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Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé]

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MessageSujet: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Mar - 16:20

Toujours répondre à son appel


Cela faisait maintenant trois mois que Wyatt s’était installé dans le quartier pour retrouver sa famille et pour l’instant sa vie dans le coin lui plaisait relativement bien. Il passait de bons moments avec son frère, son neveu et bien sur sa nièce avec laquelle il s’entendait à merveille depuis qu’elle était toute petite. La dernière fois qu’il était resté scotché au même endroit si longtemps c’était il y a déjà dix ans… Depuis il n’avait pas arrêté de bouger, de voyager à travers le monde pour le bien de l’entreprise de son grand frère dans laquelle il exerçait en tant que commercial. Il lui arrivait de ne plus donner de nouvelles pendant plusieurs jours voir semaines mais au final il parvenait toujours à trouver quelque chose pour Vincent et aujourd’hui il avait son propre bureau… Fait rare dans sa vie de solitaire vagabond. Mais s’il s’évertuait à rester à Magnolia ce n’était pas uniquement pour sa famille, il avait eu la chance de faire une rencontre à laquelle il ne s’attendait vraiment pas. Une jeune femme qu’il avait connu l’année dernière en Afrique et avec qui le courant était plutôt bien passé pendant les semaines où il avait séjourné là bas… Mais elle était anglaise et donc sa présence dans le quartier l’avait fortement étonné jusqu’à ce qu’il apprenne que sa demi-sœur vivait ici avec son neveu, quel curieux et heureux hasard que de tomber sur elle ici. Il s’était tout de suite senti moins seul et surtout moins étranger au milieu de tous les habitants et avait pu développer un peu plus sa relation avec la belle brune jusqu’à devenir un bon ami de Leona.

Aujourd’hui il ne travaillait pas et en profitait pour se promener au centre commercial histoire de faire quelques achats et compléter sa garde robe qui était au final assez limité et maintenant qu’il avait décidé de rester il devait arranger ça mais sa journée fut perturbée par un texto qu’il venait de recevoir de Leona qui lui demandait s’il pouvait passer rapidement à l’Hôpital, elle avait besoin de lui parler de quelque chose selon ses dires et Wyatt avait une petite idée du problème, ils en avaient déjà parlé il y a quelques temps et elle avait pris l’habitude de se tourner vers lui quand elle avait un soucis de concentration de ce genre… Il lui répondit qu’il pouvait être là dans un petit quart d’heure le temps de rejoindre son véhicule et de filer vers le lieu de travail de la chirurgienne qu’il retrouva dans la salle d’attente toujours avec sa blouse, il voyait déjà dans son regard qu’elle était stressée voir inquiète, il s’approcha et posa sa main sur son épaule en approchant ses lèvres de sa joue pour l’embrasser.

« J’ai fais aussi vite que j’ai pu Leona, qu’est-ce qui se passe ? » Il était surpris de la voir toujours en tenue et se demandait s’il ne s’était pas trompé, il craignait qu’elle ne l’est appelé pour lui annoncer une mauvaise nouvelle concernant un membre de sa famille mais elle s’occupait principalement des enfants de moins de dix-huit ans… Du moins c’était sa spécialité, elle pouvait également avoir à traiter des patients adultes. « Tu es encore en service ? » Rajouta t-il aussitôt sans qu’elle puisse lui répondre en la regardant, allant de son œil droit à celui de gauche rapidement comme pour déceler un sentiment spécifique dans son regard mais il avait besoin qu’elle parle pour comprendre tout de suite quel était le problème.



Dernière édition par Wyatt Cleavers le Mar 19 Mar - 19:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Mar - 18:37

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

L’oubli était sans doute la plus douce solution, sans heurt ni douleur. Anesthésie totale d’un cœur en souffrance bercé dans le flot de ces souvenirs doux et amers. Chaque cœur de cette ville était pourvu de cicatrices et recelait des secrets. Nous voguions tous sur l’océan de notre destinée, traversant tempête et raz de marée de la vie, dans l’espoir d’atteindre un jour l’élément ou la personne qui effacerait toutes les douleurs du passé. Mais, Leona n’arrivait pas à oublier. Elle se réveilla encore une fois d’un sommeil agité, ponctué d’une folie nocturne née dans une douleur capable de détruire la raison de celui qui la possède et de provoquer une peine si profonde, tellement enracinée dans un cœur fragile, qu’il devient nécessaire de briser la barrière de la réalité, pour s’autoriser à oublier. Leona enviait parfois ces individus vraiment fous, capables de briser les rênes de leur réalité, car c’était certainement ces êtres aux cerveaux différents, plus tout à fait eux-mêmes, déconnectés de la vie, qui étaient les plus heureux. La jeune femme souleva ses couvertures et sortit de son lit. Elle avait repris le travail depuis quelques semaines déjà et devait retrouver le rythme de se lever tôt. Leona se souvenait encore de son arrivée à Magnolia en novembre chez sa sœur Rebecca. En effet, la jeune chirurgienne avait grandi dans une famille compliquée où un père avait mené une vie antérieure avec une autre femme, avant de partager quelques années avec sa mère puis de se tirer en lui apprenant qu’elle avait une sœur plus âgée. La jeune femme avait alors commencé à correspondre avec elle depuis plusieurs années. Après avoir travaillé quelques temps en Afrique, elle avait donc concrétisé son projet de la rencontrer. Ce qui ne devait rester que des vacances au départ se transforma en emménagement définitif. Leona n’avait pas redouté une seconde de rencontrer sa sœur : Rebecca et elle s’étaient tout de suite bien entendues. Sa relation avec son neveu, Clyde, était un peu plus délicate, mais la jeune femme avait réussi à l’apprivoiser peu à peu et une forme de confiance s’était installée entre eux. Après son emménagement, la jeune anglaise avait rapidement obtenu un poste de chirurgienne à l’hôpital de Magnolia. Leona sortit de ses pensées et partit se préparer pour aller travailler. Elle laissa un mot à Rebecca : sa sœur ne devrait pas l’attendre pour le dîner. Aujourd’hui, la jeune femme devait intervenir dans une opération délicate et importante chez un enfant et elle ne savait donc pas quand elle pourrait rentrer exactement. Leona était une dingue de travail ; pour elle, c’était une vocation. Certains pouvaient trouver les contraintes d’horaires et de conditions difficiles, mais la jeune anglaise ne trouvait rien de comparable à la sensation qu’elle ressentait lorsqu’elle voyait les rires des enfants qu’elle venait de soigner éclaircir leurs visages si doux et si innocents. Ils méritaient tant de connaître une vie remplie sans toute une série de problèmes de santé à leur si jeune âge. Les moments les plus durs en revanche étaient lorsqu’elle se rendait parfois compte qu’elle ne pouvait rien faire pour certains d’entre eux. Elle connaissait si bien ce sentiment d’impuissance et détestait tellement le ressentir. Mais Leona ne s’arrêtait pas à ces instants plus difficiles et continuait quand même pour ceux qu’elle pouvait aider. Elle quitta enfin la sécurité de sa maison pour se rendre à l’hôpital. Lorsqu’elle entra à l’intérieur du bâtiment, elle s’empressa de traverser les couloirs pour rejoindre son service. Au centre de cette agitation matinale, parmi les patients, prisonnière des lumières clignotantes et de l’écho de leurs voix assoupies, asphyxiée par l’atmosphère surannée qui l’entourait, Leona se noyait pourtant dans la chaleur de leur humanité. Elle se dirigea vers la salle pour se changer pendant que l’aide-opératoire vérifiait l’asepsie des instruments, que l’anesthésiste endormissait le patient et que son assistant préparait les linges opératoires. La jeune femme prit alors quelques minutes pour elle, c’était son petit rituel avant chaque intervention. Elle se posait quelque part, inspirait plusieurs fois pour garder son calme et récapitulait dans sa tête ce qu’elle devait faire exactement. Leona passa ensuite dans la salle de désinfection avant de rejoindre le bloc opératoire. Elle entra dans la pièce où le patient était déjà endormi ; elle connaissait bien l’enfant qu’elle allait opérer aujourd’hui. Leona le suivait depuis son arrivée à Magnolia et l’avait vu plusieurs fois avant l’intervention pour le mettre en confiance. En effet, le service pédiatrique prévoyait un important facteur psychologique avant toute chose. La jeune chirurgienne se plongea ensuite dans un état de concentration intense et commença son travail aidée par l’équipe qui l’entourait. Soudain, alors que tout se passait bien, un flash s’imposa dans la tête de Leona, puis un second. Les souvenirs remontaient brusquement par à-coups et déconcentrèrent légèrement la jeune femme. Elle posa l’instrument qu’elle tenait et prit une nouvelle inspiration derrière son masque chirurgical. Elle était à nouveau entrain de perdre le contrôle d’elle-même… comme lorsqu’elle était revenue en Angleterre. Des questions fusèrent dans son esprit. Et si elle avait repris le travail trop tôt ? Et si elle n’était pas capable d’assumer l’intervention jusqu’au bout ? La jeune anglaise n’avait pas le droit de se laisser aller dans un moment aussi critique. Elle chassa ses pensées et termina l’opération dans de bonnes conditions, même si elle passa le plus clair de son temps à se battre avec elle-même intérieurement. Après un petit moment, elle ressortit enfin du bloc soulagée et surtout exténuée. Tout s’était heureusement bien passé. Pourtant, Leona doutait sérieusement d’elle-même. Elle ne pouvait plus perdre ses moyens dans ces moments-là au risque de devoir arrêter. Elle enleva son masque et ses gants et ressentit alors le besoin d’en parler à quelqu’un, la seule personne capable de la comprendre en ce moment. La jeune femme prit son téléphone dans les vestiaires et partit ensuite s’asseoir dans une des salles d’attente vides du service. Leona chercha parmi ses contacts et hésita quelques instants sur le nom avant de finalement se décider à lui envoyer un message. Elle déposa ensuite son téléphone à côté d’elle et prit son visage entre ses mains. Leona avait eu tout faux depuis le début. Elle croyait que refouler ce qu’elle ne voulait pas revivre au fond d’elle serait beaucoup plus facile, mais elle avait l’impression que chaque seconde qui s’écoulait ne faisait que ressortir un peu plus ce qu’elle fuyait. Fuir, un mot, un choix. Une possibilité comme une autre, qui amenait souvent de nombreuses conséquences. L'ennui avec les sentiments indésirables, c'est que même à dix mille kilomètres de ce qui vous inspirait lesdits sentiments, ils continuaient de vous poursuivre. La jeune femme avait tenté de vider sa tête de tous ces poisons qui grignotaient son être et repoussait le refus de voir la réalité en face. Non, elle n’était pas sortie indemne. Elle avait l’impression d’être devenue l’étrangère inopportune de sa propre identité. Elle fuyait tous les jours, dans son travail, au sein de sa famille ; elle courrait partout pour ne pas être avalée par ses pensées. Mais elle en revenait toujours à une seule personne qui comprendrait. Lui. Elle entendit alors la porte de la salle s’ouvrir et reconnut les pas qui s’approchèrent jusqu’à elle. Sa présence rassurante fut comme un courant électrique qui la réveilla, elle fut aussitôt happée par ces prunelles aux reflets clairs ; au milieu de cette atmosphère étouffante, ils n’étaient plus que deux. Wyatt et elle. Il l’embrassa sur la joue et s’inquiéta alors de ce qui se passait avant de lui demander si elle était toujours en service. Un sourire lasse, dépourvu de joie ou de tristesse, étira la bouche douce de Leona. « Non. » La jeune femme n’avait plus d’intervention importante aujourd’hui et avait quelques heures devant elle avant de retourner travailler. Puis, réalisant qu’il était vraiment venu, Leona reprit enfin quelques couleurs. Elle regrettait cependant de l’avoir dérangé pour si peu dans le fond. Il était sûrement occupé à d’autre chose de bien plus important, et elle l’avait inquiété inutilement dans son message. « Excuse-moi, je n’aurais pas dû t’appeler mais ce matin… C’était difficile. » Il savait de quoi elle parlait. Elle n’avait pas besoin de le lui dire autrement. Leurs pauvres fantômes étaient bel et bien cachés au fond d’eux. Puis, d’un sourire confiant, la jeune chirurgienne se leva pour marcher un peu dans les couloirs de l’hôpital en compagnie de son ami. Si refouler ce qu’elle pensait ne fonctionnait pas, peut-être qu’en parler l’aiderait à mieux accepter.

