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I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel

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Savannah Richardson
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MessageSujet: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeVen 15 Mai - 22:18

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Emmerder le monde, faire chier les gens. C’était sa plus grande passion. Et sa malheureuse victime aujourd’hui ne serait autre que Gabriel. Savannah lui avait accordé quelques jours de répit après l’enterrement de son père. Elle l’avait laissé s’isoler dans cette solitude qu’il chérissait tant, ne l’avait ni appelé, ni contacté. Sa façon à elle de respecter sa nature, sa façon d’être. Aujourd’hui cependant, la jolie blonde comptait bien faire un retour dans sa vie, un retour fracassant, en grande pompes, qu’il n’avait pas vu venir c’est certain, un retour digne de Sav’. Elle n’était jamais égalée en la matière. Convaincue du petit effet qu’elle parviendrait à susciter, la jeune femme débarqua en début de soirée au commissariat, à une heure où elle devinait que Gabriel était parti faire sa ronde finale de la journée et s’était donc absenté de son bureau. La jolie blonde connaissait ses horaires par cœur : le policier ne tarderait plus à rentrer. Bien décidée à pousser le jeu à fond pour n’éveiller aucun soupçon sur ses intentions, Savannah se dirigea vers l’accueil où elle demanda à un policier si Gabriel était présent. Bien sûr que non. Elle ne jouait qu’à l’ignorante. Le collègue du Farnsworth répondit par la négative. « Ça vous dérange si je l’attends dans son bureau ? » Demanda-t-elle. Savannah était connue officiellement pour être la tumultueuse petite amie du chef de brigade, la seule femme à avoir jamais réussi à dompter le cœur du plus bourru des policiers, à avoir percé ses barrières aux yeux de ses collègues, un exploit su dans tout le commissariat. Il y avait un fond de vérité dans cette histoire hormis qu’officieusement les deux jeunes gens ne formaient pas réellement un couple. Ce mensonge avait été inventé de toute pièce par Gabriel de prime abord pour avoir un prétexte pour la sortir d’une nuit en prison, une nuit d’égarement de la jeune femme pour l’extirper d’un mauvais pas comme elle l’avait fait pour lui dans leur enfance. Ce mensonge avait finalement pris de l’ampleur lorsqu’ils avaient décidé de le continuer et de s’enfermer dans un jeu sordide de se convaincre l’un l’autre des bienfaits d’un couple. Savannah avait réellement réussi à briser quelques barrières de cet homme si fermement retranché derrière ses principes. Mais elle n’avait pas tout contourné.  Ce n’était pas faute de savoir comment faire avec le temps. Elle prenait juste ledit temps de le faire aussi. À quoi bon brusquer deux personnes qui se refusaient à reconnaître la vérité entre elles par fierté maladive et maladresse sentimentale ? Savannah ne savait pas comment s’attacher sans tout casser derrière elle. Alors c’était plus facile de continuer à contourner les dernières barrières et de ne pas s’engager pour qu’ils poursuivent plus ou moins tranquillement sur leur lancée. Tranquillement ? Pas vraiment. C’était déjà très explosif entre eux, à celui qui prendrait le plus le pas sur l’autre. Ils échangeaient ce rôle avec une facilité déconcertante. L’agent à l’accueil, qui la connaissait donc plutôt bien, accepta sa requête. C’était fin de journée, Gabriel ne tarderait pas à rentrer. Comme elle tenait un paquet entre les mains, le policier était néanmoins tenu d’en vérifier le contenu par mesure de sécurité. On ne savait jamais qu’il s’agissait d’une arme explosive si elle devenait mal intentionnée. Savannah qui connaissait bien la procédure depuis le temps déposa le paquet sur le rebord et attendit patiemment qu’il termine son inspection. Le policier contourna son bureau et déballa le paquet. Intrigué, il releva des yeux interloqués vers la jolie blonde, hésitant. « C’est à lui. » Dit-elle en haussant les épaules, toujours aussi vague et peu explicative qu’à son accoutumée. La jeune femme estimait qu’elle n’avait pas à se justifier devant l’agent, certaines choses devaient rester entre le patron de la bande et elle non ? Enfin, en emmenant le paquet ici, elle savait très bien l’effet que ça aurait parmi les collègues de Gabriel, la rumeur se répandrait rapidement. Il la tuerait. Et l’aimerait tout autant de son jeu, surtout en une telle période, celle où il avait besoin d’oublier, de penser à autre chose. Savannah savait parfaitement comment le distraire. Cette première étape franchie, elle se dirigea vers le bureau de Gabriel munie de son paquet. Si le policier lui en avait refusé l’entrée, la jeune femme aurait quand même trouvé le moyen de s’y introduire puisqu’elle avait toujours un plan B : un double des clefs du bureau de son « petit ami » officiel en cas de problème. Et son numéro de téléphone pour qu’il intervienne aussi si elle en avait besoin, mais elle n’allait pas le prévenir de sa venue puisque c’était censé être une surprise… Contrairement à toute personne normale invitée dans le bureau du Farnsworth, Savannah ne s’installa pas dans les sièges réservés aux interlocuteurs. Elle déposa son sac à côté du bureau, contourna la table et prit place du côté où s’asseyait Gabriel. Après avoir posé le paquet glissé dans un sachet juste devant elle, la jolie blonde prit ses aises et s’installa confortablement dans le siège du chef de la brigade, main l’une contre l’autre, en mode prière presque, coudes appuyés sur le bureau. Elle attendit patiemment son retour – enfin patiemment tout est relatif plutôt en mode excitée contenue. Gabriel ne mit que quelques minutes à débarquer. Savannah avait fait promette à l’agent d’accueil de ne piper mot de sa venue pour qu’il en soit totalement surpris. Lorsqu’il ouvrit la porte de son bureau, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sa petite blonde à sa place ! « Bonjour monsieur. » Formula-t-elle alors froidement comme s’il s’agissait d’un inconnu en l’invitant à s’installer en face d’elle. Jouerait-il le jeu ? Sachant comment elle était et les imprévus tous les plus loufoques les uns que les autres qu’elle pouvait lui apporter, sans aucun doute. Il n’était pas en faux couple avec elle pour rien. « Je crois que ceci vous appartient. » Ajouta Savannah dans un fin sourire en désignant le paquet. « Néanmoins pour le récupérer, vous devrez comme tous les suspects qui passent ici, répondre à deux-trois questions au préalable. » Par-dessus son épaule, elle aperçut le policier d’accueil qui riait sous cape. Elle allait encore afficher le chef de bien des façons cette petite blonde aux airs pourtant inoffensifs. Dans le bon ou le mauvais sens selon comment Gabriel le prendrait. La condition pour récupérer le paquet était de répondre aux deux trois questions au préalable car Savannah avait soigneusement enfermé le tout à l’aide d’un cadenas à code après que l’agent d’accueil avait vérifié le non danger du contenu. Toujours un plan B, si si. Ainsi, s’il prenait au jeune homme l’idée fourbe de le voler avant qu’elle n’ait fini de lui poser les trois questions, il ne pourrait quand même pas l’ouvrir aussi facilement. Valait mieux pour lui de toute façon qu’il se prête à la partie. Il ne risquait pas grand-chose non plus. Enfin, à voir. « Je vous en prie, installez-vous. Nous allons commencer. » Elle s’amusait de le voir bouche bée, béat à la fois de la retrouver dans son bureau, en mode sans gêne de surcroit, qui se faisait passer pour lui – moins bourrue toutefois – et une bonne ou mauvaise surprise à la clef. L’interrogatoire débutait tout juste. « Noir ou bleu ? » Demanda-t-elle à tout va. Une question sans rapport aucun avec tout ce qui venait de se passer, du moins d’apparence. Tout était au contraire parfaitement calculé. Savannah savait parfaitement comment s’y prendre pour éveiller la curiosité du jeune homme et surtout son instinct de policier car, dans cette affaire, il en aurait sacrément besoin. Il n’était pas au bout de ses peines et de ses surprises. Il n’en était pas au bout de Savannah tout court, puisque la jeune femme lui avait réservé une soirée… mémorable.
