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| « You give me something » Katarina & Harrison | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: « You give me something » Katarina & Harrison Lun 13 Mai - 21:39 | |
| Un énième test négatif. Katarina jura, en sortant de la salle de bains, tout en remettant le capuchon sur cet objet de malheur. Elle avait l'impression ces derniers temps d'être juste bonne à uriner sur des tubes en plastique ... dont le résultat était inlassablement négatif. D'une rage qu'on ne lui connaissait pas, elle jeta le test à terre, qui atterrit sur la moquette dans un bruit inaudible. Pauvre consolation, pour celle qui ressentait le besoin de hurler, de tout casser, dans un grand fracas. Ils avaient emménagé à Magnolia dans le but de fonder une famille, mais leur grande maison restait toujours vide, un vide qui semblait grandir chaque jour, un gouffre qui happait peu à peu les dernières onces de joie de l'Estonienne. Le sujet était devenu tabou, dans le couple. Cette envie d'être parents jamais comblée était là, un véritable mur dressé entre eux, qui grandissait un peu plus, à chaque nouveau test négatif jeté dans la poubelle. Katarina voulait oublier ces échecs, aussi s'en débarrassait-elle au plus vite. Mais ils ne pouvaient pas oublier cette absence, qu'ils s'étaient tant efforcé à combler. Désormais, l'envie semblait s'être changée en besoin, mutant au fur et à mesure que l'unique barre bleue s'affichait sur les tests. Perverse, elle disait à Katarina "eh oui, je viens toute seule", mais Katarina attendait la seconde barre, durant de longues minutes, elle fixait le tube de plastique blanc, un laps de temps qui dépassait celui prescrit sur la notice, qu'elle ne lisait même plus, la connaissant par coeur. Aux premiers échecs, elle avait décortiqué la feuille, cherchant une petite ligne cachée qui dirait "mais pour les Estoniennes, une seule ligne suffit pour être enceinte". Désormais, elle pouvait réciter le mode d'emploi d'un test de grossesse par coeur. Mais elle n'était toujours pas enceinte.
Elle ramassa le test, ne pouvant se résigner à le laisser là, gisant sur le sol, innocent. La porte d'entrée claqua. 18h, Harrison rentrait. Katarina sursauta, avant de déglutir. Elle ne voulait pas lui annoncer la nouvelle. Mais elle était incapable de cacher une quelconque information à son mari, que ce soit la visite d'une voisine durant la journée, où la dernière news rigolote du journal. Alors son absence de grossesse, c'était mission impossible. Respirant un grand coup, elle se leva. C'était idiot, d'inspirer avant de se lancer, ce bol d'air n'aidait en rien, ne procurait aucune force surhumaine inopinée. Elle était toujours la même, les poumons gonflés, la même peur au ventre, la même déception dans les yeux. Descendant les marches une à une, elle était délibérément un peu trop longue, afin de retarder l'échéance. Elle serait forte, ne craquerait pas. Ces mots se répétaient en boucle dans sa tête, enivraient son esprit, comme la prière d'une mauvaise secte. Mais une fois face à son mari, innocent, elle craqua. « JE NE SUIS PAS ENCORE ENCEINTE ! » cria-t-elle en jetant le test sur lui, alors qu'il n'était pas responsable. Elle détestait son comportement, punir ainsi son pauvre Harrison qui n'avait aucune idée de ce qui l'attendait en retrouvant son logis. Mais elle détestait encore plus son malheureux ventre, qui restait définitivement plat. « Pourquoi Harrison, pourquoi ? » Des sanglots animaient sa voix, et un soupçon de colère. Plantée là, devant son mari, elle restait immobile. |
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Jeu 16 Mai - 20:01 | |
| Si la journée se terminait aussi mal qu’elle avait commencé, Harrison allait directement prendre le chemin de son lit quand il arriverait chez lui. Il avait accumulé les tuiles. Pour commencer, sa voiture avait fait des siennes ce matin. Il était donc arrivé en retard à son rendez-vous professionnel. Seul point positif, ce dit rendez-vous c’était très bien passé, l’agence de rencontre qu’il dirigeait avec sa femme pouvait désormais compter un nouveau client. Il se rendit ensuite à son déjeuner avec un de ses amis golfeur (parce que oui, j’ai décidé qu’Harrison kiffait le golf), et le serveur ruina la veste dont sa femme venait de lui faire cadeau en reversant un