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Mar - 19:46


Les hôpitaux n’étaient pas vraiment les endroits où Wyatt appréciait passer du temps, il ne s’y sentait pas vraiment à l’aise mais se privait bien de le dire à Leona, il pouvait largement passer outre ses petites angoisses passagères pour lui venir en « aide ». C’est juste qu’il n’appréciait pas l’odeur, ces murs blancs, cette atmosphère fermée et qui devenait étouffante quand on y restait trop longtemps, il avait déjà du se faire opérer quelques fois et il avait toujours tout fait pour ne pas rester une minute de plus dans ce genre d’endroit où la mort pouvait pointer le bout de son nez à tout moment. Il n’était pas paranoïaque non mais même si c’est ici que des vies étaient sauvées, il y avait également une bonne partie de personnes qui venaient y perdre leur âme et cette pensée faisait remonter quelques démons du passé chez le deuxième frère Cleavers. Pourtant il était admiratif devant tous ces médecins, chirurgiens et autres qui faisaient leur possible pour contrecarrer le destin et son amie Leona en faisait partie, il avait déjà eu la chance de voir son sourire quand elle parvenait à aider autour d’elle, dès les premiers jours où il l’avait rencontré en Afrique il avait comprit que cette jeune femme était bonne, une sorte de sainte qui venait en aide aux petits africains qui mourraient de faim, de soif ou de diverses maladies du fait des conditions déplorables dans lesquelles ils devaient vivre, ils n’avaient rien demandé et le problème venait à la base, il y avait bien des choses qu’il ne comprenait pas dans le monde et ceci en faisait parti, mais il ne referait jamais le monde à lui tout seul donc en parler ou y penser continuellement ne changerait rien, autant se concentrer sur le présent et lever les yeux pour voir l’avenir approcher.

Depuis qu’il avait retrouvé Leona il s’était trouvé une vraie amie avec laquelle il pouvait parler, sortir, s’amuser et profiter de sa vie dans ce nouveau quartier où sa famille résidait depuis presque sept ans maintenant, une éternité si on y réfléchissait bien, pendant ce laps de temps il avait pu voir ses nièces et son neveu qui étaient parfois venu lui rendre visite en vacances quand il se retrouvait dans un endroit moins déprimant que l’Afrique, il se souvenait de ce séjour il y a quatre ans en Australie, Mya avait été la seule à pouvoir venir et ils avaient vraiment passé une semaine formidable tous les deux… Il adorait sincèrement cette fille et ne pouvait que trouver fabuleux de vivre avec elle ici dans ce joli petit quartier tranquille où chacun pouvait vivre tranquillement. Mais certains avaient plus de mal et Leona en faisait parti, il savait pourquoi elle avait quitté l’Angleterre et elle lui avait déjà fait part de ses doutes il y a quelques semaines et de ses souvenirs qui la hantaient et qui la gênaient dans son travail mais également dans sa vie de tous les jours puisqu’elle en perdait le sommeil. Il tentait toujours de la rassurer comme il pouvait mais tout venait de sa tête à elle et contre ça il ne pouvait pas lutter, elle devait ouvrir les yeux seule pour pouvoir un jour retrouver un sourire réel et sincère. Leona s’excusa rapidement pour l’avoir dérangé et précisa que la matinée avait été difficile… Il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire et lui décrocha un sourire rassurant pendant qu’elle se mettait en marche à ses côtés.

« Arrêtes de t’excuser à chaque fois Leona, tu sais très bien que si tu as besoin de parler je suis là et que je viens toujours libre de mes mouvements et non pas contraints et forcés… Tu as eu une opération difficile je suppose ? » Il ne parlait pas forcément de l’opération en elle-même et la jolie brune l’avait très bien compris, elle n’aimait pas trop en parler directement et ils ne faisaient que mentionner tout ce qui n’allait pas, à chaque fois c’était le rituel pour apaiser la jeune femme et tenter de calmer ses pensées pour se concentrer sur quelque chose d’autre, de plus joyeux et de moins dur à encaisser. Il était midi passé et il n’avait rien mangé, il se doutait que c’était le cas pour son amie et décida de lui proposer une petite sortie si elle avait vraiment finie son service pour la journée…

« Tu pourrais peut-être aller te changer, je t’invite à faire un tour, je connais un petit snack sympa un peu plus loin, je crois que tu as besoin de prendre un peu l’air. » Dit-il en penchant la tête vers elle pour la regarder en souriant bouche fermée. Sa main venant se poser dans le dos de la jeune femme alors qu’ils se dirigeaient vers les vestiaires du personnel, il avait une très grande facilité pour se repérer et surtout retenir ce qu’on lui disait et ce qu’il voyait autour de lui, il ne venait pas souvent ici, préférant l’attendre à l’entrée ou à l’extérieur mais connaissait parfaitement son lieu de travail qu’il avait déjà visité une ou deux fois. Sa mémoire était un atout considérable pour Wyatt, surtout dans sa profession qui exigeait beaucoup de concentration et rien ne devait être oublié au risque de décevoir le client ou bien de se retrouver en manque d’information sur certaines gammes de produits et de services. Quoi qu’il en soit chaque paroles prononcées par Leona lui restait en tête, peut-être parce qu’il appréciait plus que de raison la jolie anglaise. Elle était intelligente, agréable, douce et vraiment ravissante, elle avait tout pour plaire à un homme comme lui qui était attendrit par le caractère de la jeune femme Henley.


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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Mar - 21:40

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

Leona n’arriva pas à ouvrir les yeux pendant un moment. Elle se tenait la tête et repassait sans cesse la scène dans son esprit. Ses silences l’avaient bloquées. Elle avait tout enterré au plus profond d’elle. Un trop plein l’avait submergée ; pourtant, elle ne pouvait plus se laisser envahir en plein travail. Mais dès qu’elle entrait en bloc opératoire, c’était systématique, les souvenirs remontaient. Leona avait l’impression de s’enfoncer dans son mutisme comme un bateau qui chavire sur les océans sombres qui recouvraient ensuite leurs épaves détruites. Sauf que la jeune femme ne s’était pas laissée brisée. Un champ de ruine peut toujours se reconstruire, mais personne ne peut en ignorer les fêlures fragiles. Et si son esprit était déjà trop fêlé ? Locataire de son âme émaciée, elle se glissait dans les recoins sombres et humides de sa mémoire, malgré tous ses efforts pour s’en déloger, Leona y demeurait enfermée… jusqu’à ce qu’une présence remplace la pâleur de ses pensées. La jeune chirurgienne releva la tête vers lui et esquissa un sourire en contraste total avec ce que renvoyait son regard. Les yeux de la jeune femme avaient perdu de leur éclat depuis quelques semaines pour ne demeurer que des étangs noirs et affolants. Elle sombrait lentement, aussi sûrement qu’elle ne le voyait pas venir, un vide intérieur l’emplissait, répandant son abstinence émotionnelle dans tout son corps pour pallier à ce qu’elle voulait éviter de penser. Le vide souverain, le vide meurtrier, le vide trahi. Elle devenait ce vide, son cœur aphone se laissait lentement consumer d’indifférence pour se détacher. La jeune chirurgienne se perdait en elle-même à force de prendre les choses trop à cœur. Mais Leona savait que ce n’était pas la bonne façon de faire et elle n’était pas de celles à se laisser aller. Il était temps pour elle de se reprendre en main et elle avait trouvé sa solution dans le fait de se confier à l’homme qui se tenait devant elle. Alors, parfois, quand elle se sentait flancher, elle l’appelait. Wyatt et elle s’étaient rencontrés lors d’un de ses voyages en Afrique et s’étaient rapidement liés d’amitié avant de se retrouver quelques mois plus tôt à Magnolia. La jeune femme avait senti instantanément qu’il complétait un peu trop bien son âme solitaire, mais trop investie dans son travail, elle s’était fermée depuis trop longtemps déjà à d’autres perspectives. Leona se leva alors et se mit à marcher à côté de lui en s’excusant de l’avoir dérangé une nouvelle fois pour si peu. Wyatt protesta et précisa qu’il venait toujours de bon gré. Il lui demanda alors si l’opération avait été difficile. La jeune femme acquiesça d’un mouvement de tête sans donner plus de détails. C’était comme si les mots restaient coincés au fond de sa gorge nouée. Comment pouvaient-ils être oublieux des cicatrices qui noircissaient leur rencontre et polluaient leurs esprits ? Leona avait l’impression de ne pas arriver à démolir ce mur invisible qui la bloquait. Elle avait définitivement recommencé à travailler trop tôt. Wyatt dût lire dans ses pensées, car il lui proposa alors d’aller se changer pour aller manger un bout à l’extérieur. La jeune chirurgienne avait effectivement besoin de prendre l’air. « Oui, bonne idée. » Dit-elle. « J’arrive. » Elle partit se changer dans les vestiaires où elle croisa quelques collègues étonnés de la voir quitter l’hôpital si vite, elle qui passait souvent dans les couloirs pour prendre des nouvelles de ses jeunes patients. Mais le cœur n’y était pas aujourd’hui. Une fois prête, elle rejoignit Wyatt qui l’attendait dans le couloir. Ils sortirent ensuite de l’hôpital et marchèrent en direction du snack indiqué par son ami. Leona avait de la chance d’avoir au moins une personne qui comprenait ce qu’elle traversait ; dans le cas contraire, elle ne savait pas comment elle aurait pu gérer autant. Arrivés devant ledit endroit, ils s’installèrent à l’intérieur et commandèrent repas et boissons avant de reprendre le fil de la conversation. Une question brûlait les lèvres de la jeune femme depuis qu’elle l’avait vu arriver dans la salle d’attente. « Comment tu fais pour être aussi… détaché ? » Demanda-t-elle. Pas une fois, la jeune chirurgienne ne l’avait entendu en parler spontanément, comme s’il gardait également tout au fond de lui. A la différence que Leona n’avait pas l’impression que cela l’atteignait autant. Elle avait besoin de comprendre comment il faisait ; peut-être qu’elle pourrait réussir à réagir de la même façon. Le silence se posa doucement entre eux, les recouvrant d’un voile brumeux et étrange. La jeune femme hésita, comme si elle aurait voulu inspirer profondément la réponse qu’elle attendait. Ses pensées intérieures étaient confusément claires : elle avait besoin de lui pour taire les démons qui l’habitaient.