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Gabriel Farnsworth
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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeDim 17 Mai - 20:27


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Fait chier. Il n’y avait rien de plus agaçant dans le métier qu’il faisait que de louper une bonne occasion de mettre quelqu’un derrière les barreaux. D’humeur massacrante, le policier avait donné les indications à suivre au reste de son équipe et avait quitté les lieux à vive allure pour rejoindre le commissariat. Lui qui n’avait pas la réputation d’être très souriant et amical de base, il était inutile de dire que les choses avaient empiré après la mort et l’enterrement de son père. Jackie était elle aussi en ville et pour l’instant, elle était toujours la seule personne de sa famille à qui il avait envie de parler. Ou plutôt, qu’il n’avait pas envie d’éviter tout du moins. Le chagrin de sa mère, de son frère et ses sœurs à la maison était flagrant mais il ne le partageait pas ou pas de la même manière. Mal à l’aise, il faisait ce qu’il avait toujours fait dans la même situation : se jeter à corps perdu dans le travail. Au moins à la brigade il se sentait à sa place, utile. Important. Il donnait les ordres, on l’écoutait et on lui foutait la paix et en soi il ne demandait rien de plus. Poussant les portes du commissariat avec lassitude, il retirait ses lunettes de soleil, faisant à peine attention à ce qui se passait autour de lui. « Si quelqu’un me demande dîtes que je suis occupé et prenez mes appels. Ne me dérangez qu’en cas d’extrême urgence. » Le policier à l’accueil acquiesça et tenta d’ajouter quelque chose mais Gabriel ne s’arrêta pas dans sa course. Il n’avait qu’une envie : aller dans son bureau, s’installer calmement et faire le point sur les preuves et autres informations qu’il avait. Il avait ouvert la porte -et pas de la façon la plus délicate qui soit- puis était resté stoïque. Non seulement quelqu’un se trouvait dans son bureau et il n’en avait pas été informé mais en somme, cette personne s’était permise de s’asseoir dans son fauteuil. Gabriel qui n’était pas un matérialiste dans l’âme mais il tenait cependant à ce que ses règles et son autorité ne soient pas bafouées de la sorte. Une personne ? Pas n’importe qui. Savannah Richardson dans toute sa splendeur. « Madame. » Répondit-il seulement après quelques secondes de réflexion pour savoir si oui ou non, il lui demandait des explications tout de suite. Elle avait de l’imagination et le surprenait toujours et le fait été qu’il voulait savoir ce qu’elle lui avait encore préparé comme cadeau, qu’il soit empoisonné ou non. Lentement il retirait sa veste de ses épaules et la lançait sur l’une des deux chaises en face de son bureau . Qu’attendait-elle de lui au juste , de cette mascarade à dormir debout ? « Vraiment ? » Il ne souriait pas, se penchant en avant pour attraper le paquet lorsque la voix de Savannah le coupait dans sa lancée. Evidemment. Il devrait faire quelque chose pour l’obtenir, pourquoi n’y avait-il pas songé avant ? Avec elle on avait rien sans rien et depuis le temps, il aurait du en prendre conscience. Il n’était pas franchement d’humeur à jouer mais acceptait cependant d’y mettre un minimum de bonne volonté. Dans un soupir, il se redressait abandonnant l‘idée d‘essayer de l‘ouvrir avec ou sans son consentement. Il n‘aimait pas cette situation, le fait de la voir à sa place et de n‘avoir d‘autre choix que de prendre l‘un des fauteuils réservés aux gens de passage seulement. Ce n’était visiblement plus à lui de dicter les règles aujourd’hui mais ce n’était que partie remise. « Je me disais justement que tout cela semblait bien trop simple pour un esprit tordu tel que le votre. » Répondit-il sur un ton moins froid mais toujours pas neutre. Bon nombre d’hommes qui s’étaient fiés à la plastique parfaite de cette blonde avaient chuté de très haut mais Gabriel lui, savait qu’il ne fallait pas la sous-estimer. Derrière ce sourire extra bright et ces fossettes se cachait une véritable tête pensante et pas la plus innocente. « Mais allez-y je vous en prie, je suis tout ouïe. » croisant les bras en prenant place dans l‘un des fauteuils devant son bureau, il ne la quittait pas du regard attendant avec impatience la suite des évènements. Tournant la tête en direction de l’accueil, il jeta un regard glacial à l’agent qui y était posté et qui semblait bien s’amuser de la situation avant de ne se lever et de fermer la porte à l’aide de son pied. Il ne savait déjà pas ce qu’elle avait bien pu raconter à son sujet en arrivant -puisque son hobby favori semblait être de mettre Gabriel dans l’embarras- mais il ne voulait pas lui en laisser davantage de chances. Combien de fois avait-il du écumer les regards tantôt curieux, tantôt choqués de ses collègues après le passage éclair de la Richardson ? Trop souvent à son gout mais après tout il acceptait les règles du jeu.. La plupart du temps. Sans faire le moindre commentaire il se réinstallait tentant de ne pas laisser paraître sa surprise et son désarroi intérieur non seulement de la voir ici mais aussi de ne pas comprendre ce qu’elle essayait de faire là tout de suite. « Noir. » Il ne s’étendit pas sur le sujet et ne chercha pas à lui tirer les vers du nez. Faire parler Savannah contre son grés était bien plus difficile que de déficeler un cartel de la drogue ou presque. « Je dois avoir quelques problèmes de mémoire, je ne crois pas t‘avoir conviée à infiltrer mon bureau. Etrange, non ? » Questionna-t-il dans un sourire sarcastique. Il tentait de la déstabiliser mais il savait qu’il en faudrait bien plus.

