Faire le point sur cette année, sur les différents évènements passés... L'apparition d'un frère inconnu, le lien brisé entre le père et son fils, le développement d'un sentiment de fraternité entre les O'Conell, une amitié néfaste avec Turner, le retour dévastateur de la jeune Adamovitch... Puis les problèmes avec Andrew, et surtout Juliet... La grossesse de Juliet, la naissance de Logan, le rôle de père, la trahison, la grande tempête... Et le silence... Difficile à croire, ce scénario typique des séries américaines était devenu le quotidien d'Adrian. Quand il tentait de s'en défaire, il se retrouvait une nouvelle fois piégé. Ce n'était pourtant qu'une question de choix, agir raisonnablement. Bien sûr, il n'en était pas à son coup d'essai... Mais il n'était pas très doué en la matière. Dirty Secret se faisait d'ailleurs un malin plaisir à se jouer de la situation. Mais contre elle, il fallait le reconnaitre, le puissant O'Conell ne pouvait rien... Autrement dit, l'histoire aurait pu être différente, si Adrian avait choisi la raison plutôt que le coeur, si Dirty Secret n'avait pas existé, etc. Autrefois fort, tenace, impressionnant, Adrian était devenu progressivement un homme, que ces expériences avaient fait grandir, sensibilisé, humanisé... Mais peut être aussi l'avaient elles rendu bien plus mauvais parfois.
Il avait apprécié l'involontaire coup de main de Lou, qui, la veille au parc, lui avait révélé la cachette de Juliet, alors qu'il ignorait où cette dernière se trouvait depuis près de deux semaines. Adrian, satisfait, apaisé, était rentré chez lui, pour se reposer, avant la grande confrontation du lendemain avec Juliet. Là, il avait ouvert une bouteille de whisky, et bu comme un trou. Julian avait rejoint la partie, quand Adrian lui força légèrement la main! Le jeune O'Conell, saoul, n'avait pas tardé à sortir de son sac un révolver puis le déposer sur la table basse - un pistolet qu'il pensait utiliser contre Juliet si elle ne lui donnait pas gain de cause... Fou, triste, déboussolé. Il voulait récupérer son enfant, et tuer serait sa plus grande force. Mais il était incapable de tuer, il le savait. Le pistolet fini par retrouver sa place au fond d'un tiroir, et l'avocat fut raisonné... Demain, il ne serait pas ce meurtrier non, demain il serait un père heureux de retrouver son fils, à moins que le clan Davies ne s'y oppose...
Il dormit peu, cette nuit là, hanté par le désir de récupérer Logan. Il se fichait de tout, même du moindre obstacles. Il se leva tôt, avala toute une cafetière, tenta de soigner sa gueule de bois aux aspirines... Il se glissa sous la douche, s'apprêta soigneusement comme toujours, et passa la porte. D'un pas décidé, il avança jusqu'à la demeure des Davies. A cette heure ci, tout le monde était là, et il le savait pour avoir longtemps séjourné sous ce toit. Son coeur s'accélérait au rythme de ses pas, mais il n'avait peur de rien... Il s'apprêtait à récupérer son fils, il ne venait chercher rien d'autre.
Il frappa trois coup à la porte, se demandant bien qui allait lui ouvrir. Juliet? Andrew? Il se laissa donc la surprise. Son regard était figé, son corps bien droit, il ne ratera pas sa cible. Il entendit des bruits de pas, approcher de la porte, la poignée s'abaissa et...
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Sujet: Re: Let me see my son Mar 4 Juin - 23:34
La souffrance était bien trop intense pour qu’elle puisse pardonner. Rien ne pouvait lui faire plus mal que de constater tout ce à quoi elle était en train de renoncer, tout ce qui lui avait filé entre les doigts au cours des dernières années. Comment sa petite vie si parfaite avait-elle pu se métamorphoser en un tel cauchemar ? Cela faisait des nuits que Juliet ne dormait plus, manifestement tourmentée par tout ce qu’elle était contrainte de subir au quotidien, à commencer par la peur. Car oui, depuis plusieurs semaines, Adrian lui faisait peur. Elle n’avait encore jamais éprouvé une telle crainte à l’égard de son fiancé mais depuis la naissance de leur fils, elle se méfiait de lui et protégeait Logan à la manière d’une lionne prête à tout pour défendre son petit. Loin d’elle l’idée de le priver de leur enfant, mais elle tenait à ce que la situation ne soit ambigüe pour personne. Juliet n’était pas dotée d’un instinct maternel surdéveloppé mais elle tenait à apporter un minimum d’équilibre dans la vie de Logan. Il faut dire qu’aucun d’eux n’avait eu le temps de se préparer à sa naissance. Tout était allé extrêmement vite et avant même de réaliser qu’elle était enceinte, Juliet se retrouvait à s’occuper d’un petit bout de chou dont les traits lui rappelaient inévitablement ceux d’Adrian … parfaits… admirables … d’une beauté à vous couper le souffle.
S’appuyer sur Andrew était une solution de facilité et Juliet en avait bien conscience. Heureusement que son petit frère était là pour l’épauler, sans quoi, il y avait fort à parier que la jolie brunette aurait rapidement sombré dans la dépression. Avant de tomber enceinte, elle avait dans l’idée de tout faire pour reconquérir Adrian et sauver leur couple. Comment dix années de bonheur pouvaient-elles laisser place à une haine démesurée ? Juliet n’avait jamais voulu ça … au contraire, la jeune femme souhaitait tout reprendre à zéro et surtout, faire comprendre à Adrian tout ce qu’il représentait à ses yeux. D’ailleurs, il n’y a rien qu’elle n’eut été capable de faire pour lui. Elle l'aimait tellement ... elle aurait aimé se débarrasser de ce sentiment une bonne fois pour toutes mais elle savait que c'était impossible. Adrian était une partie d'elle-même depuis tellement d'années... Désormais, Juliet était partagée entre son envie de replonger dans une petite vie paisible et celle de se battre pour que les choses changent. Car oui, elle en avait assez de passer pour la ravissante petite poupée de chiffon, vulgaire marionnette que chacun pouvait manipuler à sa guise. Elle souhaitait que l’on tienne davantage compte de ses opinions, de ses envies et de ses désirs. Elle souhaitait reprendre sa vie en main et lui donner la direction qu’elle souhaitait. Fini le temps où chacun lui dictait sa loi, où elle n’avait pas son mot à dire. Juliet avait envie de s’imposer, écouter la femme forte et ambitieuse qui sommeillait en elle et qu’elle avait toujours fait taire. Pour cela, elle avait besoin de repos et surtout, de prendre la distance avec Adrian. C’est pour toutes ces raisons qu’elle avait pris la fuite deux semaines plus tôt. Tant que tout ne serait pas parfaitement clair dans son esprit, Juliet avait la ferme intention de ne pas lui donner la moindre nouvelle. Il fallait qu’elle sache où elle en était, ce qu’elle allait devenir mais aussi et surtout, il fallait qu’elle s’assure que Logan aurait un avenir digne de ce nom. Ce n’est certainement pas entre une mère dépressive et un père machiavélique qu’il allait pouvoir se forger un tempérament équilibré et droit. Prendre de la distance était donc la solution adéquate selon Juliet.
Ce matin-là, la jeune maman était en pleine séance de câlins avec son bébé… dans la chambre, elle berça Logan dans ses bras, déposant de légers baisers sur ses joues arrondies tout en fredonnant une comptine. De ses grands et magnifiques yeux – les mêmes que ceux de son père -, Logan observait Juliet et cette dernière en déduisit aux mouvements frénétiques de sa tétine qu’il ne tarderait pas à se rendormir. « Je t’aime… » Un simple murmure avant de l’embrasser une fois encore. Délicatement, elle le déposa dans son petit lit avant de sortir de la chambre. C’est à cet instant précis qu’elle entendit frapper trois coups à la porte. « Laisse Andrew, je m’en charge ! Ce doit être le livreur, j’ai commandé quelques petites choses pour Logan. Tu vas voir, c’est absolument a-do-rable ! Par contre tonton, je vais avoir besoin de toi pour porter les paquets, je n’y suis pas allée de main morte sur la commande. » De bonne humeur, Juliet descendit les escaliers sans se douter un seule instant de la magnifique surprise qui l’attendait derrière la porte.
Un large sourire venait ponctuer son visage de porcelaine au moment où elle ouvrit la porte. Sourire qui se dissipa à la seconde même où elle aperçut Adrian. Presque instinctivement, Juliet recula d’un pas, comprenant sur les traits de son fiancé que la situation était encore plus grave qu’elle ne l’imaginait. « Adrian… » Une fois encore, les blessures de Juliet se rouvrirent et son cœur se déchira. Comment pouvait-elle autant aimer et autant redouter un seul et même homme ? Il avait une emprise incroyable sur elle et malheureusement, il semblait pleinement en avoir conscience. Mais Juliet n’avait pas l’intention de jouer les baroudeuses et préférait se comporter en adulte. Comment l’avait-il trouvé ? Juliet ne se posa même pas la question … il n’y avait qu’une seule personne au monde qui puisse la dénoncer. Sale peste !! La divine brunette haussa les épaules et pencha la tête sur le côté. « Je savais que tu finirais par venir, je ne pensais pas que ce serait aussi rapide. Adrian, il faut vraiment qu’on parle tous les deux … je pense sincèrement que cette petite mascarade a assez duré et nous devons vraiment tirer les choses au clair. »
AHAHAH, Adrian sur ta bannière Andrew est plus grand non ? Mouahaha, on va t'écraser
La présence de sa soeur, de retour à la maison, avait eu l'avantage de les rapprocher, tous les deux. Même si Andrew vivait à cent à l'heure, depuis l'annonce de la grossesse de Lou, il n'en oubliait pas moins sa pauvre Juliet, qui se terrait en secret chez lui, chez eux, chez leur ancien "chez eux". Elle se cachait, juste sous le nez d'Adrian, tandis que les rumeurs racontaient que l'avocat remuait ciel et terre pour retrouver sa fiancé. Et Logan, surtout. Andrew, en riait parfois, Monsieur O'COnell, si fort, si puissant ... Et pourtant, la petite Juliet lui avait échappé, se jouait de lui, gagnait la bataille. Le warrior n'était pas dupe, son beau-frère ne lèverait jamais le drapeau blanc. Mais tant qu'il s'acharnait à chercher Juliet partout ailleurs plutôt qu'ici, sa soeur et son neveu étaient en sécurité, rien d'autre ne lui importait.
