Après le travail

Invité

- Tom… Tom… laisse-moi parler. Non… Tom! Le choix a déjà été fait et tu n’as pas à changer cette décision. Ses actions seront vendues demain, c’est la meilleure chose à faire. Oui... Bonne nuit à toi aussi Tom.

La maison se dessine enfin devant moi. Après cette très longue journée de travail, rien ne me fait plus plaisir. Plus longue qu’à l’habitude d’ailleurs. Une transaction de la plus haute importance devait être planifiée pour le lendemain et je suis la personne ayant été désignée pour assurer le bon fonctionnement de la chose. Un de mes collègues d’une ville voisine n’approuve pas ma façon de faire, comme à son habitude, mais comme elle ne m’a jamais fait défaut il finit toujours par abdiquer. C’est lui qui était au bout du fil il y a à peine quelques instants, tentant une dernière fois de me faire changer d’avis. Je ne comprendrai jamais pourquoi il n’arrive pas à me faire confiance après tout ce que j’ai réussi à accomplir au cours des années. Ce métier ne serait pas mien si je n’y étais pas doué.

La voiture arrête finalement sa course dans l’entrée de la maison. C’est mallette en main que je franchis enfin la porte. J’essaie de ne pas me faire trop bruyant, déposant près de la porte ce que j’aurai de nouveau en main très tôt demain matin. Je retire mes souliers, les plaçant à l’emplacement qui leur revient de droit. Je sais comme ma femme aime que tout soit bien rangé et faire son bonheur fait le mien. Mes pas me portèrent ensuite vers la cuisine, mon ventre étirant sa longue plainte puisque je n’avais rien avalé depuis mon départ de matin. Je sais bien que ce n’est pas très recommandable, mais les affaires sont les affaires et elles n’attendent pas.

Mon veston se pose sur le dos d’une chaise et je le suis peu de temps après. J’ai besoin de souffler un peu avant ma quête de nourriture.

Invité

Petite journée tranquille pour moi. Je n'avais pas de cours à donner à l'université et je n'avais que deux élèves privé aujourd'hui. J'étais heureuse de voir que mes deux élève faisaient beaucoup de progrès. L'un d'entre eux venais a peine de commencer à jouer et déjà il jouait un morceau que même Balthazar n'arrivais pas encore à maîtriser. Décidément j'allais devoir le lui laisser savoir, question qu'il comprennent à quel point il devait mettre plus de temps dans sa pratique du piano.

Après mon dernier élève, j'étais monté à mon bureau pour terminer les corrections des travaux d'université. J'avais demander a mes élèves d'analyser un morceau musical de Mozart. Ils avaient pour la plus part bien réussi sauf quelque un qui me semblait avoir fait le tout à la légère. Je n'aimais pas particulièrement faire échouer un élève dans un travaux mais quand il n'y avait aucune marge de manœuvre je n'avais pas vraiment le choix.

Je retirais mes lunettes pour remarquer qu'il était près de dix-huit heure quinze!!! Je n'avais pas vu l'heure passer... Marcus devait arriver d'une minute à l'autre et le repas n'étais pas du tout prêt. Je me levais donc d'un bon et m'élançais vers la cuisine. Je fus bien surprise d'y trouver mon mari affalé sur sa chaise. Je souris doucement en le voyant. Il allait l'air si fatigué.

-Marcus? Tu es rentré tôt aujourd'hui

Dis-je en m'approchant de lui pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres.

-Pardonne moi mon chéri j'ai perdu le fil du temps et je n'ai pas commencer le souper... Tu souhaite manger quelque chose de particulier?

J'ouvrais le garde manger pour tenter de voir ce que je pourrais faire de rapide mais bon comme je me doutais que mon mari avait faim. Il n'étais pas du genre à manger durant son travail alors le moins que je puisse faire était de lui mettre une assiette toute chaude lorsqu'il arrivait le soir...

-Dure journée?

Invité

Assis sur la chaise, je profite de ses quelques instants de répit qui me son gracieusement offert par le confort de ma demeure. Cette voix si chère à mon cœur fait enfin son apparition et je ne peux que sourire lorsqu’elle dépose un baiser sur mes lèvres. Je regarde l’heure, chose que j’évite de faire en temps normal ou plutôt que je n’ai pas le temps de faire. Je suis surpris de ne pas voir une heure plus avancée.

- J’avais cru voir une heure plus avancée à mon départ du bureau. Il faut croire que j’ai également perdu le fil du temps.

Je me lève finalement de la chaise, me dirigeant vers mon aimé.

- Tu sais bien que tout ce que tu fais à manger est un vrai régal.

