"Un éléphant qui se balançait .... " ♫ - Alistair & Leah

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Une journée normal, calme et ensoleillée pour un hiver était une bonne journée pour aller prendre l'air d'après le père de Leah . Ce qu'elle fit pour lui faire plaisir, Leah sortie alors marcher jusqu'au parc à pied. Sur place elle fut immédiatement attirée par le coin « jeux d'enfants » du parc. Elle ne tarda pas d'ailleurs à rejoindre les enfants qui avaient deux têtes de moins qu'elle dans le parc à jeux. Mieux que cela elle leur faisait peur pour les faire fuir. Des enfants qui pleurent, des parents outrés et une Leah qui s'en fiche totalement. De toute manière elle a pour habitude qu'on la prenne pour une folle en ville. La jeune fille de Pippa Jones célèbre actrice, cette même jeune fille qui s'est fait élever jeune et qui a été redonné à ses parents 7 ans plus tard. Leah aussi se prendrait pour une folle si elle était à leur place. D'ailleurs elle en joue aussi énormément, sinon elle n'aurait jamais fait fuir les enfants en imitant les animaux de la ferme pour leur faire peur avec qu'elle est dans un lieu public, mais peu importe, elle s'en fichait tellement de ce qu'on pouvait penser d'elle à présent.

Leah s'était alors laissé tomber sur un siège de balançoire et se balançais d'avant en arrière comme une gamine. Comme si elle n'avait pas eu le droit de le faire avant et que c'était maintenant qu'elle rattrapait ce qu'on lui avait volé injustement.

Sans s'en rendre compte elle était surveillé, dans un coin juste à côté à l'abri des regards se tenait Alistair, observant la brunette qui partageait quelques cours avec lui au lycée s'amuser comme si elle avait 8 ans. Toujours aussi discrètement il s'approcha de la zone de jeux et de Leah qui ne se rendait toujours compte de rien.

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Alistair était assis au pied d'un arbre, en train de tranquillement tuer le temps avant la tombée de la nuit à l'aide d'un vieux livre piqué à la bibliothèque, lorsqu'il entendit des cris d'animaux et des pleurs d'enfants. Sa curiosité piquée, il leva les yeux vers le portique se tenant au milieu du bac à sable où il avait tant joué autrefois. Cette période ne lui paraissait pas si lointaine, et pourtant. Au début il avait supposé que c'était encore un petit caïd haut comme trois pommes qui avait décidé de s'emparer de la balançoire comme lui l'aurait fait, mais en regardant avec plus d'attention il s'aperçut que la forme était un peu plus haute que trois pommes et lui était familière. Leah.

La jeune fille était dans la même année que lui au lycée. Elle avait la fâcheuse habitude de se moquer de lui et de tourner en ridicule ses blagues, malgré tout la peur qu'elle inspirait chez quelques-uns l'intéressait au plus haut point. Elle avait l'air un peu en dehors de la société, réfugiée dans un monde dont les contours lui semblaient agréables.

Elle ne l'avait pas encore remarqué, occupée à s'élever de plus en plus haut dans les airs. Alistair sourit en voyant son air candide lorsqu'elle ferma les yeux pour mieux apprécier la caresse du vent sur son visage, ses traits encore enfantins collant parfaitement au cadre dans lequel ils se trouvaient. Il finit enfin par se lever et s'approcha sans bruit, son livre coincé dans sa poche arrière de jean. Ne voulant pas l'effrayer, il la contourna par l'arrière et vint s'asseoir sur la balançoire libre à côté d'elle, avant de se racler la gorge pour signaler sa présence. Comment commencer une conversation avec une personne dont vous ne connaissez pas grand chose, si ce n'est les choses en vous qu'elle aime critiquer ?

