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"Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./

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"Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Tumblr_mipaua0l0E1qaw4l0o1_500


Cela faisait une bonne semaine que la tempête de Magnolia était passée, cependant elle avait laissé des traces de son magnifique chemin. Tout le monde avait été affolé par cette tornade ou un truc dans le genre, d'ailleurs Junie était l'une des premières, elle avait pu se réfugier dans sa cave, seule, mais elle avait été sauvée. Elle avait appelé toutes les personnes auxquelles elle tenait pour savoir s'ils allaient bien, y compris le jeune Seavers. Junie avait pu lui parler de temps à autre depuis qu'ils s'étaient vus à la patinoire. La bibliothécaire avait bien accroché avec le beau brun et il fallait avouer que la fausse aveugle le trouvait... très sympathique et  à son goût. Il ne faut pas non plus se voiler la face. Enfin! Sachez juste que la trentenaire prenait soin de ses amis en les appelant et en prenant de leurs nouvelles. La brunette s'en faisait beaucoup plus pour eux que pour elle, et ça on ne cessait de lui répéter, elle s'en foutait, ce qui comptait pour Junie c'était le fait qu'ils aillent bien et qu'ils soient sains & saufs. Mais autre chose la tracassait, l'état de sa bibliothèque, elle y avait été jeter un coup d'oeil et elle était bien amochée, les réparateurs avaient fait l'extérieur mais laissait le soin à Junie de ranger tout le reste à l'intérieur et étant seule à présent, elle allait mettre du temps avant de pouvoir tout remettre à neuf.
La brunette prit une bonne douche, s'habilla en mode "plouc" si on peut dire ça comme ça, avec un jean et un vieux t-shirt puis prit son sac, ses clés puis monta dans sa voiture en direction de sa chère petite bibliothèque.

Une fois arrivée, une boule se forma dans le ventre de Junie. Elle était seule à réparer cette pauvre bâtisse, ses coloc' avaient d'autre chose à faire et puis bon ses amis avaient sûrement autre chose à faire. Soupirant et poussant la porte après l'avoir ouverte, la trentenaire fit une moue blessée en voyant l'état de sa petite bibliothèque. Elle ramassa le premier livre qui se trouvait à ses pieds et dégagea la poussière qui se trouvait dessus. Il y avait vraiment du travail à faire. Posant ses affaires sur le comptoir en laissant la porte ouverte pour évacuer l'odeur de renfermée, la brunette se dirigea vers le fond du magasin pour commencer. Elle redressa une étagère qui s'était un peu affalée sur une autre puis prit les livres dans ses bras pour les poser sur le comptoir. Elle allait faire catégorie par catégorie pour ne pas tout merder. Le moral de Junie n'était pas au beau fixe, enfin, normal quand on voit le travail qu'il y a à faire, elle soupira plusieurs fois face aux allers-retours entre le comptoir et la première étagère.
La Fynes finit par emmener le reste des livres là où trônaient les autres. Elle les tria ensuite par ordre alphabétique des auteurs puis alla dans la réserve chercher l'escabeau et le mettre au niveau de l'étagère. La jolie brune prit ensuite une pile de livre et monta sur l'escabeau et commença à ranger quand elle entendit une voix familière lui demander où elle était. Retrouvant le sourire, elle continua de ranger tout en répondant. "Je suis au fond, Benjamin, je suis en plein rangement." Reconnaître les voix étaient l'une des qualités que Junie avait pu développer étant plus jeune. Elle reconnaissant n'importe qui rien qu'avec la voix, un peu le sixième sens de la brunette. Tournant la tête vers le beau brun qui était à ses pieds elle lui fit un grand sourire. "Je vois que tu es indemne des ravages de cette tempête et ça me rassure ! Comment tu vas ?" La bonne humeur de Junie revenait peu à peu en voyant le sourire de Benjamin sur ses lèvres, c'était... un beau mec, Junie se l'avouait et il lui faisait quelque chose enfin un truc bizarre quoi. Puis ça lui faisait plaisir de voir quelqu'un de familier à son lieu de travail, elle se sentait beaucoup moins seule à présent.


Dernière édition par Junie Fynes le Lun 18 Nov - 12:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitimeDim 21 Juil - 0:28

Une tempête, la preuve immuable que la nature reprend ses droits quand elle le souhaite et que tout ce que l'humain peut faire c'est la subir, prier, s'abriter en attendant que ça passe. Celle qui s'était abattue sur Magnolia il y a de ça une dizaine de jours avait laissé des traces, de nombreux dégâts matériels et des images de chaos que chacun garderait en tête. Tout le monde s'inquiétait du sort de ses proches, ses connaissances. Ont-ils pu se mettre à l'abri ? Dans quel état est leur maison ? Veulent-ils de l'aide ? Des questions que les habitants se posaient tous ou presque et qui animait leur quotidien depuis quelques jours. Benjamin n'y avait pas échappé, cherchant à joindre ses amis pour s'assurer qu'ils allaient bien, espérant que tout comme lui ils s'en étaient bien sortis.
Et puis certains l'avaient aussi appelés, parfois des connaissances récentes à qui il avait pensé mais qu'il n'avait pas osé contacter, prenant des nouvelles par personnes interposées. Un appel parmi d'autre l'avait particulièrement surpris, agréablement d'ailleurs, celui de Junie Fynes la bibliothécaire avec qui il avait sympathisé quelques semaines auparavant. Il appréciait cette jeune femme et les moments en sa compagnie avaient toujours été agréables. Ils s'entendaient bien en tout cas c'était son impression à lui mais cet appel lui laissait penser que la jolie brune pensait la même chose. Elle était typiquement de l'une de ces personnes qu'il n'avait osé appeler, de peur de la déranger ou de mal tomber. C'était vrai après cette tempête mais même sans cela il n'aurait peut-être pas repris le contact, espérant qu'elle le fasse ou bien que le hasard ne se charge une fois de plus de les faire se croiser.

Benji avait deux jours de congés, le bowling n'avait pas subit de gros dégâts mais il nécessitait d'être nettoyé et quelques réglages techniques des pistes devaient être fait. N'étant pas qualifié pour ça on lui avait laissé du temps libre pour son plus grand plaisir. Quoi que après une énième partie de jeux vidéo il se sentit inutile et décida de se bouger un peu plus. Beaucoup d'endroit méritait du rangement et du nettoyage, pourquoi ne pas proposer son aide ? L'idée était une bonne intention mais quelque chose le freinait, il aurait l'impression d'arriver comme un cheveux sur la soupe en offrant son aide à des inconnus ou presque.
Parcourant le journal de ses appels il tomba sur le nom de la bibliothécaire, se rappela la discussion qu'ils avaient eu autour d'un verre à la patinoire où elle lui avait expliqué être plutôt solitaire. La déduction était peut-être un mauvais raccourcis mais le jeune anglais pensa tout de suite qu'elle ne devait avoir demandé d'aide à personne. De plus Edmond ne travaillant plus avec elle... Raison de plus pour aller voir si elle n'avait pas besoin d'un coup de main. Pourquoi Junie plutôt que quelqu'un d'autre ? Une question à laquelle Benji ne voulait pas vraiment répondre, un peu gêné de se sentir fier d'apporter son aide à une bibliothécaire en détresse en jouant un peu les preux chevalier autant que faire ce peut, c'est à dire sans cheval, sans armure, sans lance, sans... Bon un chevalier des temps modernes qui la choisirait elle parce qu'un petit quelque chose l'attirait, le faisait se sentir bien. Et aussi parce que la jolie mangeuse de livre, métaphoriquement, était plutôt bon public et qu'il avait l'impression de pouvoir démarrer une carrière d'humoriste en sa présence. Les raisons, valables ou non, qui ça intéressait ? Il ne devait de compte à personne et c'est sur cette décision qu'il quitta la colocation pour se rendre à la bibliothèque.

