« be my baby, I'll look after you. » (+) PETER

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Recommencer à zéro. Effacer le tableau et y inscrire en plus jolies lettres des mots un peu plus érudits, distingués, d'un sens plus agréable. Si les professeurs réalisaient cet acte physique plusieurs fois par jour, il n'en était pas nécessairement de même pour sa valeur symbolique et quasi spirituelle. Pourtant, Summer avait décrété qu'une nouvelle année devait être la représentation d'une nouvelle perspective de vie. Définitivement, cette rentrée ne serait pas comme la précédente, moins encore comme celle d'avant. Tout allait changer, et il appartenait désormais à la rouquine de faire en sorte que tout aille de mieux en mieux; elle avait largement passé le cap de la trentaine, il était tant que sa vie lui appartienne. D'ailleurs, sa décision psychique découlait d'actes, eux, très concrets: qui disait rentrée scolaire disait nouveaux élèves, certains nouveaux professeurs mêmes, emplois du temps et missions modifiées... mais ce qui changeait surtout, c'était sa vie personnelle. Le divorce prenait forme. Elle n'était plus plongée dans un flou artistique d'une période probablement proche du surréalisme qui la laissait perplexe lorsqu'on lui demandait où "ça" en était. Non tout était clair, désormais. Son nom de famille n'était plus composé pour longtemps et, dans sa tête déjà, elle s'appelait de nouveau "mademoiselle". Et ça, c'était un grand pas en avant.

Bien qu'elle essayait de se persuader du contraire, elle devait admettre qu'une autre variable la poussait à entreprendre sa nouvelle vie de jeune fille avec tant d’enthousiasme: Peter. En pensant à son nom seul, voguant dans les couloirs sans trop de but, la secrétaire ne sut réprimer le sourire songeur qui étira ses commissures. Elle jura avoir serré un peu plus fort contre elle les dossiers qu'elle avait décidé de ramener chez elle, histoire de pallier à l'accumulation de paperasse inhérente à une rentrée scolaire en prenant un peu d'avance sur ce qu'elle pouvait traiter depuis son domicile. Cependant, ce n'était pas la perspective de se pencher sur des demandes d'affectation qui l'excitait tant à cet instant: depuis un bon moment maintenant, elle n'arrivait pas à cesser de penser à son premier amour. Elle avait eu le sentiment qu'ils s'étaient un peu éloignés, peut-être parce que Summer essuyait un divorce, mais le fait de moins voir Peter ne l'avait pas du tout faite l'oublier. Au contraire. Son souvenir était devenu comme un refuge pour ces moments où ça allait un peu moins, pour ces vacances quasi languissantes, pour ces langages législatifs propices aux migraines. Aujourd'hui, si son cœur battait si vite, si ses mains tremblaient, un peu, c'était parce qu'elle avait décidé que c'était le moment, qu'elle allait le voir -le revoir. Enfin. Il lui manquait chaque jour un peu plus, au point qu'elle avait eu hâte que l'année scolaire reprenne.

Elle approchait donc de sa salle de classe, où elle espérait encore le trouver. Pour tout dire, elle avait espéré toute la journée le croiser -plus ou moins- malencontreusement dans la salle des professeurs ou au détour d'un couloir, mais leurs emplois du temps respectifs ne lui avaient pas concédé cette joie. Pour pallier à ce qui s'apparentait à une forme de stress, la jeune femme se répétait qu'il n'était peut-être même pas dans sa salle, que le destin choisirait pour elle -destin en lequel elle ne croyait seulement pas mais qui lui était soudain d'un brave secours. Elle mourait d'envie de le voir mais était également terriblement nerveuse à cette idée. Trop tard, elle n'était plus qu'à quelques enjambées hésitantes de la salle où il donnait cours. Elle aurait d'ailleurs aimer pouvoir se transformer en élève le temps de quelques heures, histoire de s'asseoir dans un coin de la salle et de s'autoriser à le regarder parler... français, qui plus est.
Sans s'en rendre compte, la rouquine s'était arrêtée juste avant la porte mi-ouverte de la salle; il devait être là. Ses dents claquèrent presque lorsqu'elle cogna trois petits coups à la porte, passant doucement sa tête dans l'entrebâillement de celle-ci. Lorsqu'elle croisa le regard de Peter, son cœur manqua un nouveau battement alors qu'elle retenait l'expansion d'un sourire presque trop bienveillant en pinçant ses lèvres l'une contre l'autre. « Coucou! Je... je ne te dérange pas? » Demanda-t-elle dans un ton plus aigu qu'elle ne l'aurait voulu, à voix un peu trop basse pour avoir l'air tout à fait à l'aise, tentant avant tout de savoir s'il souhaitait qu'elle entre. Ou s'il tolérait qu'elle entre. Elle était tout à fait consciente de la manière dont elle voyait le professeur aujourd'hui, mais songeait qu'il n'en était peut-être pas de même pour lui...

