I’ve been waiting all night for you to...

"Julien fut violemment rappelé à son rôle. Ce n'était pas pour rêver rêver et ne rien dire qu'on l'avait invité à dîner en si bonne compagnie. Un fabricant de toiles...."
*TUE-LE! PUTAIN LYNN TU L'AS LOUPE!!!!* "...Un fabricant de toiles peintes retiré, membre correspondant..." *MAINTENANT!!! MAIS NAAAAAAN*.
Harper soupira et balança son livre sur le canapé. Elle se leva et se dirigea d'un pas décidé. Elle ouvrit la porte du garage en fracas et regarda Lynn et Andrew qui jouaient à un jeu vidéo débile. Elle s'approcha de la télé. La débrancha et la prit dans ses bras. Elle referma la porte derrière elle avec la jambe et monta la télé dans la chambre de Lynn. Juste histoire de les faire chier dix minutes et pour les faire comprendre qu'ils avaient oubliés que d'autres personnes vivaient ici. Elle décida ensuite de s'habiller et de sortir, son livre de Stendhal dans la main. Elle mit ses lunettes de soleil et sortit de la maison. Elle commença à marcher. Elle jeta un coup d'oeil à la maison Montgomery et accéléra le pas. Elle se rappela alors de leur pique nique de la St Valentin sur la falaise, au coucher de soleil. Il cachait bien son jeu, pensa-t-elle. Elle chassa ses pensées d'un coup de tête et chercha dans son manteau, son paquet de cigarette. Elle en alluma une. C'était fou tout le frique qu'elle claquait là dedans... Elle regarda autour d'elle. Magnolia était bien calme aujourd'hui. Elle sourit et profita de ce silence, rare depuis son retour. Alistair et Lynn étaient mignons, mais ils étaient surtout très bruyants.

Elle mit alors de la musique et entreprit sa longue marche. Elle avait trente minutes de marches avant d'arriver à la plage. Une fois arrivée, elle regarda autour d'elle et s'avança vers l'eau. Elle y trempa sa main et mouilla ses cheveux. Elle les détacha, pour une fois. Elle s'éloigna ensuite de l'eau et alla s'asseoir. Elle se mit à lire tranquillement. Depuis son retour, elle prenait plaisir à lire. C'était son moment de tranquilité, d'évasion. Elle pouvait se mettre dans la peau de qui elle voulait et s'imaginer une tout autre vie. Elle aimait ces moments de solitudes, souvent gâchés par les conneries d'Alistair et les cris de Lynn (qui étaient, soit dit en passant, les seuls instants où Lynn s'exprimait et se montrait envahissante.) Elle lu quelques minutes, une bonne vingtaine. Il n'y avait personne sur la plage. En quelques minutes, le ciel bleu était devenu gris. Et le vent s'était levé. Harper, qui était plongé dans son livre, ne s'était pas rendue compte du changement de temps, et se retrouva trempée en l'espace de quelques secondes. Elle se mit à pleurer et s'énerver lorsqu'elle se rendit compte que son livre était fichu. L'argent ne tombait pas du ciel. Enervée et trempée de la tête aux pieds, elle remonta vers la route, les joues trempées de pluie, et de larmes. Elle en avait assez que ses moments de paix soient gâchés par tel ou tel évènement. Elle balança le livre, à bouts de nerfs et se figea lorsqu'elle vit une voiture arriver doucement. Elle se rendit compte qu'elle avait l'air stupide et elle rougit. En fronçant les sourcils elle essaye d'apercevoir la personne qui arrivait et soupira lorsqu'elle l'a reconnut : “Clyde...” Elle regarda autour d'elle avec l'espoir qu'une autre personne arrive, mais personne ne vint. Il la fixait. Elle ne savait pas quoi faire, si elle devait s'approcher de la voiture ou essayer de trouver un abri sur la plage. Que faisait-il là? Elle leva les yeux au ciel, leva les bras, et passa à côté de la voiture, pour reprendre le chemin vers les quartiers de Magnolia. Mais elle entendit la portière claquer derrière elle, et elle se retourna.

   

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Harper n'était le genre de fille à traîner avec des "bad boys" comme Ezra ou Clyde. Elle était du genre solitaire, rêveuse, et avec du caractère. Elle ne parlait pas aux gens pour obtenir quelque chose d'eux ou pour leur raconter ses malheurs. Elle laissait les gens venir à elle s'ils étaient intéréssé par une quelconque conversation. Harper aimait la vie, aimait le soleil chauffant sa peau en été, le froid gêlant ses doigts l'hiver, et les feuilles rouge orangées couvrant le sol à l'Automne. Mais elle n'aimait pas le Printemps. Elle considérait cette période de l'année comme la saison créé pour rendre malade un peu près le 3/4 de la population grâce à une attaque pollen. Elle aimait la nature, les oiseaux, regarder la forme des nuages dans le ciel et quand elle était petite, elle aimait particulièrement les bulles. Avec son ami Zain, elle passait des heures à en faire et à les éclater. Vous comprendrez donc qu'elle a longtemps vécu dans un monde de Bisounours. Monde qui a perdu toute sa crédibilité lorsqu'elle s'est rendue compte que les hommes n'étaient pas tous bons, qu'ils n'étaient pas tous dotés d'amour et de compassion, et que les deux personnes à qui elle devait la vie, ne méritait aucun respect, aucun amour et aucune place dans son coeur, et de sa part. Jusqu'alors, elle savait éviter les "mauvaises" personnes, celles qui pouvaient lui faire du mal. Mais depuis leur départ, elle s'obstinait à nouer des liens avec des personnes dites perdues, pour pouvoir trouver chez eux, de bonnes choses. Son meilleur ami était le plus gros manipulateur qu'on puisse imaginer, Minnie l'avait sauvé d'une aggression sexuelle d'un SDF, elle était sortie avec l'ado le plus pervers et le plus tordu du quartier. Elle aimait le danger malgré tout, même si elle savait qu'elle devait maintenir une certaine sécurité pour le bien de Lynn et Alistair.

