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T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo

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MessageSujet: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeJeu 4 Oct - 20:53

Avoir un corps d'athlète présente bien plus d'inconvénients qu'on pourrait le croire. Devoir l'entretenir sans cesse, ne pas pouvoir se permettre un McDo sans voir réduit à néant toutes les séances de musculation des semaines précédentes ... Sincèrement, Lorenzo avait toujours plaint ces hommes trop carrés, trop musclés, trop "je te casse en deux si je te prends dans mes bras". Et sincèrement numéro deux, il ne les enviait pour rien au monde. Effectivement, le professeur n'était pas dans ce cas. Il n'était pas gros, non, mais il valait mieux faire appel à autre que lui pour aider à déménager des meubles, entre autres. Enfin, sauf s'il s'agit de petits meubles, ça ça entrait dans ses cordes.

Pourtant, il avait pris l'habitude d'aller à la piscine au moins deux dimanches matin par mois. Quand il évoquait ces séances à Curtis, ce dernier se foutait ouvertement de lui, mimant un Lorenzo pas très frais à cause d'une soirée arrosée la veille, tentant de nager ne pas couler. Au début, Lorenzo l'envoyait bouler, à coup de "t'es con" et de "tu verras dans quelques années quand tu te trimballeras une petite brioche". Mais maintenant, comme son meilleur ami n'en démordait pas, il avait abandonné et le laissait avec ses imitations vaseuses. Il ne cesserait pas de se rendre à la piscine. L'avantage du dimanche matin était que peu de gens s'y trouvaient. Depuis l'arrêté municipal permettant l'ouverture de la piscine le dimanche après-midi, les courageux du dimanche matin la désertaient pour s'y rendre à une heure plus convenable. Et une piscine vide, cela plaisait beaucoup à Lorenzo.

Ainsi, une fois en maillot (on est d'accord, à la piscine de Magnolia, on peut mettre des boxers, les slips de bain ne sont pas les seuls autorisés). Je disais donc, une fois en maillot de bain hyper sexy, Lorenzo put tout de suite se rendre dans la piscine, la plupart des allées (je ne sais pas si ça s'appelle comme ça je ne suis pas allée à la piscine depuis la 6e) étant libres. Il fit quelques longueurs, se forçant à ne penser à rien. C'était ça aussi, l'avantage de la piscine le dimanche matin : il se vidait la tête, loin du brouhaha de ses virées entre potos, loin des relations cordiales et gênantes avec sa femme, loin du lycée et des étudiants qui ne comprenaient rien aux maths. Là, il était seul avec lui même, le paradis. Cependant, le paradis peut parfois être fatiguant. Alors, quelques longueurs plus tard, il décida de sortir un peu du bassin (je précise qu'il va dans le grand bassin, c'est un warrior), juste pour faire une pause, et boire un peu d'eau (oui, voir autant d'eau lui donne soif).
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 5 Oct - 1:31

T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Tumblr_m9lxc3DUJU1rbbxnpo6_r1_250
you know my mother once told me
nothing someone says before
the word "but" really counts.
Un jour comme un autre. Pourtant les jours se suivaient mais ne se ressemblaient pas, pas pour Nina. Rentrer chez elle tous les week-ends lui apportait une bouffée de fraicheur, un retour aux sources qui lui redonnait du baume au coeur pour toute la semaine. Revoir toutes ces personnes avec qui elle avait construit sa vie depuis les huit ans qu'elle vivait ici. Déjà. Mais sa nouvelle vie à Philly ne lui avait paradoxalement fait que du bien, c'était comme un nouveau départ. Les compteurs étaient remis à zéro. Certaines pages avaient été tournées. Ou pas. Parfois c'était elle, la page, elle voulait pas se tourner. Nina avait passé un merveilleux samedi en compagnie de sa famille, ils étaient allés au restaurant avec toute la famille au complet, même la cousine et la tante ; Rose, Evane et elle avaient rattrapé le temps perdu. La journée d'hier était passée à une allure folle. Et déjà nous étions dimanche matin.

Le réveil de Nina avait sonné plus tôt qu'elle ne l'aurait imaginé. Ah oui, son cours d'aquabiking, elle l'avait oublié celui-là. La jeune fille était tellement overbookée avec l'université de Penn, qu'elle s'oubliait presque elle-même. Plus de temps pour soi, si l'on exceptait les soirées quasi-quotidiennes qu'organisait leur sacré colocataire Austin. Finalement le grain de folie de Magnolia n'était jamais très loin, ils l'avaient emporté tous les trois avec eux. Alors elle avait pris la bonne résolution de se rendre à la piscine un dimanche matin sur deux. Un ronchonnement et un coup d'oeil au miroir plus tard, Nina s'était levée. Puis préparée, puis s'était rendue à la piscine. A contre-coeur. La jeune fille appréciait de pratiquer du sport, et ne tenait pas en place une minute, mais finalement cela la tentait moins que prévu de sortir de chez elle, quand elle pouvait profiter des - désormais - rares instants en compagnie de sa famille. Mais qu'importe, le cours ne durait pas longtemps, elle rentrerait dans peu de temps. C'était le troisième cours auquel Nina allait assister. Cela lui plaisait plutôt. Et il ne fallait pas croire, c'était intense, pas un sport de mamie qui barbote dans l'eau. Après s'être changée et avoir rassemblé ses affaires, la jeune fille s'accroupit avant de s'asseoir sur le rebord du grand bassin. L'eau était glacée, si bien qu'elle ressentit une sensation désagréable au contact de sa peau. Nina n'avait jamais compris ça, pourquoi les piscines n'étaient pas plus chauffées que ça ; c'était censé être un plaisir de rentrer dans l'eau pour venir se baigner, pas une corvée. La jeune fille releva tout doucement la tête, toujours pas très bien réveillée. Quelle idée d'avoir pris un cours du matin quand on savait que la piscine de Magnolia était désormais ouverte au public également l'après-midi. Le dynamisme légendaire de la petite brune s'éteignait quelque peu ce matin-là, la faute à la fatigue accumulée par les soirées à travailler plus que de raison pour assurer en cours. De ce côté-là, la cheerleader avait pas mal changé. Elle avait eu un déclic. Avait pris conscience qu'elle ne pourrait pas éternellement redoubler sa terminale, qu'il fallait qu'elle se bouge sérieusement. Et elle l'avait fait, se motivant réciproquement avec sa meilleure amie. Elle était tellement fière d'elles. Malgré qu'elle soit encore plongée dans ses pensées, Nina n'avait pas pu faire autrement que de remarquer que la piscine était totalement déserte, ou presque. S'était-elle trompée d'heure ? Voire même de jour ? C'est en tournant la tête brusquement sur sa droite et en voyant qu'elle n'était finalement pas si seule que ça, qu'elle se maudit d'être aussi malchanceuse. Bon, eh bien elle n'avait plus qu'à faire une bombe dans l'eau et rester en apnée jusqu'à ce que Lorenzo s'en aille. Ou bien se noyer, au choix.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeDim 7 Oct - 19:02

Après sa pause de quelques minutes, Lorenzo eut du mal à retourner faire ses longueurs. Une de ses fâcheuses habitudes était de ne pas savoir se replonger dans ces tâches, quand il s'interrompait, ne serait-ce qu'un instant. Le dimanche était consacré au repos, cette mauvaise habitude refaisait surface. Il décida donc de s'accorder quelques minutes de répit supplémentaires. Summer ne lui en tiendrait certainement pas rigueur s'il rentrait un peu après l'heure prévue. Déjà qu'elle ne lui faisait aucun reproche sur ses virées avec ses potes, alors quand il s'agissait d'une séance à la piscine ...

Mais Lorenzo regretta bien vite son laisser aller. Si sa motivation avait été plus grande, il serait retourné dans l'eau en temps voulu, n'aurait pas remarquer les quelques personnes qui se promenaient le long des bassins, et surtout ne l'aurait pas vue elle. Pris d'un automatisme, il chercha dans sa mémoire depuis quand il ne lui avait pas parlé. Très mauvaise erreur, quand il se rendit compte que leur dernière rencontre datait de février, leur Saint Valentin ratée. Depuis cette soirée soldée par une engueulade, Lorenzo avait dit la vérité à Rose, qui avait détruit tous ses projets de réconciliation avec la plus jeune des VV. Ne plus la voir, voilà ce qu'elle lui avait ordonné de faire. Il savait qu'elle avait raison. Il savait aussi qu'il n'en aurait jamais été capable, si cette ordre n'était pas venue de sa meilleure amie. Son inconscience lui avait coûté son amitié, mais Lorenzo ne désespérait pas de la récupérer un jour. Enfin, cette certitude fut mise à mal maintenant qu'il se trouvait face à Nina. Devrait-il le dire à Rose, qu'il l'avait croisée à la piscine ? Le lieu était peut-être à taire, maintenant que Rose considérait le professeur comme un pervers, elle ne manquerait pas d'avoir quelques pensées perverses liées à leurs tenues dans une piscine. D'ailleurs, Lorenzo se força à la regarder droit dans les yeux. Ce n'était pas la meilleure idée qu'il ait pu avoir, en fait, car soutenir son regard était bien difficile. Il était incapable de deviner ce qu'elle pensait, et espérait seulement qu'elle éprouvait quelque chose à ce moment là. « Bonjour Nina ... » Pas de "comment ça va depuis le temps" ou de "ça fait un bail". ils étaient au dessus de ça depuis bien longtemps. Enfin, ils l'étaient, avant, et Lorenzo oubliait encore que leur complicité n'existait plus. Pourtant, cette gêne qui s'était installée, depuis le premier regard échangé, en était la preuve criante. Son esprit - rebelle - osa s'aventurer dans le passé, repenser à tous ces moments secrets mais si parfaits qu'ils avaient pu partager, du temps où ils n'étaient pas mariés. C'était aussi pour ça, qu'il détestait croiser Nina : elle était la seule qui lui faisait regretter son mariage, sincèrement. Jennifer lui faisait regretter d'avoir fait ça secrètement, Elias lui faisait regretter de ne pas avoir d'amis plus matures ... Nina lui faisait regretter de ne plus être disponible, désormais. Et le pire, était bien sûr de devoir tout garder pour lui. Devait-il également taire qu'il voulait qu'elle s'assoie un moment avec lui, qu'il voulait échanger quelques mots avec elle ? Un lieu public comme la piscine était pourtant fait pour ce genre de rencontres, ou presque. Mais il restait son ancien professeur et amant, il ne pouvait pas l'inviter à se joindre à lui comme ça. Les mauvaises langues parleraient ... Pourtant, il ne résista pas à l'envie de la questionner, juste pour entendre la jolie mélodie du son de sa voix. « Ça se passe bien tes études, tu t'y plaît ? Philadelphie, c'est ça ? » Les deux derniers mots étaient de trop : il savait très bien qu'elle était à Philadelphie pour étudier le design, en collocation avec sa meilleure amie Katya et un autre garçon du quartier. Mais le mentionner allait sembler un peu trop déplacé. Après tout, déménager dans la grande ville avait dû aider la jeune fille à passer à autre chose, à rompre définitivement avec son passé.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeJeu 11 Oct - 16:27