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Elle était bien là, tranquille, insouciante et seule. Enfin seule ... pour le moment. Alors qu'elle venait de se débarrasser des morveux des bacs à sables voilà que quelqu'un vint perturber son monde si durement acquit. (car oui, faire peur aux enfants n'était pas si simple que cela) Elle ne l'avait pas vraiment remarqué bien trop occuper à se balancer de plus en plus haut. L'inconnu se racla la gorge et Leah entre deux trois balancements pris conscience qu'elle n'était plus aussi seule qu'elle le croyait. Ralentissant ses balancements pour s'arrêter elle scruta son voisin, il semblait avoir le même âge qu'elle. Quelques balancements avant l'arrêt total de sa balançoire Leah l'avait enfin reconnu. Perplexe de le retrouver assis ici à côté d'elle elle, elle fronça les sourcils en sa direction.

« Alistair Albright ? » Alistair était au lycée avec elle, Leah ne le portait pas dans ses principaux amis, déjà qu'elle en n'avait pas beaucoup. Au contraire le peu de fois qu'elle échangeait avec lui c'était par moquerie et taquinement. Elle ne supportait pas qu'il la cherche sans arrêt dès qu'il la croise, mais elle n'aimait pas perdre non plus et jouait le jeu du chat et la souris avec lui depuis qu'ils se connaissaient. « Tu as déjà fait fuir tous les écureuils alors c'est moi que tu viens embêter ? »

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Elle sursauta légèrement, puis ralentit progressivement la balançoire. Pendant ce temps, il commença à se balancer, pas trop haut, juste pour s'occuper et bouger ses jambes. Alors qu'elle ralentissait, il la vit froncer les sourcils. Il contint un soupir, visiblement il n'était pas le bienvenu. Un peu comme partout où il allait, après réflexion. Pour une fois qu'il cherchait à passer un après-midi calmement, c'était raté. Il avait encore réussi à provoquer quelqu'un.

- Lui-même, lâcha l'adolescent avec un petit sourire. Et non, je n'ai pas fait fuir les écureuils; ils ont été éblouis par ma beauté et j'ai du leur briser le coeur car hélas, je ne donne pas dans l'amour inter-espèces. Et toi, à part faire la chasse aux petits enfants innocents, que fais-tu là ?

Un grincement inquiétant lui fit lever les yeux vers l'accroche de sa propre balançoire et ralentir ses mouvements. Il s'arrêta, et dessina avec ses chaussures dans le sable à la place. Il s'entendait mal avec les gens de sa classe. Autant il avait quelques amis en dehors, il semblait qu'à part ses soeurs, Sara et Balth', les gens qui le fréquentaient quotidiennement ne pouvaient vraiment le supporter. Il haussa les épaules inconsciemment, ne sachant pas vraiment si ça venait de lui ou de l'image qu'il véhiculait. Après tout, peu d'entre eux avaient vraiment essayé de lui parler.

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Alistair était une sorte d'oiseau dans l'esprit de Leah. Un genre de corbeau, au fond il n'était pas trop dangereux, mais il était entouré d'une aura de mystère qui donnait envie de s'approcher d'en apprendre plus. Mais quand on mettait un pied devant trop rapidement il s'envolait et restait inaccessible. Elle aimait bien l'image de l'oiseau, car elle se voyait bien le surnommer « oiseau de malheur ». Elle ne savait pas pourquoi elle ne voyait pas Alistair comme la meilleure fréquentation du lycée, pourtant paradoxalement elle trouvait qu'il était l'une des personnes les plus intéressantes de son école.

Il lui avait répondu avec un léger sourire, il avait donc des dents contrairement aux corbeaux. Il se fit un éloge avant de retourner sa question à Leah. « Moi ? Moi je fais un concours de vol sur balançoire. Enfin je m'entraîne pour exploser les mômes la semaine prochaine. Il faut que tu saches que les enfants ne sont jamais innocents, pas plus que les adultes. »

Leah trouvait étonnant qu'il ne lui rappelle pas son prénom. Cela laissait deux choix. D'une, Alistair ne savait pas qui elle était et avait honte de lui demander voyant qu'elle n'avait pas oublié son prénom elle au moins. Où de deux, il savait pertinemment qui elle était, mais il était assez mal poli pour ne pas l'a salué à son tour.