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La scolarité était vraiment un cycle. Peter avait à peine vu défiler les vacances que déjà il se retrouvait à nouveau derrière son bureau face à ses élèves. Il sentait que celle-ci serait bonne, il ne savait pas pourquoi...Peut être sans doute à cause d'une jolie rousse. Il aurait bien aimé la croiser au cours de la journée, juste voir son sourire éclaircir son si jolie visage mais rien...Et il n'avait pas vraiment eu le temps non plus de fouiller dans le lycée...Cela aurait été bizarre non ?
Depuis leur soirée, Peter n'avait pas vraiment pu parler à Summer. A vrai dire il se sentait un peu mal à l'aise, ne sachant pas où cela en était actuellement avec Lorenzo. Un divorce c'était long et fatiguant, Peter n'avait pas envie de se rajouter dans la liste de son ex petit amie.

Finalement une nouvelle journée de travail touchait à sa fin mais le professeur avait encore quelques petits trucs à faire ici. Ou peut être ne voulait il pas encore rentrer chez lui. Ses mains tournaient les copies de ses élèves, un simple petit test pour savoir si il devait recommencer depuis le début ou bien avancer tranquillement dans son programme de français. Des coups se firent entendre à la porte et il tourna la tête vers l'entrée. Un grand sourire étira ses lèvres en même temps qu'il sentit son coeur battre plus fort soudainement.

- Non non tu ne me dérange pas !

Il s'était levé d'un bond, surpris de la voir et heureux à la fois. Tellement qu'il en fit tomber sa chaise qui fit un énorme boucan.

- Haha pardon

Peter eut un petit sourire gêné et se baissa pour remettre la chaise sur ses pieds. Mon dieu, des fois il avait vraiment l'impression de retourner en adolescence avec ses maladresses. C'était l'effet Summer, il n'y pouvait rien. Il l'aimait et l'aimerai toute sa vie. Enfin ce n'était en la regardant d'un air niais que les choses allaient avancer. Il se racla la gorge.

- Tu voulais quelque chose...?

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Le sourire de Peter eut l'avantage de détendre un peu Summer, qui laissa le sien devenir un peu plus naturel... aussi naturel qu'il pouvait être dans son état. Elle sursauta toutefois légèrement en entendant le bruit de la chaise tomber, crispant son visage inconsciemment comme si le fait de plisser les yeux atténuait le bruit -réflexe humain, certes, mais étrange au demeurant. Elle laissa néanmoins échapper un petit rire amusé alors qu'il remettait la chaise en place, trouvant sa maladresse incroyablement touchante... « Ce n'est rien! » Peut-être n'était-il pas tout à fait objective dans le processus de jugement de ses actes, mais le fait était qu'elle dut se retenir de prononcer un "tu es trop mignon" un peu plus gênant qui aurait achevé de l'infantiliser.

Jusque là, ce n'était pas plus bizarre qu'elle ne l'avait envisagé. Au contraire, même, puisqu'elle riait déjà tendrement. Elle fut néanmoins ramenée à elle par sa question et dut faire face à un petit moment d'hésitation. « Oui, oui. Je voulais te parler. » L'entrée en matière lui sembla peu pertinente, mais il était trop tard pour trouver meilleure accroche. Désormais, elle ressentait une nervosité accrue qui lui criait de tourner les talons et partir en courant et pourtant, elle entra définitivement dans la salle. Elle prit cependant quelques instants pour inspirer calmement, tentant de se rappeler qu'elle parlait à Peter; qu'elle le connaissait; que dans le pire des cas il lui avouerait que leur baiser avait été, pour lui, une erreur; qu'elle risquait d'avoir le cœur brisé, mais qu'il ne la jugerait pas de poser la question... peut-être. « Je voulais te demander quelque chose, c'est assez délicat... » N'ayant pas vraiment réalisé qu'elle triturait son annulaire pour occuper ses mains, la rouquine fit quelques pas vers le professeur. « J'aimerais juste savoir ce que ça voulait dire... l'autre soir. » Ses yeux jusque là rivés sur le sol opérèrent le chemin inverse jusqu'à croiser le regard du professeur d'un air inquisiteur. Summer ne souriait plus qu'à moitié et se sentit obliger de mordiller sa lèvre de l'intérieur pour contrer son anxiété. « Non pas que ça voulait dire quelque chose -peut-être que ça ne voulait rien dire. Ce sont des choses qui arrivent, hm? D'ailleurs ce n'est pas comme si j'en faisais moi-même tout un plat... » Elle haussa un sourcil d'un air quasi dédaigneux dans un sourire méprisant surjoué qui acheva de la rendre peu crédible. En s'en rendant compte, elle abandonna sa mine théâtrale et ferma les yeux un instant. La tension la rendait définitivement un tantinet trop loquace. « Enfin bref... je voulais juste savoir ce que tu en pensais, comme on ne s'est pas vraiment revus depuis. » Elle inspira un nouveau, luttant entre l'envie de le regarder et la peur de le faire. S'il allait lui dire qu'il n'en pensait pas grand chose, peut-être valait-il mieux qu'elle ne constate pas une fois de plus combien son visage était parfait.