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Mar - 23:34


Le regard de Leona faisait de la peine à l’homme qui se tenait devant elle, ce n’était pas la première fois qu’il y décelait cette tristesse et cette profonde douleur qui ne voulait pas s’échapper, se dissoudre avec le temps et la laisser respirer, vivre, oublier… Son sourire était amer et contrastait fortement avec ce que ses beaux yeux reflétaient, il lui avait promis d’être là pour elle quand elle en éprouverait le besoin et comptait bien s’y tenir mais à chaque fois il se contentait de répéter les mêmes paroles pour la rassurer et la calmer sans parvenir à l’aider à faire le tri dans ses pensées pour se concentrer sur quelque chose de positif… Pourtant il rêvait de lui venir en aide, de réussir à lui redonner le sourire complètement pour qu’elle puisse croquer dans la vie à pleine dent comme le voulait l’expression, sauf qu’il n’y parvenait pas comme il le souhaitait, assistant impuissant à la chute de son amie, car oui plus le temps passait et plus il devenait néfaste pour elle de se sentir happé par ses souvenirs, complètement contrôlés par eux jusqu’à perdre le sens de la réalité nuit et jour… De plus en plus de détails semblaient lui rappeler son passé et ce n’était pas bon mais il refusait de lui dire, il ne voulait pas l’effrayer mais il avait déjà vu des personnes sombrer dans la démence en s’enfonçant inexorablement dans des souvenirs tous plus douloureux les uns que les autres. En tout cas il ne la lâcherait pas et serait à ses côtés quand elle en réclamerait le besoin.

Elle acquiesça ses paroles d’un signe de tête sans parler, son geste voulait tout dire, il lui proposa alors de prendre l’air et elle accepta sans aucune hésitation avant de s’engouffrer derrière une porte pour aller se changer et récupérer ses affaires. Wyatt sortit alors son portable pour vérifier certains de ses messages avant de ranger le téléphone dans sa poche patientant les bras croisés le retour de la jeune femme qui n’avait pas mis trop de temps, il lui fit un petit sourire avant de prendre la direction de la sortie en sa compagnie pour marcher tranquillement sur le trottoir et rejoindre le petit snack qu’il avait repéré quelques temps auparavant et dans lequel ils seraient tranquille pour discuter tout en remplissant leurs deux ventres affamés, surtout le sien à vrai dire. Peut-être que Leona n’avait pas trop d’appétit avec sa matinée délicate. Ils ne prononcèrent pas grand mot sur le trajet, il n’avait pas envie de la forcer à parler, préférant que cela vienne d’elle. Il savait que sa présence avait le don de l’apaiser un petit peu et qu’elle n’était pas du genre à se morfondre ou à tomber en larme en s’expliquant sans interruptions. Elle prenait son temps et se confiait quand le bon moment venait. Ils s’installèrent et commandèrent tous les deux rapidement avant qu’elle ne décide à lui poser une question. Son visage impassible laissa deviner un léger rictus au coin des lèvres avant qu’il ne soupire très lentement, c’était à la fois facile et difficile de répondre à ce genre de question.

Il est vrai qu’il n’en parlait pas, qu’il l’écoutait toujours mais ne se plaignait de rien vis-à-vis de cette situation. Il finit par prendre la parole en reportant son regard sur celui de la jolie brune. « Tu sais que dans mon cas je ne perçois pas les choses comme toi Leona, déjà je n’étais pas du même côté de la barrière et puis… Je suis habitué à ce genre de situations, je ne dirais pas que c’est normal, mais j’en ai tellement vu que je parviens facilement à faire abstraction pour continuer de vivre normalement… Mais je sais que pour toi c’est vraiment différent Leona et je suis certain que tu finiras par trouver la solution à tout ça… » Dit-il pour tenter de lui expliquer sans trop rentrer dans les détails avant de la rassurer une nouvelle fois. Il se pencha sur la table en croisant les mains et en affichant un petit sourire sur son visage en ne quittant pas son regard, il la trouvait vraiment superbe et il avait de nombreux camarades qui n’auraient pas hésité à profiter du sentiment de confiance qu’elle avait en sa présence pour tenter une approche directe face à une si jolie chirurgienne, mais Wyatt n’était pas ce genre d’homme irrespectueux de la confiance d’autrui ainsi que de leur tristesse…

« Si je le pouvais je te dirais comment faire pour oublier mais je n’ai pas de solution miracle à te donner, cela te suivra sans doute toute ta vie mais tu vas devoir apprendre à vivre avec, mais tu sais que tu n’es pas seule. Regarde moi, j’ai du me débrouiller seul face à mes démons et j’y suis parvenu avec le temps, tu peux y arriver aussi… » Rajouta t-il en tendant la main vers le visage de son amie pour passer le dos de son index sur sa joue du bas vers le haut comme pour mimer un sourire qu’il voulait voir apparaitre sur son visage.
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 6:58

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

Les débris du passé s'échouaient sans bruit sur la masse poudreuse qui recouvrait la ville, les restes calcinés de vies abandonnées, de souvenirs péniblement avoués, de secrets encore terriblement bien cachés. Dans le petit snack, Leona plongea dans un silence apaisant et écouta Wyatt la rassurer. Son regard était tendre lorsqu'il posait ses yeux sur le fantôme aux cheveux d'or qu’elle devenait. Les cicatrices invisibles de la jeune femme pouvaient se lire dans ses cernes bleutées qui s’accordaient parfaitement à son état d’esprit en ce moment. Peut-être se laissait-elle trop emporter par l’écho des souvenirs qui s’éprenaient de cette femme dépossédée de son âme d’enfant. Sous la surface glacée de son visage, une brûlante frénésie grondait pour gagner ses membres, stoïques. Leona ne laissa rien paraître, mais luttait intérieurement pour ne pas perdre le contrôle. Les parois minces de son estomac se contractaient de plus en plus durement, le nœud dans son ventre lui coupait l’envie de manger. La jeune chirurgienne se raccordait au doux timbre de la voix de Wyatt, pourtant gorgée de désillusions. Il avait traversé autant, si pas plus qu’elle. Comment arrivait-il à être aussi… normal ? L’habitude. Il s’était habitué à ce genre de situation. Leona prit une inspiration. Comment pouvait-on en prendre l’habitude ? Elle leva les yeux vers lui, presque révoltée au fond d’elle d’entendre cette réponse. Mais, elle savait aussi qu’il ne pouvait pas faire autrement qu’en faisant abstraction, il n’y avait pas d’autre façon pour lui. Elle enviait presque cette indifférence apparente qui était une solution facile pour oublier ; sauf qu’elle n’y arrivait pas. Il lui expliqua qu’elle ne pourrait pas tout effacer mais qu’elle devrait apprendre à vivre avec. Wyatt attira son regard dans le sien et posa son index sur sa joue. De ses phalanges froides, ses doigts caressaient doucement la peau douce de Leona comme s’il s’émerveillait de l’idiote impression de force et de fragilité qui se dégageaient à tour de rôle chez la jeune chirurgienne. Elle esquissa un sourire discret ; un sourire qui n’en était presque pas un. La jeune femme avait toujours su rester forte depuis… leur rencontre. Elle ne s’était jamais laissée aller à céder à ce qui la dévorait de l’intérieur. C’était peut-être là que résidait tout le problème. Leona résistait contre le nœud dans son ventre et ne l’autorisait jamais à se délier. « Quand ce ne sont pas les cauchemars qui me hantent la nuit, c’est pendant que je travaille, ces… images. J’essaie d’apprendre à vivre avec, vraiment, mais comment faire quand tout me rattrape constamment ? Je ne dors plus et je ne devrais même plus travailler non plus, parce que je prends trop de risques avec la vie des gens. C’est comme si j’étais bloquée, que je n’arrivais pas à aller de l’avant. Qu’est-ce que je suis censé faire pour que ça s’arrête ? » Elle ne voyait pas comment avancer, si elle devait tourner le dos à son travail, qui était tout pour elle. Leona savait qu’elle en avait besoin pour se reprendre. La question qu’elle venait de poser à Wyatt n’attendait pas vraiment de réponse. Comme il le lui avait dit, il n’était pas en mesure de lui apporter une solution miracle sur un plateau comme un verre de champagne qui ferait tout oublier en un claquement de doigts. La jeune chirurgienne avait peut-être simplement ce besoin de le dire à voix haute pour que les mots donnent une réalité plus forte à la situation. La boule dans son ventre remonta alors dans sa gorge. Leona était émue, mais retint les larmes qui montaient en elle. C’était comme une déflagration qui la faisait vaciller. Hors de question qu’elle craque maintenant ! Pas après avoir su se retenir tout ce temps... Sur le champ de mine qu’était entrain de devenir sa vie, Leona était devenue un soldat malgré elle, luttant pour retrouver l’équilibre de son monde. On leur apporta alors leur commande, mais la jeune femme n’avait plus envie d’avaler quoique ce soit. Elle avait l’impression qu’une partie d’elle-même s’était éteinte là-bas. « Excuse-moi, je reviens. » Dit-elle alors en se levant et en quittant la table pour aller aux toilettes des dames. Une fois à l'intérieur, Leona s’approcha du miroir ; elle ne reconnaissait pas cette femme à la peau translucide et au visage creusé. Elle ouvrit le robinet d’eau froide et se lava les mains comme si elle voulait laver sa tête des souvenirs qui ressurgissaient. Des flashs les uns à la suite des autres. Elle y repensa alors, inexorablement, recevant le choc tandis que ses entrailles se crispèrent et se relâchèrent à intervalles réguliers et que ses paupières laissèrent filtrer des perles d’eau salée qui glissèrent sur ses joues pour la première fois depuis longtemps. Elle avait la sensation de se sentir happée ; elle avait froid et mal au fond d’elle… ou peut-être n’était-ce que l’eau froide qui coulait du robinet qui lui donnait cette impression. La jeune chirurgienne attrapa un bout de papier pour essuyer les larmes lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir derrière elle. Leona arrêta le robinet et releva ses yeux rougis en direction du miroir. Elle n’avait pas besoin de le regarder pour comprendre qu’il était derrière elle. Sa peau chaude et douce effleurait presque la sienne, elle ressentit simultanément une impression de réconfort immédiat, mais aussi l’impression qu’elle prenait les choses trop à cœur. C’était comme si elle avait finalement réussi à délier une partie de ce nœud dans son ventre et se sentait soudainement un peu plus légère qu’avant. « Tu ne devrais pas me voir comme ça. » Brisa-t-elle alors le silence.
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 9:05


Leona était attentive aux paroles de Wyatt, elle l’écoutait en gardant son regard plongé dans le sien, captivée par les mots qui s’échappaient dans un flux continue de la bouche du Commercial qui tentait du mieux qu’il pouvait de lui expliquer les différences importantes qu’il existait entre elle et lui vis-à-vis de ce qu’elle avait pu vivre. Il pouvait comprendre qu’elle trouve étrange, très bizarre voir indécent qu’il lui explique qu’il était habitué à ce genre de choses alors qu’elle en souffrait depuis plusieurs mois sans pouvoir s’en sortir avec la même facilité que lui mais il préférait lui dire la vérité, il n’avait pas le choix, le cas inverse aurait rendu sa vie bien trop compliquée voir impossible. Pourtant il n’était pas indifférent à tout ceci, au fond de lui cela le travaillait, le hantait quelques fois, il ne pouvait en être autrement avant d’être dénué de cœur, de sentiments et d’émotions… Bien sur qu’il avait eu du mal à s’y faire mais il avait une force de caractère hors du commun pour encaisser les horreurs de ce genre, il aurait voulu pouvoir en donner un peu à son amie mais il savait que c’était impossible et que quoi qu’il arrive il devrait faire avec et faire en sorte de l’aider à oublier doucement ce qu’elle avait vécu. Son petit geste sur sa joue la fit sourire mais il voyait bien qu’elle avait du mal à se détendre, ses pensées devaient être entièrement obnubilés par ses cauchemars et c’est d’ailleurs de ça qu’elle lui parla par la suite, la nuit, le jour, en toute circonstances elle était rattrapés par ses souvenirs, il comprenait parfaitement sa situation pour être passé par cette étape il y a quelques années de cela mais il avait pu s’en sortir… Peut-être pas par la meilleure des solutions puisqu’il s’était forgé une espèce de barrière qui lui permettait de dissimuler ses émotions et de les enfouir au plus profond de lui-même sans qu’elles puissent en ressortir, il avait su à cette époque qu’il serait amené à revivre ce genre d’expérience désagréable et n’avait pas eu d’autres choix. Mais pour Leona c’était un tout autre défi à relever, à priori elle n’était pas amené à subir à nouveau des chocs de cette envergure, il fallait donc qu’elle trouve, et qu’il l’aide à trouver une méthode plus adaptée.

