Ce topic prend place avant l'intrigue du 4 juillet, une semaine après la séparation de Juliet et Adrian.
Une semaine plus tôt, Adrian et Juliet mettait fin à leur douze année de relation. C'était dur, très dur. D'autant plus qu'ils devaient faire face à ce nouveau mode opératoire que tous les parents séparés doivent appliquer: la garde partagée. Adrian n'aimait pas ça, en plus d'avoir perdu Juliet, il avait l'impression d'être éloigné de Logan. Bien sûr, il pouvait lui rendre visite quand il voulait, mais pour l'instant, Juliet le lui laissait les weekend. Bon, c'était déjà ça direz-vous!
La semaine avait été horrible. Adrian n'arrivait pas à se faire à l'idée que tout puisse être terminé entre Juliet et lui. Ils avaient leurs petites habitudes, ils se voyaient tous les jours... Adrian se sentait bien seul à présent. Et il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même, il avait fauté, trop d'ailleurs. Heureusement, le weekend était arrivé. Il avait pu récupérer Logan auprès d'Andrew chez les Davies. Depuis qu'ils étaient séparés, Juliet et Adrian ne s'étaient pas revu, ni même aperçu. Aujourd'hui allait être une grande première, puisque le weekend se terminait, et Logan allait devoir repartir dans les bras de sa maman. Un nouveau déchirement pour le jeune père qui ne s'imaginait pas élever son petit garçon comme ça.
"Alors tes couches, ton biberon, tes "quarantedouze" tétines... ça c'est bon! Ensuite... ensuite ensuite ensuite... merde, où est-ce que j'ai été foutre ton bavoir?" s'exclama t'il en passant les mains sur son visage. Logan était là, dans son siège de bébé, à regarder son père avec de grands yeux bleus. "Tu sais quoi mon pote, ta mère va me tuer si je ne retrouve pas ton bavoir! Et ça, ça craint !" ajouta t'il. Il chercha, regarda sous le canapé, puis alla dans la cuisine, et trouva enfin le dit bavoir sur le plan de travail. "TROUVÉ! Qui c'est le winner ?! C'est papaaaaa !" Il revint ensuite dans la pièce et observa quelques instant le bavoir. "Mais je peux pas lui rendre ça, il est tout sale ! Personne ne t'a appris à manger proprement, toi!" dit-il le sourire aux lèvres. Il plia enfin les dernières affaires de son fils, et les rangea proprement dans son petit sac. Il attrapa ensuite son petit garçon dans les bras, et le serra contre lui. "Tu vas manquer à papa fiston !" déclara t'il tristement. A cet instant, on vint frapper à la porte. Le coeur d'Adrian s'accéléra. C'était probablement Juliet. Il se dirigea vers la porte d'entrée, tenant son fils d'un bras. Il ouvrit. Juliet était là, ravissante. Adrian fit mine que tout allait parfaitement bien, et adressa un franc sourire à la jeune femme. "Oh, qu'elle est belle ta maman!" s'exclama t'il en regardant son fils!
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Sujet: Re: Garde partagée Mar 25 Juin - 17:41
Toute la semaine, Juliet s’était plongée dans ses lectures afin de ne plus songer à l’insupportable vérité. Douze années durant, elle avait été habituée à la présence d’Adrian, au bruit de ses pas, au son de sa voix … elle devait désormais apprendre à vivre sans. La jeune femme savait que le chemin serait long et fastidieux avant de retrouver un semblant de vie normale et elle savait qu’Andrew disait vrai : le temps fini toujours pas guérir les blessures…
Après avoir lu la même phrase pour la quatrième fois consécutive, Juliet retira ses lunettes et poussa un profond soupir. Elle avait beau essayer de focaliser toute son attention sur ce manuscrit, issu de l’imagination débordante d’un jeune écrivain bourré de talent, ses pensées déviaient constamment vers Adrian… Afin de se donner bonne conscience, Juliet préférait se convaincre qu’elle pensait en réalité à Logan qui était avec Adrian. Ce n’était pas la même chose, n’est-ce pas ? C’était bien la première fois depuis sa naissance qu’elle était séparée de son enfant. Le savoir avec Adrian la rassurait mais comme toutes les mamans du monde, elle ne pouvait s’empêcher de se faire du mauvais sang : et s’il était malade ? et s’il réclamait quelque chose et qu’Adrian ne comprenait pas ? et s’il dormait du mauvais côté ? et si … et si … et si… Sans parler de ce manque épouvantable qu’elle ressentait… Elle avait l’impression qu’on lui avait ôté une part d’elle-même et que rien n’était susceptible de venir combler ce vide. Mais qui lui manquait exactement ? Logan ? Ou Adrian ? … Pour se donner bonne conscience, elle essayait de se convaincre que seul son fils lui manquait. Pas Adrian. Alors pourquoi avait-elle l’impression que son univers tout entier était en train de s’écrouler ? Sans lui, la vie semblait triste et monotone … sans aucune saveur. L’aimait-elle toujours ? Lassée par toutes ces questions auxquelles elle n’avait absolument pas envie de répondre, Juliet posa son manuscrit, se redressa et s’étira, tel un félin dérangé en pleine sieste. Il était grand temps qu’elle aille chercher Logan, pour son plus grand bonheur.
En marchant à vive allure dans l’allée menant chez Adrian –oui, car c’était exclusivement chez lui désormais -, de nombreux souvenirs remontèrent à la surface, arrachant quelques sourires discrets à la jeune éditrice, sourires qui disparaissaient sitôt qu’elle songeait à la triste réalité des faits. En s’avançant jusqu’à la porte, Juliet sentit grimper en elle une véritable appréhension dont elle ne parvenait pas à se défaire. En toquant, elle senti son estomac se nouer, étrangement, elle ne se sentait plus aussi sereine qu'avant ! Et puis, la porte s'ouvrit et Juliet retrouva la silhouette familière de l’homme qu’elle avait tant aimé. L’entendre dire qu’elle était belle aurait pu la toucher … autrefois. A présent, ça la laissait totalement indifférente. SASHA. Tel un flash, son prénom lui revenait toujours à l’esprit. « Bonsoir, j’espère que je ne suis pas trop en avance. » Elle l’était, mais son envie de voir Logan avait pris le dessus sur la raison. D’ailleurs, elle se sentit fondre lorsqu’elle vit son fils afficher un large sourire en la voyant. Juliet tendit les bras vers lui et l’attrapa délicatement avant de le couvrir de bisous. « Salut mon amour !! Tu m’as tellement manqué mon ange !!! » Logan était toute sa vie … Le regard de Juliet croisa de nouveau celui du jeune papa et elle esquissa un léger sourire, manifestement nerveuse de se retrouver ici, avec lui. « Est-ce que tout s’est bien passé ? » Oh elle lui faisait entièrement confiance mais parler était une manière bien à elle de dompter son angoisse.
