Erica touillait toujours sa bouillie verte, bien entendue elle ne contait pas la manger. Elle préférait encore coucher avec Cody Montgomery plutôt qu'avaler une seule bouchée de cette purée dégoûtante. Elle scrutait discrètement la salle pour voir si un de ces acolytes allait se pointer, discrètement car bien entendu une Reine n'attend jamais personne, mais cette vérité s'avérait exacte seulement dans les contes de fée. Enfin arriva Matthew. Hoskins était le meilleur ami de Maxim, Erica l'appréciait vraiment. Il était son alter-égaux, socialement parlant. A eux deux, ils étaient un peu le roi et la reine de Magnolia. Elle "admirait" en quelques sortes Matthew car même si il était beau, il restait relativement gentil et intelligent. D'ailleurs c'est pour ces qualités qu'il était aimé, en plus de son physique et son corps bien battit. Erica était aimé seulement parce qu'elle était jolie et craint. Bon c'était pas plus mal, elle pouvait décevoir les gens et personne ne s'en offusquerait.

- Comme un lundi, soupira Erica avant de faire un sourire en coin à Matthew. Et toi ? Tu es prêt pour le match de samedi ?

Un autre point commun important entres les deux étudiants : ils étaient tous les deux capitaines, l'un de l'équipe de football et l'autre de cheerleaders. Le cliché voulait que la capitaine des pompoms girls soit promise au capitaine de l'équipe de football. Ce qui ne serait pas sensé déplaire à Maxim, qui malgré son aversion pour les garçons trop prêts d'Erica, espérait un peu qu'elle sorte avec Matthew un jour.

William avait eu une idée de génie, en envoyant Sara toute seule à la table des Famous. La jeune fille s'efforçait de ne rien laisser paraître, transcendée par l'excitation et la crainte. L'aura d'Erica Daniels, la reine du lycée, y était pour beaucoup dans ce mélange de sentiments. Cependant, la blonde ne se laissa impressionner plus, et approcha son plateau de la fameuse table. Elle sentait dans son dos les regards interrogateurs des gens communs et les rumeurs s'insinuer entre les rangées, et toute cette agitation lui irritait l'échine. Oui, c'était une fille du bas monde qui s'approchait de trop près de la reine et du roi de ce lycée, et alors ? Elle survivrait, du moins, Sara l'espérait.

-Erica, Matthew ! William arrive, il parle avec Louis. Il m'a dit de venir ici sans l'attendre.

Son explication sonnait réellement comme le discours d'une fille qu'on accuse d'avoir commis un crime. Mais la blonde craignait réellement la réaction d'Erica. La brune pouvait parfois se montrer très franche, et généralement, ce n'était pas une lamelle de chimie qu'elle cassait sur le dos des gens qu'elle n'aimait pas. Sara se rappelait fort bien la manière dont elle avait refusé à Grace l'uniforme des pom-poms girls. Autant dire qu'il paraissait aberrant de vouloir se mettre la Daniels à dos.
La Van Wagner laissa un sourire apparaître sur son visage. Elle ne devait pas se montrer si faible, autant pour son égo personnel que pour le regard d'Erica et du reste de l'assemblée. Etrangement, elle n'attendit pas de réponse venant de la reine et posa son plateau avant de s'installer. Une fois cachées sous la table, les minces jambes de Sara se mirent à trembloter. Elle n'avait de cesse de penser à William. Qu'il se presse ; sans lui, sa présence à la table des Famous semblait totalement en désaccord. Le dos droit, la tête haute, Sara feintait au maximum l'assurance, au point où elle se trouva plutôt convaincante. Elle planta sa fourchette dans une entrée de carottes râpées et prit soin de manger correctement. Tout se paie, et sitôt les privilèges des Famous ressentis apparaissaient les inconvénients. L'impression d'être scruté dans son plus simple appareil, de n'être qu'un insecte -certe magnifique- parmi les autres, et de ne pouvoir commettre ne serait-ce qu'une seule erreur. Le poids des Famous semblait terriblement lourd à porter sur de si jeunes épaules, mais Sara n'en oubliait pas son rêve ; et elle se devait de passer par là.