L’homme qu’il était ne savait pas quoi répondre à ses paroles, il n’avait rien à lui donner comme réponse… Il la voyait souffrir sans trouver quoi faire, quoi dire pour la rassurer et ceci le blesser profondément, voir souffrir ceux qu’il aimait ou qu’il appréciait n’était pas une option envisageable pour le deuxième frère Cleavers. Il avait voulu poser sa main sur la sienne pour tenter encore une fois de lui faire comprendre qu’il était là pour elle mais il n’en n’eut pas le temps quand le serveur leur apporta leurs commandes et qu’elle s’excusa avant de se lever pour disparaitre derrière la porte menant aux toilettes. Wyatt la regarda partir avant de soupirer en se laissant tomber contre le dossier de son siège, passant ses deux mains dans ses cheveux pour les tirer vers l’arrière, c’était difficile de la voir ainsi, il savait très bien qu’elle ne le fuyait pas mais qu’elle se retenait devant lui, elle n’avait pas envie qu’il la voit aussi faible, si fragile et émue par ce qui traversait son esprit… Il hésitait, que devait-il faire pour l’aider, certaines personnes réagissaient différemment et il ne fallait pas adopter les mêmes techniques avec chacun, mais il ne pouvait se résoudre à la laisser seule dans un tel instant, il se leva à son tour et se dirigea vers les toilettes pour franchir la première avant d’ouvrir celle menant à l’espace réservé pour les femmes. Elle se tenait debout, un papier à la main entrain d’essuyer son visage, son regard se leva sans se retourner alors qu’il s’approchait d’elle, apercevant ses yeux rougis, certainement par les chaudes larmes qu’elle avait du verser ou qu’elle retenait, il avait envie de se coller à elle, de l’enlacer par derrière pour la rassurer mais n’était pas certain que ce soit le bon moment pour faire de tels gestes.

« Et pourquoi devrais-je ignorer que tu vas mal Leona ? Tu sais que je suis là et que je suis celui qui peut te comprendre le mieux et t’aider à chasser ces images de ta tête… » Dit-il en passant sa main dans ses cheveux sur le côté pour dégager son visage alors qu’il continuait de la regarder droit dans les yeux en utilisant le reflet du miroir. « Je sais ce que tu enfouies au fond de toi, je sais ce que tu ne veux pas me montrer mais tu as besoin de te lâcher, cela ne peut te faire que du bien. » Rajouta t-il avant de la retourner délicatement pour se retrouver face à elle à quelques centimètres, son visage plongé dans le sien, un sourire sincère se dessinant sur son visage il entoura ses bras autour du corps de la belle jeune femme pour l’amener contre lui et la serrer dans ses bras, imprimant des légers mouvements circulaire dans son dos pour la « caresser » afin de la calmer ou peut-être par chance la convaincre de se laisser aller, il n’y avait pas de honte à pleurer et à laisser ses émotions sortir, il était peut-être mal placé pour dire ça puisqu’il gardait tout pour lui sans jamais rien laisser paraitre à personne mais son cas était à part.

« Si tu veux un jour pouvoir oublier, tu te dois de commencer par l’accepter Leona, tu ne peux rien y faire, tu ne changeras pas le passé et ce genre de choses arrivent tous les jours ou presque sans que nous ne puissions rien y faire, ni toi, ni moi… » Expliqua t-il pour continuer d’insérer des idées dans l’esprit de son amie, il devait réussir à en mettre suffisamment pour qu’elle se concentrer sur ses mots et passer à autre chose.


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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 15:26

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

Leona l’entendit s’approcher d’elle doucement et sentit sa main dégager ses cheveux pour qu’elle arrête de se cacher derrière ses émotions. La jeune chirurgienne ne fuyait pas Wyatt, puisqu’elle l’avait elle-même appelé, mais elle n’aimait pas que sa carapace s’effrite devant qui que ce soit et laisse apparaître une vulnérabilité qu’elle ne se connaissait pas. Les sentiments confus qui envahissaient son esprit la perdaient de plus en plus chaque jour. Elle aurait voulu lui répondre, mais les mots se coinçaient douloureusement dans sa gorge, refusant de rendre plus vraie encore une réalité qui la submergeait. Tapis dans l’ombre de sa tête, ses flashs la dévoraient de l’intérieur et la rongeaient petit à petit. Leona venait de lâcher prise. Les images s’explosaient contre le mur, se brisaient sur le sol et se noyaient dans ses larmes. Elle avait cru pouvoir changer les choses, les aider, mais elle était partie. La jeune chirurgienne avait l’impression que son cœur cessa tout mouvement et que le silence lui-même se tut, comme s’ils craignaient l’un et l’autre de faire balancer une fois de trop l’équilibre précaire que devenait son esprit. Elle continuait d’essayer de se détacher du passé et de s’imaginer un avenir meilleur, parce qu’elle voulait y croire. Mais l’erreur réside là. Le destin n’est pas linéaire, il ne se déroule pas dans le sens que l’on désire. Il s’agit d’un jeu de chance, s’acheminant sur la base de nos choix passés et futurs. Dans de rares fois, l’espoir trouve une réponse positive et s’en trouve justifié. Comme lorsqu’elle parvenait à guérir un enfant… Néanmoins, ces derniers temps, Leona s’était réfugiée dans de fausses illusions qui ne cessaient de la tromper. Elle n’avait pas supporté ce qu’elle avait vu et vécu. Sans dire le moindre mot à ceux qui l’entouraient, elle fuyait sans cesse à l’intérieur d’elle-même. Un jour ou l’autre pourtant, Leona arrêterait de courir et alors elle s’apercevrait sans doute qu’elle n’était pas aussi vulnérable qu’elle le croyait. Alors qu’il la retournait doucement vers lui, la jeune chirurgienne leva les yeux vers Wyatt et l’écouta parler d’une oreille attentive. Depuis quelques semaines déjà, il était devenu la stabilité de sa vie, la personne sur qui elle pouvait compter, quand plus rien d’autre n’allait. Le beau blond était bien placé pour comprendre ce qu’elle traversait en ce moment, même s’il semblait y réagir avec une indifférence qui aurait effrayé la jeune femme si elle ne connaissait pas la vérité sur lui. Il lui expliqua qu’elle devait se lâcher, mais elle avait déjà craqué quelques instants plus tôt. Les balafres qui jalonnaient son cœur s’étaient dangereusement fissurées au travers de ses larmes, si fort que Leona entendait, lorsque son cœur battait à coup redoublé, la création de sa nouvelle symphonie ; litanie incessante des souvenirs qui s’imposaient à elle. Elle revoyait tout. En détails. Elle ferma les yeux et posa sa tête contre lui lorsqu’il la serra dans ses bras. Les larmes ne coulaient plus, mais sa présence lui fit oublier l’espace d’une seconde tout le reste. Leona releva néanmoins la tête lorsqu’il lui expliqua qu’elle devait l’accepter, parce que ce genre de choses arrivaient tous les jours, ou presque, sans qu’ils puissent y faire quoique ce soit. Ne comprenait-il donc pas que c’était justement ce qui la dérangeait le plus dans le fond ? « Sans que nous ne puissions rien y faire ? » S’exclama-t-elle. Elle n’était pas d’accord ; ils avaient tous les deux un métier qui leur permettait de faire en sorte que les choses changent. « Ça ne rend pas les choses plus facile à accepter, au contraire. Je ne pourrais jamais accepter ça… Même si je sais que je devrais apprendre à vivre avec. » Ajouta-t-elle. Leona n’était plus la même depuis quelques temps ; un peu plus de trois mois. Elle tentait pourtant de ne rien laisser paraître devant sa sœur ; elle ne voulait pas que Rebecca s’inquiète pour elle, alors qu’elle avait déjà tant à faire avec Clyde. Mais elle avait de plus en plus de mal à cacher ce qui n’allait pas. « Je revis dans la peur, l’impuissance, de chaque moment. » Expliqua-t-elle plus précisément, lassée de ne pas arriver à chasser ses cauchemars nocturnes. Parfois, affronter ses peurs était le meilleur moyen d’oublier. Elle avait déjà songé à y retourner, mais elle n’était pas encore prête. C’était beaucoup trop tôt. « J’ai déjà envisagé d’y retourner un jour. Tu crois que ce serait une bonne idée ? » Demanda-t-elle à voix haute ce qu’elle venait de penser. Maintenant que les mots sortaient, Leona avait envie de se reprendre. Elle se trouvait ridicule sur le coup de réagir de la sorte, mais elle avait eu besoin d’extérioriser. Lui parler la détournait de ses pensées et l’apaisait. Elle plongea son regard dans le sien ; la jeune chirurgienne sentait qu’il cherchait à la sonder, comme s’il voulait aspirer les images dans sa tête pour les faire siennes et lui faire oublier ; l’ennui avec les cerveaux humains, c’est que la mémoire sélective ne permettait pas d’éliminer tous les souvenirs indésirables. « Heureusement que tu es là. » Lui souffla alors Leona à voix basse, alors qu’il la serrait toujours dans ses bras. Je ne sais plus comment je ferais sans toi, aurait-elle voulu ajouter, mais quelque chose enfoui au fond d’elle la rendit soudainement muette. Elle aurait aimé qu’il lui apprenne à ne plus avoir peur… comme lui. Mais, la jeune femme ne voulait pas vivre dans l’abstraction de ce qui s’était passé, ce n’aurait été que reporter à plus tard, ce qu’elle devait accepter aujourd’hui. Leona releva alors une nouvelle fois les yeux vers lui et tenta l’ébauche d’un sourire. « Ne t’en fais pas pour moi, je vais me reprendre. » Lâcha-t-elle afin de le rassurer sur son état d’esprit. « On devrait y retourner, ça risque d’être froid. » La jeune chirurgienne avait encore un petit nœud dans son ventre et n’avait nullement le cœur à avaler quoique ce soit ; c’était plutôt une façon de passer à autre chose. Elle n’avait plus envie de parler des mauvais tours tordus que lui jouait son esprit, car dans le fond, elle avait toujours su, que jamais, au grand jamais, Wyatt n’avait été loin d’elle depuis qu’elle était arrivée à Magnolia. Leurs silences avaient ceci de grand qu’ils les liaient plus que tout le reste dans le quartier, car ils laissaient deviner bien suffisamment la complicité qui était née entre les deux jeunes gens ces derniers temps… Au-delà de tout ce qui aurait dû les séparer.
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 17:06



La jeune femme ne réagissait pas aux gestes doux et attentionnés de Wyatt qui faisait son possible pour respecter une certaine limite à ne pas dépasser, ses gestes étaient relativement intimes sans pour autant trop l’être, laissant ainsi une belle marge entre eux deux, mais si ses mots ne l’atteignaient pas asse vite il fallait un stimulant supplémentaire et le contact physique était le plus approprié à la situation, la chaleur humaine pouvait faire des miracles et c’est un peu ce qu’il espérait en ce moment. Elle ne disait rien, se contentant de l’écouter avant qu’il ne la retourne pour plonger ses yeux dans les siens, il savait bien des choses à son sujet et elle en connaissait tout autant le concernant et c’est peut-être ce qui lui permettait de le comprendre quand il s’exprimait à ce sujet. Il voyait ses yeux rougit mais avait l’impression qu’elle se retenait encore, il ne l’avait jamais entendu pleurer, du moins pas depuis qu’ils se voyaient à Magnolia ces trois derniers mois. Il tenta de la calmer en la serrant contre lui, sentant sa tête sur son torse, ses bras musclés entourant son corps à la fois reflétant beaucoup de force mais en même temps tellement fragile et vulnérable. Elle releva la tête vers lui quand il prit la parole mais semblait presque outrée par ce qu’il disait, pourtant elle devait se faire une raison… Il était d’accord avec ce qu’elle disait, sa vie se résumait à ça, il avait beau vouloir tenter de changer le monde rien n’était assez puissant pour le faire, une minorité ne pouvait jamais l’emporter sur la majorité ou sur les effets dramatiques que l’espèce humaine avait engendré au fils des années et cela depuis la nuit des temps… Tous deux tentaient d’écrire une page de l’histoire en apportant leur aide aux plus démunis mais il avait plus d’expérience à ce sujet et savait que le temps devait devenir la seule préoccupation.

