Lorenzo ne fut pas très frais en se réveillant ce matin-là. Il tourna la tête d'un côté, sa femme n'était déjà plus dans le lit. Il tourna alors sa tête de l'autre côté, il était 11h et demi. Heureusement que le jeune homme ne faisait de telles sorties que le weekend, car il aurait bien du mal à suivre le rythme en semaine. Hier soir - soit vendredi soir - il était sorti dans un bar avec Frederik. Les deux jeunes gens avaient bu, bu, bu, rigolé ... Et Lorenzo avait de vagues souvenirs de deux jolies blondes qui leur tenaient compagnie, et les applaudissaient à chaque fois que l'un d'eux réussissaient un coup au billard. Attention, rien d'interdit, de ces deux filles ils n'avaient abusé que de la compagnie, mais ça leur faisait du bien, parfois, d'entendre d'autres voix féminines que celles de leurs femmes. Au début, Fred était réticent à de telles sorties, et encore maintenant Lorenzo devait faire face à un refus. Mais de temps en temps, il réussissait à le convaincre, et chacun devait l'avouer : il s'amusait bien.

Une fois bien réveillé, Lorenzo se leva, et chercha alors avec qui remettre ça ce soir. Mais avant toute chose, il devait vérifier si sa femme allait bien. Comprenez : si elle n'était pas de mauvaise humeur parce qu'il l'avait éventuellement réveillée en rentrant cette nuit. Avec joie, il découvrit que non, cette dernière lui souhaita même de passer une bonne journée quand il quitta leur domicile. Lorenzo avait dans l'idée de passer voir Curtis, histoire de lui proposer une virée ce soir. Il savait pourtant qu'un autre de ses amis, Elias, serait forcément partant. Mais quand il se retrouvait en compagnie d'Elias, il avait toujours l'impression de faire quelque chose de mal et de tromper Summer, même si rien ne se passait. Avec Curtis, au moins, ils étaient dans la même galère ...

Mais avant toute chose, il voulait prendre des nouvelles de Fred. Après tout, ils étaient tous les deux dans un sale état hier soir, et ce dernier avait peut-être moins bien récupéré. Et si ce n'était pas le cas, ils pourraient toujours aller manger un morceau à deux, pour se remémorer leur folle soirée. Une fois devant la maison des Winston, l'italien sonna ... mais se retrouva malheureusement face à Lauren. « Bonjour Lauren, comment vas-tu aujourd'hui ? » Lorenzo n'était pas naïf, il avait déjà remarqué que la jeune femme ne le portait pas dans son coeur. Apparemment, elle n'appréciait pas que son mari passe du temps en compagnie du professeur. « Frederik est là ? Je viens voir comment il va après la soirée d'hier ... » Lorenzo lui lança un grand sourire éclatant. De temps à autres, il aimait bien provoquer Lauren, et faire quelques sous entendus plus ou moins vrais sur leurs soirées de débauche.

Toi avoir un problème avec moi ?

❝ Lauren & Lorenzo ❞

© Freedom.thief

Lauren était de mauvaise humeur en se levant, c'était rare qu'elle le soit dès le matin. La cause de cette mauvaise humeur était son mari qui était rentré complètement ivre en plein milieu de la nuit suit à une soirée avec Lorenzo. La jeune femme n'appréciait pas tellement le professeur surtout qu'elle avait entendu certaines rumeurs à son sujet mais bon, les rumeurs étaient nombreuses dans ce quartier, ça elle s'en était rendue compte. Bref, quand Fred était rentré, Lauren ne s'était pas énervée -chose rare- mais le jeune juriste ne savait pas ce qui l'attendait le lendemain. Elle se leva donc bien avant son mari pour ouvrir les volets en bas, faire le peu de vaisselle qu'il y avait puis retourna dans le lit comme à son habitude. À peine elle fut installée que son mari s'approchait d'elle pour la prendre dans ses bras, son plan avait marché, elle n'avait attendu que ça pour pouvoir l'engueuler. Lauren repoussa son pauvre mari tout en lui disant qu'il était vraiment stupide et que boire comme un trou le vendredi soir n'allait en rien arranger son cas et que désormais, si jamais il rentrait une nouvelle fois dans cet état là, c'était même pas la peine de penser à venir se coucher avec elle, il irait directement sur le canapé. Une fois son speech fini, Lauren déposa tout de même un baiser sur le front de Fred et se leva, suivit de près par ce dernier qui rebroussa très rapidement chemin en voyant que tout tournait autour de lui.
Lauren continuait de s'affairer en bas quand on sonna à la porte, elle alla ouvrir et se retrouva nez à nez avec la cause de sa mauvaise humeur : Lorenzo. Ce dernier affichait un grand sourire sur son visage, la jeune femme ne l'appréciait pas énormément et en plus, il était en quelque sorte coupable d'engueulade avec Fred. « Lorenzo... Je vais bien et toi ? Pas trop mal au crâne ? ». La suite de la conversation ne plu pas du tout à la jeune femme, l'italien lui demanda comment allait Fred après la soirée d'hier. « A ton avis ? Il est encore couché, il a essayé de se lever en même temps que moi mais un mal de crâne incroyable et une sensation que tout tournait autour de lui lui on fait changer d'avis. Qu'est ce que tu lui as encore fait faire hier soir ? ». Effectivement, ce n'était pas la première fois que son mari rentrait dans cet état là, après, toute la journée il était vaseux, de mauvaise humeur et c'était vraiment insupportable pour Lauren. Le moindre mot un peu plus haut que la normale était source d'engueulade. Même si la jeune Winston n'appréciait pas tellement Lorenzo, elle n'était pas pour autant malpolie et invita le jeune professeur à rentrer chez eux.

