La vie n’est qu’une roue qui tourne. C’est en fait, un commencement et une fin. La vie est tout ce qu’on veut sauf une page à tourner. C’est ce que je me disais alors que je terminais assez tard le boulot. Il devait être 23 heures alors que je rentrais. Beaucoup d’affaires, beaucoup de dossiers qui n’étaient que fouillis. Je devais reprendre en main certains abandonnés par l’ancien dont j’avais pris la place. Pas de sérieux. Pas assez à mon gout. Suis-je trop… perfectionniste ? Surement. Tout devait être bien rangé dans les dossiers, tout à sa place et là ? C’était pire qu’après le passage d’un tsunami. Je soupirais doucement en roulant des yeux en entrant dans la maison. Il faisait sombre. Tout le monde dormait surement ou alors, ils étaient absents. Je montrais jusqu’à ma chambre en espérant avoir bientôt mon propre chez moi. Je n’en pouvais plus de vivre aussi tard chez ma mère… dans cette maison qui m’en rappelait tellement. Les souvenirs encore frais qui me prenaient la tête. C’était comme si l’endroit n’avait pas changé alors que pourtant si. Même dans ma chambre, l’odeur de jasmin qui était sur le tapis plein depuis que j’avais renversé la bouteille de ma mère sur le sol, totalement. Quand je m’apprêtais à partir… l’on pouvait par moment encore en sentir l’odeur mais maintenant, plus. Pourtant ? J’avais toujours l’impression vive qu’elle était là. C’est comme un souvenir. J’ouvrais la porte de ma chambre en posant ma veste lâchement sur le fauteuil qui se trouvait dans un coin. Je soupirais, m’étirant en regardant autour de moi avant de retirer mon t-shirt. Baillant en passant la main sur mon visage. J’haussais les épaules en regardant brièvement par ma fenêtre. Le beau temps nocturne arrivait. Il faisait plus doux, moins de vents. C’était surement plus agréable que d’avoir les branches de l’arbre voisinant ma chambre qui y frappe pendant une nuit. Je retirais alors mon jeans pour me retrouver dans mon sublime boxer superman. J’adorais le porter parfois même s’il était bien caché et pourquoi ? Je me disais souvent : que doivent penser les criminels sans savoir ce que je porte sous mon jeans. Je me laissais alors tomber dans une sorte de canapé que j’avais dans ma chambre. Prenant le livre à côté de moi pour l’ouvrir dans la pénombre. Je n’avais qu’une fine lampe de chevet à ma gauche pour illumine mes pages. Je baissais mon regard vers les mots de cet auteur. Me laissant aller à ma lecture mais rapidement ? Aussi à mon sommeil. Fermant doucement les yeux. Je m’endormais brièvement. Il ne devait qu’être plus de 1 heures du matin ? Surement plus encore. Je ne savais pas vraiment l’heure précise. Cela se trouve ? Ce n’était que depuis 3 minutes. Quand on dort, on dort mais un BOUM me sorti de mon sommeil. Ce fracas sourd d’un truc ou un animal surement qui venait d’incorporer la pièce. A moitié endormi, je passais une main sur mon visage et frottant mes yeux tandis que ma main se dirigeait vers ma commode ou siégeait mon arme. On ne savait jamais. J’étais toujours en alerte. La vie est courte, on le sait tous. Des gens entrent et viennent dans la maison et beaucoup se méfiait du flic. Assez de meurtres en ville pour l’instant. « C’est quoi… ça… », soufflais-je alors en ouvrant péniblement les yeux et pointant mon arme face au bruit. Je regardais alors vers la fenêtre pour remarquer une silhouette et passant la main vers le lampadaire pour éclairer un peu plus la pièce mais lâchant alors un hurlement de fillette par la surprise d’une jeune femme qui venait d’entrer par ma fenêtre. « Mais qu’est-ce que vous fichez dans ma chambre ? », lâchais-je alors en la regardant attentivement.

Lily s'ennuyait. Elle s’ennuyait et elle était mal. ça faisait longtemps qu'elle n'était pas sortie faire une connerie, mais aujourd'hui elle était d'humeur à ça. Et puis qui sait, elle croiserait peut-être Clyde, ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, et il l'amenait vers des travers où elle aimait se perdre. Lily prit sa veste et sorti de chez elle. Elle traîna dans les rues mais il y avait peu de monde, très peu même. Et aucun Clyde en vue, pas plus de Jay d'ailleurs. Elle courait sur les trottoirs, tapait dans les boites au lettres, bousculait les poubelles... Elle était lassée de la vie qu'elle menait, fatiguée de se retrouver toujours au même endroit et surtout au même point dans sa vie, comme si rien n'avançait, comme si elle était restée bloquée en 2009, comme si elle ne pouvait pas évoluer sans Tessa.

Elle ramassa un caillou, et le balança de toute ses forces contre une voiture garée quelques mètres plus loin. Elle visait la carrosserie de la portière, mais elle n'avait jamais été très douée pour lancer des trucs, ses coéquipiers en Hand au lycée s'en souviennent. La vitre se brisa en mille morceaux, dans un fracas monstre.

"Oh putain de merde ! Quelle conne" dit-elle, surprise par sa propre connerie.

Elle s'apprétait à faire demi-tour pour s'éloigner de la "scène de crime" lorsque qu'elle entendit quelqu'un l'appostropher. "Hey, toi !!" Elle regarda un peu plus loin et vit deux hommes, assez jeunes, en train de commencer à courir vers elle. Ni une ni deux, elle fit vote face, et commença à courir dans la direction opposée. "Hey, ma voiture, revient !!!" cria l'un des deux hommes. Lily redoubla d'effort pour tenter de les semer.

Elle courait le plus vite possible, arpentant les rues du quartier, mais ils couraient bien vite, chaque fois qu'elle tournait la tête elle les voyait un peu plus près. Sans compter qu'elle commençait à s'essoufler. Elle était à présent dans Magnolia street, et elle avait réussi à mettre à nouveau un peu de distance entre elle et eux grâce à un tournant qu'ils n'avaient pas vu et pour lequel ils avaient du revenir sur leurs pas. Mais ils étaient toujours derrière elle et si elle ne trouvait pas très vite une solution ils allaient la choper et lui faire la peau. Vu le style des lascars qui avaient l'air tout droit sortis d'un film d'action (du côté des méchants il va sans dire), et surtout vu les insultes et les menaces qu'ils proféraient, elle n'avait pas intérêt à se faire choper.