Erica avait ce don de pouvoir descendre ou évaluer quelqu'un en une simple phrase, ou pis, avec un seul regard. Elle méritait amplement son titre de Reine du lycée, c'était chez elle plus qu'une aura, un véritable charisme que tout-un-chacun ne pouvait que respecter. Etrangement, Matthew ne dégageait pas autant d'autorité naturelle. Lui, on l'aimait parce qu'il était d'une perfection exemplaire : gentil, doué, intelligent et beau. Il avait de quoi faire tomber toutes les filles à ses pieds, mais il ne les collectionnait pas. Il vivait sur un nuage étranger aux mortels, et semblait pourtant les respecter. Cela n'étonnerait personne qu'on apprenne que son ADN avait quelque chose de divin ; tout comme William d'ailleurs. Quoique le Livingstone avait davantage une réputation de tombeur que Matthew. Sara était d'ailleurs la dernière sur sa liste des conquêtes, et cela l'effrayait autant que la ravissait. Elle s'imaginait fort bien qu'une autre viendrait se rajouter derrière elle, mais espérait que cet instant n'arriverait pas de si tôt. De toute façon, pour l'heure, la crainte de Sara était bien plus palpable. Seule face au Roi et à la Reine de Sterling, elle se sentait misérable. Et Erica n'hésita pas à lui rappeler son statut d'insecte comparé aux divines personnes qu'ils étaient. Les mots que choisissaient la brune étaient si crus et si acerbes que Sara déglutit aussitôt. Même si la nouvelle n'était pas des plus mauvaises -loin de là-, elle ne pouvait s'empêcher de trembler un peu. Sa tête s'agita en un hochement d'accord tandis que ses lèvres s'étiraient en un sourire. Elle se trouva bien chanceuse d'entretenir une conversation -à condition qu'on puisse appeler cet échange ainsi-, avec la Daniels, alors qu'elle lui promette un temps en tête à tête, loin de William, ça dépassait ses attentes. Cependant, sans le Livingstone, Sara se sentait bien démunie, et ses jambes excitées sous la table en étaient la preuve. Saurait-elle passer du temps avec Erica sans bégayer ou redevenir la misérable vermine qu'elle avait été ?

-D'accord, Erica, souffla-t-elle sans trouver autre chose à redire, sachant pertinemment que refuser ou commenter cette décision aurait été inconvenant.

Très vite, alors que Sara pataugeait dans une mélasse de liesse et d'inquiétude, William vint les trouver. Enfin ! La jeune fille put respirer sans crainte d'être exécutée sans préavis. Le garçon s'installa près d'elle et l'embrassa sur le front. C'était fort appréciable que de savoir son parti gonflé par un nouveau membre, et pas des moindres. Néanmoins, l'allégresse de la blonde fut de bien courte durée, car Erica prévint William du sujet de la conversation qu'il venait d'interrompre. Leur couple lui semblait burlesque ; et le Livingstone paraissait déjà au courant. Ah bon ? Très bien, Sara ne releva pas, même si elle sentit son cœur se serrer très fort dans sa poitrine. Elle attendait le verdict de Matthew. Et dire qu'elle pensait qu'Erica cherchait à l'élever pour des raisons moins... originales. Naïveté, quand tu nous tiens.