Se morfondre sur le passé n’y changerait rien, l’avenir pouvait être modelé quelque peu et c’est ça qui devait devenir le moteur de Leona. Il comprenait bien sa réaction, encore une fois il était passé par là avant de comprendre que le monde tournait dans un sens et que changer sa rotation était impossible et conduirait peut-être encore plus vite le monde au chaos. Les changements devaient se faire progressivement et tout le monde devait y mettre du sien, pas quelques groupes isolés. Il la laissait parler, elle en avait besoin et il n’avait pas envie de la couper, gardant ses mains autour de son corps pour l’empêcher de s’en aller et pour qu’elle continue de se sentir rassuré contre lui, qu’elle puisse poursuivre ses confessions sans se soucier du reste, elle lui demanda alors qu’elle envisageait d’y retourner, encore une fois la réponse était délicate. Cela pouvait servir d’électro choc pour la belle jeune femme ou au contraire la plonger définitivement dans le néant quand elle se rendrait compte que ce qui s’était passé n’était qu’un coup d’épée dans l’eau et que le cercle vicieux ne se terminait jamais, rien ne pouvait entraver cette boucle infernale.

« Cela peut-être à double tranchant Leona, je pense que tu devrais attendre encore un peu avant d’y retourner… Mais si au fond de toi tu ressens le besoin de te rendre là bas il faudra le faire, si cela peut t’aider il ne faudra pas hésiter à ce moment là, mais je ne te laisserais certainement pas y aller seule. » Dit-il en la regardant dans les yeux d’un air très sérieux, il tenait déjà trop à elle pour la laisser affronter ça toute seule et puis elle savait très bien que sa présence ne pouvait qu’être bénéfique pour bien des raisons. « Heureusement que tu es là. » Cette phrase fit sourire Wyatt alors qu’elle restait dans ses bras avant de relever le visage une nouvelle fois vers lui en lui disant qu’elle allait se reprendre avant de proposer de retourner s’occuper de leur repas qui patientait. Il accepta d’un signe de tête tandis qu’elle prenait la direction de la porte avant d’être arrêté par Wyatt qui la tenait par le poignet, elle se retourna vers lui alors qu’il posait ses deux mains sur les joues de son amie, approchant son visage du sien pour garder ses deux yeux dans les siens.

« Tu n’arriveras jamais à oublier Leona, mais je te promets que je ferais tout ce que je peux pour t’aider à vivre avec… » Une phrase simple, banale et à laquelle tout le monde pouvait s’attendre mais il avait besoin de lui répéter encore une fois pour qu’elle comprenne qu’il était bel et bien présent pour elle et l’aider à surmonter cette terrible épreuve. Il l’embrassa alors sur la joue en lâchant un petit sourire avant qu’ils ne franchissent la porte pour rejoindre leur place et leurs assiettes qui les attendait depuis quelques minutes. Heureusement c’était encore suffisamment chaud pour pouvoir être avalé sans problèmes. Il s’installa confortablement en laissant son regard vagabondé de son déjeuné à son amie, ce petit intermède dans les toilettes avait semblé nécessaire pour qu’elle se sente mieux, du moins aujourd’hui car tôt ou tard tout ceci reviendrait à la charge dans son esprit. Elle était fatiguée, épuisée et il comprenait parfaitement pourquoi, la peur de dormir, de revivre tout ces moments quand elle fermerait les yeux, des souvenirs si fort, si profond qu’ils occultaient tout le reste. Aucun moyen de s’en sortir si ce n’est d’accepter, de se faire une raison et de parvenir à contrôler son esprit pour que la douleur que provoquait l’évocation de ces instants ne devienne qu’une partie de soi qui n’empêchait pas le reste de fonctionner. Voilà par quoi il était passé avec plus ou moins de réussite, son sommeil était devenu très léger et il ne dormait que très peu depuis toutes ces années, mais au moins il pouvait continuer d’avancer dans la vie sans avoir à regarder derrière lui en permanence en regrettant de n’être qu’un foutu pion sur un échiquier à taille mondiale… Il sortit de ses pensées en souriant à Leona qui avait croisé son regard.

« Bon appétit, tu m’en diras des nouvelles, depuis que je connais cet endroit c’est ici que je viens manger quand je n’ai pas envie de me prendre la tête. » Dit-il avec toujours ce petit sourire au coin des lèvres, cet endroit était idéal pour la jeune femme, un repas simple et sans prise de tête qui lui permettait de manger sans cérémonie, et puis c’était aussi une manière de détendre un peu l’atmosphère qui était relativement tendue depuis qu’il était venue la chercher à l’hôpital, elle devait se changer les idées et il comptait bien l’aider dans ce sens.

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 18:34

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

Un ciel sans nuages est toujours d’un bleu magnifique, dénué de toutes impuretés indésirables. Mais tout le monde sait que lorsque qu’un nuage noir arrive, il s’en trouve toujours un autre pas bien loin pour venir l’assombrir plus encore ; un peu comme Leona qui venait d’être ébranlée comme une marionnette n’ayant aucun contrôle sur elle-même. La jeune chirurgienne cherchait par tous les moyens à s’enfoncer de nouveau derrière cette carapace sécurisante ; mais il était trop tard. Elle n’avait plus la force d’aspirer à se cacher, parce qu’au final, cette barrière qui tombait ne l’avait-elle pas rapprochée de Wyatt ? Lui, plus que tous les autres, avait cerné qu’elle se perdait. Sa tête était devenue un néant capable de mener la vie de la jeune femme au bord du gouffre émotionnel, la distance qui la séparait de ce passé ne suffisait pas à faire disparaître les souvenirs derrière le semblant de normalité qu’elle s’attachait pourtant à retrouver. Elle était entrain de perdre pied. A quoi bon continuer de le nier, alors qu’elle ne pouvait déjà plus le tromper ? Il avait été essentiel pour Leona de réagir ; de s’empêcher de sombrer. Son apparente accalmie n’était que l’illusion, encore éloquente, de sa retenue. La seule façon que la chirurgienne avait trouvée pour se reprendre était de laisser tomber le masque. La jeune femme savait bien que plus tard, tout serait comme avant… ou pas. Elle plongea de nouveau son regard dans celui de Wyatt et se renferma petit à petit, pour ne plus le laisser regarder dans ce vide qui gouvernait sa vie depuis quelques semaines. Leona était habituée à soigner des gens ; mais les blessures physiques n’avaient rien avoir avec celles, plus profondes, qui s’inséraient au fond de vous. Leur couleur perdure plus longtemps ; et on a plus de mal à s’en remettre… sauf si elle s’est enfoncée dans votre chair de manière indélébile. La jeune chirurgienne demanda alors à Wyatt si ce serait une bonne idée de retourner en arrière ; mais il resta sceptique devant cette idée qui pouvait être à double tranchant. Il lui conseilla donc d’attendre encore un peu avant de prendre la décision. Leona avait bu ses paroles sans l’interrompre, avant de se sentir le besoin de lui murmurer à demi-mot qu’elle avait besoin de sa présence. Pour toute réponse, elle sentit les bras de Wyatt se raffermir autour d’elle. N’ayant plus rien à ajouter, la jeune femme proposa de retourner à table au risque que leur repas refroidisse. Elle se détacha du commercial et s’engagea en direction de la porte lorsqu’il la retint par le poignet. Leona se retourna vers lui, le regard perplexe, quand il prit son visage entre ses mains et s’approcha d’elle pour lui dire qu’elle ne serait pas en mesure d’oublier, mais qu’il ferait tout pour l’aider à passer le cap pour le vivre ‘normalement’. « Je sais. » Acquiesça-t-elle, reconnaissante. La jeune chirurgienne n’avait pas besoin d’entendre ces mots pour le savoir ; mais les écouter l’avait apaisée un peu plus encore. Ils franchirent ensuite les portes pour aller reprendre leurs places et commencer à manger. Leona n’avait pas vraiment très faim, mais se força à reprendre un peu des forces avant sa deuxième partie de journée qui s’annonçait chargée. Elle allait devoir être forte psychologiquement pour aller voir ses patients ; ne pas leur montrer ce qui se cachait derrière la surface. Ils n’avaient pas besoin d’un médecin avec le moral dans les chaussettes. A vrai dire, Leona avait besoin d’aller les voir ; ce n’était certainement pas les enfants qui allaient la miner ; au contraire, ils étaient souvent capables de la dérider et de lui changer les idées, parmi leurs rires communicatifs. C’était sa bouffée d’air dans la journée… ainsi que cette petite pause en compagnie de Wyatt. Ils parlèrent alors de cet endroit où il aimait venir manger ; avant d’enrayer sur d’autres sujets, tels que les lieux où ils avaient pris l’habitude de se rendre depuis leur arrivée dans le quartier. La jeune femme n’avait pas vraiment beaucoup le temps de sortir, ni de se faire des amis ; entre nouer des liens avec sa sœur et son neveu, son travail et sa fatigue accumulée, elle n’avait pratiquement plus une minute à elle. Mais elle ne regrettait rien ; elle avait elle-même choisi ce mode de vie sans se donner de limites. « Et toi, comment ça se passe de ton côté ? » Demanda-t-elle alors au bout d'un moment pour changer de sujet et s’intéresser un peu à lui. « Tu as pu renouer un peu plus avec ta famille ces derniers temps ? » Elle savait que quelques tensions existaient chez les Cleavers, mais rien qui ne justifiait d’en faire tout un foin. La famille avait l’air de tenir malgré tout, même si Leona ne les connaissait pas très bien. Wyatt ne parlait pas beaucoup de son entourage, sauf peut-être de sa nièce, de qui il était plus proche. La question qu’elle posait en comportait une seconde, plus subtile derrière. Il était resté depuis quelques temps à Magnolia ; bien trop longtemps pour quelqu’un de sa profession. Leona voulait savoir s’il comptait encore rester ici pour un moment, car la jeune chirurgienne se rendait compte au fond d’elle qu’elle vivrait mal son départ du quartier. S’était-il décidé à se poser ou son ‘frère’ allait-il l’envoyer à l’autre bout du monde encore une fois ? Parce que son ciel intérieur avait beau être rempli de nuages, Leona avait trouvé un des nouveaux piliers dans sa vie. Son absence pouvait la toucher plus qu’elle ne voudrait bien l’admettre. Pourtant, la jeune chirurgienne savait que ce jour arriverait, celui où il devrait repartir, et elle s’était juré de devoir se détacher au maximum, pour retrouver son indépendance émotionnelle… même si elle en était loin.
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 19:53