Alors qu'elle commençait à s'épuiser et qu'elle ne voyait aucune échappatoire possible dans cette rue qui n'en finissait pas, Lily remarqua par hasard une fenêtre ouverte dans une maison qu'elle ne connaissait pas. Elle se retourna rapidement, les deux affreux étaient suffisemment loin pour qu'avec un peu de chance ils ne la remarquent pas si elle s'engouffrait dans cette maison. Alors bien sûr entrer clandestinement dans la demeure d'un inconnu était loin d'être la meilleure des choses à faire pour éviter les ennuis, mais d'un autre côté si elle ne trouvait pas rapidement une solution pour ne pas que les autres la rattrapent elle allait avoir de gros de soucis.

Le choix fut donc vite fait, Lily traversa le jardin en courant, et se jeta litéralement sans réfléchir à travers la fenêtre ouverte. BOUM. Elle jeta un rapide coup d'oeil dans la pièce pour vérifier que personne n'y était. Il s'agissait d'une chambre, et heureusement pour elle, le lit était vide. Lily se redressa un peu et regarda par la fenêtre pour voir si les deux hommes l'avaient suivi jusqu'ici, et elle les vit passer en courant devant la maison sans même tourner la tête. Elle était sauvée. Elle se retourna et laissa son dos glisser contre le mur, assise par terre elle laissa partir sa tête en l'appuya contre le mur, encoure toute halletante elle tentait de retrouver son souffle.

Alors qu'elle commençait petit à petit à reprendre un rythme cardiaque raisonnable, elle entendit du mouvement dans la chambre... n'était-elle pas toute seule ?? En bougeant un peu sa tête elle vit le canapé qu'elle n'avait pas remarqué. Un homme, visiblement venant à peine de se réveiller, sans doute par le boucan qu'elle avait fait, était en train de se lever et il se dirigea vers sa table de nuit. Il devait avoir une trentaine d'années, il était brun et assez costaud. Il portait un boxer superman. Lily était clandestinement dans la chambre d'un homme portant un boxer superman... La situation aurait pu être comique si Lily n'était pas autant dans la merde.

Complétement paniquée elle tentait de ne plus faire de bruit, mais c'était clair qu'il était un peu trop tard. Elle se demandait si elle devait sauter par la fenêtre maintenant, ou tenter de rester silencieuse, après tout l'homme se dirigeait vers son lit il allait peut-êter se coucher. C'était peu probable, mais d'un autre côté il était plus d'une heure du matin, un homme réveillé à cette heure là n'a qu'une envie: retourner dormir.

Mais l'homme ne se coucha pas, au contraire, il sortit une arme de sa table de nuit. Lily se figea, complétement terrifiée. Il était à présent trop tard pour sauter par la fenêtre, en faisant ça il risquait de tirer. Mais en restant là il allait la découvrir, c'était certain... Les ennuis n'étaient pas finis. Mais qu'allait-elle bien pouvoir lui raconter ?? Il ne la croirait jamais !! Il allait la tuer c'était sûr, qu'est ce qu'il faisait avec une arme dans sa table de nuit ??? D'accord on était aux Etats-Unis et la plupart des foyers avaient des armes à disposition, mais dans la table de nuit quand même... Et il ne semblait pas avoir hésité une seconde à aller la chercher, ni à la saisir, ni à la pointer devant lui... Il semblait un peu trop à l'aise avec les armes, ça ne pouvait être qu'un malade. Peut-être même un tueur.

« C’est quoi… ça… » dit il en pointant son flingue vers une Lily livide. Il alluma le lampadaire et lâcha un hurlement un peu effeminé. Un homme en boxer superman qui crie comme une fillette... La situation était décidément bien risible, dommage que Lily soit aussi stressée par ce canon pointé sur elle. En temps normal elle aurait peut-être fait la maline, mais il y avait des choses bien disuasives dans la vie, les armes à feu en faisaient parties.

« Mais qu’est-ce que vous fichez dans ma chambre ? »

"Ne... ne tirez pas. Je... Je ne voulais pas entrer chez vous... Je me suis... trompée de maison."

"super crédible, bravo Lily, "trompée de maison" non mais franchement..." pensa-t-elle.

HJ: raaah je suis trop conne, j'avais écrit en croyant q j'étais arrivée avant toi, haha, genre je te voyais te dessaper et tout, je suis bête lool.