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Alistair sourit distraitement à sa remarque. Il laissa son regard vagabonder sur les mèches brunes de la jeune fille, son nez et cette manière qu'elle avait de le froncer légèrement quand elle était contrariée par une de ses pensées. Il ne savait pas très bien si c'était le fait de parler d'enfants qui l'énervait, ou bien autre chose.

"Les adultes ne sont que de grands enfants, fit-il remarquer. Parfois même ils doivent obéir à certains règles qui font qu'ils agissent moins cruellement que leur progéniture... Ou au moins ils le cachent mieux. Les enfants ici te veulent du mal ?"

Il sortir de sa poche deux bonbons froissés, qui avaient apparemment autrefois été au citron. Il en tendit un à Leah.

"T'en veux un ?"

Il défit soigneusement l'emballage de l'autre et enfourna la sucrerie. Il ne reprit la parole qu'après quelques minutes, les scrounch scrounch l'empêchant de se concentrer sur le son de sa propre voix.

"Dis, Leah, ça te dirait pas de se balader un peu ?"

Il tourna sa tête vers elle, dans l'attente d'une réponse.

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La conversation devenait presque sérieuse, ce qui troubla Leah. Mais quoi qu'il en soit Alistair avait raison, elle devait bien le reconnaitre. Les adultes de notre monde étaient bien que des gosses au final qui suivait les règles de vie de plusieurs autres personnes qui avaient eu même suivi des règles de dieu sait qui ect ... Leah imagina de plus loin ce monde dicté par lui-même reconstruisant sans cesse ses fautes et se demanda ou caser sa mère là dedans ... De toute évidence sa mère n'appartenait pas à ce monde sinon elle n'aurait pas été ce qu'elle était. Elle ne voyait strictement rien de corriger chez cette femme, elle n'y voyait plus rien chez elle qui lui aspirait confiance.

Alistair demanda si les enfants du parc lui voulaient du mal, tout en lui proposant un bonbon. Quel drôle de question, elle haussa un sourcil et attrapa le bonbon. On ne pouvait pas dire non à une sucrerie ! « C'est moi qui traumatise les enfants, pas l'inverse » lâcha-t-elle sèchement. Elle ne savait pas trop pourquoi elle réagissait comme ça, sans doute parce que si son enfance avait été marquée par un traumatisme peut être que les autres enfants en méritaient tout autant. Ce n'était pas sa faute après tout.

Elle goba le bonbon comme une enfant en même temps qu'Alistair. Celui lui demanda si elle voulait se balader un peu. Se balader. Un peu. Il se tourna vers la demoiselle en attente d'une réponse. Mais la première chose qui lui vint à l'esprit était « Avec toi ? » C'était spontané dans la bouche de Leah. Elle ne voyait pas pourquoi Alistair qui faisait partie de ce cercle dit « populaire » au lycée et célèbre pour ses 400 coups avec son ami le roux s'intéressait à Leah Jones, jeune fille déluré s'étant un jour retrouver enfermé dans un casier pour se balader. Il y avait de quoi être surpris. « Ou ? » Question idiote, il était dans le parc, mais Leah était encore sur le coup de la surprise et elle examinait Alistair, cherchant le piège. « Tu ne vas pas me pousser dans le lac quand j'aurais le dos tournée ? Promis ? Parce que j'aimerais rentrer en bus et il n'accepte pas les gens trempé. » C'était ça manière à elle de lui dire « oui mais je suis méfiante de toi » De plus elle détestait les canards du lac, des vrai rapiat pour le pain, aucune envie de se baigner avec eux !

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Son ton sec lui fit hausser un sourcil. Il la regarda attraper hâtivement le bonbon, défaire avec application l'emballage et l'enfourner rapidement, comme si elle avait peur qu'il disparaisse, ou pour changer de sujet. Apparemment, sa guerrilla contre les enfants du parc était un sujet sensible. A l'entendre, ça avait l'air d'être une activité quasi-quotidienne. Chacun avait ses batailles à mener, après tout.