La porte était ouverte bien que le petit écriteau à l'entrée mentionnait clairement que l'établissement était clos. Il poussa la porte et entra lentement en regardant tout autour de lui. Il régnait un sacré désordre, résultat du passage de la tempête et le brun eu la certitude que son aide serait la bienvenue. « Il y a quelqu'un? Junie ? Un livre t'as dévoré ? » c'était sa manière de demander où elle était, puisqu'il ne la voyait nul part à proximité. La réponse arriva rapidement et Benjamin s'avança vers le fond, il s'arrêta au bas de l'escabeau et leva les yeux pour la regarder. Un large sourire étira ses lèvres dès que leurs regards se croisèrent, dès qu'il vit qu'elle souriait aussi « Ça va. C'était un sacré truc cette tempête, vraiment impressionnant. Et toi, tu vas bien ? » il regarda autour et fit une moue « Si on exclu le désordre et le temps que ça va prendre pour tout ranger. » son attention se reporta sur la belle brune « D'ailleurs t'as peut-être besoin d'un coup de main ? » demanda-t-il. Pourtant un peu feignant à ses heures, il serait ravi de pouvoir l'aider elle particulièrement.
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MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitimeLun 22 Juil - 0:01

A peine avait-elle commencé que ça l'énervait déjà. Mais pour elle, la survit de ses livres étaient plus importante que la sienne. Enfin, c'est un peu exagéré mais Junie préférait continuer à avoir un endroit où travailler plutôt que d'avoir une bonne santé et tout ça. En effet, la fausse aveugle voulait à tout prix réouvrir sa bibliothèque au plus vite pour pouvoir re-gagner sa vie. La bibliothécaire ne croulait pas sur l'or alors arrêter de travailler pendant quelque temps puis payer les dommages à l'intérieur de son lieu de travail, ça la rendait un peu mauvaise. Puis aucune des filles ne pensaient à l'aider. En fait, Junie ne mettait pas trop son travail en sujet de conversation car par rapport à ses colocataires, c'est un travail un peu en dessous du leur. Du coup, la brunette rangeait ses livres un à un pour essayer d'y voir plus clair, plus elle rangeait plus elle en voyait. Comme le bureau de sa chambre, trop de truc dessus et pas assez de place, plus elle essayait de ranger et plus il y en avait dessus ! Junie soupira, elle se passa une main sur son visage puis regarda autour d'elle. La pièce était moche, elle puait. En fait, il fallait refaire tout l'intérieur et rien que ça, ça l'énervait. Refaire les peintures mais avant tout ranger, ranger la réserve et racheter un ordinateur. Plus elle évaluait les dégâts et plus son salaire diminuait dans sa tête. Pourquoi ? La fausse aveugle ferma les yeux quelques secondes pour essayer de mieux le "vivre". En fait, elle alla devoir tout remettre en ordre avant de pouvoir ré-ouvrir, donc, qu'elle ne serait pas prête de pouvoir revivre normalement et surtout avec un salaire minimum. Mais bon, ça ne la dérangeait pas puisque c'était pour le bien des habitants de Magnolia et les petits habitués qui venaient tous les jours la voir.

D'ailleurs un nouvel habitué la sortit de ses pensées. Un habitué qui lui fit penser à autre chose, quelqu'un qui allait pouvoir lui remonter le moral et pouvoir la faire sourire. Le beau brun avait une influence bizarre sur Junie qui faisait qu'elle se sentait bien et qu'elle allait mieux. Le serveur au bowling lui demanda où est-ce qu'elle se trouvait et si au passage un livre l'avait mangé. Un sourire se dessina sur ses lèvres, la bonne humeur était de retour et ça lui faisait un bien fou. Perchée en haut de son escabeau, la brune le regarda et pencha la tête sur le côté et rangea son livre manuellement sans regarder. "Oui ça va, pas de dommage physique ou mental pour moi." Junie allait toujours bien quand quelqu'un lui demandait, même si ce n'était pas vrai. Elle préférait mentir plutôt que de mettre des problèmes sur le dos de ses amis. Un coup de main ? Junie n'aurait pas rêvé mieux, un large sourire se fit sur son visage. "Ah, c'est avec plaisir que j'accepte ton aide. Je vais jamais y arriver toute seule." A vrai dire, si personne n'était venu la voir, elle aurait sûrement déjà abandonné et serait dans le coin de sa bibliothèque en train de regarder ses livres d'un air triste. "Tu es mon sauveur, Benjamin Seavers ! Et je te propose de me prendre tous les livres qui se trouvent à mes pieds et de me les ranger par genre et par nom d'auteur. Moi je les range  là-haut." Pas très habile mais tout de même, Junie était concentrée à finir sa pile de livres qui se trouvait dans ses mains. Une fois qu'elle eut fini, elle descendit doucement pour ne pas se casser la figure, puis prit d'autres livres et rejoignit Benjamin au comptoir. "Je suis vraiment contente de te revoir, ça fait plaisir de retrouver le sourire que tu avais l'autre jour. " Hé oui, la brunette ne pouvait pas nier que quand il souriait, ça lui faisait quelque chose. Il n'avait pas n'importe quel sourire, ah ça non, un sourire qui faisait quelque chose à la trentenaire. Secouant la tête, elle prit la pile que Benjamin venait de finir et retourna à son escabeau. Montant les deux premières marches, elle soupira puis monta jusqu'à la dernière. Une fois arrivée en haut, elle commença à ranger deux livres puis demanda à Benjamin assez fort. "Et de ton côté ? Il n'y a pas..." Puis une bruit sourd se fit entendre pour Junie ou pour Benji ? En tout cas, pour la fausse aveugle c'était le néant total.
La fausse aveugle venait de glisser en étant en déséquilibre sur son escabeau, Junie venait de déraper avec tous ses livres dans les bras. Elle venait de tomber et de se cogner violemment la tête contre le bas de l'autre étagère. C'était le noir total pour Junie. Elle ouvrit les yeux sous le choc mais rien. Puis, là ce fut le trou noir. La bibliothécaire venait tout bonnement de tomber dans l'inconscience totale. La trentenaire venait faire une chute de trois mètres environs sans avoir eu le réflexe de se rattraper, ni de crier, ni de rien faire.
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MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitimeMer 24 Juil - 0:31