« Salut mon amour !! Tu m’as tellement manqué mon ange !!! » Lança t'elle à Logan. Un instant, il aurait pu penser qu'il était "Son amour" et qu'il lui avait manqué... Mais ça... ça c'était fini. Son sourire de dissipa, et son regard rejoint celui de Juliet. « Est-ce que tout s’est bien passé ? » demanda t'elle alors. De quoi avait-elle peur? Il n'allait quand même pas jeter le gamin par la fenêtre au premier pleurs ... Il acquiesça, se forçant à sourire alors qu'il avait plutôt envie de s'enfuir avec son gamin sous le bras. "Oui, très bien! Il a juste pleurer cette nuit, je crois que ces petites dents commencent à pousser..." répondit Adrian. Il reposa ensuite les yeux sur son fils et ajouta: "C'est bien, tu pourras mordre papy Joey bientôt!". Il passa sa main sur sa nuque, et soupira.
Se retrouver face à Juliet éveillait quelques souvenir que cette séparation rendait plus intenses. Le jeune homme se disait qu'il faudrait du temps pour rompre définitivement avec le passé, mais le simple fait d'avoir un enfant avec Juliet rendait la tâche plus compliquées. Ce n'était que le début, ça ne faisait qu'une semaine, et il avait l'impression d'être plongé au coeur d'une nouvelle vie. Nouvelle vie qu'il n'aimait pas, la vie de père célibataire. Accoudé contre l'encadrement de la porte, il demanda "Tu resterais un instant, histoire de prendre un café?". L'ambiance restait pour le moins tendue, mais il voulait faire des efforts, pour faciliter les choses. Ce n'est pas parce qu'ils étaient séparés qu'il ne devait plus s'adresser la parole ni même s'empêcher de passer cinq minutes ensembles autour d'un café. Ca lui donnerait aussi l'occasion de voir un peu plus longtemps son fils, qui ne passerait pas la nuit ici, c'est certain. Adrian resta là un instant à attendre la réponse de Juliet. Il rongea sa lèvre inférieure, quelque peu anxieux et perdu de revoir Juliet après leur discussion de la dernière fois. Il l'avait embrassé une dernière fois avant de prendre la porte. Alors non ils n'allaient pas parler de ce baiser, mais le simple fait qu'elle reste quelques minutes en sa compagnie lui ferait du bien.
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Sujet: Re: Garde partagée Mar 25 Juin - 21:21
Jamais Juliet n’aurait pu imaginer que sa vie prendrait un jour une pareille tournure. Dans son esprit d’éternelle adolescente rêveuse, elle avait toujours cru qu’Adrian et elle passeraient le reste de leur vie ensemble, main dans la main. C’était une vision idyllique d’un amour parfait auquel elle avait voulu croire durant des années. La vision de toutes ces années qu’ils avaient passé l’un avec l’autre, à s’épauler, à s’écouter, à s’aimer, s’étendit devant elle, éclipsant toute autre considération de son esprit. Elle se souvenait encore de ce temps où tout en lui représentait l’incarnation même de la tentation, de la passion. Le temps d’une fraction de seconde, aussi fugace que précieuse, son regard s’attarda sur ses lèvres. Juliet gardait en mémoire la saveur de leur dernier baiser … Autrefois, chacun de leurs baisers transportait avec lui une promesse d’éternel tandis que le monde cessait d’exister aux frontières de ce petit univers qui n’appartenait qu’à eux seuls. Impénétrable et insondable, leur paradis perdu. Désormais, la donne était bien différente et Juliet avait bien du mal à éloigner l’indicible souffrance qu’était la sienne. Ce n’est qu’après quelques longues secondes qu’elle réalisa qu’Adrian était en train de lui parler, lui proposant de rester un moment. Juliet n’était pas certaine que ce soit une bonne idée. En réalité, cet endroit avait tendance à lui rappeler des souvenirs auxquels elle aurait préféré ne plus devoir songer. La jeune femme souhaitait avant tout tirer un trait sur le passé et se construire une nouvelle vie. Ce n’était pas évident et cela le serait encore moins si elle passait plus de temps que prévu en compagnie d’Adrian. Il n’était pas bien difficile de remarquer à quel point Juliet était mal à l’aise. C’est à peine si elle osait croiser le regard de son ex-fiancé. « Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée… j’ai encore beaucoup de travail à terminer et … Andrew risque de m’attendre … » Mais son cœur brûlait trop fort dans sa poitrine pour qu’elle l’ignore. De toute façon, elle ne pourrait pas passer sa vie à éviter Adrian. Ils allaient être contraints de se voir régulièrement et il fallait donc qu’elle apprenne à vivre avec. « Rien qu’une minute, alors.» Elle esquissa un léger sourire et s’avança d’un pas. L’espace d’un instant, ils se retrouvèrent incroyablement proches, physiquement. Une proximité dont ils avaient un jour connu la douce habitude mais dont ils ne parvenaient pas à retrouver les réflexes. C’était tellement … étrange.
Hésitante, Juliet se décida finalement à entrer. C’était étrange de redécouvrir cet endroit sans ses affaires. Gardant Logan dans ses bras, la jolie brune s’avança dans le salon avant de braquer de nouveau son regard dans celui d’Adrian. Il fallait qu’elle reprenne la parole, qu’elle dise n’importe quoi, pourvu que cela vienne mettre un terme au malaise qui s’emparait d’elle. « Tu sais, j’ai parfaitement conscience que passer seulement le week-end avec Logan peut-être difficile pour toi. Si tu as envie de passer le voir, n’importe quand dans la semaine, n’hésite surtout pas.» Bon, c’était à la fois sincère et ça lui permettait de rompre le silence. La situation était tellement impromptue !
« Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée… j’ai encore beaucoup de travail à terminer et … Andrew risque de m’attendre … »
Le visage d'Adrian se ferma, elle voulait l'éviter? C'était compréhensible. Cependant, un léger sourire se logea au coin de ses lèvres lorsqu'elle accepta d'entrer "rien qu'une minute". Il se dit qu'en fin de compte, il devait lui manquer un tout petit peu pour qu'elle accepte de rester. Si elle n'en n'avait plus rien à battre, elle aurait pris les affaires du petit, le loulou dans ses bras, et aurait filé droit jusqu'au numéro 10. Adrian jubilait, mais il savait que ce petit bonheur ne serait que de courte durée. Il se décala pour la laisser entrer. Effectivement, leurs deux corps se retrouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre. Le rythme cardiaque d'O'Conell s'accéléra. Autrefois il aurait pu l'attraper par la taille et l'attirer vers lui, mais entre eux deux, il y avait désormais un vitre infranchissable, impénétrable.
