Après que Carl ait quitté le cabinet, Rachel referma la porte derrière lui et fit quelques pas vers son bureau avant de s’arrêter brusquement. Comme à chaque fois qu’elle avait une illumination, ses yeux se plissèrent, le bout de son nez remua et elle arrondie ses lèvres. Madame Richardson venait de comprendre le petit jeu de Carl. En partie du moins. Ses esclaffements discrets, son air bien trop innocent, sa description des symptômes improbable.
Le docteur lâcha un rire inaudible en secouant la tête. Décidemment, ces jeunes n’arrêterons jamais ! Oui, elle n’était pas vexée, mais amusée. A son âge, on ne s’insurgeait plus devant ce genre de petits passe-temps. N’en avait-elle pas eu de pires ? Assise à son bureau, elle commença à remplir un dossier bien qu’elle pensait encore à la situation inopinée dans laquelle elle venait de se trouver. Au fond, elle avait compris depuis le début. Mais il fallait toujours qu’elle donne une seconde chance aux gens.
C’est une réaction étrange, certes. Cependant, il lui restait à trouver le mobile de ce petit jeu de théâtre. Tout s’éclaircie lorsque, arrivant derrière ses nouveaux stagiaires, le Docteur Richardson surpris des bribes de leur conversation. Il y a eu des mots comme « Paris », « marché » ou encore « bravo ».
« Tout cela semble fort intéressant jeunes hommes, mais je ne crains que vous n’alliez devoir remettre votre conversation à plus tard. » dit-elle, juste derrière les garçons.
Surpris, ils se retournèrent et Rachel leur sourit. Même de dos, elle avait reconnu Carl. Les autres stagiaires s’approchèrent et formèrent un cercle autour d’eux. Que son jeune patient se rassure, Madame Richardson avait sa façon à elle de répondre aux petites blagues.
« Bien, pour commencer, j’aimerais vous apprendre une bonne nouvelle ! » Déclara -t-elle après s'être présentée en bonne et due forme.
Le médecin avait beau parlé d'une voix entrainante, elle n'en était pas moins ferme.
« En tant que stagiaire, vous bénéficier d’une visite médicale gratuite, profitez-en. On ne sait jamais, vous pourriez avoir une mycose aux fessiers ou une étrange constipation comme Monsieur Spencer. Vous pouvez lui demander vous serez bien pris en charge. »
Et, tapotant l'épaule de ce dernier, elle entraina le reste du groupe pour une visite de l'hôpital. Tout cela c'était passé très vite. Rachel n'avait pas tenu à le rabaisser ou quoi que ce soit, mais tenait simplement à lui montrer qu'elle avait compris et que ce n'était pas des choses à faire. Une sorte de petite leçon qui ne voulait pas méchante.
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Carl Spencer
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Sujet: Re: Une petite leçon | Carl Spencer Mer 18 Déc - 19:32
Après l'aventure avec le docteur Richardson, Carl avait pris le chemin du retour, oubliant complètement qu'il avait justement rendez-vous à l'hôpital dans l'après-midi pour son stage de médecine. Il s'arrêta de marcher et bascula la tête en arrière. « Putain.. » souffla-t-il. Bon, de toute façon, cela l'arrangeait, il pourrait ainsi se vanter auprès de ses potes qu'il avait réussi son pari. Certes au début le Spencer avait pensé à faire cela tout seul mais peu après il s'était rappelé d'un pari qu'il n'avait pas encore tenu, et il s'était arrangé pour en modifier un peu les termes. Du coup, c'est avec un sourire en coin que Carl rebroussa chemin, mains dans les poches, traînant les pieds comme à son habitude. Il s'engouffra de nouveau dans le hall de l'hôpital, et son sourire s'élargit lorsqu'il aperçut sa petite bande.