Les dégâts n'étaient que matériels et c'était bien ça l'essentiel. Le temps, l'argent, le désagrément causé c'est toujours embêtant mais c'est peu de chose en comparaison avec des blessures ou même pire que ça. Benji voyait bien que Junie semblait ne pas avoir été blessée mais certaine blessure sont moins visibles que d'autres. Etant donné qu'elle allait bien, mais vue le désordre qui régnait dans la bibliothèque, le jeune homme lui proposa son aide comme il l'avait prévu en venant ici directement. Elle accepta et le contraire aurait sans doute contrarié Benjamin qui aurait insisté jusqu'à ce qu'elle cède. Il n'eut pas besoin de le faire, cette offre semblait enthousiasmer la bibliothécaire qui lui expliqua en quoi il pouvait être utile, mentionnant au passage son statut de sauveur qu'il trouvait exagéré mais plutôt flatteur quand même. « D'accord, chef. » répondit-il en riant tout en allant vers le comptoir pour commencer la tâche qu'elle venait de lui confier.
Il s'appliquait à ne pas mélanger les différents genre de livres, bien les classer dans l'ordre, un vrai employé modèle. Junie avoua être ravie de le revoir et cela était réciproque, elle évoqua son sourire également ce qui le perturba légèrement, il usa alors d'un petit trait d'humour comme à son habitude « J'en ai plusieurs dans mes placards, mais celui là reste mon favoris. » il leva les yeux « Désolé c'est nul... Enfin bref. ». Il s'excusait rarement pour une petite plaisanterie pas drôle, mais c'était la deuxième fois qu'elle complimentait son sourire et sans qu'il ne puisse s'expliquer pourquoi, le fait que ça vienne d'elle le troublait d'avantage qu'une autre jeune femme qui pourrait lui dire la même chose.

Chacun s'affairant à sa tâche, ils avançaient doucement mais sûrement. Junie pris une des piles de livres que Benjamin venait de finir pour aller la mettre à sa place sur les étagères. Il voulu lui demander si elle ne préférait pas qu'il le fasse étant donné que ça pouvait être délicat. Mais il n'eut pas le temps de le faire que déjà la jeune femme était au fond de la salle, tant pis ça serait pour la prochaine pile de livres. Il entendit sa question « Oh ça va. Il y a quelques travaux au bowling c'est pour ça que je ne travaille pas et pour ce qui est de la maison pas trop de dégâts donc en fait je... » il s'arrêta de parler, elle n'avait pas fini sa phrase ce qui était étrange « Junie ? » demanda-t-il assez fort pour qu'elle l'entende « Un problème ? » une pointe d'inquiétude teintait sa voix. Benji laissa les livres pour se diriger vers l'escabeau plus loin derrière d'autres étagères. Son regard se tenait haut pour la voir en hauteur comme elle devait l'être mais redescendit bien vite jusqu'à son corps inanimé étendu sur le sol.
Le jeune homme se précipita à ses côtés, s'accroupissant et la regardant avec un air paniqué « Junie tu m'entends ? » en l'absence de toute réaction il se pencha vers elle approchant son oreille pour savoir si elle respirait toujours. Il sentit son souffle léger sur sa joue et se redressa en sortant son portable de sa poche pour appeler les secours « Il faut une ambulance à la bibliothèque sur Madison Avenue... Oui, une jeune femme a fait une chute de je sais pas moi 2 mètres peut-être...Elle respire...Elle est inconsciente... Non ça vient de se passer... D'accord. ». Il raccrocha et se baissa à nouveau aux côtés de Junie « Les secours vont arriver, je reste là. » son regard se porta vers le haut de l'escabeau et il soupira « J'aurais dû te proposer d'aller ranger les livres, j'ai été stupide d'attendre. ». Benjamin s'en voulait, peut-être que cet accident n'aurait pas eu lieu ou peut-être serait-il tombé lui mais en tout cas les choses auraient été différentes.
Après une légère hésitation il prit la main de la bibliothécaire dans la sienne, signe de soutien qu'il espérait qu'elle allait percevoir « Ils se dépêchent... Enfin j'espère. » dans les moments comme celui-ci le temps pouvait paraître tellement long qu'il était impatient d'entendre retentir la sirène de l'ambulance.
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MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitimeMer 24 Juil - 17:59

Heureuse d'avoir de la compagnie, Junie se sentait un peu plus soulagée que de devoir faire ça toute seule. Puis Benjamin avait toujours son humour et qui s'excusa en annonçant que sa blague sur les sourires était nulle. Mais pourtant, ça avait fait sourire la trentenaire. Elle haussa les épaules toujours en train de sourire. "Oh, non, ne t'inquiète pas ça allait. J'avoue que j'ai eu pire que ça. Puis ça me fait sourire, donc ne t'en fais pas." La brunette était ensuite repartie pour ranger la pile de livres que venait de ranger le jeune Seavers. Elle avait l'habitude de faire ce genre de choses mais la plupart du temps, auparavant, Edmond le faisait pour elle pour ne pas qu'il puisse lui arriver quoi que ce soit. La fausse aveugle était donc partie pour faire ce qu'elle faisait habituellement. Junie ne s'attendait pas à chuter, à tomber dans son propre lieu de travail. A vrai dire, elle ne s'attendait pas du tout à avoir la sensation de vide, et de noir. Et ce fut le silence le plus complet dans sa tête. En fait, la bibliothécaire venait juste de tomber dans l'inconscience en laissant derrière elle le beau brun.