Une fois à l'intérieur, il referma la porte derrière lui. "Je vais nous chercher une tasse... fais comme chez toi..." Sérieusement Adrian?!! Fais comme chez toi! C'est bien la chose à ne pas dire, et pourtant c'était sorti tout seul. Il ne savait pas si elle l'avait entendu, il en profita pour aller se cacher dans sa cuisine, le temps de les servir. Il croisait les doigts pour qu'elle ne lui fasse aucune remarque sur cette petite maladresse. Il actionna sa machine à dosettes et revint quelques instants plus tard dans le salon. Il déposa une tasse devant la jeune femme, puis rejoint le siège d'en fasse. Juliet tenait leur fils dans un bras, le regard d'Adrian s'attarda quelques secondes sur cette petite tête blonde aux yeux bleus clairs. « Tu sais, j’ai parfaitement conscience que passer seulement le week-end avec Logan peut-être difficile pour toi. Si tu as envie de passer le voir, n’importe quand dans la semaine, n’hésite surtout pas.». Difficile, ça l'était effectivement. Voilà, Adrian l'avocat avait été jugé et sanctionné comme les vilains personnages qu'il est tant habitué à défendre. Il consommait sa sentence comme il pouvait, s'en remettre prendrait le temps qu'il faudra. Oui, il s'était habitué à trouver son fils dans son lit à barreaux tous les matins, à lui donner son premier biberon avant de partir au travail. Depuis leur séparation, ce genre "d'activités" lui manquaient. Mais il devait s'y faire, la vie était ainsi à présent. Ce qu'il craignait avant tout c'était de ne pas voir son fils grandir. Adrian tenta de faire bonne figure, la proposition de Juliet était forte aimable, et il ne pouvait pas refuser. Il appréciait qu'elle prenne d'elle même l'initiative de lui en parler. "Merci, c'est... gentil." dit-il en reportant son attention sur la jeune femme. Il bu une gorgée de café et reprit: "Je passerai probablement dans la semaine. J'ai moins de boulot, au cabinet, en ce moment.". Nerveusement, il se surprit à jouer avec ses doigts, les entortillant les uns sur les autres. Il n'avait jamais été aussi anxieux en la présence de Juliet. Il osait espérer qu'elle ne remarquerait pas son malaise. Il avala une nouvelle gorgée de son café.
"Je l'ai emmené au zoo samedi! Il était tout fou en voyant la famille de lion! Tu m'étonnes, ces trucs là font dix fois sa taille!" dit-il pour rompre le silence. Alors quoi? Il n'avait plus rien à ce dire? Il soupira. Il aurait bien aimé se jeter dans sa tasse pour s'y noyer un bon coup! Il changea soudainement de sujet, son discours n'avait décidément plus aucune cohérence. "J'ai croisé Heathcliff... il m'a dit que vous vous étiez vu cette semaine?!" dit il gentiment tout en rapprochant sa tasse de ses lèvres.
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Sujet: Re: Garde partagée Mer 26 Juin - 0:19
« Fais comme chez toi… » Ces mots résonnèrent un long moment dans son esprit. Chez elle ? Voilà bien le comble de l’ironie. Cette maladresse la fit toutefois discrètement sourire. Même si elle se savait incapable de pardonner à Adrian de l’avoir autant fait souffrir, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver touchant d’une certaine manière. Depuis toujours, ils entretenaient une incroyable complicité qui les poussait parfois à communiquer au travers d’un simple regard et exaspérait Andrew. Peut-être que d’une certaine manière, la flamme qui les avait fait vibrer durant des années n’était pas totalement éteinte en dépit de ce qu’ils pouvaient croire. D’ailleurs, le comportement de Juliet était en train de changer du tout au tout et si elle s'était montrée, jusque-là, distante et froide, elle semblait doucement lever le voile sur tout ce qui les séparait aujourd'hui. Adrian n’était pas seulement l’homme dont elle avait été amoureuse, il avait également joué le rôle de confident et de meilleur ami … du jour au lendemain, Juliet était privée de tout cela. C’était dur. Très dur. En attendant que l’avocat ne revienne dans le salon, la jeune femme tourna les yeux vers les murs et observa cette pièce qu’elle connaissait déjà par cœur, tout en soupirant. Cette maison lui évoquait tellement de souvenirs … elle se souvenait encore de la première fois qu’elle avait visité cette demeure avec Adrian. Enthousiaste, il lui avait fait remarqué que leurs enfants grandiraient certainement ici… elle s’était alors mise à rire et il l’avait embrassé … alors que l’orage grondait à l’extérieur, ils avaient fait l’amour dans cette pièce … Quand elle entendit de nouveau Adrian, elle sursauta légèrement et esquissa un léger sourire afin de le remercier pour le café qu’il venait de déposer devant elle. "Je passerai probablement dans la semaine. J'ai moins de boulot, au cabinet, en ce moment." Juliet acquiesça, sans réelle conviction puis un nouveau silence s’installa entre eux. "Je l'ai emmené au zoo samedi! Il était tout fou en voyant la famille de lion! Tu m'étonnes, ces trucs là font dix fois sa taille!" Une fois de plus, la jolie brune fit mine de sourire mais le cœur n’y était vraiment pas. Tout dans son comportement laissait entendre qu’elle souhaitait mettre un terme à ce rendez-vous embarrassant au plus vite. Jamais encore elle ne s’était sentie aussi embarrassée en présence d’Adrian. Pourquoi ? Tout simplement car elle ne savait plus trop ce qu’il représentait pour elle. Il n’était plus son meilleur ami … il n’était plus son confident et encore moins son fiancé … comment doit-on réagir dans ces cas-là ? Juliet n’en avait pas la moindre idée et pour cause ! Adrian était le seul homme qu’elle avait connu dans sa vie. Elle ne savait pas trop comment gérer une rupture, ni même quelle devait être la nature de ses rapports avec Adrian désormais. Sans compter que c’était trop douloureux, trop difficile de supporter la présence d'un homme qu'elle avait toujours aimé et qu'elle s'était résolue, cependant, à perdre au gré de son passé. Revoir l’avocat était une vraie torture, surtout lorsqu’il endossait ce masque si parfait … si touchant. "J'ai croisé Heathcliff... il m'a dit que vous vous étiez vu cette semaine?! " De nouveau, la question d’Adrian l’interpella. Depuis quand ne s’était-il pas intéressé à elle ? A ce qu’elle faisait de son temps libre ? Elle n’arrivait décidément pas à s’habituer à ce revirement de situation. Pourtant, elle ne laissa rien paraitre de son émoi et attira sa tasse de café vers elle sans pour autant y toucher. « En effet, nous avons passé un petit moment ensemble. Cela faisait un bout de temps qu’il n’avait pas vu Logan et que nous n’avions pas eu l’occasion de discuter ensemble. Ton frère est vraiment quelqu’un de bien.» Elle ne disait pas cela pour l’offenser et sous-entendre par là qu’il l’était contrairement à lui … jamais elle ne se serait permis de faire une chose pareille. Confuse, elle ouvrit la bouche pour tenter de se rattraper mais aucun son n’en sortit tout d’abord. « Enfin … je veux dire que j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour Heathcliff et … je pense que c’est important qu’il puisse également faire partie de la vie de notre fils au même titre qu’Andrew.» Jolie pirouette. Préférant éviter de s’enfoncer davantage, la jeune femme s’empara de sa tasse de café et en but une gorgée. Elle la reposa avec délicatesse sur la table et plongea son regard dans les yeux captivants d’Adrian. « C’est difficile, tu sais.» Dans quoi diable était-elle encore en train de se lancer ? Nerveusement, Juliet se mordit la lèvre et enchaina : « J’essaie de prendre sur moi, de me dire que ça finira par passer et que la douleur ne durera qu’un temps. Mais la vérité dans tout ça, c’est que cela fait une semaine que je travaille nuit et jour afin d’essayer de trouver la paix. J’ai passé pratiquement la moitié de ma vie à composer avec un « nous » auquel je me suis vainement accrochée … et du jour au lendemain, je dois apprendre à vivre sans toi. Tu vas trouver ça stupide mais chaque fois que je vais me servir un verre d’eau dans la cuisine, j’ai encore le réflexe de te demander si tu ne veux pas quelque chose … Dans mon sommeil, ma main cherche encore la tienne … » Juliet avait toujours été franche et directe, surtout avec Adrian. Elle n’avait donc pas l’intention de se laisser aller à une vulgaire mascarade en prétendant que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. Si elle lui disait tout cela, c’est parce qu’elle avait remarqué qu’il était nerveux. Personne ne le connaissait mieux qu’elle … qu’importe ce que l’autre trainée pouvait bien en penser ! Elle voulait juste qu’il sache qu’elle comprenait car elle traversait la même chose, ils avaient besoin de temps pour apprivoiser cette nouvelle vie et de toute évidence, ce ne serait pas simple. « On a besoin de temps pour s’y faire, mais la vie continue.»