« Avec toi ? »

Elle avait l'air surprise. Oui, c'était peut-être bizarre, il était toujours en train de faire des bêtises aux quatres coins de la ville, ne s'arrêtait jamais, et il ne traînait pas avec elle. Mais il avait juste, pour une fois, besoin de calme, ce que ses amis ordinaires ne lui offraient généralement pas. Le coin supérieur droit de ses lèvres se releva en un sourire ironique.

"Non, avec le Pape, son aide à domicile s'est barrée en courant hier et je suis chargé de lui trouver une remplaçante."

Elle enchaîna rapidement avec une multitude de questions, l'air à la fois apeurée et hésitante, mais pas tellement contre au final.

"Non je ne vais pas te pousser dans l'eau, même si les masques de boue sont très bons pour la peau tu sais ? Et puis je suis sûr que les perruques d'algue vont bientôt faire fureur."

Il se mit debout et se dirigea vers le chemin, avant de se retourner brièvement, la voyant toujours assise sur sa balançoire.

"Alors, tu viens ?"

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Finalement ce n'était pas une blague. Alistair avait l'air plutôt sérieux jusqu'au moment où il ironisa, mais cela pour faire comprendre à la jeune fille qu'il ne racontait pas des salades. Leah ne voulait pas paraitre impolie avec ses questions, bien qu'elle s'en fichait, c'était juste que c'était très bizarre qu'aujourd'hui Alistair se donne la peine de s'intéresse à elle, Leah Jones.

- Tu pourras dire au Pape que je suis trop occupée pour lui en ce moment. Ils sont chiants aussi à toujours les prendre vieux. Je ne sais même pas jouer à la belote.

Puis Alistair affirma qu'il ne laisserait pas Leah tomber dans l'eau du lac cela même si les masques de boue semblaient l'intéresser. Même si ce n'était que sa parole contre la sienne et qu'elle ne savait pas ce que celle d'Alistair valait Leah se laissa tenter. Elle avait déjà fait peur aux enfants du parc, elle n'avait plus rien d'autre à faire en plus. Le jeune homme se leva et lui demanda alors si elle venait.

- Allons-nous balader ! dit-elle d'un ton presque enjoué en se levant de son siège.

Elle le rejoint aussitôt et ils marchèrent dans le parc sans ut précis. Alistair paraissait largement moins impressionnant dans ce parce que dans la cour de l'école ou en classe. En réalité il n'avait pas l'air si horrible que sa réputation le laissait croire. Comme Leah il devait avoir ses raisons au final.

- Pourquoi m'adresser la parole aujourd'hui ?

Leah n'était cependant pas le genre de fille à avoir la langue dans sa poche, ni même de la tourner sept fois dans sa bouche avant de parler. Si quelque chose l'intrigue elle posera la question sans doute. Hors en ce moment ce qui l'intriguait c'était de savoir que Alistair passait du temps avec elle, une inconnue du peuple.

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Un canard prit son envol et s'envola au-dessus de l'eau, laissant ses amis cancaner derrière lui. Même un canard pouvait échapper à une armada de cancaneurs, et pas lui, Alistair. Il n'avait aucun but, aucune université dans laquelle se rendre à la rentrée. Il avait manqué sa chance de s'en aller, sans s'en rendre compte.
Leah finit par le rejoindre, tout en marmonnant qu'elle ne savait pas jouer à la belote. Est-ce que cette fille s'exprimait autrement qu'en marmonnant, parfois ?!

"Je parie que tu ne sais même pas jouer à la réussite !" lâcha-t-il avec un sourire.

Il en avait joué de nombreuses parties avec Sara, assis dans son grenier, autour de deux vieux jeux de cartes. C'était le bon temps. Quand il n'y avait pas... les autres. Enfin ceux-là devraient bientôt le laisser seuls, tout admis dans de prestigieuses universités qu'ils étaient.
Il revint à la réalité, interpellé par Leah sur le pourquoi du comment il lui adressait la parole aujourd'hui. Il rit doucement.

