Une réunion peu commune {Lukas & Keira

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Ce matin-là, Lukas et moi avions décidé que, puisque les cours le permettaient, nous devions nous retrouver dans le parc dans les environs de 13h30. J’adorais ces moments où nous nous retrouvions tous les deux, à discuter, observer, rire, se chamailler. Rien que tous les deux. Ces moments étaient à mes yeux les plus parfaits. Ceux où nous nous comportions comme de véritables jumeaux, où notre complicité était à son plus haut point et où notre moral était au beau fixe. C’était véritablement parfait. Ainsi, après les cours, j’avais directement pris la direction de la boulangerie pour m’acheter de quoi grignoter un peu, avant de me diriger vers le parc. Si la température n’était pas si élevée que ça, le soleil lui, était bel et bien présent. Et bien que quelques nuages se fassent voir, le temps me semblait idéal pour rester avec Lukas dehors un petit bout de temps.

Attrapant mon portable, j’appelais alors mon père pour le prévenir que Lukas et moi rentrerions peut-être tard ce soir. Avec nous de toute manière, rien n’était prévisible et si jamais nous rencontrerions quelqu’un, rien n’assure que nous ne changions pas nos plans. Bien que l’on avait décrété que le début d’après-midi serait un moment de détente, rien que pour nous deux. Je n’avais dit à personne ce que j’avais prévu aux autres. Et pourtant ils avaient demandés ! J’espérais simplement que Lukas ne vendrait pas la mèche, bien que cela m’aurai étonné de lui. Lui qui était si replié sur lui-même comparé à moi… Souriant, j’entrais dans le par cet m’assit sur un banc, tout en grignotant mon sandwich. Rien de très particulier : poulet et crudité. Mais à mon avis, c’est toujours les choses les plus simples qui ont le meilleur goût. Pas besoin de trop d’artifice. Il faut savoir savourer chaque instant, chaque moment, chaque chose comme elle vient, sans trop faire d’ajout au risque de la rendre laide et sans valeur. Sans goût et sans parfum. Non vraiment. Les choses sont simples, et elles doivent le rester. Du moins, à mes yeux.

Je laissais alors mon regard errer autour de moi, m’occupant plus à observer les autres plutôt que de m’occuper de mon sandwich comme l’espérais mon ventre. Car ce dernier semblait crier famine. Mâchouillant donc avec lenteur mon met, je regardais amusé les gens qui venaient et allaient dans le parc. Les enfants couraient pour se dépenser et jouer sans contraintes ni barrières. Les parents les regardaient avec tendresse et se reposaient. Les jeunes couples se câlinaient et se dorlotaient. Les personnes plus âgées regardaient la vie autour d’eux devenir de plus en plus grande et joyeuse… Oui, regarder les autres m’avaient toujours plus. Non pas parce que j’aimais observer et analyser, mais surtout parce que cela prouvait que les gens pouvaient être heureux s’il le voulait.

J’eu alors un pensées pour Lukas. Lui, si torturé par le départ de notre mère. Si au départ je lui en avait voulu, je m’étais vite fait à l’idée et je n’avais plus chercher à courir après une illusion. Mais Lukas… si fragile et délicat… Lui avait toujours en tête que c’était de sa faute si elle était partie. Mais nous étions encore si petits ! Comment oser penser que c’était de sa faute ? Si déjà, la faute aurait été partagée entre nous puisque nous étions des jumeaux… Cette pensée avait le don de m’exaspérer. J’en voulais à cette femme qui était partie sans raison apparente et qui avait laissé un de ses fils en souffrir comme pas permis. Oui, dans ces moments-là je lui en voulais vraiment beaucoup.

Je clignais alors des yeux et regardais autour de moi. Comme si le fait d’être jumeau nous avait doté d’un pouvoir spécial, je savais toujours quand Lukas arrivait et vice et versa. Je vis alors mon jumeau, mon contraire, ma moitié arriver vers moi. Mon visage se fendit alors en un large sourire et je lui fis un signe de la main.

« Salut mon frérot ! »

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J'avais finit ma journée de cours, et puisque le temps le permettait, on avait décidé avec Greg de passer l'aprés-midi ensemble dans le parc. Ca me faisait plaisir de me trouver avec mon frère, mon jumeau, ma moitié, celui qui me comprenait sans même dire un mot. On se complétait, lui si jovial, moi si torturé.

