C’est l’aînée des enfants qui a pris la garde de Lynn et moi-même quand nos parents sont partis en voyage. Pour nous deux elle s’est sacrifiée, elle a arrêté l’université, et a fait tout au long de notre séjour bien d’autres actions qui pouvaient lui nuire, mais elle l’a fait pour nous. Je lui en suis extrêmement reconnaissant et elle en est au courant. Elle a tenté de se lancer de le mannequinat, tout ça pour récolter un tout petit peu plus d’oseille. Pour lui faire plaisir j’ai tenté l’université, pour lui prouver qu’elle ne faisait pas ça pour rien mais j’ai échoué, donc j’ai préféré tenter le monde du travail, nous assurant de l’argent en plus de celui d’Harper. Bien sûr elle l’a refusé, mais je ne peux pas me permettre de la laisser trimer comme ça pour sa famille, ce qui nous aura valu plusieurs fois des différents.

Avec ma petite soeur, c’est assez compliqué. Disons qu’on s’entend rarement bien, on n’avance pas sur la même longueur d’onde, et je ne me gêne jamais pour l’emmerder avec sa passion d’Internet, Facebook, Twitter et compagnie. Elle essaie de se venger en me prouvant que je suis immature et compagnie, mais j’en ai complètement rien à foutre. Mais c’est pas pour ça qu’il faut que vous pensiez que je ne suis pas prêt à la défendre. Je reste son grand frère, je la protège et je l’aime, alors ne vous avisez pas de toucher à elle.

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Je l’ai connu à une soirée, on a passé nuit blanche à discuter autour d’une belle et bien bonne bouteille de vodka, on se racontait tout et rien. A vrai dire je n’ai plus trop de souvenirs de cette soirée, et lui non plus il me semble, seulement quelques passages. Notamment une discussion sur les concombres je crois quand il me disait être gay. Depuis cette nuit naissent des à priori sur chacun de nous, toutes nos histoires personnelles en ressortent déformées. Je ne saurais donc pas dire qui il est exactement puisque je le ridiculiserai, mais je sais que pour une partie de picole il est là pour me tenir compagnie, et de chaque soirée on retrouve de nouvelles inventions encore plus saugrenues sur l’autre.

C’est une personne de qui je suis plutôt proche, même si on ne se voit pas si souvent que ça, ou qu’on ne se parle pas des masses, on est de bons potes. A nos yeux en tous cas, les personnes extérieures à notre relation peuvent douter entre amitié et haine étant donné que la corde qui nous rattache est faite de vulgarités et d’obscénités.

Je la connais depuis que je suis petit, quand je trainais déjà avec son frère Balthazar. Je me suis toujours senti bien dans la famille Wainwright, et Ginny a souvent servi de bergère pour les deux garnements qu’il fallait garder. Je l’aimais bien, elle était gentille et agréable. Et je crois que vers mes 13 ans, je suis tombé amoureux d’elle. Vous savez, les petits amours de quand on est gamins, plus de l’admiration qu’autre chose. A une soirée je lui ai touché les seins, elle m’a bien fait comprendre son désaccord par une gifle bien placée, et j’ai arrêté d’être amoureux. Mais on a toujours été très proche, et encore aujourd’hui, comme un frère et une sœur on se dit tout.