Ce ne fut que dix minutes plus tard que les secours arrivèrent à la bibliothèque. Les médecins firent un rapide examen à Junie pour savoir si elle était stable pendant qu'un autre était en train de poser des questions à Benjamin. "Depuis combien de temps était-elle comme ça quand vous l'avez vu ? Avait-elle des problèmes en particuliers ? Fait-elle des allergies à quoi que ce soit ? Savez-vous où est-ce qu'elle s'est cognée la tête exactement, à quel niveau ?" Le médecin vit que le brun ne répondait pas à grand-chose comme question et les autres qui s'occupaient de la pauvre Fynes l'emmenait en ambulance à l'hôpital. "Vous venez ou pas ? J'aimerais bien que vous essayez de répondre à ces questions en y allant. Puis elle aimerait peut être voir un visage familier en se réveillant." Cependant, le médecin ne laissa pas le temps de répondre à Benjamin qui l'entraîna dans l'ambulance pour partir directement, et en vitesse à l'hôpital. Junie n'était pas dans un état critique, mais sur place c'était difficile de faire un examen complet en voulant voir les séquelles qu'il pouvait y avoir.
Les médecins essayèrent à plusieurs reprises de réveiller la trentenaire mais rien n'y faisait, elle ne répondait pas. Elle respirait et c'était le principal. Junie n'était jamais retournée à l'hôpital depuis... trop longtemps, alors quand elle se réveillerait et verrait tout ça, des souvenirs allaient sûrement lui remonter en tête et pas des plus plaisants. Une fois sur place, la jolie brune se fit prendre en charge par des spécialistes et le médecin qui avait posé des questions à Benjamin l'emmena au même étage et dans une pièce de pause pour qu'il réponde à ses questions.
Pendant ce temps, les médecins récupérèrent le dossier médical de Junie et en apprirent beaucoup. La fausse aveugle était dans un état critique mais pas maintenant, mais ils avaient peur du réveil de la bibliothécaire. Ils l'emmenèrent faire des radios et trouvèrent une légère commotion cérébrale qui allait sûrement provoquer des symptômes pendant plusieurs jours après. Ils la gardèrent avec eux pendant deux bonnes heures histoires de tout vérifier et de recoudre la petite entaille qu'avait Junie au niveau du crâne. Par la suite, ils l'emmenèrent dans une chambre seule pour qu'elle puisse se réveiller doucement après avoir fait le nécessaire. La bibliothécaire allait avoir besoin de repos et pas qu'un peu.
Le médecin qui venait d'avoir fini avec Benjamin lui annonça la chambre de la trentenaire et repartit faire son travail. De son côté, la fausse aveugle resta pendant plusieurs heures endormie. C'est quand elle sentit une pression au niveau de sa main qu'elle bougea ses phalanges très lentement. Elle ouvrit les yeux pour savoir ce qui se passait autour d'elle et là ce fut simplement des larmes et une incapacité à expliquer ce qui se passait. Junie lâcha un cri d'horreur et referma les yeux et les rouvrit par la suite. Des larmes ne cessaient de couler sur ses joues. Il faisait nuit noir. La fausse aveugle ne voyait rien et la panique était en train de monter de plus en plus. Son corps tremblait de toute part sans qu'elle puisse s'arrêter, ça ne pouvait pas recommencer, pas encore. "Je vois rien..." Furent les seuls mots que la trentenaire put sortir pendant sa crise de panique.
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Benjamin voyait Junie comme une jeune femme douce, souriante dotée d'une réelle gentillesse. Dans la vie on est amené à faire des rencontres, des gens que l'on croisera simplement peut être avec qui l'on passera du temps avant de s'éloigner, et puis d'autres que l'on a envie de connaître plus, de côtoyer plus longtemps. La bibliothécaire faisait partie de la deuxième catégorie, le jeune homme appréciait sa compagnie, son air joyeux et ses yeux rieurs. Il espérait réellement qu'ils pourraient devenir amis, une de ces amitiés humainement enrichissante, précieuse.
Mais il pu constater bien vite, dans ce triste contexte de l'accident qu'elle venait d'avoir que pour le moment ils étaient encore des inconnus l'un pour l'autre. Les questions que le secouriste lui posait restaient pour la plupart sans réponses « Ça venait de se passer peut-être une minute ou deux avant, j'étais au comptoir. » il secoua la tête, se sentant totalement inutile « J'en sais rien... Je... Je sais pas ! » répondit-il avec désappointement. L'agitation dans la bibliothèque cessa et ils emmenèrent Junie dans l'ambulance, Benjamin accepta d'un hochement de tête de les suivre et s'assit à l'arrière du véhicule, accompagnant la jeune femme toujours inconsciente.

Une fois à l'hôpital, l'anglais s'installa dans une salle d'attente. On lui posa encore des questions auxquelles il ne pu répondre se sentant encore plus mal et fini par leur dire qu'il la connaissait à peine et était simplement venu pour lui donner un coup de main à ranger après la tempête. D'ailleurs qui sait s'il n'était pas venu, serait-elle tombée ? Était-elle moins attentive à cause de lui ? A l'inverse heureusement qu'il était présent pour appeler les secours. Perdu au milieu de trop de questions, de « et si », il ne savait même pas s'il devait prévenir de la famille ou même ses colocataires. Sa seule certitude était l'intensité avec laquelle il s'inquiétait pour Junie. Après deux heures d'examens durant lesquelles les médecins restaient évasifs sur l'état de la trentenaire, Benji pu enfin aller la voir alors qu'elle avait été amené dans une chambre.
Il s'avança vers le lit où elle était allongée, rapprocha le fauteuil qui était prêt de la fenêtre et s'y assis. Doucement il prit sa main dans la sienne comme il l'avait fait à la bibliothèque quelques heures plus tôt. Si on excluait la perfusion en le pansement qu'elle avait à la tête on aurait dit que Junie dormait paisiblement. Après plusieurs minutes le jeune homme sentit ses doigts bouger, un léger sourire étira ses lèvres, soulagé qu'elle ai enfin une réaction.
Elle ouvrit les yeux et il s'apprêtait à lui dire quelque chose mais se ravisa alors que des larmes roulaient sur ses joues. Il sursauta quand elle poussa un cri, regardant avec incompréhension la jeune femme. Benjamin ne comprenait pas ce qui se passait, pourquoi soudainement son corps tremblait sous l'effet de la panique. Il serra un peu plus sa main « Junie... Je.. Qu'est-ce que... » à nouveau il se sentait dépassé par ce qui arrivait à la jolie brune. Quand elle lâcha qu'elle ne voyait rien il mit du temps à comprendre « Calme toi... » souffla-t-il avec douceur en se doutant que vu son état de panique ça n'allait pas faire grand chose « Tu es à l'hôpital, t'es tombée et restée inconsciente pendant quelques heures. ».
Benji détestait voir Junie dans un tel état de détresse et il ne savait pas comment l'aider ou même s'il le pouvait. Sa chute l'avait privé de la vue... Il était un peu sous le choc de cette information. « Je vais appeler quelqu'un. » affirma-t-il en allant appuyer sur le bouton d'appel.
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"Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Tumblr_mipaua0l0E1qaw4l0o1_500


Tout s’était passé si vite que lorsque la jolie brune avait ouvert les yeux pour la première fois pour y voir noir et qu’en essayant plusieurs fois d’ouvrir et de fermer les yeux pour y voir quelque chose, mais rien. La panique s’était alors installée dans le corps de Junie qui était envahie de spams. La voix et la main de Benjamin la rassuraient mais pas assez pour la calmer. La jeune femme était consciente de savoir qui se trouvait avec elle mais n’arrivait pas à le trouver du regard. Non, rien y faisait, elle ne le voyait pas. La bibliothécaire était redevenue aveugle sans savoir pourquoi. La panique montait de plus en plus en sachant ce qui lui était arrivé récemment. Benjamin essayait de la calmer mais c’était sans succès, le délire de la fausse-vraie aveugle était trop fort. Elle serra la main du beau brun et essaya de ne pas perdre sa main. Elle voulait se raccrocher à quelque chose avant qu’on ne l’endorme. Elle savait ce qui allait se passer quand Benjamin lui annonça qu’il prévenait les médecins. La jeune femme avait déjà connu ça auparavant. Elle ne voulait pas se sentir seule encore une fois pendant ce qui allait se passer, elle pressa la main de Benjamin encore plus fort et se sentant démunie et carrément faible, la bibliothécaire entendit à peine les médecins arriver en hâtent dans sa chambre. Et pourtant, elle sentit quelque chose passer dans son corps, quelque chose qui faisait qu’elle s’apaisait, sentant ses muscles se détendre et sentant la main de son ami partir. Ou bien c’était elle qui partait ? Junie n’en savait rien, en fait elle ne pouvait faire la différence car maintenant tout était noir autour d’elle. La brunette se sentait partir, ce n’était pas Benjamin qui partait mais elle. La trentenaire sentit juste une dernière pression au niveau de ses doigts et se fut à nouveau le trou noir le plus complet.

