Couché dans son lit, le regard fixé au plafond, Balthazar s'amusait à jouer à la fois de sa guitare et de l'harmonica. C'était une chanson qu'il affectionnait tout particulièrement; Don't think twice, it's alright de Bob Dylan. Cet artiste lui était cher à son coeur depuis tout petit. Il l'avait connu un peu par hasard, en se promenant seul au retour de l'école, et en croisant un vieux disquaire. Il y entra, et c'était cette chanson qui jouait dans les hauts parleurs du magasin. Instantanément, il en est tombé amoureux. Intrigué, Balt s'est donc dirigé vers le vendeur et lui demanda le nom de l'artiste, ainsi que la chanson ...Pour finalement sortir de la boutique avec son disque en main, acheté grâce à ses économies de Noël.

Soupirant d'ennuie au bout d'un moment, il décida d'envoyer un message texte à Gabrielle, une fille qu'il avait connu au lycée et qui depuis, était devenue sa meilleure amie. Le cellulaire au dessus de sa tête, il lui écrit alors «Gab ...Ça te dis de venir chez moi? Je m'emmerde ...» puis il attendit sa réponse en tournant le regard vers sa fenêtre. Dehors, il faisait soleil mais l'envie de sortir alors qu'il faisait aussi froid ne lui plaisait pas vraiment. Disons qu'il avait toujours été frileux de nature. Soudain, son téléphone se mit à vibrer et il sourit lorsqu'il lu le message de son amie. Parfait. Elle allait venir!

Balthazar se releva alors, déposa sa guitare sur son lit en mettant son harmonica dans sa poche, puis alla se passer un petit coup de peigne dans les cheveux, car disons que pour l'instant, il avait l'air de s'être prit un choc électrique très puissant. Le jeune Wainwright était entrain de se brosser les dents quand la porte d'entrée claqua. S'était sans doute Lucy qui était partie en trombe, en retard pour son boulot ou autre. Il releva ensuite sa tête pour regarder son reflet dans le miroir, et se sourit afin de se redonner un peu d'énergie. Il sorti ensuite en criant «LUCY!?» question de savoir si il était bel et bien seul, puis, n'ayant aucune réponse, il décida de sortir dehors pour attendre Gabrielle, même si il faisait particulièrement froid. Vêtu d'un manteau et d'un foulard, il s'adossa alors à la rampe de son escalier puis ressorti son harmonica pour se mettre immédiatement à en jouer. Maintenant, c'était Don's train, par Don Baker, un artiste irlandais qu'il appréciait énormément. En même temps de jouer, il s'était mit à chanter les paroles. Bien sur, sa voix n'était pas aussi belle et mélodieuse que tant d'autre, mais au moins, il ne faussait pas trop. C'était acceptable. Il était partie dans sa chanson quand une ombre s'approcha de lui et l'aborda. Balthazar releva alors son regard pour découvrir son amie, sourire aux lèvres qui se tenait devant lui. Souriant à son tour, il lui dit «Hey! Gab!» puis lui fit un doux câlin ampli d'amours et d'amitiés. Comme il avait froid, il ajouta alors rapidement, une fois le câlin fait «Viens! On va geler sur place, si on reste à l'extérieur!» puis il la fit entrer avec lui. Manteau et bottes enlevés, ils se dirigèrent ensuite vers la cuisine, là où Balt sorti des boissons fraîches en disant «Sérieusement, j'suis heureux que tu sois là! Je m'ennuyais un peu de nos délires ...» puis il se mit à rougir timidement et sourit comme un garçon prit en faute avant d'ajouter «Tu veux du jus ou du cola?» tout en s'activant à sortir de la glace du congélateur, pour mettre dans leurs boissons. L'amitié qui les unissait était de base assez étrange car ni l'un ni l'autre ne se ressemblaient vraiment, mais peu importe, c'était comme si intérieurement, ils se complétaient mutuellement.

Balt n'avait vraiment pas envie de rester seul, aujourd'hui. Le temps passait trop lentement, quand il était chez lui, sans personne avec qui discuter. C'était bien, gratter la guitare pendant des heures ...mais un moment on s'écoeurait! De toute façon, il avait eu envie de voir Gabrielle, une amie peu commune. Disons que les deux ne se ressemblaient en rien ...mais pourtant, ils se complétaient bien aussi, d'une certaine façon. C'est donc pourquoi il lui texta de venir et alla se préparer pour la rencontrer à l'extérieur.

Harmonica en bouche, il était debout devant la maison quand celle-ci fit enfin son apparition. Le sourire aux lèvres, il la salua alors et lorsqu'il lui avoua être heureux de la voir, celle-ci se pencha une seconde fois vers lui afin de lui faire un deuxième câlin, mais en plus, lui donna un doux bisou sur la joue. À ce geste, les yeux de Balt devinrent ronds comme des billes, et son coeur se mit à accélérer considérablement. C'était si rare pour lui de recevoir une telle marque d'affection que, ne sachant quoi dire, il lui dit d'une voix intimidé et mignonne «Merci ...» avant de rougir encore plus qu'il ne l'était déjà et baisser son regard vers ses propres pieds.

Lorsqu'il rentrèrent dans la maison, Balt lui servit du jus dans un grand verre et y mit de la glace tout en l'écoutant attentivement. Comme ça elle aussi s'ennuyait, seule chez elle! Lui souriant à son tour, il lui tendit son breuvage en disant «J'avais pas envie de rester seul, moi non plus ...» puis il se mit à fouiller dans son garde-manger pour en ressortir des chips qu'il avait lui-même caché au fond derrière plusieurs boîtes de céréale, et les mit sur la table. Un regard amusé traversa alors son regard lorsqu'il se retourna vers elle et dit «Ouais, ouais ...je les cache ...» puis roula des yeux avant de rigoler un peu, sachant très bien qu'elle aurait posé une question à son sujet. Ensuite, Balt en ouvrit un en lui tendant, puis dit «T'as envie de regarder un film? J'en ai pleins ...Des nouveaux, même!» il se mit une chips dans la bouche, hésitant à lui faire des suggestions car bon ...Ils étaient tout de même très différents sur plusieurs points. Néanmoins, il fini par lui proposer «J'ai ...Looper ...Course extrême ...La maison au bout de la rue ...27 robes ...» puis il mordit sa lèvres en réfléchissant, avant de prendre son verre de jus et les chips, puis lui dire «Viens, j'vais te montrer ma collection! Tu choisiras toi-même!» puis il lui fit un large sourire avant de se diriger vers sa chambre. Ìl n'avait pas vraiment envie de s'installer dans le salon et risquer de croiser qui que ce soit. Non. Il voulait rester seul avec son amie, point. Une fois entré dans la pièce, il lui pointa ses films en disant «Prend celui que tu veux, je te fais confiance!» et installa les vivres avant de placer le oreillers pour qu'ils soient mieux confortables, avant de se placer dans le lit et reprendre une chips. C'était si bon, du junk food, une fois de temps en temps, bon sang!