« Eh les gars, devinez qui a réussi son pari ! » lança-t-il en prenant un de ses amis par les épaules. Tous les regardèrent et lui demandèrent de raconter, suite à quoi ils le félicitèrent et tous rirent aux éclats. C'était quand même bien fun les conneries qu'on faisait quand on était étudiant. Comme si on régressait, comme si on revenait au primaire, à lancer des paris débiles aux autres. Carl se disait que de toute façon il n'en avait que faire de ce que les autres disaient, et puis vu comme ils travaillaient, ils avaient le droit de se lâcher un peu, même si c'était vraiment puéril.
Il entendit alors une voix derrière lui, une voix qui lui sembla un peu trop familière.. En se retournant, Carl aperçut le docteur Richardson, celle qu'il venait justement de citer par rapport à sa fausse maladie. Oups. Mais elle leur sourit en les informant qu'ils devraient remettre leur conversation à plus tard. Tous en déduisirent qu'elle était en charge de leur groupe, tandis qu'un autre médecin venait de récupérer un autre groupe de sa classe. Elle se présenta alors à son petit groupe, et Carl esquissa un sourire qu'il voulut malgré tout assez franc. Comment avait-il pu faire ça à sa tutrice ? Il était vraiment pas dans la merde. Mais une once d'espoir l'anima, peut-être qu'elle n'avait toujours rien découvert !
Son rêve fut cependant rapidement mis en miettes. Et non seulement ça mais elle déclara devant tout le monde que Carl avait une mycose et était constipé. Son visage se décomposa tandis que ses potes riaient aux éclats, ayant tout de suite compris que c'était ce docteur avec qui il avait testé son expérience. Carl hocha la tête et sourit, mais n'eut pas à s'expliquer, puisqu'après lui avoir tapoté l'épaule, la Richardson entraîna le groupe pour une visite de l'hôpital. Bon. Bah au moins elle était au courant. Carl s'en moquait, mais de l'autre il était tout de même un peu embêté. Et si elle le répétait ? Cela pourrait vachement nuire à ses études. Mais en même temps, elle ne venait pas de le rabaisser, elle avait joué très finement en lui montrant qu'elle avait découvert son manège, mais qu'elle ne lui en voulait absolument pas. C'était plutôt bon signe !
L'étudiant suivit alors ses potes, tous le sourire aux lèvres, afin de faire un tour des lieux et repérer l'endroit qu'ils allaient fréquenter pendant quelques semaines. Carl pensa qu'il serait peut-être bien d'aller parler à sa tutrice, mais il se ravisa. Pas pour l'instant.
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Sujet: Re: Une petite leçon | Carl Spencer Jeu 19 Déc - 0:02
Carl Spencer n’était certainement pas un garçon bien méchant. Ca, Rachel l’avait compris depuis le début. Pourtant, en tant que personne responsable, elle se devait de lui faire la morale. C’était, un des inconvénients d’être adulte. Si les plus vieux ne cadraient pas les plus jeunes, où irait le monde ?
La visite se poursuivit donc sans encombre notoire. Certes, certains étudiants se trouvaient à malin à fouiller quelques recoins à faire des remarques désobligeantes sur l’état de patient. De suite, Rachel les réprimandait avec fermeté. Elle ponctuait toujours sa remarque sarcastique par un sourire aux allures inoffensifs. Son regard était brillant. Aujourd’hui était l’un de ses meilleurs jours. Toute cette jeunesse la ravivait.
Au fond, elle se sentait bien dans son rôle de prof. Tout le contraire était aussi valable avec ses internes : des présomptueux sortis de l’école de médecine. Comparé à eux, es tête ignorants d’étudiants étaient dociles.
Quand la visite toucha à sa fin, ce fut aux infirmières de prendre en charge les élèves. De cette manière, chacun se retrouvait dispatché dans différentes chambres ou service. Rachel profita de cet instant pour prendre Carl à part. C’était une manière discrète pour que les autres étudiants n’entendent pas leur conversation. Les oreilles indiscrètes, ça n’a pas d’âge.