"Tu as l'air de croire que nous sommes séparés par une barrière sociale invisible", commença-t-il doucement. "Je sais pas, tu étais là, tu avais l'air calme, j'avais besoin de calme, et puis tu n'es pas entourée d'une aura de parfum étouffant comme pas mal de filles de notre âge, ce qui sont des qualités non-négligeables ?"

Ce parc était grand en fait. Il n'avait jamais pris le temps de s'y balader calmement, mais ce n'était pas désagréable.

"Tu as des projets pour les vacances, sinon ?"

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Le parc semblait vide et Leah profitait de cette atmosphère paisible qui les entourait tout en marchant aux côtés d'Alistair aussi bizarre que ça puisse paraître. Ce dernier lui lança qu'elle ne savait surement pas jouer à la réussite. Leah ria intérieurement repensant à ses entraînements avec Sara chez elle. C'était d'ailleurs cette dernière qui lui avait appris à jouer.

« Faux. Je sais y jouer et je joue très bien même. » Leah lâcha un sourire fier en surveillant la réaction d'Alistair.

Suite à sa remarque sur le pourquoi du comment Alistair lui adressait la parole aujourd'hui celui-ci fit remarquer à Leah qu'a l'entendre on aurait pu croire qu'il y avait une « barrière invisible » entre eux. Ce qui ne semblait pas si louche que ça dans la tête de la jeune fille qu'il existe une barrière magique qui sépare les gens. Après peut-être que cette barrière fonctionne qu'au lycée et que certaines jeunes arrivaient à la battre, un peu comme Sara en sortant avec William Livingstone. Leah secoua la tête pour sortir ses idées de sa tête. « L'idée de la barrière invisible n'est pas à mettre en l'air je crois, notre monde à encore pleine de choses à nous apprendre ! Et tu as eu de la chance pour la version calme de Leah, c'était plutôt rare. Tu serais venus 3 minutes plus tôt ... »

Trois minutes plus tôt Leah s'amusait à faire peur aux enfants sous les yeux de leurs parents, rien avoir avec une activité calme. Visiblement Alistair avait vraiment envie de faire connaissance avec Leah, car c'est lui qui lançait la conversation et la relançait tandis que Leah suivait le mouvement. Curieux il lui demanda ce qu'elle comptait faire de ses vacances. « Bonne question. Je vais traîner au skate parc, m'occuper de mes hérissons, libérer des nains jardins... tout ce que je fais le week-end, mais sur deux mois je suppose. Et toi ? Tu pars quelque part ? »

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Le soleil commençait doucement à décliner à l'horizon, et ses derniers rayons se tintaient d'une lueur dorée avant de s'éteindre. On y était. L'heure préférée d'Alistair, celle où la lumière met en valeur le monde, dans un dernier espoir de montrer aux hommes la magnificence de leur environnement, un dernier souffle de magie, un appel désespéré avant de se retirer. Il se tourna vers Leah pour voir comment cela l'illuminait, elle. Les ombres des feuilles marbraient doucement sa peau, comme pour ne pas l'abîmer. Inconsciente de ces jeux de lumière, elle lui affirma joyeusement qu'elle savait jouer à la réussite, contrairement à ce qu'il semblait croire.

"Il faudra qu'on se fasse une partie un de ces jours alors. Enfin, si ça te tente."

Depuis quand il apposait des conditions à ses propositions ? Depuis quand n'imposait-il plus ses choix aux autres, peu importe leur envie et leur accord ? Peut-être commençait-il à prendre conscience du monde alentour. De cette barrière entre certaines personnes, dont Leah tentait de lui prouver l'existence. Il la connaissait cette barrière, oui. Mais il avait sans doute toujours eu l'espoir de pouvoir sauter au-dessus, comme il le faisait avec toutes les clôtures de Magnolia Crescent. Mais cette barrière était en train de devenir un mur, il en avait bien conscience. Il secoua sa tête et ses idées noires et reporta son attention sur le babillage de la jeune fille.