Le cœur brinquebalant, Sara attendait l'opinion de William. Elle ne savait pas pourquoi, mais sans son approbation, elle se sentait inapte à la moindre broutille. Choisir entre bleu et rouge devenait insurmontable quand William avait précisé qu'il préférait la vert. Heureusement pour la blonde, son petit-ami convenait que l'idée d'Erica était intéressante et avoua qu'il appréciait l'effort de la Reine. Sara ne put empêcher un sourire reconnaissant qu'elle adressait à ses trois voisins de table. Ce fut à cet instant qu'Erica lâcha l'argument béton. «  Sara, tu vas devenir une Superstar ! Une Edie Sedgwick en moins toxico et version lycéenne ! ». Les yeux de la blonde s'éclairèrent soudainement, brillants comme si on venait de lui présenter le plus beau des cadeaux de Noël. William et Matthew iraient peut-être se demander silencieusement qui était Edie, mais ce n'était pas le cas de Sara. La mannequin, la beauté sulfureuse, le destin tragique aussi, la droguée parfois, mais certainement l'une des icônes américaines de la mode qui ne tombera jamais dans l'oubli. La Van Wagner s'imagina prenant la pose elle aussi dans des robes dessinées par les plus grands couturiers, sous le flash d'un de ces photographes shootés ; et son visage sur les spots publicitaires, pour un grand parfum ou une crème beauté. Le rêve, son rêve.
Sa main recouverte par celle de William, Sara se sentit soudainement très fière. Elle sentait ses jambes beaucoup moins agitées, sous la table, et avait l'impression de pouvoir déplacer des montagnes. Quoi, elle était la future Edie ! Elle avait le droit de se mesurer à bien plus effrayant qu'une montagne.
Mais quand Erica poursuivit son envolée, lui proposant, voire l'obligeant presque à organiser une fête, Sara tiqua. Un voile d'appréhension prit possession de son visage, et William ne put que sentir le frisson sous sa main. N'était-ce pas trop rapide ? Le midi, elle mangeait avec les Famous, et le soir, elle devenait copine comme cochon avec Erica, au point même où cette dernière l'aidait à faire une party immense pour se faire apprécier de la populasse.

-OK, finit-elle tout de même par répondre. Je... je t'apporterai ça demain.

Quelques questions traversèrent son esprit tantôt ravi par la tournure des événements, tantôt inquiet par les décisions d'Erica. Y aurait-il du monde ? Devrait-elle acheter de l'alcool ? Croiserait-elle des gens nus pour des raisons qu'elle-même ne pourra comprendre ? Saurait-elle gérer la pression ?
Le sourire qui s'afficha malgré tout sur son visage était bien celui d'une jeune fille déterminée à balayer le passé. Devenir quelqu'un, c'était sa vocation, et pour cela, nul doute qu'Erica était une alliée de choix. Si Erica disait blanc, alors Sara devrait suivre et dire blanc. Pour se créer un nom, pour être reconnue, il fallait déjà suivre les étapes une à une. Plus tard, elle pourrait s'autoriser quelques écarts, et finalement, prendrait son envol. Du moins, c'était ce qu'elle espérait.

L'explosion dans la tête de Sara la laissait plutôt pantoise. Elle avait accepté comme un enfant acquiesce lors d'un inconnu un peu louche vient lui offrir un bonbon. Bientôt, elle se faufilerait dans la camionnette de l'homme et subirait quelques horreurs. Et bien, c'était la même chose. A vouloir s'intégrer à tout prix, elle venait d'accepter un deal impossible. Une soirée chez elle, une grosse soirée, une soirée qui ferait honneur à Erica, et à tous les Famous. Une putain de soirée où l'alcool noierait les esprits des plus inconscients et la dope proposerait quelques exercices de haute voltige pour les curieux d'un soir. Une petite voix lui soufflait que c'était terrible, comme idée. Mais sa décision avait été prise et annoncée à voix haute. Elle rendrait compte de l'emploi du temps de sa mère et organiserait cette party.
Sara paniquait déjà.
Cependant, autour d'elle, Matthew, William et Erica ne semblaient pas du tout perturbés, eux. Pourquoi l'auraient-ils été, après tout ? La conversation dériva au détriment de la soirée en elle-même, offrant un court répit à la blonde, pour s'inquiéter de la probable future hypothétique victoire de l'équipe de football us. Sara fit mine d'écouter attentivement, n'osant pour autant surenchérir. Elle ne connaissait tellement rien à ce sport qu'elle risquait bien de sortir une ânerie. Et comme même Erica avait l'air de savoir de quoi parler, une telle erreur aurait certainement été rédhibitoire.
La blonde souriait, rictus de dernier secours pour témoigner de sa présence et de son intérêt pour la conversation, mais elle sentait ses neurones fondre. Surchauffe, trop de questions auxquelles les réponses n'étaient pas évidentes. La matière grise était devenue rouge et flamboyante, lave en fusion qui liquéfiait toute intelligence et lucidité chez Sara. Elle ne savait même plus quoi dire, et encore moins comment agir lorsque William mit un terme à son répit. Ah oui, il ne fallait pas oublier cette soirée qui n'annonçait si géniale ! La jeune fille réussit à comprendre les intentions de son amoureux, et celles de Erica en suivant. Elle s'empressa de faire bonne figure et de parler un peu. Une Famous n'est pas invisible ; et à peine essayait-il d'en être, qu'elle retrouvait ses vieilles et mauvaises habitudes. Non, elle devait parler, et ce même pour dire quelque chose d'inutile. Il n'y avait qu'à voir Montaine et Zara, elles ne passaient pas leur journée à converser intelligemment.