Dingue. Tournure de dingue. Il fallait avouer que c’était du n’importe quoi dans ma tête. Je ne me rendais pas compte directement qu’une femme était là mais plus vite un animal mais comment un animal puisse apparaitre dans ma chambre ? Depuis quand nous avions un chien ? Enfin je ne savais pas si nous en avions. Je devais réellement passer beaucoup de temps dans ma famille, non ? Quand j’allais allumer la lumière en laissant mon arme se pointer vers la jeune femme. En temps normal, je ne l’aurais pas fait car elle n’avait pas l’air dangereuse mais je venais de me réveiller en quelques sortes et disons que j’avais la tête ailleurs. C’est un peu comme quand on vient de se réveiller et que l’on envoie le réveil contre le mur sans se rendre compte qu’on va le casser. Enfin en quelques sortes. Je soupirais doucement en levant les yeux vers la jeune femme et regardant ensuite mon arme. Devais-je continuer à pointer celle-ci vers elle ? Surement pas. Mais pourtant ? J’entendais alors son excuse sans savoir quoi dire. Je ne me rendais même pas compte du ridicule de ma tenue pour tout vous avouer. Extirpé de mon sommeil, j’avais même oublié le livre qui reposait avant sur mon torse et qui était maintenant avachit sur le sol de ma chambre. Je soupirais doucement, paniqué en baissant le regard vers le sol et ce livre. Paniqué car je ne savais réellement pas comment agir dans cette situation. Trompée de maison surtout ? Je n’y croyais pas mais réellement. Devais-je opter la carte de la gentillesse ou de l’énervement. Je regardais la jeune femme en baissant mon arme. « D’accord… je ne tire pas ! », disais-je en allant la reposer sur la table de nuit doucement sans trop de geste brusque comme si elle allait pouvoir tirer aussi alors qu’elle n’avait pas d’arme. Les femmes sont dangereuses par moment. Enfin, je me sentais de plus en plus con là à penser qu’elle pourrait… je ne sais pas me sauter dessus et me griffer ? Oui, bon stupide. Je riais nerveusement en la regardant. « Vous vous êtes trompés de maison ? Ce vous arrives souvent de rentrer chez vous par la fenêtre ? », demandais-je alors un peu surprise en fronçant les sourcils. « Enfin je dis ça, je dis rien. », soufflais-je légèrement en allant me rassoir sur mon canapé et me rendant compte de ma stupide tenue pour glisser le plaid sur mes genoux. Il serait plus simple d’attraper mon jeans et de l’enfiler ? C’est un fait mais je ne fais jamais rien comme il le faut. C’est-à-dire que je suis un vrai crétin. Ou presque. Je regardais toujours la jolie brune qui ne devait pas vraiment être majeur enfin je ne savais pas vraiment. Je prenais juste attention à ses jeunes traits et sa tenue mais aussi sa ténacité à me mentir. « Que faites-vous réellement, ici ? », demandais-je alors avec mon sérieux et cette froideur dans le regard. Tentant d’avoir des aveux. Quitte à passer pour le méchant flic ? Autant passer pour le méchant flic mais savait-elle que je l’étais ? Elle devait surement se demander d’où sortait mon arme ? Je riais nerveusement. « Surtout dans la maison du chef de la brigade et dans sa chambre, c’est un drôle de choix. », disais-je alors en me disant : bon ça c’est fait. Ensuite ? Oui car je ne savais toujours pas comment je devais agir. Devais-je l’enguirlander ? Devais-je lui montrer la porte ? Je me redressais en m’enroulant dans le plaid et allant vers la fenêtre sans la pousser ni rien en frayant juste mon chemin. Je soupirais doucement en levant les yeux sans savoir ce que je cherchais. « Vous fuyez qui ? », hé oh, je vous rappelle que je suis flic et donc pas stupide. J’ai l’habitude puis à voir son manque de réaction à mon cri de fillette ou mon boxer, je m’attendais à ce qu’elle soit un peu paniquée et surement pas qu’à cause de l’arme car je n’avais pas vraiment éprouvé la menace de tirer enfin c’est ce que je me disais. Mais cette question sonnait comme un : j’ai tout compris.

L'homme la pointait avec son flingue. Lily était livide. Elle se sentait comme une proie face à un fusil de chasse. Il suffisait à l'inconnu d'appuyer sur la gâchette pour mettre fin à sa vie. Une demi-seconde pour qu'elle n'existe plus. Peut-être qu'elle avait eu tord de venir ici, peut-être même était-elle moins en danger face aux deux autres hommes. Au moins eux n'avaient pas d'arme...

« D’accord… je ne tire pas ! » dit-il en allant reposer l'arme sur la table de nuit. "Ouf" Lily soupira, soulagée de ne plus avoir cette menace en face d'elle. Ces temps-ci elle faisait un peu n'importe quoi et était amenée à se retrouver dans des situations pas toujours cool, mais une comme ça, jamais.

Il ria nerveusement « Vous vous êtes trompés de maison ? Ce vous arrives souvent de rentrer chez vous par la fenêtre ? ». Il fronçait les sourcils.
« Enfin je dis ça, je dis rien. »

"Ne... Non... Non, je ne voulais pas être chez moi, je... pensais être chez un ami je... voulais lui faire une blague." tenta-t-elle de se justifier comme elle pouvait.

Il parti se rasseoir sur le canapé et mit un plaid sur ses jambes. Il semblait tellement décontracté que Lily en fut étonnée. Quelqu'un entrait dans sa chambre, il la menaçait avec une arme, et ensuite il retournait s'asseoir dans son canapé comme si tout était normal. Il y avait quand même une intrus dans sa chambre, mais ça ne semblait pas le déranger plus que ça. Sa nonchalance décontenançait Lily. Elle se demandait quel type d'homme c'était.

« Que faites-vous réellement, ici ? » demanda-t-il d'un ton froid et un regard sévère. Lily resta sans voix.

« Surtout dans la maison du chef de la brigade et dans sa chambre, c’est un drôle de choix. »

"Du... chef de la brigade." répéta-t-elle en murmurant comme pour elle même, ne croyant pas ce qu'elle venait d'entendre.

Le chef de la brigade ? Non, elle avait mal entendu, mal compris... Ce n'était pas possible !! L'homme qu'elle avait en face d'elle venait de dire qu'il faisait parti de la police ?? Cette information aurait dû la rassurer, au moins elle ne se trouvait pas dans la maison d'un criminel. Au contraire, le boulot de ce mec était de protéger les populations, il ne pouvait pas lui faire du mal... Mais loin de la rassurer cette information la paniqua totalement. Elle se trouvait en face du chef de la brigade, c'était la catastrophe. Elle paniquait totalement, mais ne devait pas le montrer. Elle n'avait qu'une envie, fuir le plus rapidement possible, mais comment le faire sans "éveiller les soupçons".

Il se leva et s'enroula dans son plaid. Il s'approchait d'elle. Lily paniquait. Elle ne devait pas le montrer. Elle le regardait sans bouger.

« Vous fuyez qui ? » Il savait qu'il se passait quelque chose. Bien sûr, comme elle pouvait être stupide ! Il faisait partie de la police, il ne pouvait pas gober qu'elle s'était trompée de maison. Qui l'aurait cru d'ailleurs...

Elle se releva tout doucement. Si elle voulait partir il fallait bien qu'elle commence par se lever. Il fallait qu'elle trouve quelque chose de crédible à lui répondre. Mais quoi ?? Elle ne pouvait quand même pas lui dire la vérité. La voiture, les pierres, les hommes... Elle opta pour ne pas mentir... Sans dire toute la vérité.

Elle se leva et fit face à l'homme.

"Ecoutez, je suis désolée d'être rentrée chez vous, mais je cherchais à fuir deux hommes qui me poursuivaient..."

Elle serra les points, enfonçant ses ongles dans ses paumes pour évacuer le stress d'une manière ou d'une autre. Mais elle soutenait le regard du policier. C'était difficile, mais essentiel. Elle ne devait pas avoir l'air coupable, ne devait pas avoir l'air de mentir.

