Plus ça allait, et plus nous sentions les effets de l'alcool. Mais pas sur nous-même. Non, c'est en voyant l'autre que l'on se demandait s'il était vraiment conscient de ce qu'il disait ou bien si cela venait de nous !? Un mystère qui ne se résoudrait que le lendemain matin, une fois les mal de crânes et autres nausées habituelles. Heureusement que nous avions de l'entraînement.

Alors que nous arrivions dehors, l'air frais me fit le plus grand bien, s'insinuant avec difficulté dans mes poumons. * Ouh la ! Ça caille ici ! * me dis-je en resserrant les pans de ma chemise autour de mon torse. J'espérais qu'il n'y ai personne à Magnolia pour nous voir ainsi, deux héritiers, débraillés et complètement ivres. Quelle image cela donnerait de nous hein !
C'est en étant bien défait que j'avais suggéré à mon ami Holden de voler jusqu'à la voiture. Sa réponse tout aussi incohérente que la mienne me fit grandement rire.

- Bah merde ! Tant pis alors, on marche ! Pauvre mouette.. ajoutais-je en regardant le ciel.

Il n'y avait pas vraiment de mouette dans notre ville, mais comme si c'était le soucis principale de cette soirée. Là, il s'agissait de renter. Je laissais le blondinet saluer notre chauffeur tandis que je me calais dans le fond. A peine la voiture démarrait que Holden ouvrait déjà une bouteille de champagne qui, précisons le, aspergea toute la banquette arrière et nous par la même occasion. Rafraîchissant mais terriblement surprenant. JE me mis tout de même à rire.

- Hey !! Regarde moi ça ! Je suis tout champagné !

Oui, oui, on invente des mots ce soir ! Un signe de la main et Henry quitta le stationnement pour reprendre la route. Direction, mon lit ! Enfin... Après une bouche douche pour éviter de coller et de puer l'alcool le lendemain. Merci mon cher ami d'avoir vider une bouteille sur ma tête, avais-je envie de lui dire.

La route ne fut pas longue, bien que nous ayons eu le temps de vider deux bouteilles de champagne délicieuses ! Au point où nous en étions, il faudrait voir à se calmer, car je sentais mon cœur battre dans mon crâne, ce qui n'était jamais bon signe. J'ignorais même comment j'étais parvenu à sortir de la voiture sans tomber. Aux vues de notre état, je crois que c'est Henry qui nous ouvrit la porte donnant sur le hall bien noir de la maison.

- On y est ! dis-je sans prendre la peine de chuchoter, mais sans crier non plus. Je fis "chuut" d'un doigt posé sur ma bouche avant d'ajouter Euh... On monte dans ma chambre petite blonde ? en posant un bras autour de ses épaules comme un zombie pendant sur un rocher. Belle image oui !

Totalement défoncé que nous étions dans cette voiture, à rire comme des tordus. Henry devait se demander ce qui se passait et s'il devrait en parler à mon père, à coup sûr. Il ne le ferait tout de même pas, pas avec la liasse de billets donné discrètement.
Une fois arrivé, nous avions eut du mal - beaucoup de mal - à passer la porte d'entrée, Holden vautré sur moi pour marcher. Pas simple comme affaire tout ça. Je lui faisait remarquer que nous étions enfin arrivé à bon port.

- Nan t’es sérieux mec ?? On est chez toi là ??! me répondit-il.

- Euh... Bah ouais ! Normalement ! fis-je en riant, alors que je venait de lui dire de se taire.

Il me mis un doute sur le coup. Mais notre chauffeur, si tant est que c'était bien celui de ma famille, ne pouvait se tromper. Il n'était pas dans le même état que nous, et c'était une chance ! Si j'avais dût conduire, je pense que nous serions encore à Ashland, sur le bord de la route à ne pas retrouver la voiture, même si elle aurait u un gyrophare signalant sa présence. Les joies de l'alcool !

Passant un bras autour des épaules de mon ami, je lui demandais s'il voulait monter à ma chambre. J'ignorais quel ton j'avais bien pu prendre avec lui, ne me rendant plus bien compte de ce qui se passait en réalité. Il fut du même avis et enlaça ma taille d'un geste bien doux que je trouvais même agréable sur le coup. Et nous trouvâmes un obstacle de taille : les escaliers. C'est en se tenant ainsi enlacé que nous entamions la montée catastrophique, nous cognant dans le mur et la rambarde sans jamais nous tenir à autre chose qu'à l'autre. Et les rires ne furent pas discrets. C'était effrayant de se dire que l'on avait mis peut-être bien vingts minutes à monter cet escaliers d'une dizaine de marches seulement.

