BILLY BRENTWOOD
dix-sept janvier - dix-huit ans - hétérosexuel - célibataire - lycéen - asa butterfield
Tell them that it's human nature
Billy. T'es un amour de gosse. Un petit prince, un gamin comme tous les parents aimeraient en avoir. T'es gentil, t'es intelligent, t'es serviable et adorable. On n'a guère besoin de te répéter les choses pour que tu les fasses. Parfois même, on n'a pas besoin de te demander de faire les choses. Tu anticipes, tu observes. En silence. Tu n'es pas un gars extraverti mais cela ne veut pas dire que tu es mal dans ta peau, ça non. Il ne faut pas tout mélanger. Ta discrétion est l'arme dans ta main gauche tandis que ta perspicacité celle que tu tiens fermement dans la droite. Toi, tu vois à l'intérieur des gens. Tu les comprends, aisément. Tu ne sais pas trop pourquoi, c'est une sorte de don naturel, de capacité que tu chéris et que tu entraînes. Très malins sont ceux qui arrivent à te berner. Et très rares aussi.
Billy, tu ne parles pas beaucoup, encore moins pour ne rien dire. Mais tu penses beaucoup. Tu as des avis sur tout. Souvent très tranchés. Difficile de te retourner l'esprit. Il faut dire que tu es cultivé. Par l'école, certes, mais aussi seul. Tu aimes lire, Billy. Et pas que des romans. Tu as un esprit très scientifique. Tu penses d'ailleurs t'orienter dans l'économie. Les gens ne comprennent pas toujours, mais tu t'en fiches. Tu ne veux convaincre personne. Parfois, tu oses même penser que les gens ne peuvent pas comprendre. Voilà, c'est un peu ça Billy : une forte tête dans un corps de mioche. Mais ça ne t'a jamais desservi. Les gens critiquent parfois la personne que tu es. Tes mères adoptives lesbiennes, le silence radio et le haussement de sourcil associé, tes notes à en faire baver plus d'un. Mais tu ne te préoccupes pas de tout ça. Tu as l'impression d'avoir vécu bien pire. Tu ne t'en plains pas, d'ailleurs. Tu gardes tous tes chagrins à l'intérieur de toi. Tu n'exprimes presque rien, tu attends que ça déborde. Que la colère explose ou que les larmes te trahissent. Très reconnaissant, tu considères que les secrets que tu fais, c'est du respect. Tu te méprends peut-être un peu, mais tu as du mal à accorder ta confiance. Ça doit venir de là.
We are family
Ta famille, celle qui t'a donné la vie, n'est plus. Ils t'ont dit adieu dans un dernier souffle fumant, odeurs d'essence et de brûlé. A l'orphelinat, tu n'as jamais trouvé une famille. Peut-être que tu n'en as pas réellement eu le temps. Tu es arrivé, gosse renfermé, et tu es reparti, seulement six mois après. Les Brentwood t'ont adopté. Tu as très bien compris que c'étaient deux mamans. Certains répétaient que tu ne comprenais pas, que tu étais trop jeune... tu as toujours détesté ceux-là. Ceux-là ne s'amusaient qu'à critiquer, ils ne se mettaient pas à ta place. Toi, tu as eu du mal à aimer vraiment Charlie et Penny. Parce qu'au fond, tu gardais une image très claire de tes vrais parents. Parce que tu n'étais pas leur premier enfant. Parce que certainement, tu avais du mal à ouvrir ton coeur. Parce qu'aimer quelqu'un, c'est prendre également le risque de la perdre. Mais les Brentwood, elles t'ont aimé aussitôt. Quand tu es arrivé, Jackson et Stacy avaient treize ans. Ils étaient gentils et un peu barrés. Mais ils étaient surtout soudés, comme les doigts d'une même main, et tu t'es senti un peu exclu. Tu ne leur as jamais dit, bien évidemment. Tu n'allais pas commencer à te plaindre alors que tu vivais comme un fils et non comme un orphelin.
Depuis le temps, les choses ont, bien sûr, beaucoup évolué. Tu n'es plus le petit gosse qu'il fallait protéger. Tes mères essaient toujours mais tu es plus fort, plus confiant. Toutefois, tu sens leurs regards sur toi. Elles sont fières de toi, elles ne veulent pas que tu prennes les mauvais chemins. Ceux qu'ont emprunté Jackson et Stacy, peut-être. Mais tu n'es pas comme tes frères et soeurs. Tu aimes pourtant profiter de leurs erreurs pour obtenir leurs conseils, notamment ceux de Jackson, seul autre homme de la famille. Stacy, tu l'aimes bien aussi, mais tu ne comprends pas qu'elle te considère encore comme le moucheron de sept ans qu'elle a vu débarquer chez elle. Irina, c'est la petite dernière, bien qu'elle ait le même âge que toi. Depuis deux ans qu'elle est arrivée, elle est considérée comme ton égal. Mais elle a plus de tempérament et parfois, tu as le sentiment qu'elle a déjà pris un tout autre chemin que le tien. Malgré tout, tu aimes la famille que le Destin t'a offert. Tu n'en changerais pour rien au monde, même si les souvenirs de tes vrais parents commencent à s'effacer. Cette sensation te dévore doucement.