verre de vin sur lui. En plus d’être une humeur de chien, il allait avoir la tâche ardue d’annoncer la nouvelle à Katarina. Il pouvait déjà voir le regard qu’elle allait lui lancer, alors qu’il était innocent. L’élue de son cœur n’était pas une femme facile parfois. Et qui dit femme, disait aussi réaction exagérée, et totalement incompréhensible. Il craignait donc le pire. Quand il rentra à l’agence, il prit soin de cacher la preuve du crime dans sa voiture, mais eut l’agréable surprise de ne pas trouver sa femme au bureau. Pourtant, il connaissait son emploi du temps, et tout portait à croire qu’elle n’avait pas de raison valable pour s’être absentée. Loin de fliquer sa chère et tendre, il décida de lui laisser un peu d’espace. Après tout, ils avaient beau s’aimer comme des fous, ils se voyaient 24h/24h étant donné qu’ils partageaient la même maison et devaient de plus, bosser ensemble tous les jours. Au moins, Katarina aurait tout le loisir de lui conter sa journée ce soir.
Il passa donc son après midi à traiter quelques dossiers qu’il avait laissé en plan ces derniers temps. Harrison le reconnaissait volontiers, il avait parfois du mal avec l’organisation. Il se sentait un peu perdu quand Katarina n’était pas dans les parages pour l’aider à tout planifier. Il décida de quitter plus tôt que prévu, il n’arrivait pas à être productif. Il passa chez le fleuriste, afin de ramener à son épouse un bouquet de roses. Il avait envie de lui faire plaisir, mais ces fleurs étaient aussi destinées à lui faire avaler la pilule au sujet de la veste ruinée. Quand il entra chez lui, un silence étrange lui donna une mauvaise impression. Il avait vu la voiture de sa femme garée dehors, il était donc sûr qu’elle était là. Mais elle ne se trouvait pas dans le salon, ni même dans la cuisine. Il connaissait ses habitudes, et Katarina restait rarement dans les pièces du haut en journée. Il comprit que quelque chose s’était passée. Il déposa son bouquet de rose sur la table du salon, puis revint dans le couloir. Sa femme était en train de descendre les escaliers. Elle lui jeta alors un truc au visage, Harrison l’esquiva de justesse. Il comprit bien vite ce qui mettait sa femme dans un tel état. Elle n’était pas encore enceinte. Et pourtant ce n’était pas faute d’essayer. Il comprenait le désarroi de Katarina, mais ne savait pas comment y remédier. Elle se planta devant lui, et fondit en larmes. Instinctivement il la prit dans ses bras, il voulait la rassurer. Il lui caressa doucement les cheveux pour lui faire sentir qu’il était là pour elle. « Ma chérie… » il ne savait pas quoi dire. « Nous allons encore essayer. Tu sais ces choses-là peuvent prendre du temps parfois. » cela ne faisait même pas un an qu’elle essayait de tomber enceinte, la situation n’était pas encore alarmante. « On l’aura notre belle famille. » finit-il par dire, se voulant rassurant.
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Lun 20 Mai - 19:38 | |
| Face à son mari, Katarina restait droite, immobile. Seules les secousses de ses pleurs remuaient son corps, dans des sursauts presque inaudibles. Katarina pleurait en silence, elle avait appris à être discrète. Mais sur son visage, ce visage qui se tenait là, face à lui, Harrison pouvait lire une profonde tristesse. Au diable leur réussite professionnelle, au diable leur carrière, au diable leur argent et leur jolie maison. Leur couple ne deviendrait jamais une famille, s'ils n'étaient pas en mesure de féconder. Ils n'essayaient pas depuis des lustres, beaucoup des couples qu'ils avaient "créé" leur avait déjà confié avoir essayé durant bien plus longtemps, avant d'avoir finalement un enfant. Mais eux, ils n'étaient pas n'importe quel couple. Ils étaient Harrison et Katarina, un couple modèle, une idylle, l'Idylle avec un grand i, celle dont tout le monde rêve, celle qu'envie la foule, celle qui rivalise avec les grandes idylles de l'Histoire. Parfaite. Elle l'était, mais plus maintenant. Une histoire d'amour sans enfant, était comme une histoire sans point final. Un présent sans futur. Aucune descendance pour attester de l'histoire exceptionnelle qu'était Harrison et Katarina. Alors oui, Katarina pleurait. Car sa belle histoire d'amour se transformait en une relation banale, comme les autres, comme celles qu'on croise tous les jours dans la rue.