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Inquiet, le professeur se demandait de quoi Summer voulait parler. Il espérait que ce n'était pas une mauvaise nouvelle. Il la sentait nerveuse ce qui le rendait dans le même état. Finalement son amie finit par venir au fait, voulait parler de ce qui s'était passé l'autre soir. Une soirée que Peter n'oublierait jamais, depuis le temps qu'il avait rêvé de pouvoir sceller à nouveau ses lèvres sur celles de son ex. Summer ne le laissa pas en placer une, continuant dans sa lancée, faisant perdre le sourire de son interlocuteur. Ce dernier pensa qu'il avait sans doute mal cru que Summer l'aimait toujours elle aussi, et que en effet, cela ne voulait rien dire. En tout les cas pas pour elle. Il ne savait du coup si ça valait la peine de dire la vérité ou bien de feindre l'indifférence. Etre honnête ou non sur ses sentiments envers la jeune demoiselle.

- Et bien je...

Il cherchait ses mots, en même temps qu'une réponse à donner. Mais face aux grands yeux de son interlocutrice il n'était guère invincible. Peter soupira, s'avouant vaincu avant de poursuivre sa réponse.

- Je t'aime, voilà. Je t'ai toujours aimé, peu importe si je suis sorti avec d'autres filles depuis que l'on est plus ensemble il y avait toujours un vide. Ce vide il n'y a que toi qui a pu le combler, comme l'autre soir...Je suis peut être trop romantique mais je peux dire clairement que tu es mon âme soeur...

Il n'osait pas la regarder, et fixait ses chaussures qui avait l'air très sales.

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La crainte de ressentir quelque chose de trop naïf et non-réciproque poussait Summer à clamer qu'elle ne faisait pas tout un plat de leur baiser alors que, de toute évidence, elle sur-réagissait presque, à la manière d'une adolescence drama queen sur les bords. Seulement en voyant le sourire du professeur disparaître, elle songea qu'elle avait été peut-être un peu trop convaincante dans l'expression de l'opposé parfait de ce qu'elle pensait. Non, ça n'était pas arrivé par hasard, non, elle n'estimait pas que ce n'était "pas grand chose" et oui, définitivement, elle y pensait encore et toujours. Elle pinça alors ses lèvres l'une contre l'autre, se maudissant intérieurement d'avoir fait disparaître son si joli sourire. Elle n'osa rien dire, attendant qu'il continue, envisageant désormais que lui aussi prétende que ce n'était rien, fut-ce faux.

Et il reprit. Et elle se figea sur place. Le temps semblait s'être arrêté et défiler dans le même temps à toute allure; les yeux de Summer se plantèrent sur ses traits qui articulaient des mots auxquels elle n'avait seulement pas osé rêver alors qu'elle sentait des picotements s'emparer de la totalité de son corps tandis que son cœur battait une mesure qui aurait pu lui être fatale. Elle se noyait dans la plus agréable béatitude sous un flot oublié de sérénité, de passion, d'attente et d'agonie provoquée par la respiration erratique qui était désormais la sienne.

Lorsqu'il eut terminé, il fallut à la rouquine quelques instants pour répéter ses mots mentalement et leur donner tout le sens qu'elle rêvait qu'ils aient. Elle s'autorisa par la suite un sourire bref et puissant, comblant de quelques pas la distance qui la séparait de lui. Arrivée à sa hauteur, elle décida de ne pas prendre en compte le fait qu'elle sentait son visage brûler et que ses yeux étaient imperceptiblement plus humides qu'à l'accoutumée. Elle posa alors sa main sur la joue de Peter pour lui faire relever le visage vers elle. Elle n'hésita plus -plus sur ce qu'il en pensait en tout cas, mais plutôt sur la capacité de sa pompe aortique à accuser le choc- et l'embrassa tendrement. À nouveau. Et c'était toujours aussi évident. Son autre main vint attraper celle de Peter et elle décida, à défaut de ne pouvoir éterniser leur baiser, de garder sa main dans la sienne. « Si tu savais combien de fois j'ai rêvé que tu me dises ça... » Murmura-t-elle en souriant de plus belle. « Je t'aime Peter. C'est toi, ça a toujours été toi... » Ce n'était pas un discours qu'était censée tenir une femme récemment divorcée, et pourtant... pourtant, Summer n'avait pas souvenir d'avoir un jour été aussi convaincue de ce qu'elle affirmait. Elle ne voulait seulement pas essayer de se rappeler de la dernière fois où on lui avait dit "je t'aime", elle n'osait pas se souvenir de la dernière fois où elle l'avait dit -pire encore, où elle l'avait pensé. Plus rien n'importait que lui, si tant ait que quelque chose d'autre ait un jour importé.