Désolée pour ma réponse minable. Je suis tellement HS que j'ai honte de mon post. Je me rattraperai sur le prochain, promis.
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Sujet: Re: Garde partagée Mer 26 Juin - 11:38
« En effet, nous avons passé un petit moment ensemble. Cela faisait un bout de temps qu’il n’avait pas vu Logan et que nous n’avions pas eu l’occasion de discuter ensemble. Ton frère est vraiment quelqu’un de bien.» dit-elle. Heathcliff était effectivement quelqu'un de bien. Il était de son avis. Adrian s'en était juste rendu compte bien tard. Il avait fallut attendre des années pour que les deux frères se rapprochent et aient une vraie relation de frangin. Ils avaient perdu leur temps à se chamailler enfant, à se battre adolescents, à ne plus s'adresser la parole étant adultes... Mais depuis quelques mois, alors qu'Heathcliff affirmait son intention de quitter Magnolia, Adrian s'était réveillé. Il avait tenté de le retenir, lui prouvant qu'il était capable de bien plus que de vulgaires querelles. Heathcliff ne lui avait jamais tourné le dos. Quand Juliet avait quitté Adrian avec le bébé, Heathcliff avait veillé sur Adrian, et s'était inquiété pour lui. Son petit frère était quelqu'un de bien oui, il n'y avait pas de doute. « Enfin … je veux dire que j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour Heathcliff et … je pense que c’est important qu’il puisse également faire partie de la vie de notre fils au même titre qu’Andrew.» ... Exact. Voyez, ce qu'Adrian aimait le moins dans cette histoire, c'est qu'Andrew, en vivant sous le même toit que Juliet et Logan, voyait bien plus souvent le petit que ne le voyait Adrian. Quand on sait que le jeune Davies voulait se montrer comme le grand sauveur du petit Logan, il devait se réjouir secrètement de cette victoire, de cette séparation. Adrian souffla et plongea sa tête entre ses mains. Il en avait assez d'entendre "Andrew par ci, Andrew par là"... Davies lui sortait par les yeux. Si cette séparation pouvait au moins lui apporter satisfaction, ce serait de ne plus jamais entendre parler de Davies à toutes les sauces. "Oui, il semblait content de vous avoir vu..." répondit-il.
O'Conell avala une nouvelle gorgée de son café. Ses yeux fixaient la table et ne s'en détachaient plus. Il était incapable de faire face à Juliet, pas qu'elle l'impressionnait, juste parce qu'il se sentait terriblement mal à l'aise. Il se faisait tout petit. D'ordinaire, de telles paroles venant de la jeune fille l'aurait mis dans un état de colère, mais cette fois-ci, il ne jugeait pas bon de s'énerver. Il comprenait enfin ce que voulait dire "discuter", et se maudissais d'avoir été aussi con chaque fois qu'il la rembarra dans le passé.
« C’est difficile, tu sais.» dit-elle soudainement. Adrian releva la tête. Que voulait-elle dire par là? « J’essaie de prendre sur moi, de me dire que ça finira par passer et que la douleur ne durera qu’un temps. Mais la vérité dans tout ça, c’est que cela fait une semaine que je travaille nuit et jour afin d’essayer de trouver la paix. J’ai passé pratiquement la moitié de ma vie à composer avec un « nous » auquel je me suis vainement accrochée … et du jour au lendemain, je dois apprendre à vivre sans toi. Tu vas trouver ça stupide mais chaque fois que je vais me servir un verre d’eau dans la cuisine, j’ai encore le réflexe de te demander si tu ne veux pas quelque chose … Dans mon sommeil, ma main cherche encore la tienne … » Il ne s'attendait pas à ce qu'elle se livre soudainement. Ses paroles lui faisait mal, s'il s'était bien conduit, jamais tout ça ne serait arrivé. Pourtant, c'était un mal pour un bien. Cette aventure lui avait permis de se rendre compte qu'il avait trop négligé sa Juliet, et qu'il était désormais temps pour lui de se rattraper. Mais comment? Lui en laisserait-elle l'opportunité? Et si elle ne voulait plus de lui, n'était-ce pas l'occasion de devenir quelqu'un de bien à son tour? La main d'Adrian vint se poser délicatement sur celle de la jeune femme, comme pour la rassurer. "Arrête... Ce n'est pas stupide Jul'. Tu sais, il n'y a qu'à partir du moment où tu te retrouves complètement seul que tu te dis "Putain, j'aurais dû faire les choses différemment, j'aurais dû lui montrer à quel point "nous" avait de l'importance à mes yeux"... et tu te dis que tu n'as rien fait... et que tu ne mérites que ce qu'il t'arrive... Je n'ai plus peur, ni honte de te dire que tu me manques... quand bien même je sais que ça n'a plus aucune importance. Il faut savoir ranger sa fierté... j'aurais dû y penser avant." Il soupira longuement. Juliet reprit: « On a besoin de temps pour s’y faire, mais la vie continue.». Adrian acquiesça d'un hochement de la tête. La vie continue, certes... ou peut être est-ce simplement une autre vie qui commence, une vie que l'on ne désirait pas forcément, qui vous tombe dans les bras comme ça. Pour Adrian, elle représentait un boulet qu'il devrait trainer encore longtemps. Alors sa vie à lui, il s'en moquait, il n'avait rien à lui envier. "Oui, tu as probablement raison..." dit-il à voix basse.
Sa main se détacha de la sienne. Une question lui brûlait les lèvres, il savait pertinemment que ce n'était pas le bon moment pour la poser, mais que voulez-vous, Adrian enchaine si facilement les boulettes; le jeune homme n'a jamais su se retenir. "Et... tu vois quelqu'un d'autre Juliet?". Non, il ne pouvait s'empêcher de l'ouvrir, mais il avait besoin d'être rassurer. Cette crainte envahissait son esprit, il avait besoin de sentir qu'il avait encore une place dans sa vie, et qu'aucun autre homme ne viendra lui faire de l'ombre. Question déplacé certes, car il n'était pas dans la meilleure position pour la lui poser. Il tenta furtivement de se rattraper. "Non, oublis ce que j'ai dit..."