Une fois sur le pallier, nous étions sauvés ! Je voyais la porte de ma chambre. Bon, elle était flou, mais c'était bien celle là ! Mon ami s'arrêta pourtant un peu avant, s'écartant de moi précautionneusement. - Je m’arrête ici moi, la douche m’attend ! dit-il en pointant la porte de la salle de bain du doigt.
Je ne bougeais pas sur le coup, n'ayant pas compris ce qu'il disait. Il entra dans la petite pièce en fermant la porte et je me retrouvais seul. Planté là, je me tournais et entrais dans ma chambre, comme si de rien n'était.

La tête me tournait toujours et je n'arrivais pas à ma décider dans quel lit j'allais me vautrer. je finis par choisir le sol, me laissant tomber en riant. De là, je retirais mes chaussures non sans mal. Je parvenais à me mettre le doigt dans l'œil sans comprendre comment. - Aïe ! lâchais-je en balançant mon soulier comme si c'était de sa faute. Assis là, les bras ballant, le regard vitreux, je me demandais ce que je pouvais faire. Je me relevais tant bien que mal et ôtais mon pantalon, ma chemise tombant toute seule n'étant pas attachée. J'avais toujours mon boxer, mais ne m'en rendit pas compte.

- Et si j'allais me prendre une douche ? demandais-je au brune en face de moi.

Ce brun là n'était autre que mon reflet dans le miroir accroché au mur. Mais il me sembla que ce jeune homme me disait d'aller me rafraîchir. Je le remerciais d'un signe de tête, nullement conscient que j'étais dans une hallucination totale.
J'entrais dans la salle de bain. L'eau coulait sous la douche mais je n'entendais perosnne. Je savais - enfin du moins j'étais à peu près certain - qu'il était vraiment bien tard pour que ce soit un membre de ma famille ici. 'Cliff avait son espace en bas, Claire dormait toujours dans le canapé si elle rentrait déchirée, et les parents n'avaient pas que ça a faire, ou souvent ils fermaient la porte. * Je l'ai peut-être mise en route en allant me déshabiller ! * me dis-je sans plus de prise de conscience.

Toujours mon boxer sur les fesses, j'ouvrais la porte en tâtonnant pour trouver l'ouverture. Je refermais la porte sans me rendre compte de rien. C'est en tentant de me retourner que je me sentis à l'étroit et mon pied s'entravant dans je ne sais quoi - un autre pieds peut-être - je m'élardais complètement, plaquant Holden contre le mur au passage, un petit peu violemment.

Je me retrouvais là, collé à son corps humide, l'eau dégoulinant sur mon crâne dans un bombardement incessant qui perturbait mon esprit. Si j'avais pu me rendre compte de mon état d'ivresse, je serais sans doute sortit en courant. Mais là, je me serai pris la porte dans le nez et n'aurait rien gagné. Je me redressais un peu, histoire de ne plus sentir cette chose perturbante qui avait un instant collé mon entrejambe couvert. C'était perturbant de ne pas comprendre ce qui se passait. Ma main se posa sur la hanche de mon ami. Je le fixais pour tenter de dé-flouter ce visage au travers de la fumée que dégageait l'eau chaude. J'approchais juste un peu mon visage, ma main caressant la hanche fine comme par réflexe humain, et reconnu Holden avec cette fois moins de peine que la première fois.

- Euh... Salut ! lui fis-je en lâchant un petit rire.

Que se passait-il dans cette baraque. Je ne me rappelais déjà plus d'être rentré avec lui, alors pour le reste ! La mémoire s'en allait au fur et à mesure que l'eau coulait sur nous. Ça lui faisait une drôle de gueule à Holden, avec cette mèche toute défrisée qui lui pendait sur le visage. D'un geste drôlement délicat, je lui dégageais le front en le regardant dans les yeux, comme s'il s'était agit d'un petit enfant. Il était petit après tout. son regard était étrange, à la fois saoul et.. et plein d'incompréhension. Qu'il se rassure, j'étais dans le même état, s'il ne l'avait pas remarqué.