« Vous vous sentez mieux Monsieur Spencer ? Sachez que j’ai trouvé votre petite blague très originale. En 20 ans de service, c’est la première fois qu’un étudiant me l’a faite et Dieu seul sait à quel point mes internes s’acharnent à faire des blagues aux titulaires. Toutefois… »
Bien qu’elle se voulait ironique, elle ne l'était pas totalement.
« Vous comprenez que ce que vous avez fait été complètement irresponsable. Des gens ont besoin de mon aide et de mon temps, et ce genre de petite plaisanterie peut leur coûter cher. Vous en avez conscience, j'espère. »
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Sujet: Re: Une petite leçon | Carl Spencer Mer 1 Jan - 15:15
Presque personne ne comprenait la passion de Carl pour la médecine et surtout tout le mal qu'il se donnait pour réussir. Les mauvaises langues disaient qu'il n'y était que pour faire plaisir à ses parents, qu'il n'avait eu la place que grâce à leurs relations et qu'en gros il payerait son diplôme. Carl Spencer n'était qu'un dragueur, qu'un fêtard, qu'un de ces garçons non fréquentables qui ne réussirait jamais sa vie professionnelle sans être aidé. A ceux qui lui en parlait, Carl ne répondait rien, haussait les épaules et tournait les talons après avoir éventuellement lancé une remarque sarcastique. Avant, cela ne l'atteignait pas. Les gens pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient. Mais plus il grandissait, plus il étudiait, plus il souhaitait que sont travail soit vu et valorisé. Carl n'était pas en deuxième année de médecine pour rien ! Il avait travaillé d'arrache-pied pour passer ses diplômes, et même s'il avait toujours eu des capacité intellectuelles élevées, il avait vraiment, vraiment travaillé. Mais cela ne se voyait pas. Parce que Carl arrivait à jongler à la perfection entre ses cours, ses sorties, son travail personnel, si bien que la plupart ne le voyait qu'en soirée. Et vu qu'il ne manquait aucune grosse soirée, bien sûr que ceux qu'il ne voyait qu'en soirée pensaient qu'il ne faisaient rien d'autre de sa vie. Comment un mec qui se prenait une cuite tous les week-ends pouvait être en médecine ? Impossible. Seulement si, c'était possible. Et cela n'avait rien à voir avec ses parents. Ou presque. Depuis tout petit, Carl était destiné à reprendre la morgue. Etant le seul fils, Thomas souhaitait lui reléguer le flambeau. Et même si Carl était fasciné par cet environnement médical et mortuaire, il ne voulait pas faire ça de sa vie. Il voulait soigner des êtres vivants, il voulait servir à quelque chose, il voulait qu'on le remercie, qu'on reconnaisse son travail. Voilà, l'étudiant avait beau être un vrai connard parfois, c'était un être humain comme tout le monde, quelqu'un qui voulait réussir sa vie. Et si les autres n'arrivaient pas à le comprendre, que pouvait-il dire ? Pas étonnant que Carl se construise cette barrière de glace qui empêchaient aux autres de l'atteindre. Carl était un mur, une brique, et pouvait tenir longtemps sans montrer ses émotions. C'est peut-être ce qui le rendait aussi mystérieux. Mais que donc se cachait derrière cette barrière artificielle ? Seuls quelques amis proches étaient au courant, et le Spencer souhaitait que cela reste ainsi.
Il suivait alors le reste du groupe et sa tutrice qui s'avérait être celle qu'il avait menée en bourrique quelques instants plus tôt. S'il le regrettait ? Oui et non. Oui, parce qu'il avait quand même une conscience morale, et il se rendait compte qu'il avait pris du temps sur de vrais malades. Non, parce qu'il s'était bien amusé, et cela lui avait permis de voir que le Dr. Richardson était un bon médecin. Attentive, douce, intelligente, souriante, et plus que tout pas du tout hautaine. De par ses parents, nombreux étaient les médecins que l'étudiant avait connu qui étaient hautains, qui considéraient le patient comme une marchandise ou un vulgaire jouet qu'il fallait réparer. Non, Rachel était si attentionnée qu'il l'aurait bien vue en pédiatrie. C'était peut-être un compliment qu'il devrait lui faire.