Elle écoutait les propos rassurants de son mari, elle le laissait la caliner. Mais elle ne bougeait toujours pas. Elle ne passait pas ses bras autour de lui, ne posait pas sa tête sur son épaule. Katarina était mortifiée par ses pensées. Vivre au dessus du commun des mortels, être la déesse de l'amour, et finalement ne pas être capable d'avoir un enfant, alors que la femme la plus banale était en mesure, ce n'était pas supportable. Même pour la femme de force qu'était l'Estonienne. Jamais elle ne s'était préparée à cette éventualité. Depuis 20 ans, leur couple fonctionnait, coulait de source, sans besoin de manoeuvre compliquée. Car entre eux deux, tout n'était qu'évidence. Mais aujourd'hui, leur relation butait. Coincée dans un nid de poule, ou en panne d'essence, elle n'était plus capable d'avancer sur pilote automatique. Une preuve évidente que quelque chose clochait. La jeune femme avait un pressentiment, très mauvais. Cette difficulté n'était pas là par hasard, il y avait une raison, il y a toujours une raison. Mauvais karma, punition divine, une raison qui pouvait avoir trente six mille noms possibles, mais une seule justification : la roue tournait pour eux. « Comment peux-tu savoir, Harrison, comment peux-tu être sûr que nous l'aurons, cette famille ? PROUVE LE MOI !! » Quand la colère la gagna, elle serra son mari, un peu plus fort quand elle se mit à crier. Une étreinte qui aurait pu être douloureuse, si Katarina n'avait pas la force d'une mouche. Désormais, ses sanglots s'intensifiaient. Alors que Harrison pariait sur le future, son épouse restait persuadée que les cartes étaient déjà jouées. Car ils le méritaient. « Et si la roue tournait ? Et si c'était le destin, qui nous punissait ? Et si nous ne méritions pas d'être parents ? Et si notre couple si magnifique n'était pas si parfait en réalité ? » Toutes les questions qui se battaient dans sa tête, elle les prononçait, elle les partageait. Car même si c'était la fin, elle voulait vivre ça avec lui. |
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Sam 25 Mai - 22:21 | |
| La situation était délicate. Harrison partageait le désir de sa femme : il voulait une famille. Il en avait toujours rêvé. Depuis le moment où il avait aperçu Katarina se baignant dans cette rivière en Estonie, et qu’elle avait tout lâché pour le suivre dans sa folle aventure. Il avait su que Katarina était différente. Qu’elle serait sa plus belle histoire d’amour, la mère de ses enfants. D’abord, il avait voulu profiter d’elle, l’avoir uniquement pour lui, histoire aussi de s’installer, d’établir une situation stable. Maintenant que leur entreprise marchait bien, qu’ils avaient une jolie maison dans un quartier tranquille, ils étaient prêts à accueillir un enfant. Malheureusement il ne suffisait pas de souhaiter une chose fort, fort, fort pour que celle-ci se réalise. Les époux essayaient de concevoir un enfant depuis maintenant quelques mois, et à chaque fois que Katarina faisait un test de grossesse, il restait désespérément négatif. Harrison comprenait le désarroi de sa femme, mais n’était pourtant pas à sa place. Il devait bien se douter qu’il devait être difficile pour une femme de se poser des questions sur sa fécondité. En effet, Harrison connaissait bien Katarina, si elle réagissait ainsi, c’est parce qu’elle avait peur qu’ils ne puissent jamais avoir un bébé. Il devait, par conséquent, se montrer rassurant, ne pas céder au stress, ni à la panique qui ne favoriseraient pas leur chance de concevoir. Il la tenait dans ses bras, il n’était pas prêt de la lâcher.