"Mais c'est fini maintenant. Je..." Elle failli demander l'autorisation, mais finalement elle l'affirma, demander aurait laissé la porte ouverte à la possibilité de dire non. "...vais y aller."

Elle priait intérieurement pour qu'il la laisse partir, pour que ce cauchemar se termine, pour qu'elle se retrouve rapidement loin de cette maison et surtout du chef de la brigade...

Allais-je tirer ou pas ? Non mais en fait, je voulais savoir pourquoi cette jeune femme était dans ma chambre. Quand même en plus, j’étais dans une tenue des plus raffinée. Une blague ? Une blague ? Non, mais elle m’en faisait une aussi. Tout allait bien, vraiment. Le moment était excellent. Cela arrivait souvent qu’on entre dans ma chambre. Bien sûr, c’était parfait. Elle. Je riais un peu nerveusement, faussement convaincu en fait, c’est bête mais ça ne prenait pas, ahah. Ça serait trop simple si cette jeune femme s’en sortait d’un mensonge. Et oui, je retournais au canapé pour couvrir mes jambes en la regardant et lui annonçant qui j’étais. Je n’avais pas peur surtout. Ce n’était qu’une enfant à mes yeux. Je ne pourrais dire quel âge elle avait mais cela sonnait tout comme. Mon air ne détrompait pas non plus, j’étais froid. J’étais distant. Je n’aimais pas trop ce genre de surprises. Elle me répétait ce qui me fit rire nerveusement d’ailleurs. « Ça surprend à ce point ? », soufflais-je doucement à ce que je venais d’entendre. Et c’est alors que je me levais, je la sentais étrange, pas paniquée mais étrange. Je ne savais pas vraiment comment réagir. C’est alors qu’elle me disait la vérité enfin elle semblait. J’étais convaincu enfin sans vraiment l’être. Je riais un peu nerveusement. En l’écoutant surtout pas ce qu’elle semblait stresser mais est-ce que je faisais peur à ce point ? Je l’ignorais en fait. Je tendais la main vers mon jeans pour dire de l’enfiler et me sembler moins : peu habillé. J’inspirais doucement. Deux hommes la suivaient. Hummm et c’était fini pourtant elle était là, montée dans ma chambre. Je soupirais doucement en la regardant alors qu’elle disait demander d’y aller. « Hors de questions, mademoiselle ! », soufflais-je alors en haussant les épaules. Je ne savais pas pourquoi mais elle semblait cacher quelque chose. « Pourquoi vous suivaient-ils ? », c’était une bien drôle de question mais en sachant qu’elle pourrait être poursuivie encore ou même qu’elle avait grimpée à la chambre d’un inconnu pour se protéger et bien cela ne me semblait pas être des enfants de cœurs. Je lui souriais, tentant d’être rassurant dans ce sourire mais je n’étais pas doué pour ce geste tellement vitale pour la survie de l’humanité. Le sourire. C’était vraiment étrange pour moi mais j’éprouvais parfois des difficultés à le faire. Je soupirais doucement en le regardant. J’inspirais alors doucement en levant le regard vers le plafond. « Parce que si je vous laisse sortir et qu’il vous arrive malheur cela sera de ma faute aussi. Je laissais tomber le plaid en m’éloignant et enfilant ainsi mon jeans. Une fois fait, je la regardais. « Soit vous passez la nuit dans cette maison le temps qu’il vous oublie et j’irais faire une ronde ou alors je vous raccompagne chez vous. », disais-je alors en la regardant attentivement. « Il n’y a pas à discuter ! », rajoutais-je de mon air strict mais tendre à la fois.

« Ça surprend à ce point ? » Oui, il était surprenant de se retrouver face au chef de la brigade. Surprenant et flippant pour elle.

Lily fini par avouer que deux hommes la suivaient. Mais ils étaient partis maintenant, et elle voulait rentrer chez elle.

« Hors de questions, mademoiselle ! » Lily fronça les sourcils. N'allait-il pas la laisser partir ?

« Pourquoi vous suivaient-ils ? » Visiblement l'homme qui se tenait en face d'elle voulait en savoir plus sur toute cette histoire. Mais elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Après tout il était flic, et après s'être introduite par effraction dans sa maison, avouer son acte de vandalisme aurait commencé à faire beaucoup. Surtout face au chef de la brigade, ça la foutait vraiment mal, et elle ne souhaitait pas s'attirer plus d'ennuis que ceux qu'elle avait déjà.

Elle ne voulait pas répondre. Elle laissa échapper son regard, n'arrivant plus à soutenir celui de l'homme dont elle ne connaissait pas encore le nom. Son regard vagabondait dans la pièce, cherchant vainement quelque chose à quoi se raccrocher. le livre qui avait glissé par terre, au pied de la couverture violette, la lampe de chevet diffusant une faible lumière, sur l'étagère quelques objets, certains durs à identifier, d'autres plus classiques. Une petite boite, une bande dessinée que Lily prend un instant pour un yaoi avant de se rendre compte qu'il ne s'agit de rien de plus qu'un simple manga, à côté un livre paraissant plus sérieux, sobrement appelé "Gaïa". Au fond rien de bien spécial, rien de permettant à Lily se s'échapper d'une manière ou d'une autre.

La voix de Gabriel la tira de sa rêverie. Il tenta de sourire en prononçant ces mots « Parce que si je vous laisse sortir et qu’il vous arrive malheur cela sera de ma faute aussi."

"Ne vous inquiétez pas, tout va bien maintenant, ils sont partis et il ne m'arrivera rien." dit-elle en reposant son regard sur lui.

Malheureusement, il ne semblait pas l'entendre de cette manière. « Soit vous passez la nuit dans cette maison le temps qu’il vous oublie et j’irais faire une ronde ou alors je vous raccompagne chez vous. »,

Lily ne pouvait décidément pas passer la nuit ici, dans la maison d'un inconnu qui lui faisait plutôt peur. Il avait beau sembler être prévenant elle ne se sentait pas suffisamment en confiance pour rester ici. Quant à la ramener chez elle, que diraient ses parents si ils la voyaient revenir avec cet inconnu. Lily aimait bien faire râler sa mère, mais connaissant sa volonté de ne pas faire désordre, voir lily rentrer à cette heure avec lui aurait fait un scandale sous le toit familiale, et elle n'en avait tout simplement pas envie.