Wyatt avait bien conscience de l’importante qu’il exerçait dans la vie de la jeune femme depuis qu’ils s’étaient revus en Décembre, il était bien sur conscient de l’impact qu’il avait sur la chirurgienne qui se confiait à lui quand elle en ressentait le besoin. Elle savait très bien que quoi qu’il arrive il l’aiderait et serait présent avec elle quand elle en réclamerait le besoin, après tout qui mieux que lui pouvait l’aider, avec lui aucun tabous, elle pouvait lui parler de ses démons sans se soucier d’être jugé, d’être regardé de travers, il la comprenait mieux que personne pour être passé par le même chemin qu’elle depuis bien plus longtemps. Cependant il avait éprouvé la nécessité de lui rappeler encore une fois qu’il était là pour elle et sa réponse fit plaisir à Wyatt, elle n’avait rien d’une longue tirade, c’était tout le contraire mais pourtant il était ravi d’apprendre qu’elle savait, qu’elle ne doutait pas à ce sujet. Leur retour à table se fait dans le calme, ils débutèrent leur plat tous les deux tentant de parler d’autre chose pour lui changer les idées et l’empêcher de s’empêtrer dans des pensées trop sombre qui lui mineraient le morale encore plus qu’il ne l’était déjà. Comme à son habitude, Leona dévia la conversation sur le commercial en lui posant des questions sur sa famille. Il n’était pas très bavard à ce sujet, en fait il ne l’était pratiquement sur rien, d’un naturel solitaire et mystérieux il préférait garder tout ça pour lui que de devoir le raconter ou l’expliquer à quiconque voudrait bien l’entendre. Mais avec Leona c’était différent, il savait des choses sur elle et surtout elle en savait sur lui ce qui lui permettait de lui parler plus librement car elle était capable de comprendre la situation dans son ensemble. Il n’était pas réellement proche de sa famille, du moins il s’arrangeait pour leur rendre visite régulièrement depuis toutes ces années à parcourir le monde pour le bien de l’entreprise de son frère, mais il n’était pas aussi proche qu’il le voudrait d’eux. Excepté sa nièce, Mya, une fille formidable qu’il adorait réellement et avec laquelle il entretenait des contacts réguliers grâce à internet, même à l’autre bout de la planète.

Il n’avait certes pas l’habitude de se figer aussi longtemps à un seul endroit et pourtant cela faisait déjà trois mois qu’il était venu s’installer à Magnolia et bizarrement cette situation semblait lui convenir pour le moment… Il avait sa place de Commercial chez son frère et son expérience lui permettait de dispenser ses enseignements aux autres employés de la boite mais aussi d’aider Vincent à la gestion de certains dossiers délicats avec des clients qu’il avait eu du mal à dénicher au fin fond des pays qu’il avait visité. C’était là toute la complexité de Wyatt, son caractère solitaire était en total opposition avec son aisance légendaire pour créer le dialogue et l’affinité avec n’importe qui et principalement les clients. Il était franc et en général cette qualité plaisait aux hommes d’affaires qu’il rencontrait. Il n’avait peur de rien et n’hésitait pas à franchir quelques barrières que certains n’oseraient jamais approcher. Il regarda son amie en terminant d’avaler ce qu’il avait en bouche en réfléchissant à ce qu’il devait ou pouvait lui dire. Lui qui n’avait pas voulu d’autre vie que celle qu’il avait jusqu’à présent, voyait les choses différemment depuis quelques temps, il se sentait bien ici avec un foyer et une famille et plus le temps passait plus il se sentait proche de Leona, cette jeune femme charmante qui avait tout pour elle pour ravir les hommes qu’elle pouvait rencontrer, mais lui ne semblait pas être son genre ou alors une relation ne l’intéressait pas, du moins c’était l’avis de Wyatt qui ne voyait pas très souvent la belle chirurgienne sortir.

« Et bien écoutes, je trouve que pour un aventurier solitaire comme moi, je ne m’en sors pas si mal avec un boulot fixe et une famille autour de moi… Rien n’est rose dans ma famille tu le sais bien mais je m’entends très bien avec mon frère et mon neveu et ma nièce illumine mes journées quand je les passe avec elle, c’était toujours aussi tendu avec les deux autres mais que veux tu, on ne peut pas s’entendre avec tout le monde et je m’en satisfais pleinement. » Dit-il avec un petit sourire sur le visage, tout ceci elle le savait déjà, il ne faisait que répéter ce qu’il lui avait déjà expliqué plusieurs fois mais il ne savait pas trop quoi rajouter de plus, il essayait de vivre sa vie comme il le pouvait loin de l’agitation qui faisait son quotidien et ne voulait pas s’immiscer de façon trop conséquente dans la vie de son frère. Certes il interférait régulièrement quand un clash éclatait entre Keira et Mya, prenant en permanence la défense de l’aînée mais quand le couple Vincent Isabella battait de l’aile il en restait éloigné du mieux possible. Il n’aimait pas son comportement et sa façon d’être avec sa fille ou bien avec son mari qu’elle prétendait aimer, mais c’était à son frère de réagir, pas à lui, il avait bien assez de problèmes à régler.

« Des fois je me demande si je n’aurais pas eu meilleur compte de louer un appartement en ville plutôt que d’accepter la proposition de mon frère de venir vivre sous leur toit. Mais bon ce n’est pas si grave, cela anime un peu les repas de famille et ce n’est que temporaire, je ne pourrais pas rester indéfiniment chez eux, c’est déjà un miracle que j’y sois encore !! » Dit-il en riant légèrement en pensant à sa façon de vivre d’habitude et cette nouvelle vie improvisée qui ne le coupait cependant pas de son métier qu’il pouvait continuer à exercer ici dans le pays. Il laissa son regard se poser sur le visage de Leona en tentant de voir s’il avait réussi à lui décrocher un petite sourire avant de se rendre compte que ses paroles pouvaient être mal interprétées, il ne pensait pas pouvoir vivre toute sa vie chez les Cleavers mais cela ne voulait pas dire qu’il avait en tête un nouveau futur départ, il se demanda alors comment elle le prendrait s’il devait reprendre la route…

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 21:29

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

Leona avait préféré faire tomber le masque et affronter la réalité de ses souvenirs. C’était dans cette maison vide d’un père qu’elle avait appris à décrypter les paroles cachées de la non-communication de sa mère qui ne s’exprimait jamais à ce sujet. Il était parti sans rien lui dire. La souffrance de ceux que nous aimions avait toujours une force étrange, savoir un être aimé pris au piège dans ce flot d’émotions destructrices nous forçait à réagir. La jeune femme avait toujours soutenu sa mère ; et s’était découvert un penchant pour aider les autres. Elle détestait voir la douleur s’esquisser sur les visages et avait développé depuis toute petite déjà une sorte d’empathie pour tous ceux qui en avaient le besoin… d’où peut-être cette passion pour son métier. En revanche, contrairement à ceux qui l’entouraient, Leona était toujours dans la retenue de ses sentiments qu’ils soient bons, mais surtout mauvais. Elle avait accumulé au cours des années, les émotions que les gens avaient déteint sur elle, comme si la jeune chirurgienne leur avait servi de projection de douleur ; et derrière ses sourires apparents, elle avait conservé, bien ancrés au fond d’elle, tous ces souvenirs. Elle se refusait à laisser libre court à ses propres sentiments, synonyme de perte dans son esprit. Pourtant, la jeune femme s’était un peu plus ouverte devant Wyatt… Elle le faisait de plus en plus souvent. Mais alors qu’il entrevoyait une partie de son être fissuré, Leona se demanda un instant si elle-même serait capable de survivre au choc de connaître chaque recoin sombre qui encerclait l’âme du commercial. Il avait fait abstraction de beaucoup de choses qui l’auraient anéantie à sa place ; on ne pouvait pourtant pas dire que la jeune chirurgienne n’avait pas des nerfs d’acier. Elle avait besoin d’une bonne dose de force pour son travail. La question ne se posait pas : il vivait avec tout ce qu’il avait traversé. Leona voulait s’inspirer de cette force pour se retrouver. Vivre était de toute façon une aventure dont on ne sortait pas indemne, peu importait le temps du voyage, même la destination était sans importance, tous autant que nous étions, nous nous perdions sur la route. L’amour par exemple ; la jeune femme avait toujours pensé qu’il s’agissait de la première erreur dans la vie, mais aussi certainement une des plus mystérieuses. Contre toute attente, aimer était une nécessité vitale, aucune âme qui vive ne pouvait vivre sans cette affection profonde qui gouvernait le monde. Cependant, Leona avait toujours fait partie de ces êtres un peu perdus qui réussissait dans tout ce qu’elle entreprenait, mais trop concentrée sur son travail, elle ne se préoccupait pas du reste. Le bonheur ne résidait-il pas dans ces petites imperfections qui rendaient l'existence plus passionnante ? Car c'était la passion et cet amour immodéré pour la vie qui nous poussaient chaque jour un peu plus loin. Les autres étaient aussi capables de changer notre perception de la vie jusqu'à la modifier, comme Wyatt tentait de le faire avec elle depuis quelques semaines déjà. Il savait toujours trouver des mots d’une incroyable douceur pour apaiser son cœur fêlé. L'esprit perdu, Leona s’égara dans ses pensées embrumées. Elle avait bien appris plusieurs leçons dernièrement ; la vie est un exercice difficile, tortueux et sans l'ombre d'un doute unique, mais c'était aussi le plus passionnant, le seul capable de vous en couper le souffle. Elle retenait le sien depuis quelques mois maintenant, vivant en suspens entre passé et présent. Elle était sa seule ennemie et devait simplement lutter contre elle-même. Elle sortit toutes ces idées sordides de sa tête et empoigna sa fourchette pour commencer à manger. Au bout d’un moment, elle demanda à Wyatt des nouvelles de sa famille. Il lui avait déjà parlé des liens qu’il entretenait avec chacun des Cleavers, mais ne s’attardait jamais très longtemps à ce sujet. Pourtant, Leona s’y intéressait d’une part, parce que cela le concernait, d’autre part, parce qu’une partie d’elle-même avait besoin de se rassurer qu’aucune tension dans sa famille ne l’enverrait à l’autre bout du monde sous peu. Les Cleavers n’étaient peut-être pas des modèles exemplaires dans le quartier, mais ils restaient néanmoins ensemble, quoiqu’ils devaient vivre de liens distendus. Tout le contraire s’était produit pour Leona. Sa famille s’était émiettée lors du départ de son père qui s’était servi de sa fille comme d’un pion sur l’échiquier de sa vie ; un pion qu’il n’avait pas hésité à sacrifier pour faire un échec et math pitoyable à sa mère et reprendre sa ‘liberté’ en avouant à Leona qu’elle n’était pas la première qu’il abandonnait. Elle avait appris l’existence cachée de Rebecca le jour où son père avait disparu de sa vie ; mais cette perte ne valait rien en comparaison de sa rencontre avec sa sœur. Les deux Ainsworth-Henley avaient grandi séparément tout en correspondant, mais s’étaient instantanément entendues. Les points communs qu’elles partageaient tels que l’abandon de leur père, leur indépendance précoce ou encore leur anémie de sentiments pendant de longues années les avaient certainement aidé à se rapprocher et à tisser des liens forts dès le début. Désormais, c’était comme si l’une était capable de prévoir la moindre des pensées de l’autre. Le regard de Leona dériva alors sur le commercial assis en face d’elle. Un sourire collé au visage, il lui détailla un peu plus ses relations familiales avant de lui préciser qu’il réfléchissait à l’éventualité de s’installer ailleurs, même si les repas entre les Cleavers étaient plutôt animés. « Rien n’est jamais vraiment tout rose dans une famille. » Fit-elle remarquer en esquissant un petit sourire à son tour. Des familles, la jeune chirurgienne en côtoyait tous les jours à l’hôpital, et ô combien de fois, elle n’avait pas entendu l’ombre de la discorde planer entre plusieurs personnes soi-disant proches. « Mais je suis contente pour toi que tu t’entendes bien avec ton frère et tes neveux. » Elle déposa alors sa fourchette et s’arrêta de manger. Elle n’avait plus très faim et était plutôt concentrée sur autre chose. « Et donc, si j’ai bien compris, tu comptes rester dans le coin ? » Demanda-t-elle d’une voix qui se voulait la plus neutre possible. Son travail exigeait de lui plusieurs voyages, mais les fragments de phrases « appartement » et « je ne peux pas rester indéfiniment chez eux » résonnaient encore dans la tête de Leona. Ses yeux se levèrent vers lui, brillant de cette émotion pudique et incertaine. La jeune femme s’obligea à se concentrer sur Wyatt, tandis qu’une perfide certitude s’insufflait en elle : pourquoi oubliait-elle tout le reste devant lui ?