La visite toucha alors à sa fin, au grand bonheur de Carl et de ses amis. Ils avaient déjà visité l'hôpital maintes fois lors de quelques unes de leurs autres blagues, et perdre une heure de son temps à le refaire c'était assez ennuyant. Le Spencer soupira avec ses amis en chœur, et il éclatèrent de rire. On les informa alors qu'ils allaient être répartis dans les différents services. Voilà qui devenait enfin intéressant. Carl aurait peut-être la chance de tomber sur le service des urgences et peut-être pouvoir assister à une opération ! Un sourire d'espoir se dessina sur son visage lorsqu'il sentit quelqu'un lui toucher le bras. Il se retourna et fit face au docteur Richardson. Son sourire ne quitta pas ses lèvres mais une expression d'étonnement fit aussi son apparition. Etait-elle réellement en train de le complimenter ? Carl voyait les reproches arriver gros comme un camion, et cela ne loupa pas. Rachel lui dit ce qu'il savait déjà, que c'était irresponsable et qu'il prenait de son temps pour de vrai malades. Le sourire de Carl disparut et il acquiesça, la mine sérieuse.
« Oui j'en suis conscient. Navré. » fit-il. Même si cela avait été un pari débile, Carl avait conscience des conséquences et était prêt à assumer ses actes. « Qu'est-ce que je peux faire pour me racheter ? » lui demanda-t-il ensuite, espérant qu'elle ne serait pas trop sévère.
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Sujet: Re: Une petite leçon | Carl Spencer Dim 9 Mar - 14:16
Rachel eut un petit sourire. Un sourire maternelle et fière de son stagiaire. Glissant ses mains dans les poches de sa blouse, le médecin généraliste hocha pensivement la tête en acceptant ses excuses. Etrangement, ces dernières ne l’avaient pas surprises. Déjà derrière sa petite blague, Rachel avait découvert quelqu’un de mature en la personne de Carl.
« Vous venez de le faire Monsieur Spencer. »
Et relevant le visage, elle fixa son regard bleu dans celui du plus jeune pour lui signifier qu’ils étaient quittes à présent. Comme il était grand, et en même temps, si petit encore. A présent que la discussion était close, elle n’avait plus qu’à le renvoyer à sa tâche. Elle s’apprêtait à tourner les talons quand :
« Au fait, j’ai entendu dire que vous souhaitiez reprendre la morgue de vos parents. Est-ce que le service d’anato-pathologie vous intéressait-il plus pour faire votre stage ? Le Docteur Herbert y mène des autopsies toute cette semaine, vous pourriez peut-être avoir un aperçu du métier. »
En plus de répartir les stagiaires dans l’hôpital, elle tentait souvent de les aiguiller une première fois. En effet, la spécialisation n’apparaissait que quelques années plus tard, mais il était toujours bon de leur montrer un peu de concret.
Spoiler:
Mille excuse pour le retard :coeur:On a trouvé un lien avec Amber et Jenna?
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Carl Spencer
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Sujet: Re: Une petite leçon | Carl Spencer Mar 11 Mar - 17:31
C'était rare que Carl s'excuse. Vraiment rare. Mais ses études, et ses proximités avec ses supérieurs, ses camarades et les patients lui apprenaient qu'on ne pouvait pas faire n'importe quoi de sa vie, surtout quand celle de quelqu'un d'autre était entre nos mains. Carl ne savait pas encore dans quoi il voulait se spécialiser, même si Thomas était convaincu qu'il reprendrait le business de la morgue. Il ne lui avait pas encore dit que ce n'était pas forcément ce qu'il voulait faire .. Il avait peur de ce que son père penserait. Thomas avait élevé son fils dans cette optique depuis sa naissance, et lui avouer que ce n'était son son désir pourrait le décevoir, à un point inimaginable. Leur relation était si bonne que le fils Spencer ne voulait pas tut gâcher. Il retardait l'échéance autant que possible, même s'il savait qu'un jour il allait devoir choisir. Il soupira en y pensant. Ça n'allait pas être facile de décider.