On avait rendez-vous à 13h30, il était presque l'heure, je n'avais pas encore mangé, je passai donc à la boulangerie du coin, et pris un sandwich en baguette surimi-crudités. En sortant de là, je déchiquetai le papier avec les dents, puis commençai à dévorer mon repas tout en me dirigeant vers le parc.

Une fois dans le parc, je vis une femme avec son fils, je supposai, il avait l'air d'avoir l'age que j'avais quand la notre parti. Elle était tellement collé à lui, que je fut sure qu'elle projeta, elle aussi de partir. De les voir comme ça tous les deux me fit mal, je repensai à la mienne, qui est partie de ma faute. J'aurais tellement aimé lui demander pardon avant qu'elle s'en aille, je suis sure qu'elle me déteste. C'est pour ça qu'elle n'ose plus revenir.

En pensant à notre mère, je vis au loin mon jumeau. Le seul qui pouvait me redonner le sourire. Il a du sentir que j'arrivais car lorque je m'approchai il se tourna vers moi, avec un large sourire.

- Salut mon frérot,

dit-il. Je le lui rendit, en lui répondant.

- Hey, frangin, ça va toi?

En voyant qu'il était en train de manger un sandwich, comme moi, je lui montrai le mien et lui dit :

- Poulet crudité je paris?

Puis, avant qu'il ne puisse réagir, je pris une bouchée de ce qu'il avait dans les mains et j'approuvai avec un sourire complice.

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Lorsque je vis mon jumeau, tout sembla prendre des couleurs encore plus fortes, plus flashies, plus vivantes. Le sourire qui éclaira mon visage se refléta sur celui de Lukas et je souris de plus belle. Lukas était un être si cher à mon cœur, que je sentis mon cœur se serrer en le voyant observer une femme et son enfant. Etait-il en train de penser à nouveau à notre mère ? Qu’était-il en train de penser ? Quel genre de pensées était en train de s’installer dans son esprit ? Qu’il était coupable ? Qu’il était en tort ? Qu’elle était partie à cause de lui ? Un nouvel élan de rage s’empara de moi, qui s’éteignis instantanément quand Lukas se dirigea vers moi. Mon sourire grandit quand je vis un sandwich dans ses mains et quand il fut devant moi, je me retins de lui faire un gros câlin. Oui, cela pouvait paraitre puéril et enfantin, mais c’était quelque chose que j’avais toujours trouvé rassurant et Lukas n’avait jamais semblé être gêné par ces gestes tendres que j’avais envers lui, ou envers mon père. Pour eux, j’étais pire que de la guimauve.

« Salut mon frérot,
- Hey, frangin, ça va toi?
-oui et toi ? C’était bien les cours ? Pas trop ennuyeux ?
-Poulet crudité je paris? »

Avant même que je ne puisse répondre, Lukas se pencha et croqua dans mon sandwich. Éclatant de rire, je le repoussais gentiment.

« Eh ! C’est MON sandwich. Pour la peine et ben je vais faire la même chose ! »

Et avant qu’il ne puisse réagir, je croquais dans le sien. Souriant, je reconnu tout de suite le goût du surimi et des crudités. A ce niveau-là, Lukas et moi n’étions vraiment pas difficile. Ce qui se mange est mangeable. Après, les goûts sont plus ou moins différents, mais nous avions la particularité de manger tout sans rechigner. Au grand bonheur de notre père qui n’était pas un excellent cuisinier pour certains plats. Le sourire complice qui était gravé sur nos visages me fit sentir bien. C’était notre après-midi, autant en profiter au maximum. En espérant juste que personne ne vienne nous déranger…

« Alors Luk’, qu’est-ce que tu veux faire cet après-midi ? »

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La matinée s'annonçait barbante au possible. J'adorais les options que j'avais prisent, mais de devoir passer toute la journée à la bibliothèque juste pour un mini devoir me gonflais prodigieusement ! Mais je n'avais pas le choix ! Alors une fois levée, coiffée, habillée, maquillée et chaussé, je quittais la maison pour me rendre à la dite bibliothèque. J'avais quand même pris le soin d'être bien préparé, au cas où je rencontrerais des amis ou des beaux garçons. Bon d'accord j'avais mis des converses, mais les dernières sorties ! Et surtout des très belles qui s'accordaient parfaitement à la couleur grise de mon gilet long. Même en ayant mon slim noir, je ne faisais pas terme, mon sourire rehaussant le tout et chassant la grisaille.