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Mar - 22:45


Vivre loin de sa famille était un bien pour un mal, certes il loupait énormément de choses, voir ses nièces et son neveu grandir, vivre leurs propres expériences, des moments qui déclenchaient forcément des fou rire lors d’évènements cocasses. Il ne pouvait assister à tout ça, aux réussites de son frère avec son entreprise pour laquelle il se démenait à l’étranger ou dans d’autres états du pays, les réussites de sa nièce favorite qui le tenait néanmoins toujours informé par mail de l’évolution de sa vie, il voulait tout savoir et c’est bien pour ça qu’il arrivait à être toujours aussi proche d’elle depuis tout ce temps même en passant plusieurs mois sans la voir. Elle était un peu son point de repère quand il avait besoin de relâcher un peu la pression et ne se gênait pas pour l’inviter régulièrement à venir le rejoindre dans les pays où il atterrissait, bien sur elle ne pouvait pas toujours, voir rarement, car à l’époque cela ne tombait jamais pendant ses vacances et aujourd’hui elle avait déjà vingt quatre années, une vie et des occupations qui l’empêchaient de partir à l’étranger dès qu’elle en avait envie. Il avait tendance à oublier qu’elle grandissait et qu’elle n’était déjà plus la petite fille qui adorait venir en vacance avec son oncle. Non elle l’aimait toujours, il ne se faisait pas de soucis là-dessus, mais la petite fille avait laissé place à une jeune femme ravissante qui avait un avenir devant elle et des opportunités qu’elle ne devait pas gâcher. La vie qu’elle menait dans la maison familiale était délicate, elle devait subir toutes les tensions entre sa mère et sa petite sœur et pourtant tous restaient unis, mais tôt ou tard elle prendrait son indépendance pour fuir cet aspect là de la famille. Il se concentra sur Leona qui réagissait sur ses paroles en précisant que tout n’était jamais rose dans une famille, il repensa alors à tout ce qu’elle avait pu lui dire et effectivement dans la sienne on ne pouvait pas dire le contraire, son père l’avait abandonné comme il l’avait fait des années plus tôt avec Rebecca Ainsworth, elle rajouta qu’elle était néanmoins contente pour lui ce qui le fit sourire avant de voir qu’elle avait posé sa fourchette pour s’arrêter de manger avant de lui poser une nouvelle question, heureusement elle n’avait pas mal cerné ses paroles quelques secondes plus tôt.

Mais la réponse n’était pas évidente, son métier appelait à des départs imprévus par moment bien qu’il se soit arrangé avec tout le monde pour pouvoir rester sur le sol Américain plus longtemps que d’habitude. Il avait trente cinq ans, il n’allait pas courir le monde tout les jours, cela faisait déjà près de dix ans qu’il s’employait dans cette activité et le temps commençait à se faire long, il rencontrait du monde, des endroits parfois magnifiques, d’autres horribles et cela faisait le charme de ces voyages, mais il arrivait toujours un jour où tout ceci devait changer. Sauf qu’il n’était pas forcément Maître de son destin, heureusement son expérience lui valait d’avoir un peu plus de poids dans la prise de décision sur son activité et il avait été accepté qu’il reste dans le coin pour s’occuper du marché présent dans cette région, il y avait déjà bien de quoi faire. Il croisa le regard de Leona et s’y perdit un court instant, il cherchait à savoir ce qu’elle voulait lui demander en posant cette question, il avait lui-même envie de lui parle de cette possibilité qui l’enverrait à nouveau sur un autre continent, pour connaitre son avis sur le sujet, ses réactions, ses pensées les plus profondes. Elle n’était pas prête à supporter son passé toute seule et il était celui qui pouvait lui faire oublier ou du moins accepter, un départ risquerait de la plonger dans un profond mal être qui causerait sa perte… C’était la première fois qu’il s’attachait autant à quelqu’un qui ne faisait pas partie de sa famille, il avait ressenti le besoin de le faire, pour lui mais également pour elle. Il avait souvent repensé à elle depuis leur départ de l’Afrique, ne pensant jamais la revoir, le destin les avait finalement rapprochés.

« Pour le moment je vais rester à Magnolia oui, je m’y sens bien même si cela me change fortement de mes escapades à travers le monde… Mais je ne sais pas si je pourrais squatter bien longtemps chez mon frère, c’est pour ça que je pensais éventuellement prendre un appartement quelque part en ville… Mais tu sais mieux que personne que je suis amené à devoir me déplacer de manière un peu intempestive pour le travail, du coup je préfère ne pas avoir trop d’attaches administratives dans le coin. » Expliqua t-il pour la rassurer quelque peu sur ce sujet, seulement le problème de l’appartement n’était qu’un verre d’eau dans l’océan, cela ne représentait rien par rapport au lien qui le relié à Leona Henley… Il aurait l’impression de l’abandonner et de la laisser périr avec ses souvenirs et ses hantises s’il devait partir comme ça du jour au lendemain. Il y a un mois de cela il avait failli repartir mais il s’était défendu et avait trouvé quelqu’un d’autre pour le remplacé, il y avait toujours moyen de s’arranger. Quand à Vincent il était assez souple avec lui et lui permettait pas mal de choses maintenant qu’il avait fait ses preuves en tant que Commercial, si la mission était courte, maximum une semaine il pouvait accepter de se déplacer mais dans le cas contraire il était hors de question de s’embarquer dans des expéditions à l’autre bout de la planète bleue, il ne voulait pas le faire pour elle, pour sa famille et lui non plus n’en avait pas envie.

« Cela fait dix ans que je fais ce métier Leona, dix ans que je vais de ville en ville, de pays en pays et je ne me suis jamais arrêté de bouger, aujourd’hui je ressens le besoin de me poser un peu plus longtemps… Et puis pour la première fois j’ai le sentiment d’avoir une véritable amie avec qui je peux parler et qui compte sur moi… Et je ne peux pas l’abandonner comme ça… » Dit-il avec un petit sourire amer, conscient que ce qu’il voulait lui n’était pas forcément en adéquation avec ce que sa profession exigeait de lui. Il décala leurs deux assiettes sur le côté puisqu’elle avait fini et se pencha un peu plus sur la table en allongeant les avant-bras sur celle-ci pour tendre les mains en direction de Leona, il espérait qu’elle pose ses mains dans les siennes, ce n’était qu’un geste affectif et réconfortant de plus, bien que dans l’esprit du commercial les choses ne soient pas aussi claires et précises vis-à-vis de la chirurgienne.

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeMar 19 Mar - 11:51

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

L’espoir était une petite flamme fragile et douce, à la portée de n’importe qui. Elle brillait plus ou moins faiblement dans l’obscurité troublante d’un ventre noué, ou d’un cœur serré. Mais Leona ne se rendait pas encore compte qu’une tendre affection aux accents de mélancolie et d’avenir incertain naissait entre eux. Elle se concentra pour chasser les souvenirs dans sa tête. Elle n’y voyait pourtant que le reflet de la triste réalité – et la vérité n’est pas souvent belle à voir. Elle revêt son plus affreux costume pour vous accostez, elle cherche à s’infiltrer en vous et à semer le doute ; elle attend de vous ronger l’esprit, et grignote chacune de vos défenses inutiles. Elle faisait mal, délicatement mal. Il faut l’avouer, en toute sincérité, si vérité avait été une femme de chair et de sang, elle aurait sans conteste été la pire que la terre ait porté. Car rejetée ou haïe, elle ne vous lâchait jamais. La jeune chirurgienne avait pourtant préféré s’enfermer dans le déni ; c’était beaucoup plus facile pour elle d’assumer ainsi le contrecoup au traumatisme subi. Au couvert de ses sourires timides, elle affrontait le monde derrière les prismes de son passé. C’était comme si le temps s’était arrêté ; depuis ce jour précis, Leona vivait dans une éternité sans saveur. Son cœur pulsa plus fort dans sa poitrine et aida son sang à résonner contre ses tempes ; elle tenta de faire le vide et se concentra sur la voix de Wyatt qui lui expliqua qu’il comptait bien rester à Magnolia. Il ne s’était plus posé dans un endroit depuis longtemps ; et envisageait de s’installer ailleurs que chez son frère. Leona vivait exactement dans une période de sa vie où elle ne voulait plus voyager en raison de son travail. Rencontrer sa sœur l’avait décidée à rester dans le coin. Elle se rappela alors des mots que son neveu avait employés pour la décrire quand il l’avait rencontrée ; Leona était comme un ange qui jouait à un jeu de cartes, et bluffait la mort en sauvant la vie des gens. C’était sans doute ce qui l’avait encouragée à reprendre le travail dès qu’elle s’en était sentie capable. La jeune chirurgienne continua d’écouter le jeune Cleavers lui expliquer qu’il avait pour la première fois le sentiment d’avoir une véritable amie qui comptait sur lui et avec qui il pouvait parler ; il n’avait pas l’intention de partir comme ça. La jeune femme esquissa un petit sourire, mais préféra choisir ses mots, plutôt que de sauter sur des conclusions hâtives. « Cette amie a beaucoup de chance alors. » Se contenta-t-elle de répondre en déposant inconsciemment ses mains sur la table… contre celles de Wyatt. Elle plongea son regard dans le sien ; il n'était pourtant pas censé affoler ses sens d'un sourire. Mais Leona était très forte pour cacher ses émotions quand elle le voulait. « Si tu as besoin d’aide pour trouver un endroit… » Proposa-t-elle alors ; pas qu’il ne savait pas visiter des appartements et d’en choisir un, mais plutôt parce que c’était une occasion de passer du temps avec lui. Leona aurait peut-être envisagé la même option, si elle n’avait pas grandi séparée de sa sœur toute sa vie. Maintenant qu’elle venait de la retrouver, hors-de-question de déménager. Elle pouvait ainsi passer plus de temps avec Clyde et Rebecca ; surtout en fin de journée, les deux sœurs se faisaient souvent des soirées ensemble. Et puis, la jeune chirurgienne ne se sentait pas prête à se détacher du cocon dont elle s’était entourée depuis son arrivée ici. Elle, qui était pourtant si habituée à son indépendance, était devenue plus vulnérable ces derniers temps ; et même si elle préférait le nier aux yeux des autres, Leona ne pouvait pas se mentir à elle-même. Elle avait l’impression de vivre une sorte de choc post-traumatique prolongé. Elle resta songeuse quelques instants. Rares étaient ces moments de paix, où se conjuguait le silence et un lien puissant avec une autre personne. La jeune femme se sentait tanguer, le coeur en morceaux certes, mais elle souriait tout de même ; parce qu’elle savait qu’entre sa nouvelle famille, ses quelques amis à Magnolia, et surtout Wyatt, elle n’était pas mal entourée.
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeMar 19 Mar - 13:22


Contre toute attente, Leona préféra jouer la carte de la jeune femme qui n’avait pas compris quand il parlait de son amie qu’il ne pouvait pas abandonner, elle laissa passer un petit sourire avant de préciser que cette amie avait beaucoup de chance, il garda son sourire sur son visage et prit les mains de la jeune femme dans les siennes quand elle les déposa sur la table contre les siennes, ses yeux ne lâchaient plus ceux de la belle brune qui lui proposa alors son aide pour trouver un endroit, était-ce une proposition pour qu’il trouve un chez lui où elle pourrait venir le voir sans se soucier du reste de sa famille ? Non, ce n’était qu’une simple proposition pour l’aider, rien de plus, il ne fallait pas commencer à partir dans des délires incertains. Oui il aimait beaucoup Leona et savait qu’au fond de lui il n’était pas insensible à son charme et qu’il ne dirait pas non à une aventure avec elle, il ne s’était jamais assez attaché à quelqu’un ni assez posé assez longtemps à un endroit pour prendre le temps de découvrir la personnalité de n’importe qui. Il avait eu des aventures, des relations par ci par là oui, un peu comme tout le monde dans son cas finalement, mais c’était la première fois qu’il avait prit le temps pour apprendre à connaître une femme et celle-ci avait remis en doute ses préoccupations premières, il n’avait plus envie de partir à l’étranger sans savoir quand il pourrait revenir, il voulait rester ici, près de sa famille, avec Leona comme amie. Elle était bien trop fragile et instable mentalement pour qu’il tente de la séduire, pourtant l’envie était bien là, présente dans son esprit mais il ne voulait pas abuser de la confiance qu’elle avait placé en lui.