Spoiler:
Tu plaisantes, j'ai adoré ta réponse :) ! J'espère que la mienne te conviens également
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Sujet: Re: Garde partagée Mer 26 Juin - 21:37
Juliet ne s’était jamais sentie aussi vulnérable que depuis leur séparation. Cette décision venait tout chambouler dans sa vie et il fallait qu’elle s’habitue progressivement à l’idée qu’Adrian faisait désormais partie de son passé et qu’il n’y avait plus rien à espérer concernant leur couple. Malheureusement, les vieux réflexes ont la vie dure et elle se surprenait souvent à chercher sa main durant son sommeil ou à regarder l’heure, inquiète de ne pas le voir rentrer … Difficile de se défaire de l’attachement qu’elle éprouvait envers cet homme ! Elle n’était même pas certaine d’y parvenir un jour… Exprimer ses sentiments de la sorte la mettait mal à l’aise. Juliet pensait qu’il allait certainement la trouver stupide et elle était d’ailleurs persuadée que pour sa part, Adrian avait tourné la page. Après tout, il serait sans doute bien plus aisé pour lui de tirer un trait sur leur vie que ça ne l’était pour elle puisqu’elle se disait qu’il ne l’aimait plus. Il ne pouvait pas l’aimer, pas après ça … Quand elle sentit sa main se poser sur la sienne, Juliet failli avoir un mouvement de recul mais ne bougea finalement pas. Son regard été rivé dans celui d’Adrian et elle buvait chacune de ses paroles, espérant sans doute y trouver une once de réconfort. "Arrête... Ce n'est pas stupide Jul'. Tu sais, il n'y a qu'à partir du moment où tu te retrouves complètement seul que tu te dis "Putain, j'aurais dû faire les choses différemment, j'aurais dû lui montrer à quel point "nous" avait de l'importance à mes yeux"... et tu te dis que tu n'as rien fait... et que tu ne mérites que ce qu'il t'arrive... Je n'ai plus peur, ni honte de te dire que tu me manques... quand bien même je sais que ça n'a plus aucune importance. Il faut savoir ranger sa fierté... j'aurais dû y penser avant." Elle continuait de l’observer, sans ciller, visiblement touchée par ce qu’il venait de dire. Jamais elle n’aurait pu imaginer avoir encore la moindre importance à ses yeux. Dieu qu’elle aurait aimé entendre tout ça quelques mois auparavant … ça n’aurait rien changé certes, mais ça l’aurait au moins confortée dans l’idée qu’un jour, il l’avait aimé pour ce qu’elle était. « Tu me manques aussi … bien plus que tu ne pourras jamais l’imaginer. Je n’ai jamais imaginé un seul instant devoir vivre sans toi. J’pensais pas que ça nous arriverait un jour. Pas à nous. Nous, nous étions à part …» Cette fois-ci, Juliet recula légèrement sa main. Elle ne voulait plus de ce contact entre eux, c’était trop difficile à supporter. D’ailleurs, l’émotion commençait à se faire sentir dans sa voix. Ils avaient juste besoin de temps et la vie continuait… "Oui, tu as probablement raison..." Et à Sasha, que lui avait-il dit exactement ? Qu’il aurait dû réfléchir avant, également ? Qu’il regrettait que sa vie ait pris cette tournure car en fait, c’est avec elle qu’il aurait dû faire sa vie ? Et si elle n’était pas tombée enceinte, serait-il resté avec elle ? Tout ceci n’avait aucun sens, voilà pourquoi elle ne pouvait pas lui pardonner. Non, c’était impossible. Juliet savait qu’elle n’aurait jamais pu le tromper … JAMAIS. A ses yeux, Adrian représentait son bien le plus précieux, il était son unique raison de vivre et tant qu’il était près d’elle, le reste du monde n’avait strictement aucune importance. La réciproque n’était pas vraie…
"Et... tu vois quelqu'un d'autre Juliet?" Pardon ??? La jeune femme fut interloquée par cette question. D’une part, car ce qu’elle faisait de sa vie ne concernait plus Adrian et d’autre part car il avait l’audace de croire qu’elle était capable de le remplacer si vite. "Non, oublis ce que j'ai dit..." Non, c’était trop tard. Maintenant qu’il avait entamé cette petite conversation, il était indispensable d’aller jusqu’au bout. Juliet repoussa légèrement sa tasse de café et replongea ses magnifiques prunelles dans le regard d’Adrian. « Pour qui, ou plutôt pour quoi me prends-tu exactement ? Tu as toujours représenté ce que j’avais de plus précieux … je ne pourrais pas reconstruire ma vie du jour au lendemain. J’ai besoin de temps, j’ai besoin d’apprendre à pouvoir de nouveau faire confiance … et le chemin sera affreusement long. Il y a douze ans, j’ai remis ma vie entre tes mains et voilà où ça nous a mené. Si je vois quelqu’un d’autre ? Fort heureusement Adrian, toutes les femmes ne sont pas comme elle.» Pas besoin d’un dessin pour savoir de qui elle était en train de parler.
Il y a des mots qui s'inscrivent dans votre mémoire, caressent votre esprit, percutent votre coeur. Il y a ceux de Juliet. Car l'entendre dire qu'il lui manque lui procurait une sensation étrange, une avalanche de différents sentiment. La satisfaction déjà, parce qu'il n'espérait qu'une chose, qu'elle partage avec lui ce manque de l'autre. La peine ensuite, car s'il avait un jour su que ce manque de "nous" pouvait autant l'affecté, alors il aurait fait les choses différemment. La colère enfin, car il se maudissait de n'être finalement que le bourreau qui avait mis fin à leur histoire. Juliet... Son prénom se bousculait dans son esprit, ce qu'elle était à ses yeux bien plus encore. Son alliée, sa force, sa réconfort. Tout ça, il l'avait fait fuir, il l'avait laissé se consumer à petit feu. Cette relation finissait comme cette vulgaire cigarette écrasée sous son pied. Adrian et Juliet n'était plus... N'était plus que des amants perdus. Ce "nous à part" dont elle parlait lui remémorait tant de chose, son premier amour, sa toute première fois, sa demande en fiançailles, sa vie en quelques sortes. Cette idée hantait son esprit, faisant grandir son anxiété... Serait-il capable de tout affronter sans elle? Pourquoi sa présence le rassurait, pourquoi redoutait-il l'instant où elle se lèverait de sa chaise pour quitter cette maison qui était sienne autrefois? Pourquoi ne pouvait-il plus l'approcher, la saisir par la nuque, la plaquer doucement contre le mur pour l'embrasser tendrement? Et surtout pourquoi se rendait-il seulement compte à quel point il tenait à elle, à quel point il l'aimait... Pourquoi seulement maintenant, après l'avoir perdu? "Je sais Juliet, je sais très bien." souffla t'il. Il n'avait d'autres réponses, il devait juste assumer. Tout ça, c'était de sa faute, un point c'est tout.