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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeMar 19 Mai - 13:15


Ce qui pouvait tuer Savannah ? La routine. La jeune femme ne se satisfaisait jamais du cours normal de la vie, elle en voulait toujours davantage. Comme un fantôme, elle avait traversé les années de son adolescence sans jamais trouver un but précis dans cette existence terne et insouciante. Et puis, au détour d’une soirée, il y avait eu une erreur, la première d’une longue liste de bêtises qui modèleraient sa façon d’être et sa véritable nature. Un mariage sans amour lui avait ouvert des portes insoupçonnées, des possibilités infinies. La vraie Savannah avait aussitôt assassiné la morne routine qu’était sa vie et s’était enfin réveillée pour ne plus jamais se rendormir. Depuis lors, son existence n’avait cessé d’être rythmée de tous les côtés. Le moindre truc qu’elle faisait s’accompagnait toujours d’imprévus plus dingues les uns que les autres. Ce que la jolie blonde réservait à Gabriel aujourd’hui illustrait parfaitement cette façon de vivre. Au lieu de l’attendre sagement dans son bureau pour le rencontrer comme toute personne censée, elle avait préparé tout un stratagème clairsemé de quelques mystères qui lui demanderait d’éveiller son instinct de policier. N’était-ce pas cette folie qu’elle dégageait qui leur avait permis de s’entendre malgré leurs différences et leur caractère de feu ? N’auraient-ils pas fini par s’ennuyer l’un de l’autre sans ces écarts de conduite et si tout avait été banal entre eux ? Savannah se posait parfois la question, dans les rares moments où elle prenait le temps de pousser la réflexion à ce sujet mais elle n’abordait quasiment jamais ces interrogations avec lui. En effet, la jeune femme détestait se prendre la tête pour ce genre de choses. La vie était bien trop courte pour se triturer l’esprit de long et en large. Il se passerait ce qui devait se passer, point. À leur rythme. Gabriel ne mit pas longtemps à débarquer dans son bureau, aussi énervé et bourru qu’à l’accoutumée ; le contraire aurait été plus surprenant. Clairement contrarié de la présence de la Richardson à sa place et peu désireux de le cacher, il se prêta néanmoins au jeu. Savannah devinait toutes les questions qui se bousculaient dans son esprit à cet instant. Qu’est-ce qu’il y avait dans ce fichu paquet ? Comment l’avait-elle encore affiché devant ses collègues ? Que faisait-elle dans son bureau et qu’est-ce qu’elle lui avait réservé cette fois ? Il en connaîtrait bientôt toutes les réponses à condition de se plier aux quelques interrogations de la jeune femme. Gabriel était un meneur, celui qui dictait habituellement les règles comme au sein de ce commissariat. Il avait beaucoup de mal à accepter qu’une autre personne puisse lui voler ce rôle, même l’espace d’un instant, mais depuis qu’il formait un faux couple avec Savannah, il avait dû apprendre à revoir cette position à plusieurs reprises : celle de ne pas toujours avoir un contrôle total sur la situation ainsi que la suite des événements et celle de se laisser guider par elle. Autrement dit, il avait dû apprendre à lâcher prise et se laisser aller, faire confiance à une autre personne qu’en lui-même. Pas facile pour lui. Irrité par le regard de l’agent dans son dos face à cette mascarade – imaginer la scène du chef de la police qui se fait mener le bout du nez par sa copine a quelque chose de cocasse -, Gabriel se leva et ferma la porte de son bureau d’un coup de pied vif et sec. Pas perturbée du tout par cette scène de colère, Savannah attendit qu’il reprenne place et continua sur sa lancée. La première question concernait une couleur. Le policier répondit volontiers avant de lui balancer qu’il ne se souvenait pas l’avoir invitée à entrer dans son bureau. « Ta mémoire te fait bien défaut. Depuis quand ai-je besoin de ta permission ? » De sa permission pour faire quoi que ce soit d’ailleurs. Savannah n’était pas un de ses collègues et si Gabriel se mettait à lui parler de travers ou à lui donnait des ordres, elle lui tiendrait tête si ça lui chantait. Aux dernières nouvelles, elle n’avait jamais franchi des limites inacceptables dans le sens par exemple qu’elle n’avait jamais fouillé dans ses dossiers et ses affaires de travail ou ce genre de choses dont elle aurait pu profiter en étant dans son bureau en son absence. S’asseoir dans son siège ? Ouh, le crime du siècle ! Gabriel devait simplement accepter l’idée de ne pas encore pouvoir connaître tous les détails de la situation. Lui avait-elle réservé une surprise ou au contraire un cadeau empoisonné ? Ou un peu des deux ? Avec Savannah, on ne savait jamais avant la toute fin. La jolie blonde lui rendit donc son sourire sarcastique et posa la seconde question qui l’intéressait. « Gauche ou droite ? » Nul doute que le policier penserait qu’elle se fichait de lui mais pas du tout. La jeune femme était tout à fait sérieuse. Elle le voyait trépigner, prêt à exploser d’impatience. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour ce genre de jeu, quelques jours après la mort de son père, alors que tout ce qu’il désirait, c’était s’enfermer dans le travail pour ne pas y penser, mais Savannah ne voulait pas le laisser sombrer sans rien dire, le laisser s’enfoncer dans sa carapace de silence et de regrets pour n’avoir jamais réussi à régler les relations conflictuelles entre son paternel et lui et à combler l’absence de son père. Alors, au lieu de faire comme toute personne normale et de l’appeler pour prendre de ses nouvelles et lui demander comment ça allait – questions auxquelles il n’aurait de toute façon pas répondu s’il avait déjà daigné décrocher –, la Richardson l’avait laissé tranquille pendant plusieurs jours et revenait aujourd’hui en force pour le distraire à sa façon sans vraiment lui laisser d’autres options. Qu’est-ce qui le retenait de la foutre à la porte de son bureau et de l’envoyer paître ? La curiosité de Gabriel. L’envie tacite de la voir sans doute même s’il devait la détester en cet instant précis. Celle d’être distrait et d’être sorti de son cocon sans savoir à quoi s’attendre pour le meilleur ou pour le pire. Un peu de tout probablement. En effet, Savannah était non seulement passée maître dans l’art de casser la routine de sa propre vie mais d’en faire de même avec celle de ceux qui la fréquentaient. Râleur invétéré, le policier finit par lui donner l’information qu’elle attendait. Plus vite il répondrait, plus vite cette mascarade prendrait fin. Pendant un instant qui parut une éternité à la jeune femme, elle l’observa en silence. Tous ces moments qu’ils avaient passé ensemble depuis leur rencontre, du moins depuis leurs retrouvailles environ deux ans plus tôt, lui revinrent à l’esprit. Beaucoup de ces moments avaient été des périodes douteuses, transitant entre une amitié explosive et une complicité naissante au détour de leur « couple ». Cet homme irascible avait tout accepté d’elle et de sa façon d’être, il avait joué le jeu jusqu’au bout. Savannah avait connu une sale période où, ivre de liberté, elle s’était essayée à d’autres choses pour oublier l’ennui qu’était sa vie. À une époque, la petite fille sage et modèle avait trouvé, dans la drogue, un moyen extérieur d’exprimer son mal-être, autre que par des mots inutiles. Combler l’absence et le manque qu’elle ressentait, par une échappatoire qui lui faisait tout oublier. Au contact d’Holden et Jay, elle avait gardé ces mauvaises habitudes, finissant même une nuit au commissariat, nuit où elle avait revu Gabriel. Tout avait changé depuis lors. Depuis qu’elle l’avait revu, elle s’était sentie soudainement à sa place pour la première fois depuis longtemps, acceptée comme elle était, peu importe les conséquences. Et aussi indépendante de nature que Savannah était, elle ne pourrait aujourd’hui pas savoir comment vivre sans lui, ce qui était en soi une fameuse « déclaration » en son intérieur. Elle avait besoin de lui et cet attachement l’effrayait au plus haut point. Il comblait un manque qu’elle n’arrivait pas à expliquer, à un point tel qu’il avait fini par remplacer ces substances, ces drogues, ces envies de sortir des sentiers battus illégalement parlant, de se faire remarquer par des conneries à outrance et hors-limites. Elle n’avait plus besoin de ça, elle l’avait lui. Bien loin de l’optique de lui révéler un jour l’importance qu’il avait pris pour elle, Savannah se contentait de le lui rendre à sa manière, par des attentions souvent prises pour de maladroits cadeaux empoisonnés. Pas toujours. Et s’il apprenait à lui faire un peu plus confiance ? Comme il l’avait fait quand il lui avait fait promettre d’arrêter de toujours se mettre dans de beaux draps… Ils se complétaient bien l’un l’autre, s’apportant chacun des choses à l’autre. « Troisième et dernière question. Bulles ou pas ? » Toujours aucune logique apparente dans sa suite d’interrogations mais Savannah dispersait expressément les indices. De nouveaux éléments apparaîtraient rapidement à l’ouverture de la boîte. Des éléments qui susciteraient de nouvelles questions dans la tête de Gabriel aussi. Le jeu de piste allait très vite prendre un tournant plus… amusant encore.