Légèrement mélodramatique, Katarina faisait part de ses doutes à son mari. Elle demandait des preuves. Harrison n’était évidemment pas en mesure de lui en donner. Il s’appuyait uniquement sur son instinct qui lui disait qu’ils allaient y arriver. Mais chaque chose en son temps. « Doucement, calme toi. » dit-il en premier lieu pour faire redescendre la tension. Il parlait à voix basse, il ne voulait pas que sa femme s’énerve davantage. Elle subissait déjà assez de stress comme ça. « Je n’ai aucune preuve scientifique à te montrer pour te dire que tout ira bien. Fais moi simplement confiance quand je te dis que nous l’aurons, cet enfant. » il avait remonté le visage de sa bien-aimée avec son index pour qu’elle le regarde dans les yeux. Elle disait des bêtises. Le destin ? Les punir ? Pour quelles raisons au juste ? Katarina était bien trop superstitieuse. « Katarina nous méritons comme tout le monde de fonder une famille. Personne ne cherche à nous punir. » les peurs de sa femme étaient dans un sens justifiées. Malgré tout, Harrison ne croyait pas en ce genre de théories farfelues. « Si tu veux, on peut consulter un médecin pour qu’il te rassure et te dise que nous sommes tout à fait normaux. » il savait que cette suggestion étaient risquée. Sa femme pouvait lui hurler dessus, car évoquer un médecin impliquait qu’il y avait un risque. Le risque de voir leur rêve partir en fumée s’il y avait un problème chez l’un d’eux. Mieux valait savoir maintenant de toute façon. Les années n’allaient pas à reculons, et Harrison avait toujours souhaité profiter de son enfant pendant qu’il était encore jeune. Et ses quarante ans approchaient à grands pas. Alors, oui, la situation le pesait aussi, mais il fallait rester fort. Sinon Katarina allait craquer. Or, même s’il aimait tout chez sa femme, il se passait allègrement de ses petites scènes dignes d’une drama queen.
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Jeu 30 Mai - 13:39 | |
| Aussi surprenant soit-il, les paroles de Harrison réussirent à calmer la jeune femme. Aussitôt, ses pleurs cessèrent. Son corps hoquetait encore, traces subsistantes de sa crise passée. Mais elle avait quitté sa rage et son désespoir, pour revenir à la réalité. Muée dans un mutisme, son regard vide restait posé sur son mari, ses lèvres ne se décollaient pas. Elle l'écoutait, mais difficile de dire si elle entendait vraiment. Elle semblait rassurée, mais toujours aussi fragile, elle se sentait capable de replonger. Elle voulait cet enfant, tellement fort, elle voulait un petit être, moitié Harrison moitié elle, qu'elle pourrait choyer. Elle voulait des moments de famille à trois, des dimanches matin dans le canapé à le regarder, des soirées à le suivre quand il commencerait à ramper. Mais le petit être ne pointait pas le bout de son nez. « Tu le veux aussi, cet enfant, aussi fort que moi ? » Une question un brin rhétorique (que je ne sais toujours pas écrire), elle avait besoin de l'entendre, elle avait besoin d'autres paroles rassurantes, encore plus, toujours plus. Bien sûr, elle savait qu'il était là, à ses côtés, ils restaient unis. Mais quand elle ne se sentait pas bien (elle souffre en mode guimauve), des mots réconfortants étaient nécessaire, plus qu'à l'accoutumée, pour l'aider à garder la tête hors de l'eau. Sinon, c'était la noyade assurée, elle coulait, et sa question inutile, c'était simplement une bouée, déguisée, qu'elle voulait que son mari lui lance. De l'aide.