"Non non, je..."

Elle n'eut pas le temps de continuer « Il n’y a pas à discuter ! », rajoutais-je de mon air strict mais tendre à la fois.

Lily ne comprenait pas trop ce qu'il se passait. D'un côté cet homme lui faisait peur, de l'autre il avait cet air rassurant qui lui faisait dire qu'il ne voulait réellement pas de mal, et qu'au contraire il semblait vouloir l'aider.

"Je ne sais pas quoi vous dire." avoua Lily doucement. Il paraissait qu'elle ne pouvait pas dire non. Mais alors, que pouvait-elle faire ?

Elle baissa la tête. Elle se sentait vraiment mal. Elle se sentait presque prisonnière de ce lieu dans lequel elle s'était retrouvé pour se protéger.

"J'ai cassé la vitre de leur voiture." lâcha-t-elle brusquement.

Généralement, Lily parlait peu, et gardait ses secrets pour elle. Mentir ne lui posait pas de problème, et il était rare qu'on arrive à lui faire dire les choses. Mais elle était lasse, lasse de toujours devoir mentir, se cacher, disparaitre dans ses retranchements. Sans trop savoir pourquoi elle avait senti le besoin de le lâcher. Après tout elle n'y était pour rien, elle n'avait pas fait exprès. Et puis quoi, il allait l'arrêter ? Qu'importe, sa vie serait peut-être mieux en prison, qui sait. Au fond sa vie était peut-être là bas, enfermée pour cesser d'influer sur ce monde pourri.

Je voulais savoir le fin mot de cette histoire, vraiment. Je voulais tout savoir. Tout. Il fallut avouer que j’étais les pieds dans le plat maintenant. A fond dans la course. Pas de chipoteries. J’étais comme dedans, dans le coup mais certes, j’étais un peu trop impliqué en tant que chef de brigade. Et merde. Mais on s’en fout alors je ne suis pas en service. Je suis un voisin comme un autre. Pourquoi toujours avec ce statut de chef de la brigade alors qu’une jeune femme avait besoin d’aides. Bon d’accord, mon raisonnement est un peu étrange sur le coup. Et je ne voulais pas me décider à mon rôle. Et pourtant je n’avais aucune réponses à mes questions enfin en partie et je ne savais pas comment réagir pour l’aider si je ne savais rien. Elle ne voulait pas d’aides mais je n’étais pas n’importe qui. Ce qui était peut-être la raison de son silence mais c’était logique pour moi d’être intrigué et de vouloir en savoir plus. L’on ne ramène pas l’ordre dans la ville sous le bruit du vent. Je n’y croyais pas que tout était fini puis je suis et je resterais toujours un éternel têtu dans le fond donc à quoi bon tenter de bavarder avec moi. Je riais un peu quand elle disait non et la regardant attentivement en lui disant qu’il n’y avait pas de quoi discuter avec mon ton strict. Je n’aimais pas parler avec les femmes aussi décidé, elles sont trop têtues à mon gout. Pire que des mules. Les femmes, je vous jure. En général c’est pourquoi je ne me prenais pas la tête à les faire changer d’avis sauf en cas d’extrême importance comme là. Je n’étais pas le genre de chiant un brin lourd qui insistait mais là, pas le choix. La jeune femme semblait être décidée. Réellement. Et je n’étais pas d’accord. Quitte à être l’adulte sévère ? Soyons-le. Je la regardais ne sachant donc que dire mais parfois il n’y a pas besoin de dire quoique ce soit pour être compris. Mon jeans alors remis et un t-shirt enfilé, je me posais sur le canapé en haussant les épaules. Et là, elle disait ce qu’il se passait mais devais-je ou même pouvais-je la croire ? J’étais empreint d’une profonde hésitation sur le moment en ne sachant pas quel situation ou optique adopté. Disait-elle ça pour que je la laisse partir ? JE riais un peu nerveusement. « C’est tout ? », j’avais bien entendu pire et les gens en général coursaient en rue pour bien pire mais la question était aussi le pourquoi. Cela changeait parfois toute la simplicité d’une situation. Je ne savais pas à quoi la jeune femme s’attendait alors qu’elle avait peur pour si peu ce qui m’intriguait légèrement par ce que c’était aussi simple que ça. « Vous savez, je suis en civile, là. J’ai beau avoir mon arme mais je ne ferais rien de flic. Je suis comme… si j’avais mis le flic en sourdine ! Je t'aurais déjà arrêtée sinon. », disais-je en riant un peu nerveusement sous la connerie d’excuse que je venais donc de lui balancer. C’était déjà mieux que rien, non ? Enfin voilà. C’était déjà ça. Je fronçais les sourcils en penchant la tête et la regardant attentivement. Me mettant donc sur le canapé, correctement plus vite. Le dos au dossier et haussant les épaules. « Pourquoi ? », je riais un peu nerveusement car je n’étais pas le meilleur des rigolos mais cela m’amusait vraiment. Il y en a parfois des coincés du cul et moi, je me montre souvent coincé du rire. J’haussais les épaules. « Car pour avoir des problèmes pour si peu, il doit vraiment y avoir un truc caché la dessus ! », soufflais-je légèrement, un peu étonné en fait. Oui, c’était ça. J’étais étonné.

L'homme qui se tenait devant elle ne semblait pas vouloir capituler. Il s'habilla (sans doute qu'il était difficile d'imposer une quelconque autorité en boxer superman) et se posa sur le canapé. Lily s'expliqua.

« C’est tout ? » Elle le regarda surprise. Ben quoi "c'est tout" elle avait cassé une vitre de voiture, il s'attendait à quoi au juste, qu'elle ait commis un crime ou bien... ??

"Vous pensiez que j'avais tué quelqu'un ou quoi ?" ne put-elle s'empêcher de commenter.

« Vous savez, je suis en civile, là. J’ai beau avoir mon arme mais je ne ferais rien de flic. Je suis comme… si j’avais mis le flic en sourdine ! Je t'aurais déjà arrêtée sinon. »

"Et alors ?" Lily haussa les épaules. Lui riait un peu nerveusement, comme s'il était mal à l'aise, alors que c'est plutôt elle qui devrait l'être.

Elle, au contraire, se sentait de moins en moins gênée, et de plus en plus frustrée par ce qu'il se passait. Son côté perdu et fragile commençait à laisser place à un côté beaucoup plus dur et rebelle.