Aujourd'hui, elle ne se reconnaissait plus, et ce n'était pas plus mal. Elle sortait avec Ezra, qui lui faisait goûter à son monde, et inversement, et elle avait même couché avec lui. En presque six mois de relation avec Cody, certes non officielles, ils n'étaient pas allés plus loin que des baisers langoureux. D'un autre côté, le jeune adolescent était bien trop occupé à copuler avec l'amie de Harper pour pouvoir faire l'amour à cette dernière. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas honte d'être devenue une femme de son âge et non une jeune femme sage et coincée comme elle pouvait l'être avant - à petites doses néanmoins. Maintenant, elle se trouvait face à Clyde et ne pouvait l'éviter. Ce dernier l'avait dragué à plusieurs reprises, mais elle avait repoussé ses avances, comme Cody. Mais les deux jeunes hommes n'avaient strictement rien à voir. Harper n'aimait pas jouer avec les sentiments, mais elle aimait se faire désirer et se sentir désirée. Elle avait repoussée Cody pendant des mois avant de craquer, et elle ne comptait pas craquer avec Clyde. Elle aurait préférée éviter Clyde, mais elle se sentit obligée de monter dans sa voiture. Elle n'allait tout de même pas rester dehors, sous cette pluie et attendre qu'il vienne la chercher de force? Elle avança donc et s'assit. Elle essora ses cheveux en dehors de la voiture et passa la main dedans pour leur redonner de la forme. Elle regarda alors le jeune homme qui la fixait. “Salut Clyde. Merci pour... Ne pas me laisser trempée sous la pluie...” Elle se sentait gênée et ne savait quoi dire. “Que faisais-tu là?” Elle toisa Clyde du coin de l'oeil et l'observa. A en juger sa coupe de cheveux et l'odeur d'alcool qui reignait dans la voiture, le jeune homme avait du passer une soirée bien arrosée la veille. Elle lui sourit.

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Harper se sentait mal à l'aise, elle ne connaissait pas Clyde si bien que ça et les peu de fois où elle avait entendu parler de lui, ce n'était pas forcément positif. Il lui raconta qu'il revenait d'une soirée bien arrosée qui avait terminée sur sa banquette arrière, pas forcément avec de la compagnie, mais Clyde s'était réveillé le matin même, sans trop savoir ce qui s'était passé la veille. Harper se rendit alors compte qu'elle avait le don d'attirer les badboys du quartier depuis un an. Elle hocha la tête, sans mot dire. Que pouvait-elle dire de plus? Que c'était mal? Qu'elle ne se retrouverait jamais dans la même situation que lui, même si ces derniers temps, elle passait beaucoup de temps avec le mauvais garçon Swarovski. Il parlait, lui racontait sa soirée de la veille, et Harper l'écoutait. Elle l'observait, et se rendit alors compte qu'il l'attirait. Elle eut envie de passer ses doigts dans les cheveux roux de Clyde et d'embrasser ses lèvres pulpeuses. Elle se rendit alors compte de ses pensées et tourna la tête. Ils étaient arrivés au quartier. Il se gara devant la maison numéro 40 et Harper se détacha. “Oui, c'est bien là, merci...” Elle allait lui faire la bise mais se ravisa, pensant qu'elle allait l'embrasser si jamais elle se rapprochait de lui. Ces derniers temps, ses pulsions lui jouaient des tours, et elle avait l'habitude de les laisser prendre le dessus. Elle descendit donc de la voiture et se retourna. Elle le remercia une nouvelle fois, et entra.

Elle monta les escaliers et jeta son sac sur son lit en passant devant sa chambre. Sans attendre, elle se dirigea vers la salle de bain et enleva ses vêtements. Elle fit couler l'eau chaude sur elle, longuement, et se lava les cheveux. Lorsqu'elle fut propre, et sortit de la douche et s'enroula dans une serviette. Elle rejoignit alors sa chambre et jeta sa serviette sur le lit. Elle mit de nouveaux sous-vêtements, un jogging et chercha un tee-shirt propre. N'en trouvant pas, elle mit une brassière de plage et un gilet. Il n'y avait ni Alistair ni Lynn ce soir et elle avait tout le temps dont elle désirait. Elle allait faire à manger lorsqu'elle entendit sonner. Curieuse, elle se dirigea vers la porte d'entrée, referma légèrement son gilet, et ouvrit. Clyde se trouvait là, appuyé contre le mur. “Oh c'est toi... Tu as oublié quelque chose?” Dit-elle gênée. Se rendant compte de sa tenue, elle referma un peu plus son gilet sur elle et passa la main dans ses cheveux mouillés. Elle ouvrit la porte en grand et laissa entrer Clyde dans le nouveau salon qu'elle avait redécoré après son retour de Toronto. “Reste là, je reviens...” Elle monta les escaliers en tourant en rond et courut dans sa chambre. Elle enleva sa brassière et la jeta quelque part, après avoir enlevé le sweat. Elle chercha quelque chose à se mettre et se rappella qu'elle avait fait une lessive le matin même. Elle alla donc chercher un haut. Elle revint, l'enfila et changea le jogging pour un jean slim noir. Elle mit des chaussettes et prit son gros pull marron. Elle descendit les escaliers et rejoignit Clyde, assis dans le salon, comme elle l'avait laissé.