Une fois revigorée, elle osa même un sourire. Finalement, Harrison avait raison, elle voyait toujours le ciel trop gris, ne faisait pas attention aux éclaircies. Tout n'était pas si triste. Ils étaient heureux, tous les deux, de quoi rendre le ciel un peu plus bleu. Mais elle devait quitter ce monde idyllique pour faire face à la réalité. La vraie, la dure, celle qui fait mal, celle qui lui refuse de tomber enceinte. Quand Harrison évoqua le médecin, Katarina tomba des nues. Alors il doutait d'elle, d'eux. La bouche ouverte par la surprise, elle était déjà prête à renouer avec son attitude de furie. Mais l'évidence frappa alors son esprit : ça n'avait rien à voir avec eux. Et si Harrison ne croyait pas en leur couple, il n'aurait pas proposé cette alternative. Car dans la société américaine, ne pas avoir d'enfant par la voie normale n'était pas la fin de tout. Néanmoins, Katarina ne pouvait pas s'imaginer avoir recours à d'autres pratiques, quelles qu'elles soient. Après dix ans loin des siens, son éducation, ses principes traditionnels, persistaient toujours, guidant sa pensée et son esprit. « Et si nous ne sommes pas normaux, chéri, et si on nous prouve médicalement que nous ne pouvons pas avoir d'enfant ? » La quitterait-il, si elle n'était pas en mesure de lui offrir ce à quoi il aspirait ? |
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Mer 5 Juin - 12:20 | |
| « Bien sûr Katarina. » répondit-il du tac au tac à son épouse, quand celle-ci lui demanda s’il désirait cet enfant aussi fort qu’elle. Comment pouvait-elle en douter, alors qu’ils se connaissaient par cœur. Ils étaient ensemble depuis de nombreuses années, ils avaient déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet. Or, ils avaient toujours regardé dans la même direction, voulu les mêmes choses en même temps. Ils s’accordaient à la perfection. Il soupçonnait Katarina de simplement vouloir se rassurer. Il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Même si son épouse semblait être une femme forte, elle restait quelque part très fragile quand il s’agissait de ses proches. Cette grossesse qui ne venait pas, mettait Katarina dans un état de questionnement dont Harrison ignorait tous les mécanismes. Le désir de maternité de sa femme n’était pas nouveau, et si jamais le destin s’acharnait contre eux, et que leurs attentes n’étaient pas comblées, Harrison n’avait aucune idée de la façon dont il allait gérer la chose.
Ainsi, il venait de proposer à Katarina d’aller consulter un médecin, afin de se rassurer. Cette proposition était un quitte ou double. Soit Katarina adhérait totalement à l’idée, soit elle se fâchait qu’Harrison puisse soupçonner un quelconque dysfonctionnement dans leur couple. Il tentait un coup de poker, mais en tout cas, il ne restait pas les bras ballants en attendant que sa femme aille mieux. Il proposait une solution, qui lui paraissait, dans le fond, raisonnable. « Franchement, je pense que tu dramatises. » et oui, Katarina avait le don d’en rajouter. Elle aimait bien en faire beaucoup, se montrer. Harrison adorait ce côté pétillant chez elle, mais parfois, face aux attitudes exagérées de son épouse, dans les moments difficiles, il ne savait pas vraiment comme gérer. « Si nous nous mettons la pression, alors oui, nous n’arriverons à rien. » il adoptait un ton calme, il ne voulait pas montrer à Katarina que lui aussi doutait. Il voulait lui montrer qu’il avait foi en leur couple. En eux, en leur future famille. « Il faut qu’on arrive à se détendre. » il fit un sourire à sa femme. S’ils continuaient à se mettre la pression, Katarina ne serait jamais détendue, et peut-être était-ce là le problème ? Qu’elle soit toujours tendue, nerveuse, hyperactive. Souvent, les grossesses arrivent quand on s’y attend le moins. Alors, ne pas trop y penser, et ne pas se mettre martel en tête allait sûrement les soulager d’un poids. « Et si on partait en week-end ? Un week-end détente. » la clé de la pédagogie : la répétition. Le leitmotiv qu’Harrison essayait de mettre en lumière était la relaxation. Il voulait que sa femme se calme, arrête ses crises de nerf. Qu’elle relativise en somme. Cette idée lui était venue comme ça, mais elle lui paraissait une solution idéale à leurs problèmes. Et puis comme visiblement Katarina n’était pas emballée par l’idée d’aller consulter, ça faisait une bonne alternative.