Arrivé à sa hauteur, je me place derrière elle pour l’enlacer de mes bras et déposer ma tête sur son épaule. J’en ferme même les yeux quelques secondes.

- Comme toujours et encore une discussion animée avec ce cher Tom pour bien terminer la journée. Je dois d’ailleurs partir un peu plus tôt demain, réunion importante avant d’effectuer une très grosse transaction. Je tâcherai de ne pas te réveiller.

Je dépose un baiser sur sa joue avant de défaire mon emprise pour lui permettre de cuisiner.

- Et ta journée?

J’ouvre la porte d’armoire à mes côtés, m’emparant d’un verre dans lequel je verse de l’eau avant de finalement prendre appui sur lui comptoir. D’un geste me semblant trop automatique, le nœud de ma cravate est légèrement desserré. Elle est horrible cette cravate, mais c’est un cadeau du patron alors elle prend tout de même place à mon cou quelques jours par mois.

Invité

Alors que je regarde dans le garde manger pour tenter de trouver quelque chose pour le souper, je sens les bras de mon mari entourer mon corps. Je ferme les yeux tout en accotant ma tête contre la sienne. Il me dit que, encore une fois, il a fini sa journée avec un discussion animé par se cher Tom. J'eus un sourire puis je me tournais vers lui lorsqu'il défit son étreinte. Je n'étais aucunement surprise d'entendre le prénom de Tom dans le résumé de la journée de Marcus. En effet, ce dernier travaillait depuis un moment avec lui et pourtant Tom ne semblait pas encore lui faire confiance... C'était donc ce qui m'avait fait sourire.

-Je dois me lever tôt aussi demain, j'ai une élève qui souhaite me voir demain pour 7h30 au conservatoire.

J'attrapais finalement des pâtes que j'allais déposer près de la cuisinière. Je me penchais pour attraper au chaudron et je mit de l'eau à l'intérieur. J'ouvris le rond et me tournais de nouveau vers Marcus qui me demandais comme avait été ma journée

-Journée plutôt tranquille, mes deux élèves privée font des progrès remarquable. Stacey est même capable de maîtriser un morceau que Balthazar n'a jamais su jouer et elle ne joue que depuis 1 mois. Sinon j'ai du faire échouer quelques élèves avec la remise de travaux du conservatoire... Je n'aime pas particulièrement faire ça mais quand il n'y a aucune marge de manoeuvre je n'ai pas trop le choix.

Alors que mon eau commençais à boullir, j'allais vers le réfrigérateur pour attraper du brocoli, des piments et des oignons. J'allais de nouveau dans le garde-manger pour sortir une boite de sauce tomate ainsi que de l'huile.

-Des pâtes dans une sauce au légume ça te va?

Dis-je en sachant bien que ça allait lui plaire.

-Je crois que nous allons être seul pour souper, Satine est allé faire des course avec Lucy et Ginerva et Balthazar sont je ne sais trop ou.

Je lui souris tendrement tout en m'approchant de lui pour aller poser un second baiser sur ses lèvres. Je ne me souvenais plus de la dernière fois ou nous avions eu un souper ensemble dans la maison sans les enfants.

Invité

S’il y a bien une chose qui me fait horreur, c’est réveiller les autres lorsque je me lève. Surtout que bien souvent je dois me lever à une heure où toute personne normale profite encore de ses rêves et du confort de son lit. Mon travail me menant souvent à travailler avec des clients provenant des quatre coins du monde, je n’ai d’autres choix que de m’accoutumer au décalage horaire. Je ne me souviens pas de la dernière semaine où j’ai eu un horaire un minimum normal.

- Je pourrai profiter un peu de tes jolis yeux avant de partir alors, répondais-je en souriant.

Je ne compte plus les années passées avec ma Margareth, mais parfois il me semble que nous en sommes toujours au tout début de cette merveilleuse relation. Notre vie est bien évidemment devenue plus monotone et routinière, mais notre relation est toujours à son meilleur même si je ne la vois pas aussi souvent que je le désirerais. Tout comme les enfants d’ailleurs.

- Tu fais ton travail même si ce n’est pas toujours agréable.

Balthazar et le piano, deux univers totalement différents au grand malheur de mon épouse. Je devrais discuter avec lui à ce sujet, si j’en trouve le temps. Lui et ses sœurs n’ont pas beaucoup fait parti de ma vie ses derniers temps et je le regrette amèrement.

- Je vais essayer de parler avec lui.