Je bûchais à la bibliothèque comme jamais, histoire d'emmagasiner le plus d'informations possibles en quelques heures, pour ne pas pourrir mon après-midi. Et je n'y parvins pas ! Alors que je m'étalais sur mes livres, mon ventre gargouilla. Jetant un coup d'oeil à mon portable, je vis qu'il était presque ne heure de l'après-midi. * Oh et puis zut ! * pensais-je en rassemblant mes affaires. Je pris deux bouquins dont j'avais absolument besoin, et sortis du bâtiment sans tarder. Je pris le temps de respirais profondément avant d'aller me chercher un café. Et un sandwich !!!
Puis, une fois le tout en main, je marchais, cherchant un coin où me poser. * Il y a toujours le parc ! * me dis-je à moi-même, souriant. Et je me dirigeais là bas.

Une fois dans le parc, je errais à la recherche d'un petit coin où me posais, un peu exposé au soleil pour profiter de ses rayons. Hey quand on vient de Californie, on à besoin de soleil ! C'est en passant près du petit étang que je vis ce que je ne voyais souvent ! Les jumeaux Whiteley, toujours ensemble, tranquillement installé à parler, à l'endroit parfait ! Prenant sur moi, et ne pensant absolument pas les dérange – enfin je m'en contrefichais et ça leur ferais du bien de sortir de leur monde – je m'avançais à leur rencontre.

- Hey ! Ça fait longtemps ! Vous allez bien les Twins ? demandais-je tout sourire.

Ils étaient très mignons tous les deux, mais je ne cachais que très peu ma préférence pour Lukas, qui avait ce petit je ne sais quoi d'attirant. C'était fou de les voir, si ressemblant et si différents à la fois. Je leur fis une bise chacun avant de faire le tour et de m'asseoir entre eux deux, toute ravie.

- Alors ! Qu'est-ce que vous faites ! dis-je comme si je n'interrompais rien.

Je savais que je les gênais dans un moment à eux, mais je me sentis bien seule depuis ce matin, et personne ne m'avais dit que j'étais belle ou qu'il était content de me voir. Je commençais à désespérer un peu. Je savais qu'avec eux, je n'allais pas être rejeté. Surtout pas Lukas, à qui j'offrais le plus souvent mon attention et mes regards de biche.

Invité

Quand Greg me regarda sourire, il fit de même de plus belle. Puis m'accosta :

- Salut mon frérot,
- Hey, frangin, ça va toi?
- oui et toi ? C’était bien les cours ? Pas trop ennuyeux ?
- Ah non ça va pas trop ennuyeux les cours, heureusement qu'on avait cours qu'au matin, je pensais qu'on allait jamais finir la journée avec ces profs! Et toi comment ça s'est passé?

Puis je continuai

-Poulet crudité je paris?

Et je mordis à pleines dents dans son sandwich. Et Greg rétorqua

- Eh ! C’est MON sandwich. Pour la peine et ben je vais faire la même chose !

Puis il fit la même chose que moi. Je le repoussai également en rigolant.

- Ca y est, on est quitte.

Ah, que j'aimais me trouver avec lui, rien qu'avec lui, avec personne d'autre pour nous embéter. Quand je passait ma journée sans lui, tout était noir, tout était morose, alors que le voir sourire, toujours optimiste, me redonnait une bouffée d'oxygène, je ne voyais plus tout en noir, non il y avait des touches de blancs, et plus j'étais avec lui plus le blanc prenait de l'ampleur.

- Alors Luk’, qu’est-ce que tu veux faire cet après-midi ?
- J'en sais rien, on peut rester là à papoter comme d'habitude non? Ou tu as un truc de prévu? Tout ce que tu veux, tant qu'on est tous les deux.