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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeLun 25 Mai - 14:33


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Savannah ne suivait aucune règle, ce n’était pas une nouveauté. Encore moins lorsque ces dernières venaient de Gabriel d’ailleurs. Partagé entre l’amusement et l’agacement que lui faisait ressentir la situation il se contenta de lever les yeux au ciel en se mordillant la lèvre inférieure quelques brèves secondes. Il n’était pas complètement fermé à ce qu’elle tentait de faire et aurait même pu apprécier la tentative s’il n’était pas d’une humeur massacrante depuis quelques jours. Le fait était qu’il n’avait pas envie qu’elle soit là, en face de lui pour la simple et bonne raison qu’il savait qu’elle parviendrait à lui changer les idées et qu’il n’en avait aucune envie. Il voulait rester enfermé dans sa colère, son mal-être, son silence, tout simplement. Il ne ressentait aucun besoin de l’exprimer ou de tenter de le noyer, de l’oublier dans l’amusement ou la connerie. Un petit tour au stand de tirs le soir même après son service suffirait amplement à lui enlever des épaules le surplus qui risquerait de le faire dérailler complètement et de ne pas assurer la prochaine journée de travail. Dans la police il n’y avait pas le temps pour se poser mille questions, pas le temps de péter un câble pour évacuer la pression. Juste du sérieux, de la concentration et un minimum de jugeote pour faire quelque chose de productif. « On devrait reparler de ce petit détail un de ces quatre. » Il savait parfaitement qu’ils ne le feraient pas, jamais. Et quand bien-même il parviendrait à la brider un petit peu, il pouvait être sur que cela tiendrait un jour tout au plus. Il n’avait pas d’autre choix que de lui faire confiance et de prier le ciel pour qu’elle ne fasse pas pire que ce qu’elle avait déjà pu faire par le passé surtout devant ses collègues. « Droite. » Toujours des réponses les plus courtes possibles. La quittant des yeux, il reluqua la boîte. Elle n’était pax extrêmement grande et pourtant, elle pouvait contenir tout et n’importe quoi. Noir, droite. Noir, droite. Qu’est-ce quelle cherchait en lui posant toutes ces questions qui n’avaient absolument aucun sens ? Il avait beau essayer, le chef de la brigade ne parvenait pas à faire le lien entre toutes ces bêtises qui ressemblaient plus à un ramassis de questions choisies au hasard pour l’éloigner de la vraie piste et de la vraie surprise par la même occasion. Décroisant les bras, il se penchait légèrement en avant quittant la boîte des yeux. Il lui était impossible de réfléchir, de réunir assez ses esprits pour trouver la moindre réponse à toutes ces questions alors que tout ce qui sortait de la bouche de la blonde n’avait aucun sens. Malgré tout, il se félicitait - et se surprenait - à être aussi calme. Alors certes il tapait légèrement du pied, premier signe de son impatience ou son agacement au choix, mais cela s’arrêtait là. Ce n’était pas vraiment le retour au boulot auquel il s’attendait et pourtant au fur et à mesure il se débridait et s’adaptait à la situation présente au mieux. « Tu vas faire durer le suspens encore longtemps ? » A l’instant même, il reposait son regard sur elle, la détaillant sans le vouloir. Bulles ou pas ? Bordel. Elle se foutait vraiment de lui. Ses yeux exprimant sa surprise et son incompréhension à la fois, il se redressait et s’enfonçait à nouveau dans son siège. Il laissa volontairement quelques secondes de silence s’écouler ou il le regarda en essayant de comprendre pour la énième fois où elle voulait en venir exactement. Bulles ou pas bulles, qu’est-ce que cela pouvait signifier ? Avait-elle emmené avec elle des bouteilles ? Non, impossible. Peu de chance pour qu’on la laisse faire à l’accueil. Piscine ou Jacuzzi ? Tout autant peu de chance voire même encore moins. « Bulles. » Répondit-il enfin en sortant de ce silence lourd et pesant qui trônait tout autour d’eux et au dessus de leurs têtes. « Et puisque la dernière question a été posée tu vas enfin pouvoir me dire qu‘est-ce que c‘est que tout ça. » Un nouveau sourire arrogant au coin des lèvres et il se penchait en avant pour croiser ses bras sur le bureau. Le paquet, elle ici, la surprise, les questions. Qu’elle lui explique tout dans les moindres détails et surtout qu’elle n’ait pas préparé une espèce de carte aux trésors où chaque étape serait parsemée de questions inutiles en tous genres pour l’aider à s’orienter et/ou trouver le saint graal. La vérité ? Elle avait réussi son coup. Il la haïssait autant qu’il l’aimait pour ça, en ce moment même. Il aurait préféré rester impassible, complètement hermétique mais le fait était que sa curiosité avait été piquée à vif. Comment aurait-il pu en être autrement alors qu’il était flic après tout ? Elle savait exactement ce qu’elle voulait et comment y parvenir mais une chose était sure : il ne lui servirait pas la victoire aussi facilement sur un plateau d’argent. En son for intérieur, il se préparait déjà à affronter tout et n’importe quoi. Du plus ridicule au plus sérieux, il n’avait aucune idée de ce qui l’attendait et préférait ne même pas y songer.    

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Savannah Richardson
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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeLun 25 Mai - 16:01


Amusée par la curiosité et l’agacement suscités chez Gabriel, Savannah releva les yeux vers lui pour le sonder dans la profondeur de ses iris. Il essayait de se cacher derrière une façade de colère et de froideur, espérant ainsi repousser tous ceux qui tentaient de la percer. Il jouait souvent au chef de police dur et rude pour écarter toute forme de rapprochement ou d’attachement possible de la part de quiconque. Ces barrières n’arrêtaient pas Savannah. Ce n’était pas parce qu’il était le chef dans son travail qu’il ne pouvait pas lâcher prise en temps normal. La jolie blonde n’avait jamais eu peur de jouer avec le feu, elle qui voulait tant paraître de glace. Et Gabriel se prêtait toujours bon gré mal gré à ses idées les plus loufoques. Leur « relation » avait toujours fonctionné ainsi, basée sur la confiance et l’audace de leurs folies mutuelles. Savannah ne se formalisa pas de sa remarque sur ce qu’elle se permettait de faire. Elle ne changerait pas sa façon d’être, que ça lui plaise ou non. Gabriel répondit finalement à sa deuxième question. Elle lisait bien toute l’incompréhension dans son regard quant à ce qui allait suivre. À ce moment précis, tout ce qu’elle lui avait demandé ne devait avoir ni queue ni tête pour lui. La jolie blonde avait longtemps réfléchi à la manière d’obtenir les réponses qu’elle désirerait tout en restant suffisamment vague pour le perdre dans toute cette affaire. Gabriel trépignait d’impatience et le lui faisait bien comprendre en tapant du pied. Le policier essayait de gérer sa colère du mieux qu’il pouvait en présence de Savannah d’autant plus depuis ce qui lui était arrivé à la suite d’un pétage de plomb enragé d’un certain fou. Elle avait vu comment du jour au lendemain, il avait encore plus changé avec elle sur ce plan même si elle ne lui en avait jamais fait la remarque, tout simplement parce qu’ils ne parlaient pas de ce genre de choses. La jeune femme essayait de ne pas profiter de cette ouverture à son avantage, cependant celle-ci jouait en sa faveur lorsqu’il s’agissait de demander à Gabriel une certaine patience dans leurs jeux. « Le suspens, les mystères… ça ne fait pas partie intégrante de ton métier ? Pour un policier, tu n’es pas très patient. » Petite pique destinée à le charrier gentiment mais surtout