“Tu veux un truc à boire avant que...? Uhm... Mon frère ne va pas tarder à rentrer, j'aimerai que... qu'il ne te voit pas...” Evidemment, c'était un mensonge. Alistair ne rentrait que demain, elle ne voulait juste pas rester chez elle. Elle alla dans la cuisine et prit deux verres, et soupira lorsqu'elle rendit compte qu'elle était pathétique. Elle revint avec deux verres et les posa sur la table basse, neuve. “Coca, jus de fruit, bière, eau...?” Elle se tourna et retourna vers le frigo. Elle leva les yeux au ciel. Il était évident que ce mec ne tournait pas au coca. Elle n'avait qu'à lui proposer un jus de fruit rik et rok avec la paille ou un candy up. Elle se tourna et attendit sa réponse, appuyée contre le plan de travail de la cuisine américaine.

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Clyde était assis dans le salon et Harper attendait sa réponse, appuyé contre le plan de travail, pour revenir auprès de lui. Elle n'avait pas l'habitude de recevoir du monde chez elle, enfin, elle avait perdu l'habitude. Souvent, elle invitait les gens à sortir, mais là, elle eut envie de changer, et elle trouvait incorrect de laisser quiconque sur le pas de la porte, sans le laisser entrer. Quoiqu'il en soit, elle était un peu paniqué de recevoir quelqu'un chez elle. Clyde lui proposait de boire un verre de Get, puis de l'emmener dans un endroit tranquille. Elle ne savait quoi répondre. Elle n'était pas du tout habituée à ce qu'on l'invite de cette manière, encore moins un mec comme Clyde. Elle fréquentait des Badboys, Ezra en était l'exemple même. Mais elle avait rencontré ce dernier au Dancing, et le feeling était rapidement passé entre les deux jeunes gens. “Oui... Si tu veux” Elle lui souria et se rendit alors compte que sa tenue n'était toujours pas approprié pour sortir. Elle regarda sa tenue, et haussa les épaules. Après tout, il n'allait pas l'emmener à l'Opéra, alors sa tenue importait peu. Il ne fallait juste pas qu'elle ai froid, car Clyde allait lui faire le coup de la veste, et elle ne voulait pas tomber dans ses bras. Elle s'était laissée avoir bien trop de fois.“Je dois avoir ça!” Harper se tourna et alla chercher dans le frigo des glaçons et du coca. Elle revint près de Clyde, qui vint l'aider, et il se mit à les servir. Il l'interrogea du regard pour savoir si elle voulait du Coca. D'abord, elle sourcilla : c'était un drôle de mélange. Puis elle haussa les épaules et acquieça. Clyde lui servit donc du Coca et ils se mirent à boire en silence.

Le silence était pesant. Harper était gênée, surtout parce qu'elle s'était retrouvée à moitié dénudée devant Clyde. Elle savait qu'elle n'avait rien à cacher, mais la situation était tout de même embarassante. Elle l'observait. Il était vraiment beau, elle était attirée par lui. En colère contre elle même, elle posa le verre d'un coup sec sur la table basse puis se leva pour le mettre dans l'évier. Lorsque Clyde eut finit, elle fit de même. Il lui proposa d'aller fumer. A cette question elle sourit et mit ses habituelles boots noires et enfila son perfecto. En fin de compte, elle ressemblait tout de même à quelque chose. Elle le suivit et accepta la cigarette qu'il lui tendait. Elle la mit à sa bouche et l'alluma. “Pourquoi donc cet intérêt soudain pour la fille la plus barbante du quartier?” Dit-elle en riant. Elle ne comprenait pas pourquoi Clyde, qui n'avait strictement rien à voir avec elle, l'invitait à sortir de cette manière. Certes, ils s'étaient croisés par hasard, mais il était revenu pour lui proposer de sortir. Du moins, elle ne voyait pas d'autres raisons à son retour. En réalité, elle appréciait sa compagnie, même si tout deux, à première vue, n'avaient rien à voir. Elle le regarda longuement et son regard croisa celui de Clyde. Elle tournait alors les yeux, gênée.