Tout comme lui, je fus surpris de le trouver là. Mais j'étais assez près pour ne pas douter, malgré la dose d'alcool. Je l'avais salué un peu maladroitement, tentant de remettre de l'ordre dans mes idées. J'avais posé ma main sur sa hanche comme si je n'étais pas conscient de la perosnne face à moi. C'était étrange. D'une petite voix qui se voulait amusante, mon ami me salua à son tour.

- Alors tu viens te débarbouiller avec moi? Ça tombe bien, je sais plus où sont les produits de douche.

Ajouta-t-il à son salut. Pour le coup, je ne savais même plus de quoi il me parlait ! L'eau qui ruisselait sur mon corps me faisait perdre toute sensation de réflexion. Il était trop tard pour penser à quoique ce soit.
Ne répondant rien, je me contentais de le fixer, le regard captivé par les mèches devant ses yeux. Gardant toujours cette foutue main sur sa hanche sans savoir pourquoi, de l'autre, je lui ôtais ces quelques cheveux ondulés qui se plaquaient sur son visage. Je ne comprenais plus grand chose mais avait trop mal à la tête pour chercher à me barrer d'ici comme je l'aurais fait en temps normal.

Mais non. Je le regardais sans ciller, en souriant presque, sans comprendre pourquoi. C'était tellement bizarre et je n'étais pas attiré par les hommes, qui qu'il soit ! Mais là, mon cerveau mort refusait de bouger. Et il aurait peut-être mieux fait de fonctionner normalement en fin de compte...
Se redressant, se collant de fait encore plus à moi - presque à ma hauteur petit bonhomme - sa main se leva vers moi. Il fronçais les sourcil et un des miens, plus interrogateur, se leva pour lui montrer que je ne comprenait pas. Holden écarta une mèche collé en désordre sur ma joue. Il semblait content de lui d'avoir fait ce geste. En revanche, sa main ne quitta pas ma joue et je commençais à m'inquiéter. Inquiéter n'était peut-être pas le bon mot, mais je ressentais beaucoup de choses à la fois qui me faisait partir dans des délires complètement loufoques !

Je regardais toujours Holden et le vit s'approchait de plus en plus tandis que moi, le cœur battant, j'entrouvris les lèvres comme de réflexe. Et ce fut là précisément que tout dérapa. Ses lèvres fines vinrent se coller contre les miennes. Le pire ? C'est que sans avoir pleinement conscience de ce qui se passait, je répondais à son baiser avec un peu beaucoup trop de ferveur ! * Et si c'était un rêve en vrai ? Ou un cauchemar ? Je sais pas mais c'est drôle. Peut-être que débarquera Juliet, ça serait drôle comme rêve traumatisant ! * Mais en réalité, ce le serait plus pour moi qu'autre chose !
Et pourtant, je restais là, l'embrassant de plus belle comme s'il avait agit de ma fiancée, le poussant doucement contre le mur carrelé. Je ne faisais même pas attention à la bosse qui se formait dans mon caleçon, complètement Out à ce moment là, laissant le monde tourné et l'eau me défonçais le crâne en ploc ploc plocant sur ma tête comme un marteau piqueur chaud et fumeux.

Puis, comme d'un coup d'éclair, me bouche quitta celle de mon ami. Le souffle court, les yeux complètement HS limite à se ferme tellement l'alcool m'avait fatigué, je tentais de le regarder au travers de la fumée. Je ne voyais plus vraiment Holden en fait. J'étais en train d'avoir des hallucinations ! si ça avait réellement été mon pote de toujours, je ne vois pas ce que je foutrais dans un doche avec lui ! Oui ?
Le fixant de nouveau, comme s'il y avait un truc qui clochait, mon corps me rapprocha du blond comme d'un aimant, mon cerveau confondant tout ce qui ne devait pas l'être ! Et je fixais ses lèvres. D'abord, je lui frôlais des miennes, avant de me coller à lui en voulant lui mettre ma langue dans la bouche. * Mon pote, j'espère pour toi que c'est bien soit un rêve, soit Juliet, sinon, t'es vraiment devenu fou ! * me disait une petite voix dans ma tête. C'était quand même un super baiser, bien loin des trop familiers de Juliet. Bah alors !? ... Qui c'était pour de vrai ?

