Eliza avait eut une nouvelle dispute avec son mari, ce qui n'était pas pour me déplaire. Elle lu avait demandé de rentrer. bien sûr qu'il n'avait pas voulu ! Je ne l'aurais même pas fait moi-même connaissant les enjeux représentés pour notre avenir financier. Mais je comprenais qu'elle avait peur de rester auprès de moi, maintenant que l'inévitable était arrivé.

- La peur du grand méchant loup... dis-je à voix basse, plus pour moi qu'autre chose. C'était courut d'avance qu'il ne reviendrait pas. C'est capitale de terminer ce travail en bonne et du forme. Désolé pour toi ! dis-je en haussant les sourcils, comme pour signaler qu'il n'y avait que moi alentour.

Je ne savais pas quoi dire à présent. J'étais un peu trop concentré sur la bouilloire pou réagir. La fatigue commençait à me gagner tandis que l'alcool s'estompait. Un bon thé et je pourrais partir au pays des rêves. Je me décidais à aller vers le placard, et à sortir un paquet de gâteaux. Il y avait parmi ceux là les préférés de Juliet, ce qui me tira un sourire. C'était vraiment autant sa maison que la mienne. J'étais tellement concentré à repenser à tout ça et à tout ce qui s'était passé ce soir, que j'en oubliais l'eau qui venait de bouillir. Ce n'est que lorsque Eliza vint me tendre ma tasse. - Oh merci. dis-je un peu distrait.

- tu veux un biscuit ? lui demandais-je en tendant le paquet, enfournant le mien. Je me décidais ensuite à briser le silence, avant que la belle n'ai eu le temps de penser à partir.

- Eliza... Je sais que ce n'est pas le moment de parler de ça mais... ne va pas me prendre pour un pervers à cause d'un baiser. Aussi agréable était-il, l'alcool peut engendrer ce genre de choses et je ne veux pas te mettre mal à l'aise.

Bien joué, là j'avais placé le fait que j'avais apprécié ce baiser, sûrement la perturbant encore plus, tout en faisant le mec désintéressé. Les cours de droit, ça payaient. On aurait dût rebaptiser cela cours de manipulation et déstabilisation mentale.
Bien qu'ayant laisser entendre que cela n'était qu'un effet désinhibant de l'alcool, il n'était pas exclu que cela se reproduise dans un futur proche. Et je savais qu'elle voulait quand même se faire bien voir dans la famille O'Conell et que le seul moyen d'y parvenir était de se rapprocher de moi afin d'atteindre les réticents plus aisément. Comme tout ceci était jouissif, pensais-je en buvant une gorgée de mon thé. J'attendais à présente une réaction, une parole venant de la belle 'Liz'.

Ma belle belle-maman refusa le biscuit que je lui tendais. Haussant les épaules, j'enfournais le gâteau. Ils étaient bon en plus. Vanille, un des parfums préférés de Juliet. Ce paquet était d'ailleurs le sien. Nous faisions les courses en fonction de tout le monde ici, même de ma petite-amie. Tout comme c'était la même chose chez elle. L'expression "ce qui est à toi est à moi" se vérifiait vraiment bien dans notre couple ! Mais quand même, il était agréable de toujours avoir quelque chose, que ce soit à manger ou à se mettre sur le dos, lorsque l'on passait un week-end ensemble. Bien que repasser chez moi de temps à autre histoire de souffler, ne me déplairais pas.

Je posais ensuite les mots sur ce que Eliza pensait. Notre baiser. Je savais pertinemment qu'elle était préoccupée par cela, et je prenais un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie. Souligner que l'alcool faisait aire des folies était une sorte d'excuse pour ne pas lui crier tout haut que j'en redemandais ! Chaque chose en son temps, voyons. En particulier lorsque l'on est un gentleman, sournois et charmeur.

- Mais ne t’en fais pas, ça ne changera pas la façon dont je te vois.