Je n'osais pas trop lui dire mes sentiments pour lui, même si il le savait et qu'il le ressentais, vu notre gémélité. Je n'étais pas comme Greg, à montrer et à exprimer ce que j'avais dans mon coeur comme ça. J'étais bien content qu'il puisse le savoir, car je voulais qu'il le sache, mais c'était difficile pour moi d'ouvrir mon coeur.

Pendant qu'on parlait quelqu'un venait à notre rencontre, je reconnus aussitôt notre voisine Kiera Cleavers.

- Hey ! Ça fait longtemps ! Vous allez bien les Twins ?

- Non ça va pas, comme toujours.

Dit-je la mine renfrognée. Je n'aimais pas que quelqu'un vienne contre carré mes plans, surtout pas avec mon frère, mais de toute façon j'aurais du le sentir, j'ai toujours la poisse pour ce genre de chose.

- Alors ! Qu'est-ce que vous faites !
- Des trucs...

Répondit-je sèchement, je n'aimais pas qu'on vienne comme un cheveu sur la soupe en faisant style que tout va bien. Elle avait casser les bulles de bonheur que j'avais lorsque j'étais seul avec mon frangin.

Invité

« oui et toi ? C’était bien les cours ? Pas trop ennuyeux ?
- Ah non ça va pas trop ennuyeux les cours, heureusement qu'on avait cours qu'au matin, je pensais qu'on allait jamais finir la journée avec ces profs! Et toi comment ça s'est passé?
-Long mais intéressant. J’aime quand on a qu’une matinée de cours !
- Poulet crudité je paris?
- Eh ! C’est MON sandwich. Pour la peine et ben je vais faire la même chose !
- Ca y est, on est quitte.
-Alors Luk’, qu’est-ce que tu veux faire cet après-midi ?
- J'en sais rien, on peut rester là à papoter comme d'habitude non? Ou tu as un truc de prévu? Tout ce que tu veux, tant qu'on est tous les deux.»

Je souris. Lukas était maladroit quand il s’agissait de parler de ses sentiments, mais au bout de 18 ans de vie avec lui, j’avais appris à décoder ses messages, à le comprendre juste en le regardant, à lui faire passer des messages juste par le regard, à l’amuser, à le faire rire, à le faire se sentir bien. J’avais appris cela et j’adorais cette complicité unique qui nous liait. Beaucoup nous enviait à ce propos, mais que dire à ce sujet ? Chaque relation est différente de l’autre. Personne ne pouvait exiger de nous que nous ne nous comportions pas comme nous étions. Personne ne pouvait de plus, avoir la même proximité que Lukas et moi avions simplement par jalousie.

« Alors je propose de rester ici rien que tous les deux à blablater de tout et de rien. »

C’est à ce moment-là que je la vis. Keira Cleavers. Une voisine. Une fille que je n’appréciais que très peu. Non pas pour sa beauté mais pour son caractère je m’en foutiste et sans gêne. C’était justement le genre de personne qui ajoutait tellement d’artifice à sa propre silhouette qu’elle en devenait fatigante pour les yeux. Et sincèrement, je me passerais bien de sa compagnie. Tout comme celle de sa sœur Mya, que je ne pouvais pas supporter du tout.

« Hey ! Ça fait longtemps ! Vous allez bien les Twins ?
- Non ça va pas, comme toujours. »

Je retins un sourire. Lukas venait de dire à haute voix ce que je voulais dire. Sa mine renfrognée me fit mal. Pourquoi ne pouvait-il pas voir les choses comme moi ? Des bons côtés même dans une situation exaspérante, il y en avait ! Bon, j’admets que dans celle-là je n’en voyais pas beaucoup mais j’étais sûr que j’en trouverais.

« Alors ! Qu'est-ce que vous faites !
- Des trucs... »

Sa voix sèche me mit mal à l’aise. Il était souvent ainsi, aussi je n’aurais pas dû réagir, mais en mon fort intérieur, je pouvais sentir sa détresse, sa frustration, sa colère. Juste à cause d’elle. Pourtant, tout homme normal aurait dû se sentir flatté d’être ainsi appréciée par une créature comme elle. Mais non. Lukas et moi n’étions pas normaux.