Naturellement, cette situation ne pouvait pas durer. Andrew allait être papa. Dans huit mois, certes, car il n'était pas assez tortionnaire pour que sa copine fasse un déni de grossesse (LUI), cependant, la maison deviendrait vite trop petite, avec Andrew, Juliet, Logan, Lou et Pikachu (prénom provisoire). Mais Andrew connaissait sa soeur, elle ne resterait pas inactive si longtemps. Et puis, on pouvait la penser cruche, comme une parfaite petite ménagère, elle était en réalité fort maligne, et elle avait dû envisager le fait que Andrew avait besoin d'espace. De toute façon, elle ne pourrait se cacher éternellement ici de son névrosé de fiancé. Retrouver leurs parents était probablement - et malheureusement - l'une des seules solutions qui lui restait. Absents, ils n'en restaient pas moins humains. Et si Juliet s'était enfuie, ils accepteraient que la situation était critique. Ou alors, ils la renverraient chez Adrian, pour faire bonne figure et endosser le rôle qu'ils avaient dessiné pour leur fille. Mais Andrew préférait penser que ses parents avaient un coeur, tout petit, quelque part au fond.
Après tout, deux êtres sans coeur n'auraient pas pu engendrer Andrew et Juliet. La seconde était devenue une maman merveilleuse, oubliant le malheureux nom de famille de son fils pour lui donner l'amour nécessaire. Le premier, adorait les enfants en général, son neveu en particulier. Il s'était même surpris à ne pas râler, le matin, quand les pleurs de Logan le réveillaient à une heure pas assez avancée. Il était prêt à beaucoup pour lui, même porter ces paquets livrés bien tôt le matin. « Te connaissant, tu as dû en acheter des tonnes encore ! Ne te montre pas trop à l'entrée, on pourrait te voir » lui lança-t-il en riant, afin d'oublier le sérieux de ce conseil. Il resta en haut des escaliers, prêt à rire en entendant une remarque du livreur, sur le nombre de paquets. Mais quand elle entendit les paroles d'Adrian, son sourire s'effaça bien vite. Adrian. Pris de panique, il souffla un grand coup avant de dévaler les escaliers, et de se retrouver aux côtés de sa soeur, prêt à la protéger si besoin. « Adrian, mon voisin préféré ! Tu viens pour quoi ? Nous emprunter du sucre ? » demanda-t-il, sur ce ton désinvolte qui avait toujours agacé son beau-frère.
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Sujet: Re: Let me see my son Mer 5 Juin - 23:08
La poignée de la porte s'abaissa donc, et la porte s'ouvrit, pour laisser place à Juliet. Il ne pouvait pas tomber mieux. Si Andre avait été derrière cette porte, il ne l'aurait jamais laissé s'approcher de Juliet. Il découvrait son visage pâle, sa mine fatiguée. Alors qu'il l'observait pour la première fois depuis deux semaines, les dernières scènes de leur séparation lui revenait inlassablement en tête...
Flash Back...
Juliet sauta dans sa voiture, laissant Adrià seul au beau milieu de Magnolia street. Le jeune homme retint son souffle, il était complètement perdu. Il resta là un instant avant de se diriger vers sa demeure. Il monta les escaliers, droit, silencieux et déterminé. Il pénétra dans sa chambre, se dirigea vers la commode et en retira son révolver... Il le garda un instant en main, puis l'observa un long moment. Il referma délicatement la commode, et se dirigea ensuite vers les escaliers, l'arme en main. Mais avant de regagner le rez-de-chaussée, il s'arrêta devant la chambre de son fils. Celle ci était bien vide à présent... Comme le reste de la maison. Il n'y avait plus qu'un homme, armé d'un pistolet, ignorant même ses propres intentions. Vengeance... qui sait? Adrian entra dans la chambre, et se pencha au dessus du berceau... Vide. Il manqua de s'effondrer mais choisi de rester fort... Un O'Conell ne doit pas craquer. Il quitta ensuite cette chambre dépité, déterminé à retrouver sa fiancée et son fils... Mais quand?
....
Face à Juliet, l'avocat resta silencieux. Elle s'empressa de prendre la parole. Il l'écouta attentivement, la fusillant du regard. Quand elle termina, il s'empressa de lui répondre sévèrement:
"Par mascarades tu entends ce petit jeu de cache-cache? Félicitation Juliet, tu es très douée... Mais le jeu est terminé. Et dire que tu n'étais qu'à quelques mètres, bordel! Comment ai-je pu passer à côté de ça?!" . Il souffla longuement, puis passa sa main sur sa nuque. Son visage était marqué par la fatigue, la conséquence de toutes ces nuits à élaborer son plan de recherche, sa stratégie, à mener son enquête... Et imaginer le pire, comme ne plus jamais revoir son fils, comme perdre le plus petit être qui depuis quelques mois maintenant lui apportait confiance, fierté et réconfort. L'épuisement, et l'espoir de vivre cet instant, de se tenir enfin là, face à Juliet, à réclamer son droit de visite.
Il ne fallut pas longtemps pour que ce merdeux d'Andrew se pointe. La voix emprunt de sarcasme, il lança ouvertement les hostilités. Adrian se retint de l'étrangler. À se moquer de lui tout ce temps, Andrew risquait sa peau à vouloir jouer avec le feu. Adrian ne riposta pas, il tenait vraiment à garder son calme, et que tout se passe bien... Il se contenta de répondre froidement à la première question du jeune Davies: " Je veux voir mon fils."
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Sujet: Re: Let me see my son Mer 5 Juin - 23:43
A quelques mètres seulement … mais si Adrian avait prêté un peu plus attention à elle au cours des derniers mois, il aurait aisément pu deviner où elle passait le plus clair de son temps quand quelque chose n’allait pas. Au fil du temps, il s’était éloigné d’elle jusqu’à ce qu’elle ne devienne plus qu’une vulgaire inconnue. Une ombre dans sa vie, tout juste bonne à satisfaire le moindre de ses désirs sans jamais rien recevoir en retour. Juliet en avait plus qu’assez que l’on joue avec ses sentiments. Son regard piqueté de vert était intensément plongé dans celui d’Adrian et à aucun moment elle ne cilla. La peur au ventre, elle ne laissa rien transparaitre de ses émotions. Où était donc passé l’homme dont elle était tombée éperdument amoureuse ? Celui pour qui elle aurait pu vendre son âme au diable ? « Malheureusement, tu es le seul à jouer Adrian. Et cela dure depuis trop longtemps.» Aussi étrange que cela puisse paraitre, il n’y avait pas la moindre agressivité ou provocation dans les propos de Juliet. Elle était simplement déterminée à calmer le jeu et surtout, à tirer les choses au clair sans que cela ne tourne au règlement de comptes. De ce fait, la jeune femme semblait toujours aussi douce et calme qu’en temps normal. A l’instant où Andrew vint se poster près d’elle, Juliet éprouva une vague de soulagement intense. Adrian ne l’effrayait pas mais la présence de son frère était l’ultime témoignage d’un soutien qu’elle avait longtemps cherché.
Entre les deux hommes, les répliques fusèrent et lorsqu’Adrian prétendit vouloir voir son fils, Juliet s’écarta, lui faisant ouvertement comprendre qu’il pouvait entrer s’il le désirait. A coup sûr, Andrew allait la prendre pour une dérangée. Mais Juliet n’était pas une tortionnaire et elle n’avait jamais eu l’intention de priver son fils d’un père … aussi psychopathe soit-il. « Logan vient tout juste de s’endormir. Que les choses soient claires entre nous Adrian, je ne cherche pas à m’octroyer l’exclusivité de notre fils, je veux simplement qu’il puisse grandir et s’épanouir dans un environnement sain. Or, tu auras sans doute remarqué que nous menons une vie relativement … mouvementée. Je ne veux pas de ça pour lui.» Juliet était sincère. Elle savait qu’elle était une mère aimante et protectrice et elle voulait faire passer l’intérêt de Logan avant le sien. Toutefois, les tensions qui existaient entre Adrian et elle n’étaient pas propices à un climat familial adapté et équilibré pour un enfant. « Tu peux le voir autant que tu le souhaites, contrairement à ce que tu aimerais faire croire, je suis loin d’être une personne vile et sournoise. Logan est tout autant mon fils que le tien et je maintiens qu’il a besoin de son père» Juliet posa délicatement sa main sur le bras de son frère, lui demandant tacitement de ne surtout pas faire monter la mayonnaise. Elle avait suffisamment d’ennuis comme ça sans avoir à supporter les querelles enfantines des deux hommes. « J’ai besoin qu’on se parle Adrian… je ne te demande pas de le faire pour moi, mais plutôt dans l’intérêt de Logan.» Sa main n’avait pas lâché le bras d’Andrew. Le sentir prêt d’elle la rassurait. Car même si Juliet souhaitait s’affirmer désormais, elle n’était pas encore totalement habile dans cette discipline et avait tendance à faire preuve de maladresse.
Mine de rien, Andrew était fier. Sa minuscule petite sœur s'était cachée avec brio du vil O'Conell. Cet andouille n'y avait vu que du feu, remuant ciel et terre, monde entier, sans penser à jeter un œil vers la maison voisine. Les Davies étaient des warriors, les O'Conell pouvaient aller de rhabiller. Désormais, Juliet pouvait même lui porter le coup fatal, le virer du perron, comme elle l'avait viré de sa vie. Elle était bien mieux sans lui. Même si, durant ces dernières semaines, Juliet vivait dans la peur que son psychopathe de fiancé la retrouve et la découpe en morceaux dans la cave avant de la jeter en mer dans un sac, Andrew avait retrouvé une sœur plus radieuse, plus ouverte, elle s'était pleinement consacrée à son fils, une occupation qui lui réussissait. Son visage terni depuis bien longtemps, par l'enfer Adrian, avait retrouvé ses couleurs. De quoi rassurer le pauvre petit frère inquiet qu'il était. Sa sœur allait mieux.