Tout était si flou et pourtant c'était réel. Mais ma capacité de raisonnement si éveillée d'ordinaire, s'était tue quand il ne le fallait pas. en mon fort intérieur, j'aurais dû me dire que d'embrasser mon meilleur pote n'était pas la chose à faire, mais je ne le percevais plus comme tel, trop embué et imbibé pour le voir. Et je prenais goût à ce baiser, tellement que lorsqu'il finit par se rompre, j'en étais déçu.
Et c'était moi qui l'avait fait ! Une soudaine réaction logique dans cette immensité brouillée. Hélas pour moi - ou tant mieux, aurais-je su le dire - les démons contenues dans les bouteilles que nous avions largement bien vidée reprenaient le contrôle de mon corps, me collant malgré moi à Holden. Et si j'en avais eu envie ? ... Nan ! C'était une chose inconcevable car rien que d'imaginer deux hommes ensemble, j'en était dégoûté. alors pourquoi rêvais-je de cela ? J'aurais pu philosopher longtemps que le sujet si j'avais été agen, hors ce n'était pas le cas ici présent.

Mon ami était coincé contre le mur, mon poids l'écrasant tant j'avais comme une "envie" d'être près de lui. Je ne sentais pas mon sexe gonflé par l'excitation chimérique que je vivais. si seulement je m'en étais rendu compte, j'aurais pu tout arrêter. Mais non. Ma langue dansait avec celle de mon amI comme si cela était le meilleur baiser du monde, ne voulant pas s'arrêter. Durant un cours instant, ce premier baiser passionné se stoppa. Holden prit alors un malin plaisir à m'embrasser de nouveau et j'attrapais ses lèvres à la dérobée pour les garder près de moi. C'était tout simplement délicieux... Il n'avait plus le goût de la vodka, seule sa langue sentait encore l'alcool.

D'un coup d'un seul, ce fut cette fois-ci mon blondinet qui rompit le baiser, alors que j'en étais à vouloir lui mordre doucement la lèvre. que se passait-il ? Je le fixais alors que son regard descendait le long de mon corps. Je me figeais, me rendant compte de ce qui se passait au point de vue anatomique. Mon cœur s'accéléra et je commençais à me demander si cela était vraiment un songe ou non, car j'avais l'impression de ressentir cette érection comme si elle était bien réelle !
Mais je n'eus pas le temps de réfléchir que Holden m'agrippait. Mes lèvres se retrouvèrent collées aux siennes et, fermant les yeux, je m'abandonnais totalement, sombrant dans ce que l'on aurait pu appeler un coma tant j'étais peu conscient de ce que je faisais. Je sentis des mains parcourir mon torse et j'en frissonnais malgré la chaleur de l'eau coulant le long de mon échine. Je passais mes doigts dans les cheveux blonds, tirant légèrement dessus pour exprimer la ferveur de mes actes.

Bientôt, je sentis quelque chose de nouveau. Ces mains, que je ne connaissais pas encore comme ça, commençaient à se faufiler dans mon boxer, faisant se raidir encore un peu plus mon membre. Il fallait vraiment que je me réveille le lendemain aux côtés de Juliet ou sinon j'allais vraiment péter un plomb, mais pour le moment, je me laissais faire, trop bien content que l'on s'occupe de mon corps. Et je voulais le lui rendre.
D'un geste un peu brusque, ma main quitta les cheveux de mon amI, pour descendre le long de son dos en le griffant "amoureusement" de tout son long. Mon autre main se joignant à la fête, les deux se posèrent sur le postérieur du blond avec envie, le collant de surcroit à moi être brûlant et humide. Je lâchais un instant ses lèvres, ne voyant que ses yeux, confus au possible

Je me sentais étrangement transporter, ne comprenant toujours pas ce qui était en train de se passer. Les baisers que j'offrais à mon ami dépassaient la bien séance. Je ne me gênais même pas pour le faire prisonnier de mes lèvres, une envie indéniable se reflétant dans tout mon être. Et surtout sur cette rigidité que mon ami vint bientôt effleurer de ses mains habiles. Je devais bien reconnaître, malgré mon état d'ébriété, qu'il était de loin très doué et que ce rêve était bel et bien excitant. Ne pensant à rien, mes lèvres se décollèrent de lui et je lâchais une sorte de soupir de plaisir sous ses mouvements rudes. Comment ne pas aimer cela. Plus je le sentais, plus j'avais des envies qui me passais par la tête.
Alors que Holden m'embrassait dans le cou, une main quitta son postérieur afin de se poser sur son sexe. Chacun son tour aurait-on pu dire. J'aurais presque eu envie de rire de la situation, tellement il était peu probable que dans la réalité, je sois en plein geste de masturbation sur un homme. Je m'attelais doucement à la tache, embrassant ses lèvres chaudes, l'eau les rendant plus douces encore. Sous mes doigts, je pouvais me rendre compte de l'excitation qui montait, chez lui comme chez moi, sans plus rien comprendre. Hétéro pur, je commençais à me demander pourquoi j'étais en train de toucher un homme, surtout Holden. Peut-être la conversation de l'après-midi m'avait-elle laisser un drôle de goût et l'alcool aidant, je me mettais à rêver à des choses bizarres et tellement peu moi que je tâcherais de garder ce songe enfouit en moi.