à le remettre à sa place. Il devait tous les jours vivre avec le fait de ne pas toujours avoir toutes les réponses à ses questions. Pourquoi dès qu’il s’agissait d’elle, sa curiosité le dévorait encore plus ? Peut-être parce que les surprises de Savannah, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, promettaient invariablement leur lot de divertissement, à l’avantage de Gabriel ou de celui de la jeune femme, peu importe. Celle d’aujourd’hui serait certainement un bon condensé entre les deux, à commencer par ce qui se cachait dans cette fameuse boîte rectangulaire. Pour clore l’interrogatoire, la jeune femme posa une ultime question qui fut suivie d’une réponse rapide et satisfaisante. Gabriel ne cherchait plus à creuser où elle voulait en venir mais à expédier les questions pour avancer dans toute cette histoire. Savannah calma aussitôt les ardeurs du policier lorsque celui-ci l’empressa de tout lui expliquer. « Minute papillon. Je vais déjà te laisser découvrir ce qu’il y a dans cette boîte. » La jeune femme la prit entre les mains et fit le code pour désamorcer le cadenas. « Attends que je sorte pour l’ouvrir. C’est le deal. » Elle patienta le temps qu’il acquiesce rapidement, désabusé, puis lui tendit le fameux paquet. Il la tuerait aussi sûrement qu’il l’aimerait. Savannah écarta le siège du bureau et se leva. Elle empoigna son sac et s’adressa une dernière fois à lui avant de se volatiliser. « Je reviens dans pas longtemps. » Contrairement à ce qu’il pourrait penser, la jeune femme ne le fuyait pas à l’ouverture de la boîte mais elle comptait profiter de ce moment pour mettre la suite de la surprise en place. C’était encore une bonne façon de dissiper les indices. Savannah quitta donc le bureau du chef du commissariat et se dirigea vers les vestiaires. Quelle serait sa réaction ? Elle le découvrirait à son retour. Le contenu de la boîte ? Un boxer armani rouge propre, lui appartenant et qu’il avait « oublié » chez elle ainsi qu’une clef pourvue d’un porte-clefs sur lequel était inscrit un numéro. Si le premier était à la fois dans un but pratique de lui rendre son vêtement mais aussi dans celui de l’afficher devant son collègue à l’accueil qui ne manquerait pas de rire sous cape de son supérieur et de répandre la rumeur selon laquelle la jeune blonde le menait par la baguette, le second objet recelait encore bien plus de mystères puisque Gabriel devrait en trouver la destination sans connaître au départ la porte que cette clef ouvrait. Partagé entre deux émotions, il ne manquerait certainement pas de se venger d’elle dès que l’occasion se présenterait pour l’histoire du boxer ou alors de lui passer un savon qui la laisserait totalement indifférente. En revanche, il serait certainement très intrigué de découvrir la fameuse suite de son plan, qui allait bientôt commencer à prendre forme. En effet, Savannah était partie dans les vestiaires des policiers pour se changer. En cette fin de journée, l’affluence des collègues de Gabriel était plus importante mais elle se fichait bien de devoir troquer sa tenue décontractée contre une autre plus formelle devant eux. Première question de la liste ? Noir ou bleu ? Réponse : noir. Elle farfouilla dans son sac et en sortit une robe noire souple, courte et qui ne s’était heureusement pas froissée au pliage. Et oui, Savannah avait prévu les deux couleurs mais ne pouvait en porter qu’une seule. Elle retira sa blouse et son jeans, vêtements peu communs chez elle puisqu’elle préférait un style différent, et les échangea, sous le regard intéressé des agents présents contre la nouvelle tenue, cette robe courte qui découvrait en partie son dos et laissait entrevoir son bronzage de printemps. Déjà maquillée et coiffée à peu près correctement avant de débarquer dans le bureau de Gabriel, Savannah fut prête rapidement. Elle rangea le reste de ses affaires dans le casier du chef de la police – oui ça aussi elle en avait un double de clefs – pour ne pas devoir les trimballer et prit un sac à main plus petit afin de ne mettre que l’essentiel pour la soirée. Première étape de faite. Gabriel comprendrait-il le sens de sa première réponse en la voyant ? Pas sûr. Avait-il déjà réfléchi où leurs prochains pas les mèneraient ? Pas sûr non plus. Il devrait sûrement lui dire deux trois choses avant. Savannah s’amusait déjà de sa réaction. Fin prête, elle retourna vers le bureau de son « petit ami » officiel et frappa à la porte pour lui laisser le temps de digérer son arrivée avant d’entrer. Prenant une inspiration, la jeune femme ouvrit et referma derrière elle. « Alors, t’as une idée de la suite ? » Lança-t-elle d’une voix enjouée, dissimulant mal un sourire satisfait de son petit effet. La curiosité le dévorerait totalement, sans aucun doute.
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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeMar 23 Juin - 10:53


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A sa réponse, le policier rit jaune. Elle le fait volontairement, continuer de se jouer de lui, du peu de patience qu'il a. Les choses étaient pourtant simples : il aurait suffit qu'il se détente, qu'il se dise que ça n'en valait pas la peine mais il n'y parvenait pas. Il n'y avait rien à perdre, ni à gagner dans cette histoire. Si ce n'était peut-être un peu de répit, une bouffée d'air frais qu'il refusait d'inspirer préférant se noyer dans ses papiers et ses affaires. « Il faut croire que je sais plus faire preuve de patience pour certaines choses, que pour d'autres. » A peine sous-entendu, il lui laissait interpréter sa phrase à son bon vouloir. Prenant une inspiration il ne quittait pas la cachotière des yeux. Il ne comprenait toujours pas quel était le but de toute cette mascarade. Le divertir ? Se jouer de lui comme elle en avait l'habitude ? Moins réceptif cette fois-ci à tous les efforts qu'elle faisait pour empêcher leurs vies de longer une certaine routine dont ni l'un ni l'autre ne voulait, il se détendait peu à peu. Même en essayant de toutes ses forces, il ne parviendrait pas à lui soutirer la moindre bride d'idées, la moindre information. La seule chose qu'il pouvait faire était attendre qu'elle le veuille bien. Déléguer le contrôle encore une fois. Tellement peu pour lui, même si a partait d'une bonne intention. Il allait enfin pouvoir savoir quel était tout ce mystère et surtout, qu'Est-ce que contenait cette fameuse boîte qui lui faisait de l'œil depuis qu'il était arrivé dans son bureau. Déjà, cela ne devait pas être un objet lourd. Dans le cas contraire elle aurait eu plus de mal à la bouger. Ni quelque chose d'une forme sortant de l'ordinaire ou dans le cas contraire, on l'aurait entendu basculer de gauche à droite ou d'avant en arrière. Les possibilités étaient encore trop nombreuses pour qu'il émette une hypothèse. « J'espère que tu sais que si ce truc m'explose à la figure d'une quelconque façon, tu vas le payer très cher. » Son expression se vaut mi taquine mi sérieuse. Avec elle il faut s'attendre à tout et surtout au pire, elle le lui avait déjà démontré plus d'une fois. « J'attendrai. » Impatient certes, mais pas moins respectueux des règles lorsque a situation l'exigeait. Une minute de plus ou de moins le temps de la laisser s'évanouir ici ou là, qu'Est-ce que ça pouvait bien changer ? Attrapant le paquet, il la regarda se lever et sortir de la pièce avant de reporter toute son attention sur la boîte. Il ne savait pas pourquoi mais il appréhendait un peu de découvrir ce qu'il y découvrirait. N'y tenant plus il s'empressa de l'ouvrir pour y trouver.. Un boxer armani ? D'accord, là il était perdu. Il le reconnaissait évidemment puisqu'il s'agissait du sien mais n'en comprenait