Ou presque, en fait. Finalement, sa sœur tourna folle, a l'instar de son fiancé. Contre toute attente, celle-ci l'invita à entrer et a voir son fils. Vraiment ?! Interloqué, Andrew était prêt a bondir, sortir ses griffes et lacérer ce beau-frère de malheur (Andrew est un petit chaton mais ça peut faire mal), sauver la vie de sa sœur qui perdait a nouveau les pédales. Mais Juliet le retint, posant sa main sur son bras. Bien sur, ce simple et léger contact ne suffisait pas a retenir Andrew et sa colère surdéveloppée (il mange des Frosties tous les matins, faut pas croire). Pourtant, il se stoppa dans son élan, et n'attaqua donc pas Adrian a pleines griffes. Au fond, il espérait que sa sœur ait un plan machiavélique derrière la tête, comme une bombe posée sous le pallasson, qui lui exploserait la cervelle au premier pied posé à l'intérieur. Malheureusement, elle reprit la parole, et ce n'était pas pour valider les idées d'Andrew. Juliet voulait encore parler, alors qu'Adrian avait prouvé plus une fois qu'il était une véritable bête, incapable de communiquer normalement avec une autre personne. Il ne s'exprimait que par la rage et la colère. Mais au fond, Andrew pouvait comprendre, le souhait de sa sœur, peut-être espérait elle encore apercevoir une once de l'homme qu'elle avait aimé auparavant. " Ju, tu sais que ce mec ne sait pas communiquer, mais bon ... Tu préfères que je vous laisse ? je vais aller voir si Logan dort encore. Si tu as besoin d'aide, tu n'auras qu'à crier fort et j'accourrai ! " en fait, il ne voulait pas assister a leur discussion où chacun tenterait en vain d'expliquer à l'autre sa vision des choses.
Excusez mes fautes et la taille, je suis sur mon portable
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Sujet: Re: Let me see my son Dim 9 Juin - 12:37
Oh mais quelle surprise alors! Comme ça Juliet n'avait pas eu envie de séparer Adrian de Logan. Ce discours si hypocrite avait le don de faire sourire Adrian, c'est vrai! Partir deux semaines, sans donner le moindre signe de vie, ignorer les message d'Adrian qui demandait simplement à voir son enfant, c'était tout sauf ce qu'elle essayait de lui faire croire à cet instant. L'avocat était néanmoins d'accord sur une chose: Logan devait grandir dans un environnement sain. Peut être que ne plus vivre avec Juliet était la solution, mais le jeune père n'était pas encore prêt pour une garde partagée, surtout pas après ces deux semaines de cavale. Il avait développé un sentiment d'anxiété, et le simple fait de savoir Logan avec sa mère dans l'avenir l'effrayait, comme si à tout moment elle disparaissait avec le petit à tout jamais. Ils en étaient rendu à ça, se méfier de l'un et de l'autre... Disons que tout ceci est plutôt légitime.
Pourtant, Adrian ne s'attendait pas à ce que Juliet soit si "gentille". Disons qu'il s'attendait plus à se prendre un quelconque objet dans la tête en arrivant chez les Davies. Bien, elle ne s'opposerait donc pas à ce qu'il voit son fils. Qu'en sera t'il lorsqu'il lui annoncera qu'il le ramène à la maison? Oups!
Elle voulait donc parler... Mais qu'allaient-ils se dire? Le mal avait été fait, Adrian n'avait plus envie de s'expliquer sur la chose... Coucher avec Sasha avait peut être été une erreur, mais ça lui avait permis d'y voir un peu plus clair... Rien n'arrive sans raison... Qui l'a dit? Notre maître à penser à tous, Justin Bieber (oui tuez moi!) ... Andrew ne tarda pas à ramener sa fraise... Toujours quelque chose à dire celui ci, il ne peut jamais se contenter de sa petite et misérable vie... Bien! Et pour une fois, le jeune homme n'avais pas tord. " Andrew a raison. Je ne suis pas venu pour parler. Nous avions l'occasion de parler bien avant ça... Si tu permets..." déclara t'il en s'avançant vers les escaliers. Non, Andrew n'irait pas voir si Logan dort, Andrew resterait sagement avec sa grande soeur, et Adrian irait gentiment chercher son gamin. L'avocat lança un dernier regard à la famille Davies avant de monter à l'étage, retrouver son fils. Au moins, Juliet pourrait une fois de plus se plaindre à son petit frère en attendant... C'est vrai, c'est ce qu'elle fait certainement de mieux depuis des années.
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Sujet: Re: Let me see my son Dim 9 Juin - 13:13
Comment pouvait-il se montrer aussi odieux et borné ? Juliet était loin d’être un monstre, elle était tout au contraire un océan de douceur et de gentillesse. L’attitude de son ex-fiancé n’avait fait qu’empirer au fil des mois et des semaines et inconsciemment, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de croire que tout était entièrement de sa faute. Elle était forcément l’élément déclencheur à tout ça. En toute objectivité, si on lui demandait quelle était la raison de ce brutal changement au sein de leur couple, elle n’aurait pas été capable de répondre. Adrian demeurait une énigme et il prenait un véritable plaisir à la faire souffrir, comme si elle devait payer le prix d’une effroyable erreur. Ce qu’elle avait fait en revanche, elle l’ignorait totalement. Andrew déclara qu’il montait voir Logan, ce qu’elle estimait être une mauvaise idée. Elle savait qu’Adrian voudrait s’en charger et c’était tout à fait légitime. Juliet ne comptait pas s’y opposer, pas plus qu’elle n’avait cherché à lui « voler » Logan au cours des deux dernières semaines. Elle n’avait pas répondu au téléphone, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle avait sciemment cherché à se cacher. A vrai dire, Juliet avait pensé qu’Adrian serait suffisamment malin et perspicace pour comprendre qu’elle était retournée au sein de la demeure familiale. Il faut croire que son intelligence suprême n’était pas à hauteur de sa réputation. « Andrew, s’il te plait …» Juliet faisait allusion au cynisme de son frère. Elle en avait par-dessus la tête des querelles entre les deux hommes. Cela faisait des années que cela durait, aussi bien dans un sens que dans l’autre. Elle allait ajouter autre chose lorsqu’Adrian s’avança en direction des escaliers et ce qu’il vint à dire la fit sourire avec agacement. « Non justement, nous n’en avons jamais eu l’occasion. Tu sais pourquoi ? Parce-que tu t’évertues à prendre la fuite chaque fois que l’occasion nous en est donnée. Pour le grand avocat que tu prétends être, reconnais que c’est un peu lâche comme façon d’agir. Là, tu vas encore me lancer une réplique cinglante avant de monter t’enfermer avec Logan et essayer de partir avec lui. Alors avant que tu ne passes à l’action en pensant que ton ex-fiancée est une demeurée et qu’elle ne se doute pas un seul instant de tes intentions, sache que tu ne passeras pas cette porte dans le sens inverse avec Logan. Du moins, pas dans ces conditions.» Et oui ! Fini le temps où Adrian exerçait sur elle une sorte de pouvoir malsain dont elle n’était pas en mesure de se défaire. Malheureusement pour lui, il y avait une personne sur terre qu’elle aimait bien plus que son ex-fiancé : c’était Logan. De toute façon, aurait-il fallu qu’il soit un sacré salopard pour ôter un bébé à sa mère, d’autant plus que Logan avait véritablement besoin de Juliet. Il avait également besoin de son père, certes, c’est un fait que Juliet ne négligeait pas. « Il a été malade toute la nuit alors s’il dort encore, évite de le réveiller.» Non, Juliet n’avait pas l’intention de l’empêcher de monter, pas plus qu’elle n’avait l’intention de surveiller ses moindres faits et gestes. C’était peut-être stupide mais contrairement à Adrian qui ne croyait plus en elle, Juliet lui faisait toujours confiance. Il était le père de Logan et bizarrement, elle était convaincue que Logan était entre de bonnes mains.
Quand Adrian eut disparu à l’étage, Juliet se tourna vers son frère, affrontant tout le courroux qu’elle pouvait lire dans ses yeux. Là, elle soupira et passa une main sur son front, fatiguée de devoir toujours se justifier auprès de lui ou d’Adrian. « J’peux pas m’y opposer. Que ça nous plaise ou non, Adrian a le droit de voir Logan. Mon fils a besoin de son père et je suis persuadée qu’Adrian est sincère dans sa démarche, il a besoin de Logan autant que moi.» Bien sur qu’elle était sincère. Juliet lança un regard en direction de l’escalier vide puis reprit la parole à l’intention de son frère. « Tu diras merci à ton adorable petite amie … » Car oui, c’est elle qui avait prévenu Adrian. Même si Juliet ne cherchait pas nécessairement à se « cacher » à proprement parler, elle n’avait pas non plus l’intention de révéler immédiatement à Adrian l’endroit où elle se trouvait. Et forcément, il ne l’avait pas deviné seul…
Ce mec était le dernier des connards, et toute sa vie il se demanderait comment sa soeur en était arrivée là. Pour l'heure, il s'interrogeait surtout sur la santé mentale de sa soeur, qui s'évertuait à vouloir parler à un homme fermé, qui venait seulement ici pour prendre son fils, l'élever à son image, en faire un homme sans coeur qui brisera celui des femmes et couchera n'importe où n'importe quand avec n'importe qui. Quelle perspective, intolérable pour un petit homme avec du sang Davies coulant dans les veines. Andrew détestait ce sentiment, cet attachement à Logan, car il le savait vain. Cette querelle était infinie, Logan finirait détruit, et Andrew ne pourrait que constater la fragilité mentale de ce gosse, baladé entre deux parents inconscients.
Il montait déjà à l'étage, et Juliet qui le suppliait de ne rien dire. Andrew soupira, longuement. Il ne dirait rien, mais il ne pouvait pas soutenir sa soeur éternellement. C'était trop difficile, elle enchaînait les mauvais choix qu'il n'approuvait pas. Quand il se retrouva en haut des escaliers, il osa lancer « C'est vrai, vous aviez tant l'occasion de parler, quand il allait voir ailleurs ! » Ce n'était pas très fin, mais ça lui faisait du bien. Il mourrait d'envie de mettre son poing dans la figure de cet enfoiré. Tant pis, si Adrian répliquait, s'avérait plus fort que lui et le dévisageait. Il ressentait tant de haine pour cet homme, qu'il avait juste besoin de l'exprimer. Physiquement. Juliet revint à la charge, vantant les mérites du beau et fort Adrian. Le warrior leva les yeux au ciel, s'en était trop. « Besoin de le voir ? Juliet ouvre les yeux bon sang, ce mec n'a pas de coeur, alors oui c'est son fils, il est fier, il veut le garder, mais l'aimer ? Il ne sait même pas ce que ça veut dire ! Arrête de t'imaginer qu'il a des principes, que c'est un gentleman ou je ne sais pas quoi, il t'a trompé dans la rue alors que vous étiez encore ensemble, toi la mère de son fils. Alors tu ferais mieux de monter là haut avant qu'il ne s'évade par la fenêtre avec votre fils. Tu es peut-être honnête, mais lui ne te laissera pas revoir Logan. » Il voulait seulement la réveiller, mais Juliet semblait sourde, elle regardait Andrew, elle l'entendait, mais n'écoutait pas, ne comprenait pas. Il parlait chinois peut-être. Ou tout simplement, Juliet était encore trop aveuglée par l'amour, pour porter un seul jugement. Et sa remarque sur Lou ne venait que confirmer. « Ah bah oui, bien sûr, c'est tellement la faute de Lou si tu es fiancée avec un connard psychopathe qui s'en fout de toi et vient voler un gosse dont il ne voulait même pas ! Lou est tellement une mauvaise personne, elle me méprise depuis que nous avons appris que nous attendions un enfant ! Tellement ... Franchement Juliet, ne rejette pas tes problèmes sur son dos. » Il était vexé, déçu, blessé. Sa soeur ne pouvait pas en vouloir à Lou qui, finalement, n'avait fait que voir le bon en Adrian. Exactement comme Juliet. Il hésitait presque à abandonner, laisser sa soeur gérer son problème, et aller vivre sa vie à lui, avec Lou.