Et pourtant, il se risqua à poser cette question délicate et inappropriée, pour la simple raison qu'il craignait qu'elle l'évince complètement de sa vie. Et quand il tenta de lui faire oublier la dite question, elle ne se refusa pas à répondre. Le ton de sa voix était quelque peu agressif, ce qui pouvait se comprendre. Quelle idée aussi...! Elle attaquait une nouvelle fois Sasha. Adrian n'aimait pas que tous ces gens la considère ainsi. C'est vrai, au final, Sasha était tombée amoureuse. Elle n'était ni une salope, ni une trainée, encore moins une briseuse de ménage. C'est souvent le cas. On blâme toujours l'amant ou l'amante, alors que le plus salaud dans l'histoire, c'est l'infidèle conjoint. Adrian soupira, il n'aurait jamais dû emmener Juliet sur cette conversation. Il de leva de sa chaise et déclara: "Oui, excuse moi Juliet. C'était maladroit, et inapproprié...". Il s'arrêta un instant, passa sa main dans ses cheveux puis reprit: "Écoute... J'aimerais juste qu'un jour, si c'est le cas, tu me le dises. S'il te plait... Juste ça...". Il resta là, un instant, planté sur ses deux jambes, à attendre cette promesse. Ses yeux ne quittaient plus les lèvres de Juliet, il n'attendait plus que ses mots...
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Sujet: Re: Garde partagée Jeu 27 Juin - 15:38
[justify]Dans l’esprit de Juliet, il y avait bel et bien deux responsables à son malheur : Adrian et Sasha. Si elle avait déjà adressé ses reproches au premier, elle n’avait pas encore eu l’occasion de croiser la route de la seconde et autant dire que c’était mieux ainsi. Juliet était un ange mais derrière ce masque de poupée parfaite, tendre et douce, pouvait également se cacher un véritable démon prêt à surgir à n’importe quel moment. Sasha lui avait volé sa vie, son bonheur, l’homme qu’elle aimait. Pardonner n’était pas envisageable un seul instant. Alors oui, elle était à blâmer ! Quel genre de femme faut-il être pour se lancer dans un jeu de séduction avec un homme déjà fiancé et en couple depuis tant d’années ? Au final, elle avait obtenu ce qu’elle désirait mais avait au passage totalement anéanti la vie de la jolie brunette. « C’était maladroit, en effet. » Son timbre de voix était calme et posé. Toutefois, Adrian la connaissait suffisamment bien pour y déceler une pointe d’amertume dont elle ne parvenait à se défaire. "Écoute... J'aimerais juste qu'un jour, si c'est le cas, tu me le dises. S'il te plait... Juste ça..." Un nouveau sourire nerveux fit son apparition sur ses lèvres parfaites, qu’elle mordilla avec anxiété. Il était en train de se moquer d’elle, n’est-ce pas ? Comment pouvait-il lui demander une chose pareille et en quoi ce qu’elle pouvait bien faire de sa vie personnelle le regardait ? « Je suis désolée, mais c’est hors de question.» La douce et frêle Juliet osait enfin s’opposer aux désirs d’Adrian, chose qu’elle n’avait que rarement eu l’occasion de faire par le passé. Son regard croisa de nouveau celui du jeune homme et elle l’affronta avec détermination. A aucun moment elle n’avait l’intention d’hausser la voix ou de se disputer avec lui. Elle voulait simplement que les choses soient parfaitement claires entre eux. « Tant que nos agissements n’ont aucun impact direct sur la vie de Logan, nous n’avons plus aucun compte à nous rendre. Crois-moi, j’aurais aimé que les choses soient différentes … je n’ai jamais imaginé que notre vie prendrait une pareille tournure. Mais il faut faire avec. Je t’ai appartenu pendant des années Adrian … à présent, je veux reprendre ma vie en main. Et tu ne fais plus partie de ma vie. De celle de Logan sans doute, mais pas de la mienne.» Juliet savait que ses paroles pouvaient être terriblement blessantes mais avait-elle seulement le choix ? Elle ne voulait pas qu’Adrian ait une quelconque influence sur la nouvelle vie qu’elle comptait mener. C’était terminé tout ça. Après quelques secondes de silence, la jeune femme se redressa et replaça Logan convenablement dans ses bras avant de déposer un baiser sur son front. Elle ne pouvait plus rester ici. Cette maison lui rappelait trop de souvenirs et la présence d’Adrian à ses côtés la faisait terriblement souffrir. Elle l’aimait tellement … comment avait-il pu lui faire une chose pareille ? Sentant que les larmes étaient de nouveau en train de lui monter aux yeux, elle détourna son regard. « Bien je … je pense que je vais rentrer. Il commence à se faire tard et je .. enfin … merci pour le café. » Non, elle parvenait pas à s’y faire, cette situation était trop étrange.
« Je suis désolée, mais c’est hors de question.» La douche froide. Il s'inquiétait tellement de la voir dans les bras d'un autre que le jour où cela arriverait, il partirait. Où? Il ne savait pas non, mais il ne pourrait pas rester dans la même ville qu'elle. Il ne voudrait plus la croiser, plus lui adresser la parole. Elle lui appartenait, en quelques sortes pour toujours. Il ne le supporterait pas, non. Il la dévisagea, déglutit lentement, tandis que ses poings se serraient. Elle reprit, ses paroles toujours plus blessantes: « Tant que nos agissements n’ont aucun impact direct sur la vie de Logan, nous n’avons plus aucun compte à nous rendre. Crois-moi, j’aurais aimé que les choses soient différentes … je n’ai jamais imaginé que notre vie prendrait une pareille tournure. Mais il faut faire avec. Je t’ai appartenu pendant des années Adrian … à présent, je veux reprendre ma vie en main. Et tu ne fais plus partie de ma vie. De celle de Logan sans doute, mais pas de la mienne.». Il écarquilla les yeux. Comment pouvait-elle dire ça? Il ne faisait plus parti de sa vie... Qu'il en soit ainsi! O'Conell sentait la colère parcourir son corps tout entier, il serra les mâchoires, se priant lui même de ne rien ajouter. Il se contenta de la dévisager, et d'encaisser silencieusement cette nouvelle vague dévastatrice.
