Want to fall, fall so far I want to fall, fall so hard

Call it magic. Call it true. I call it magic when I'm with you. And I just got broken, broken into two still I call it magic, when I'm next to you
 

“Putain mec avance! J'vois rien!”. Austin poussa Clyde et se hissa sur la pointe des pieds. A l'intérieur du bâtiment se trouvait une vingtaine de demoiselles en justaucorps moulant et aux vêtements transparent. Il se tourna vers Austin et lui sourit, puis lui donna un coup de coude pour que ce dernier se pousse. Les deux garçons avaient décidés de se retrouver dans un bar, mais ils s'étaient rapidement ennuyés. Ils avaient quittés le bar à la recherche d'un truc marrant à faire et Austin s'était arrêté devant l'école de danse classique et avait affiché un grand sourire. Il avait emmené son meilleur ami avec lui et l'avait incité à mater les jolies demoiselles en sueur, se déhanchant gracieusement sur des mélodies qu'Austin et Clyde ne pouvaient entendre. Austin était rentré de Philadelphie depuis deux semaines. La première personne qu'il avait vu était Clyde, avec qui il avait fumé un joint avant d'affronter ses parents, et sa petite soeur. Depuis, ils ne s'étaient pas revus, le jeune Ainsworth paraissait occupé par quelque chose et quelqu'un, élément qui intriguait fort le jeune cancre Russell. Austin regardait encore les demoiselles et en tirant la langue, demanda à Clyde : “Bon, on pécho laquelle? Moi j'aime bien la blonde là. C'est vrai quoi, on est deux pauvres gars de 22 piges sans nana, tu trouves ça normal? On est des beaux gosses de compet' en plus mon gars!” Austin tapa dans l'épaule de Clyde et se reconcentra sur les jolies demoiselles. Mais ressentant une certaine gêne chez son meilleur ami, il se tourna vers lui et l'interrogea du regard. Ca sentait mauvais. Il perdit l'équilibre et glissa du muret sur lequel il se hissait pour voir à travers les fenêtres. Trop de choses s'étaient passées alors qu'il vivait encore à Philadelphie, et son meilleur ami avait changé. Il restait le même couillon toujours irresponsable, mais il avait l'air plus... stable? Jusqu'ici, l'idée que Clyde ai rencontré quelqu'un lui paru impossible puisque tout le monde le détestait au quartier, mais il douta rapidement. Après tout, il devait bien y avoir des exceptions à Magnolia? Austin en faisait parti.

Il se releva, arrangea ses cheveux en passant ses doigts dedans et passa un coup sur ses vêtements totalement propres, comme pour enlever la saleté qui s'y était installé. A ce moment, une porte s'ouvrit et Austin tapa la pose, il s'appuya sur le mur, les bras croisés, l'air de rien, et passa de nouveau la main dans ses cheveux en mode beau gosse. Il n'entendit plus rien. Curieux, il se retourna et vit une femme âgé de la quarantaine, forte, les cheveux relevés sur sa tête en un chignon bordélique. Il leva les sourcils et lui afficha son plus grand sourire Colgate. “Vous avez l'air intéréssé! Venez donc, bande de voyous...” La femme attrapa les deux garçons par le bras et les attira à l'intérieur et ils se trouvèrent au milieu d'une salle de danse parmi de jolies jeunes filles. Austin sortit toutes ses dents et fit des clins d'oeil aux plus jolies, tout en laissant balader son regard sur les formes de chaque demoiselle. Sa vue fut alors brouillée lorsque la femme lui tendit un justaucorps noir. Il fit de gros yeux, regarda Clyde et hurla :  “Ah mais jamais je mets ça moi!” Sans lui laisser le temps de répondre, la femme, dotée de plus de force que les deux gars réunis, les poussa dans un vestiaire et les enferma. Austin regarda Clyde, et s'assit sur un banc.
 
   

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Clyde avait la solution, à la grande surprise d'Austin qui n'en attendait pas tant de son meilleur ami. Il se voyait déjà faire des sauts de chats et pas de bourrés en compagnie des jolies demoiselles moulées dans leur justaucorps. Mais le jeune Ainsworth avait trouvé un moyen de les sortir de là, et tandis que l'alarme incendie criait dans toute l'école de danse, les garçons couraient loin d'elle. Austin aurait voulu passer un peu plus de moments avec les jeunes demoiselles mais cela ne paraissait pas être le cas de son meilleur ami. Ce dernier cachait quelque chose et Austin avait même l'impression qu'il essayait de fuir ces jeunes demoiselles. Peu importe, Austin ne voulait pas en savoir plus car Clyde venait de lui proposer le Graal version fumable. Austin n'avait pas encore dit oui que Clyde avait déjà sorti ses affaires et s'était assis pour commencer à rouler. Austin vint se poser à côté de lui, quelque peu haletant, et le regarda faire. Celui lui rappela quelques soirées à Philadelphie, en compagnie de gens dont il ne se souvenait pas, pour changer. Mais ce dont il se souvenait c'était les cris de Nina lorsqu'elle rentrait et sentait cette douce odeur de cannabis dans l'appartement.