Il fronçait les sourcils, puis haussa les épaules. Un peu comme s'il ne la croyait pas, du moins c'est comme ça qu'elle l'interpréta.  « Pourquoi ? » « Car pour avoir des problèmes pour si peu, il doit vraiment y avoir un truc caché la dessus ! », il avait l'air étonné, comme si la raison de Lily était juste improbable.

"Bon, écoutez, j'étais énervée, j'ai jeté une pierre, j'ai cassé leur vitre. J'avais pas vu qu'ils étaient là, ça ne leur a pas plu, ils voulaient me faire payer pour les réparations, ils ont commencé à courir derrière moi et je me suis enfuis." Raconta-t-elle d'une traite.

"Voilà, vous savez tout, vraiment tout." affirma-t-elle. "Maintenant quoi, vous allez m'arrêtez ?? Vous allez me foutre en prison ??" Son ton était devenu plus provocateur.

Lily ne se rendait pas bien compte qu'en réalité Gabriel ne pouvait rien faire, et surtout n'avait rien l'intention de faire. Elle se vivait comme une adulte délinquante, mais elle n'était en fait qu'une enfant qui avait jeté une pierre. Rien de plus. Elle avait peur des retombées juridiques qui pouvaient suivre, alors que ce qu'elle avait fait était au fond qu'une bêtise pas bien grave.

"Je m'appelle Lily Evans, vous voulez appeler mes parents ?" provoqua-t-elle une fois de plus.

En réalité elle n'avait absolument pas envie qu'il appelle ses parents. Ce sera là bien pire que de finir au poste. Car si Katlina apprenait ce qu'avait fait Lily, celle-ci serait punie pendant des mois. Lily aurait été accusée d'avoir salie la réputation de la famille, et ce genre de chose se pardonnait pas chez les Evans. Elle espérait donc que le policier ne prenne pas sa provocation au mot.

"Vous n'allez quand même pas me retenir ici toute la nuit?" fini-t-elle par lâcher une fois de plus, en ayant déjà marre de ces longues discussions qui ne menaient à rien.

Il fallait avouer que j’étais bien surprise de savoir qu’elle n’avait que cassée une vitre. C’était un coup de petit vandale et ça arrivait tous les jours. Pas au point d’attirer une colère monstre du pauvre petit qui a un trou dans sa vitre. Enfin parfois et d’autres fois cela mettait en colère mais bon. Là, je devis avouer que j’étais réellement surpris et je ne pouvais pas m’empêcher e rire nerveusement en secouant la tête alors qu’elle me demandait si je pensais qu’elle avait commise un meurtre. Mais non, voyons. Elle n’avait rien d’une tueuse même si parfois les tueurs n’ont rien d’un tueur en général et c’est bien souvent pour cela qu’on ne regarde pas à ça lors d’une enquête et pas toujours à la première impression non plus car l’on peut faire croire ce qu’on veut quand on est interrogé parfois mais l’inspecteur n’y prend pas toujours. Et c’était étrange car je voulais avoir sa confiance mais ce n’était pas vraiment facile. Mais je me sentais un peu étrange, gêné car ce n’était pas vraiment courant comme rencontre mais je ne savais clairement pas comment réagir alors qu’elle me demandait… et alors. Ces mots n’étaient pas vraiment bavards mais je me disais qu’elle avait raison mais bon, je n’allais pas l’arrêter quand même. Mais je voulais être certain qu’elle me dise vrai ce qui peut paraitre ridicule mais clairement, j’avais un doute. Je l’écoutais à nouveau m’expliquer et je me demandais si je devais faire faire confiance en mon instinct ou pas. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire : et si c’était pire ? Peut-être simplement par ce que j’avais déjà connu ce genre de moment ou une jeune femme ou même un homme donne une version plus simple pour avoir moins de soucis mais il fallait que j’arrête d’avoir moins confiance en les propos de cette jeune femme. Enfin bref et merde et si j’arrêtais de me prendre la tête ? Je soupirais doucement en la regardant alors qu’elle me demandait si j’allais l’arrêter et la foutre en prison mais hors de questions surtout que voilà… pourquoi ? Les types qu’elle a cherchés le méritaient surement plus qu’elle et ça, c’était certain. Je ne disais rien sur le coup mais elle se se présentait en demandant si je voulais appeler ses parents mais non, j’avais été un enfant et sur le coup j’étais partagée entre mon devoir et celui d’un homme qui se dit : j’aimerais qu’on me fasse chier à se plaindre à maman et papa ? Je roulais des yeux doucement en la regardant attentivement. Et oui car la provocation et le ton de sa voix ne me faisait pas ciller d’un pouce enfin d’un cil plutôt mais je n’en étais pas effrayé, blasé ou rien du tout, j’étais normal, stoïque… un peu gêné aussi mais surtout par ce que je ne savais pas quel était la meilleure position à prendre. Et je me rendais compte que je la laissais parler ce qui était con car j’avais l’air d’un pantin ou d’une statue devant elle. Et elle me posait encore une question. Rester ici toute la nuit ? Hummm… « Ok, je vous crois ! », lâchais-je alors. « Enfin je te crois… », rajoutais-je aussitôt en haussant les épaules et ne la quittant pas du regard. « Mais je ne sais pas ce que je vais faire de vous. », lâchais-je alors honnêtement. « Je ne vais pas appeler tes parents, j’ai été un ados et je sais que ce n’est pas une bonne idée enfin disons que les parents sont parfois cons. », je riais en la regardant toujours par ce que j’avais besoin d’avoir un peu sa réaction. « Mais je peux vous ramener chez vous tout naturellement ! »,et hop en voilà une proposition mais bon c’était un peu la seule option que je trouvais et on allait continuer à en chercher pendant toute la nuit si cela continuait.

« Ok, je vous crois ! »« Enfin je te crois… »

Ce n'était pas trop tôt ! Lily ne savait pas vraiment s'il était sincère ou non en lui disait qu'il la croyait, mais au moins il allait arrêter de l'embêter avec cette histoire.