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Peter se demandait si il n'était pas devenu fou pour ainsi avouer ses sentiments à une femme qui venait tout juste de divorcer. Même si il s'agissait de Summer, il trouvait cela abusé après coup. Mais c'était trop tard et personne n'avait encore inventé la machine à remonter le temps. Au moins, il ne pourrait pas se dire qu'il n'avait pas essayé quelque chose...
Le professeur sentit une main se poser sur sa joue et releva sa tête, plantant son regard dans celui éternellement magnifique de son interlocutrice. Pas de baffe ni d'air grave. Etait ce bon signe ? Cela avait l'air d'être le cas car Summer posa ses lèvres sur les siennes. Son coeur fit un énorme bond dans sa poitrine, comme l'autre soir sur le canapé.
Les paroles qu'elle lui porta finirent de le faire fondre et un grand sourire heureux éclairait son visage. Il se sentait soulagé et bien. Parfaitement bien.

- Et Lorenzo...?

Demanda t-il d'une petite voix, pas certains que cela soit une bonne idée de prononcer le nom de son collègue en plein milieu d'une déclaration de sentiments. Mais il voulait comprendre pourquoi elle avait épousé cet italien et où en était d'ailleurs leur histoire.

Spoiler:

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Il était toujours apparu à Summer qu'un tel moment ne pourrait être gâché par rien au monde. Elle excluait les annonces tragiques et autres catastrophes pour des raisons statistiques mais, d'une manière générale, elle était certaine à cet instant encore que le monde ne continuait pas vraiment de tourner -et que s'il le faisait, de toute façon, ça ne la regardait pas. Le sourire de Peter ne put d'ailleurs que conforter le sien dans son invincibilité.

Oui, mais non. La rouquine aurait tout à fait pu comprendre que ses dires porteraient, sinon à confusion, au moins à dubitation. Un mariage n'était pas un acte anodin et, pourtant, à la manière dont envisageait la chose, le sien n'avait été qu'un accident trivial. Elle n'avait tout bonnement pas le droit de le réduire à ça, et ce malgré ce qu'il lui en avait coûté. Aussi Summer ne réalisa les conséquences de ce qu'elle insinuait que lorsqu'elle entendit le prénom de son ex mari se faufiler entre des lèvres qu'elle aurait voulu à nouveau clamer siennes. Elle eut alors un mouvement de crispation, comme si elle chutait plus ou moins brutalement de son petit nuage. C'était assez symptomatique, finalement: Peter était son rêve, Lorenzo sa réalité. Sa main lâcha hâtivement celle du professeur sans qu'elle n'en soit vraiment consciente. Dans son mouvement de recul, elle n'avait pas remarqué qu'elle ouvrait de grands yeux. « Je... » Qu'était-il bon de répondre dans ces conditions? D'ailleurs, qui diable s'était déjà retrouvé dans de telles conditions?! « Ce n'est pas pareil. Il... enfin, Lorenzo et moi, ça ne pouvait pas marcher. » Reprenant une inspiration, Summer baissa les yeux, mine de rien assez fière de parvenir à tempérer tant ses propos que son ton. « Je suppose que c'était plus commode pour moi de me persuader que j'avais fait le bon choix, une fois que c'était fait. Mais tout est allé trop vite et définitivement, on a fait une erreur en pensant que ça pouvait durer alors qu'il n'arrêtait pas de penser à Nina et que je n'arrêtais pas de penser à t... » ...oi. Elle se stoppa net, comme si elle allait dire un gros mot -alors qu'elle venait de se confesser sur la question. Espérant pouvoir convaincre son interlocuteur d'une chose qu'elle savait vraie même si incomplète, la rouquine se risqua à un sourire innocent, relevant le regard vers lui mais gardant la tête penchée. Un très léger rire accompagna son haussement d'épaule. « Puis, je préfère le français à l'italien... »

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Peter était il responsable de ce mariage ? C'était ce qu'il se demandait après l'explication de Summer. Même si la fin de leur relation avait été terminé sur une note amicale, peut être qu'en dessous cela avait été plus difficile. En même temps le professeur avait préféré son rêve à sa petite amie. Aujourd'hui il n'était plus cet adolescent bercé d'illusion mais un professeur respecté qui adorait son travail et ses élèves. Il était aussi rempli de regrets auprès de son frère et de Summer.
Lui aussi n'avait pas arrêté de penser à la jolie rousse depuis qu'elle s'était installé ici. Même sa relation avec Junie n'avait rien changé à ses sentiments.

- Je n'arrive même pas à comprendre comment tu as pu épouser un homme pareil

Pour Peter une relation professeur/élève était tout simplement immorale. Leur boulot était de leur apprendre des choses pour leur avenir et non de coucher avec eux. Il n'y avait pas cours d'éducation sexuelle. Enfin il ne voulait pas s'énerver tout seul maintenant que tout était "rentré dans l'ordre".

- Et puis moi je préfère une certaine rousse aux grands yeux

Déclara t-il avec un sourire. Essayant de faire écho à la conclusion de Summer. Il espérait à présent que la place froide dans son lit serait bientôt remplie. Il ne voulait pas non plus précipiter les choses mais il arrivait un âge où on se sentait bien seul sans une petite femme à choyer.