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Sujet: Re: Let me see my son Dim 9 Juin - 22:54
Le grand méchant loup s'apprêtait à regagner l'étage, la chambre de Juliet où il avait passé une bonne partie de sa vie. Il y retrouverait son fils, qu'il n'avait pa vu depuis deux semaines. Son attitude envers Juliet, il en était conscient, n'était pas meilleure. Mais rester froid était le seul moyen pour lui de ne pas perdre la face. Il ne voulait pas craquer, entrer dans une colère noire, il ne voulait pas non plus en venir au main. Il ferait donc mal par la parole, comme il savait si bien le faire, si au moins de cette manière là, il pouvait se protéger et ne pas se sentir vaincu. Vaincu il l'était. Elle avait réussi à échapper à sa surveillance avec succès. Il l'avait blessé certe en couchant avec une autre, en la délaissant durant des années, et il s'en voulait terriblement. Le simple fait d'avoir perdu une bataille ces dernières semaines lui faisait se sentir aussi mal qu'elle ne se sentait durant toutes ces années. Pour Juliet, pour leur couple, il referait les choses différemment... Si et seulement si c'était à refaire. Mais il était trop tard... Le mal était fait, le mal était trop fait. Quand il monta les escaliers, et que Juliet lui dit qu'il ne passerait pas la porte en emmenant Logan avec lui, il secoua la tête et murmura: " Oui, c'est ce qu'ô verra..." puis il monta.
Son coeur se mit à battre si fort qu'il en perdit presque la respiration. Logan n'était qu'à quelques mètres, et le retrouver était si fort. Adrian pénétra dans la chambre de Juliet. Il s'approcha lentement du berceau dans lequel son fils était. Son visage se figea lorsqu'il posa, pour la première fois depuis deux semaine, les yeux sur sa progéniture. Il le trouva si beau, si mignon, si innocent... Le petit être lui offrait ses grands yeux bleus, et le jeune père ne pu résister à l'envie de le prendre dans ses bras. Il le saisit donc et vint le blottir contre son torse. Il le garda tout contre lui quelques instants avant de le porter à son visage, où de ses lèvres il déposa un long baiser sur sa joue. Il plongea ensuite son regard dans celui de son fils, et retint sa respiration, tentant de capter le moindre instant, et le rendre aussi précieux qu'il soit. D'une voix calme, l'air amoureux, Adrian souffla : "Pardon mon coeur, pardon... Papa ne te fera plus jamais ça... Papa ne te rendra pas aussi mauvais que lui... Papa ne te rendra pas malheureux..." . Adrian déglutit... Il ne voulait plus descendre, il voulait rester là, seulement quelques instants, avec son fils, à profiter de cet instant calme. Il ne voulait plus affronter le problème, il ne voulait plus se battre, simplement rentrer chez lui, avec son fils... Avec Juliet. Peut être trop rêveur.
Adrian s'assis au fond du fauteuil au fond de la pièce, gardant son fils dans ses bras. Il lui sourit, heureux de le retrouver, de sentir sa peau toute douce et sa toute petite respiration. Adrian laissa tomber sa tête en arrière en soupirant, et resta là, quelques minutes de plus, à prendre soin de son petit garçon, pendant qu'au rez de chaussée, le frère et la soeur abordait un sujet propices aux divergences d'opinion...
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Sujet: Re: Let me see my son Dim 9 Juin - 23:24
Peut-être qu’elle faisait la sourde oreille et qu’elle ne voulait pas entendre les paroles pleines de bon sens que son frère lui adressait, c’est vrai. Juliet n’avait pas besoin qu’on lui rappelle tout ce qu’Adrian lui avait fait subir, ni même toute la souffrance à laquelle elle avait dû faire face. Bien sûr que ça lui faisait mal et elle n’avait rien oublié de tout ça. Mais elle savait aussi qu’Adrian avait des bons côtés. Elle en avait été l’ultime témoin durant des années et par conséquent, demeurait persuadée qu’il y avait du bon en lui. Qu’importe si elle était la seule à y croire et qu’importe si personne ne comprenait l’intérêt qu’elle lui portait. Un jour, il y a fort longtemps, elle avait promis à Adrian qu’elle serait toujours là pour lui, pour le meilleur comme pour le pire, et que jamais elle ne lui tournerait le dos… s’il y a bien une personne sur qui il pouvait compter et s’appuyer, c’était bien elle. Car elle l’aimait comme jamais personne ne pourra l’aimer. Alors oui, c’était de la pure folie mais une femme amoureuse est capable de faire bien des sacrifices. Et ne dit-on pas que de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas ? Adrian était ce qu’il était mais pour l’instant, Juliet n’était pas prête à tirer un trait sur tout ce qu’ils avaient vécu, sur tout ce qu’ils avaient partagé ainsi que sur ces mots échangés, instants perdus dans le temps et qui n’appartenaient qu’à eux deux… comme seuls au monde. Adrian était une partie d’elle-même, une part magnifique à laquelle elle ne pouvait pas renoncer. Peut-être était-ce cela la folie ? Mais avait-on vraiment besoin de lui rappeler toutes les deux minutes à quel point elle se montrait inconsciente ? « Arrête ça Andrew !! Qu’est-ce que tu crois ? Que je n’ai pas conscience du mal qu’il a pu me faire et tout le mal qu’il me fait encore à l’heure actuelle ? C’est déjà suffisamment difficile à vivre, je n’ai pas besoin que tu me le répètes en permanence. De toute façon, je ne sais même pas pourquoi j’insiste, personne ne peut comprendre … » Non, personne. A ce rythme-là, Juliet allait probablement sombrer dans la folie mais elle n’y pouvait rien. Elle avait certes parfaitement conscience de tout le mal qu’Adrian faisait autour de lui mais lorsqu’elle songeait à la promesse qu’elle lui avait adressé, elle ne pouvait se résoudre à lui tourner le dos. Oh cela ne veut pas dire qu’elle comprenait ou pardonnait le fait qu’il l’ait trompée avec une autre…loin de là même ! Mais elle tenait suffisamment à lui pour tenter de comprendre, de se montrer ouverte au point d’entendre ce qu’il avait à dire à ce sujet, si toutefois il daignait un jour lui donner des explications. Après quelques secondes de silence, la jolie brunette passa une main dans ses cheveux et la glissa jusque sur sa nuque, tendue et nouée. Elle observa son petit frère et fut soudainement prise de remords. Elle n’avait pas le droit de lui parler ainsi. Elle s’en sentait terriblement navrée. « Excuse-moi … Je suis tellement fatiguée !! Je sais que tu cherches simplement à m’aider, je n’ai pas le droit de te parler ainsi. Mais tu comprends … je n’ai pas envie de me battre contre Adrian. Je sais que tu as du mal à comprendre ça mais ce que nous avons vécu était tellement fort et intense que j’ai du mal à lâcher prise. Ca viendra peut-être avec le temps … mais pour le moment, je veux croire qu’il est toujours l’homme que j’ai connu il y a dix ans. » Elle passa près de son frère et déposa un baiser sur sa joue. Lui aussi elle l’aimait comme une folle. De nouveau, Juliet leva son regard vers l’étage avant de s’éloigner vers la cuisine. Elle n’avait pas l’intention de surveiller les moindres faits et gestes d’Adrian. Non, il pouvait passer autant de temps qu’il le souhaitait en compagnie de Logan. « Comment réagirais-tu si Lou t’empêchait un jour de voir votre enfant ? Quels que soient nos différents, je refuse de mêler Logan à tout ça.» Ce qui était compréhensible. Sur ces mots, Juliet alla jusque dans la cuisine, préparer le biberon de Logan.
Quelques minutes plus tard, Juliet refit son apparition dans le salon puis après une longue hésitation, monta les escaliers qui la séparaient de sa chambre. Elle s’en approcha doucement et découvrit Adrian tenant leur fils dans ses bras. Maintenant qu’ils étaient l’un près de l’autre, la ressemblance entre le père et le fils était d’autant plus frappante. Saisissante même. Elle frappa tout doucement contre la porte ouverte et s’avança d’un pas. « Navrée de vous interrompre mais ton fils est réglé comme du papier musique. Dans environ cinq minutes, il va se mettre à pleurer et réclamer son biberon. Il est donc plus prudent d’anticiper. » Etrangement, un léger sourire apparut sur les lèvres de Juliet tandis qu’elle tendait ledit biberon à Adrian. Puisqu’il était là, c’est lui qui allait s’en charger, non ? De toute façon, elle lui faisait confiance. Ce n’était pas de l’inconscience mais tout simplement le digne tempérament de Juliet. « Je vous laisse tranquilles…» Un nouveau sourire ponctua son visage mais se dissipa bien vite, trahissant tout le côté timide du caractère de la belle Juliet. Elle sortit de la chambre et tira la porte derrière elle afin qu’Adrian ne soit pas embêté par les bruits provenant d’en bas et plus spécifiquement par les propos d’Andrew qui allait probablement s’empresser de lui faire des remontrances quant à ce geste anodin mais pourtant tellement significatif pour elle.