Nina avait vraiment la flemme de faire de l'aquabiking ce matin. Pas qu'elle n'aime pas ça mais il fallait dire que le dimanche matin n'était pas non plus la tranche horaire la plus appréciable pour faire une activité intense telle que du sport aquatique. Heureusement pour elle, son prof et les autres élèves semblaient avoir loupé leur réveil ce matin. C'était son jour de chance. Elle pouvait ainsi se prélasser un peu au bord de la piscine les pieds dans l'eau, même si celle-ci était glaciale, ce n'était qu'un détail. Sauf qu'elle n'était pas si seule qu'elle le croyait. Voilà maintenant qu'elle avait un spectateur qui pourrait la mater en train de souffrir dans l'eau, cela l'enchantait vraiment … Nina décida de faire comme si de rien n'était. Après tout des voisins on en croisait tout le temps, ce n'était pas parce qu'elle connaissait ce voisin mieux qu'un autre que cela allait changer quelque chose. De toute façon ils ne se parlaient plus depuis fort longtemps, l'affaire était close. La jeune fille repensa alors à la douloureuse discussion qu'elle avait eue malgré elle avec sa sœur ainée, discussion qui n'avait rien arrangé au cas de Lorenzo. Du tout. Cela chagrinait un peu Nina en soi que leur relation, ou elle ne savait pas trop comment appeler ça autrement, se termine ainsi, sans réelle explication ni mise au point. Mais si cela devait rester sur des malentendus pour toujours, c'est sûrement que le destin en avait décidé ainsi. Enfin, cela l'embêtait quand même un peu. Du coup, le fait qu'ils soient tous les deux presque tous seuls à la piscine – en tenue gênante d'ailleurs – la poussait presque à avoir cette fameuse discussion avec lui, ce point final qui mettrait un terme à tout, puisque c'était ce que tout le monde voulait apparemment. Malgré tout, elle n'était pas si sûre de vouloir parler avec lui ce matin-là. Alors elle préféra se concentrer sur l'eau inerte, sans vague et sans vie. Le silence qui régnait dans l'endroit allait bien avec le côté mélodramatique de la scène.

Mais évidemment ce qui devait arriver, arriva. « Bonjour Nina ... » Elle ne répondit pas tout d'abord, et resta de marbre. « Ça se passe bien tes études, tu t'y plais ? Philadelphie, c'est ça ? » Blanc. Quelques secondes qui se perdent. « Tu sais, on n'est pas obligés de faire semblant. Ne te sens pas forcé de faire comme si ma vie t'intéressait ... » C'est vrai ils ne s'étaient pas adressé la parole pendant neuf mois, ils pouvaient toujours continuer à faire comme s'ils ne se connaissaient pas, pas de malaise comme ça. La jeune fille haussa les épaules pour lui faire comprendre qu'il ne devait pas se sentir forcé de faire la discussion juste parce qu'elle se trouvait sur son chemin, par hasard. S'il avait vraiment voulu lui parler plus tôt, il aurait su où la trouver, seulement quelques maisons les séparaient l'un de l'autre au quotidien. Nina ne voulait pas être froide mais après tout ils n'avaient plus rien à se dire apparemment ? Ce genre de politesses ne semblait pas naturel entre eux. La jeune fille ignorait en fait ce que sa sœur et lui avaient pu se dire durant leur petite mise au point, mais elle devinait bien.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 12 Oct - 10:59

Nina n'y allait pas de main morte. Elle balayait les tentatives de conversation de Lorenzo d'un revers de main, sans ménagement. Il eut l'impression de se prendre une claque, et faillit même frotter sa joue, qui n'était pourtant pas endolorie. Peut-être parce qu'il méritait, ce ton si sec, cet air si froid, ce regard si dur. Il jugeait même qu'une simple attaque verbale n'était pas suffisante pour le punir, comparé à ce que Nina avait dû subir. Il n'avait jamais eu vent de la conversation entre les deux soeurs, n'ayant parlé à aucune des deux depuis. Mais il n'avait pas besoin d'être Einstein pour imaginer les mots échangés. Il ne s'avançait pas énormément, en pensant que Nina savait, pour Rose et lui. Qu'elle avait dû se sentir utilisée, bafouée, trompée. Il aurait pu lui dire qu'elle avait toujours était au courant, qu'il voyait plusieurs femmes. Mais même pour lui cette excuse était de mauvaise foi. Il y a un fossé entre coucher avec une autre femme, et coucher avec sa soeur. Il avait agi comme un connard et payait aujourd'hui le prix de ses erreurs. Nina le traitait aujourd'hui avec mépris, il ne méritait pas mieux. De l'indifférence aurait été pire encore, et il se surprit même à remercier Nina, intérieurement, de ne pas lui infliger un tel ressentiment. A l'époque, il ne réfléchissait pas. Détaché de tout, libre, il fut aussi inconscient. Comme sa nuit avec Charly avait à jamais tâchée son amitié avec Jennifer, il avait également gâché ses relations avec les deux soeurs. Alors oui, in comprenait parfaitement ... Mais était incapable de s'en vouloir pour autant. Ses gênes italiens s'exprimaient, il n'allait pas regretter d'avoir eu des aventures. D'avoir choisi les mauvaises personnes, éventuellement. Mais les erreurs étaient faites, il n'aimait pas vivre dans le passé. Surtout quand le passé était plus appréciable à bien des égards. Cette époque, où les deux anciens amants ne se regardaient pas comme des étrangers, où Lorenzo n'appartenait pas à une seule femme. Où il avait l'impression d'être le maître du monde. Où il n'avait pas trahi toutes ces femmes. « Je ne me force pas, mais tu n'es pas obligée de me répondre et peux passer ton chemin si le coeur t'en dit »

Les Feux de l'Amour n'auraient pas trouvé meilleure tirade pathétique. Voilà à quoi Lorenzo était réduit, des paroles creuses et désespérées, auxquelles Nina ne croirait même pas. Il se ridiculisait alors que ça n'en valait pas le coup. Il n'y avait pas la plus infime des chances que Nina s’assoit à côté de lui et lui parle de sa nouvelle vie, de ses nouveaux profs, de ses nouveaux amis, d'un éventuel nouveau petit ami. Il lui avait tendu un nouveau bâton avec lequel elle pourrait le battre à souhait. Et si ça pouvait soulager sa colère, il le referait sans hésiter. Il ne regrettait pas ses erreurs, certes, mais il lui devait bien ça. Seulement Nina restait impassible, elle ne laissait transparaître aucune de ses émotions. Lorenzo avait une coquille vide en face d'elle. Alors qu'avant, ils se réjouissaient toujours de la présence de l'autre. Il lui avait fait du mal, en l'abordant. Comme lui, Nina devait s'appliquer à chasser ces mauvais souvenirs et lui, égoïste, venait lui agiter sous le nez, avec toutes les peines qui s'en suivaient. Il n'entendrait donc pas parler de la nouvelle vie de la nouvelle Nina, et il réalisa alors les côtés positifs. Il n'aurait pas, à son tour, à parler de l'ancien Lorenzo et de son ancienne vie, dans laquelle il vivait toujours, piégé, enfermé. « Ou alors tu peux rester là aussi, je vais retourner dans l'eau ... » Maladroit, il se releva, posa sa bouteille d'eau, puis hésita quelques secondes. Debout, il avait l'impression d'être soudain plus proche d'elle. Et il devait l'admettre : cette proximité le mettait mal à l'aise.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeSam 13 Oct - 0:29

La situation était si gênante, perturbante. C'était comme réapprendre à un accidenté à marcher ; elle ne savait plus comment se comporter avec lui. Comment faire en sorte qu'aucun de ses gestes ne soit interprété de la mauvaise façon. Nina soupira. Elle s'en fichait bien après tout, puisque plus rien de tout ça ne comptait. Quand son professeur d'aquabiking allait-il enfin arriver ? Que prenne fin cette torture. Là était la vraie question. Les battements de son cœur se faisaient plus rapides qu'à l'ordinaire. Nina se redressa et tourna la tête derrière elle, afin de voir s'il y avait du monde qui se pointait. A part deux ou trois courageuses mamies la piscine était toujours, à son grand désarroi, déserte. « Je ne me force pas, mais tu n'es pas obligée de me répondre et peux passer ton chemin si le coeur t'en dit. » En même temps, elle était assise là depuis un certain temps déjà donc non elle n'allait pas 'passer son chemin'. Quant à son coeur, il ne lui disait rien d'autre que de s'enfuir en courant. Pour éviter d'avoir à répondre, la jeune fille s'occupa comme elle le pouvait. Pour faire passer le temps, le plus possible. Elle se mouilla la nuque, jeta encore un regard ou deux au loin, vérifia que son vernis frais de la veille ne s'était pas écaillé au contact de l'eau, enleva l'élastique qui retenait sa crinière avant de se rattacher les cheveux à nouveau. Une énumération de tâches plus inutiles les unes que les autres, mais dont on devinait bien l'issue. Elle était gênée et ne savait plus où se mettre, voilà tout. Où était passée la Nina cash qui n'a peur de rien ? Une minute trente s'était écoulée, bien. Cela ne la satisfaisait pas.

« Ou alors tu peux rester là aussi, je vais retourner dans l'eau ... » Nina tourna sa tête vers lui. C'était bizarre, depuis le 14 février ils ne s'étaient plus parlé qu'en cours, s'évitant le reste du temps, que ce soit dans les couloirs de Sterling ou bien dans les rues de Magnolia. Le type de relation normale entre un professeur et une élève, qu'ils auraient du avoir dès le début quand on y pensait. Se contenter d'agir comme des étrangers était peut-être la solution. « Parce qu'on a encore des choses à se dire, tu penses ? » Nina n'exprimait pas du mépris, c'était réellement une triste question qu'elle se posait. Avaient-ils encore des choses à se dire ? Au final tout ça n'était pas très clair. Cette question lui brisait le cœur lorsqu'elle pensait mettre le doigt sur la réponse, mais il fallait faire avec. Et surtout ne pas le montrer. Elle lui en voulait pour toutes ces fois où il l'avait fait souffrir, elle lui en voulait surtout d'avoir l'air d'éperdument s'en foutre. Cette détestable impression d'être un jouet qu'on utilise puis qu'on jette à sa guise, lui donnait envie de crier. Etait-il seulement au courant de ce qu'elle avait pu ressentir en apprenant qu'il l'avait trahie avec sa sœur ? Nina se demandait en réalité pourquoi il ne lui disait pas tout simplement 'ciao' pour de bon avant de ne plus lui parler de toute la vie ; plutôt que de revenir l'aborder avec son plus merveilleux sourire comme à chaque fois, d'enfoncer le couteau dans la plaie histoire que la cicatrice ne disparaisse jamais. Que Nina se dise "tu as vu tout ce que tu perds." « Qu'est-ce que tu veux ? » lui demanda-t-elle de but en blanc. C'est vrai il aurait très bien pu faire comme s'il ne l'avait pas vue. Les gens le faisaient si souvent. « Si ta femme ne te satisfait toujours pas, tu dois bien avoir de nouvelles étudiantes qui font maths cette année non ? » Peut-être bien que la vraie Nina était de retour finalement.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeSam 13 Oct - 22:48

