Si Finnen continuait comme ça il allait me faire aller au bout de l'arc en ciel. C'était inhumain comme torture, même si mon esprit appréciait hautement ce que le maître nageur était en train de me faire subir. Il était cependant hors de question que je cède le premier à ce petit jeu, quitte à en perdre mon pantalon.
C'est ce que je pensais avant que le diable ne s'éloigne de moi après m'avoir allumé comme une véritable prostitué. Inconsciemment j'émis un grognement mécontent pour m'avoir lâché ainsi.

- Je te laisse chercher alors....

Il me restait tout de même assez de nerf pour pouvoir faire passer une neutralité dans mes paroles. Dans peu de temps il faudrait tout de même que j'aille au toilette me libérer un peu de cette barrière de tissu désagréable. Un sourire qui n'annonçait rien de bon vint étirer les lèvres de Finnen et je savais que je n'allai pas apprécier du tout ce qu'il allait me demander. Et en effet je ne m'étais pas trompé. Sur le coup c'était plutôt moi qui avait besoin du barman pour me vider et à vrai dire je n'avais pas envie de partager le maître nageur avec qui que se soit cette nuit. Il m'avait allumé c'était hors de question de le laisser souffler sur la bougie de quelqu'un d'autre.

Je ne dis pourtant aucun mot et me redressa pour aller voir le pauvre barman, si bien sur il ne m'évitait pas. Finnen allait penser que j'exécutais son gage mais j'avais autre chose en pensée. Je faisais signe à Caleb de se pencher et lui murmurai quelque chose à l'oreille avant de lui glisser un billet dans la poche de sa chemise.

Je récupérai une bouteille de champagne et rejoignit Finnen.

- Désolé il est nullement intéressé par ton corps d'éphèbe...Mais pour te consoler j'ai pris une bouteille de champagne...et on pourrai continuer notre soirée dans un endroit plus intimes et plus...confortable...?

Avec satisfaction je pus constater que Finnen ne rechignait pas à finir notre soirée autre part, ou plus exactement chez lui. Ce fut d'ailleurs sa proposition se rendre dans sa propriété et je n'allai pas dire non. Je n'avais pas envie que London me pose des questions si jamais elle était présente. C'était une soeur et parfois une vraie commère sur mes relations.
Ma bouteille dans une main et ma veste dans l'autre je suivis Finnen, appréciant son geste pour le pauvre barman qui se souviendrait sans doute de cette soirée toute sa vie.

- Tu es vraiment un homme bon

Lançais je alors, dans tous les sens du termes il fallait le dire. Le maître nageur avait un bonne esprit mais aussi un bel homme à croquer. J'avais déjà pu apprécier sa saveur et attendait avec impatience de pouvoir recommencer. J'avais totalement oublier James dans l'histoire, l'alcool dans mon sang dirigeant plus mes envies sexuelles que ma conscience d'amitié.

Une fois dehors, l'air frais était appréciable ainsi que la proximité de Finnen. Je ne savais pas si j'aurai la patience d'attendre d'arriver jusqu'à chez les Allen, tellement cela me paraissait à des lustres d'où nous étions actuellement. Il y avait un lieu bien plus proche pour satisfaire nos désirs et je soufflais ma proposition à mon compagnon.

- Il y a l'hôtel pas loin...ça te dit ? Leur lit sont confortables...

Argumentais je avec un sourire carnassier. Cette fois ci je ferai attention à ne rien casser sous le feu de l'action pour ne pas me faire tuer par Isaac.

Diabolique, Finenn était diabolique. Il venait juste de m'embrasser pour ensuite me mettre dans la plus grande frustration. Déjà que j'étais à deux doigts de le prendre dans un coin de rue, ce baiser n'allait pas arranger mon état. Mais ce n'était pas mon style de faire ce genre de chose dehors, c'était réservé aux sauvages ce genre de lieu. Les toilettes publiques comptaient pour un endroit assez décent que j'avais de toute façon déjà expérimenté avec Jesse dans celle du parc.

Pensé à mon ex me donnait encore plus envie de donner du bien au derrière du maître nageur et à son air innocent. Ses yeux malicieux me faisait bander encore plus et sans attendre une seconde de plus je lui pris la main avant d'accélérer le pas, mi-marchant mi-courant j'avais hâte de passer les portes de l'hôtel. Heureusement le bar n'était pas loin et avec soulagement le bâtiment m'ouvrait enfin ses bras. Ne laissant même pas le temps à la réceptionniste de poser sa question je commandai une chambre, attrapait Finnen et pris l'ascenseur qui venait juste de s'ouvrir pour laisser sortir un client. Je m'y engouffrait et à peine les portes furent elles fermés que je l'embrassait à mon tour avec ardeur, mes mains se faisant baladeuse sur le tissu à travers duquel je savais déjà ce qu'il se cachait.

Le "ting" de l'ascenseur m'arrêta et sourire en coin je laissai Finnen tranquille avant d'aller ouvrir sagement la porte 203 pour ensuite approfondir la première expertise.

- Si monsieur veut bien entrer...

Déclarais je d'un geste de la main une fois la porte ouverte.

Certaines personnes pensaient que j'étais un obsédé, que je ne pensais qu'à satisfaire mes désirs. Comme tout homme j'en avait effectivement mais ce n'était pas pour autant que j'étais une bête, pensant uniquement avec sa queue. J'aimais prendre du plaisir comme tout le monde et ce soir Finnen me donnait envie d'en avoir, de profiter de la nuit dans ses bras.
Je voulais qu'il ressente la même chose et le chauffait dans l’ascenseur avant de filer vers la chambre que je m'empressais d'ouvrir. Je l'invitais à entrer et Finnen m'attrapa alors par le col, avant de me faire me retrouver contre la porte, ses lèvres dévorant les miennes puis mon cou. Je sentais ses doigts glisser contre ma peau ce qui m'excitais encore plus.
Le maître nageur, me lâcha subitement avec comme seul reste des vêtements que je déposai sur le sol. Un sourire aux lèvres face à sa provocation.

- Oh si j'arrive

Soufflais je tout en enlevant mon manteau et ma chemise en me dirigeant vers Finnen. Je le fit basculer sur le lit avant de l'embrasser lui et sa peau.

Les nuits étaient vraiment trop courtes lorsque l'on avait prit du plaisir juste avant de rejoindre Morphée. Comme d'habitude Finnen avait tenu son rôle à la perfection, je n'en avait pas attendu moins de lui. C'était un amant excellent, comme il y en avait beaucoup dans ce quartier. Ce dernier regorgeait de coureur en tout genre et c'était tant mieux pour ma libido.

Finalement je finis par ouvrir les yeux, levant les bras vers le plafond pour m'étirer. Un coup d'oeil me fit voir Finnen planté comme un poteau au milieu de la chambre. Il était habillé prêt à partir. Je me demandais si il avait attendu que je me réveille pour me dire au revoir. J'avais déjà connu les partenaires de sexe qui partaient sans rien dire alors je ne lui en aurait pas voulu.

- Bonjour !

Lançais je avant de regarder l'heure qu'il était. Et bien pour une fois je serai en retard à mon travail. Tant pis si Sam poussait une beuglante, il était assez grand pour tenir la boutique sans moi. Mais je supposai que Finnen devait aussi travailler pour être déjà sur le qui-vive.

- Vas y va sauver les mamies !

Je faisais bien sur référence à notre première conversation de la veille.