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Harper n'était pas stupide et voyait très bien lorsqu'un homme s'intéressait à elle. Elle ne comptait pas pas faire semblant de ne pas comprendre, comme certaines s'évertuaient à faire. Elle fumait en regardant Clyde, gênée. Elle le trouvait si attirant qu'elle en devenait troublée. Lorsqu'elle entendue sa réponse, elle fit de gros yeux, surprise. Clyde ne manquait pas de culot. Elle haussa les sourcils et le regarda de travers. Malgré son physique attirant, il venait de perdre un point dans sa conquête du coeur - ou du corps, qui sait? - d'Harper. Elle s'appuya contre le mur de chez elle, et tout en regardant autour d'elle, et marmonna entre ses dents : “Je ne suis pas non plus la fille la plus coincée du quartier, faut pas abuser.” Elle était vexée. Elle qui avait changé, elle se sentait attaquée une nouvelle fois sur sa capacité à être toujours sage. Désormais, ce n'était plus son cas, et elle n'acceptait pas qu'un garçon comme Clyde, qui la connaissait si peu, puisse la juger de telle manière. Le suivre? Etait-ce une bonne idée? C'était sûrement le genre de mec à vouloir tremper son beignet dans toutes les sauces qu'il rencontrerait. Elle avait couché avec Ezra, certes, mais ses oublies de dignité ne devaient pas devenir fréquents. Elle resta donc appuyée contre son mur lorsque ce dernier se dirigea vers sa voiture. Concrètement, elle le défiait d'une certaine manière.

Elle le regarda monter dans sa voiture et soupira. Elle se rendit alors compte qu'elle s'exposait avec un potentiel flirt juste devant chez elle, à vue de tout le monde, à sa vue. Elle tourna la tête et regarda la maison numéro 38. Ce soir, la maison Montgomery paraissait calme. Les filles devaient être sorties, et Cody devait mater un énième film de cul dans sa chambre, assis sur sa chaise de bureau, la main crasseuse et le corps en sueur. A cette image, elle grimaça et se demanda comment avait-elle pu tomber amoureuse d'un adolescent pervers et en chaleur. Elle détestait, d'ordinaire, les gars dans son genre. Mais Harper était une humaniste, et considérait que chaque personne sur cette terre pouvait avoir de bons côtés et des qualités si l'on les aidait à faire ressortir ces points positifs. Si Cody la voyait, aurait-il le coeur brisé, serait-il indifférent? Elle réfléchit et se dit que Cody était un adolescent obsédé, mais qu'il l'avait assez aimé pour passer beaucoup de temps avec elle, pour s'être montré en réel gentleman. Elle avait été dûre avec lui, du début de leur relation non officielle, jusqu'à la fin. Elle devait être dûre avec elle, elle avait trois ans de plus que lui, elle devait se montrer, s'imposer, face aux cheerleaders qu'il fréquentait tous les jours. Elle n'aurait jamais pu penser que son amie, Annie, puisse, si honteusement, dépuceler ce jeune adolescent, dont Harper était tombé amoureuse. Bien qu'Harper et Cody aient voulu que leur histoire reste secrète, elle ne l'était pas du tout. Tous deux s'étaient mit à traîner ensembles du jour au lendemain, et ils étaient drôlement proches. Evidemment, ils s'étaient retrouvés à la même table au repas de Thanksgiving chez les Turner. C'est ce jour là qu'ils ont su que leur secret n'était plus.

La voix de Clyde coupa Harper dans ses pensées. Elle se mordit la lèvre et regarda Clyde, un sourire sur les lèvres. Elle avait envie de jouer, elle avait envie d'essayer. Mais surtout, elle avait envie de le connaître et de passer du temps avec ce beau roux qui l'attirait déjà depuis quelques minutes. Elle jeta sa cigarette, et donna une impulsion pour se décoller du mur. Lentement, elle s'avança vers la voiture de Clyde, et le laissa lui ouvrir la portière. Elle se sentait comme une princesse, se laissant séduire par le méchant prince qu'il ne fallait pas fréquenter, mais si irrésistible, et si classe d'un certain côté. Elle se baissa et entra dans la voiture. Elle le regarda et lui sourit de nouveau. Elle se rendit alors compte de l'assurance qu'elle avait prit. Elle se sentait désirée, et attirante. Elle avait les cartes en mains, elle avait le choix de dire "non" à Clyde si l'envait lui prenait. C'était à lui de faire le boulot, et c'était à elle de se laisser aller. Et elle allait lui prouver qu'elle n'était plus la gentille petite Harper, la soeur courage, d'autrefois. Elle regarda la maison Montgomery, en particulier la chambre de Cody, un sourire sur les lèvres et pensa : : Tu m'auras au moins apporté quelque chose Mister Montgomery : l'assurance. Elle sourit et laissa Clyde conduire. Elle regarda par la fenêtre, le ciel était clair, il faisait bon. Elle allait aimer cette soirée, elle le sentait.