Il retint son souffle, abasourdie par ses paroles. Au moins, elles avaient le méritent d'être claires, honnêtes. Il l'observa se lever de son siège, se diriger vers leur fils, le prendre dans ses bras et l'embrasser sur le front. Il en était presque jaloux... jaloux de ne plus être celui qu'elle embrassait. Il le savait, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Mais quand bien même il était fautif dans cette histoire, il savait que Juliet ne l'oubliait pas, qu'il serait difficile pour elle de le sortir de sa vie, bien qu'elle prétende le contraire. « Bien je … je pense que je vais rentrer. Il commence à se faire tard et je .. enfin … merci pour le café. » dit elle en se dirigeant vers la porte. Merci pour le café... pfff... Il avait bien plus à lui offrir qu'un putain de café de merde. Il avait joué au con, maintenant, il ne pouvait plus rien faire pour retenir Juliet. Elle, elle ne le regardait même plus. Et tandis qu'elle s'approchait de l'entrée, Adrian balaya de sa manche la table, envoyant valser leurs tasses. La porcelaine vint s'éclater en morceaux sur le sol. Il scanda, en la regardant droit dans les yeux: "Tu veux savoir pourquoi Juliet? Tu veux savoir pourquoi j'ai si peur de te savoir dans les bras d'un autre connard? Tu veux savoir pourquoi j'aimerais que tu m'apprennes "l'heureuse nouvelle"? Parce que ce jour là Juliet, je devrais cesser de penser que j'ai encore une chance de te reconquérir. Parce que ce jour là je devrais faire une croix sur cette idée, et je regrette... TU fais encore partie de ma vie, TU fais encore partie de ma putain de vie Juliet! Tu peux m'oublier, prendre le temps qu'il te faudra, faire comme si "NOUS" n'existions plus l'un pour l'autre, car oui, t'as raison, la vie continue... Mais tu ne peux pas me demander d'en faire de même, tu ne peux pas m'obliger à me contenter exclusivement de ma vie et celle de Logan, parce que séparés ou non... Tu fais encore partie de ma vie...". Il soupira, puis se dit qu'il valait mieux partir. Il n'avait plus la force de l'affronter. Il se dirigea vers la cuisine. Nerveux, il s'attela machinalement à faire la vaisselle. Il n'allait pas se poser dans un coin et pleurer comme une gosse, même s'il en avait drôlement envie. Juliet était certainement partie... et il n'avait même pas pu dire à son fils...
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Sujet: Re: Garde partagée Jeu 27 Juin - 21:25
Juliet s’apprêtait à ouvrir la porte lorsqu’elle entendit le bruit de vaisselle cassée qui la fit immédiatement sursauter. Logan se mit à pleurer et elle le serra d’autant plus contre elle afin de le rassurer et de tenter de le calmer. Le ton d’Adrian la fit frémir, elle avait soudainement l’impression de retrouver l’homme qui l’avait tant effrayé au cours des derniers mois. Peut-être qu’en fin de compte, Andrew avait raison d’affirmer qu’Adrian ne changerait jamais. Que sous le masque, se cachait toujours le même individu sans cœur et arrogant. Peut-être, oui … Le contenu de son discours était tout aussi choquant que le ton qu’il employait pour s’adresser à elle. Elle n’en revenait pas !! Si elle ne répliqua pas immédiatement de manière cinglante, c’est bien parce qu’elle sentait que Logan était terriblement angoissé d’entendre Adrian se mettre soudainement à vociférer de la sorte. Quand il partit dans la cuisine, elle embrassa son bébé, lui murmurant des paroles rassurantes avant de le déposer dans sa chaise pour partir à la poursuite d’Adrian. Il n’allait certainement pas s’en tirer comme ça. « C’est bon, tu as fini ? » La jeune femme n’entra pas dans la cuisine. Les bras croisés devant elle, elle observait attentivement son ex-fiancé, avant de soupirer à son tour. « Je n’ai pas envie de m’éterniser sur l’épineuse question de notre avenir. Si nous sommes dans cette impasse, c’est justement car tu n’as pas toujours considéré que je faisais partie de ta vie. Tout le monde a le droit à l’erreur, c’est vrai. Mais tout le monde n’est pas capable de pardonner. Tu parles de me reconquérir mais ce que tu ne comprends pas, c’est que je suis obsédée par l’ombre qui plane sur nous deux. Quand tu lui faisais l’amour Adrian, est-ce que je faisais partie de ta putain de vie, comme tu dis ? J’étais quoi à ce moment-là, hein ??» Et voilà !! Cette fois-ci, Juliet fut incapable de retenir ses larmes et de nouveau, de minuscules perles salées se mirent à parcourir son doux visage. Elle les essuya d’un rapide revers de main, en vain. D’autres prenaient immédiatement la relève, tant et si bien qu’elle n’était plus en mesure de s’arrêter. On touchait là à un sujet sensible, beaucoup trop sensible même. « T’as pas la moindre idée de ce que je peux ressentir !! Tu veux savoir la vérité Adrian ? Je vais te la dire … j’ai voulu me foutre en l’air le soir où j’ai appris ce qui s’était passé entre vous !! La douleur était tellement insupportable que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour tenter d’y mettre un terme. Parce-que j’ai toujours été incapable d’envisager ma vie sans toi, parce-que t’étais tout pour moi, tu m’entends ?! J’avais tout prévu dans les moindres détails … c’était réglé comme du papier musique. Et j’attendais cet instant impatiemment, l’instant où j’allais enfin être délivrée de cette douleur infernale qui rongeait chaque parcelle de mon cœur et de mon âme.» Sa voix s’était brisée mais elle continuait tout de même à déverser toute cette colère, cette rage qui l’habitait depuis des semaines et qu’elle avait contenue bien trop longtemps. Il le fallait. « Andrew ne l’a jamais su mais c’est pas à cause de Logan que j’ai fait ce putain de malaise qui m’a mené à l’hôpital.» Non, elle avait pris des cachets pour en finir ce soir là. Manque de bol, Andrew était sur son passage et l’avait menée aux urgences où l’on avait finalement découvert qu’elle était enceinte. Sordide histoire… « Ils m’ont dit que j’étais enceinte et cette nouvelle a tout remis en question. C’est moi que j’voulais tuer, pas lui. Alors je me suis accrochée, j’ai luttée jusqu’à l’épuisement juste pour lui … D’une certaine manière, Logan m’a sauvée la vie. Sans lui, j’aurais probablement recommencé dès qu’Andrew aurait eu le dos tourné. Alors maintenant que t’as foutu ma vie en l’air, ne viens pas me demander de te donner encore des comptes. Tu veux savoir si je t’aime toujours ? La réponse est oui. Et je t’aimerais certainement jusqu’à la fin de ma vie… mais pour ce qui est de me reconquérir … » Elle hocha négativement la tête au travers de ses larmes. « Je sais que tu souffres aussi. Mais il faudra apprendre à vivre avec, tout comme je vis avec mon propre fardeau.»
Un verre, une assiette, un autre verre, une cuillère. Il attrapait les premiers couverts pour les laver tandis que l'eau voulait abondemment. L'esprit hanté par cette situation, il cherchait en vain un échappatoire, quelque chose qui puisse l'éloigner de tout ça, et le calme. Dans sa tête, c'était la guerre du Vietnam. Les mots de Juliet résonnaient comme des bombes, tandis que sa conscience se préparait à devenir une arme de destruction massive. Il finirait bien par saturer, par lâcher prise. Les pleurs de son fils lui revenait en tête, comme si le petit garçon craignait aussi son père. Il sentait cette gène dans sa gorge, ce noeud étouffant... Il ne réussissait pas à s'en débarrasser.