« Ça va. »

Ok, j’avais beau critiquer Lukas, je n’étais pas forcément mieux en fait. Ma voix, vivante et chaude s’était faite distante et agacée. Je jetais un coup d’œil à Lukas par derrière la demoiselle qui s’était assise entre nous. De toute manière Keira ne devait plus avoir cours vu sa présence ici, nous étions donc partis pour nous la coltiner tout l’après-midi. Merveilleux. Soupirant intérieurement, je laissais alors mon regard errer sans but précis autour de moi. Tout compte fait les nuage avait bel et bien prédit cela, en venant cacher par intermittence, ce beau soleil…

Invité

Alors que je faisais le tour, Lukas me répondit, un peu trop froidement, que tout allait mal, comme à son habitude. Sa mine renfrognée ne me plaisait pas. Il était tellement plus mignon lorsqu'il souriait ! Gregory lui aussi m'accueillis « joyeusement ». l'après-midi promettait d'être super sympathique s'ils étaient comme ça ! Mais bon, heureusement que j'avais de la ressource.
Ils n'avaient pas l'air de faire grand chose en plus. Bien qu'aucun d'eux ne m'ai rien demandé, je répondis à la question mette de savoir ce que je faisais ici. Tout en prenant soin de prendre une mine triste plutôt convaincante, comme quand je voulais pleurer à ma mère que Mya m'avais encore traité de tous les noms. J'étais devenue une pro et je savais que les Whiteley ne seraient pas indifférents à mon jeu d'actrice.

- Comme il n'y a pas cours, je pensais traîner un peu. J'espère que je ne vous dérange pas trop... Je...

Je me tournais vers Lukas, comme toujours, cherchant un peu de compassion dans ses beaux yeux bleus. Je faisais sans mal une moue triste convaincante. Fixant ensuite droit devant moi l'horizon, sans aucune expression qui les laisseraient dans le vague, je repris.

- Désolé. dis-je pour couvrir le malaise engendré. Mais changeons de sujet hein !

Je repris un petit sourire comme si j'avais à cacher un malaise. En fait, l'on pourrait dire qu'il y avait un rai problème pour moi ! J'aurais aimé un accueil plus chaleureux, me sentir aimé comme les Cleavers le faisaient. Je ne supportais pas de me sentir comme le mouton noir, comme celle avec qui on ne veut pas être. Je savais qu'avec mon manège, les gens n'y voyaient que du feu et s'accordaient tous à m'offrir leur attention et ne pas me laisser seule. Et même après ces quatre dernières années, mon baratin marchait toujours aussi bien, et je m'attendais à avoir une parole gentille de l'un d'entre eux, bien qu'ayant ruiné leur moment à deux.

- Ça vous dit de passer un petit moment ensemble ? demandais-je sincèrement, en regardant tour à tour Greg' et Luk'.

Invité

-Alors Luk’, qu’est-ce que tu veux faire cet après-midi ?
- J'en sais rien, on peut rester là à papoter comme d'habitude non? Ou tu as un truc de prévu? Tout ce que tu veux, tant qu'on est tous les deux.
- Alors je propose de rester ici rien que tous les deux à blablater de tout et de rien.

Ca c'était un programme d'aprés-midi que j'appréciais, rien qu'avec mon frangin, le seul à me comprendre et à me redonner le sourire d'un seul regard. D'ailleurs, ce n'était qu'avec lui que je voulait passer cette aprés-midi. Mais bon, comme toujours il va y avoir des nuages gris dans notre moment ensoleillé. D'ailleurs je vit Kiera, notre voisine et j'approuvai ma théorie que je venais de faire à l'instant.

- Hey ! Ça fait longtemps ! Vous allez bien les Twins ?
- Non ça va pas, comme toujours.
- Alors ! Qu'est-ce que vous faites !
- Des trucs...
- Ça va.

Greg répondit d'une manière assez inhabituelle pour lui, d'habitude si enjoué, il avait rétorqué de la même façon que moi. *Ca y'est il devient aussi torturé que moi* Je doit le souler à force de tout voir en noir, et merde, encore un truc qui va pas. Je suis vraiment maudit ... Ah moins que ce soit à cause d'elle, Kiera, qu'il a repondu comme ça. Décidément je sens que je vais beaucoup moins l'apprécier si elle continu comme ça.