Bizarrement, Andrew rejoignait l'opinion de sa soeur. Sincèrement, il espérait que l'Adrian d'il y a dix ans, celui qui était encore jeune, celui qui était plus Adrian que O'Conell, celui qui jouait avec lui et faisait le bonheur de sa soeur, existait encore quelque part. Si Juliet n'était plus à même de réveiller ses sentiments enfouis, Andrew priait le bon Dieu pour que Logan en soit capable. Pourtant, depuis la naissance du petit, Adrian avait connu un regain de cruauté sans précédent. Pas avec son fils, certes. Mais une fois que Logan n'était plus dans les parages, Adrian perdait toute once d'humanité, redevenait ce O'Conell sans pitié. « Je ne suis pas bête Juliet, je comprends que tu voudrais retrouver ton fiancé tel qu'il était avant, et fonder une famille tous les trois. C'est normal, tu l'aimes ... » Et il ne pouvait pas lui reprocher ses sentiments. « Je ne te dis pas que tu devrais priver Logan de son père, Juliet. Je pense plutôt que c'est lui, égoïste, qui serait prêt à priver Logan de sa vraie mère, voire de la remplacer. »
Il la regarda disparaître dans la cuisine, mais ne la suivit pas. Perdu dans ses pensées, il cherchait la solution magique pour régler les problèmes de sa soeur. Mais celle-ci était embourbée dans une histoire sans précédent. On aurait presque pu rire de la situation, tant elle était originale, si peu crédible. Malheureusement, telle était la triste vérité, Juliet voulait retrouver son fiancé, qui lui voulait simplement sa Sasha. Et que voulait-il, de celle fille, Andrew ne préférait même pas l'évoquer, tant ce sujet l'agaçait. Il avait Juliet, toute entière et dévouée. Mais elle ne lui suffisait pas. Peut-être que, si l'histoire suivait le cours sur lequel elle semblait engagée, si Adrian changeait de fille, peut-être que finalement, il réaliserait qu'il désirait tant Sasha parce qu'elle n'était pas sienne. Peut-être avait-il besoin de perdre Juliet, pour réaliser que c'était elle, qu'il voulait. Mais et sa pauvre soeur, dans cette histoire ? Il comprenait son obstination. Néanmoins, il ne donnait pas cher de sa peau.
Elle réapparut subitement, pour gagner l'étage, rejoindre sa "famille". Mais quand il entendit qu'elle entrait dans la pièce et ressortait aussitôt, il décida de mêler à nouveau son grain de sel, et la rejoignit sur le palier. « Juliet, pourquoi tu restes là ? Ta place est à l'intérieur de cette chambre. Logan a besoin de ses deux parents. Ensemble. » Il ne savait pas, pourquoi il encourageait sa soeur à se jeter ainsi en pâture au loup. Finalement, il était devenu aussi fou qu'elle, et finissait par croire que l'espoir faisait vivre. Peut-être que tout pouvait redevenir comme avant, comme si rien ne s'était passé. Il se forçait à y croire, car l'inverse était beaucoup trop tragique.
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Sujet: Re: Let me see my son Lun 17 Juin - 9:45
Le moment était fort précieux, Adrian ne voulait s'en défaire. Il pourrait bien passer des journées et des nuits, assis dans ce fauteuil, à observer son fils. C'est dans ces instants là qu'Adrian se rendait compte qu'il était capable d'aimer quelqu'un, autre que sa propre personne. Il tenait à Logan. Ne pas le voir deux semaines durant, ne pas avoir été capable de le retrouver plus tôt, lui laissait ce goût amer de l'échec que le jeune avocat détestait. Il ne supportait pas le fait d'avoir perdu. Il n'avait plus grand chose, plus de femme, confidente, plus d'amour... Il n'avait saisi aucune chance, non, il n'avait fait que s'embourber.
Certe, Adrian n'était pas le mari dont toutes les femmes rêvaient. Il avait peut être la gueule du prince charmant, mais il était bien loin d'en être un. Et quand bien même il en serait, il ne se supporterait pas lui même. Il les déteste, tous ces hommes qui prétendent être des amants parfaits... peut être les envie t'il, ou peut être les trouve t'il ridicules!
« Navrée de vous interrompre mais ton fils est réglé comme du papier musique. Dans environ cinq minutes, il va se mettre à pleurer et réclamer son biberon. Il est donc plus prudent d’anticiper. » déclara Juliet en pénétrant dans la chambre. Le jeune O'Conell leva les yeux, il ne l'avait pas entendu entrer. Son regard vitreux vint rencontrer la mine fatiguée de celle qu'il blessait depuis des années, et il la trouva pourtant si forte en cet instant... Juliet ne baissait jamais les bras. Pour la première fois depuis des mois, il se contenta de l'observer avec tendresse... Il attrapa le biberon sans dire un mot, et le porta aux lèvres du petit garçon. Ce simple geste lui avait manqué... oui, il faut croire qu'il s'était prit d'une passion pour l'heure du biberon. « Je vous laisse tranquilles…» ajouta t'elle avant de refermer la porte derrière elle. Adrian soupira longuement. Ses yeux restèrent fixés sur cette porte qu'elle venait de refermer. Un sentiment de culpabilité parcourait son esprit, et cette fois-ci, il comprenait que les chances de pouvoir revenir en arrière étaient maigres.
Il n'avait finalement plus l'intention de priver Logan de sa mère, il n'avait plus envie de se venger. Il savait ô combien il avait été difficile d'être séparé de son fils, et il se refusait à faire plus de mal à Juliet. Juliet... "JULIET?!" lança t'il de vive voix pour la retenir, pour qu'elle fasse demi tour et qu'elle revienne dans cette chambre. Ses yeux ne quittaient plus la porte... il n'attendait qu'une chose, que la jeune femme vienne s'asseoir auprès de son fils et lui, et qu'ils partagent ensemble cet instant de répit. Il se sentirait probablement capable de lui parler calmement, de lui donner les explications qu'elle attendait depuis toujours, d'être pour une fois le garçon honnête qu'elle avait connu douze ans plus tôt.
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Sujet: Re: Let me see my son Mar 18 Juin - 23:56
Rester auprès de son ex-fiancé était naturellement tentant. Mais Juliet savait également qu’Adrian n’apprécierait pas sa présence, d’autant qu’il risquait d’imaginer que ce n’était qu’une manière de surveiller qu’il s’occupait bien de Logan. Idée absurde bien entendu. La jeune femme lui faisait entièrement confiance, elle n’avait d’ailleurs jamais douté de ses capacités à devenir un bon père. Juliet avait tendance à ne voir que le bon en lui. Peut-être parce qu’elle l’avait connu ainsi et qu’elle refusait d’entacher sa mémoire en dépit de tout ce qu’il lui avait fait subir depuis. En sortant de la chambre, la jolie brune s’attendait donc à subir un flot de reproches de la part de son petit-frère mais à son grand étonnement il n’en fut rien, bien au contraire ! La réaction d’Andrew la sidéra totalement et sa bouche forma un « o », elle s’apprêtait à dire quelque chose mais ne savait pas par où commencer. Cela faisait des semaines qu’il tentait de la raisonner, de lui faire réaliser à quel point sa relation avec Adrian était néfaste et tout à coup, c’est lui qui la jetait dans la gueule du loup. Pourquoi ? Le prétexte de Logan était valable … mais peu crédible. Pas en sachant toute l’admiration qu’Andrew portait à Adrian. A ses yeux, le diable en personne aurait certainement fait un meilleur père. « J’apprécie ce soudain revirement de situation bien que je dois admettre que ça me laisse sans voix. » Juliet dévisagea son frère avec un air soupçonneux, puis retrouva une expression plus douce avant d’hausser les épaules. « Je suis d’accord avec toi concernant Logan. Il a besoin de ses deux parents et n’a pas à subir nos perpétuelles altercations. Mais tu connais Adrian, si je retourne dans cette chambre, il va immédiatement croire que je cherche à garder un œil sur lui, ce qui est totalement absurde. Non, je … j’ai un tas de choses à faire, laissons donc Adrian profiter un peu de son fils, hum ? Un tête à tête entre hommes, ça ne peut pas leur faire de mal.»
Juliet avait à peine commencé à descendre une marche lorsqu’elle entendit la voix d’Adrian. Tout d’abord, la jeune femme se figea sur place. C’était quoi cette fois ? Il avait trouvé quelque chose à redire sur la manière dont elle s’occupait de Logan ? Le biberon était-il trop chaud, ou trop froid ? Ou mieux ! Il allait lui faire savoir qu’il avait l’intention de déménager à l’autre bout du pays en emmenant leur fils ? C’est fou le nombre de pensées qui se bousculent en même temps dans un esprit stressé. Juliet croisa le regard de son frère et esquissa un sourire nerveux. « Si jamais on retrouve mon corps au fond d’une rivière, tu as intérêt à le dénoncer !» Faire de l’humour, aussi noir soit-il, n’était certainement pas approprié. Juliet prit une grande inspiration et revint sur ses pas. Elle poussa maladroitement la porte de la chambre avant d’y entrer. Malgré elle, son cœur se serra. Elle aimait ce spectacle : celui de Logan cajolé dans les bras d’Adrian. Son regard croisa celui de l’homme qu’elle avait tant aimé et elle s’en détourna bien vite. Elle n’avait pas peur de lui – enfin, peut-être un peu mais elle n’avait pas l’intention de l’admettre -, elle était simplement troublée par sa présence, par ce qu’il représentait pour elle et tout ce qu’ils avaient partagé. « Il y a un souci ?»
Bien sûr, que Juliet ne comprenait pas son frère. Lui qui avait lutté si longtemps contre Adrian, finissait par se radoucir à son sujet. Pas tout à fait, en réalité. Il voulait simplement que sa soeur soit heureuse. Et le statut de mère au foyer célibataire sans emploi, ne lui permettrait pas de s'épanouir. Alors que Adrian lui avait déjà trouvé une remplaçante désignée. Mais si elle était capable de reconquérir ce coeur de pierre, qui il fut un temps battait pour elle, alors elle pourrait être heureuse. Après tout, elle avait tenu cet homme éveillé si longtemps, avant qu'il ne s'éteigne et ne vive par pour la méchanceté O'Conellienne. Elle l'avait fait une fois, il croyait en elle. Elle était une Davies, après tout.
« Tu l'as dit toi même, ce que vous aviez vécu est intense. Et c'est maintenant ou jamais pour reconquérir cet amour. Quand il sera parti, il sera trop tard. »
Mais Juliet était une forte tête, comme lui, et préférait les laisser seuls. Apprendre à Adrian à s'occuper de son fils, seul ? Mauvaise idée, mais Juliet n'était pas raisonnable. Une Davies, après tout. Finalement, elle se stoppa. Adrian l'appelait. Et Andrew, ce gros nigaud, préférant y voir un signe, fit un grand sourire et leva les pouces, pour encourager sa soeur, avant qu'elle n'entre dans la chambre. Curieux, il se colla à la porte, pour écouter ce qui se tramait.