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Harper n'avait aucune idée de l'endroit où Clyde allait l'emmener, mais elle s'avoua que l'idée de se laisser guider vers l'inconnu l'emballait beaucoup. C'était agréable pour une fois de ne pas faire de choix et de se laisser guider sans mot dire. Elle regardait par la fenêtre les maisons défilaient, et elle fut bien contente de voir qu'ils passaient devant la maison des Ainsworth sans arrêter. Au moins, son intention n'était pas de mettre Harper dans son lit, enfin pas tout de suite. C'était un bon point pour lui. Elle souria et passa la main dans ses cheveux, comme à son habitude. Elle tourna alors la tête vers Clyde, il paraissait dans ses pensées et restait concentré sur la route. Il était sobre, autre bon point. Il ouvrit alors la bouche, mais cette fois-ci, il parla longtemps. Tellement longtemps qu'Harper en oublia rapidement le sujet de conversation, trop concentrée sur ses lèvres qui bougeaient délicieusement alors qu'il lui parlait. D'un papillonement de cils, elle revint à elle même et se mordit la lèvre pensive. Elle regarda le ciel par la fenêtre, et après longue réflexion, elle répondit : “Je suis comment dire... très colérique. Lorsque je lis, ce sont les seuls moments de tranquilité que j'ai. Le reste du temps je m'occupe de mon frère et ma soeur. Et ce livre était à ma mère, alors il n'avait aucune signification pour moi. Alors je l'ai jeté, parce qu'il était foutu, lire Stendhal c'est compliqué, chaque mot peut changer le sens de la phrase...” Elle lui sourit et s'humecta les lèvres, elles étaient sèches.

“Et puis, je ne te juge pas, on a tous des passions secrètes!” Elle lui fit un regard en coin et lui souria. Puis elle rit. Elle imaginait Clyde s'enfermer aux toilettes et sortir un livre de Rousseau pendant vingt minutes en prétextant avoir mal au ventre. Elle sourit à cette pensée et le regarda de nouveau : “Alors M. Ainsworth, où allons-nous?” Elle était pressée d'en savoir un peu plus sur lui, et de parler tranquillement avec lui. Elle était à l'aise en sa compagnie, mais ne le connaissant que peu, elle ne savait où se mettre et elle ne savait que dire. Elle regardait autour d'elle en silence, et regardait défiler les bâtiments. Elle ne faisait pas réellement attention à l'endroit où ils se trouvaient, elle essayait plutôt de deviner. Elle imaginait un endroit tranquille et paisible, refuse typique du parfait loveur badboy. Elle souria encore à cette pensée. Et regarda de nouveau Clyde.

   

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Harper rit lorsqu'elle se rendit compte que Clyde faisait semblant d'être indigné devant le "Monsieur" qu'elle avait employé. Elle regardait par la fenêtre et elle se rendit alors compte que la voiture ralentissait. Elle se retint de se jeter sur l'avant de la voiture pour voir où ils arrivaient. Elle aurait trahit ses émotions et se serait fait passé pour une grande gamine auprès de Clyde. Elle resta donc dans le fond de son siège et attendit tranquillement que Clyde se gare. L'endroit était vraiment beau. Clyde sortit de la voiture et vint ouvrir la voiture à Harper. Elle le remercia et sortit. Elle s'arrêta et admira la vue. D'ici, on voyage la plage et ses vagues qui s'échouaient doucement sur le sable. Le soleil se couchait. Tout était clair et sûr maintenant, c'était un rendez-vous. Elle se rendit alors compte que Clyde avait déjà enjambé les rochers. Elle s'approcha donc à son tour des rochers et prit la main que Clyde lui tendait. Il installait une couverture au sol. Elle se remit à contempler la vue, impressionnée par la vue et souffla : “C'est magnifique Clyde...” Elle était charmée par les attentions de Clyde. Elle se sentit alors rougir et tourna la tête. Elle recommençait à réagir comme avant son départ à Toronto, elle se sentit stupide. Elle s'asseya donc.

Elle leva les bras et détacha ses cheveux, elle avait froid au cou. Elle attrapa alors la bière que Clyde lui tendait et la porta à sa bouche. Clyde s'asseyait près d'elle. Elle n'osait pas parler, elle ne savait quoi dire, puis elle se rappela que Clyde lui avait promis de lui répondre si elle le suivait. Elle se tourna donc vers lui et s'asseya en tailleur en face de lui. Elle posa la bière au sol, sur ses jambes, tout en la tenant encore, et sourit. “Maintenant que je suis là, puis-je savoir pourquoi cet intérêt soudain en ma personne?” Elle rit lorsqu'elle vit la tête que faisait Clyde. Elle avait fait exprès de parler comme une adulte, afin de le taquiner. Elle apporta de nouveau la bière à sa bouche et regarda Clyde dans les yeux avec insistance. Elle voulait savoir, bien qu'au fond, elle savait à quoi cela allait peut-être mener.

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Harper vit que sa question gênait Clyde, mais elle ne pouvait la retirer, elle voulait savoir pourquoi il s'intéressait à elle alors qu'ils étaient des opposés. Mieux encore, elle ne comprenait pas pourquoi les garçons dit non fréquentables du quartier finissaient souvent par être attirés par elle. Il descendit sa bouteille de bière et prit alors une grande inspiration pour lui répondre. Elle ne savait que dire, elle était surprise et touchée. Clyde n'était pas un aussi mauvais garçon qu'on le disait. Elle l'observa ensuite décapsuler une autre bière avec les dents et prendre une cigarette. Et souria et dit :  “Heeey! Moi aussi je sais faire ça, c'est mon frère qui m'a apprit!” Elle lui sourit et le regarda apporter la cigarette à ses lèvres. Ils se rendirent alors compte que ce n'était pas une cigarette. Harper sourit et tendit la main en souriant comme pour lui demander une taff. Il lui donna, et elle l'apporta à ses lèvres. Elle tira une grande bouffée et recracha la fumée paisiblement. Elle aimait cette sensation dans ses poumons. Elle mit la main dans son blouson et en sortit son paquet de cigarette, elle en prit une, et l'alluma. Elle laissa le paquet entre eux d'eux, pour que Clyde puisse en prendre s'il en avait envie.