Puis elle s'assit entre nous deux, et je vis que Greg me lanca un coup d'oeil par derrière Kiera, je le vit inquiet pour moi, comme souvent d'ailleurs. Je n'échangerais la relation que j'ai avec lui pour rien au monde. Même si certaines personnes peuvent être jalouses de notre si bonne entente, je les envoie balader.

Kiera reprit la conversation avec un air de chien battu, qui, me fit un pincement au coeur.

- Comme il n'y a pas cours, je pensais traîner un peu. J'espère que je ne vous dérange pas trop... Je...

Ce ton triste que Kiera avait pris me rendit un peu plus conciliant que je l'étais, elle avait réussi à m'amadouer, un petit peu, mais quand même. Je lui répondit donc, moins sèchement qu'auparavent.

- Bah, on avait prévu quelque chose avec mon frère mais...

Puis elle continua comme si je n'avais pas répondu.

- Désolé. Mais changeons de sujet hein !

*ouais si elle veut* pensait-je ironiquement.

- Ça vous dit de passer un petit moment ensemble ?
- Quoi qu'on dise tu restera, donc à quoi bon répondre à ta question

Répondit-je avec un petit sourire. Puis je me tournai vers Greg.

T'en penses quoi toi?

Bon Kiera avait bel et bien foutu en l'air notre aprés-midi complice, quel autre problème alons nous rencontrer au fil de cette journée qui est loin d'être terminée?

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Il était rare que je laisse ma frustration et ma mauvaise humeur paraitre dans ma voix, mais cela pouvait arriver. Et nous étions donc dans l’un de ces cas-là. Keira avait très bien du comprendre ce qui nous arrivait mais elle ne semblait pas en avoir cure, et c’est peut-être cela qui m’énervait le plus chez elle. D’une sans gêne et d’un égoïsme tellement profond que cela en devenait extrêmement incommodant pour les personnes autour. Donc nous dans notre situation.

« Comme il n'y a pas cours, je pensais traîner un peu. J'espère que je ne vous dérange pas trop... Je... »

Ok. Voilà. Maintenant le petit numéro avec les yeux de chien battu, un air tout tristounet et une voix si douloureuse. C’était inné chez la famille Cleavers je crois. Autant peste que « je-regarde-mon-nombril-en-permanence ». Ça en devenait franchement dérangeant. Et quand Luka lui répondit, je ne pus empêcher un soupire intérieur. Elle avait quand même gagné la petite joueuse.

« Bah, on avait prévu quelque chose avec mon frère mais...
- Désolé. Mais changeons de sujet hein ! »

Si Lukas avait une voix légèrement adoucie, elle ne semblait pas s’en soucier au contraire. Elle continua sur une voix légère et enjouée. Comme si nos avis ne semblaient pas l’intéresser. Dans ce cas, pourquoi rester avec nous ? Réprimant une grimace, je m’adossais un peu plus sur le dos et e mis à regarder le ciel. Les nuages avaient toujours eu le don de me calmer dans mes rares moments de colères, de frustrations ou de violence (je précise, je ne suis presque jamais violent..).

Aaaaah les nuages … Le ciel était si bleu que cela contrastait avec une incroyable perfection avec la couleur blanche des nuages. De toutes formes, ils découpaient le ciel avec beaucoup de finesse. Regardant ce spectacle, je me laissais un instant oublier cette intruse de Keira et rêvassait, jusqu’à ce que la voix de Keira retentisse une nouvelle fois à mes oreilles, tel un son horriblement crispant.

« Ça vous dit de passer un petit moment ensemble ? »

Arg … Elle va vraiment rester et plomber l’aprèm qu’on avait prévu. Chouette alors. Comptant sur Lukas pour lui lancer une réplique de mauvaise grâce, je restais silencieux, gardant mes yeux rivés sur le ciel. Pourvu qu’elle se lasse très vite de notre manque d’enthousiasme et qu’elle se barre…

« Quoi qu'on dise tu resteras, donc à quoi bon répondre à ta question. T'en penses quoi toi? »

Soupirant, je me redressais et regardais Lukas. Mon jumeau. Ma moitié. Mon complice. Mon ombre. Que serais-je sans lui je vous le demande. Acquiesçant pour ce qu’il venait de dire, je su que de toute manière, notre après-midi a deux était fini. A peine commencé et déjà fini. Si c’est pas triste ça ! M’étirant tel un chat, je me relevais alors de notre banc avant de me tourner vers les deux autres.