-Ah, c'est sûr qu'une défaite rendrait cette soirée un peu plus amère ! Je compte sur vous.

Sara s'était surpassée, en prenant un ton à peine autoritaire dans lequel on pouvait presque -avec un peu d'entraînement- percevoir de l'humour. Car en réalité, elle trouvait ça vraiment vraiment comique de donner des directives à Matthew et William. Bon, directives, c'est un bien grand mot. Mais rien que ces quelques associations de syllabes lui coûtaient.

Le dimanche midi, quand tout le monde fut parti, Sara se jura de ne jamais plus organiser de soirée. Cela lui avait coûté, tant physiquement que financièrement, mais également moralement. Etait-ce normal d'autant stressée lorsqu'on invitait des gens ? Sara ne pouvait tout à fait répondre à cette question, mais voir presque le lycée dans son intégralité investir sa maison l'avait totalement déconcertée. Heureusement pour elle, les pots cassés étaient rares ; une fenêtre explosée au moyen d'un citron égaré et lancé un peu trop fort, un vase en mille morceaux dans une chambre. Mais en dehors de ça, sa petite demeure avait survécu, et Elena n'avait pas trop crisé.
En arrivant au lycée, Sara avait été assaillie par quelques inconnus qui -parait-il- étaient de la partie le samedi soir. Ils avaient vanté quelques bonnes histoires dont elle ne savait rien, et c'est ainsi qu'elle réalisa qu'elle n'avait pas vraiment été présente, à courir partout et à coller William quand c'était possible. Cependant, au cours de la nuit, elle avait été mise au courant qu'il s'était passé quelque chose entre Erica et Matthew. Enfin ! Qu'elle s'était dit. Mais finalement, quelque chose, c'était un concept plutôt vague et la Van Wagner se demanda ce qui avait bien pu se passer, explicitement. Les cours du matin se déroulèrent sans réel changement qu'à l'habitude, ce qui eut pour conséquence de rassurer un peu Sara. Elle retrouvait son train-train quotidien, et c'était fort agréable.
Puis, ce fut l'heure de manger et de retrouver la table des Famous où elle était désormais invitée de plus en plus couramment. Sara comptait suivre William, mais celui-ci sur les starting-blocks, elle n'eut le loisir de s'accrocher à sa veste et de pas le quitter. Elle le vit s'éloigner pour rattraper Matthew, et se résigna finalement à prendre son temps. Elle rangea ses affaires, se faufila dans le couloir comme elle avait l'habitude de le faire, et s'arrêta à son casier où elle déposa ses manuels et cahier. Là, on vint l'aborder à nouveau.
On la félicita, l'embrassa, lui raconta des choses dont elle se fichait éperdument, mais elle sourit et acquiesça. C'était ça, la popularité, du moins, un début. Et dans son cœur de gamine, le feu s'embrasa violemment. Il fallait vite qu'elle trouve Erica pour la remercier de lui avoir offert sa chance. Quand enfin les gens cessèrent de lui parler, elle se dirigea vers le self. Sitôt qu'elle eut passé la porte, elle put remarquer que tous les élèves n'avaient d'yeux que pour la table des Famous. William et Matthew étaient déjà assis, et Erica s'avançait vers eux. Sara s'immobilisa pour profiter du spectacle qui répondrait à toutes ses questions, comme le reste de l'assemblée. Le baiser déclencha un murmure grandissant et Sara en profita pour se mouvoir à nouveau et aller chercher son plateau. Elle n'eut pas beaucoup de temps à attendre, et put enfin rejoindre les autres. Elle posa premièrement son plateau et décocha un sourire.