Elle fumait paisiblement sa cigarette en observant l'eau lorsqu'elle vit Clyde se lever, enlever ses vêtements et se diriger dans l'eau. Elle fut suprise, mais un sourire s'étira sur ses lèvres. Il la regarda et lui proposa de le rejoindre. Elle hocha la tête et termina sa cigarette tranquillement en observant Clyde qui s'amusait tout seul, tel un gosse. Elle se leva ensuite, enleva son pantalon, puis son haut et discrètement jeta un oeil à ce qu'elle portait. Bonne nouvelle, elle n'avait ni de string, ni de trucs trop sexy, ni des trucs d'adolescentes pré pubères ou de sous vêtements déparéillés. Elle portait un ensemble turquoise à motifs noirs. Elle déposa ensuite toutes ses affaires susceptibles d'être abîmées par l'eau et alla rejoindre Clyde. Elle plongea dans l'eau et en ressortit en criant. “PUTAIN! Elle est froiide!” Elle rit et s'approcha de Clyde. Ils se regardèrent quelques instants et elle finit par l'éclabousser en riant, comme les enfants.

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Clyde et Harper jouaient dans l'eau comme deux enfants. Harper s'amusait et appréciait la compagnie de Clyde, qui devenait de plus en plus agréable. Ils passèrent des minutes, voir une heure entière à se chercher, s'éclabousser, se jeter dans l'eau. Un jeu de drague dignes d'adolescents avait commencé, et cela ne déplaisait pas à Harpie finalement. Clyde finit par sortir de l'eau le premier. Harper le regarda sortir, ses yeux fixés sur le derrière du beau roux, puis elle plongea de nouveau dans l'eau. Elle se sentait dans son élément, à sa place, et même si elle mourrait de froid, elle n'avait pas envie d'en sortir. Puis elle se rendit compte que la nuit tombait et qu'elle n'avait pas de changes. Elle allait donc geler de froid dans ses habits jusqu'à ce qu'elle rentre chez elle, ce qu'elle espérait, être le plus tard possible. Décidée, elle finit tout de même par sortir de l'eau. Ses dents s'entrechoquaient et ses bras autour de son corps ne la réchauffait pas. Elle s'approcha de Clyde et s'essuya les mains dans la serviette qu'il tenait. Elle attrape une cigarette et l'alluma. En espérant que cela puisse la réchauffer.

Il restait néanmoins quelques rayons de soleil. Elle s'allongea, en attendant de sécher, et continua de fumer sa clope. Elle observait Clyde. Lui aussi paraissait apprécier ce moment, et c'était à lui de décider quand il devrait se terminer. Et Harper fut bien contente que Clyde ne l'achève pas. Lorsqu'elle finit sa clope, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas plus chaud. Elle prit sa veste et la mit sur ses épaules. Elle ne voulait pas mouiller ses derniers vêtements secs. Puis, doucement, elle se rapprocha de Clyde, et posa sa tête sur son épaule. “J'ai l'impression d'avoir retrouvé mes quatorze ans...” Lui avoua-t-elle. Cela lui faisait du bien de retrouver cette partie de son enfance, ce moment d'innocence qu'elle avait perdu dès lors que ses parents avaient mit les voiles. Elle se sentait bien, et peu de gens pouvaient la faire retomber en enfance comme cela.
Elle se rendit alors compte qu'elle avait envie qu'il la prenne dans ses bras, pas seulement pour la réchauffer, mais aussi parce qu'elle avait envie d'y être. Elle resta quelques instants à greloter, en faisant attention que ça ne se remarque pas : elle ne voulait pas passer pour une fille fragile. Et elle profita de cet instant de contact, de corps à corps, ou du moins de tête à épaule, qu'elle ne voulait point abréger.

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Clyde était gentil avec Harper. Elle aurait pu s'attendre à ce qu'il essaye un rapprochement plus intime lorsqu'ils jouaient dans l'eau, mais jeune homme n'en fit rien. Ils agissaient comme deux enfants qui se connaissaient depuis longtemps, mais d'un autre côté, une certaine gêne et une certaine attirance les reliait. Clyde fit tout son possible pour qu'Harper n'ai pas froid, et Harper fit tout son possible pour Clyde ne vit pas qu'elle avait froid. Harper ne put cacher ses émotions et Clyde lui proposa d'aller manger quelque chose et de se réchauffer dans la voiture. Elle tourna la tête vers lui et hocha la tête. Elle se leva donc, prit ses affaires et s'éloigna de Clyde. “Je te rejoins dans la voiture! Ne pars pas sans moi...” Lui lança-t-elle par dessus son épaule, un sourire au coin des lèvres et l'oeil malicieux. Elle marcha donc quelques secondes sur la plage et trouva un coin où Clyde ne pourrait pas la voir. Elle défit son soutient gorge et enfila son haut. Heureusement, ce dernier n'était pas très décolté et elle n'avait pas beaucoup de poitrine. Elle enleva ensuite sa culotte, et enfila son slim. Elle remua son bassin de tous les côtés, comme pour se mettre à l'aise. Elle n'aimait pas cette sensation. Elle essora ses sous vetements, déjà à moitié secs, et remonta sur les rochers où l'attendait Clyde, appuyé contre la voiture. Elle lui sourit et prit la serviette dans laquelle elle mit ses sous vetements, discrètement. Cette situation était gênante, mais elle ne pouvait rester avec les vêtements mouillés toute la soirée.