Je regrettais leur absence ce soir, mais un petit souper en tête à tête était tout de même le bienvenu. Avec autant de personnes vivant dans la maison, la chose était presque à qualifier de miracle. Je lui rends son baiser et la serre de nouveau dans mes bras.

- Ça me va. Une petite soirée à deux nous fera le plus grand bien ma chérie. Qu’est-ce que tu en penses? Tu as besoin d’aide pour couper les légumes?

Invité

Je lui souris tendrement lorsqu'il me dit qu'il allait pouvoir profiter de mes beau yeux demain matin avant de devoir quitter pour le travail. Rare devenait les moments ou nous devions nous lever similairement en même temps alors pourquoi ne pas en profiter un peu?

Je me tournais donc vers le réfrigérateur ainsi que l'armoire pour attraper tout ce don j'avait de besoin pour le souper. Il me dit qu'il allait glisser un mot à Balthazar au sujet de sa pratique du piano. Je lui fis un mince sourire sachant bien que ça n'allait aucunement régler la chose. Il n'avait malheureusement pas hérité de mes talent de pianiste et ça me décevais beaucoup. Qu'est ce qui avait bien pu se passer pour qu'il soit le seul de ma progéniture à ne pas avoir de talent musicaux? Même mon beau marcus savait jouer deux ou trois morceau que je lui avais appris et pourtant ce n'était aucunement son métier... Enfin bref..

Je me serrais dans les bras de mon homme avant de retourner a ma préparation de souper. Il me dit qu'une soirée à nous deux allait nous faire le plus grand bien. J'hochais la tête tout en posant un baiser sur sa joue.

-Tu as bien raison.

Dis-je doucement tout en attrapant un couteau pour commencer à couper les brocolis. Il me proposa alors son aide. Je ne pouvais pas refuse, avec de l'aide le tout allait être prêt bien plus rapidement

-Volontiers, tu peux commencer par couper les piments en cube si tu le veux

Je lui souris et ouvrit le contenant de sauce tomate que je versais dans la poêle. J'attrapais une cuillère de bois pour mélanger un peu. Je la déposais sur le bords de la poêle avant de reporter mon attention a mes brocolis.

-Après le souper on pourrait regarder un petit film tranquille qu'en pense-tu?

Il y avait longtemps que nous n'avions pas pris le temps de regarder un film ensemble. Avec quatre enfants dans la maison nous n'avions jamais le temps de s'asseoir seul pour profiter de la télévision. Le seul temps ou je pouvais me retrouver seule devant la télé était quand je regardais des concerts de piano le soir dans ma chambre.

Invité

Les piments ce serait. Je pris le légume ainsi qu’un couteau afin d’amorcer sa coupe. Ce n’est pas que la soirée en tête à tête qui est un vrai miracle, moi dans la cuisine l’est un peu aussi. Ce n’est pas que je ne sais pas cuisiner, bien au contraire, mais le temps me manque comme pour tout le reste. J’en venais presque à être impatient de voir les premières lueurs de ma retraite parfois. Il ne faut pas se le cacher, je vieillis tout comme tout ce beau monde qui m’entoure. Je me disais simplement que la retraite et le travail me donneraient ce que je n’ai pas en ce moment, le temps.

- Pourquoi pas. Tu en as un à proposer?

Je n’ai jamais été un très grand adepte de film, mais je n’ai pourtant jamais dit non à une découverte cinématographique. Parfois c’est même très enrichissant.

Je me sens un peu trouble-fête soudainement alors que je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Une part de moi rêve de le jeter à la poubelle pour continuer cette belle soirée qui s’amorce tandis que l’autre me convainc peu à peu de décrocher cet appel qui est peut-être de la plus haute importance. Je sors finalement l’appareil de ma poche afin de voir le numéro qui s’y affiche.

- Tom... j’en ai pour une minute.

Je quitte la pièce quelques instants pour prendre cet appel qui ne sera sans doute pas des plus réjouissant.

- Oui Tom? Si c’est pour... non? Qu’est-ce qui se passe alors? Je vois... Quand exactement? La semaine prochaine... et pour combien de temps? D’accord... Et je dois absolument y être? J’avais pourtant demandé... oui exactement pour cette raison, comme d’habitude... Je comprends... Parfait... Bonne soirée à toi aussi...

Je retourne dans la cuisine, visiblement embêté par ce coup de téléphone.

- Je ne pourrai pas assister aux spectacles de Satine. Je dois partir deux semaines, départ dimanche. Ils ne peuvent pas me remplacer cette fois. Tu crois qu’elle m’en voudra?

Je tiens absolument à assister à ses concerts et mes patrons sont au courant de ceci depuis de nombreuses années. Il arrive pourtant à l’occasion que je ne sois pas en mesure de me libérer et même si ce n’est pas directement ma faute, je prends le blâme.