Juliet arriva en trombe. Elle s'arrêta sur le pas de la porte et interpella Adrian. Tel un animal, elle chopait sa proie entre ses dents et ne la lâchait plus. Tout ce qu'elle disait, il l'entendait, il le comprenait, mais il ne l'acceptait pas. Il ne se reconnaissait pas dans l'homme qu'elle décrivait, et pourtant c'était bien lui... Lui, l'homme infidèle, le fauteur de trouble, l'amant ignoble et égoïste. Il était la bête noire. Aujourd'hui, elle n'hésiterait plus à l'abattre. Si elle avait un fusil entre les mains, elle l'aurait chassé comme un vulgaire gibier. Adrian n'était pas fier de lui, pas du tout même. Et s'il détestait cette image de lui, il redoutait qu'il ne puisse jamais s'en défaire pour de bon. Il resta là, lui tournant le dos, plongeant et replongeant ses mains dans l'évier. Il ne répondit pas... Parce qu'il ne savait quoi répondre, quoi répliquer alors qu'elle ne faisait que lui balancer des vérités en pleine face.
Elle reprit la parole. Il ne lui faisait pas face mais il pouvait entendre dans sa voix qu'elle pleurait. S'il se retournait alors il s'y mettrait aussi. Il ne supportait pas de la savoir dans cet état, malheureusement, à chaque fois, c'était par sa faute. Il ne s'h attendait pas... Ce discours sur les tendances suicidaires de Juliet vinrent lui glacer le sang. Son coeur s'emballa à nouveau. Sa main plongea au fond de l'évier rempli d'eau pour y rencontrer la lame aiguisée d'un couteau de cuisine. Cette dernière lui déchira la paume de la main... "Merde...". Il l'extirpa de l'eau, et contempla sa plaie tout en se mordant la lèvre. Il attrapa un torchon, embobina sa main du tissus tandis que Juliet se livrait à des confessions si ... Choquantes, étonnantes, tristes. C'est là qu'il se retourna. Alors qu'elle lui affirmait qu'il n'avait aucune chance de la reconquérir, il capitula. Il s'approcha d'elle, agrippa délicatement son visage de sa seule main encore valide et l'implora presque: "Juliet, ne pleurs plus. Je ne voulais pas... Je ne voulais pas que l'on parle de tout ça, je ne voulais pas me mettre en colère. Je te demande pardon, s'il te plait, ne pleurs pas... Juliet je t'en prie... ". Son regard était encré dans le sien, sa main toujours contre sa joue. Il se rapprocha doucement d'elle. Il hésita d'abord, puis l'attira vers lui, pour la serrer contre lui. Se calmer, ils en avaient bien besoin. Blottit contre elle, il se rendait compte qu'il lui avait tout bonnement gâché la vie. Elle avait raison, Juliet et Adrian étaient finis. Il comprenait enfin qu'il était judicieux de lui laisser prendre son envol. Il l'avait définitivement perdu, pour toujours. Plutôt que de lui gâcher ses jours futurs, il devait lui laisser profiter de sa vie, construire un avenir meilleur. La gorge nouée, il souffla: "D'accord Juliet, d'accord... Si c'est ce que tu souhaites alors d'accord. J'ignorais tout cela, j'ignorais que j'étais capable d'être aussi mauvais. J'ai gâché ta vie... J'ai gâcher ta vie Jul'! Je... Je suis vraiment, vraiment désolé je... J'abandonne." . Il la ressera son étreinte, la gardant quelques instant auprès de lui, puis il se détacha. Il essuya les larmes de la jeune femme. "Ne pleurs plus, je t'en supplie Juliet..."
Dernière édition par Adrian O'Conell le Ven 28 Juin - 11:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: Garde partagée Ven 28 Juin - 11:44
Aussi paradoxal que cela puisse sembler, Adrian était le seul à pouvoir la calmer lorsqu’elle se mettait dans un état pareil. Blottie dans ses bras, la jeune femme resserra son étreinte autour de sa taille et vint enfouir son visage tout contre lui sans pour autant cesser de pleurer. Ce qu’elle vivait intérieurement était infernal. Tout se bousculait dans son esprit, elle était incapable de faire le point sereinement. Il y avait encore beaucoup trop de colère en elle pour qu’elle puisse passer à autre chose comme elle le prétendait si bien. Juliet avait l’impression que rien ne pourrait jamais l’apaiser et que sa tourmente était vouée à demeurer intacte jusqu’à la fin de ses jours. Elle n’avait jamais été aussi malheureuse de toute sa vie. Dans les bras d’Adrian, tout semblait pourtant tellement simple. C’est en lui qu’elle parvenait à trouver sa force, la chaleur émanant de son corps se répandait jusqu’au sien, lui procurant une sensation de bien-être absolument fabuleuse. Leur relation était toxique. Il fallait qu’elle apprenne à s’en défaire, mais comment ? Ce n’est qu’au bout d’interminables secondes que Juliet recula d’un pas, le regard toujours baissé, n’osant pas affronter Adrian. Elle vit sa main enroulée dans un torchon de cuisine et tout en essuyant une larme qui perlait encore sur son visage de poupée, elle parvint à articuler quelques mots. « Tu ne peux pas rester comme ça …» Juliet lui tourna finalement le dos et s’éloigna jusque dans la salle de bain pour aller chercher le nécessaire afin de soigner sa blessure.
Quand elle fut de retour, elle invita Adrian à s’asseoir près d’elle sur le canapé et entreprit alors de défaire le torchon qu’il avait noué autour de sa paume. Fort heureusement, la blessure n’était que superficielle et guérirait probablement en quelques jours. Adroitement et avec toute la délicatesse qu’on lui connait, Juliet nettoya sa plaie à l’aide d’une compresse et d’un peu d’alcool avant de lui faire un bandage digne de ce nom. Tout le temps de son ouvrage, elle resta silencieuse, se sentant un peu honteuse d’avoir explosé de la sorte et de lui avoir révélé ce qu’elle avait soigneusement évité de dire à qui que ce soit. Quand elle eut terminé, elle se décida enfin à croiser le regard d’Adrian. « C’est pas trop serré ? Ta coupure n’est que … superficielle. Ca devrait aller mieux d’ici un jour ou deux. » La jeune femme se releva et alla ranger tout ce qu’elle avait pris dans la salle de bain avant de revenir dans le salon. Bien. Tout était dit à présent et elle n’avait pas envie de s’attarder plus longtemps. A quoi bon ? Ils allaient sans doute s’accorder cinq minutes de répit avant de se lancer de nouvelles joyeusetés en pleine figure alors il était préférable de partir. La jolie brune retourna chercher Logan qu’elle prit dans ses bras et embrassa une fois encore. Il s’était calmé et ne pleurait plus. Juliet s’empara de son sac et de celui de Logan. « Je … Si tu passes dans la semaine, appelle-moi avant histoire que je sois bien à la maison.» Ou l’inverse. S’il voulait passer prendre Logan, elle pourrait trouver une excuse pour s’absenter et confier son fils à Andrew afin qu’il se charge de le remettre à Adrian. Elle ne savait plus trop, en réalité. « Je bouge beaucoup en ce moment. Je suis en train de chercher un appartement en ville. Je veux m’installer seule avec Logan. J’ai besoin de m’éloigner de ma famille un certain temps. Lorsque j’aurais trouvé ne t’en fais pas, tu seras le premier à en être informé. Bonne soirée Adrian.» Sur ces mots, Juliet ouvrit la porte de la maison et la referma avec un immense pincement au cœur…