lls entrèrent donc et Harper prit son pull qu'elle avait laissé sur la banquette arrière. Elle le mit sur ses épaules et regarda Clyde qui démarrait la voiture. Elle regarda devant elle. “Je te propose chinois! Y'en a un au bout de la rue. Je n'ai rien chez moi à te proposer, mon frère est passé avant avec son meilleur ami...” Elle eut un sourire. En effet, comme à son habitude, Ali et Balt avaient vidés le frigidère et Harper ne pouvait pas proposer quelque chose à manger à Clyde. Elle réfléchit. Lynn allait chez des amies ce soir, Ali était chez Balt, Clyde et elle avaient toute la nuit devant eux pour occuper la maison Albright. Ils arrivèrent donc au chinois où Harper commanda des nems, du riz cantonais et du boeuf aux oignons. Ils s'apprétèrent à payer lorsqu'elle rajouta deux boules de coco. Elle sourit à Clyde et ils retournèrent à la voiture après avoir payé. De retour dans la voiture, Clyde conduisa jusqu'à la maison Albright. Ils descendèrent, et Harper ouvrit la porte. Elle tendit l'oreille, vérifiant que la maison était vide et alla poser la nourriture sur le plan de travail de la cuisine américaine. Elle sortit les plats et les mit à réchauffer, tout en regardant Clyde.

I’ve been waiting all night for you to...

Harper faisait réchauffer les plats tout en observant Clyde du coin de l'oeil. Elle se rendit compte qu'il ne buvait jamais d'eau ou de boissons non alcoolisé. Elle prit alors une grande bouteille d'eau, et avec un sourire en coin, la posa devant Clyde. C'était une blague, évidemment. Elle se fichait de ce qu'il buvait, car l'alcool ne paraissait pas faire effet sur lui. Il n'y avait pas de quoi s'alarmer, mais elle voulait le taquiner. Elle fit donc réchauffer un à un chaque plat et les servait. Elle avait peur que cela refroidisse mais elle se rendit compte avec surprise que ce n'était pas le cas. Elle faisait chauffer le dernier plat lorsque Clyde se leva et vint près d'elle. Il l'embrassa sur la joue, près de la bouche. Elle le regarda et rougit. Elle le fixa dans les yeux quelques instants, troublée, puis détourna le regard lorsque la sonnerie du micro onde la ramena à la réalité. Elle se tourna donc mais posa sa main près de celle de Clyde sur le plan de travail, de façon à ce qu'elles se touchent. Elle lui prit les doigts et de l'autre main, sortit le dernier plat du micro onde. Se rendant compte que la boite n'était pas stable, elle lacha la main de Clyde et rattrapa de justesse le plat. Elle le posa sur le plan de travail et tendit une assiette pleine à Clyde afin qu'il la mette sur la table basse du salon. Alors qu'il avait le dos tourné, elle regarda ses mains et se rendit compte qu'elle tremblait. Elle essaya d'oublier son trouble et servit la dernière assiette avant de rejoindre son ami sur le canapé. Elle s'assit près de lui, le contact ne la gênait plus, au contraire, elle l'appréciait.

Ils commencèrent à manger, en silence. Harper se rendit alors compte que la maison était vraiment silencieuse. Et se leva d'un coup et monta dans sa chambre. Elle prit son ordinateur sur son lit et revint dans le salon où Clyde l'attendait. Elle ouvrit l'ordinateur, prit le cable hdmi derrière la télé et connecta l'ordinateur à la télé. Elle se tourna vers Clyde. “Musique?” Alors qu'il acquieçait, elle mit l'album Mothership de Led Zepplin, mais doucement, pour qu'ils puissent parler s'ils en avaient envie. Elle revint près de lui et reprit son assiette qu'elle avait laissé sur la table basse. Elle se tourna vers lui et fronça les sourcils. “Je ne sais rien sur toi... Tu fais quoi de ta vie quand tu ne vides pas des bouteilles dans ta bagnole ou dans des bars?” Elle lui sourit. Sa phrase n'était en rien méchante ni emplie de reproches, elle voulait juste en savoir plus sur lui. Ils finirent leurs assiettes et Harper alla les poser dans l'évier. Elle s'alluma une cigarette et en proposa une à Clyde, puis elle prit le cendrier qu'elle rapprocha d'eux. Elle voyait la main de Clyde sur posé sur sa propre cuisse, elle la fixa, et ramena ses jambes vers elle, comme font les filles lorsqu'elles sont frustrées. Elle fixa la main et finit par la reprendre entre ses doigts. Elle sentit leurs doigts s'entrelacer doucement, et une tension s'installa entre eux. Ils étaient gênés, mais le soucis n'étaient pas là. Il y avait quelque chose mais Harper n'aurait su dire quoi.

I’ve been waiting all night for you to...