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Mar 11 Juin - 22:45 | |
| Blottie dans ses bras, elle n'en bougeait pas. L’étreinte de son mari la rassurait. Déjà, elle se sentait plus forte, prête à affronter la difficulté. Ce chemin ne serait en rien une promenade de santé, mais Harrison était un roc sur lequel elle pouvait s'appuyer. Elle enfouit sa tête dans son cou, comme pour être un peu plus contre lui, un peu plus à lui. Sans lui, Katarina n'était rien. Mais avec lui, elle était tout.
Dans ses bras, elle réalisait que ses craintes étaient probablement - pour l'heure - trop exagérées. Harrison avait raison, ils débutaient, ils n'essayaient que depuis quelques mois. Et bien sûr, cette pression qu'elle mettait sur ses propres et frêles épaules n'arrangeait rien. Ell devait être paisible, confiante et reposée. Telles étaient les conditions propices à la venue d'un enfant. Au contraire, L'Estonienne était plus stressée que jamais, par ce commerce qui ne connaissait pas le même succès que le précédent, par ces femmes qui jugeaient son mari attirant, et par cet enfant qui ne se décidait pas à les rejoindre. Elle-même, sentait au fond qu'elle risquait bientôt d'exploser. Alors, quand son propre mari lui dit qu'elle "dramatise", la pression ne fait que monter d'un cran. « Je dramatise ??? Je suis folle, c'est ça ? C'est ce que tu penses ? » Elle s'emportait, sans vraiment crier, on sentait sa voix trembler, de peur, d'agacement aussi. Il le lui avait dit, l'avait affirmé, il voulait cet enfant. Mais découvrir que d'autres femmes pouvaient regarder son mari la perturbait vraiment. Elle avait conscience que ses doutes n'étaient que des films à oublier, inutiles, que son mari l'aimait elle et n'irait pas reluquer ces greluches. Elles existaient, néanmoins, petites menaces qui planent, au orbite autour de ce couple fragilisé par une dispute. Et Katarina ne pourrait les oublier, même avec tous les weekends détente du monde. Elle aurait néanmoins été folle de confier ses craintes à son mari, qui ignorait l'existence de ces femmes, ou tout au moins de leurs sentiments. Elle s'était détachée de son étreinte, énervée qu'il la pense folle. Elle se rapprocha alors à nouveau, les yeux vers le sol. « Excuse moi de m'emporter comme ça, c'est toi qui a raison. Oui, je veux partir en week-end avec toi, où tu veux, je souhaite me relaxer, et avoir enfin un enfant de toi » Elle leva vers lui un regard timide, sincèrement gênée de son over réaction. Il la connaissait, elle s'emportait parfois, elle vivait ses paroles, ses sentiments, ses réactions. Elle oubliait parfois qu'on agissait pas ainsi, quand on était éduquée. Des règles que Harrison lui avait patiemment apprises en l'enlevant de sa campagne natale. |
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Mar 18 Juin - 22:27 | |
| C’était un complot, ça ne pouvait pas être autrement ; Katarina s’énervait encore plus alors qu’Harrison faisait le bon petit soldat pour arriver à la calmer. Malgré tout elle ne s’éloignait pas de lui, bien au contraire, elle s’agrippait encore plus à lui. Harrison était tout simplement honnête avec sa femme. Elle pouvait être excessive parfois, c’était un fait. Son charme provenait en partie de là, d’ailleurs. Il n’allait quand même pas se censurer ! La base du couple était la confiance et l’honnêteté. Dans ces cas-là, Harrison savait quoi faire. Attendre. Katarina s’emportait vite, c’était une passionnée. Mais elle se calmait aussi très vite, car elle savait au fond d’elle qu’Harrison ne voulait que leur bonheur. Bien vite, elle se calma, comme il l’avait prédit. Elle était même un peu honteuse d’avoir haussé le ton, sans raison apparente. Elle leva le visage vers lui, faisait une moue d’enfant pour se faire pardonner plus facilement. Ce qu’elle ne savait pas, c’était qu’Harrison était bien incapable d’en vouloir à sa femme. Même pendant cinq secondes. Il lui trouvait des excuses qui justifiaient ses actes. Ses mots un peu durs. Ses emportements. Il lui fit un grand sourire. Au moins, il n’avait pas besoin de la raisonner pendant des heures pour lui faire comprendre que parfois, elle dépassait les bornes. « Ce n’est rien. Tu es stressée. » il l’embrassa dans les cheveux, pour la rassurer. « On pourrait partir pour le 4 juillet ? Aller à New-York, voir un vrai défilé à l’américaine. » Katarina avait adopté les Etats-Unis comme pays, mais ce n’est pas pour autant qu’elle était totalement familière avec les traditions américaines ! Il fallait qu’elle puisse admirer ce spectacle au moins une fois dans sa vie. Harrison lui avait promis une vie de rêve, et il n’allait pas faillir à ses promesses.