pas vraiment la signification. Bordel. Et dire que le policier à l'entrée avait du le voir.. C'était le règlement qui le voulait : pas de paquet qui entre sans savoir exactement ce qu'il contenait et s'il ne ressentait pas un danger quelconque pour l'infrastructure ou les gens qui y travaillaient. Attrapant le vêtement du bout des doigts il ne put retenir un sourire. Il n'avait aucune idée de quand Est-ce qu'il avait oublié ça chez elle mais le fait qu'elle l'avait gardé en sa possession ne signifiait-il pas quelque chose ? Il préféra ne pas réfléchir davantage sur cette question, reposant le boxer dans la boîte pour attraper le second objet dans sa main. Une clef, avec un numéro. Autrement dit il était loin de voir le fond de ce tunnel dans lequel il venait de s'engager. Quelques instants après, sans doute de longues minutes qu'il n'avait pas vu passer trop perdu dans ses pensées, il entendit toquer à la porte. « Entrez. » Il ne savait pas de qui il s'agirait mais il savait que sauf une personne, il congédierait n'importe qui. Savannah lui devait des explications et pour l'instant il ne voulait rien faire d'autre que trouver la finalité de toute cette histoire. « Tu es trop avide en indices. Ca peut-être n'importe quoi. La clef d'un studio, d'une voiture, d'un garde meuble.. » Tournant la tête pour la regarder Gabriel retrouva son silence. Elle était en robe courte, noire, élégante. « Est-ce que ton soudain changement de tenue doit être pris comme un indice de la suite ? » Questionna-t-il en se retenant de faire le moindre commentaire à ce propos. Qu'était-il censé dire ? Sa voix enjouée contrastait avec la sienne. « Merci pour le boxer. Je suis ravi de savoir que tout le commissariat va être au courant de quel genre de dessous je porte. » Reprit-il avec sarcasme et un sourire qui en disait tout autant. Les choses étaient et devaient être claires quoi qu'il advienne : le premier qui tenterait de blaguer à ce propos serait très mal accueilli et encore, c'était un euphémisme.

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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeJeu 25 Juin - 10:31


Avant d’entrer dans le bureau de Gabriel, Savannah se doutait bien de sa réaction. Il serait à la fois furieux contre elle de l’avoir affiché devant son collègue car la rumeur de ses dessous se promenant dans le commissariat ne tarderait pas à faire le tour et il serait tout autant surpris de la voir habillée autrement. Lorsqu’elle s’introduit dans la pièce, le policier lui fit remarquer qu’elle lui donnait trop peu d’indices et qu’il n’arrivait pas à déterminer quelle était leur destination. Savannah n’avait absolument pas l’intention qu’il le devine trop tôt, elle ne voulait pas gâcher l’effet de surprise. Il releva alors sa nouvelle tenue et lui demanda s’il devait en tenir compte pour la suite. « Tout à fait. Elle répond d’ailleurs à la première question : noir. » Elle prit conscience qu’il serait difficile de l’emmener où elle voulait sans lui en dire trop ou sans qu’il ne grille tout seul avant d’arriver. Une idée lui avait déjà traversé l’esprit un peu plus tôt pour remédier à ce problème, une idée qu’elle mettrait en application sur le chemin. Gabriel n’était pas au bout de ses peines mais Savannah voulait qu’il se lâche un peu plus et apprenne à lui faire confiance que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. L’avait-elle déjà déçu lorsqu’il s’agissait de le surprendre ? La jeune femme posa alors les yeux sur le boxer rouge. Le chef de la police avait ouvert la boîte en son absence et découvert son contenu. Il pensait sans doute qu’elle n’avait fait que l’embarrasser devant ses collègues mais le dessous aurait certainement son utilité dans l’histoire, même si Savannah aurait effectivement pu le mettre avec ses vêtements plutôt que d’afficher gratuitement Gabriel. Disons qu’elle en profitait un peu aussi et que c’était son petit bonus à elle que de l’embêter. « Toujours un plaisir. Par contre, tu ferais bien de l’emmener, tu pourrais en avoir besoin. » Libre au policier de s’imaginer ce qu’il voudrait. La jeune femme n’insinuait rien dans ses propos mais elle aimait jouer suffisamment sur les ambiguïtés pour le perdre encore plus. Ce serait trop bête qu’il découvre la ‘surprise’ avant l’heure. « Pour te répondre, la clef ouvre une porte. » Une porte numérotée puisque la clef était marquée d’un chiffre. Savannah venait de lever un peu le voile sur ce qui l’attendait tout en laissant suffisamment de mystère pour que Gabriel continue de nager dans l’incompréhension. Ils se rendaient donc quelque part. « On y va ? C’est moi qui conduis. » L’invita alors Savannah à prendre ses affaires et à sortir de son bureau pour quitter le commissariat. En cette fin de journée, personne ne serait surprit de voir Gabriel partir, accompagné de sa « petite amie ». Sur le parking du commissariat, Savannah s’arrêta devant la voiture du Farnsworth, c’était mieux de prendre la sienne. « Tu me files tes clefs ? » Déjà qu’elle jouait sur sa patience, si en plus elle devait conduire son bébé, le policier ne tarderait certainement plus à péter un câble. Ce n’était pas comme si elle ne l’avait jamais fait non plus et puis, il n’avait pas vraiment le choix puisqu’il ne connaissait pas la destination. Pourtant, Savannah espérait qu’il accepterait une dernière condition dans les prochaines minutes mais chaque chose en son temps. « Arrête de faire ta tête des mauvais jours, tu veux ? » D’accord, il avait perdu un proche quelques jours auparavant, cependant Gabriel lui-même faisait bien comprendre à tout le monde qu’il n’avait jamais été très fusionnel avec son père et puisqu’il avait déjà repris le travail comme un acharné, il était le premier à montrer que son monde n’avait pas arrêté de tourner. Une façade, bien évidemment, il en était touché d’une certaine façon mais Savannah ne comptait pas aborder le sujet avec lui ni lui en parler. Elle n’était pas là pour jouer à la psy et encore moins le forcer : c’était la meilleure façon de le braquer si elle l’y obligeait. Par respect, la jeune femme lui avait même laissé plusieurs jours d’espace et de tranquillité mais aujourd’hui il aurait tout le loisir de râler plus tard si ça lui chantait. À contrecoeur sans doute, Gabriel monta à ses côtés dans la voiture tandis que Savannah prit place derrière le volant. La jolie blonde démarra le moteur et prit la route de leur destination vers le centre de Magnolia. Droite ou gauche ? Rien avoir avec le chemin qu’elle prenait. La deuxième question de la soirée trouverait sa réponse un peu plus tard. Au bout de quelques minutes de route cependant, la jeune femme mit le clignotant et s’arrêta sur le côté. « Je ne veux pas que tu devines où nous allons. Je sais que c’est beaucoup te demander en une soirée mais tu me fais confiance ? » Elle releva légèrement sa robe, dévoilant un peu plus la peau de ses cuisses, on aurait pu penser qu’elle lui faisait des avances douteuses dans la voiture mais pas du tout. Savannah dénoua simplement un large ruban noir qu’elle avait attaché à cet endroit de sa jambe pour ne pas qu’il le remarque – et peut-être aussi pour se jouer un peu plus de lui comme elle aimait toujours le faire. Sexyyy ou pas. Gabriel devait avoir compris à quoi ce bout de tissu allait servir. La jeune femme avait pensé à ce stratagème alors qu’elle était en train de se changer dans les vestiaires du commissariat. « Tu as compris, je crois. » Savannah remit sa robe en place et attendit que Gabriel accepte de s’avancer avant de pouvoir lui bander les yeux. C’était la seule façon de garder la surprise jusqu’au bout sinon il devinerait tout rien qu’en arrivant sur les lieux.