Elle se réveilla une heure plus tard en étant toujours dopée au tranquillisant. Elle n’essaya même pas de chercher quelqu’un puisque la pauvre ne voyait plus rien. Junie entendit une voix lui parler. Ce n’était pas celle de Benjamin et celle-ci se demanda s’il était toujours là où non. La bibliothécaire écouta cependant la voix du médecin et tourna la tête vers le son de sa voix. « Madame, vous venez de subir un choc qui a fait que vos greffons n’ont pas résisté au choc. Nous pouvons résoudre cela avec des médicaments. Suivant votre dossier, nous avons pu apprendre que votre greffe pour vos yeux avait eu lieu dans votre adolescence suite à un accident assez grave. Nous avons pu retrouver votre dossier grâce à la personne qui se trouve ici. Cependant, nous allons devoir faire des examens pour savoir si les greffons se remettront normalement en place avec ces médicaments. Je sais que je vous en dis beaucoup, mais je vous demande de ne pas paniquer. » Paniquer. Si, c’est tout ce que voulait faire Junie, elle sentait son cœur battre à vive allure sans qu’elle puisse l’arrêter. L’aveugle laissa couler des larmes sur ses joues. Et qui plus est, elle n’avait compris que : médicament, greffons, accident, adolescence, rétablissement et comptabilité. Elle n’arrivait pas à penser à autre chose que ça, elle n’arrivait pas à faire la part des choses. Tout s’emmêlait dans sa tête. Junie avait réussi à retrouver une vie normale et voilà que maintenant, elle était de nouveau aveugle pour une durée qui lui était inconnue. Essayant de tourner la tête vers le médecin qui venait de lui parler, la jolie brune ne réussit qu’à dire que quelques mots. « Je ne veux pas de ces médicaments. » Elle ne voulait pas revivre l’horreur qu’elle ait vécu il y a une quinzaine d’année. Junie se sentait faible et sans repère à présent. Jouer à l’aveugle était simple mais le redevenir était moins drôle. Même si elle avait vraiment été aveugle, ce n’était pas la même chose pour elle. Tout était trouble et elle n’arrivait pas à dire quoi que ce soit. Pour elle s’était fini et rien ne pouvait faire le contraire. Junie ne pouvait pas y arriver seule, elle avait eu son père pour l’aider dans sa convalescence, mais là ? Qui ? Ses colocataires ? Elles qui n’allaient pas la croire quand elle leur dirait : hé les filles j’suis aveugle encore ! Non, puis surtout que personne ne savait qu’elle avait été réellement aveugle, hormis Benjamin s’il était toujours là.
Tournant la tête vers le côté opposé du médecin, elle toucha son lit et essaya de trouver sa main ou quelque qui pouvait la rassurer. Le médecin, de son côté, se racla la gorge et dit d’une voix monotone. « Je reviendrais plus tard, Madame Fynes. Je vous laisse en compagnie de ce jeune homme et réfléchissez à ce que pourrait faire ces médicaments. » Bien sûr que Junie voulait revoir à nouveau, mais actuellement elle était juste dépourvue de toutes forces. La seule chose qu’elle voyait c’était le noir et ça la rendait folle, peu sûre d’elle, incapable, faible. Une fois qu’elle entendit la porte se fermer, elle pleura en silence se sentant encore plus vulnérable envers Benjamin qui se trouvait à ses côtés. « Je suis désolée que tu aies assisté à tout ça… » Articula-t-elle au beau brun. Car oui, elle avait toujours son image dans sa tête et impossible pour elle d’enlever ce ci beau visage de sa tête. Ca la faisait aller bien et mieux en quelque sorte. Cependant, la jeune femme se sentait toujours aussi mal envers lui. Il fallait qu’elle parle de ça à quelqu’un, et le seul qui allait pouvoir la croire actuellement dans cette pièce était le jeune Seavers. Mais pour l’instant la peur reprit sa place et la jeune femme se tourna de l’autre côté de Benjamin pour ne pas qu’il voit comment elle était. Savoir qu’elle ne voyait pas mais qu’en plus qu’elle se mettait dans un état où personne ne l’avait vu de la sorte était trop pour elle. Junie se sentait trop petite et surtout montrer sa peur était quelque chose de trop fort pour elle et surtout devant Benjamin, qui lui, n’avait rien demandé à personne et surtout pas à assister à ce genre de truc et à se retrouver ici avec la pauvre aveugle.
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MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitimeVen 26 Juil - 22:41

Inutile. C'était le sentiment que Benjamin avait à cet instant devant le désespoir qu'affichait Junie. Il ne se sentait pas à sa place dans ce rôle de l'ami, qu'il avait l'impression de tenir comme un imposteur. Pourtant il n'aurait pas spécialement souhaiter être ailleurs, il voulait soutenir la bibliothécaire dans cette épreuve difficile malgré qu'il fût impuissant face à l'ampleur des conséquences de cette malheureuse chute.
Lorsqu'elle fût sous sédatif, l'anglais resta à ses côtés se posant une tonne de question sur les raison de sa perte de la vue. Quand le médecin entra alors que Junie se réveillait, le jeune homme se demanda s'il pouvait rester ou non dans la pièce. Par respect pour son amie il sortit, attendant devant la chambre et captant quelques bribes des explications du professionnel. Des greffons, des médicaments pour lui rendre la vue... Il n'y comprenait pas grand chose, sauf que ça n'était pas rien. Au début il avait cru à l'affaire de quelque jour, un hématome sous durale comprimant le nerf optique qui se résorberait au fil du temps comme il l'avait vu dans une série du genre Grey's Anatomy ou quelque chose comme ça.