* Et ta sœur ! pensais-je tout bas. Comme si c'était vrai. Bien sûr qu'elle me voyait différemment maintenant. Je le voyais dans ses yeux fuyant l'attirance et ses gestes discrets. Mais je ne dis rien, trop ravi de mon effet. Ce petit côté mystérieux nonchalant faisait des ravages, chez les jeunes comme les moins jeunes. Je savais créer une atmosphère pour entrer dans le sujet, pour ensuite sortir de façon théâtral, donnant envie d'un second acte.

La belle petite blonde en face de moi me demanda alors si notre voyage à New York tenait toujours. Je ne pus retenir le sourire qui fendit mes lèvres.

- Mais bien entendu ! J'ai hâte d'y être. m'exclamais-je d'une voix qui était mi-coquine, mi-enjouée.

Je voulais y être. Je rêvais de passer quelques moments d'intimité en sa ravissante compagnie. Peut-être pourrais-je assister à sa séance photos, avec toutes ces mannequins, et l'avoir à moi toute une journée, toute une nuit, faire avec elle le plus beau des voyages ! (lol oui c'est la chanson ^^')
Je bus à mon tour une longue gorgée de thé, tout en imaginant cette virée loin de chez nous, loin de Joey. Ce serait le parfait endroit pour détruire leur couple et commencer une nouvelle air O'Conell.

- Tu pense qu'on aurait le temps d'aller à Liberty Island ? Je trouve la vue magnifique, on ne saurait s'en passer. dis-je, un peu rêveur.

La Statue de la Liberté ! Son flambeau. Je nous voyais déjà là bas, profitant de la vue, du romantisme de la chose, se rapprochant de plus en plus. J'étais attiré comme un aimant vers cette femme si intouchable à l'instant. Je jouirais bientôt de ses faveurs, j'en était sûr. Pour le moment, je me contentais de boire tranquillement mon thé, mangeant encore un ou deux biscuits, attendant de voir si 'Liz' allait ouvrir la bouche sous peu.

Nous avions tout deux envie de passer un moment seuls, en tête-à-tête. Pour se connaître, visiter la ville et nous visiter... Eliza avait même décidé que nous prendrions tout notre temps pour découvrir la belle ville de New York.


- J’ai du aller à New York des dizaines et des dizaines de fois, mais je n’ai jamais réellement visité la ville. avoua-t-elle et j'ouvris des yeux rond, presque choqué. C’est honteux, je sais !

- Un peu oui que c'est honteux ! dis-je l'air révolté. Il nous faut remédier à tout ça ! Je suis déjà allé à New York, je n'ai pas pu tout voir, mais je m'étais fixer la priorité sur Liberty Island. Il faut honorer notre patrie et faire le grand tour. On ira partout !

Partout, oui. J'espérais bien que cela nous prenne du temps, que nous profiterions de cela pour nous rapprocher considérablement, afin de pouvoir un jour s'enfuir loin de Magnolia et de ces gens qui me servait de "famille".

Après quelques minutes de paroles, puis de silence durant lequel nous bavâmes nos thé tranquillement, réfléchissant l'un comme l'autre - certainement - à cette escapade, l'heure vint à sonner du retrait des troupes.
La magnifique Eliza posa sa tasse, signalant qu'il se faisait tard. Elle vint m'embrasser sur la joue pour me dire bonne nuit, geste encore jamais effectué auparavant.

- Bonne nuit. réussis-je à articuler en la regardant s'éloigner.

Reprenant mes esprits après un si doux contact, je me levais à mon tour. Je mis les tasses dans le lave-vaisselle, éteignis les lumières et montait à ma chambre. Je m'arrêtais un instant sur le pas de ma porte, fixant celle de la chambre que partageait mon père et la belle blonde, désirant la rejoindre. Mais ce n'était pas le bon moment. J'entrais donc dans ma chambre et allait me coucher, ressassant ce délicieux baiser et savourant la perspective de beaucoup d'autres dans un futur proche.
Je trouvais le sommeil sans mal, pour la première fois depuis quelques mois.

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