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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeJeu 25 Juin - 12:12


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Le policier ne fit aucun commentaire supplémentaire sur sa tenue. Il n’allait pas en plus lui faire le plaisir de la complimenter même si pour le coup, que ce soit la robe ou ce qu’elle avait préparé, elle l’aurait mérité. Lui non plus n’était pas très avide en compliments, surtout lorsqu’il s’agissait d’en faire à qui que ce soit. Les mots restaient le plus souvent coincés dans sa gorge et lorsqu’il arrivait à les exprimer, c’était soit maladroit soit de mauvais cœur alors il se disait qu’il valait tout aussi mieux qu’il les garde pour lui. Les questions n’avaient donc toutes rien avoir avec ce qu’elle comptait lui préparer ? Génial. Il était d’autant plus perdu. Lui qui avait déjà du mal à faire des hypothèses autant dire que la façon dont elle l’avait baladé était brillante. Il serra les deux, s’impatientant un peu plus. Il n’avait pas l’esprit à jouer même s’il se forçait, pour elle. « De mon caleçon ? » Reprit-il en relevant des yeux pleins d’incompréhension vers elle, sourcils froncés. Une robe, un caleçon une clef.. Franchement, comment voulait-elle qu’il s’en sorte ? Elle le faisait exprès. Même Colombo en équipe avec Sherlock Holmes n’aurait pas pu comprendre là où elle voulait en venir. « Wow, merci pour cet éclaircissement. » Sa voix se voulait légèrement cassante sans pour autant être froide. Il se doutait bien que cela ouvrait une porte, mais quel genre ? Où ? Il était facile de répondre à des questions aussi futiles pour laisser les plus importantes derrière. « Je te suis. » Attrapant sa veste, la boîte et ses clefs il sortit de son bureau juste après la jolie blonde et ferma derrière lui. Sortant du commissariat pour se rendre sur le parking le Farnsworth ne put cependant s’empêcher de jeter un regard glacial au type de l’accueil qui le salua un peu trop joyeusement à son gout. Il ne perdait rien pour attendre. Ils s’arrêtèrent devant la voiture de Gabriel et celui-ci mit un instant à réaliser ce qu’elle venait de lui demander. « Pardon ? » Il perdit son sourire amusé pour retrouver son éternelle expression de -mauvaise- surprise. Parce qu’ils prenaient SA voiture et en plus il devait se mettre du côté passager ? Et puis quoi encore ? Il ne fallait pas trop le pousser à bout non plus. Il essaya cependant de garder son calme, soupirant un grand coup et faisant quelques pas. « Tu m‘avais pas dit que tu conduirais ma voiture ! » Précisa-t-il , peinant à gérer ce surplus d’émotions. Elle lui faisait vivre les montagnes russes aussi en sachant qu’il n’était pas de naturel très patient. Dans un nouveau soupir qui lui permit de retrouver -plus ou moins- son calme, il lui tendit les clefs à contrecœur. L’idée de se faire balader par sa « petite amie » ne lui plaisait pas vraiment mais il n’avait comme qui dirait pas le choix. Elle lui avait offert quelques jours de break dans leur jeu sans qu’il n’ait eu véritablement demandé même si cela lui avait fait du bien alors il pouvait bien faire ça pour elle. A sa prochaine question, Gabriel préféra garder le silence et la quitta des yeux pour s’installer dans la voiture. Il se forçait à faire tout ça mais s’inventer une bonne humeur ou de l’excitation, ça non. Il n’était pas acteur mais policier après tout. Ceinture bouclée, coude sur l’accoudoir il regardait le paysage défiler sous ses yeux sans vraiment chercher à faire la conversation. Une part de lui se demandait où est-ce qu’ils allaient, une autre n’avait pas envie de savoir et se contentait de laisser se faire les choses sans réfléchir. Après quelques minutes qui lui semblèrent des heures, ils s’arrêtèrent au bord d’une route. Se redressant, Gabriel regarda un peu plus sérieusement dehors puis Savannah. Il n’y avait rien ici, à part de la nature et une route déserte. Encore une fois, il ne comprit pas jusqu’au moment où elle releva légèrement sa robe et que les yeux du policier manquent de sortir de leur orbite. « Qu‘est-ce que tu fais là ? » Questionnait-il en panique avant d’apercevoir le bout de tissu qu’elle dénouait de sa jambe. Un bout de tissu juste assez sombre et assez grand pour.. Faire le tour de sa tête par exemple. Une blague, une vaste blague. Était-elle sérieuse en lui demandant ça ? Partagé, Gabriel avait ri avant de grimacer. « J‘espère que tu rigoles. » Lâcha-t-il seulement. Pourquoi le punissait-elle de la sorte ? Était-ce pour les jours de vide, les jours sans nouvelles ? C’est ainsi qu’il le voyait : une punition. Coups sur coups, attendant de lui qu’il ne réagisse pas en mal et qu’il s’abandonne complète à elle. Sauf que ça, il en était incapable. « J‘en ai pas déjà fait assez ? » Questionna-t-il plus doucement et l’air dépité. Il n’avait même plus envie ni-même la force de s’énerver. Il avait envie d’en finir une fois pour toute. Attrapant le tissu il le noua autour de sa tête sans rien ajouter, se contentant de croiser les bras et de s’enfoncer dans son siège. Il était à son maximum de bonne volonté, là.