Austin regardait son meilleur ami, et il se rendit alors compte que son ventre gargouillait. Il se le frotta et se mit à rêver de chocolat. Il se rappela alors que Pâques approchait. Il sourit et se souvint d'une histoire qu'on lui avait raconté. Il regarda Clyde : “Tu savais qu'il y a une île de Pâques? J'aimerai trop y aller...” Il se mit à rêver d'un monde où les poules pondraient des oeufs en chocolat et des lapins sonnant des cloches. Il regarda Clyde, qui lui lança un drôle de regard, et haussa les épaules. Il se mit à regarder le sol, et soupira.
 
   

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Je laissais le cannabis se disperser dans mes poumons, et recrachais la fumée épaisse au goût si agréable. Je sentais les effets de la weed m'emprisonner dans un état de semi-conscience, car me comportant sans arrêt comme quelqu'un de défoncé, la weed me rendait abruti et dispersé. Je repensais à cette île de Pâques, où je m'imaginais courir nu parmi les lapins blancs, à la recherche d'oeufs. Accompagné de jolies demoiselles, pourquoi pas d'Elin par la même occasion. Je rêvassais lorsque j'entendis la voix de mon meilleur ami. Je relevais la tête, le regardais et claquais de la langue : “C'est super, coloré et y'a de quoi manger. Je t'y emmènerai” Je riais alors, mais je ne parvins pas me calmer. Je dus penser à un animal mort pour arrêter de rire.

Il me proposa ensuite d'aller boire une bière. Joint, plus bière, plus gratuit? C'était le trio de rêve. Je me levais donc d'un coup et me mis à marcher. Je ne savais pas où j'allais mais je pris la première rue que je trouvais et marchais en chantant la chanson des sept nains lorsqu'ils "rentrent du boulot". Je vis des gens me regarder d'une drôle de manière, je leur souris et continuais mon chemin en traînant derrière moi mon meilleur ami qui marchait tranquillement, en sifflant. On arrivait devant un bar et je levais les bras en criant. Je m'asseyais à une table et laissais mon ami me rejoindre. Une serveuse passa et je lui commandais deux bières. Je regardais alors mon meilleur ami et lançais : “Elle était mignonne hein?” Je riais comme un abruti et me retournais pour la regarder marcher.
 
   

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On était là, à cette terrasse de café, à rigoler comme des couillons, et à boire nos bières. Je regardais mon meilleur ami, j'étais sûr que quelque chose avait changé. Il était plus sage, moins dragueur, moins vulgaire. Etait-il tenu en laisse ce brave gars? Je le regardais et lui demandais alors : “T'as rencontré quelqu'un? T'es bizarre mon gars, très bizarre.. Avant t'aurais dragué la serveuse pour les avoir gratos ces bières.” Je vis qu'il était mal à l'aise. J'avais touché dans le mille. Je soupirais et ajoutais : “Elin Hamilton veut toujours pas de moi, on s'est parlé à la piscine l'autre jour.” J'étais le vilain petit canard de l'amour dans ce quartier, bien trop immature, bien trop débile pour qu'une fille s'intéresse à moi. Je n'étais pas un pervers sexuel comme pouvait l'être ce jeune Cody Montgomery, mais contrairement à lui, je n'avais pas de succès auprès de la gente féminine.

Attristé par cette amère réalité, je bus une nouvelle gorgée de ma bière que la jolie serveuse bien formée nous avait apporté depuis quelques minutes déjà. On se mit alors à rire. Comme des fous, sans pouvoir s'arrêter et cela entraîna le rire des autres clients du bar qui nous regardaient comme si nous étions des bêtes de foires. C'était souvent qu'avec Clyde des moments comme ceux là arrivaient. On riait sans pouvoir s'arrêter, sur des choses souvent débiles et inintéressantes, mais c'était ainsi, et cela depuis notre année de terminale. Il me demanda alors quand est-ce que je l'emmènerai sur cette île de Pâques. Je réfléchissais et annonçais : “Cet été? Comme ça on fêtera Pâques hors saison!” Je le regardais en souriant et bus une nouvelle gorgée. Je suivais du regard cette si jolie serveuse que je n'aurai jamais le courage d'aborder.

Mais je ne devais pas me laisser abattre. Je pouvais la draguer, je pouvais avoir son numéro, je pouvais l'aborder. Je devais prendre mon courage à deux mains. Me levant, je jetais un regard à Clyde et me mis à la suivre en imitant le poussin pour attirer son attention. Arrivé au comptoir elle se retourna et poussa un crit de peur en m'apercevant. Elle essaya de se calmer en posant sa main sur sa poitrine et elle me regarda. Je la regardais avec insistance en souriant et elle se détourna sans même me regarder. 1 pour la serveuse, 0 pour Austin. Je repartis donc rejoindre mon meilleur ami. Arrivé à notre table, je lui fis un signe de la main et m'asseyais lourdement sur ma chaise, emplit d'un grand désespoir.