Tell me something I don't know
Tu as toujours cru que tu n'oublierais jamais. Jamais tes vrais parents, ni leurs regards emplis d'amour, ni leurs voix, ni leurs visages. Mais tu réalises finalement avec effroi que ta mémoire te joue des tours. Tes souvenirs se floutent, la précision se perd. Quand tu t'es rendu compte de cela, tu as pris un calepin et tu as écrit. Autant que tu le pouvais. Tu as tenté de mettre sur papier tout ce que tu avais en tête. Tu as retrouvé des matières qui t'évoquaient tes parents, tes odeurs. Tu as tout consigné dans une boîte scellée. Des cotons-tiges imbibés de parfum, d'essence, de tout et de rien. Des cassettes audio, souvenirs des vacances que tu as partagé avec tes parents. Des bouts de tissus, du cuir du canapé autour duquel s'articulait votre salon, à une boule sèche de cheveux, récupérés sur la brosse de ta mère. Tu refuses de voir les sept premières années de ta vie s'effacer.
TU AIMES ... les sciences + les chaussures, ton péché mignon + les livres + les chats + l'été, bien plus que l'hiver + les céréales fourrées au chocolat dans un bol de lait tiède + le citron + | TU N'AIMES PAS ... les ignares + les blagues salaces + les souris et les rats + le rap + jim carrey + le sport + dessiner + l'odeur de l'essence + les hôpitaux + les champignons + |
The story of the impossible
« Ca se passe comment à la maison ? Tout le monde tout nu et on s'caresse ? » La réflexion est cinglante, humiliante. Elle ne t'est pas adressée mais tu as le sentiment que jamais personne ne devrait subir autant de brimades. Toi, tu as appris à trouver ta place dans cette petite ville. Tu t'es blindé, contre les armes destructrices que sont les mots mal choisis des petites gens. Et puis, toutes leurs critiques ne t'ont jamais vraiment blessé : ces gamins-là sont choyés, aimés, ils n'ont vécu que dans le confort et la tendresse. Ils se créent des ennuis pour pimenter leurs vies longues et ennuyeuses. Et toi, tu es nécessaire à leurs petites expérimentations immatures. En fait, tous ont rapidement compris que tu n'étais pas marrant. Tes silences et tes regards en disent long sur ce que tu es et sur ce qu'ils ne seront jamais. Mais lui, il est différent : il est doux, il est éponge. Il absorbe les moqueries et son sang se teinte de noir. Peut-être devrais-tu lui apprendre à n'absorber que ce qui le fera sourire ? Tu l'observes depuis longtemps, depuis qu'il est arrivé en somme. Parce qu'il n'a pas fallu plus de deux jours pour que la rumeur s'instille dans les couloirs du lycée. Eric a deux papas. Ca doit faire de lui un type un peu dérangé, vous ne croyez pas ? Peut-être qu'il subit des choses bizarres, à la maison ? A tous les coups, il doit être gay, lui aussi. Tu roules des yeux avant de soupirer en fermant ton casier. C'est la fin de la journée, tu as besoin de rentrer chez toi et de passer du temps la tête dans une figure géométrique trop complexe pour toi, juste pour t'aérer. Ton sac sur le dos, tu retires tes lunettes pour le trajet. Parfois, tu te demandes pourquoi tu les portes encore. Ta vue n'est plus si mauvaise que lorsque tu étais môme. Mais tu repenses aux photos que tu gardes de tes parents biologiques : ils portaient tous les deux des binocles et tu te dis que ce n'est pas anodin. Alors, tu marches en souriant en contemplant d'un air stupide tes lunettes. Puis, tu ne t'y attends pas, et une main se pose sur ton épaule : « Hey. Je... Madame Livingstone m'a dit que... tu pourrais m'aider. » Il te regarde de ses grands yeux bleus, qui n'ont aucunement à rivaliser avec les tiens. Eric est un poil plus grand que toi, mille fois plus blond toutefois. Et il a une carrure d'athlète, ce qui n'est pas ton cas. Tu préfères depuis toujours les bouquins aux ballons. « Je m'appelle Eric », annonce-t-il en tendant une main affirmée en ta direction. Une grimace transcende ton visage une seconde. Ce n'est pas que tu hésites mais plutôt que tu trouves le conseil de la professeur de biologie réellement inconvenant. C'est quoi, l'idée ? De réunir tous les enfants de familles homoparentales ? « Je sais. On parle de toi partout dans le bahut. Plutôt rare pour un nouveau. Moi c'est William. Mais tout le monde m'appelle Billy. » Le garçon te sourit. Il a l'air d'être un type simple et sympathique. Peut-être qu'on dirait ça de toi si tu parlais un peu plus. Mais en fait, ça ne te préoccupe pas le moins du monde, ce que ces gamins pensent de toi. « Je... Madame Livingstone m'a dit que tu étais comme moi donc que tu pourrais m'aider. » Tu pouffes en ne prenant guère la peine de le dissimuler. En fait, tu as presque envie de rire. Cette professeure est vraiment terrible psychologue. Et puis, elle est aussi terrible enseignante aussi, mais là n'est pas le sujet. « Je sais pas si je pourrais t'aider, en fait. » Tu dis ça d'abord pour t'éviter une perte de temps considérable sur tes projets mathématiques. Puis, tu réalises que ce n'est pas vraiment aimable de ta part. Tu imagines d'ors-et-déjà les remarques de tes mères sur l'arrivée de cette nouvelle famille hors du commun et leur désir de te voir fréquenter le fils qui a le même âge que toi. « Tu... tu veux passer à la maison ? Je meurs de faim là, en fait. » Un jour, tu seras spontané. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est vendredi. Et vendredi, tout est permis c'est crêpes-party.
Who the hell are you ?
Pseudo -
Juju is back, tout rajeuni et tout mignonisé.
Age -
21 ans.
Pays/région -
Bdx.
Fréquence de connexion -
7/7 mais les rps, ça dépend.
Comment avez-vous connu le forum -
C'est l'histoire d'un abricot dont j'ai avalé le noyau. Oui, ça fait gros.
Groupe -
Bien malheureusement, je suis les franginous et je dis orgueil.
Un dernier mot -
RAISIN SEC.