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Parler de son ex-mari avec Peter avait quelque chose d'assez dérangeant pour Summer: elle ne savait pas vraiment comment dénigrer son mariage sans passer pour une mégère et voulait dans le même temps assurer à Peter qu'elle avait bien tourné la page. C'était peut-être la première fois qu'il lui disait vraiment ce qu'il pensait de tout ça puisque, jusqu'à présent, il était resté très poli et respectueux envers le choix plus ou moins douteux de son amie. Elle n'avait pas de réponse parfaite au pourquoi du comment, d'ailleurs: elle savait juste qu'elle avait jugé que c'était une bonne idée d'épouser Lorenzo à un moment donné. D'ailleurs elle ne le regrettait pas, en somme: elle avait essayé, ça n'avait pas marché, point final. « C'est difficile d'approcher ses 30 ans en envisageant de finir seule... » Alors Lorenzo n'avait été que ça, un lot de consolation? Le coup du sort bien pratique mais tout sauf grisant? Probablement, au moins au début. Summer avait un peu plus de mal à admettre qu'elle s'était au final attachée à un homme qui n'avait, à part un beau sourire, rien pour lui plaire. « Et puis il ne faut pas non plus le diaboliser, il a ses torts... beaucoup de torts, peut-être... mais on a eu quelques bons moments. » Chose qu'elle n'avait pas admise lorsqu'ils s'étaient une fois de plus disputés lors de leur divorce.

Réalisant qu'elle était en train de prononcer ces mots face à Peter, la rouquine songea que ce n'était peut-être pas la chose la plus appropriée qui soit. Aussi sourit-elle innocemment à sa remarque, penchant légèrement la tête. « Alors... on peut arrêter de parler de Lorenzo? » Demanda-t-elle doucement, un peu mal à l'aise. Peter avait probablement des tonnes de questions dans la mesure où Summer ne lui avait pas vraiment fait un état des lieux sur la question de son mariage -et de son divorce- mais elle ne pourrait certainement pas répondre à toutes ses questions, furent-elles triviales...

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Parler de Lorenzo n'était pas forcément la meilleure des idées mais Peter avait besoin de savoir. Il allait sans doute regretter cette curiosité mal placé. Il comprenait Summer, arrivé à 30 ans on avait envie d'avoir une famille à soi, une maison, une vie d'adulte que l'on voyait dans les séries télés. Lorenzo avait été mis là pour elle et elle avait foncé. Peter espérait juste que son couple ne l'ai pas que rendue malheureuse. Le professeur ne connaissait pas plus que cela son collègue, et n'avait jamais cherché à le faire. Pour lui, il lui avait volé Summer et aujourd'hui celle ci se retrouvait en instance de divorce avec cet italien.

- Si il a pu te donner un peu de bonheur alors c'est le principal...

Souffla t-il. Il valait mieux en effet parler d'autre chose que de Lorenzo, sujet qui mettait mal à l'aise les deux interlocuteurs.

- Excuse moi, c'est juste que j'ai des milliers de questions dans ma tête qui se bouscule...

Il lui offrit un sourire pour se faire pardonner et déposa un baiser sur ses lèvres avant de s'éloigner vers son bureau. Tout en rangeant ses affaires il s'adressa à elle.

- Que dirais tu d'aller boire un verre pour continuer de discuter ? Ca sera beaucoup mieux que dans cette salle de classe

Et peut être qu'après ils pourraient finir la soirée comme il l'avait rêvé depuis pas mal de nuits. Enfin, Peter ne voulait pas non plus lui sauter dessus si elle ne voulait pas tout de suite brûler les étapes.

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Summer s'évertua à maintenir son regard rivé sur le sol quelques instants, malgré le fait qu'elle laissait un très fin sourire jouer avec ses lèvres. La cause en était simple: elle ne savait pas comment elle était censée répondre. Elle avait plus ou moins toujours su ce qu'il était convenable de dire sur Lorenzo du temps où elle lui avait été mariée, seulement désormais, elle doutait encore des limites des droits qu'elle avait à dire ce qu'elle pensait. En l'occurrence, quand Peter souligna qu'il lui avait apporté du bonheur, elle n'osa pas le contredire. Ce n'était pas tout à fait vrai mais il lui avait bien apporté ce dont elle avait besoin au moment de leur rencontre -c'était tout ce qu'elle aurait dû lui demander. Alors non, ce mariage ne l'avait pas rendue heureuse, mais elle ne le regrettait pas pour la simple et bonne raison qu'elle savait qu'elle avait fait le bon choix, fût-il un peu farfelu. « Et c'est du passé. » Choisit-elle de conclure, comme pour éviter de n'avoir à trop parler.