Lorenzo commençait à désespérer. Nina ne semblait pas disposée à lui parler, à lui pardonner. Pour elle, il appartenait au passé, et il avait été idiot de l'aborder. Il aurait dû l'ignorer, elle aurait fait de même. Son coeur en aurait pris un coup, mais les apparences seraient restées intactes. Désormais, Nina prenait un malin plaisir à le malmener, à déchiqueter son coeur en petits morceaux. Il savait très bien qu'elle avait ressenti la même sensation, quand Rose lui avait avoué leur ancienne liaison. Mais il ne comprenait pas ce que cette séance de torture lui apportait. Lorenzo n'était plus rien pour elle, elle ne devait pas en tirer une grande satisfaction. Pourtant, elle s'obstinait, en lui demandant d'abord s'ils avaient encore des choses à se dire. Frustré, il avait envie de s'énerver. Bien sûr, lui avait encore tant à lui dire. Lui expliquer qu'elle n'avait pas été comme les autres, que c'était pour ça qu'il avait tout avoué à Rose. La connaissant, elle avait forcément omis ce détail crucial. Lui dire qu'il avait agi comme un idiot, qu'il le savait. Il voulait être honnête avec elle, mais Nina ne voulait pas de la vérité. Il commençait à penser que ses questions étaient simplement oratoires, elle se fichait éperdument des réponses. Elle voulait juste avoir le dernier mot, accumuler les réponses cinglantes, faire sa grande, être Nina. Alors il ne savait pas si ça lui apportait grand chose, à elle. Mais lui, en tout cas, voyait sa culpabilité et ses regrets baisser peu à peu. Ce temps qui les avait éloigné les avait aussi rendu trop différents l'un de l'autre, pour qu'ils se comprennent encore. « Quand tu me parles comme ça, je crois que non, nous n'avons plus rien à nous dire » A part peut-être un adieu. Leur dernière conversation s'était sommée par une dispute, ils n'avaient échangé depuis que les cordialités d'une relation professeur-élève. C'était comme s'ils n'avaient pas clos, leur relation amoureuse. Et peut-être était-ce ça, qui empêcher Lorenzo de tourner la page. Nina en avait été capable, pas lui. Mais il avait sa fierté d'italien également, et il n'en pouvait plus des réponses cinglantes de Nina. Il était triste de se quitter ainsi, mais elle ne lui proposait pas une large palette d'opportunités.

« De toi je ne veux plus rien, je n'ai plus rien à espérer de toute façon » Qui était cette étrangère qui ressemblait étrangement à Nina, mais avait perdu toute sincérité ? Qui était cette jolie brune qui prenait de grands airs ? Elle n'était plus cette étudiante pour qui il avait craqué. L'air de Philly avait dû la changer, à moins que ce ne soit lui qui soit désormais différent. S'éloigner de Nina lui avait permis de se rapprocher de Summer. Avec ses avantages et ses inconvénients. « Et ma femme me satisfait, merci de t'en inquiéter. Pour ce qui est de mes étudiantes, je crois que ce ne sont plus tes affaires. » Intérieurement, son coeur faisait la morale à sa raison. Elle lui reprochait d'employer un tel ton avec cette fille qu'il avait vraiment aimé. Elle lui rappeler que les histoires d'amours n'ont pas des fins heureuses que dans les films, mais qu'elles étaient gâchées par des fiertés à trois francs six sous et des actes de couardise. Mais une histoire se vit à deux, et désormais il était seule dans celle-ci, qu'il voulait désormais clore au plus vite, et oublier. Ranger dans ce coin de sa tête, réservé aux souvenirs douloureux auxquels on ne veut plus penser. Ces souvenirs qui tenteront toute votre vie de s'infiltrer dans votre esprit, que vous repoussez de toutes vos forces mais qui glissent entre les mailles du filet parfois, et vous transportent dans ces phases de nostalgie. « Adieu, alors ? » Le point final à leur relation, il en avait trop besoin finalement. Alors oui il était théâtral, oui il avait l'impression de sortir d'une veille série B, oui Nina risquait de lui rire au nez. Mais une relation commence par le A majuscule d'amour et finit par celui de adieu.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeMar 23 Oct - 12:32

Nina aurait du se douter qu'il allait se vexer, se fermer comme une huitre, évidemment elle le connaissait par cœur depuis le temps. Mais elle était tellement énervée contre lui qu'elle avait décidé de ne pas le ménager. L'avait-il fait avec elle ? C'était toujours la même question que Nina essayait de s'ancrer dans la tête, pour continuer à rester énervée contre lui et ne pas céder. Non il ne l'avait pas ménagée du tout, au contraire il s'était foutu d'elle complètement. Elle l'écouta distraitement lui répondre sur un ton qui laissait clairement comprendre qu'il était énervé. Mais ce qu'il disait rentrait par une oreille et ressortait par l'autre, elle n'avait pas envie de se faire du mal non plus. Le seul fait qu'il soit venu lui parler était une mauvaise idée à la base, la jeune fille se demandait s'il avait vraiment cru qu'ils allaient faire la discussion l'air de rien comme Mr et Mme Toutlemonde parlant de la pluie et du beau temps, des études et de la vie en général. Hônnetement elle ne comprenait pas tout, elle avait l'impression de s'être endormie pendant tout un chapitre. Ça faisait bien quatre mois qu'elle et lui ne s'étaient pas parlé du tout, pas un mot, logique Nina n'étudiait plus à Sterling. Pour lui ils n'avaient plus rien à se dire, oui c'était l'avis de Nina aussi, alors qu'est-ce qu'ils foutaient là ? « De toi je ne veux plus rien, je n'ai plus rien à espérer de toute façon. » Comment ça "espérer" ? Qu'avait-il attendu qu'elle fasse de plus en fait ? Nina avait l'impression d'avoir déjà tout essayé. Elle lui avait déjà dit tout ce qu'elle pensait, que ce soit les bonnes choses ou les mauvaises. Lui avait un blocage, comme s'il n'arrivait pas à dire ce qu'il pensait vraiment ni à se bouger. Et ça l'embêtait. Nina avait l'impression qu'il se fichait d'elle, qu'il jouait avec elle. Et puis la petite brune avait eu beau tourner et retourner la question dans sa tête, sachant que leur histoire était impossible, devenir amie avec lui le serait tout autant. Trop de choses seraient remuées à chaque fois qu'elle le verrait. Avec Nina c'était toujours tout ou rien. Et pour le coup, ce serait rien. La balle n'était plus dans son camp depuis longtemps de toute façon. Quant aux personnes qui arrivaient à être amis avec leurs ex – même s'ils n'étaient même pas ce qu'on peut qualifier de 'ex' – elle leur demanderait bien leur mode d'emploi. Pour Jérémy elle n'avait plus que de la haine, même si elle trouvait ça ridicule et stupide maintenant qu'elle était passée à autre chose. Il n'y avait qu'avec Maxi au final que ses rapports étaient restés amicaux, sans non plus être d'une complicité extraordinaire. Pour ce qui était du reste, n'en parlons pas. Pour Lorenzo elle savait que ça lui serait impossible, simplement parce qu'il avait été celui qui pour elle avait le plus compté. La preuve elle n'était sortie avec personne pendant un an, depuis qu'il était revenu en gros, même si sa rupture avec Jeremy n'avait pas du tout été calculée.

Lorenzo qui était assis pas loin d'elle (sinon c'est pas pratique) reprit la parole et la réveilla de ses songes. « Adieu, alors ? » Spontanément, Nina le poussa dans l'eau doucement. « Idiot ! » Alors comme ça il voulait tout abandonner ? Partir, comme ça, sans même s'être engueulé avec elle et avoir eu l'occasion de lui recracher tout son petit bonheur à la figure ? Elle comprenait sa réaction et à la fois le trouvait un peu gonflé. « Non pas adieu non. Je veux que tu m'expliques tout, d'abord. Après ce sera "adieu" comme tu dis oui. » fit-elle en mimant les guillemets avec ses doigts, ne cachant pas sa lassitude. Lui n'avait pas grand-chose à se soucier, il rentrait chez lui le soir et avait sa femme pour s'occuper de lui. Sans doute ne voyait-il pas que pour Nina c'était différent, sans lui elle était toute seule. Toute seule. La jeune fille ne se sentit plus très bien, elle avait le tournis. Alors elle se laissa glisser dans l'eau à son tour. Elle allait de déception en déception. Si c'était ça la vie d'adulte, Nina aurait préféré rester une enfant pour toujours. La jeune fille tourna la tête sur sa droite pour l'avoir en face de lui. Voyant qu'il semblait récalcitrant, elle ajouta « Tu me dois bien ça tu crois pas. »
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeJeu 25 Oct - 9:57

Spoiler:


Nina restait impassible, son visage de marbre ne trahissait aucune émotion. Lorenzo aurait voulu la secouer, lui demander d'exprimer autre chose que cet air détaché. Il aurait préféré tout, à cette indifférence. Mais elle n'était pas bavarde, ce qui n'arrangeait en rien la situation. Alors, Lorenzo jugea bon de partir. Il se faisait du mal pour rien. Pire, Nina devait même y prendre son pied. Mais son adieu reçut un "idiot" en retour. Surpris, il la regarda avec des yeux ronds. Sur le coup, il se demanda s'il ne préférait pas Nina la muette. Certes, l'insulte était gentille, et sonnait surtout comme de l'exaspération. Mais venant de Nina, c'était toujours déstabilisant. Et puis, elle avait ajouté le geste à la parole, en le poussant gentiment. Le contact de sa main sur sa peau fut comme une décharge électrique. Celle qui vous secoue le corps, en réveillant de vieux souvenirs. Ses mains sur son corps, co ... Non, stop. Il secoua la tête, balayant ces pensées passées. Nina lui en voulait, son idiot ne présageait rien de bon. Et son opinion se confirma, quand elle reprit la parole. Oui, elle aurait vraiment dû rester muette. Lui expliquer ? Il avait tellement de choses à expliquer ... mais tellement peu d'explications à fournir. Pourquoi fut-il incapable de lui exprimer ses sentiments à la Saint Valentin. Pourquoi s'était-il tapé les 2 soeurs VV en même temps. Pourquoi était-il revenu marié. Pourquoi lui avait-il envoyé des signaux contradictoires quand ils s'étaient revus pour la première fois, puis à la fête de Noël, puis le 14 févier. Il était tellement coupable qu'il ne savait quelles excuses réclamait Nina. Et quand elle ajouta qu'il les lui devait, il leva les yeux au ciel. On aura tout entendu ... Mais en réfléchissant bien, il fut incapable de lui rendre la pareille. De reprocher quelque chose à Nina. A part peut-être de ne pas l'avoir oublié pendant un an, quand il s'était absenté à New York. Piètre argument. Oui, il était le fautif dans leur relation, mais ne savait comment l'expliquer. Il faillit commencer sa phrase par "tu sais, à mon âge ..." Mais se sentit alors très idiot. Nina n'avait pas tout à fait tort, il ne pouvait pas le nier.