« J’ignore si elle a beaucoup de chance de m’avoir, je sais que je ne suis pas forcément un cadeau mais je fais mon possible pour être présent en tout cas. » Dit-il en caressant ses mains avec ses pouces, il avait envie de garder cette position mais craignait qu’elle y voit un rapprochement trop direct et qu’elle se fasse des idées sur ses propos ou ses gestes bien trop affectifs pour être perçus comme une simple amitié. Il finit donc par relâcher une de ses mains pour attraper son verre et le porter à ses lèvres pour en faire glisser son contenu au fond de sa gorge… Son regard se posa à nouveau sur le visage souriant de son amie, il aimait la voir ainsi, comme si parfois son esprit parvenait à se libérer de toutes ces peurs qui la hantaient.

« En tout cas si jamais je me décide, je te promets de te faire signe, cela me ferait plaisir d’avoir ton avis sur un éventuel appartement… Ou bien une maison dans le quartier… Mais je ne sais pas si je suis capable d’assumer une maison toute entière, j’ai du mal à m’imaginer à ce point casanier. » Dit-il en se mettant à rire légèrement, elle mieux que personne pouvait comprendre ce qu’il voulait dire par là, certes il avait ressenti ce besoin de venir s’installer avec sa famille pour les retrouver et passer du temps avec eux au lieu de vivre seul et jamais au même endroit, mais de là à acheter une maison, avoir un point de chute aussi important, il y avait un véritable fossé. C’est comme de s’imaginer avec une femme et des enfants, cette vie là le faisait rêver oui, quand il voyait Mya il ne cessait de se dire qu’il aimerait avoir une fille comme elle… Mais il ne se sentait pas du tout prêt, ni même capable de gérer une telle vie de famille, il se contentait de celle de son frère et elle lui convenait parfaitement pour le moment, par contre une chose était certaine dans son esprit, Leona ferait une mère parfaite… Douce, attentionnée et toujours souriante, excepté quand les fantômes de son passé revenaient à la charge bien entendu. Mais en dehors de ce problème elle était idéale dans ce rôle, il n’avait jamais vu quelqu’un aussi préoccupé par les enfants, sa profession parlait pour elle-même que ce soit ici aux Etats-Unis ou bien en Afrique avec ces pauvres petits enfants qui n’avaient rien pour eux, c’était une vraie passion pour elle, une vocation, les enfants c’était son univers, ce sourire qui illuminait son visage quand elle parvenait à les rendre un peu plus heureux…

Son regard s’était perdu dans celui de Leona pendant qu’il pensait à tout ça, il n’avait pas envie de rompre le contact avec la jeune femme, gardant sa main dans la sienne mais il ne la caressait plus cette fois-ci, il savait qu’elle finirait par la retirer tôt ou tard, elle ne le voyait que comme un ami à qui elle pouvait se confier. Tant qu’elle n’irait pas mieux rien ne changerait mais il savait que le jour où la jeune femme reprendrait pieds pour de bon, il tenterait de la séduire…

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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeMar 19 Mar - 18:16

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❝ Every now and then, we fall apart.❞

Leona avait chassé les images dans sa tête et était désormais revenue à la réalité. Prendre l’air loin de l’hôpital lui avait fait le plus grand bien. La jeune chirurgienne avait retrouvé le contrôle d’elle-même et avait réussi à mettre comme une sorte de mur temporaire dans son esprit. Pourquoi Leona ne parvenait-elle donc pas à le maintenir une fois qu’elle retournait travailler ou qu’elle devait se plonger dans le sommeil ? Elle ne comprenait pas tout ce qui se passait dans sa tête depuis quelques semaines, mais elle était certaine qu’elle finirait par se reprendre tôt ou tard. La jeune femme se sentait presque ridicule de prendre autant les choses à coeur, mais elle n’arrivait pas à ignorer purement et simplement ce qu’elle avait traversé. Leona reporta son regard sur Wyatt alors qu’il lui avouait qu’il ne savait pas si ‘son amie’ avait de la chance, mais qu’il tenait à être présent pour elle. La jolie brune n’ajouta rien à ces propos. Elle n’avait pas envie d’entrer dans les détails sur le fait qu’il était un cadeau ou non en tant qu’ami ; il savait qu’elle lui était reconnaissance d’être entré dans sa vie depuis le jour de leur rencontre, parce qu’il l’avait fait pour de bonnes raisons. Leona avait aussi envie de croire qu’il serait là, mais sa volonté était indépendante de son travail, et si son ‘frère’ décidait de l’envoyer de nouveau au loin, elle aurait du mal à s’y faire, du coup, la jeune chirurgienne préférait ne pas trop y penser pour le moment. Elle prit alors son verre et le termina tout en écoutant Wyatt lui expliquer qu’il chercherait peut-être une maison, plutôt qu’un appartement, même s’il ne s’envisageait absolument pas casanier. Leona esquissa un sourire discret avant de répondre. « Qui sait ? On serait parfois bien surpris de ce qu’on peut être. » Rétorqua-t-elle. Wyatt le savait mieux que personne ; lui qui, comme tout le monde dans le quartier, vivait avec ses secrets. La jeune femme aussi s’était découvert des traits de personnalité qu’elle n’aurait pas soupçonnés quelques mois plus tôt ; elle n’aurait jamais cru, par exemple, pouvoir être ébranlée à ce point, elle qui s’était toujours bien tenue derrière une façade plus solide. Leona déposa son verre et s’apprêtait à ajouter quelque chose, lorsqu’une sonnerie brisa soudain le silence tranquille dans lequel ils s’étaient enfermés. La jeune femme baissa les yeux vers le téléphone qui clignotait, un bip qui signifiait généralement qu’elle devait retourner à l’hôpital sans tarder. Une intervention d’urgence l’appelait sûrement à y retourner plus tôt que prévu ; cependant, Leona était dans de bien meilleures dispositions qu’au cours de la matinée. « Je vais devoir y retourner. » Dit-elle alors comme pour s’excuser. Ce genre d’imprévus était indépendant de sa volonté ; sa sœur lui en avait déjà fait la remarque, lorsque parfois, elle se levait la nuit pour aller travailler en quatrième vitesse. Mais c’était des aléas du métier qui ne posaient pas de problème à Leona. Elle retira ses mains et se leva de table pour partir ; ils réglèrent rapidement la note et sortir ensuite à l’extérieur pour marcher en direction de l’hôpital tout proche de là. Avant de rentrer dans le bâtiment, Leona se retourna vers Wyatt pour prendre congé. « Merci d’être venu et de m’avoir changé les idées, j’en avais vraiment besoin. » Confia-t-elle avant de le prendre dans ses bras et de lui déposer un bisou sur la joue. Au fil des semaines, elle s’était de plus en plus rapprochée de lui et ce genre de contact ne cachait plus aucune ‘gêne’ entre eux. La jeune femme esquissa un large sourire avant de lui faire signe une dernière fois et de retourner à l’intérieur reprendre son travail.
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MessageSujet: Re: Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Toujours répondre à son appel - |Wyatt & Leona| [Terminé] Icon_minitimeMar 19 Mar - 19:13


Leona se mit à sourire à sa remarque avant de répliquer par une petite phrase qui cherchait à faire planer le doute dans l’esprit du commercial, après tout pourquoi pas oui même s’il en doutait fortement. Il savait qui il était, ce qu’il faisait et ce dont il était sur c’était qu’une vie enfermé dans une maison dans un quartier aussi calme que Magnolia n’était pas dans ses cordes, il ressentirait tôt ou tard le besoin de partir à nouveau et d’aller voir ailleurs, à moins que quelque chose ne se passe, qu’un évènement ne vienne modifier sa perception des choses, de la vie et de ce besoin de courir à travers le monde. Leur petit tête à tête fut perturbé par la sonnerie de son téléphone, de toute évidence ils avaient besoin d’elle à l’hôpital et sa pause venait de se terminée pour le plus grand désarroi de Wyatt qui serait volontiers resté avec elle, surtout en connaissant les raisons de son appel. Il lui fit un petit sourire quand elle lui dit qu’elle allait devoir y retourner, elle retira ses mains des siennes et se leva de la table pour aller régler leur déjeuner avant de sortir pour prendre la direction de l’hôpital, le silence était de circonstance, il savait où elle allait remettre les pieds et il espérait que leur entrevue l’avait aidé et qu’elle aurait moins de mal à finir sa journée, il voulait l’aider réellement mais il savait que ce n’était pas aussi simple, il ne pouvait pas lui transmettre sa faculté à oublier si facilement mais il serait là pour l’aider à le faire quoi qu’il arrive. Il se contenta de sourire à nouveau quand elle le remercia d’être venu avant de le prendre dans ses bras pour l’embrasser sur la joue, il en fit tout autant en serrant peut-être un peu plus qu’elle pour bien la sentir contre lui.

« Je t’en prie Leona, cela m’a fait plaisir de pouvoir déjeuner avec toi, bonne chance pour cet après midi, n’hésites surtout pas si quelque chose ne va pas, tu sais que je ne suis jamais bien loin. » Dit-il en montrant son téléphone à la belle chirurgienne, il profita du beau sourire qu’elle lui fit avant de la regarder s’éloigner pour pénétrer dans l’établissement, il rangea son portable dans sa poche et se tourna alors, mains dans les poches il observa autour de lui avant de prendre la direction du parc un peu plus loin quand son téléphone se mit à vibrer, il pensa que c’était Leona qui avait oublier quelque chose mais son sourire disparu quand il vit le nom sur l’écran, lui aussi devait reprendre le travail pour cet après midi, dommage, décidément il n’avait que très peu de temps à lui-même quand il se retrouvait perdu à Magnolia, il se demandait ce qui se passerait s’il prenait sa retraite anticipée, peut-être trop anticipée ? Il n’en savait rien, mais peu importe, son patron avait besoin de lui et il allait répondre présent, il lâcha un petit soupir et fit demi tour pour se rendre chez lui récupérer ses affaires et se changer surtout, sa tenue était bien trop décontractée pour un commercial de sa trempe.

Il ne cessa de penser à Leona sur le trajet, cette jeune femme avait complètement changé sa vie il en avait bien conscience, c’était la première fois qu’il avait pu prendre le soin et le temps de s’attacher à quelqu’un et il était évident qu’il aurait lui aussi du mal à devoir partir du jour au lendemain à l’autre bout du monde, il avait bien senti dans les questions et le ton de la voix de la belle jeune femme qu’elle aussi aurait du mal à le laisser partir, heureusement ce n’était pas du tout au programme à l’heure d’aujourd’hui…


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