Elle comprenait toutefois tout à fait le fait que Peter ait besoin d'avoir quelques réponses. Lorenzo et Summer eux-mêmes avaient parfois eu du mal à comprendre où ils en étaient concrètement, et de fait leur entourage ne pouvait qu'en être plus perdu encore. Elle songea à lui expliquer qu'il n'y avait pas de mal à ce qu'il pose des questions, mais elle oublia toute forme de cohérence dans son éventuelle phrase lorsqu'elle sentit ses lèvres sur les siennes. Elle se contenta alors de sourire en le regardant s'éloigner. « J'en dis que c'est une très bonne idée. Je te suis! » Ils seraient effectivement un peu mieux installés que debout ou adossés contre des bureaux crayonnés...

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Comme Summer l'avait dit si bien, c'était du passé. Mais Peter était le premier à savoir que le passé était difficile à enterrer. La preuve il n'avait jamais réussi à oublier la jolie rousse malgré que leur séparation ait été d'un commun accord. Alors peut être qu'un jour Lorenzo fera son retour. Le professeur espérait que non, n'ayant pas envie d'avoir le coeur briser à nouveau.
Pour l'instant ils étaient à nouveau ensemble et Peter comptait bien profiter de cette deuxième chance pour leur couple. Et autant bien faire en commençant par un verre plutôt que de rester ici. Le professeur lui sourit et attrapa ses affaires avant de sortir de la salle. Les cours étaient terminés alors il osa prendre la main de Summer dans la sienne pour se rendre au bar.

Une fois sur place, ils arrivèrent à trouver une petite table libre malgré l'inondation de clientèle. A cette heure ci c'était une vraie foule, pire que la cantine. Peter posa ses affaires à ses pieds pour ne pas qu'elles gênent tandis qu'un serveur arrivait jusqu'à eux.

- Qu'est ce que tu veux boire ?

C'était lui qui avait proposer de venir ici donc c'était lui qui invitait sa petite amie. Et puis il n'était pas du genre à laisser l'amour de sa vie payer sa boisson. A la suite de Summer il commanda une bière pour lui.

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Il n’était seulement pas évident pour Summer de comparer sa relation avec Peter et celle qu’elle avait eue avec Lorenzo. Elle se surprenait à les mesurer l’une et l’autre par rapport à leur durée dans le temps et l’engagement dont elle avait fait preuve dans les deux cas. Ils avaient été les deux seuls hommes avec qui elle avait –un moment au moins- pensé finir ses jours, mais ses histoires différaient en un point non négligeable : alors qu’elle avait toujours regardé en arrière sur sa relation avec Peter avec une certaine nostalgie et une volonté de chercher, dans le futur, quelque chose de similaire, elle estimait déjà ne plus avoir que faire de son ex-mari. Elle avait probablement trop souffert dans leurs derniers mois, avait trop rêvé à Peter pour envisager que la tendance puisse s’inverse.

C’est pourquoi elle ne tenta seulement pas de retenir un sourire songeur en serrant la main de Peter contre la sienne. C’était bien là qu’était sa place.

Considérant le nombre conséquent de personnes présentes dans le bar, Summer fut agréablement surprise de la rapidité à laquelle ils parvinrent à trouver une place assise. Elle se rappela qu’il y a encore quelques mois elle aurait regardé autour d’elle pour adapter son comportement aux personnes présentes et chassa rapidement cette pensée de son esprit pour répondre à son petit ami. « Hm… Une limonade. » Annonça-t-elle dans un petit sourire. « Au fait, ça te dirait de venir manger à la maison ce soir ? Je te dois un repas… » Elle ne le lui devait pas vraiment, pas littéralement, elle supposait, mais elle plaisantait. La vérité était simplement qu’elle serait ravie de l’avoir un peu plus longtemps à ses côtés.

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Peter ne pouvait être plus heureux à présent qu'il se retrouvait "seul" avec Summer pour boire un verre. Encore plus de ce baiser échangé et de ce soulagement d'avoir enfin été libéré de ses sentiments cachés. Lui qui pensait ne plus pouvoir toucher le bonheur du bout de ses doigts était à l'instant même en train d'y plonger la main. Certes, ce n'était pas dit que dès le lendemain Summer et lui habiteraient ensemble, il fallait laisser le temps des retrouvailles mais déjà savoir qu'elle était là, encore plus près de lui était suffisant. Il était peut être niais de penser ainsi, mais Peter n'avait jamais caché qu'il était un romantique dans l'âme. La vie lui avait laissé peu de chose pour le montrer.

Le professeur comptait bien profiter de cette after classe en compagnie de sa petite amie. Celle ci commanda une limonade et lui une bière. Elle lui proposa alors de venir manger chez elle ce soir. Cela le fit sourire, lui faisant repenser à cette rencontre au supermarché qui avait terminé à un dîner chez lui.

- Avec plaisir !

Et cette fois ci, comme les sentiments étaient dévoilé, il n'y avait plus besoin de retenue. Peter continuait de la regarder, le sourire aux lèvres comme si la demoiselle qui lui faisait face était la plus belle des créatures au monde. Elle l'était, par l'amour qui lui portait. Le serveur amena leur commande, le coupant dans sa contemplation.

- Et bien à nous deux alors

Il leva son verre pour trinquer avant de boire une gorgée.

- Alors, qu'est ce que tu va préparer de bon pour ce soir ?