« Je te les dois, c'est facile à dire ... Elles t'avanceront à quoi d'abord, ces explications ? » Il fixa l'eau, incapable de la regarder en face. Il garda pour lui la fin de sa phrase, alors qu'elle mourrait d'envie de sortir, d'être hurlée. A quoi lui serviraient ces explications ... alors qu'elle l'avait définitivement oublié et qu'il faisait partie de son passé ? Alors qu'elle n'en avait plus rien à cirer de lui ? Lorenzo se calmait du mieux qu'il pouvait, mais à l'intérieur il voulait exploser, frustré. Quand il l'avait revue, la première fois, il était à la fois désolé et heureux qu'elle ne l'ait pas oublié. Qu'il provoque chez elle émotions et crise de larmes. Aujourd'hui, il détestait faire partie de son passé, être rangé dans une petite case où on classe les histoires sans importance. Mais Nina avait 20 ans, des études tout juste commencées, de nouveaux amis et une nouvelle vie. Que pouvait-il espérait de plus ? A part peut-être une place dans un vieil album photo, avec "Connard" en guise de légende.

« Je ne sais même pas ce que tu attends de moi Nina. » Il se frotta le front, mal à l'aise. C'était décidé : il serait honnête avec elle. Mais cette perspective ne l'enchantait pas, même si "il lui devait bien ça. « Quand je suis arrivé ici j'étais jeune, j'ai pris la vie à la légère, je ne me préoccupais de rien. » Première pause. Il inspira afin de continuer. « Mais je sentais que je m'accrochais trop, j'avais besoin d'air, de m'échapper. je suffoquais à 25 ans, c'était trop tôt. Donc je suis allé à New York pendant un an, changer un peu de train de vie. » Et se détacher des sentiments qu'il avait pour elle. Ces sentiments qui l'emprisonnaient dans une relation impossible. Sans qu'il comprenne comment, Nina et lui avaient commencé à se voir plus souvent. Et pas que pour le sexe (mais pas pour les maths pour autant). Ce qui n'était qu'une relation en l'air devenait plus sérieux. On aurait pu les qualifier d'amis ... Mais cela aurait été la plus mauvaise blague de l'année. Ils devenaient tout sauf amis. « Puis là bas j'ai rencontré Summer, et voilà. » Là-bas. Oh comme il avait pu penser à elle, là bas. Au début, il lui avait écrit une lettre, là bas. Mais jamais il ne l'envoya. Il n'était pas naïf, la séparation devait être difficile pour elle aussi. Et ce n'est pas en gardant une relation épistolaire, souvenir de leurs moments passés, qu'ils iraient de l'avant. Néanmoins, quand il choisit de revenir à Magnolia, ce n'était pas que pour la météo. Il avait appréhendé le jour où ils se reverraient. A chaque pas dans la rue, dans le lycée, ses yeux allaient d'un coin à un autre, cherchant obsessionnellement ce visage angélique. Découvrir ce qu'elle était devenue. Et bien sûr, si elle avait quelqu'un. Quand il entendit le son de sa voix pour la première fois, son sang ne fit qu'un tour. Il n'avait rien oublié de cette intonation particulière, des frissons lui parcouraient le dos à chaque fois qu'il l'entendait. Elle n'avait pas changé, ou peut-être un peu grandi. Elle devenait une femme, peu à peu, mais malheureusement pas assez vite à son goût. L'appréhension le tenait à la gorge, l'empêchait de respirer normalement. Il était prêt à se protéger, Nina allait déverser foudre et colère sur lui ... Mais non. Et quelque part, ce fut pire. Qu'elle le déteste aurait rendu la situation moins difficile à supporter. Au lieu de ça, il regardait, impuissant, cette barrière invisible qui s'était dressée entre eux, alors que tout deux n'aspiraient qu'à une chose : la traverser, serrer l'autre dans ses bras. Mais comme un idiot, il avait ajouté un autre interdit à tous ces qui les séparaient déjà. Il s'en était voulu au début, s'était même mis quelques claques. Ne pouvant en parler à personne, il ressassait encore et encore le problème dans sa tête, frustré de ne trouver aucune solution. Mais son esprit mathématique n'en viendrait jamais à bout. Il devait juste oublier. Grosse Blague. Il devait juste tenir, plutôt. Attendre qu'elle parte. Mais maintenant qu'elle était loin, il voulait juste qu'elle revienne.

« Tu veux savoir autre chose ? » Bien sûr que ces explications métaphoriques ne suffiraient pas à Nina. Pas une seconde. Il l'imaginait déjà s'énerver, parce qu'il la traitait comme un enfant, naïf. C'était comme s'il lui tendait du pain alors qu'elle mourrait de soif. Il devait lui donner ce qu'elle demandait. Mais c'était au dessus de ses forces, trop lourd pour ses frêles épaules d'italien, trop difficile pour son égo et sa fierté.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeMer 14 Nov - 1:35

Nina avait fait un premier pas en avant en lui demandant de s'expliquer. Elle aurait très bien pu répondre un simple "oui", à sa proposition d'adieu, et le laisser partir, mais ne l'avait pas fait. Forcément ça l'avait démangée. A leur dernière dispute, elle s'était promis que la prochaine fois qu'elle le croiserait en privé, elle l'ignorerait bien comme il faut. Bien sûr elle avait échoué, la jeune femme se sentit faible tout à coup. Non elle n'avait pas vraiment tenu la promesse qu'elle s'était faite à elle-même sur ce coup. Comme si elle craignait que Lorenzo refuse de lui répondre, Nina s'était empressée d'ajouter qu'il lui devait bien ça. Il était hors de question qu'il s'en aille maintenant, de toute façon maintenant elle l'avait foutu à l'eau. La jeune fille était anxieuse. Elle ignorait s'il savait seulement les réponses à toutes les questions qu'elle se posait, ou s'il ne voulait tout simplement pas les lui dire. Parce que toute vérité n'est pas bonne à dire, peut-être, et que sans doute celle-ci était trop dure à entendre. Or la devise de Nina avait toujours été de dire la vérité aux autres, mais surtout à ceux qu'elle aimait. Pour leur bien, disait-elle. Alors, si Lorenzo avait seulement un soupçon d'estime à son égard, il lui devait bien ça, oui. Ce qu'il semblait prêt à faire. Malgré tout il lui posa une dernière question avant de se lancer, lui demanda à quoi serviraient ces explications. Elle avait envie de lui dire mais à tout, elle avait juste besoin de ça pour pouvoir enfin tourner la page, puisque du côté du garçon c'était déjà fait. Inutile de se battre dans le vide si c'était à sens unique, se répétait-elle constamment. Nina n'attendait pas vraiment qu'il la ménage, au contraire s'il la secouait ce n'était pas plus mal. Au point où elle en était de toute façon. « Juste à être sûre. » Elle se comprenait. Et Lorenzo comprendrait aussi. Alors il se lança, visiblement mal à l'aise. « Je ne sais même pas ce que tu attends de moi Nina. » En réalité elle-même ne le savait pas non plus. Freestyle comme d'habitude. La jeune fille craignait sa réponse, elle n'était même plus tellement sûre de vouloir l'entendre. Lorenzo était l'une des seules personnes face à qui elle se sentait toute petite, désemparée, et cela lui faisait franchement bizarre. Elle détestait cet effet qu'il avait sur elle. Depuis trop longtemps déjà. Si quelques secondes plus tôt Nina participait à leur "conversation" avec détachement, comme si elle n'était pas vraiment parmi eux, cette fois elle était bel et bien là, tendue. Elle avait envie d'avoir la réponse à ses questions, mais en même temps avait peur de les affronter. Alors elle l'écouta parler, calmement, jusqu'au bout, sans y mettre son grain de sel pour une fois. Nina put remarquer à quel point il semblait gêné, ne sachant pas par où commencer. Il ne devait pas l'être ; c'était elle l'idiote dans l'histoire après tout. C'était à l'en écoeurer de New-York.

Le coeur serré comme tout, elle le laissa raconter le point final de l'histoire, la conclusion. Summer. Seulement elle bugua sur sa dernière phrase. "Et voilà" ? Alors là c'était sans doute le pire qu'il aurait pu lui sortir. Bizarrement c'étaient deux pauvres mots, mais ils suffirent à lui déchirer le cœur. Et voilà quoi ? Et voilà next, on passe à la suivante ? Ce n'était pas la réponse à laquelle Nina s'attendait, mais au moins ç'avait le mérite d'être clair. La petite brune se sentit blessée. Il venait clairement de lui dire qu'elle n'était qu'une parmi tant d'autres, et pour l'égo d'une fille c'était toujours déroutant. Elle avait envie à son tour de lui sortir quelque chose comme "Je ne suis pas un vieux mouchoir qu'on jette à la poubelle tu sais, juste pour info j'ai un cœur et un cerveau en supplément. Merci donc de réparer le premier et de remettre de l'ordre dans le second, ils t'attendent au SAV des cœurs brisés." mais se retint. C'était stupide. Elle n'avait pas envie que sa fierté prenne le dessus et parle à sa place, chose qu'elle regretterait inévitablement par la suite. « Tu veux savoir autre chose ? » La question fit rire Nina, d'un rire nerveux. Elle avait eu sa dose. « Non je te remercie. Dis-moi si mon résumé est cohérent : tu prends quand ça t'intéresse et quand ça te plait plus tu jettes ? » Le résumé type d'un connard, et bizarrement Nina tombait toujours sur eux, à croire qu'ils avaient ce truc qui lui plaisait tant, ironie de la chose. Et même s'il était un connard et qu'elle le savait, il lui manquait quand même de toutes ses forces et ça la tuait tout simplement.


Dernière édition par Nina Van Valkenburg le Mer 21 Nov - 20:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeMer 21 Nov - 15:03

Agaçante. Il aurait pu la laisser là, acquiescer et partir. Les abandonner, elle et son résumé à la noix. Dans ces moments là, elle devenait une étrangère, une inconnue superficielle qui se donnait des airs supérieurs. Elle ne pouvait pas penser réellement ce qu'elle disait, du moins il l'espérait. Leur relation - certes secrète - n'avait jamais été que câlins sur l'oreiller, ce fut bien plus que ça, le petit truc en plus, innommable, qui le faisait sourire comme un idiot à chaque fois qu'il la rejoignait. Ce petit truc qui pétillait dans ses yeux. Une lueur éteinte désormais. Il était déçu, qu'elle réagisse ainsi (les soeurs VV se sont donné le mot). Bien sûr, elle était en mesure de le haïr, il avait brisé soeur petit coeur d'adolescente transi, mais elle ne pouvait pas résumer leur relation ainsi. Non, elle n'avait pas le droit. Mais à quoi bon le lui dire ? A l'intérieur, son coeur et sa raison se déchiraient, l'un lui ordonnait de la serrer contre lui violemment et lui donner un baisé passionné la raisonner et lui montrer patiemment qu'ils avaient partagé de vrais moments, que jamais il n'avait voulu la jeter. L'autre le sommait de se lever et de partir, de fuir cette Aphrodite provocante qui attisait ce feu en lui, qu'il avait tant de mal à contenir éteint, cette fille de l'enfer qui ravivait les braises de la passion par des paroles blessantes. Il était marié, pourquoi lui avait-il adressé la parole ? Il avait beau se poser la question, au fond, il ne regrettait pas une seconde. Alors, il laissa échapper un long soupir. Summer et Rose le détesteraient, si elles apprenaient qu'il avait parlé à Nina aujourd'hui. Il était un homme marié qui devait tirer un trait sur ses relations passées. Pourtant, avoir échangé quelques mots avec elle donnait un sens à sa journée. Événement particulier dans une vie désormais si routinière. Et s'il lui disait, tout ça ? Que, encore aujourd'hui elle était celle qui - inconsciemment - illuminait sa journée ? S'il lui disait qu'il avait arrêté de la voir uniquement parce que Rose lui avait dit. Et surtout, s'il lui expliqué qu'il avait tout raconté à Rose parce qu'il n'en pouvait plus de lui cacher un secret si gros, à savoir qu'il l'aimait ? Il l'entendait déjà rire aux éclats, le qualifier de menteur avant de lui lancer ce petit regard satisfait et supérieur. Alors qu'au fond, elle aussi n'avait rien fait pour tenter de le revoir. Mais c'était trop tard aujourd'hui, leur relation appartenait au passé. Il acceptait son mariage, et peut-être Nina avait-elle un petit ami à Philly. Mais, même si eux deux c'était de l'histoire ancienne, une de ces histoires qu'on raconterait à ses petits enfants avides de contes, il préférait mourir plutôt que de demander à Nina si elle voyait quelqu'un. De toute façon, Facebook indiquait qu'elle était toujours célibataire, il choisissait d'y croire.