Le médecin sortit et Benji entra à nouveau dans la chambre, retrouvant sa place auprès de la trentenaire. De nouvelles larmes inondaient ses joues et elle s'excusa qu'il ai assisté à cela « Non... T'excuse pas. C'était un accident et je m'en veux de pas t'avoir proposé d'aller mettre les livres sur cette foutue étagère. » déclara-t-il d'une voix douce, se libérant d'un poids qui lui pesait depuis qu'il l'avait trouvé au sol « Je...Je suis désolé que tu doive vivre ça. ». Indécis sur la conduite à tenir il craignait d'être maladroit « Est-ce que tu veux boire ? » demanda-t-il en remplissant l'unique verre disponible. Elle lui tournait le dos et il fit une moue « J'imagine que c'est pas vraiment le moment pour des explications. Mais j'étais sortit quand le médecin est venu te voir et j'ai entendu un peu quelques trucs... » il se coupa un instant « T...Tu étais...non-voyante avant ? » questionna-t-il avec hésitation. Il posa alors le verre d'eau et sortit un paquet de mouchoir de sa poche, il en prit un et fit le tour du lit pour le glisser dans la main de l'aveugle « Tiens, un mouchoir. ».
C'était étrange de se dire que quelques heures auparavant elle le voyait parfaitement, elle rangeait sa bibliothèque et à présent elle vivait dans le noir total. Benji posa une main réconfortante sur l'épaule de la jeune femme, espérant par ce geste lui offrir un peu du soutien dont elle avait besoin « Tu préfère que je m'en aille ? Tu veux que j'appelle quelqu'un ? ». Il voulait la réconforter mais ne savait pas trop comment, peut-être que ses amis seraient plus efficaces que lui ou tout simplement préférait-elle rester seule.
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La vie de la bibliothécaire était devenue stable, mais maintenant que ça, cette chose horrible qui lui faisait peur venait d'arriver, elle était perdue et totalement désorientée. Le médecin lui avait parlé chinois et ça la rendait encore plus folle de ne pas savoir ce qu'elle devait faire, ce qu'elle devait choisir ou encore décider. Les choix que faisait la brune était pas les siens, elle ne savait décider et demandait souvent l'aide à Jennifer. L'aveugle était sonnée de toutes ces choses et aussi par le médicament qui faisait encore effet dans son corps. Junie était impuissante face à ça, une nouvelle fois. La première fois que ça lui était arrivé, la jeune brunette n'avait pas voulu sortir de chez elle pendant un moment puis l'opportunité de retrouver la vue lui avait été offerte, et maintenant... elle allait devoir prendre des médicaments qui pourraient résoudre ce problème. Une boule dans la gorge, la jolie brune ne savait plus quoi faire et ne se sentait pas capable de repérer quoi que ce soit autour d'elle.

Puis quand elle fut seule, du moins c'est ce qu'elle pensait, la voix de Benjamin la rassura et lui fit un point de repère énorme. Il était attentionné et ça lui faisait chaud au cœur, quelque chose qu’elle n’avait pas ressenti depuis un moment. La bibliothécaire avait oublié la sensation que ça faisait de ne pas voir et de sentir toutes sortes de choses différentes qui se décuplaient à ce moment-là. Elle avait appris à le développer, notamment quand elle avait joué les fausses aveugles pendant un certain temps. Bref, la voix douce de Benji lui faisait du bien et l'apaisait quelque peu. Le fait qu'il lui dise qu'il aurait dû monter sur l'escabeau au lieu d'elle la fit limite sourire. "Oh non, sincèrement, je préfère que ce soit moi qui me retrouve comme ça que toi !" En effet, elle n'aurait pas supporté le voir à sa place dans ce foutu lit d'hôpital et, de son côté, le regarder comme il devait le faire pour elle. Bref, la jolie brune lui tournait le dos pour ne pas qu'il la voit dans cet état qui la rendait trop vulnérable. Elle n'osa pas dire oui pour le verre d'eau, se sentant trop dépendante tout d'un coup et pourtant ça lui faisait du bien de savoir que cette personne n'allait pas fuir devant ça. Mais ne pas se voir et en plus se faire regarder par le jeune Seavers qui devait se trouver dans une situation délicate lui aussi, n'arrangeait pas Junie.
Le jeune homme lui demanda ensuite si elle avait été non-voyante auparavant. Apparemment les murs des hôpitaux n'étaient pas assez épais pour ne pas cacher les conversations, mais ça ne la dérangeait pas que ce soit Benjamin qui ait entendu. Elle ne répondit rien le laissant parler et surtout l'écouter pour mémoriser sa voix et remettre une image sur ses mimiques comme elle l'avait pu le voir avant ce drame. Le jeune homme glissa un mouchoir dans les mains de Junie qui sourit face à ce geste avant de se moucher et d'essuyer ses larmes. L'aveugle n'avait pas pleuré comme ça depuis... depuis que ça lui était arrivé la première fois. Elle chercha une poche mais se souvint qu'elle était en magnifique robe d'hôpital qui était magnifiquement moche et qui au passage puait. Trop de mauvais souvenirs revenaient dans la tête de Junie et elle n'arrivait pas à faire la part des choses. Elle secoua la tête quand Benjamin lui demanda si elle voulait quelqu'un d'autre et qu'il parte. Non, elle ne voulait pas qu'il parte, loin de là. Sentir sa main sur son épaule la rassurait et elle finit par s'asseoir maladroitement sur son lit en tapotant la petite place pour Benji à ses côtés. Ses repères n'allaient pas revenir de sitôt, mais elle avait de bons restes. "Non, reste s'il te plait et oui j'étais non-voyante auparavant." Elle avala sa salive et reprit quelques secondes après. "J'ai eu un accident, disons ça comme ça, et j'ai été aveugle pendant un petit temps et j'ai eu l'occasion d'avoir une greffe pour retrouver la vue. DirtySecret ne mentait pas en disant que j'étais fausse aveugle, j'ai gardé cette histoire de non-voyance pour une chose précise. Mais qui voudrait quoi, maintenant, une bibliothécaire aveugle alors qu'elle s'est faite passer aveugle pendant une bonne quinzaine d'année..." Ce n'était pas une question mais plutôt la vérité. Qui pourrait croire Junie qu'elle était aveugle ? Elle avait tenu ce rôle pendant trop longtemps, donc être vraiment aveugle avec aucuns repères... et ses colocataires qui lui en voulaient encore pour cette vérité cachée. Bref ! L'aveugle n'était pas prête de s'en sortir. Elle chercha la main de Benjamin et la serra dans la sienne, puis sans vraiment savoir pourquoi, elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras, maladroitement mais tout en faisant en sorte de ne pas lui foutre le doigt dans l'œil (ahah) puis pleura encore une fois. Le pauvre, sa chemise allait être trempée mais la jolie brune voulait vraiment sentir que quelqu'un était vraiment là pour elle et qui ne la lâcherait pas suite à cet accident. "Merci." Un merci qui le remerciait d'être là, de ne pas l'avoir laissé seule pour vivre ça et surtout de la réconforter comme il le faisait actuellement.
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MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitimeSam 27 Juil - 20:22

Un léger sourire très bref sembla apparaître sur le visage de Junie, et même si ça n'était rien ou presque, pour Benjamin c'était rassurant sur le fait qu'il ne soit pas si inutile que cela. Il tentait d'être le plus rassurant possible, c'était plus facile maintenant que la panique était passé, qu'il savait ce qu'avait Junie même si ça n'était pas rien... Pas du tout. Elle affirma préférer être à cette place plutôt que lui mais la légère pointe de culpabilité que ressentait le jeune homme restait bien présente. Mais on ne peut pas revenir en arrière et il était donc inutile qu'il continue de penser qu'il aurait pu changer les choses, c'était trop tard de toute façon.
Il voulait l'aider mais ne pas paraître trop envahissant, elle était encore sous le choc de cette révélation, de cette terrible nouvelle qui lui était tombée dessus et pour faire face il lui faudrait du soutien. Celui de ses proches, ses amis, était-il son ami ? Pas encore, pas vraiment car c'était trop tôt pour le dire et il avait pu constater à quel point il connaissait peu la bibliothécaire. D'ailleurs il proposa de prévenir quelqu'un d'autre si elle le souhaitait, de la laisser tranquille si elle en avait besoin.