Sans surprise, Lauren ne fut pas heureuse de le voir. Elle ne cachait pas son agacement, et lui demanda s'il n'avait pas trop mal au crane. Bien sûr, il sourit, amusée, une telle remarque signifiait qu'elle n'avait pas apprécié la virée de son homme hier soir. « Mon crâne va bien, merci de t'en inquiéter » Il mentait un peu, une douleur se faisait sentir depuis ce matin, comme si sa tête était compressée dans un étau, et les aspirines qu'il avait ingurgitées n'avaient rien amélioré. Mais Lauren n'avait pas besoin de le savoir, cela lui aurait fait très plaisir.

En effet, Lorenzo avait vu juste : Fred était dans un état catastrophique et Lauren n'appréciait vraiment pas. Ce qu'ils avaient fait hier ? Elle lui tendait une mauvaise perche là. Le professeur cacha difficilement sa satisfaction, pour une fois que Fred profitait de ses soirées, elle n'allait pas l'incriminer non plus. Ils n'avaient rien fait de mal, juste bu plus que raisonnable, regardé quelques filles de bonne compagnie ... Mais qu'elle se rassure, son mari n'était pas allé voir ailleurs. Il n'était pas dupe, là était la crainte de Lauren, forcément. Un instant, il se demanda si Summer éprouvait les mêmes soucis qu'elle, si elle avait peur que Lorenzo la trompe. Mais de toute façon, leur couple ne fonctionnait pas comme ça. Il essaya en vain d'imaginer sa femme lui faire la même scène, mais c'était peine perdue. Et sur le coup, il se trouva bien chanceux, comparé au pauvre Fred. Cependant, aussi énervée soit-elle, elle ne manqua pas à ses bonnes manières, et l'invita à entrer. Lorenzo lui sourit pour la remercier, heureux en pensant à la discussion amusante qui les attendait. « Tout de suite tu m'accuses ! Je t'assure que je ne lui ai rien fait faire, comme tu dis, nous sommes sortis et avons passé une bonne soirée. » Il hésitait à en dire plus, ne voulant pas mentir. Il cherchait comment faire psychoter Lauren sans inventer des faits qui ne s'étaient pas produit durant la soirée. Après tout, ils n'avaient rien fait du tout, avec ces deux jeunes blondes, elles leur avaient juste tenu compagnie, elles et leurs décolletés trop plongeants pour être honnêtes. Mais rien, pas un petit baiser échangé, pas une seule petite tape sur leurs fesses ... Ou peut-être une en fait. Lorenzo avait beau être un warrior, il n'avait pas gardé chaque seconde de cette soirée en tête. Pourtant, il trouva comment alarmer Lauren, du moins il l'espérait. « Mais pourquoi tu me demandes ça, il t'as raconté quelque chose ? » Il afficha soudain une mine mal à l'aise, déglutit maladroitement et baissa rapidement le regard, comme s'il était trop honteux pour regarder Lauren dans les yeux plus longtemps. Il feignait légèrement, c'est vrai. Mais ce n'était pas méchant, et ça l'amusait.