Réfléchissant à tout cela, ce baiser torride se rompit et je vis les yeux flous de mon ami me regarder, comme attendant un mouvement de ma part. Que pouvais-je bien faire !? Le fixant dans les yeux, je me sentis faible, la tête me tournant grandement. Comme un aimant, je me collais contre lui de tout mon long,le plaquant contre le mur totalement. Je l'embrassais dans le cou avec force, le mordant affectueusement en remontant jusqu'à sa mâchoire, lui laissant de légères marques. Mon corps tremblant de plaisir et de peur, je glissais le long de son torse en l'embrassant, mes main effleurant sa peau ruisselante. Je me retrouvais à hauteur de son pénis, le pressant d'une main experte, prêt à lui aussi l'embrasser. Ma raison était vraiment perdue, si je me réveillais de ce moment, il était certain que j'aurais envie de me crever les yeux, et de ne plus jamais boire une goutte d'alcool de ma vie ! Trop dangereux de le faire avec certaines personnes...

Continuant comme si de rien n'était mes caresses sur le corps de mon ami, je pus sentir la température changer, ce qui me stoppa dans mes gestes. Je frissonnais en me raccrochant à Holden. C'était l'eau de la douche qui s'était refroidi. C'était bien le moment ouais, là où le rêve devenait vraiment trop bizarre ! Je refermais les robinets, Holden me frôlant pour sortir. Ce choc thermique avait été tel que ma tête en avait prit un sacré coup. Je me sentais étourdi, comme lorsque l'on rentre dans une piscine ou un lac trop frais pour l'extérieur, mon corps s'était raidit - et je ne parle pas de cette partie intime.
Sortant de la cabine à mon tour, mon ami m'attrapa pour m'embrasser de nouveau en s'agrippant à moi. Me surprenant sur le coup, je ne bougeais pas. Fermant alors les yeux, je passais mes bras autour de sa taille en répondant à ce baiser chaud qui me faisait encore plus frémir que l'eau glacée. Mon ami s'écarta de moi et je rouvris les yeux sur une personne plus floue que jamais alors qu'il me remercier d'une voix douce.

- De.. de rien..

Ne pus-je que dire tant j'avais du mal à garder les yeux ouvert pour le fixer. Je crois même avoir senti mes joues plus chaudes, mais pourquoi rougir ainsi !? Moi qui avait l'habitude de charmer mon monde. Attrapant une serviette, je me frottais le visage afin d'y voir plus clair, en profitant pour m'essuyer un peu les cheveux qui après prit pas mal d'eau. Peut-être que les couper un peu me ferait du bien !? je me regardais dans le miroir une seconde, captant une rougeur sur mon buste. Il n'y était pas aller de main morte et, à en juger par la raideur que je sentais toujours, les souvenirs étaient bons ! Délaissant tout cela, je passais une serviette autour de ma taille, ayant la lucidité que je me trouvais dans une maison où il y avait des gens !

Je revins à ma chambre et en fermait la porte. Me retournant, je vis une masse couchée dans mon lit. Un sourire étira mes lèvres. Pensant que je venais de me réveiller d'un rêve, je me voyais déjà aller m'allonger contre ma petite-amie. Détachant ma serviette, je me glissais dans le lit avec cette même excitation que j'avais besoin d'assouvir. Me collant contre Holden donc, je passais mon bras par-dessus lui, commençant à caresser son ventre.

- Tu dors beauté... ? demandais-je en saisissant sa main à la dérobée pour l'embrasser avant de la faire glisser jusqu'à mon sexe. J'ai une très forte envie de toi ce soir.

Dis-je d'un petit air sournois, persuadé que je m'étais tiré d'un songe. Fermant les yeux, je lâchais la main de mon meilleur ami pour attraper son visage et l'embrasser, ne faisant attention à rien d'autre, vu l'obscurité dans laquelle je m'étais plongé en fermant les yeux. Il n'y avait qu'une faible lumière passant par la fenêtre qui nous éclairait.