"Partir en vacances ?, rit-il doucement. Non, ce privilège est réservé à mes parents, avec leurs voyages d'affaires incessants. Moi, je reste à Magnolia avec mes soeurs. Je vais traîner, comme d'habitude. J'ai dans l'idée de redécorer à ma façon certains jardins. J'ai récemment découvert un stock de guirlandes inutilisées dans les réserves du lycée, si jamais ça t'intéresse...", finit-il sur un ton malicieux.

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Il fallait croire que Alistair n'était pas si différent d'elle en fin de compte. Leurs mondes, bien que pour lui il n'y en avait pas de différent, semblait se rapprocher petit à petit, prévoyant même une autre rencontre entre cartes et jeu. D'ici là Leah aurait besoin d'entraînement pour pouvoir écraser bien comme il faut Alistair. Pas question de le laisser gagner, elle avait sa fierté de fille à démontrer.

- Si ça me tente ? J'ai hâte de te battre Albright ! Fais attention à toi.

Maintenant qu'elle l'avait défié il lui était impossible de perdre, elle avait intérêt à s'entraîner durement. Décidée, aussitôt de retour chez elle, Leah demanderait à Sara de l'aider quitte à ce qu'elle l'oblige à rester chez elle pour y jouer. Les moyens de persuasion devrait pas trop lui manquer avec de la chance. Leah savait comment elle pourrait amadouer la jeune fille. Elle commençait déjà à élaborer un plan d'entraînement de haut niveau basé sur des boissons de jaune d'oeuf, des courses le matin sur des escaliers à la rocky et du personnel pour lui tamponner le front quand elle aurait besoin.

Vacances ? Visiblement Leah n'était pas la seule à rester à Magnolia pour l'été. Intérieurement la brune était ravie de savoir qu'elle pourrait croiser l'Albright pendant l'été. Il avait l'air cool et tous les deux semblaient être sur la même longueur d'onde. Il n'avait rien avoir avec les autres du lycée qui méprisaient Leah presque autant qu'elle les méprisait. Alistair lui parla d'une réserve de guirlande trouvé au lycée. Intéressant pour fêter la fin du lycée. L'envie de faire une bêtise avec fut instantané, c'était le genre de choses à ne pas gâcher. Il fallait trouver la bonne occasion pour s'en servir.

- Si ça m'intéresse ? Tu t'adresses à la bonne personne Albright. Ce qui nous fait c'est l'occasion et le lieu parfait pour se servir de ton trésor. Enfin si tu veux.. C'est le tiens. Je serai ravie de faire partie d'un plan diabolique dans l'unique but de faire passer le temps cet été !

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La remarque fit sourire Alistair. Comme si on pouvait le battre à la réussite ! Il était le maître incontesté des cartes, elles glissaient sous ses doigts comme de l'eau. Il aurait sans doute du se tourner vers la magie, peut-être qu'il y aurait eu un quelconque talent, au lieu de se retrouver à faire le ménage au lycée. Cette dernière pensée lui arracha un soupir. Au moins il ne serait pas loin de Balt', mais il n'allait quand même pas faire ça toute sa vie. Peut-être qu'il aurait du jeter un oeil à des cours de théâtre, à tout hasard.
Le fait que Leah allait sans doute bientôt devoir rentrer chez elle le frappa soudainement. Il n'avait pas non plus besoin d'une réputation de pervers qui accoste les jeunes filles la nuit sur le dos. Mais cette idée de décoration semblait bien sympathique, et il n'allait certainement pas laisser passer une occasion de mettre le bazar. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas exercé de ses talents en plus, il commençait à rouiller. Il se figea d'horreur à la pensée qu'on pourrait commencer à le considérer comme quelqu'un de bien.