Coucou je ne sers pas à grand chose ^^
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Sujet: Re: Let me see my son Mer 19 Juin - 15:06
Adrian l'ignorait, mais de l'autre côté de la porte, c'était son "détesté" beau frère qui encourageait sa soeur à croire encore à son couple. Jamais le jeune avocat n'aurait pensé Andrew capable d'une telle chose. Au contraire, il était convaincu depuis le début que le jeune Davies n'attendait qu'une chose, que sa soeur quitte Adrian une bonne fois pour toute. Et il aurait eu raison de penser ainsi.
Adrian ne s'attendait pas à ce que Juliet ouvre cette porte à nouveau, mais elle le fit sans se faire prier... Adrian redécouvrit ce visage craintif. Avait-elle peur de lui? Ca faisait quelques années qu'elle trainait cette même expression sur son visage et Adrian n'y avait jamais fait attention. Aujourd'hui, il était plus soucieux à l'égard de la jeune femme, peut être parce qu'il se rendait compte qu'il était en train de la perdre et l'idée ne lui plaisait pas. Il baissa le regard, honteux de s'être comporté de la sorte tout ce temps.
« Il y a un souci ?» demanda t'elle. L'avocat hocha la tête, puis il se leva de son siège tout en maintenant fermement le petit corps de son fils contre sa poitrine. Il posa le biberon sur la table de chevet de Juliet et s'approcha d'elle. La mine soucieuse, il resta là un instant, à lui faire face. "Jul'... Rentrons chez nous... s'il te plait." souffla t'il à voix basse. Il n'osait pas une seconde poser son regard dans le sien tellement il se sentait en position d'infériorité. Il ne voulait qu'une chose, pouvoir rentrer chez lui avec l'enfant, avec Juliet, et que cette séparation ne soit plus qu'un lointain souvenir. Il savait cependant qu'il ne serait pas évident de convaincre Juliet de revenir sous leur toit, mais il ne voulait pas passer à côté de cette occasion de pouvoir lui présenter ses excuses et réparer ses erreurs. "Je te promets que nous pourrons discuter, parler de tout ce que tu veux... et je promets d'être honnête cette fois-ci... Je ne veux plus être séparé de Logan... de toi, s'il te plait..." implora presque le jeune homme.
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Sujet: Re: Let me see my son Mer 19 Juin - 19:22
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Dernière édition par Juliet Davies le Jeu 20 Juin - 14:58, édité 2 fois
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Sujet: Re: Let me see my son Jeu 20 Juin - 1:14
Andrew m'a laissé son tour :) merci Andrew
A écouter Juliet on pouvait comprendre qu'Adrian avait tout fait pour l'éloigner d'elle, se séparer de cette si douce femme... Involontairement, c'est ce qu'il avait fait. Tromper Juliet avait été le point final de leur relation, la dernière note de la partition, le dernier espoir envolé. Et pour Adrian, le temps s'était arrêté, les minutes avaient paru plus longue. Il en avait oublié ce désir profond pour Sasha, et n'avait pensé qu'à celle qu'il avait tant blessé; en mal, jusqu'à songer à lui ôter la vie si elle ne lui rendait pas Logan, en bien lorsqu'il regretta enfin de l'avoir si facilement perdu. Il devenait un homme bon lorsqu'il tenait son fils dans ses bras. Il devenait un homme meilleur, responsable, attentionné... Il redevenait celui qu'il était plus jeune, avant que n'ait d'effet sur lui l'emprise O'Conellienne de son père Joey. Car tout avait commencé ici. La pression constante, le manque de confiance en soi, l'incapacité de se sentir à la hauteur car toujours rabaissé par celui qu'il considérait comme un modèle. Sa relation avec les gens avait changé, il n'était plus le jeune homme agréable que Lou aimait fréquenter, que Juliet aimait d'un amour incommensurable... Il était la puissance O'Conell à la perfection, dans sa plus précise représentation, indépendant comme l'animal, soucieux de son image comme le politique, froid comme le tirant. Il en avait délaissé Juliet, progressivement, pour se mesurer à lui même, pour se protéger et se rendre invincible... A tel point de devenir mauvais.
Quand Juliet le somma de lui expliquer son petit jeu, il secoua la tête et répondit simplement : "Je ne joues plus Juliet, je... J'ai déjà suffisamment perdu je crois.". Se regard rejoint celui de son fils qui l'observait avec innocence. Il resserra son étreinte e vint poser ses lèvres sur le haut de son petit crâne blond.
Juliet aurait voulu comprendre celui qu'elle aimait autrefois jadis, et elle voulait l'entendre. Des explications, il en avait à revendre, mais les vraies, il ne les lui avait jamais donné. Pourquoi se rapprochement soudain avec Sasha, pourquoi l'avoir aussi longtemps ignoré, pourquoi avoir commis cette faute irréparable... Il ne mentirait pas, il n'avait finalement plus rien à perdre... Il lui expliquerait pourquoi il voulait tant qu'elle entre à la maison, pourquoi il n'avait pas passé le pas de la porte et tenté de la priver de son fils. Il lui dirait honnêtement ce qu'il ressentait pour elle et ce que leur séparation avait éveillé dans sa conscience. Il lui dirait qu'il l'aime, cette fois ci pour de vrai, sans mensonges. Et même si ce serait un peu facile, il le lui dirait car il n'aurait jamais été aussi honnête. Il lui dirait qu'elle lui a manqué, il lui montrerait désormais qu'un homme peut changer, qu'un homme peut réparer ses erreurs si on lui en laisse l'opportunité. Et si elle refuse, comme elle refusait de rentrer chez eux, alors il accepterait, car ceci fait parti du jeu.
La gorge nouée, le souffle coupé, il tentait de garder en lui cette force, cette fierté. Les mots de Juliet ne lui faisait pas mal, il comprenait ses positions. Mais il ne restait pas insensible, pour une fois. "Pourquoi te demanderais-je de pardonner l'impardonnable Juliet? Ce ne serait pas juste... Pas plus que ce que j'ai pu te faire subir, je... J'accepte ta décision, dans ce cas je ne quitterai pas cette chambre. Je te demande, s'il te plait, de ne pas me jeter dehors Juliet..." murmura t'il après avoir plonger son regard dans le sien. "Je te dois des explications... Tant pis s'il me faut toute une nuit pour te les donner... Il faut bien que les choses soient dites.". Il s'avança ensuite, plus près d'elle, jusqu'à sentir son souffle effleurer son visage. Il souffla enfin: "Il y aura toujours un "nous" Juliet... Jusqu'à ce que nous partions." et ce "nous" était cette jolie petite tête blonde.
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Sujet: Re: Let me see my son Jeu 20 Juin - 14:59
En l’espace d’une fraction de seconde, c’est toute l’amertume des sentiments qu’elle avait éprouvé au cours des derniers mois qui refit surface. Juliet ne comprenait pas vraiment pourquoi Adrian prenait la peine de se montrer soudainement aussi prévenant à son égard. Légitimement, elle était persuadée que tout ceci n’était qu’un énième stratagème de sa part, probablement pour tenter de l’amadouer avant de lui infliger le coup de grâce. "Pourquoi te demanderais-je de pardonner l'impardonnable Juliet? Ce ne serait pas juste... Pas plus que ce que j'ai pu te faire subir, je... J'accepte ta décision, dans ce cas je ne quitterai pas cette chambre. Je te demande, s'il te plait, de ne pas me jeter dehors Juliet..." Ce n’était pas son intention, il n’avait rien à craindre de ce côté-là. Elle était une jeune femme pleine de bon sens et en aucun cas elle n’avait l’intention de le priver de Logan. Malgré tout, elle était totalement perturbée par la situation. Cela pouvait d’ailleurs se lire sur son visage puisque ses traits témoignaient allègrement de son incompréhension. Elle aurait aimé pouvoir croire tout ce qu’il était en train de dire mais Adrian lui avait menti si souvent, qu’elle ne savait plus à quoi s’en tenir. « Je n’ai jamais eu l’intention de te demander de partir, tu peux rester ici autant que tu le voudras.» Elle baissa le regard un court instant, préférant ne pas relever le reste de ses propos. Effectivement, elle n’était pas en mesure de pardonner l’impardonnable … il ne pouvait pas s’y prendre mieux pour la blesser, faire d’elle une femme bafouée et honteuse. Elle avait eu l’impression qu’on lui avait volé sa vie, son âme, sa raison d’être … Adrian avait représenté tout ça à ses yeux. Réaliser que ce sentiment n’était pas réciproque et qu'il préférait trouver un peu de chaleur dans les bras d’une autre avait été terrible à vivre. Aujourd’hui encore, elle sentait son estomac se nouer et sa gorge se serrer à la simple évocation de cette aventure. S’il avait ne serait-ce qu’une toute petite idée de l’amour qu’elle lui portait, il n’aurait certainement jamais fait cela. Mais malheureusement, il est impossible de revenir en arrière et elle en avait bien trop conscience. "Je te dois des explications... Tant pis s'il me faut toute une nuit pour te les donner... Il faut bien que les choses soient dites."Cela prendrait certes beaucoup de temps avant qu’elle comprenne. Juliet avait passé des nuits entières à se tourmenter, à essayer de comprendre pourquoi elle n’était pas assez bien pour lui. Qu’est-ce qui avait fait basculé leur couple de la perfection à … ça ? « Je ne demande qu’à comprendre. Effectivement, qu’importe si cette conversation doit durer la nuit entière. J’ai besoin de comprendre. J’en ai besoin pour avancer et me reconstruire.» Elle le vit alors s’approcher d’elle et bien malgré elle, les battements de son cœur s’affolèrent. Juliet ne savait pas trop ce qui lui valait un tel émoi ? Etait-ce le souvenir de l’homme qu’elle avait aimé ou bien la rancœur qu’elle éprouvait envers lui ? Il se tenait tellement près d’elle qu’elle avait du mal à garder l’esprit clair. Elle réalisait qu’elle l’aimait probablement autant qu’elle le haïssait, c’était bien ça son malheur. "Il y aura toujours un "nous" Juliet... Jusqu'à ce que nous partions."Son regard se baissa en direction de Logan et instinctivement, elle caressa sa petite joue du bout des doigts. Un sourire tendre naquit sur ses lèvres mais se dissipa bien vite lorsqu’elle reprit la parole. « Si Logan n’était pas là, je sais que nous n’aurions pas cette conversation à l’heure actuelle. Tu serais resté avec elle … et moi avec mon incompréhension. J’ai mal depuis tellement longtemps Adrian … je veux savoir…»