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Si, au fond, l'espoir de pouvoir retrouver Peter avait toujours demeuré en elle, Summer devait admettre qu'il était bien plus agréable de constater que ses rêves n'étaient pas vains. En vue des nombreux événements qui auraient dû logiquement les éloigner un peu plus à chaque fois, elle s'était parfois étonnée à laisser mentalement tomber, à se dire que ça n'arriverait plus jamais et qu'elle aurait eu plus de facilités à l'admettre qu'à remuer le couteau dans la plaie en se persuadant que ce n'était pas le cas. Une belle leçon d'optimisme la cajolait désormais.

Résultat, elle ne comptait pas laisser tomber cette sensation d'accomplissement si facilement. Cela passait entre autre par le fait de rester un maximum avec son bien aimé, puisqu'il ne semblait pas non plus vouloir s'y opposer -et que, désormais, plus personne n'avait vraiment le droit de s'y opposer. Les yeux de Summer s'arrondirent un peu plus lorsqu'il accepta sa proposition, tandis qu'elle mordillait le bas de sa lèvre dans un sourire clos. Elle n'arrivait pas à détacher son regard du sien et la manière dont elle semblait se noyer dans le bleu de ses yeux l'émerveillait un peu plus chaque seconde.

Probablement assoiffée par les événements et la succession de nervosité et de soulagement, la rouquine accueillit l'arrivée de sa limonade avec une satisfaction toute particulière. Après quoi, imitant son interlocuteur, elle leva son verre pour le cogner légèrement contre le sien. « À nous deux... » Son sourire songeur aurait pu avoir quelque chose de niais mais elle estima qu'on ne lui en tiendrait pas rigueur. Entamant sa boisson, miss Andrews prit le temps de réfléchir à la question de Peter. Elle lui avait proposé de venir mais n'y ayant pas réfléchit avant, elle n'avait vraiment d'idée quant à ce qu'elle allait préparer. « C'est une très bonne question! » Affirma-t-elle en riant légèrement, passant en revue ce qu'elle avait dans ses placards et au frigo. « Je dois avoir de quoi faire des hamburgers maison, ça te dit? »

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Peu importe le repas, le plus important c'était avec qui on le partageait. Même un sandwich serait suffisant car la présence de Summer serait comme avoir le meilleur des plats dans une vie. Pas qu'il considérait la jolie rousse comme de la nourriture, non elle était un être humain tout simplement magnifique et la liste d'autres adjectifs encore plus merveilleux les uns que les autres.

- Des hamburgers maisons, c'est parfait !

Répondit il avec un sourire. De toute façon cela ne pouvait que être en bon entre des mains aussi délicates que celles de Summer. Du coup Peter devrait peut être aussi passer chez le fleuriste pour acheter des fleurs. Il n'aimait pas venir à une invitation les mains vides. Et des fleurs faisaient toujours plaisirs, surtout que la ville avait de chance d'avoir une très bonne boutique au centre commercial.

- Je passerai vers 20h ou bien est ce que c'est trop tôt ?

Demanda t-il après avoir bu une gorgée d'alcool. Il était impatient mais devait quand même laisser sa future hôte préparer tout pour son arrivée.

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Elle avait beau ne pas être un cuisinière médiocre, Summer n'était pas non plus ce qu'on pouvait qualifier de très douée. Elle pouvait à peu près suivre une recette correctement, mais elle manquait généralement d'imagination et de feeling culinaire; elle s'en voulut d'ailleurs un tantinet d'inviter Peter alors qu'elle ne pouvait pas lui préparer un plat très sophistiqué, mais elle jugea qu'en mettant tout son cœur à la tâche, elle rendrait le tout plus agréable. D'ailleurs Peter semblait partant, et c'était tout ce qui importait. « Super! » Annonça la jeune femme en buvant une nouvelle gorgée de sa limonade. Elle acquiesça à la phrase de Peter, sourire aux lèvres. « Non non, 20 heures c'est parfait. » Affirma-t-elle en vérifiant machinalement l'heure sur sa montre. Elle aurait certainement le temps de tout préparer, même s'il ne faudrait pas qu'elle tarde. Elle avait étrangement hâte, ce qui était bizarre étant donné qu'elle était avec lui à cet instant précis. Peut-être était-ce parce qu'ils étaient au milieu d'un bar plutôt fréquenté... « Par contre je vais peut-être bientôt devoir y aller du coup... » Pensa-t-elle tout haut en songeant qu'elle pourrait ainsi également opérer un peu de rangement...

Je connais mes voisins

A peine l'heure avait été décidé que Peter avait hâte que 20h sonne à l'église. Cette soirée promettait d'être inoubliable elle aussi, comme la dernier qu'ils avaient faites. Peter tenait quand même à ne pas venir les mains vides, hormis l'achat d'un très jolie bouquet de fleurs.