N'attendant aucune réponse, ma main descendit le long de son cou, jusqu'à son épaule. Lancé par l'approbation buccale de mon ami, je fis passer ma main jusqu'à ses fesses, baissant ce bout de tissu que je sentais. Ma jambe se glissa ensuite entre ces cuisses douces et frémissantes. Me collant contre ce corps qui me procurait une dose d'adrénaline certaine, je sentis soudain un problème. Baissant immédiatement les yeux, j' me retrouvais bouche bée devant ce qu'on appellerait vulgairement une "bite". Je tournais immédiatement la tête pour découvrir, horrifié, à qui appartenait cette chose dans mon lit.

- Hol...

Oui, Holden ! J'eus un geste de recul plutôt violent qui me fit tomber du lit. Mon cœur battait et je sentais toute excitation retomber. Attrapant le premier truc qui passait pour me couvrir, je sentais la nausée monter en moi ! Et la colère aussi. Pourquoi et comment avait-i pu se retrouver ici !? Je ne me rappelais qu'avec difficulté de la soirée, tant ma tête tournait d'horreur.

- Mais qu'est-ce que tu branle !!! Putain !?? Tu fais quoi là !? m'emportais-je, me sentant trahis et salis de ce qui s'était passé. M'avait-il joué un mauvais tour ? J'avais des envies de meurtres là !... Je le fixais donc, choqué et coléreux, tentant de ne pas alerter les gens de la maison, mais désirant fortement hurler.

J'avais faillis faire n'importe quoi là ! Me retrouvant par terre, j'avais vu comme ma soirée défiler devant mes yeux avec stupéfaction, tout se remettant à tourner dans ma tête. Je ne comprenais juste pas comment Holden s'était retrouvé dans mon lit !! Je n'avais plus les idées clair et la seule chose que je pus faire en me relevant, c'était de lui demander d'un ton sec et plein de dégoût ce qu'il faisait là. J'en avais la nausée de repenser que je l'avais touché, embrassé même ! Et pire encore ! Il avait effleuré mon intimité ! Pourquoi, alors que j'étais dans une confusion totale, ne m'avait-il pas stoppé !? Quel traître, quel enfoiré ! Je n'en revenais pas de m'être fait rouler comme cela par celui que j'osais appeler mon meilleur ami !! Et cet idiot n'arrangea rien en se mettant à gueuler comme un veau.

- Putain t'es vraiment un connard ! Tu me dégoutes ! Viens plus jamais me voir ni m'adresser la parole !!

J'avais envie de lui dire de fermer sa gueule, mais j'étais trop choqué par ses mots. Comment MOI je pouvais le dégoûter !? C'était plutôt à moi de lui dire ces phrases, tellement je me sentais trahis et souillé. J'avais comme l'impression que toute la soirée revenait peu à peu dans mon esprit, m'assommant à mesure que je me rappelait les bouteilles que l'on avait vidé. Pressant une main contre mon crâne, je sentais que j'allais vomir. Je sentis ce courant d'air lorsque Holden passa pour prendre son sac et s'en aller. Attrapant le premier truc qui me passait sous la main - à savoir mon radio réveil, je le balançais sur la porte qui venait de se refermer en lui criant :

- Casse toi ouais ! J'veux plus jamais te revoir sale fiotte !

Les mots étaient durs oui, mais j'étais trop enragé pour me rendre compte de quoique ce soit ! Quittant un instant ma chambre alors que la porte claquait en bas, je filais vers la salle de bain, le cœur au bord des lèvres, gerbant dans les toilettes comme quelqu'un qui a trop bu. J'étais dégoûté de ce qui avait pu se passer durant cette soirée ! Comment Holden avait oser me faire une chose pareille !? Lui que je considérais comme mon frère, avec qui je passais mes journées à étudier !? Et lui, pendant ce temps là, il ne pensait qu'à une chose, me foutre dans son pieu ! Quel enfoiré...
Me brossant les dents trois fois, suivit de deux bains de bouches pour tenter de retirer cette sensation bizarre que j'avais, je filais à ma chambre, la fermant brutalement à clé. Pas besoin d'être plus dérangé par de mauvaises surprises. Me retournant dans mon lit, je ne trouvais pas le sommeil de suite, rongé par la haine et le remord. Je ne comprenais pas...