charney
Spoiler:
Pauvre petit frère qui écoute aux portes ... promis, on revient vers toi après !! Oh et je sais pas comment je me suis débrouillée mais en faisant un copier/coller de la mise en page, j'ai effacé mon précédent message. :oops:Promis, j'arrête de gaffer. ^^
Dernière édition par Juliet Davies le Jeu 20 Juin - 16:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: Let me see my son Jeu 20 Juin - 15:53
Dernière édition par Adrian O'Conell le Jeu 20 Juin - 16:54, édité 1 fois (Raison : I)
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Sujet: Re: Let me see my son Jeu 20 Juin - 17:38
Contrairement à ce qu’Adrian était en train de dire, Juliet le croyait quand il affirmait que Logan avait changé sa vie. Il en était de même pour elle. Logan l’avait aidé à voir les choses différemment, à être plus à l’écoute de ce qu’elle désirait réellement. Pour la première fois de sa vie, Juliet avait véritablement l’impression d’être utile et aimée. Logan l’aimait sans condition, sans rien attendre en retour. Le lien qui l’unissait à son fils était d’une intensité remarquable, une intensité qu’elle n’aurait jamais cru possible. Voilà pourquoi elle n’avait aucune difficulté à comprendre où il souhaitait en venir. « Je pense que sa présence nous aide à voir l’essentiel, ce qui compte réellement. En tout cas, j’ai appris à relativiser pas mal de choses depuis sa venue au monde.» Il est vrai que Juliet s’était davantage affirmée depuis la naissance de Logan. Elle était légèrement … différente. Elle s’autorisait enfin à être elle-même, à ne pas songer à l’avis des autres. Mais comme si ça ne suffisait pas, Adrian parvint à la prendre au dépourvu une fois encore : il lui tendit la main. Certes, il s’agit d’un geste parfaitement anodin mais pour elle, il avait énormément d’importance. Elle se souvenait encore de ces rares fois où elle s’était aventurée à poser sa main sur celle d’Adrian et où il l’avait subitement retiré. Le contraste était saisissant. D’ailleurs, la jeune femme hésita longtemps avant de s’en emparer et quand elle le fit, ce fut de façon anodine. Elle aimait toujours Adrian, c’était l’évidence même. Mais elle avait peur, peur de ce qu’elle était sur le point d’entendre, peur de leur avenir, peur que toute leur relation n’ait été basée sur un mensonge…
Finalement assise sur le lit, elle le dévisagea longuement sans rien dire. Elle tenait toujours sa main dans la sienne et se surprit à la caresser doucement… ce geste était parfaitement à l’image de Juliet ; un mélange de douceur et de fragilité. Elle voyait qu’il était anxieux et cherchait simplement à le rassurer. Au bout de quelques secondes, elle retira sa main et se pinça les lèvres un court instant avant de reprendre la parole. « Tu me manques tellement … enfin, celui que tu étais auparavant me manque… il me manque terriblement. Comment en sommes-nous arrivés là ? Cette situation est tellement absurde et ridicule.» Autrefois, ils avaient tout pour être heureux. Ils auraient pu prétendre à une vie agréable, paisible, parfaite. Juliet avait beau s’interroger inlassablement, elle ne parvenait pas à comprendre ce qui s’était passé. « Qu’est-ce que j’ai fait Adrian ? » Un simple murmure, mais il s’agissait de la question la plus importante selon elle. La jeune femme savait que quelque chose était à l’origine de ce revirement de situation mais elle ignorait ce dont il s’agissait. « Est-ce que … est-ce que c’était sérieux avec elle ?» Cette fois-ci, elle était incapable de le regarder droit dans les yeux. Elle avait l’impression que son cœur était serré dans un étau. Une sensation terrifiante.
« Je pense que sa présence nous aide à voir l’essentiel, ce qui compte réellement. En tout cas, j’ai appris à relativiser pas mal de choses depuis sa venue au monde.»
confia la jeune femme. Adrian rit doucement, Logan avait probablement ce pouvoir d’apaiser les esprits, de bercer les coeurs. Adrian veillerait à ce qu'il devienne un jeune homme bon. Mais pour ça, il fallait qu'il soit là pour assurer son éducation, et ses nombreuses erreurs mettaient en péril son rôle de père. Il devait se calmer, adopter un comportement différent, pour le bien de tous.
Il ne s'y attendait pas vraiment, mais Juliet vint poser sa main dans la sienne. Au contact de sa peau, un frisson parcourra son corps. Il l'attira jusque sur le lit. Adrian déposa le petit garçon sur le dos, entre ses deux parents. Il tenait toujours la main de Juliet, qui la lui caressait doucement. Il observa son visage pâle... Il ne la reconnaissait plus. C'était comme si à ses yeux elle redevenait celle qu'il avait toujours aimé, qu'elle n'était plus celle qu'il évitait à tout prix... et surtout, il ne se reconnaissait plus lui même. Il savourait cet instant calme, car il n'y en avait pas eu des comme ça depuis fort longtemps. Juliet reprit la parole: « Tu me manques tellement … enfin, celui que tu étais auparavant me manque… il me manque terriblement. Comment en sommes-nous arrivés là ? Cette situation est tellement absurde et ridicule.» Incapable de répondre, touché en plein coeur, il serra la main de Juliet dans la sienne. Il sentait bien que sa carapace était en train de se briser, car les mots de Juliet le transperçaient comme une flèche dans le thorax, comme deux petites mains venant se poser sur son coeur pour le presser comme un citron... Il évita son regard quelques secondes, honteux. Etait-ce légitime de lui dire qu'elle lui avait terriblement manqué aussi? « Qu’est-ce que j’ai fait Adrian ? » Ajouta t'elle. La pauvre n'avait jamais rien fait, si ce n'est laissé Adrian devenir l'homme le plus détestable de la terre... mais ça, elle n'y était pas non plus pour grand chose. Il releva la tête. "Rien Juliet, tu n'as rien fait. J'ai complètement merdé, sur toute la ligne... Tu n'as jamais été un problème dans notre couple, tu as toujours bien fait, je sais que la plupart des hommes rêveraient de t'avoir pour compagne... Je le sais parce que moi aussi, un jour, j'ai rêvé... jusqu'à ce que je perde complètement les pédales.".
Il laissa son corps entier rejoindre le matelas, et Juliet fit de même. Tout deux allongés, Logan au milieu, ils s’apprêtaient à avoir cette discussion que tant de fois Adrian avait cherché à évité. Juliet lança alors LE sujet sensible, et à cet instant, Adrian comprit qu'il était temps de ranger les mensonges au placard pour n'être plus qu'honnête. "Jul'... Je sais que tu te souviens aussi bien que moi de cette époque, où tout était beau, tout était calme... Peut être te souviens tu aussi de cette période où tout à chaviré. On était au lycée, je devais faire face à mon père, à ses réflexions... Mais j'ai toujours essayé de faire en sorte que les choses se passent bien entre nous, que mes problèmes à la maison n'aient pas de répercutions sur notre couple... tu le sais Juliet. Sasha était ma plus proche amie, à l'époque... elle savait tout, tout ce que j'endurais, elle savait toutes mes déceptions, elle connaissait toutes mes peines. Je n'ai jamais voulu t'ennuyer avec ça, j'ai toujours voulu faire bonne figure. Avec Sasha, il n'y avait pas d'ambiguïté, pas jusqu'à ce qu'elle décide de partir pendant cinq ans à la fin du lycée, cette même époque où je t'ai demandé en fiançailles Jul'. Elle est partie, après nous avoir mis au défit, ne pas se donner de nouvelles pendant cinq ans. Le jour où elle reviendrait à Magnolia, nous verrions si nous aurions tenu, si nous nous serions oubliés ou bien si notre amitié valait vraiment la peine. Et je me suis retrouvé seul, seul dans ma tête. Je ne voulais pas te demander de l'aide, car inconsciemment je te mettais à l'écart, pour nous protéger. La seule personne à qui je me confiais m'avait quitté, et je me retrouvais seul avec mon père, son emprise, sa sévérité... Oui Juliet, j'ai attendu le retour de Sasha, pour retrouver ma confidente. Et quand elle est revenue, il y a quelques mois... j'ai pensé... j'ai ressenti des sentiments amoureux à son égard... Je ne sais pas expliquer pourquoi, ni comment ça a pu arriver... je me suis détaché de toi, persuadé que mon coeur appartenait désormais à celle qui semblait me connaitre par coeur...". Adrian s'arrêta subitement. Au fur et à mesure qu'il se confiait à Juliet, il se sentait faiblir. Il tenta de dissimuler un sanglot en venant essuyer sa joue d'un revers de manche, mais ses yeux ne trompaient pas. Il reprit: "J'avais faux Juliet, j'avais faux en pensant qu'elle me connaissait mieux que quiconque. Tous les jours, depuis 12 ans, je t'avais toi pour me supporter, me soutenir... et je l'ai ignoré trop longtemps. Je la désirais elle, comme je savais pertinemment que tu étais celle que j'aimais, il était impensable que je puisse me séparer de toi." Il respira profondément, s'enfonçant de plus belle dans le matelas. "Et il y a eu ta grossesse, puis la naissance de Logan. J'ai eu peur, peur de ne plus avoir le choix, de ne plus être celui qui décidais... Je me suis senti emprisonné, trahis, alors que ni toi ni moi ne savions que cela allait arriver. Et pourtant, j'ai cédé... Juliet, tu sais... Je n'ai jamais voulu mettre fin à notre histoire, je me suis juste complètement perdu, et affreusement trompé..."