-Salut !  

Elle s'assit aux côtés de William et l'embrassa sur la joue, sans trop appuyer son geste. Elle jeta un regard à Erica et prit une grande inspiration avant de lâcher :

-Merci, Erica. C'était vraiment super, samedi. Je suis ravie que tu m'aies incitée à faire ça. Il y eut un petit silence duquel Sara n'attendait rien, puis elle reprit : Je suis contente pour vous, aussi.

Elle ne s'imposa pas plus, craignant de faire une boulette comme elle pouvait parfois si bien le faire.

L'heure n'était pas réellement à Sara, et Erica savait fort bien le lui faire comprendre. Elle usa de ses fameux dons pour redescendre tranquillement la jolie blonde de son piédestal. En réalité, ce fut le très bien placé « nous n'avons plus à rougir de t'avoir à nos côtés » qui fit tempête dans la tête de la nouvelle arrivante. Néanmoins, Erica mit fin d'elle même à son discours, et Sara put se concentrer sur la tambouille dans son assiette. C'était le plus simple à faire pour ne pas paraître trop affectée. En effet, malgré sa promotion dans la hiérarchie, Sara restait la fille intelligente un peu coincée qui avait réussi par on-ne-sait-quel sortilège, à conquérir le beau William Livingstone. Alors oui, elle avait gagné une certaine sympathie de la part du couple royal du lycée, mais c'était bien tout. Et il suffisait que la Suzeraine l'ordonne pour que la Van Wagner retourne à son rang de souillon. Il n'était donc pas question de profiter des faveurs de sa majesté, et Sara reprit sa place sagement.
Elle profita tout de même de la question de son cher William pour encenser un peu plus sa grande reine, du moins, implicitement.

-Oui, ils semblaient tous très contents de la soirée. Il y en a même que je n'ai jamais vu, ni samedi, ni jamais. La jeune fille haussa brièvement les épaules avant de passer tout simplement à autre chose, et féliciter Erica et Matthew pour l'officialisation de leur couple.

Le jeune homme n'eut guère le temps de répondre que déjà sa promise venait de remercier la jolie blonde. Elle expliqua très sereinement et avec une certaine humilité qui impressionna grandement Sara que la relation naissante entre Matthew et elle ne saurait être naturelle avec toutes les attentes et les regards. Réellement, la Van Wagner eut l'impression d'entendre pour la première fois Erica parler, et non la Reine du lycée. Comme si la jeune fille cachée à l'intérieur, certainement un peu romantique, espérait en secret pouvoir aimer Matthew le plus simplement et passionnément possible. Sur l'instant, elle trouva sa condition terrible. La célébrité pouvait donc autant restreindre les sentiments ?

-Du moment que vous vous aimez, c'est le principal !

Miss fleur bleue bonjour ! Dans sa quête de grandeur, la blonde avait souvent tu son romantisme et ses rêves de princes charmants, mais sans s'en rendre compte, sa naïveté venait de prendre le dessus. Et elle ne réalisa même pas que dans ce monde, tout n'était pas aussi simple. Et que oui, les attentes extérieures pouvaient déjouer les plus belles passions. Son idylle avec William avait toujours été naturelle, et elle espérait sincèrement que ce puisse être le cas pour tous les tourtereaux de la terre. Mais il était possible que cette attitude ne soit pas celle requise pour être autorisée dans la cour du Roi et de la Reine. Il n'y avait plus qu'à prier pour que la petite voix de Sara fasse écho à un soupçon d'espoir dans le cœur d'Erica. (a)

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