« Mais je ne sais pas ce que je vais faire de vous. » Honnêtement, Lily ne savait pas non plus. En fait elle ne voyait pas pourquoi il cherchait ce qu'il allait faire avec elle, il lui suffisait de la laisser repartir et l'affaire était réglé, elle était quand même assez grande pour retrouver le chemin de chez elle... D'autant plus qu'elle habitait dans la même rue. Elle aurait aimé lui faciliter la tache en disparaissant de chez lui, elle se voyait bien être un petit être sabulaire, s'enfonçant dans le sable et disparaissant ainsi, vivant sa petite vie, tranquillement, dans qu'on ne le remarque. Mais ici, ce n'est pas comme ça que ça se passait.

« Je ne vais pas appeler tes parents, j’ai été un ados et je sais que ce n’est pas une bonne idée enfin disons que les parents sont parfois cons. »

Lily laissa échapper un ricanement. Les parents étaient parfois cons, et les siens auraient obtenus la palme des parents les plus cons. Il parlait sans doute sans savoir, mais on aurait dit qu'il connaissait déjà madame Evans.

« Mais je peux vous ramener chez vous tout naturellement ! »

Lily soupira. "Ouais. C'est bon, ramenez moi chez moi."

C'était assez ingrat de répondre ainsi à une telle proposition, mais après tout elle n'avait rien demandé ni n'avait vraiment envie que le flic la ramène. Il avait quand même été réveillé en pleine nuit par une fille qui s'était incrusté chez lui et il lui proposait à présent de la ramener pour sa sécurité c était tout de même très honorable. Mais Lily ne comprenait pas ce genre de choses et la nécessite de donner de l'importance aux rapports sociaux. Elle ne prenait donc pas de gants et se moquait de la politesse et la bienséance lorsqu'elle n'en avait pas envie.

"Mais je n'habite vraiment pas loin, je suis au numéro trois..."

Elle était curieuse de savoir ce qu'il allait se passer maintenant. Pour aller au bout de la rue il allait sans doute la ramener à pied. Ça s'annonçait assez... Bizarre.

HJ : Désolée pour le retard !!

Cette situation te perturbe réellement, toi l’homme qui voulait juste se reposer, tu te retrouvais à être le type responsable en quelques sortes face à cette adolescente qui paraissait ne pas être habituée aux contacts avec les adultes. Elle te semblait réellement étrange et tu ne savais pas vraiment comment te comporter pourtant et alors ? Tu n’es qu’un temporaire dans sa vie et le chef de brigade. Tu ne serais pas trop souvent dans son radar. Tu n’es pas vraiment certain quand elle te dit que oui, elle acceptait que tu la ramènes chez elle. Dans un sens, tu ne penses pas qu’elle le veuille réellement. Tu te doutes en quelques sortes qu’elle se force. Tu ne sais pas vraiment quoi dire sur le coup, tu ris nerveusement en hochant la tête. « Ouais ! », soufflais-je en lui souriant. Tu n’étais pas vraiment à l’aise mais heureusement que maintenant, tu étais au moins habillé. Tu avais rangé ce boxer bien ridicule qui t’enlevais ta crédibilité tout simplement. Et alors que tu mettais ta veste pour ne pas attraper voir, tu riais doucement en l’entendant. « Pas grave, on marchera comme ça, on ne réveillera pas le quartier avec le moteur. », tu souriais doucement en allant vers ta porte et lui ouvrant. « Passes par la porte d’entrée cependant ! », lâchais-tu en allant à la sorte de ta chambre et te dirigeant aussitôt vers les escaliers pour sortir de la maison. En passant, tu prenais une pomme posée dans un panier de l’entrée. Ta mère en avait toujours surtout pour les visiteurs et qu’il se sente à l’aise avec une pomme offerte dès l’entrée. Un geste qui te dépassait depuis l’enfance mais bon. Une fois dehors de l’habitation, Tu allais poser ton regard à droite et ensuite à gauche, intrigué alors que tu ne voyais rien, tu souriais en allant vers le trottoir. « Cela a l’air bon mais je ne préfère pas prendre de risques. », tu l’attendais alors en souriant et m’apprêtant à avancer vers le numéro trois quand elle approchait. Tu ne connaissais pas tous les habitants du quartier surtout par ce que je n’étais pas du genre sociable. Enfin, tu essayais car c’était mieux pour ton boulot de connaitre un minimum les habitants. Surtout assez logique. Tu n’es pas non plus une chauve-souris qui reste dans son coin. Tu lançais un peu ma pomme en l’air en souriant et t’amusant avec avant de croquer dedans. « On m’a toujours appris à ne pas jouer avec la nourriture ! », disais-tu en voulant la détendre ou que vous arrêtiez de vous crêper le chignon en quelques sortes. Et hop, tu prenais encore une bonne bouchée de ta pomme en souriant. « Tu sais… je ne connais pas vraiment le quartier… à part deux ou trois personnes alors que j’y ai grandi… pas vieilli heureusement car je crois que je serais bon à interner… », tu roulais des yeux car les gens du coin te dépassaient réellement. Tu ne savais pas toujours à qui tu pouvais t’adresser sans qu’il ne puisse penser le contraire de ce qu’il dit. Les gens dont les jardins étaient plus beaux que leur âme n’était pas les personnes que tu voulais en général côtoyer.

Gabriel lui dit qu'ils iraient à pieds jusqu'à chez elle. Vu la distance c'était de toute façon la meilleure des solutions. Mais cette fois ils passeraient par la porte d'entrée. Effectivement, c'était mieux. Lily s'était assez ridiculisée en sautant par la fenêtre.

Gabriel regarda bien de partout en sortant, comme si les hommes qui poursuivaient la jeune rousse pouvaient encore être dans le coin. « Cela a l’air bon mais je ne préfère pas prendre de risques. » Il ne semblait y avoir personne, la voie était libre ! Il s'obstinait à sourire. Lily tenta de lui sourire en retour. Il la ramenait elle essayait d'être bien élevé. Son sourire se rapprochait plus d'une grimace mais bon, l'intention y était.

« On m’a toujours appris à ne pas jouer avec la nourriture ! » dit-il en lançant la pomme en l'air. Il avait l'air d'un peu se la jouer. En tout cas c'est comme ça qu'elle le voyait. Elle ne lui répondit pas, et comme elle s'en doutait il relança la conversation. « Tu sais… je ne connais pas vraiment le quartier… à part deux ou trois personnes alors que j’y ai grandi… pas vieilli heureusement car je crois que je serais bon à interner… »,

"J'y ai grandi aussi..." Lily connaissait beaucoup de monde ici, mais effectivement Gabriel était plutôt discret. Pour preuve elle ne lui avait jamais adressé la parole jusqu'à aujourd'hui. "Vous êtes partis où ? Pourquoi ?" Lily n'avait pas vraiment envie de parler avec lui, mais il fallait bien continuer la conversation. Ils ne restait pas longtemps avant d'arriver, elle serait bientôt libérée.