« Ok, faisons quelque chose à trois alors. Keira, honneur aux filles, dis-nous ce que tu veux faire et on verra si on peut te contenter, ok ? »

Sachant pertinemment que Lukas refuserai de faire quelque chose tel que du lèche vitrine ou tu shopping forcé, je ne m’aventurai pas sur un terrain miné. Ou du moins pas trop miné. Conscient cependant que je ne la supporterai pas très très longtemps, il fallait que je trouve quelque chose à faire, sinon je risquais de ne pas paraitre très courtois. Aussi, c’est un regard décidé que je fixais alors sur la demoiselle sans gêne pour trouver une tactique pour passer le temps. Autant le faire sinon, cela risquait de devenir un après-midi des plus infernal.

Spoiler:

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Spoiler:

Ces deux garçons étaient vraiment gentils, bon mis à part que Gregory me rembarrait un peu trop souvent à mon goût. En même temps, s'il n'était pas toujours collé à Lukas, j'aurais pu le voir sans lui et ne me ferait pas mal recevoir lorsque j'abordais le beau Lukas. Je savais quand même y faire pour me faire apprécier, bien que Gregory ne fasse ça que pour son frère. Mais au moins il était plus cool. Je leur avait pseudo demandé si je les dérangeaient. Ce à quoi Lukas que je regardais toujours, me répondit qu'ils avait prévu des choses « mais ». Mais que il n'avait pas me rejeter. Il était trop gentil pour faire ça, c'est aussi pour ça que je voulais profiter de mes voisins.

Je l'avais entendu mis ne voulait pas spécialement tergiverser sur ce sujet. J'avais envie que l'on s'occupe un peu de moi. Non pas que je sois en déficit d'amis, mais j'avais trouver Greg' et Luk' et désirait un peu passer du temps avec ce dernier, bien que son jumeau soit toujours dans les parages. Des fois je m'étais demandé si je n'avais pas une jumelle quelque part.. peut-être après tout, mais la vie ne nous met pas toujours dans la position que nous voulons et on doit faire face à certains choix.

- Quoi qu'on en dise tu resteras, donc à quoi bon répondre à ta question. me dit Lukas avec un sourire.

Ça c'était certain ! Je n'avais aucunement l'intention de les laisser m'exclure. J'aurais tellement aimé avoir ce qu'ils avaient. Peut-être aussi ce manque que je ressentait aurait pu être comblé. J'aurais voulu en parler, mais uniquement avec Lukas. Celui-ci demanda à son vis-à-vis ce qu'il en pensait. Toute gentille et comme prenant conscience de son existence, je me tournais vers lui, les yeux presque implorant de partager cette journée avec eux. À ma grande surprise, Gregory ne fut pas plus réticent que ça, ayant peut-être sentit qu'il serait bon de faire cela, son frère étant tombé dans mon piège d'attendrissement.

- Oh ! Merci !

Dis-je en reprenant mon sourire, enlaçant un instant de Lukas pour lui montrer ma joie. J'aurais pu le faire avec Gregory, mais il était debout. Je me contentais donc de poser ma main sur son bras, vu qu'il n'était pas si loin non plus. Choisir ce que l'on allait faire ? De toute évidence pas grand chose, étant donné qu'ils étaient des mecs. Mais bon, je voulais être avec eux, et apprendre à les connaître mieux, car l'amitié était loin d'être acquise.

- Et si je vous proposais de vous offrir des glaces et qu'on profiter de ce beau temps pour discuter ? demandais-je en les regardant tour à tour. J'aimerais vraiment qu'on puisse mieux se connaître.

J'avais dit ça en insistant un peu plus sur Gregory, le septique. Il était plus important d'avoir son approbation avant de bouger, au vu de l'amour qu'il me portait sans me connaître. En même temps, personne ici ne me connaissais vraiment !

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