Il fit un sourire à Rachel, voyant que finalement, ça avait du bon dans l'excuse. Pour la première fois il se rendait compte qu'être un mec bien pouvait vraiment être utile. Ouais, Carl n'avait pas l'habitude de s'excuser, ni de prendre en compte ce que les autres disaient. Mais voir Rachel dire ça de lui, cela lui réchauffait le cœur, il sentait que pour une fois il avait fait quelque chose de bien. Et c'était pas si mal, cette sensation. Et puis, alors qu'il s'apprêtait à la remercier et à suivre son groupe, elle reprit la parole, pour l'informer du servie d'anato-pathologie. Carl haussa un sourcil, et un large sourire s'élargit sur ses lèvres. « Oh, ouais, euh oui, ce serait vraiment super ! C'est .. wow. » Oui, Carl Spencer ne trouvait pas ses mots. Par un simple geste d'honnêteté et d'excuse, il venait de se faire offrir un stage tout naturellement alors que la plupart de ses autres camarades allaient devoir lécher les pieds de quinze docteurs pour en avoir un. Si Carl pouvait passez du temps avec ce Docteur Herbert, peut-être qu'il allait enfin pouvoir se décider, et voir si c'était réellement cela qu'il voulait faire de sa vie. Il regardait le Dr. Richardson et lui sourit, les yeux brillants. Il ne savait pas comment la remercier. Alors il resta planté là, à sourire, intérieurement tout excité d'être le premier de ses amis à avoir trouvé un stage aussi rapidement. Et tout ça, parce qu'il s'était excusé. Il se dit alors qu'il faudrait qu'il le fasse plus souvent ..
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Sujet: Re: Une petite leçon | Carl Spencer Mer 18 Juin - 17:01
« Parfait. A bientôt Monsieur Spencer. » Conclut Rachel avec un sourire satisfait.
Le médecin retourna à son travail. Le soir même, elle rédigea un e-mail à son collègue où elle recommanda fortement le stagiaire. La question était vite réglée. Entre temps, Rachel elle avait retournée à ses activités extra-professionnelles. Maintenant que ses enfants étaient grands, elle avait plus de temps pour se consacrer entièrement à ses loisirs.
Ce n’est que quelques jours plus tard qu’elle croisa à nouveau Spencer. Ils étaient tous deux dans la file de la cafeteria et attendaient que celle-ci veuille bien avancée. C’était surtout à la caisse que les gens stagnaient. Il fallait dire que l’hôtesse n’était pas la plus efficace qui soit. Les vingt-ans de métier qu’elle avait derrière l’avait rendu aussi aigre qu’un citron vert. D’énormes cernes creusaient ses yeux et contrastaient avec sa peau blafarde. Sans parler de ses lèvres constamment affaissées qui étaient incapable de se redresser sous un sourire.
Pourtant, le lieu ne désemplissait pas. Titulaires, internes ou stagiaires s’y mêlaient sans distinction. L’heure de pointe se faisait sentir à cause du brouhaha incessant. Tumulte qui aujourd’hui, n’atteignait en rien l’humeur plutôt bonne du Docteur Richardson. Rachel attrapa une pomme qu’elle plaça sur son plateau.
« Hey , Monsieur Spencer, comment allez-vous ? » s’enquit-elle sans le regarder d’abord, occupée à choisir sa salade.
Elle opta pour des carottes rappées avant de lever le visage vers Carl et de lui adressa un sourire professionnel.