« Oh, j’ai une surprise pour toi, au fait. » il s’éloigna de sa femme et entra dans le salon en espérant qu’elle ne reste pas plantée dans le couloir. Il attrapa le bouquet de roses et le tendit vers sa femme. Si Katarina restait encore un peu fâché contre lui, il espérait bien la faire craquer. Harrison essayait vraiment d’être le mari parfait. Tout n’était pas forcément facile, comme dans tous les couples ils avaient des hauts et des bas. Malgré tout, Harrison était follement amoureux de sa femme, aussi belle qu’intelligente. Il voulait la garder à tout prix. Et pour toutes ses raisons il redoublait d’efforts pour la surprendre. Entretenir la flamme. Il n’avait pas envie que leur couple tombe dans la routine.
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison Lun 15 Juil - 21:31 | |
| Malgré ses crises, malgré ses mots, malgré ses pleurs, mais aussi malgré son caractère de cochon. Harrison aurait pu trouver mille et une raisons de claquer la porte, de jeter l'éponge, dans cette vie de couple épique que lui faisait vivre son épouse. Pourtant, malgré toutes ces épreuves, il restait là, le même, rassurant, confiant, protecteur. Son Harrison à elle, celui qu'elle avait rencontré, épousé, celui dont elle était tombée amoureuse. Il avait mille et une raisons d'abandonner dans cette quête où Katarina ajoutait des embûches perpétuelles, sans le vouloir. Mais ces mille et une raisons semblaient le convaincre un peu plus de rester. « Oh oui, je veux faire ça. » répondit-elle timidement, d'un air sage qui ne lui ressemblait pas. Elle était presque timide, face à ce Harrison si mature et responsable. Alors qu'elle s'emportait déjà sans gêne et sans réfléchir, Harrison restait ce même homme si doux, qui avait sur elle un effet apaisant. Et heureusement. « Je serais perdue sans toi. » Des mots si simples, qui résumaient pourtant parfaitement la situation. Harrison était son sauveur, en toute circonstance. Il était capable de calmer cet ouragan qui sommeillait en elle et menaçait de se réveillait si facilement. Il voyait des solutions que son caractère impulsif l'empêchait d'imaginer.
Katarina n'était même pas au bout de ses surprises. Son mari disparut subitement, prétextant une surprise qui intrigua l'Estonienne. Vite, elle le suivit dans le salon ... pour découvrir un magnifique bouquet de roses. « Mon dieu » Elle restait sans voix, abasourdie devant cette attention si touchante. Elle qui coulait leur couple, réalisait soudainement que son mari s'appliquait à entretenir leur flamme. Elle sentait presque ses jambes défaillir. Elle porta le bouquet à son visage pour en humer le doux parfum, ça y est elle se sentait comblée. Vite, le bouquet se retrouva abandonné sur la table basse, et elle sauta au coup de son époux, telle l'adolescente qu'elle était restée. Et là, au creux de son oreille, elle susurra. « Je t'aime Harrison » Ces petits mots qu'ils se disaient si peu souvent, une rareté qui les rendait si magiques. Elle se redressa alors pour le regarder droit dans les yeux. « Je veux un enfant de toi, et je sais que nous en aurons un. » Désormais, elle était intimement convaincue. |
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| Sujet: Re: « You give me something » Katarina & Harrison | |
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| | | | « You give me something » Katarina & Harrison | |
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