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Savannah Richardson
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MessageSujet: Re: I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel I'm in love with the coco, so what ? | Gabriel Icon_minitimeDim 12 Juil - 1:03


« Oui tu pourrais en avoir besoin. » Répéta Savannah à propos du boxer que Gabriel tenait avec incompréhension entre les mains. Elle ne l’avait pas apporté pour décorer, toutes ses questions et tout ce qu’elle avait préparé comptait même si pour l’instant le policier était complètement perdu face à cette avalanche d’indices sans queue ni tête entre eux. La jolie blonde lui demanda ensuite de l’accompagner à l’extérieur pour connaître la suite. Ils embarquèrent dans la voiture, Savannah au volant au grand dam de Gabriel qui protestait clairement contre cette idée en son for intérieur. Il n’était pas au bout de ses surprises. La jeune divorcée s’arrêta quelques centaines de mètres plus loin pour lui dévoiler un bandeau qui devrait couvrir ses yeux afin de ne pas gâcher tout le reste. Gabriel ricana de l’idée saugrenue de Savannah. La jeune femme crut même qu’il refuserait catégoriquement de continuer à se prêter au jeu mais la curiosité l’emporta finalement sur la mauvaise humeur du policier. Allez savoir par quel miracle… « C’est la dernière chose que je te demanderai aujourd’hui. On y est presque. » Reprit-elle pour l’encourager à se plier à cette dernière demande. Gabriel s’exécuta sans ménagement et plongea dans le silence aussi bien qu’il le fit dans son siège. Savannah avait soudainement une boule au ventre, elle qui se fichait royalement de tout habituellement. Et si ça ne se passait pas comme elle l’espérait ? Impossible. Elle le connaissait beaucoup trop bien pour ça. Du bon et du mauvais. Il n’y avait jamais tout à fait l’un ni tout à fait l’autre mais ça n’en restait pas moins une ‘surprise’. Au bout de quelques minutes, Savannah s’engagea dans un parking et arrêta la voiture à l’emplacement prévu à cet effet. « Attends-moi une minute, je vais te guider. Ce ne sera pas long. » Elle descendit du véhicule qu’elle contourna pour aller récupérer Gabriel de l’autre côté. La jeune femme se plaça à ses côtés et l’emmena vers l’entrée d’un bâtiment bien connu à Magnolia. Une fois dans le hall principal, elle adressa un signe de tête à la personne d’accueil, qu’elle avait prévenue au préalable et aussi parce que Savannah était bien connue des lieux. « Pas encore. Très bientôt. » Le suspendit-t-elle dans son geste impatient de vouloir enfin retirer le bandeau. Elle poursuivit sa route avec lui et l’introduisit dans un ascenseur. « Je t’emmène au bon endroit. La suite de la découverte, ce sera pour toi. » 506. Le numéro sur la clef. Elle appuya sur le bouton du cinquième et dernier étage puis guida Gabriel vers la sortie lorsque les portes s’ouvrirent. « Par ici. » Au bout de quelques pas, ils s’arrêtèrent devant LA porte derrière laquelle se renfermait tout ce qui attendait Gabriel. La sixième pour être exacte. Ils étaient arrivés à destination. « La clef ? » Lui demanda-t-elle d’indiquer où il l’avait mise. Elle l’aida à l’introduire à l’aveuglette dans la serrure puis poussa la porte. « C’est bon, tu peux retirer le bandeau. Toutes les réponses t’attendent à l’intérieur. » Quelle serait donc la réaction du policier en découvrant ce qu’elle lui avait concocté comme surprise ? Ils étaient dans l’un des meilleurs hôtels de la ville, anciennement celui des Melrose. Savannah était une amie de longue date de l’ancien propriétaire des lieux à qui elle avait rendu quelques services financiers pratiques. En contrepartie, elle pouvait bénéficier de tous les avantages qu’offraient l’hôtel gratuitement et à volonté. Même après son départ, il avait veillé à ce qu’elle conserve ses privilèges auprès de son successeur à condition qu’elle continue de rendre les mêmes services. Et maintenant qu’elle en avait les moyens, Savannah ne boudait pas son plaisir. Elle n’avait jamais vraiment abusé de cette position avant… aujourd’hui. C’était la première fois qu’elle allait exercer ce gros avantage, en faveur d’une autre personne en plus. Pas n’importe qui. Gabriel. Savannah pouvait bien lui rendre ça après tout ce qu’il avait fait pour elle, notamment couvrir ses bêtises illégales. Lorsque le policier entra devant elle, il put découvrir une des plus luxueuses suites de l’hôtel à la décoration agréable (laissons donc le soin au lecteur d’imaginer la décoration à son goût et avançons dans la suite (a)). « J’ai pensé que tu aimerais avoir un endroit où te poser seul et tranquille après ce qui s’est passé... enfin tu sais. Quelques jours ou plus, autant que tu le veux. Le temps que ça se calme. Tu auras la paix ici, personne ne viendra te déranger. » Et non. Contrairement à ce que Gabriel pouvait être en train de penser en ce moment, il ne s’agissait pas de rester une simple nuit ou encore moins d’un rendez-vous romantique. Il allait pouvoir crécher ici aussi longtemps qu’il le désirait. Avoir son lieu à lui aussi longtemps qu’il le lui faudrait pour surmonter son deuil à la suite de la perte de son père ou en tout cas sa colère. Savannah avait pensé que ce serait la meilleure chose pour lui étant donné qu’en solitaire qu’il était, il ne devait pas supporter de rentrer chez lui avec toute la smala familiale qu’il y avait. Elle n’avait pas besoin d’un décodeur pour le connaître sur ce point-là puisqu’elle-même l’avait laissé respirer ces derniers jours, occupée à préparer cette ‘surprise’. Il s’éternisait le plus possible à son bureau et s’enfermait dans ses quartiers aussitôt rentré. Autant dire qu’il évitait clairement le monde… Il aurait au moins son propre coin ici. Et Gabriel n’ignorait rien des avantages de Savannah dans cet hôtel aussi saurait-il qu’il ne lui devrait rien. « Tu comprends mieux l’utilité du caleçon, je suppose. » Puisque c’était censé être une totale surprise, il n’avait évidemment pas prévu de vêtements rechange, elle avait eu l’attention d’y penser pour lui. Non, le boxer n’était pas dans l’unique but de l’afficher. Chaque pièce du puzzle trouvait petit à petit sa place. Il pourrait aller en chercher d’autres le lendemain ou quand il le voudrait. À l’intérieur de la suite, Savannah continua d’expliquer la suite des éléments au fur et à mesure que Gabriel continuait à balayer la pièce du regard. « Le lit est orienté du côté droit, vers la fenêtre et le balcon, c’est comme ça que tu aimes dormir non ? Du côté droit. Réponse à la deuxième question. » La jeune femme avait recueilli les réponses avant de partir se changer aux vestiaires de la police pour pouvoir transmettre les préférences de Gabriel par téléphone à une personne du personnel comme c’était prévu avant d’arriver. D’où l’orientation du lit… qu’elle n’avait pas oublié. Un jacuzzi occupait également la suite mais celui-ci ne répondait pas à la question des bulles. « J’espère que ça valait le coup de l’attente Sherlock Holmes. Pour ce qui est des bulles, j’aimerai que tu m’accompagnes au restaurant de l’hôtel avant de retrouver ta solitude. Une bouteille de leur meilleur champagne, un de ceux que tu préfères est déjà posé sur une table et n’attend plus que nous. Tout comme la chemise et le pantalon qui sont dans la penderie si tu acceptes. Mais c’est à toi de voir. » D’où la robe qu’elle-même avait. À tout. Elle avait pensé à tout. Même à lui bander les yeux pour ne pas qu’il découvre le pot aux roses trop vite. Libre ou non à Gabriel de choisir maintenant. Elle avait ouvert une porte, celle des compromis, celle de cette suite aussi. Un dîner contre des jours de tranquillité. L’afficher devant ses collègues par le boxer pour lui offrir ensuite sur un plateau ce qu’il voulait le plus : la paix et la solitude de celui qui n’arrivait pas à se débarrasser de ses tourments et de sa colère. Et la conclusion ? Continuer sur la lancée de ce jeu qu’elle avait instauré aujourd’hui et lui changer les idées quelques instants supplémentaires. Savannah s’écarta de lui et attendit patiemment – ou surtout excitée comme une puce intérieurement - une réaction de sa part. Il était tellement complexe qu’elle savait qu’une sérieuse bataille se menait actuellement à l’intérieur de sa tête. Étrangler la jeune femme de tout ce manège ou au contraire admettre – et ça ce serait le plus difficile pour lui – qu’il avait eu raison de lui faire confiance. Et pourquoi pas les deux ? Il en était capable après tout. Et elle n’en attendrait pas moins de lui. Le visage de Savannah restait impassible, ne montrant jamais rien, ne baissant jamais la garde, même quand elle venait clairement d’afficher une vulnérabilité : en face de lui, il ne s’agissait plus seulement d’elle, elle se souciait aussi de lui et commençait à faire passer – un peu mais tout de même – l’intérêt du policier avant le sien, ce qui dans son cas soulignait la plus marquante des vérités. Il comptait pour elle. Et elle se faisait à sa façon du souci pour lui. Mais seulement à sa façon ; à l’image de la réserve qu’elle avait toujours eu pour ces sujets-là.
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