Et donc maintenant ? Leur conversation était vaine de toute façon. Nina l'étrangère n'avait pas écouté tous les souvenirs qu'il avait ressassé. Elle n'avait pas écouté les péripéties, seulement la conclusion, le dénouement, l'épilogue. Alors, elle n'avait pas pris en compte les "je m'accrochais trop" et les "j'avais besoin de m'échapper" témoin que ses sentiments pour elle l'emprisonnaient. Non, Elle retenait juste que au final, ce n'était pas elle qui repartait avec le jeune homme, on se fichait du pourquoi du comment, des péripéties. Ses sentiments pour elle ? Dommages collatéraux. Rien de plus. Alors il ne servait à rien d'en dire plus, tout ce qu'elle voulait c'était le classer dans la catégorie connard, et on n'en parle plus. Il aurait pu, pourtant, ressortir son épée de preux chevalier, et se battre pour sa belle. Mais selon elle, elle "ne lui plaisait plus" alors à quoi bon ? C'est parce qu'elle ne lui plaisait plus, qu'il avait voulu la revoir à son retour. C'est parce qu'elle ne lui plaisait plus, qu'il lui avait préparé tant de petites attentions pour la Saint Valentin. C'est parce qu'elle ne lui plaisait plus, qu'il avait mis son amitié avec Rose en péril. « Si tu m'avais vraiment écouté tu dirais toi même que ce n'est pas cohérent. Mais tu te fiches de ce que j'ai dit, tu as déjà décidé de ton "résumé" depuis le début. » Il avait toujours jugé leur relation trop niaise, à l'instar de certaines séries pour ados. Mais là, ils battaient désormais des records. Il hésitait à se lever, pour que le massacre ne continue pas plus longtemps. Il n'avait pas fini ses longueurs, mais il avait tout à coup tellement le bourdon qu'il craignait de couler, emporté par les regrets dans les profondeurs de la piscine pleine de chlore. « On arrête là ? » Dis non, dis non, dis non. Il était conscient que, Nina l'étrangère, fière, pourrait acquiescer et partir, satisfaite. Mais peut-être que sa Nina à lui, au fond, finirait par se réveiller.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeSam 1 Déc - 2:28

Énervant, perturbant, déroutant. Nina avait l'impression qu'il lui avait raconté son récit mais qu'au final ses phrases ne voulaient pas dire grand-chose. C'était évasif, à double sens, non elle ne comprenait définitivement rien à son langage. Ils avaient tous les deux un petit problème de communication, en fait. Cela emmêlait Nina plus qu'autre chose ; elle n'avait pas le sentiment qu'il avait répondu à ses questions. « Je ne comprends plus rien à rien. » Il la regardait comme s'il attendait qu'elle dise quelque chose, mais les mots ne venaient pas. Alors elle baissa les yeux et traça des ronds dans l'eau. Ça ne rimait à rien. Cette conversation la mettait mal à l'aise parce qu'elle ne savait pas où ça allait les mener, ni quelle en serait l'issue. Et sans doute ne supporterait-elle pas une nouvelle dispute, même s'ils semblaient déjà bien engagés dans cette voie. Il lui disait qu'elle ne retenait que ce qu'elle voulait, qu'elle ne comprenait pas, Nina ne voyait pas ce qu'il y avait à comprendre. C'était une bataille sans fin menée par deux handicapés des sentiments. La petite brune essayait de retenir ses leçons du passé, mais au final elle n'avançait pas. Ils se renvoyaient chacun la balle l'un et l'autre, se reprochant tour à tour des réactions, des paroles, des actes ou des non-actes. C'était une pure torture pour Nina qui trouvait ça insupportable. Elle finit par taper dans l'eau un peu plus vivement. Tout faire voler en éclats fictivement.

Ses yeux étaient toujours rivés sur l'eau. « Moi tout ce que je sais, c'est que tu l'as choisie elle. » finit-elle par souffler en haussant les épaules d'un air faussement insouciant. Qu'est-ce que cette Summer avait de si extraordinaire pour qu'il ait tout plaqué pour elle ? Qu'avait-elle de plus ? Etait-ce parce qu'elle était rousse ? La jeune femme n'avait jamais eu l'occasion de lui parler, elle devait sans doute être quelqu'un de super. Logique, Lorenzo ne se serait jamais marié avec elle sinon. Nina se posait beaucoup de questions et au final trouvait cette situation pathétique ; elle avait autant envie de le frapper que de l'embrasser, de partir que de rester, de rire que de pleurer. Elle avait été autant déçue de Lorenzo que d'elle-même, mais aujourd'hui se refusait à rester comme ça, paumée. Il fallait faire quelque chose, que ça change. C'était comme si tout le monde voyait qu'ils n'attendaient qu'une seule chose, se retrouver, tout le monde sauf eux. Ils étaient ensemble hors du lycée, ce qui arrivait deux fois par an environ, et au lieu de profiter ils trouvaient encore le moyen de se taper dessus. Leur complicité d'avant lui manquait. Comme une enfant en mal de jeux, Nina se mit à l'éclabousser légèrement ; une façon de se faire pardonner d'avoir commencé la bagarre.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeMer 5 Déc - 10:12

On avait beau être dimanche, jour de calme et de détente, cette conversation fatiguait le professeur. Tout dire à demi mot, s'empêcher de penser vraiment, bloquer sans cesse des sentiments refoulés, ce n'était pas de tout repos. Une discussion fatigante et éprouvante. Parler à Nina provoquait la même excitation que réussir un soufflé pour la première fois, quand on le sort du four en trépignant pour qu'il ne retombe pas. Si le soufflé est réussi, il vous procure une joie immense. Mais s'il se casse la figure, vous n'avez plus qu'à le regarder, impuissant, puis vous résoudre à le jeter à la poubelle. Quand il avait aperçu Nina quelques minutes plus tôt, il l'avait ressentie, cette joie immense. Mais désormais, leur discussion - et leur relation - allait à vau l'eau, un trajet pressenti vers les oubliettes. Elle ne comprenait rien, il ne pouvait pas donner plus de détails. Elle avait une soif de savoir mais il lui était interdit de le combler. Alors que quelques mots, quelques explications, auraient suffi à tout réparer. Ils étaient un puzzle et chacun avait une partie des pièces, mais ils n'avaient pas le droit de les assembler. Comme si leurs sentiments devaient rester ainsi, éparpillés, confus. Leur amour était une énigme, mais Nina n'arrivait pas à la résoudre, et Lorenzo n'était pas en mesure de lui donner plus d'indices. « Tout n'est jamais tout noir ou tout blanc Nina, parfois c'est ... gris » Il ne pouvait résumer leur histoire autrement que par cette métaphore. Il ne pouvait ni lui dire je ne t'aime plus, ni lui dire je t'aime. L'un parce qu'il ne pensait pas, l'autre parce qu'il n'avait pas le droit de le penser. Leur relation n'était ni noire ni blanche, elle était toute grisâtre, comme le brouillard qui embrumait l'esprit de la jolie femme, et l'empêcher de comprendre. Comment lui dire sans lui dire, qu'il était dans une impasse ? Il ne voulait pas la bloquer avec lui, l'empêcher d'avancer alors qu'elle pouvait encore courir, loin, s'échapper. Mais l'amour rend parfois égoïste, alors son coeur lui criait de la garder avec lui, de l'empêcher de partir. Seulement Nina lui renvoya son égoïsme en pleine face. Il était marié, avait choisi Summer, n'avait plus aucun droit sur le coeur de Nina. Un sentiment de honte l'envahit, il agissait comme un gamin, il était censé être un adulte, un homme, mais il se laissait porter par la dérive de ses sentiments, incapable de se ressaisir, de se contrôler. Lui d'habitude si mature, cherchait des excuses pour justifier son comportement inexcusable. Sous l'égide de l'amour, il avait brisé le coeur et de Summer, et de Nina, motivé par des sentiments bestiaux. Quel gentleman de pacotille. Il voulait taire son coeur, être sage, raisonnable, mais la raison ne connait pas toujours toutes les raisons du coeur et, même après s'être repris, avoir pris un accord solennel avec lui même, celui d'agir un adulte et de penser aux autres, à elles, à elle surtout, avant de penser à lui, une évidence persistait à son esprit : ce n'était pas une histoire de choix. Non, il n'avait pas choisi, comme Nina l'avait si bien affirmé. Alors malgré son comportement répréhensible, il persistait à vouloir se battre. A quoi bon, demandait sa raison. Pour que Nina comprenne, répliquait son coeur. Mais si Nina comprenait, ni lui ni elle n'en sortiraient gagnant. Que voulait-il, lui donner des raisons d'espérer ? Même s'il y en avait en puissance, il ne pouvait pas y en avoir en acte. Mais son égoïsme surpassait les autres sentiments. Même le sentiment amoureux qui lui dictait d'arrêter, pour elle, dan son intérêt, n'était plus qu'une petite voix au loin qui s'éteignait.