Quand tu te retrouves dans ce genre de situation, tu fais quoi ? Tu n’avais clairement rien d’autres à faire que papoter avec cette jeune femme qui avait déboulée dans ta vie par la fenêtre. Elle t’avait vue en caleçon superman et rien que ça pourrait la faire finir dans une cage. Tu n’es pas le genre de stupide crétin qui agirait pareillement, non pas du tout même cependant ta vie est comme une sorte de télé crochet. Parfois tu t’imagines dans les feux de l’amour avec Madame Catherine Chancellor qui pourrait débarquer et faire de ton quotidien un enfer. Tu sais que cette apparition dans ta vie est dans un sens de loin une bonne chose. Tu commences à apprendre à connaitre le voisinage et t’en entourer. Bon d’accord, tu agis peut-être mal dans ce rôle mais les relations humaines te dépassent par moment. Tu papotes avec elle, marcher dans la rue est bien plus agréable même si pour votre sécurité, tu regardes toujours autour de vous. C’était une habitude de ta formation de flic mais aussi une prévention. Tu riais nerveusement en l’entendant te demander ou tu étais parti et pourquoi. Tu te demandes sur le coup pourquoi elle s’intéresse à toi. Tu ne sais pas réellement quoi répondre. Tu souris doucement en passant une main dans ta nuque et la menant à ton menton que tu gratouilles légèrement dans ta barbe du lendemain. Tu soupirais doucement en la regardant. « Hummm… », Souffles-tu sans vraiment savoir quoi répondre à ça. Tu inspires doucement en tournant le regard vers la jeune femme et t’arrêtant de marcher quand un bruit suspect t’y force. Tu inspires doucement en secouant la tête alors qu’un chat passe devant vous. Tu te sens soudainement assez stupide. Un peu beaucoup stupide même. Tu le regardes en te penchant et le caressant légèrement avant de tourner le regard à nouveau vers la jeune femme. Tu as presque l’impression de faire ça trop souvent, détourner ton regard et le remettre aussitôt vers elle. Tu pourrais finir par avoir un torticolis. Tu souris doucement en haussant les épaules. « C’est juste un chat.. », tu souriais doucement en lâchant une sorte d’éclat de rire alors que ton regard se pose vers le chat. « Tu sais… les parents parfois sont invivables. Mon père, je ne le supportais plus. Je le voyais comme une menace en quelques sortes. Je me retrouvais presque à me battre avec lui. Je n’étais pas parfait, je n’étais pas mon frère, je n’avais pas les beaux cheveux de mes sœurs, je n’étais pas ceci et cela. En gros ? Il ne m’aimait pas et parfait car moi non plus. », tu riais en la regardant. Pourquoi rire et sourire, d’où ça sortait ? De nulle part mais en fait, oui, tu devais faire bonne figure pour paraitre comme le flic sympathique et ne pas me mettre toute la population à dos. Oui, tu fais dans le social, là. « Je suis parti alors ! », tu haussais les épaules en la regardant. « J’étais à Philadelphie, j’ai bossé… », c’est le cas de le dire. « J’ai fini mes études et surtout j’ai pris soin de ma sœur qui était avec moi. Une vie bien classique mais tellement agréable ! », tu souriais doucement en la regardant. « Tu as quel âge exactement ? », oui et depuis quand je pose ce genre de questions ? « Non pas que cela me choque en quoique ce soit mais tu as l’air jeune et pas trop en même temps ! », soufflais-tu doucement.

Un bruit se fit entendre et le flic s'arrêta. Lily aussi, mais elle n'était pas paniqué, c'était juste un bruit rien de plus, pourquoi était-il si parano ? Est-ce son métier qui l'avait amené à croire que le danger était à chaque coin de rue ? « C’est juste un chat.. » Il se mit à rire. Bien sûr, que s'imaginait-il...

Le flic répondit ensuite à sa question. Ah les parents... Elle savait tellement ce que c'était. Elle murmura "Je sais... Ma mère est insupportable." Elle parlait dans sa barbe presque juste pour elle même. Sans doute Gabriel penserait qu'il s'agissait entre Lily et sa mère de simples disputes entre une ado et sa mère, et qu'elle avait du mal avec sa mère parce qu'elle était en pleine crise d'adolescence. Mais ce n'était pas le cas, c'était bien plus profond que ça. Katlina était vraiment insupportable, mais personne vivant hors de la demeure Evans ne pouvait l'imaginer, surtout vue l'image de perfection que présentait Katlina en société.

Il lui sourit « Tu as quel âge exactement ? » Sa question était légitime et Lily allait lui répondre, mais il ajouta, comme s'il avait besoin de justifier sa question : « Non pas que cela me choque en quoique ce soit mais tu as l’air jeune et pas trop en même temps ! »

"Ben... J'aurais 20 ans en octobre." vingt ans... ça lui paraissait tellement étrange. Elle allait avoir 20 ans. D'un côté elle avait l'impression que ces quatre dernières années étaient passées extrêmement doucement, que rien n'avait évolué, qu'elle continuait de tout subir. De l'autre il lui semblait que c'était hier encore qu'elle riait avec Tessa... Vingt ans et elle était toujours bloquée dans cette situation à laquelle elle ne voyait aucune échappatoire. Bref.

"J'habite là." dit-elle en désignant la prochaine maison. Elle venait de conduire un mec qu'elle ne connaissait pas jusqu'à chez elle. C'était assez inconscient, elle ne le connaissait pas, rien ne lui prouvait qu'il était flic et il avait l'air un peu bizarre à toujours rire nerveusement comme s'il était mal à l'aise ou qu'il cachait quelque chose. Mais il n'avait pas l'air non plus tellement dangereux. Plutôt même gentil au fond. Il aurait pu l'embêter bien plus que ça, après tout elle était rentrée par effraction chez lui. "Merci en tous cas." le remercia-t-elle pour l'avoir raccompagnée.