La petite blonde m’a marqué dès son arrivée en ville. Elle était scolarisée dans une classe au-dessus de moi, et je dois vous avouer que je l’aurais bien aimé au-dessus de moi dans d’autres disciplines, si vous voyez ce que je veux dire. Jamais je n’avais pu voir une paire de seins et un cul en si belle harmonie avec le reste de son corps. J’enchainais donc les branlettes en rentrant chez moi le soir, le matin en pensant à elle. J’avais passé une semaine sans mater un seul porno et juste en m’imaginant la faire grimper aux rideaux. Et c’était comme ça, je la matais la journée, j’y repensais dès que je ne la voyais plus. Avec elle j’aurais voulu que du sexe, rien de plus, elle était bonne, point barre. J’assistais à ses entraînements de cheerleader, pour ça j’étais ponctuel. Petite jupette bien sexy, un haut pas trop long et bien moulant. Tout allait bien. Et je me suis risqué une fois à l’observer dans les vestiaires par une fenêtre. Et quand je l’ai vu tourner la tête vers moi dans sa petite tenue en dentelle parfois transparente, j’ai été pris de court, j’ai trébuché et je me suis cassé la gueule avant de partir en courant. Elle m’avait vu, valait mieux que je me fasse discret après ça. Donc j’allais beaucoup moins souvent voir les entraînements, mais je la gardais toujours dans le coin de l’œil en allant en cours. Et puis elle a redoublé pour la dernière année scolaire, et on s’est retrouvés dans la même classe. Et au détour d’une discussion, elle a fait part de ma petite expérience de voyeurisme, du coup j’ai préféré fermer ma gueule. Un petit malaise à ce sujet s’était installé entre nous deux, on n’a donc pas dépassé le stade de simples camarades de classes pendant toute cette année. Et puis elle est partie voyager. C’est con, elle m’a un peu manqué ces deux années, mais plutôt dans le sens où je me disais qu’on aurait pu former quelque chose d’amical mine de rien. A son retour je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de lui parler pendant un an, mais à l’occasion d’une longue insomnie j’ai pu l’accompagner pour la promenade de son chien. Et c’est comme ça que j’ai enfin pu découvrir qu’elle était vraiment une fille chouette.

Je trainais une nuit au lycée quand ce policier est venu m’interpeller, attiré par la lumière. Je lui juste dis que je bossais ici la journée et que donc j’avais les clés, que j’avais juste parfois envie de me retrouver seul. Apparemment je devais avoir l’air d’un chien battu puisqu’il ne m’a pas réprimandé, et il insiste depuis pour m’offrir son aide, un peu pour tout. Le seul hic c’est que j’en ai pas envie, et je n’ai pas non plus besoin de son aide. Donc je le renvoie gentiment balader, mais il revient à la charge quelques jours ou semaines plus tard. Il est gentil oui, mais un peu collant.

Cette fille est une amoureuse de la nature et ça se voit. Ok, elle a le droit d’aimer ça, moi aussi je trouve que les forêts et les montagnes c’est joli, mais elle exagère quand même beaucoup elle. Toujours pieds nus, elle croit aussi aux ondes etc… C’est débile. Elle n’a donc pas échappé à mes remarques et à mes blagues, mais elle m’a au fur et à mesure fait comprendre qu’elle agissait comme ça un peu pour s’éloigner de son passé. Au moins il y avait une raison. Mais je crois qu’il y a une histoire de secte derrière tout ça, j’en suis persuadé.

Lui, c’est le type qui se tape ma sœur. Donc dans un sens je suis un peu obligé de l’apprécier, mais il reste qu’un type avec qui je reste poli. Il est toujours mieux que Clyde, je sais qu’il est bien plus posé les pieds sur terre, et moins violent. Quand on était gamin on a grandi ensemble, on était quand même plus proches que maintenant, mais nos caractères ont changé entre temps, et on s’est plus ou moins éloignés. Au final il reste un type sympa, mais je n’hésiterais pas à lui refaire la tronche si il blesse Harper de n’importe quelle façon.

La jeune femme m’a longtemps emmerdé pendant notre scolarité. Elle enchaînait les remarques désobligeantes et critiques sur moi, mais mon côté je-m’en-foutiste prenait le dessus. A vrai dire, tout ce qu’elle pouvait faire ne me faisait ni chaud ni froid, ni même ce qu’elle pensait de moi. Mais au bout d’un moment ça a fini par me faire chier plutôt qu’autre chose, alors j’ai contre-attaqué, et c’était elle la victime de mes remarques en prenant bien soin de faire ça plus violemment qu’elle avait pu le faire. Ca l’a un peu plus blessé que je ne pensais cependant, et c’est comme ça que j’ai compris qu’au fond, elle était bien fragile que ce qu’elle voulait montrer. Elle n’avait qu’une fine carapace pour protéger son ego. C’est bien pour cette raison que je la savais innocente quant au fait d’être la personne qui se cachait derrière Dirty Secret, ça aurait été trop facile de faire un lien entre la garce qu’elle voulait être et cette personne virtuelle.

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