Finalement elle lui demanda de rester et répondit à ses interrogations, bien sûr Benji aurait eu bien plus de questions à lui poser mais pour le moment il savait l'essentiel. Il n'osa pas demandé pourquoi elle avait faire croire être encore aveugle alors qu'elle avait retrouver la vue. Pourtant la question lui brûlait les lèvres mais il s'abstint en sentant que c'était trop tôt. Il avait pris place à côté d'elle, assit sur le bord du lit « Oui je comprends. C'est comme l'enfant qui crie toujours qu'il y a un loup alors que c'est faux et qui le jour où il y en a vraiment un se fait dévorer parce que personne ne vient l'aider. » il eu un léger rire « Désolé pour la référence, c'est pas terrible. ». Ce conte musical l'avait un peu traumatisé étant gamin il avait retenu la leçon et il s'était toujours efforcé de ne pas faire de blague stupide de ce genre, ayant trop peur que s'il lui arrivait vraiment quelque chose de grave personne ne l'aiderait. Elle chercha sa main, qu'il mit à sa porté et elle la serra ce qui le fit sourire. Ce geste prouvait sa reconnaissance, le fait qu'elle accepte son aide, son réconfort aussi maladroit puisse-t-il être parfois.
L'anglais ne s'y attendait pas mais Junie l'enlaça, il passa alors ses bras autour d'elle dans une étreinte amicale. Il sentait son corps à nouveau secoué de sanglots, elle pouvait pleurer autant qu'elle voulait il ne comptait pas partir pour le moment, il ne voulait pas la laisser seule sauf si elle le lui demandait. La jeune femme le remercia et Benji caressa le haut de son dos un peu hésitant au début « Ça va s'arranger, les médecins vont t'aider. » il haussa légèrement les épaules « Et moi aussi, autant que je peux si tu le veux bien sûr... ». Il relâcha son étreinte, reculant légèrement. L'autre inconvénient des chemises d'hôpital en plus qu'elles soient moches c'était leur coupe ouverte dans le dos, avec en conséquences les courants d'airs que ça pouvaient laisser passer et la vue pour les autres... « Tu vas avoir besoin de fringues de rechange, non ? » mais sans doute que ses coloc allaient s'occuper de lui en ramener.
Benjamin se releva et retourna chercher le verre d'eau qu'il avait servit pour la jolie brune quelques minutes plus tôt. « Tiens un peu d'eau. » dit-il en lui donnant le verre, prenant soin d'attendre qu'elle le tienne bien.
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Savoir que quelqu'un l'écoutait et surtout qui était là pour elle, lui faisait plaisir. Junie n'était tellement sûre que ce soit une bonne idée de tout lui dire mais... quelque chose lui disait qu'elle pouvait lui faire confiance et qu'il ne la jugerait pas. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait bien en sa compagnie même si la bibliothécaire ne le connaissait pas vraiment. Quelque chose l'intriguait chez lui sans savoir quoi exactement, peut-être était-ce pour ça qu'elle s'était confiée à lui en quelque sorte et qu'elle pouvait lui faire confiance. Après lui avoir fait ses confidences, Junie put rire avec la comparaison que venait de faire Benjamin. A croire que même dans les situations plus délicates, le jeune homme arrivait à faire rire les autres et donc Junie. "En effet, on peut voir ça comme ça. Mais ne soit pas désolée, ça continue de me faire rire. C'est une bonne chose !" Un petit sourire s'était installé sur le visage de l'aveugle mais ce n'était pas le même sourire. Il lui faudrait du temps pour pouvoir accepter ce qui lui arrivait même si c'était la deuxième fois que ça lui arrivait.
Puis, elle se retrouva dans les bras du jeune Seavers et pleura une énième fois. Ses émotions étaient diverses et ça l'énervait de devoir supporter ça. Mais les bras réconfortant du beau brun l'apaisa quelque peu. Oui, les médecins allaient l'aider, c'était sûr mais le fait de savoir qu'elle serait sous médicaments pendant... elle ne savait pas du tout la durée, ne la rassurait pas. La suite de sa phrase fit sourire un peu la jolie brune qui reprit sa place ensuite au fond de son lit. "Je serais juste sous traitement..." Soupira-t-elle avant de poursuivre un peu plus enthousiaste même si ce n'était pas tout à fait ça. "Ton aide ? Ça serait avec plaisir, mais t'es vraiment sûr de vouloir aider une aveugle qui va être dépendante des personnes qui l'entourent pendant un petit temps ?" Pour elle c'était quasi-sûr que ça serait non, qu'il allait finalement se rétracter et ne plus venir la voir. Des fringues ? Oh... bah ouais elle allait sûrement en avoir besoin, m'enfin elle devait bien avoir son jean et son t-shirt qui étaient encore présent normalement. Elle sentit ensuite le verre d'eau dans ses mains et sourit à Benjamin. "Merci, et j'ai pas mon pantalon et mon t-shirt qui sont par-là ?" Elle but son verre d'eau d'une traite et le reposa sur la table de chevet après avoir cherché où est-ce qu'elle se trouvait. Junie se releva et tourna ses jambes vers le bord du lit, toucha le sol avec ses pieds et décida de se lever. Le sol tangua sous ses pieds, ou enfin, elle tangua un peu avant de toucher le mur et d'aller à la recherche d'une porte. Ah! La voilà, la salle de bain, si on peut appeler ça comme ça. Junie voulait juste se rincer le visage d'eau et éviter de demander de l'aide au jeune homme pour l'y accompagner. Les chambres d'hôpital se ressemblaient toutes et du coup, trouver la salle de bain avait été plutôt facile. Elle ne chercha même pas la lumière puisque ça lui était inutile. L'aveugle trouva le robinet et avec une de ses mains chercha le miroir et le fait de ne pas se voir la rendait malade. Elle ne pouvait pas voir son propre visage... Junie ouvrit le robinet et se mit de l'eau sur le visage pour essayer de se changer les idées et se rafraîchir un peu. Tout était noir, c'était quelque chose qui ne lui faisait pas peur mais le fait de savoir que ça serait pour un moment... très peu pour elle et pourtant, elle devait faire avec. L'aveugle ressortit en titubant légèrement puis entendit la voix du médecin parler avec le beau brun. Sortant, elle n'attendit pas que le médecin parle pour lui déclarer qu'elle prenait finalement ces fichus médicaments. Le médecin lui annonça qu'il lui ferait une ordonnance et que les premières doses seraient à prendre maintenant. A croire qu'il avait tout prévu, magique ! Junie se réinstalla avec peine dans son lit et reprit le verre... vide et chercha le pichet d'eau mais fut incapable de le trouver. Une déception pour la jeune femme qui se sentait encore plus dépendante des autres. Son verre fut remplit et elle remercia cette personne qui devait sans doute être Benjamin, sauf s'il était ressortit. L'aveugle prit ses médocs docilement avec un grand verre d'eau et reposa son verre. C'était le début de longues semaines d'attente pour peut-être, retrouver la vue.
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C'était bien évident que la bibliothécaire n'allait pas s'esclaffer, et si Benjamin conservait son trait d'humour il n'essayait pas à tout prix de la faire rire. Le moment se prêtait mal aux plaisanteries, cependant il pouvait essayer d'alléger un peu l'atmosphère autant que possible. Et puis c'était bien plus agréable de voir un sourire même petit, sur le beau visage de Junie plutôt que des larmes. La jeune femme passait de l'un à l'autre en peu de temps, submergé par une émotion que l'anglais comprenait malgré qu'il ne puisse imaginer ce qu'elle pouvait ressentir étant donné qu'il n'avait jamais vécu quelque chose de semblable.
L'aide qu'il proposait n'était pas seulement des paroles que l'on dit comme ça pour réconforter qui deviennent finalement un engagement non tenu. Poussé par l'affection qu'il ressentait pour la trentenaire et cette pointe de culpabilité dont il n'arrivait pas à se défaire, Benji comptait bien lui rendre service si jamais elle en rencontrait le besoin, et ces paroles l'avertissant en quelque sorte de ce qui l'attendait ne le firent pas changer d'avis. « Oui, je le ferais. ».