Harper sentait que quelque chose de fort se passait entre eux, et qu'elle n'était pas la seule à être troublée par leurs quelques moments de contact physique. Elle voulait le connaître un peu plus, en savoir plus sur qui il était réellement. Tous les gens de la ville parlaient de lui comme le mec mal aimé, impossible à supporter, fouteur de merde partout où il paraissait. Mais il paraissait montrer une toute autre facette à la jeune Albright, une facette fragile, sensible et généreuse. Comme Harper se le disait souvent, elle était humaniste, et considérait que chaque personnes avait de bons côtés, et même si les côtés de Clyde étaient plaisant, elle n'oubliait pas pour autant les mauvais, qui en fin de compte ne la dérangeait pas tant que ça. Elle lui demanda donc à quoi il occupait ses journées, et il lui répondit, gêné. Elle regarda dans le vide quelque secondes et répondit, machinalement : “On a le même âge, mais c'est fou à quel point nos vies n'ont rien à voir...” Elle n'était pas dûpe et savait que Clyde n'avait pas une vie facile malgré ses journées à ne rien faire. Elle connaissait Rebecca Ainsworth mieux qu'elle ne connaissait son fils, et savait que cette femme donnait tout pour son enfant. Harper et Clyde avaient un point commun : ils avaient tout les deux cette absence, l'absence d'un parent, voir deux pour Harper. Et tous deux avaient cette colère, plus ou moins exprimée. Harper s'en sortait en lisant, en travaillant, mais au fond, elle n'était jamais loin des pétages de plombs. Le mannequinat a été pour elle une solution à ses problèmes, elle a découvert qu'elle n'était pas qu'une simple orpheline devenue adulte trop jeune, mais qu'elle était aussi une femme en plein épanouissement, et qu'elle ne devait pas l'oublier.

Elle se leva pour débarasser et Clyde se servit un fond d'eau en lui faisant remarquer qu'il ne buvait pas que de l'alcool. Elle rit et revint près de lui, et posa sa main sur celle de Clyde. Ils se regardèrent, et Clyde l'embrassa. Elle sentit son coeur s'accélérer et son ventre se serrer. C'était ce qu'elle attendait depuis déjà quelques heures, de rencontrer enfin ces belles lèvres pulpeuses qu'elle avait tant désiré. Elle ferma les yeux, se colla à lui et posa son autre main sur sa nuque. Le baiser dura quelques secondes, et ils finirent par se séparer. Ils se regardèrent et Harper sourit. Elle rougissait et ne savait plus où se mettre. Puis finalement, elle décida de se blottir contre lui. Ca aussi elle l'avait désiré toute la journée, et enfin, elle pouvait le faire.

I’ve been waiting all night for you to...

Clyde serra Harper dans ses bras et elle ferma les yeux comme pour profiter de ce moment de tendresse. Elle écoutait son coeur battre. Il était rapide, tout comme devait l'être celui de Harper. Elle sourit, et elle sentit alors des lèvres se poser sur les siennes. Elle sourit de nouveau et le laissa l'approcher à lui. Ils s'embrassèrent quelques secondes ainsi, et elle sentit sa main caresser son dos. Elle frissona. Les caresses dans le dos était ce qu'elle préférait le plus au monde. Elle l'embrassa avec plus de passion et quelques secondes plus tard, il s'était reculé. Elle le regarda, et ses yeux s'embuèrent de larmes. Elle crut un instant qu'il regrettait son acte et qu'il allait la laisser là, seule. Elle crut qu'elle allait revivre une peine de coeur, aussi naissante soit celle ci. Elle le regarda, sans expression, essayant de retenir les larmes qui étaient montées d'un coup, et évitant de se mettre quoique ce soit en tête. Clyde avait peur que son frère arrive. Elle souffla, doucement, soulagée et se mit à rire. “Clyde, j'ai menti, il est chez son meilleur ami toute la nuit!” Son meilleur ami était en réalité Balthazar Wainwright, le rouquin de la maison d'a côté, mais elle savait que les deux zozos n'allaient pas débarquer, ils étaient trop occupés à préparer un nouveau coup aux soeurs Wainwright pour cela.

Elle le regarda, regarda ses lèvres et l'embrassa de nouveau. Elle prit la tête de Clyde entre ses mains et lui caressa le visage doucement, tout en l'embrassant. Elle ferma les yeux et s'approcha un peu plus de lui, collant leurs corps l'un à l'autre. Elle avait de plus en plus chaud, et plus les baisers étaient longs, plus elle voulait être proche de lui, être en contact avec sa peau. Sa main droite quitta le visage de Clyde et parcourut son torse doucement. Elle mit sa main sur sa taille et s'éloigna de lui. Elle le regarda dans les yeux, remit ses cheveux en place, et lui sourit. “Dès l'instant où je suis montée dans ta voiture aujourd'hui, j'ai eut envie de t'embrasser...” Elle se sentit rougir. Elle n'avait pas honte du désir qu'elle ressentait pour lui, mais elle n'avait pas l'habitude d'exprimer ses sentiments. Dire ce que l'on ressent était pour elle un signe de faiblesse, et Harper n'était pas une personne faible, elle avait donc toujours eut du mal à exprimer ce qu'elle ressentait. Elle l'embrassa de nouveau.