C'était donc décidé, il allait lui dire, la vérité. Resté longuement silencieux, il voulut reprendre la parole. Mais entretemps, la jeune fille l'éclaboussa gentiment. Il eut un sursaut, sorti brusquement de ses pensées par les gouttes d'eau. Il ne put s'empêcher de sourire, comme un benêt, et la regarda, timidement, espérant voir le même sourire sur son visage. Au fond, il se demandait à quoi elle jouait, mais il ne voulait pas gâcher ce moment, peut-être leur dernier. « Nous ne sommes pas toujours maître de nos choix, tu sais ... » finit-il pourtant par dire. Il soupira malgré lui, et regarda au fond de l'eau. Il était submergé par tous les évènements, et désormais il coulait petit à petit. Pourtant, ce minuscule espoir brillait au loin, subsistait. Un petit espoir qui disait que, quand toute cette histoire serait tassée, peut-être auraient-ils une chance, à deux. Mais il ne savait même pas combien de temps cela prendrait. Un an ne semblait pas encore suffisant, alors qui pouvait savoir ? Peut-être la situation était-elle tranchée à jamais. Alors pour une fois, il choisit d'être honnête, du mieux qu'il pouvait. « Tu sais Nina, je regrette, vraiment, tout ce qui s'est passé, ce que j'ai pu faire, ce que j'ai pu te faire. Jamais je n'ai voulu te blesser comme je l'ai fait, mais parfois on ne réfléchit que trop tard aux conséquences de nos actes ... » Il espérait que Nina comprenne, qu'elle le pardonne un jour. Tant de phrases se bousculaient dans sa tête, il avait tant à lui dire (s'il avait su parler, comment lui faire dire le fond de ses pensées ?). Mais il ne suffisait pas de l'aimer. Il faillit ajouter que, dans une autre vie, ils auraient pu être heureux, à deux. Mais encore une fois, son coeur choisit de taire cette pensée trop réaliste. Il laissait planer le mystère, comme le scénariste d'une mauvaise série. Mais au moins, c'était plus facile à vivre.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 7 Déc - 23:40

Nina devait avouer avoir du mal à le prendre au sérieux rien qu'un peu. Il s'était éclaté avec toutes les filles croisant son chemin sans se préoccuper des conséquences. Sans doute avait-il eu raison. Malheureusement les conséquences du passé rattrapaient toujours le présent au galop, et Nina était bien placée pour le savoir. Très bien placée, même. Peut-être était-il frivole, fuyant, indécis, inconstant. Sans doute, sûrement. Peu importe. Elle pouvait lui énumérer tous les défauts du monde mais pour autant ce n'était pas ça qui l'avait fait s'enfuir en courant. Ses amis se demandaient souvent pourquoi elle ne laissait pas tomber, pourquoi elle ne tournait pas la page. Il était marié à quoi bon. Elle n'était qu'une de ses anciennes élèves, une parmi tant d'autres, et c'était sans doute totalement ridicule. Mais ce n'était pas justement ça l'amour ; connaître par cœur tous les défauts de ce quelqu'un et l'aimer quand même ? Lorenzo tenta de lui expliquer le pourquoi du comment, et Nina comprit que ce n'était pas tâche aisée. Il se démenait pour lui raconter l'irracontable. Parfois la vie était grise, alors ? Nina avait du mal à y croire, avec elle c'était plutôt tout ou rien. La modération, ce n'était pas trop son délire. La vie en rose lui séyait tellement mieux. « Oui, je comprends. Enfin je crois. » Tout n'était jamais tout noir ou tout blanc, disait-il, la jeune fille ignorait comment le prendre. Etait-ce une bonne, une mauvaise nouvelle ? Optimiste, elle préféra opter pour la première solution. Malgré tout, elle avait la sensation que quelque chose lui échappait encore, quelque chose d'indéfinissable. Qu'elle ne trouverait sans doute jamais. Et il y avait toujours ce sentiment d'incertitude mêlée à de la tristesse en elle. Vous savez, quand vous donneriez tout pour que ça marche mais que ce n'est pas le cas.

Il en vint à s'excuser. Non, pas à s'excuser littéralement, puisque Nina n'avait jamais vu Lorenzo faire ça une seule fois dans sa vie. Ce qu'elle aurait apprécié pourtant. A la place il formula des regrets, ce qui s'apparentait au final presque au même. Et c'était plus joli. Ce qu'elle savait à quel point c'était beaucoup pour lui que de dire, oui j'ai foiré, j'ai pas réussi, j'ai déconné cette fois ; j'aurais pas du. Alors, ses lèvres s'étirèrent en un joli sourire qui lui fit mal aux joues. En fait, Lorenzo ne se rendait sûrement pas compte de l'influence qu'il avait sur elle. Cette impression perturbante mais si agréable à la fois d'être une marionnette ne demandant qu'à se faire entrainer dans la danse. « Je sais pas quoi te dire. Je regrette aussi. » "ce que t'as fait", faillit-elle ajouter mais c'était sous-jacent. « Tu sais je t'ai jamais vraiment oublié, même quand t'es parti. J'ai pas su. Je sais pas c'que ça veut dire. » Nina était persuadée qu'elle n'oublierait jamais tout ce qu'il s'était passé, ces choses pour lesquelles il venait de s'excuser. Oublier non ; pardonner ? Peut-être.

Alors quoi maintenant, s'en aller chacun de son côté et avancer, séparément ? Mais Nina refusait de tourner la page. Si elle s'en voulait ? Non, pas le moins du monde. Rien n'y faisait, elle ne regrettait rien. Tous ces gens qu'elle avait croisés dans sa vie, les bons et les mauvais souvenirs, non, elle n'effacerait rien. Les personnes avec qui elle avait bâti ses plus beaux moments, mais aussi celles qui l'avaient emmenée au fond du gouffre, l'empêchant de se relever. Elle leur devait tant. Parce que parfois, les mauvais moments peuvent en apporter des meilleurs encore, et peut-être même que ça en vaudra vraiment la peine. Parce que oui, elle préférait avoir mal que ne rien ressentir du tout. « Vous n'avez pas les os en verre, vous pouvez vous cogner à la vie », c'est bien ce qu'on dit ? Alors elle voulait tout se rappeler. Même de lui et de ses erreurs ; surtout de lui, d'ailleurs. Parce qu'avec lui la vie était super chouette, avant. Quand rien ne les empêchait encore de se voir, de s'aimer sans culpabiliser. Et Nina, peut-être naïvement, inconsciemment, espérait que cette idée ne soit pas à bannir à tout jamais de ses sentiments. Tu sais, ce putain de truc au fond de toi qui te dit d'y croire encore.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeDim 16 Déc - 17:01

Elle n'était pas certaine de comprendre, mais Lorenzo préférait croire que si. Même s'il avait dû lui parler en langage images et métaphores, Nina était intelligente. Et, s'il lui restait un dernier semblant d'espoir, peut-être avait-elle espéré que effectivement, Lorenzo ne soit pas maître de ses choix ... et que des sentiments pour elle subsistaient toujours.

Le seul problème, maintenant que la situation était claire ... était qu'il n'avait plus rien à dire, rien à ajouter. Il n'avait pas le droit, d'ajouter autre chose. Il n'avait même pas le droit d'en penser d'avantage. Penser à Nina, c'était le mal. C'était de doux souvenirs qui vous chatouillent les papilles, comme le parfum surprise de la cannelle dans un muffin aux pommes. Mais c'était un muffin qu'on ne pourrait plus jamais manger, du moins pour le moment. Alors non, il ne pouvait rien ajouter de plus, et penser à elle était frustrant, douloureux. Mais il ne pouvait pas oublier non plus. Alors il devait classer, dans un coin de son esprit, dans la case "vieux souvenirs qui rendent nostalgiques", ceux là même qui refont surface quand le présent ne se porte pas si bien, et que le passé vous souffle à l'oreille "tu vois, c'était mieux avant". Mais Nina en avait décidé autrement. Ses paroles lui firent l'effet d'une claque. Depuis tout ce temps, il avait simplement pensé "je ne l'ai pas oublié, et peut-être qu'elle non plus". Mais maintenant que Nina concrétisait ses pensées abstraites et hypothétiques, il ne pouvait plus faire comme si de rien était. D'un côté, il mourrait d'envie de lui demander de l'attendre. Plus tard, peut-être, quand la situation serait différente, peut-être qu'ils auraient le droit d'imaginer un avenir à deux. Mais il n'en était pas sûr, alors comment pouvait-il oser lui demander une telle décision ? Rien ne lui garantissait qu'un jours ils auraient leur chance. Elle qui était jeune, elle devait s'envoler, plutôt que rester dans son nid à l'attendre. Mais elle l'avait dit, elle ne l'avait jamais oublié, c'était un signe, non ? Une histoire comme la leur n'arrivait pas si souvent. C'était ce genre de sentiments si forts, qu'on ne pouvait les contraindre, les taire, les camoufler. C'était ce genre de sentiments qui méritaient d'être exprimés. Lorenzo et Nina, c'était de la passion. C'était un feu qui brûle au fond des entrailles, fort, violent, vivant, dangereux. Et pourtant, une si belle histoire n'avait pas le droit d'être écrite. Et à chaque fois que ses pensées s'aventuraient vers un peut-être, la même petite voix au fond de lui répétait, sans cesse, que s'il aimait Nina si fort, il devait au contraire laisser cette jolie colombe s'envoler. « Ça ne veut rien dire Nina » Il tourna la tête, en prononçant ce mensonge. Comme si l'affronter droit dans les yeux lui faisait perdre sa crédibilité. Et toujours, au fond de lui, les deux petites voix bataillaient. L'une priait pour que Nina le croit, l'autre au contraire espérait qu'elle ne le croit pas. Et d'un côté, il regrettait de lui mentir, et de l'autre, il s'en félicitait.

Pour ne pas continuer cette séance de torture plus longtemps, il jugea que le plus sage était de partir. Bien sûr, il aurait largement préféré rester. Il ne savait pas quand il pourrait la revoir, une nouvelle fois, et ces retrouvailles incertaines lui donnait envie de prolonger le plus possible ce moment, rien qu'à deux. Mais avant, il devait être honnête avec elle. « Maintenant, Nina, il faut que tu m'oublies » Il se tourna vers elle, tel un désespéré demandant l'impossible. Il savait que sa demande était irrecevable, ou du moins il l'espérait. Quel utopiste, de demander à la jeune fille de l'oublier, alors qu'elle n'en avait pas été capable jusque là. Comme si formuler la demande à l'oral pourrait aider. Il se releva, vite, il ne voulait pas laisser à Nina la chance de protester. Il la regarda, si petite, si fragile, et lui tendit la main, pour l'aider à se relever à son tour.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:27

Cette conversation lui faisait définitivement perdre la tête. Ressasser les choses du passé, remuer le couteau dans la plaie.. ne lui faisait pas du bien. Cela avait fait plaisir à Nina, qu'il vienne lui parler. Cela montrait que peut-être même si tout était fini entre eux il se préoccupait un minimum de savoir si elle allait bien. Mais Nina était incapable d'avoir une conversation sur les études, le beau temps ou les fêtes de fin d'année avec lui. Cela sonnait faux. Evidemment qu'elle avait envie de savoir comment se passait sa vie à lui, sans elle, avec sa nouvelle femme. Mais d'un autre côté elle ne préférait pas connaitre la réponse. Parce que s'il lui répondait qu'à l'inverse elle ne lui avait pas manqué en retour, Nina descendrait sans doute rapidement de son petit nuage naïvement créé par son esprit enfantin, et la chute risquait d'être brutale. Mine de rien, Nina venait de lui faire une sacrée confidence. Un aveu. Une façon de lui dire que lorsqu'il était parti, elle en avait rencontré d'autres gens, ça oui, des tas, mais c'était toujours lui auquel elle pensait. Ça avait toujours été lui. Mais le principal intéressé préféra croire et lui laisser entendre que cela ne voulait rien dire. Mais bon sang, cela voulait tout dire.