Invité

Je n'avais pas vraiment de titre précis en tête, mais je voulais simplement être en mesure de passer une soirée tranquille avec mon mari. Il était si rare a présent que les enfants étaient tous hors de la maison familiale, alors il fallait profiter de l'occasion dès maintenant.

J'allais lui proposer quelques titres de films qui me semblait intéressant lorsque j'entendis ce désagréable bruit. Le cellulaire de Marcus vibrais dans sa poche. Je n'eus même pas besoin de demander qui s'était qu'il répondais déjà a ma première théorie. C'était nul autre que ce bon vieux Tom bien évidemment... N'avait-il pas de vie lui en dehors du boulot?

Marcus quitte la pièce mais je suis encore capable d'entendre sa voix. Il n'a pas l'air très heureux... Qu'est ce que Tom est en train de lui dire d'ailleurs?

Pendant que je met les légumes dans la poêle afin de les faire cuire, Marcus revient a la cuisine avec une drôle de mine. Je fronce les sourcils tout en déposant ma cuillère de vois sur le comptoir. Il m'annonce par la suite qu'il doit quitter dimanche pour une période de deux semaine, donc il va rater deux concerts de Satine. Je baisse la tête, attristé par cette nouvelle et il me demande si je crois qu'elle va lui en vouloir

-Elle est assez grande pour comprendre, mais elle risque tout de même d'être déçus... Elle m'a toujours dis que ta présence dans la salle la rassurais.

Je lui fis un petit sourire et m'approchais de lui tout doucement

-Donc dès dimanche je vais être seule, sans toi pendant deux semaines? Mais qu'est ce que je vais faire sans mon mari moi?

Dis-je d'une petite voix taquine tout en aillant un large sourire aux lèvres.

Invité

Il y a des jours comme celui-ci où tout semble être contre nous, enfin, presque tout. La journée de travail avait été longue et pénible et j’en étais même rentré un peu plus tard. J’avais terminé cette journée de travail dans ma voiture lors d’une discussion assez animée et désagréable avec Tom. Une fois à la maison, je me crois toujours à l’abri, même si je sais pertinemment qu’un simple coup de fil peut ton chambouler, comme ce qui venait tout juste de se produire.

Les paroles de Margareth ajoutent à mon sentiment de grande tristesse face à cette nouvelle. J’ai parfois l’impression de ne pas mener à bien mon rôle de père avec ce travail qui gruge ma vie à petites bouchées depuis tant d’années. Ce n’est pas facile de voir ses enfants grandir et évoluer sans pouvoir en être un témoin actif.

- Je crois que notre retour se fera dans les mêmes dates alors j’essaierai de passer un peu de temps à la maison avec elle pour me faire pardonner.

Je sors mon téléphone de ma poche et l’éteins avant de l’y replacer.

- Assez d’appels pour aujourd’hui.

Je la regarde s’approcher, souriante, et ne peux m’empêcher de lui rendre ce sourire.

- Et bien, tu auras un grand lit pour toi, moins de nourriture à préparer, tu ne te feras pas réveiller le matin... le parfait bonheur.

Je dépose un baiser sur son front.

- Ça passera vite.

Il restait encore le film de la soirée à trouver.

- Pour le film... un peu de mystère? On ouvre la télévision et on regarde le premier film qu’on trouvera. Que penses-tu de cette idée saugrenue pour pimenter notre soirée?

Invité

Hj : Désolé pour ce retard!! J'espère que tu m'en veux pas trop Wink

Malgré l'annonce de son départ soudain pour un énième voyage d'affaire, j'étais heureuse de voir qu'il voulait prendre du temps avec sa fille à son retour. Décidément j'avais trouvé la perle rare dans les maris et je ne voulais certainement pas le perdre.

J'avais un mince sourire aux lèvres qui s'élargit lorsque je vis Marcus éteindre son portable. C'était rare qu'il posait ce geste alors aussi bien en profiter quand c'était le cas non? J'allais attraper mon portable moi aussi et je l'éteignis à mon tour. Nous allions passer une soirée sans se faire dérangé par la sonnerie agressant d'un de nos téléphone cellulaire.

Je lui demandais ce que j'allais faire toute une semaine sans lui et il me dit plein de chose par exemple j'allais avoir un plus d'espace dans notre lit, moins de vaisselle `faire etc.

-Mais j'aime ses trucs moi

Dis-je tout doucement en posant mon regard sur lui

-Je déteste avoir ce grand lit pour moi

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Après le travail

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