Quand il lui demanda si elle souhaitait des vêtements de rechange, Junie évoqua son jean et son t-shirt mais le jeune homme ignorait où ses affaires avaient pu être rangées « Euh...Je vais voir. » il entreprit alors de chercher dans le placard, y trouvant un peignoir propre et des draps de rechange mais pas de jean ni de t-shirt. Après cette brève recherche infructueuse il sortit la tête du placard, regardant dans la direction de la jeune femme pour l'informer qu'il allait demander aux infirmières mais il resta muet et totalement gêné. L'effet chemise d'hôpital et ses capacités de dissimulation limitées venaient de sévir... Il n'eut même pas le temps d'aller lui proposer de l'aide, elle avait réussit à se rendre dans la salle de bain seule.
Le médecin entra alors dans la chambre trouvant un Benjamin rougissant encore de gêne planté là comme un idiot « Je dérange ? » demanda le médecin et l'anglais secoua la tête vivement en bafouillant un peu « Ah... n... non pas du tout. Junie est dans la salle de bain et moi je... Euh cherchais ses affaires. ». Le professionnel de santé lui parla alors brièvement de la situation et des médicaments qu'elle devait prendre pour espérer retrouver la vue. Le jeune homme hochait la tête pour toute réponse « Vous avez l'air proche de Mademoiselle Fynes, essayez de la convaincre que c'est ce qu'elle doit faire. C'est pour son bien vous savez et... » la concernée sortit à ce moment là et déclara qu'elle allait prendre le traitement. Il lui tendit les premiers cachets à prendre alors qu'elle retournait vers son lit.

Benji la laissa se débrouiller pour ne pas paraître trop envahissant mais en la voyant galérer à trouver le pichet il lui rempli son verre d'eau. « De rien. » répondit-il à son remerciement. Elle semblait lasse et les émotions de cette journée l'avaient sans doute fatiguées. Regardant sa montre, le jeune homme constata qu'il était relativement tard et qu'il était parti depuis de longues heures de la colocation. Certes il n'avait de compte à rendre à personne et faisait ce que bon lui semble mais l'heure avançant ça voulait dire que le moment de son départ approchait. « Je vais devoir y aller Junie... » il fit une moue embarrassée même si elle ne pouvait pas la voir « Demain je reviendrais te voir si tu veux et puis si tu as besoin de quoi que se soit n'hésite pas à m'appeler. » il pensa alors qu'elle n'avait pas ses affaires « Je vais demander aux infirmières pour tes affaires, je ne les ai pas trouvé tout à l'heure. ». Il s'approcha, hésitant entre lui serrer la main ou l'enlacer, en fait il ne savait pas bien quoi faire. « Repose toi bien. » déclara-t-il seulement en pensant que lui dire bonne nuit, alors qu'elle était plongée dans le noir, n'était pas vraiment adéquate. Il se pencha et embrassa sa joue, avant de reculer pour se diriger vers la sortie de la chambre.
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Savoir que le beau brun allait l'aider suite à ses problèmes, ça faisait quelque chose à Junie. Un truc qu'elle n'avait pas ressenti depuis un petit moment et ça la rendait confiante. L'aveugle allait au moins pouvoir compter sur Benjamin dans les semaines à venir, sachant que ça allait être dur pour lui comme pour elle. La bibliothécaire était donc un peu plus rassuré qu'au début. Puis, le jeune Seavers décida d'aller chercher ses vêtements, et donc pendant ce temps là, l'aveugle en profita pour aller dans la salle de bain pour... se sentir seule ne serait-ce que le temps de se rendre compte de la situation. Noir. Tout était noir. Non, ça ne pouvait pas être une autre couleur, c'était noir. Pourtant, elle savait ce que ça faisait. Secouant la tête, puis ensuite de sentir l'eau fraiche sur son visage l'aida à resituer ce qui se passait et surtout de savoir ce qu'elle devait faire à présent. Retrouver la vue était son objectif mais si ça ne marchait pas... alors Junie se sentirait juste désemparée et vulnérable, encore une fois.

Ressortant de la salle de bain avec son objectif en tête et en ayant entendu le si peu de conversation que le médecin avait eu avec Benjamin, elle répondit à sa question qui n'en était pas une. Prenant ses cachets, et entendant la voix de celui qui l'aida encore une fois à remplir son verre d'eau, elle fut soulagée que ce soit lui. Pourquoi ? Aller savoir. Au final, la trentenaire se sentait juste... fatiguée de cette journée et ses traits se creusaient. Elle entendit la porte se refermer comme quoi le médecin était partit. Junie allait sans doute rester ici pour cette nuit et la journée du lendemain, histoire de vérifier que tout aille bien avant de la laisser repartir. Puis n'ayant plus aucune notion du temps, Benjamin lui déclara qu'il allait devoir partir. L'aveugle hocha la tête et fit un mince sourire. "Pas de soucis, ça va le faire. Merci d'être resté là aussi longtemps." Savoir que quelqu'un était là pour elle lui faisait du bien, qu'elle comptait pour une personne même si elle ne la connaissait pas tellement. Junie sentit les lèvres de Benjamin sur sa joue. C'était bizarre de ressentir cette sensation en ne voyant rien. Mais d'un côté... c'était agréable. L'aveugle sourit au beau brun et lui annonça une bonne fin de soirée à son tour. Puis, elle entendit la porte se refermer. Maintenant, elle était seule. Dans le noir. Sauf qu'elle n'eut pas le temps de pleurer que la fatigue l'emporta et la jolie brune s'endormit peu de temps après.


FIN DU SUJET.
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"Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Empty
MessageSujet: Re: "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./ "Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./  Icon_minitime

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"Mourir, c'est avoir tous les droits. À cet instant, on peut se permettre toutes les folies, il n'y a personne qui y trouve à redire." /Benjamin S./

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