- J'apporterai le dessert

Le temps filait vite et il n'avait pas envie de mettre la pression d'un repas complet à sa jolie Summer. Il savait à quel point c'était stressant de préparer à manger pour l'être aimé, l'attente de savoir si c'était bon ce que l'on avait préparé. Mais sur ce point là Peter n'avait aucun doute : sa petite amie, oui maintenant il pouvait le penser sans gêne, se débrouillerait comme un chef. D'ailleurs elle déclara d'une voix pensive qu'il serait bientôt le temps d'y aller pour elle.

- Oui tu as raison, il ne faudrait pas que tu cours partout

Répondit il avec un sourire avant de finir sa bière.

- Tu n'a qu'à y aller et on se revois dans environ trois heures...

Trois heures, cela paraissait court dit comme ça mais en vérité cela semblerait tellement long. Enfin, Peter trouverait bien une petite occupation comme du repassage.

Mes voisins commèrent à propos de moi

À la pensée seule de la perspective d'une soirée en tête-à-tête avec Son Peter, Summer sentait son cœur manquer un battement, faire un petit bond qui s'apparentait à une crise cardiaque temporaire, et en version agréable. Aussi était-elle bien contente, finalement, d'avoir du pain sur la planche: de cette manière, elle ne verrait peut-être pas le temps passer. Elle était persuadée qu'autrement elle aurait tourné en rond en regardant l'heure toutes les deux minutes -littéralement- dans l'espoir soudain de voir apparaître en caractères rouges sur le petit écran du four "8:00 pm".

La rouquine eut un petit sourire gêné quand Peter proposa, ou plutôt affirma qu'il apporterait le dessert: la dernière fois qu'elle était venue chez lui, elle était arrivée plus ou moins en touriste, statut qu'elle envisageait désormais comme celui d'une reine maniérée qui attendait qu'on prenne soin d'elle -chose qu'il avait faite, au passage. « C'est gentil comme tout, mais promets-moi de ne pas te casser la tête! » Il était hors de question qu'il fournisse des efforts surhumain: cette fois-ci, c'était à son tour de tout faire pour lui faire plaisir.

Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle s'imaginait courir de partout, les bras en l'air -pour ajouter à l'effet dramatique- d'un air ridicule. Elle lâcha malgré elle un soupir en réalisant combien 3 heures pouvaient être longues, et sans vraiment le vouloir elle commença à chercher comment les combler pour les faire paraître le plus court possible: commencer par la cuisine ou le rangement? Oh, et ses vêtements... il faudrait qu'elle se change. Finalement, elle n'aurait peut-être pas trop de 3 heures, connaissant son indécision chronique, particulièrement en matière de robes. Elle acquiesça donc, déposa de quoi payer sur la table (parce qu'on est au XXIème siècle, qu'il y en a marre des réflexions sexistes de 9gag, que Peter Lovely apporte déjà un dessert et des fleurs c'est trop gentil, toussa toussa), et se leva, enfilant son manteau. Elle fit quelques pas jusqu'à être au niveau de Peter et elle posa alors sa main sur sa joue avant de ne se pencher pour l'embrasser. « J'ai hâte. » Murmura-t-elle. Et c'était vrai -très vrai. Il lui manquait déjà.

Je connais mes voisins

Il serait difficile pour Peter de ne pas se prendre la tête, c'était une de ses grandes passions ! La preuve avec ses sentiments pour Summer qu'il avait gardé pour lui depuis qu'il avait revue la demoiselle dans le quartier. Il s'était aussi pris la tête concernant Jesse, le meilleur ami de son frère qu'il avait tout de même embrassé et failli passer du côté obscur sur le canapé. Ne parlons même pas de Junie qui lui avait mentie depuis le début sur sa mal-voyance et qui en fait en aimait un autre...Bref la vie du professeur était assez compliqué pour lui permettre de se prendre la tête mais maintenant qu'il était avec Summer pour de vrai, et pour un repas, ça serait plus un plaisir de trouver de quoi lui faire afficher ce magnifique sourire qu'il aimait tant et voir ses yeux briller.

- Je peux pas te promettre, mais je ferai de mon mieux

Répondit il avec un petit sourire. Il réfléchissais déjà au dessert qu'il allait apporter et aux fleurs. D'ailleurs Summer aussi devait peut être réfléchir de son côté car mine de rien le temps filait. Sans lui laisser le temps de payer, la jolie rousse sortie de la monnaie sur la table. C'était ça aussi qu'il aimait chez elle. Peter connaissait beaucoup de femmes qui préférerait mourir que de sortir un centime après un verre en tête à tête. Même si il aurait aimé payer.

- A tout à l'heure..

Lui glissa t-il en la regardant sortir du bar avant de se lever quelques secondes plus tard et mettre son manteau. Les minutes allaient être longues mais il avait de quoi s'occuper jusqu'à 20h.

THE END

» Baby love, my baby love. [Zoë & Andy]
» Bye bye baby
» baby it's cold outside ◊ andrew d.
» Baby I'm still in love with Judas.
» No time for baby shower

« be my baby, I'll look after you. » (+) PETER

« be my baby, I'll look after you. » (+) PETER

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