Ses mots résonnèrent à ses oreilles comme une bonne claque dans la figure qui remet tout en place. Alors maintenant il fallait tout jeter, aux ordures comme des mauvais souvenirs dont on ne préfère pas se rappeler. Rien à garder. Jetés les souvenirs, jetées les photos faites à deux sur lesquelles ils trimballent ce sourire heureux, les coups de téléphone de cinq minutes qui se terminent en nuit blanche, les plans secrets pour se retrouver, l'adrénaline de la peur de se faire attraper, les regards amusés lorsqu'ils se croisaient au lycée, les engueulades aussi, violentes parfois, déchirantes souvent, passionnelles toujours, jetés les mots durs qu'on ne pense pas mais qu'on dit quand même, les réconciliations, le bonheur d'être niais et amoureux, le manque et le désir de se retrouver, les cadeaux, les ne t'en fais pas il n'y a que toi. Partis, envolés. A balayer. Il venait de les balayer. Nina le regarda d'un air amusé. L'oublier, la bonne blague. Pendue à ses lèvres sans trop vraiment y croire, elle attendit qu'il continue sa phrase, qu'il lui dise "non j'déconne". Mais le "non j'déconne" ne vint pas.

Il était sérieux. Curieux comme c'était elle la victime à blâmer, la pauvre petite fille à plaindre parce qu'il avais mis un sublime bordel dans sa vie et que soudainement tout avait foutu le camp. Curieux comme c'était elle qui lui courait encore après. Courir dans le vide, pour qui, pour quoi. C'est dire comme ça ne veut rien dire. Il l'avait si bien précisé. Un ouragan était en train de se former dans la tête de Nina et détruisait tout sur son passage, pourtant elle ne parvint à prononcer qu'un seul mot. « Okay. » Pas besoin d'explications, elle l'avait déjà trop fait. Il avait tout dit, cela ne voulait rien dire, elle devait l'oublier. Nina s'y refusait, bien évidemment, comment oublier la plus belle histoire de sa vie. Mais il le fallait. Il le lui avait dit. Alors autant commencer dès maintenant. Le pauvre coeur de Nina devait en avoir par-dessus la tête d'être maltraité de la sorte. Lorenzo lui tendit même la main pour l'aider à se relever ; par fierté Nina eut envie de se relever toute seule mais elle n'était pas si stupide et prit sa main. Puisque c'était la dernière fois. Une fois debout, elle tourna les talons en direction des vestiaires sans demander son reste, profondément blessée par ce qu'il venait de se passer. Elle avait bien envie de se tourner vers lui une ultime fois en mode "c'est ton dernier mot ?" mais sa fierté avait déjà suffisamment été piétinée comme ça.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 4 Jan - 22:26

Avec le temps, il connaissait Nina par coeur. Elle avait peut-être grandi, mais au fond elle restait la même. Et c'était tout cela, tout et rien à la fois, qui l'avait fait craquer pour elle. Il était arrivé à Magnolia en se promettant de ne plus jamais s'attacher, à personne. Car s'attacher à quelqu'un, c'était prendre le risque de souffrir, et Lorenzo avait déjà assez donné dans ce domaine. Mais Nina apparut ensuite, balayant ses convictions qui s'envolèrent au vent comme de la poussière, comme de vieilles idées bien vite oubliées. Et le pire, c'était qu'il en était content, heureux. Heureux de prendre le risque de souffrir. Car s'attacher à Nina, c'était tellement bon. Être avec elle ressemblait à tous les petits plaisirs simples de la vie, c'était comme réussir une bulle énorme avec son chewing gum et la montrer à tous ses copains, construire une véritable éruption volcanique pour l'exposé de science, gagner le gros lot à un jeu de grattage, avoir pris son parapluie avant de savoir qu'il pleuvrait ce jour là, rentrer avec une énorme faim et trouver une bonne plaque de chocolat dans son placard ... Aimer Nina, c'était naturel et évident, et ça le rendait heureux, de l'aimer.

Mais à la connaître trop bien, il savait aussi comment la blesser, comment faire en sorte qu'elle ne s'attache plus. Quand elle lui confia que jamais elle ne l'avait oublié, bien sûr il fut heureux. Mais il réprima tout sourire. Lui, avait le droit de conserver ses sentiments, les vestiges de leur relation passée. Mais elle, elle avait encore toute sa vie devant elle. Blanche colombe enfermée dans une prison dorée, il se devait de la libérer, alors qu'il préférait la garder avec elle. Mais l'incertitude de leur futur - flou et brumeux - le forçait à être réaliste, à ouvrir la porte de la cage, et surtout de la pousser à s'envoler. Loin. Car, seule, Nina serait restée là, perchée, attendant impatiemment que la magie s'opère, que les gens qui s'aiment finissent ensemble et que tout soit bien qui finit bien. Mais elle devait comprendre que les contes de fées ne se réalisaient jamais dans la réalité. Il savait que blesser son égo, rester froid face à de si jolies confidences, agaceraient Nina. Sa fierté remise en cause lui dicterait de prendre le large, loin de ce bellâtre sans coeur ... Et surtout, ne jamais savoir qu'il avait bien un coeur, qui battait pour elle. Et effectivement, comme il l'avait prédit, elle répondit brièvement. Déjà, elle prenait la poudre d'escampette, direction les vestiaires. Sans même un au revoir. Ça allait trop vite, pour Lorenzo, il ne pensait pas qu'elle disparaitrait ainsi, si brusquement. Si cette discussion était la dernière, il voulait de beaux adieux. « Nina attends ! » En deux pas, il la rattrapa, saisit son bras et la força à se retourner. La regarder, se plonger dans son regard, s'y perdre une dernière fois. Garder en mémoire, ce visage, l'image illustrant l'idée qu'il se faisait du bonheur. Une dernière fois, l'avoir pour elle. « On peut se dire au revoir, non ? » Un tas d'idées saugrenues lui passait dans la tête : lui proposer de rester amis, lui demander de le noyer dans la piscine car jamais il ne s'en sortirait sans elle, s'enfuir avec lui à l'autre bout du pays, attendre qu'il puisse divorcer, accepter d'être sa maîtresse et de le voir en secret, convaincre Rose qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, s'aimer ... S'aimer comme avant, quand ce n'était qu'un jeu, officiellement, mais qu'ils auraient été foutus l'un sans l'autre, officieusement. Comme avant, quand ils ne s'avouaient rien, mais pensaient tant. Comme avant, quand ils avaient juste à attendre qu'elle grandisse. Comme avant, avant qu'il fasse l'erreur de partir en pensant que se détacher serait facile, et ne ferait pas souffrir. Il est idiot de penser que s'attacher, c'est prendre le risque de souffrir. Car ce sentiment de souffrance, prouvait qu'on existait, car quelle plus belle raison de vivre que celle d'aimer, et d'être aimé en retour ? Dès lors, s'il ne pouvait plus aimer, il était fort incertain quant à son bonheur futur. Il apercevait déjà son avenir, gris, maussade ... Pour cause, Nina n'y serait plus présente pour éclairer sa vie. Alors, il prétendait au moins à de beaux adieux, un joli dernier souvenir à conserver précieusement, même s'il avait conscience que la fixer ainsi, sans bouger, complètement paumé et désemparé face à elle, était une pratique dangereuse qu'il aurait dû éviter.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeJeu 10 Jan - 2:39

Sans plus attendre Nina s'en alla et mine de rien cela lui fit autant de mal que de bien, de partir comme ça sur un coup de tête juste parce qu'elle n'avait pas eu la réponse qu'elle attendait. En fait elle-même n'arrivait même pas à mettre le doigt sur ce qu'elle attendait, mais elle savait en revanche que les mots claquants qui étaient sortis de la bouche de Lorenzo n'y correspondaient pas. Au fond, Nina restait toujours cette gamine accablante qui attendait seulement que l'on réponde à ses caprices. Sauf qu'avec Lorenzo ça ne marchait pas comme ça, c'était bien plus compliqué. Une sensation bizarre se formait dans la poitrine de Nina et ce qu'elle en savait était que c'était tout sauf agréable. Tout sauf supportable. Face à l'échec, Nina paniquait, alors elle préféra partir. Presque sans plus pouvoir respirer, elle se dirigea vers les vestiaires, avec l'envie de se tirer d'ici au plus vite. Effacer tout ce qui se rapportait à lui, le plus rapidement possible, l'enfouir au fin fond de sa mémoire et ne l'en plus jamais sortir. Mais une main la força à se retourner contre son gré, sa main à lui, évidemment. Se dire aurevoir ? Nina avait envie de le gifler rien que pour avoir osé lui demander ça. Mais une gifle passionnée bien sûr. C'était à la limite de la torture désormais. Evidemment Lorenzo connaissait la réponse à sa question, elle n'avait pas besoin de s'exprimer pour qu'il la devine. Mais c'était trop facile. Et puis, question adieux déchirants, elle avait déjà donné. Lorsqu'ils s'étaient revus l'an passé au lycée, la première fois depuis son retour de New-York, qui aurait aussi dû être la dernière. Et qui bien entendu ne l'avait pas été. C'était plus fort qu'eux. Mais à l'époque Nina s'était bien ancrée dans la tête que c'était la dernière fois, puisqu'au moins il lui avait donné un aurevoir digne de ce nom. Sauf qu'ils s'étaient revus, et pas qu'une fois. Nina avait besoin d'un décodeur-de-Lorenzo maintenant, parce que le sien déraillait sérieusement. Il commençait à se faire vieux, logique Lorenzo avait changé et la notice avec. Malheureusement si les médicaments qui empêchaient de tousser ou d'éternuer étaient bel et bien sur le marché, ceux empêchant d'aimer, eux, n'existaient pas. Triste nouvelle. Alors quoi, ils allaient encore se dire adieu puis refaire la même chose dans six mois ? « Je crois pas que ce soit nécessaire. » Evidemment que Nina avait envie de laisser sa passion s'exprimer, mais elle n'était pas maso non plus. Contrairement à Lorenzo apparemment. La petite brune était consciente que lorsqu'on aimait, souffrir faisait partie du jeu. Sauf qu'elle n'était plus sûre de vouloir jouer maintenant. Il avait de toute façon mis fin à la partie en lui demandant de l'oublier, et Nina le prenait à la lettre parce qu'elle ne se voyait pas lui courir après des années. Elle venait de lui dire, de toute façon, qu'elle ne l'avait jamais oublié et c'était bien vrai. Regrettablement toujours d'actualité. C'était douloureux, mais la vie continuait. Elle allait sans doute chouiner quelque temps puis passerait à autre chose. C'était en tout cas ce que Nina essayait de se dire, elle voulait se persuader de cette idée même si au fond d'elle il était clair qu'elle était déjà foutue sans lui. Si elle n'avait déjà pas réussi à tirer un trait sur lui en trois ans, la situation paraissait critique. Mais l'amour durait trois ans donc peut-être maintenant allait-elle y arriver. (a) Quoi qu'il en soit, se retrouver là face à lui et faire durer l'instant la mettait mal à l'aise, la torturait, tout simplement parce qu'elle avait envie de faire des choses qu'elle ne pouvait pas se permettre. Et Lorenzo ne l'aidait pas avec sa demande d'aurevoir. Il ne voulait pas l'inviter à son mariage avec Summer non plus ? Ah non, c'était déjà fait. Au baptême de leur enfant alors ? Les pensées de Nina s'entremêlaient et ç'en devenait tellement bordélique qu'elle ne comprenait même plus où celles-ci la menaient. Elle avait envie d'éclater de rire pour lâcher la pression, or aucun son ne réussit à sortir de sa bouche. Evidemment, faire semblant n'était pas dans ses habitudes. Alors, faire semblant de n'en avoir rien à faire lui paraissait impossible. En plus, c'est qu'il la regardait avec ses yeux de chat potté mais Nina ne comprenait pas bien où il voulait en venir, ni quelle en était l'utilité. Des milliards de choses venait de se chahuter dans sa tête alors que seules cinq secondes s'étaient écoulées. Il lui fallait trouver une solution pour se sortir de cette impasse, alors Nina lâcha la première chose qui lui vint à l'esprit. « Puis je suis pas sûre que mon copain apprécie. Toi-même tu l'as dit qu'il fallait tirer un trait sur tout ça, donc j'ai commencé moi, fallait pas ? Y'a un délai ? Pourquoi tu lâches pas l'affaire ? » C'était la seule solution qu'elle avait trouvée. Lui faire croire qu'elle commençait à refaire sa vie sans lui puisqu'il était temps, et que lui-même ne l'avait pas attendue pour refaire la sienne avec Summer. Et puis, employer des termes un peu durs, histoire qu'il se rémémore bien les mots qu'il avait lui-même prononcés un peu plus tôt et qui l'avaient fait s'en aller sans plus attendre. C'était surtout l'énervement qui parlait pour elle. La frustration, aussi. Nina était un peu comme ça, impulsive, à ne pas réfléchir à ses actes et à regretter les conséquences ensuite. Mais là elle n'était plus trop sûre de regretter. C'était sa façon à elle de se protéger, dire des mots qu'elle ne pensait pas pour s'en vouloir à elle-même plutôt qu'à lui. L'atmosphère tendue était insupportable et le cœur de Nina menaçait d'exploser de sa cage thoracique autant que la flotte de ses yeux si elle ne s'échappait pas tout de suite.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 11 Jan - 15:21