- Et pourquoi pas le faire à la rentrée, pour accueillir les nouveaux ? Je ne sais pas ce que tu fais lannée prochaine, mais on peut installer ça un dimanche, et le lundi, TADAAAAM. Non ? En attendant j'ai pleeeein d'autres idées en tête pour redécorer... la ville entière, cette immensité bien tristounette, termina-t-il avec un sourire espiègle.

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L'année prochaine, c'était lointain ça. Leah ne savait pas trop vraiment que qu'elle allait faire de sa vie plus tard, elle s'était inscrite en art, espérant trouver l'inspiration pour l'avenir. En cherchant ses qualités elle ne trouva que son côté créatif pour faire des conneries à mettre en avant pour en faire quelque chose de positif peut être avec le temps, genre un métier et de l'argent ? C'était bien compliqué tout ça, l'avenir et tout le baratin et assez rasoir pour la jeune fille.

L'idée d'Alistair était plutôt alléchante en effet, marqué le quartier d'un coup, marquer l'histoire de cette année pour l'a commencé en beauté et se créer une bonne réputation dans le monde mafieux du lycée avant de le quitter. Avec de la chance si le coup est un triomphe on en parlerait même à la fac ? MIEUX à la TELE... Ah non c'est projet X ça... si on pouvait éviter de bruler le quartier aussi...

« Cher Alistair Albright je suis heureuse de pouvoir collaborer dans un tel projet avec vous et pour fêter ça rien de tel qu'une poignée de main. » Elle lui tendit la main d'un air des plus sérieux comme si elle allait conclure l'achat d'une maison sur beverly hills. « Tiens moi au courant pour les austérités et de mon côté je vais essayer de nous trouver du matériel, il faut qu'on élabore un plan aussi et si notre mission, mais en jeu des talkie-walkie je veux que mon nom de code soit le Caribou » Partie dans son délire Leah ne voyait pas le temps passer et oubliait qu'au bout d'un moment son père allait finir par appeler la police peur d'avoir affaire à un deuxième enlèvement.

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Leah avait l'air partante pour mettre le quartier à feu et à sang. Enfin presque. Mettre un peu le bazar. Accrocher deux-trois ampoules sur les bâtiments du lycée quoi. Il allait d'ailleurs se trouver une occupation l'année prochaine, car apparemment, glander en colorant des nains de jardin en schtroumpfs, ça ne rémunérait pas et il en avait marre qu'Harper lui crie dessus en lui demandant d'être responsable.
"Responsabilité". Ce mot sonnait encore pire que "chou de Bruxelles", et provoquait en lui des remontées acides. La vie était trop courte pour avoir des responsabilités, de quelque sorte que ce soit.
L'aspect solennel de la déclaration de Leah lui arracha un rire. Il sentait qu'il allait bien s'entendre avec ce bout de femme qui semblait cacher beaucoup, mais aussi avoir beaucoup d'amitié à revendre. Serrant sa main, il la rassura sur l'opération.

"J'irai faire un repérage au lycée dès demain, je fais un compte-rendu des fournitures, et je me charge de retrouver des vieux talkie-walkies au grenier." Se saisissant d'un crayon et d'un bout de papier, il lui nota son numéro et lui fourra dans la poche de sa veste. "En attendant de les retrouver, voici mon portable. Un peu plus moderne, hélas, mais on fait avec ce qu'on a."

Tapotant gauchement l'épaule de sa nouvelle amie, il fit un léger salut militaire et tourna les talons en sifflotant, s'éloignant vers on ne sait où.

» Une idée lumineuse - Alistair A. & Leah J.
» Que j'aime ta couleur café ♫ [Leah & William]
» "Car quand je te voiiiis..." ♫ - Annie Mc Cormick & Alistair Albright
» ♫ Plus on attend et plus c'est dur d'avouer qu'on a tous les tords ♫
» ♫ You're A butterfly and you want to be in flowers ♫

"Un éléphant qui se balançait .... " ♫ - Alistair & Leah

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