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Sujet: Re: Let me see my son Ven 21 Juin - 13:14
C’était assez humiliant pour elle d’entendre dire que Sasha était celle qui connaissait le mieux Adrian. En réalité, Juliet n’était absolument pas d’accord avec ça. Certes, Adrian et cette trainée avaient été amis durant des années et leur complicité était sincère à l’époque, mais le temps passe et les gens changent. Sasha était partie mais Juliet elle, elle était restée. C’est elle qui avait épaulé Adrian durant toutes ces années, c’est elle qui avait été là dans les moments difficiles, c’est avec elle qu’il avait partagé son quotidien, ses joies et ses peines. Alors entendre dire que Sasha le connaissait mieux qu’elle la rendait folle de rage. « Et où était-elle durant toutes ces années ? Quand tu n'allais pas bien, quand tu doutais ? Tu te rends compte quand même que ce que tu dis est totalement contradictoire ? Pendant qu’elle pensait égoïstement à sa personne, j’étais auprès de toi, à t’épauler, te soutenir, à t’aimer comme jamais aucune femme ne pourra t’aimer ! J’ai laissé de côté mes propres rêves pour que tu puisses réaliser les tiens. Et attention, ce n’est pas un reproche ! Je ne regrette rien et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas à recommencer. A mes yeux, tu as toujours été mon ami, mon meilleur ami, mon confident, mon amant … savoir que ce sentiment n’était pas réciproque m’attriste affreusement.» Juliet se tourna légèrement sur le côté de manière à pouvoir lui faire face bien que son attention soit en réalité portée sur Logan. Elle posa une main sur son petit ventre qu’elle caressa doucement tandis que leur magnifique bébé sombrait doucement dans un profond sommeil réparateur. La présence de ses deux parents avait sans doute réussi à l’apaiser. Juliet écouta la suite sans ciller, cherchant à comprendre sans véritablement y parvenir. Cette situation semblait irréaliste. « J’écoute tout ce que tu me dis mais en dépit de tous mes efforts, je ne parviens vraiment pas à comprendre. Nous avions tout pour être heureux, absolument tout ! T’as tout foutu en l’air du jour au lendemain ! Si seulement tu t’étais contenté de me trahir … » Car il n’y avait pas eu que cela. Adrian l’avait également blessée par son ignorance et ses paroles dures. Tout cela lui était tombé dessus sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Désormais, Juliet ne savait vraiment plus où elle en était, tout était tellement compliqué !! En proie à une émotion intense qu’elle cachait depuis des semaines, la jolie brune ne put retenir ses larmes. Elles perlèrent sur ses joues pâles, silencieusement. Le regard toujours rivé en direction de Logan, elle n’osait plus affronter celui d’Adrian. « Moi aussi j’ai eu peur … j’étais terrorisée par ce qui était en train d’arriver et la seule personne qui aurait pu me consoler n’était plus à mes côtés. Pourquoi ça fait aussi mal ?» Il s’agissait davantage d’une injonction adressée à elle-même que d’une véritable demande. Juliet était aussi vulnérable qu’une petite fille, fragile et inconsolable.
« Et où était-elle durant toutes ces années ? Quand tu n'allais pas bien, quand tu doutais ? Tu te rends compte quand même que ce que tu dis est totalement contradictoire ? Pendant qu’elle pensait égoïstement à sa personne, j’étais auprès de toi, à t’épauler, te soutenir, à t’aimer comme jamais aucune femme ne pourra t’aimer ! J’ai laissé de côté mes propres rêves pour que tu puisses réaliser les tiens. Et attention, ce n’est pas un reproche ! Je ne regrette rien et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas à recommencer. A mes yeux, tu as toujours été mon ami, mon meilleur ami, mon confident, mon amant … savoir que ce sentiment n’était pas réciproque m’attriste affreusement.» Adrian n'avait jamais voulu lui laisser penser que ce sentiment n'était pas réciproque, bien au contraire il l'était. Il n'avait jamais voulu ennuyer Juliet avec ses problèmes, parce qu'il considérait qu'ils avaient bien des choses à vivre, et que ce genre de "discussions" n'avaient par leur place entre eux deux. Il s'était confié à une amie certes, et il regrettait de ne pas l'avoir fait avec Juliet. D'où le fait qu'il s'évertuait à dire qu'il avait faux, tout faux depuis le début. Car s'il avait su que les choses finiraient par se passer ainsi, s'il avait su qu'il se détacherait aussi facilement de Juliet, il aurait probablement dû parler de tout ça avec elle à l'époque. Mais c'était trop tard maintenant, il était tombé sous le charme de Sasha, et leurs retrouvailles avaient pris une ampleur plus grande. Il ne répondit rien, tellement il n'avait pas les mots, et inutile de se défendre, il assistait pour une fois à son propre procès... et parfois, il fallait savoir écouter plutôt que parler. Il soupira longuement , pencha la tête en arrière et souffla.
Elle reprit: « J’écoute tout ce que tu me dis mais en dépit de tous mes efforts, je ne parviens vraiment pas à comprendre. Nous avions tout pour être heureux, absolument tout ! T’as tout foutu en l’air du jour au lendemain ! Si seulement tu t’étais contenté de me trahir … Moi aussi j’ai eu peur … j’étais terrorisée par ce qui était en train d’arriver et la seule personne qui aurait pu me consoler n’était plus à mes côtés. Pourquoi ça fait aussi mal ?». Une fois qu'elle eut fini de parler, Adrian posa a son tour sa main sur le crâne du petit garçon. Juliet pleurait à chaudes larmes, des larmes qu'il avait ignorer ces dernières années. Pourquoi lui faisaient-elles aussi mal soudainement? A faible voix, il déclara: "Oui nous avions tout pour être heureux... mais moi, je n'étais pas heureux Juliet...". Un silence s'installa. Adrian déglutit lentement, puis reprit: " Ecoute, je ne cherche pas à me faire pardonner, je sais très bien que tu ne le feras pas. J'ai tenté d'être honnête... j'imagine que ce n'est pas facile à entendre, mais voilà où j'en suis, voilà où on en est. Et je ne sais plus quoi faire Juliet. Je suis terriblement désolé. Tu vas me dire que c'est un peu facile, mais je le suis vraiment.". Les larmes de Juliet poursuivaient leur chemin sur ses joues. Instinctivement, Adrian vint les essuyer du bout de ses doigts. Terriblement confus et mal à l'aise, il balbutia: "Ne pleurs pas Juliet, je t'en prie..."
HJ: Ah ouais, je me suis arraché en 'paroles' sur mon précédent post... désolé x)
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Sujet: Re: Let me see my son Ven 21 Juin - 16:59
C’était extrêmement difficile de faire face mais Juliet avait besoin d’entendre ce qu’il avait à dire afin de pouvoir prétendre passer à autre chose. Elle savait que le chemin serait terriblement long avant qu’elle ne parvienne à se reconstruire mais il était pourtant indispensable qu’elle le fasse, pour elle, pour Logan. Elle n’avait pas envie qu’il grandisse auprès d’une maman ayant perdu toute sa joie de vivre. Cette étape était donc douloureuse mais indispensable. L’entendre dire qu’il n’avait pas été heureux la conforta dans son idée qu’elle était en partie responsable de cette situation, quoi qu’il puisse en dire. Désormais, elle savait qu’il n’y avait plus aucun espoir concernant un avenir commun, ses rêves et ses projets d’avenir avaient été réduits à néant depuis longtemps de toute manière. Se faire à l’idée était compliqué ; Juliet avait toujours imaginé qu’Adrian était l’homme de sa vie. Celui avec qui elle coulerait des jours heureux jusqu’à son dernier souffle. Elle aurait tellement aimé que son rêve se réalise, qu’il soit le bon. Adrian lui affirma alors être désolé, bizarrement, elle le croyait. Elle savait qu’il était sincère pour une fois et cette sincérité la toucha énormément. « Je le sais, oui. » Son magnifique regarde parsemé d’éclats vert n’osait toujours pas affronter celui d’Adrian. Elle n’en avait pas la force. Les larmes continuaient de se déverser sur son visage et même si elle tentait de les essuyer d’un revers de main, d’autres se mettaient à perler aussitôt. Elle avait toujours été sensible et émotive mais là, cela dépassait les limites de l’entendement. Elle sentit alors les doigts d’Adrian se poser sur son visage et c’est toute l’expression de ses sentiments passés qui l’envahirent. Elle aurait tellement aimé pouvoir remonter le temps et effacer cette douleur qui la rongeait peu à peu. Elle aurait voulu que tout soit différent. Instinctivement, sa main se posa sur l’avant-bras du jeune homme tandis qu’elle amorçait un geste dans sa direction. « Sers-moi dans tes bras s’il te plait … rien qu’une minute.» Oui, c’était stupide et totalement déplacé vu la situation mais elle en avait besoin. Elle avait besoin de se blottir tout contre lui un court instant, juste le temps de retrouver ses esprits. Autrefois, c’est dans ses bras qu’elle trouvait refuge chaque fois qu’elle avait l’impression que le monde était en train de s’écrouler sous ses pieds. Adrian avait été son point de repère durant des années et comme pour toutes les mauvaises habitudes, il était difficile de faire une croix sur celle-ci. Faisant très attention à ne pas toucher Logan qui dormait profondément, Juliet changea de position et vint s’allonger tout contre Adrian. Ses bras frêles se serrèrent autour de sa taille et elle déposa sa tête tout contre son torse, là où elle pouvait percevoir frénétiquement les battements de son cœur. Ce simple geste lui avait manqué, depuis quand n’avait-elle pu s’approcher de lui ? Tout en lui était apaisant, ses gestes, sa voix, son odeur …
Juliet demeura ainsi durant d’interminables secondes qui semblèrent pourtant s’écouler en un éclair. Ses yeux étaient toujours brillants mais les larmes avaient cessé. Et maintenant ? Maintenant, elle allait devoir apprendre à vivre d’une manière totalement différente. Il fallait qu’elle renonce à tout ce qu’elle avait connu ces dernières années et qu’elle apprenne à se reconstruire, à être heureuse à nouveau. Délicatement, la jeune femme se redressa et lança un regard plein d’émotion en direction de Logan. « Finalement, la raison de notre rencontre se trouve juste sous nos yeux. Il est la plus belle chose qui soit arrivée dans ma vie alors rien que pour ça, je pense que ça en valait la peine.» Logan n’allait pas bénéficier d’une enfance parfaite entre deux parents qui s’aiment mais il ne manquerait jamais de rien. Adrian et elle seraient toujours là pour lui, quoi qu’il advienne. « Tu sais Adrian, je n’ai toujours voulu qu’une seule chose : que tu sois heureux. Alors si pour ça il faut que tu sois loin de moi, je l’accepte. Je réalise seulement aujourd’hui qu’entre nous, ça n’aurait jamais pu marcher. Je crois que nous n’avons pas tout à fait la même conception de l’amour … ou alors, c’est que je suis une incorrigible rêveuse mais ça, tu le sais dpeuis longtemps.» Pour la première fois depuis le début de leur conversation, Juliet s’autorisa à sourire et à croiser le regard d’Adrian. « J’espère que la vie t’apportera ce que tu attends d’elle. Sincèrement.» Et ce qu’il attendait n’était pas elle, elle le savait.