Lorenzo ne demandait pas à Nina une grosse galoche fougueuse. Il espérait simplement qu'elle prononce les deux petits mots, peut-être qu'ils se déposent chacun un petit dernier baiser sur la joue. Un dernier souvenir, en fait, le "The End" de leur relation. Un geste significatif que ni l'un ni l'autre ne pourrait ignorer, permettant aux deux anciens amants de faire face à la fin de leur relation, qu'ils ne pouvaient plus nier désormais. Mais Nina ne l'entendait pas de cette oreille. Elle refusa de lui donner ce qu'il réclamait; et justifia son comportement soudainement hautain et distant qui lui ressemblait si peu, par l'existence d'un petit ami sorti de nulle part, qui n'apprécierait pas ce dernier élan d'affection. Lorenzo accusa le coup au ralenti. D'abord le mot copain, première claque. Douloureuse, profonde, violente. Puis tirer un trait, coup dans la poitrine. Son coeur se mit à dérailler, battant à la chamade, si vite et si fort qu'il risquait d'exploser. Il manquait d'air et voulait sortir de sa poitrine. Il avait toujours eu du mal à battre normalement en présence de Nina, faisant quelques soubresaults quand leurs mots ou leurs gestes devenaient ambigus. Mais là, il faisait carrément un écart de conduite, impossible de revenir dans les rails de sa poitrine, il n'en faisait qu'à sa tête. Mais alors qu'il était déjà bien amoché, Nina porta le coup final. Pourquoi ne lachait-il pas l'affaire. Assommé, il faillit tomber sur le sol. La pression de tous ces mots si durs était trop forte. Il avait imaginé un refus de sa part, bien sûr. Mais un simple nom, pas une si longue tirade ayant pour but de l'anéantir. Elle avait gagné le round, la bataille, la guerre, la lutte finale. Lui, ne voulait plus se battre. « D'accord, très bien. Si, si, je lâche comme tu dis » Il hésita à la croire, au début. Après tout, il n'avait pas oublié cette fameuse conversation, à Noël dernier, où Nina lui fit croire qu'elle sortait avec ce garçon embrassé dans la cuisine, dans la salle de bains des Freeman ... Avant d'avouer que ce n'était qu'un tissu de mensonges, un simple pari de "gamines". Mais lui, il l'avait cru. Peut-être par masochisme, ou par besoin de croire qu'il n'avait pas totalement gâché la vie de Nina en lui brisant le coeur, et qu'elle était capable d'aller de l'avant. Quand il était parti pour New York, il s'était persuadé que Nina était une grande fille, forte, débrouillarde, jeune, et appréciée. Elle se remettrait de ce coup dur et que son coeur changerait de mec comme on change de chemise. Mais une fois là bas, quand il repensait à elle, il fut incapable de se convaincre bien longtemps. Nina était une gosse, un petit bébé. Grande gueule mais fragile. Et lui, l'homme chargé de la protéger, l'avait finalement brisée plus que quiconque pourrait le faire un jour. Alors peut-être avait-elle dû lui en vouloir, et se vengeait-elle aujourd'hui, en inventant un nouveau garçon sur sa liste de conquêtes imaginaires.

« Ce copain, c'est le même que celui dont tu m'as parlé à Noël l'année dernière ? » Elle comprendrait de quoi il parlait, elle comprendrait qu'il n'y croyait pas, qu'il ne voulait pas y croire, surtout, qu'il voulait qu'elle soit heureuse mais que, inlassablement et même après tout ça, il la voulait encore pour elle. Pourtant, à peine eut-il lâché son petit sarcasme capricieux, son état d'esprit changea du tout au tout. Fini, le grand garçon fier qui ne croyait pas au "copain imaginaire". Sa raison prit le dessus sur son coeur déjà bien affaibli par les paroles cinglantes de Nina, et il choisir alors d'accepter les faits, véritables ou non. « Laisse tomber, je ne veux même pas savoir » d'un geste de la main, il balaya métaphoriquement toute cette discussion qui entachait la scène finale de leur relation. Il était marié à Summer, alors à quoi bon tirer les vers du nez à Nina. Il devait enterrer son égoisme une bonne fois pour toute, et aller de l'avant. Ranger Nina dans les relations qu'on oubliera jamais, mais qui doivent désormais appartenir au passé. Oublier celle qui avait chamboulé son coeur et sa vie, il y a deux ans déjà, sans le vouloir. Cette étudiante qui ne fut au début qu'une relation parmi d'autres, avant de devenir la seule et l'unique, qui remettait en cause la vie de Don Juan qu'il s'était choisie en arrivant dans le quartier. Cette relation digne d'une comédie romantique appartenait au passé, et lui devait vivre dans le présent, une bonne fois pour toute. « Au revoir Nina » Surtout pas de "à bientôt", au contraire il espérait la revoir le plus tard possible, dans un futur où il aurait enfin accepté que le rideau était tombé, que tous deux, acteurs de pacotille, pouvaient rentrer chez eux et reprendre le cours d'une vie normale, après cet interlude irréel, trop beau pour durer éternellement. Il la regarda une dernière fois, puis se dirigea vers les vestiaires des hommes. Il n'avait plus envie de nager aujourd'hui. En fait, il n'avait plus envie de rien.
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MessageSujet: Re: T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo T'es pokante quand tu fais de l'aquabiking • Nina & Lorenzo Icon_minitimeVen 11 Jan - 19:16

Peut-être était-elle égoïste d'avoir voulu se tirer ainsi, mais c'était comme ça. La tension insoutenable qui l'animait l'empêchait de se comporter tout à fait comme elle l'aurait voulu, et c'est ce qui l'énervait. Elle avait l'habitude, pourtant, de jouer un rôle. Mais pas avec lui. Pas comme ça. En tournant les talons mille scénarios s'étaient bousculés dans sa tête mais le plus plausible était arrivé ; évidemment qu'il n'allait pas la laisser partir comme ça. Mais Nina ne pouvait rien lui donner de plus, elle n'y arrivait pas. Les rares moments qu'ils avaient passé ensemble depuis le retour de Lorenzo de New-York avaient été éprouvants, dans tous les sens du terme, autant le bon que le mauvais. Alors, quand il l'avait rattrapée au vol avant qu'elle ne s'échappe dans les vestiaires et quitte cet endroit pour de bon, plein d'idées lui étaient passées par la tête. Lui dire aurevoir correctement, le jeter à l'eau parce qu'il le méritait, ne rien dire et s'en aller vraiment, lui en mettre une ; finalement elle avait décidé de lui faire mal, mais avec les mots. La petite brune s'en fichait que l'effet escompté ait été atteint ou non, tout ce qu'elle voulait c'est qu'il la lâche. Nina fit un pas en arrière et s'écarta pour qu'il enlève sa main de son épaule. Et pour le coup, il lui répondait qu'il lâchait, au sens propre comme au figuré. Nina se sentit un peu plus bizarre encore, à la fois soulagée et triste. Tirer un trait sur de jolis souvenirs n'était pas facile, c'était d'ailleurs sans doute l'étape la plus difficile à franchir, et Nina se dit qu'elle ne pourrait que se sentir mieux après. C'était le moment, elle le sentait. Et son intuition lui jouait rarement des tours. Les lèvres de Nina se pincèrent, car malgré tout, malgré la carapace de fille grande gueule et intouchable qu'elle se donnait, elle n'était pas si forte que ça. Non au contraire à l'intérieur elle était très fragile, sauf qu'elle préférait ne pas qu'on sache qu'au fond d'elle elle se sentait détruite.

Ne s'arrêtant pas là, Lorenzo lui demanda si le copain imaginaire dont elle venait de lui parler pour mettre un point final à leur conversation, à leur relation et à tout le reste, était le même que celui de Noël. Sur le coup, Nina ne comprit pas. Elle puisa dans ses souvenirs puis se remémora enfin. A la suite d'un gage débile à la soirée elle avait du se faire embrasser par Tintin et Lorenzo était arrivé comme par magie dans la pièce au même moment, et pour l'embêter, elle lui avait dit que c'était son copain, même si elle avait mis fin à la blague dix secondes plus tard. Sur le coup Nina avait envie de se maudire, elle n'avait pas fait gaffe qu'elle venait de recycler une de ses mauvaises blagues. Mais peu importe, puisqu'elle ne comptait pas mettre fin à celle-ci. Nina préféra ne pas répondre à sa question, et haussa seulement les sourcils en mode "je vois pas de quoi tu parles." De toute façon, il n'y avait pas à chercher bien loin pour comprendre que c'était le même en effet que celui de la fête de l'an passé de Noël. Autrement dit invisible et inexistant. Bref, inutile de remuer le couteau dans la plaie. Lorenzo était apparemment du même avis, puisqu'il lui affirma qu'il ne voulait même pas savoir. « Tu fais bien. » appuya-t-elle. Alors voilà c'était le moment. « Au revoir. » Adieu ouais. Lorenzo commençait déjà à partir mais Nina marcha plus vite pour passer devant lui avant de s'en aller dans la direction opposée, autrement dit les vestiaires féminins, puis de lâcher la pression un bon coup.

Sujet terminé.
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