C'était un mercredi après-midi. Le temps était radieux alors j'étais sortie très tôt ce matin là. Je m'étais levé vers neuf heures trente. Les grasses matinées, j'avais vraiment horreur de ça. Le réveil n'avait même pas eu besoin de sonné, je m'étais sortis du lit de mon pleins gré. J'avais alors été prendre une bonne douche et avais enfilé des vêtements quelconques. Le petit déjeuné avait été lui aussi rapide car je voulais sortir de cette maison le plus vite possible.

Christian et mon père étaient encore en train de dormir. Très franchement, il n'y avait pas plus fainéant que ces deux là. Jersey, elle, n'avait pas dormit à la maison. Seule ma mère était debout, et elle n'était pas en train de tuer le temps. Elle préparait déjà le repas du midi. En effet, elle a toujours aimer prendre de l'avance.

Je vidai mes restes de pan-cakes dans la poubelle, remontai chercher mes clefs restées sur mon bureau puis redescendis en direction de la sortie. J'enfilai ma veste qui était sur le porte manteaux, ouvris la porte, sortis puis refermai celle-ci. Malgré le soleil éclatant, il ne faisait pas si chaud que ça. Des jets d'eaux automatiques arrosaient les pelouses très vertes et le jeune en vélo qui distribuait les journaux arrivait seulement. Je pris la direction du centre-ville de Magnolia. J'avais envie de faire un cadeau à Sara, alors je me dirigeais vers un magasin nommé « Walmart », un de ses commerces où on peut tout mais vraiment tout acheter.

Arrivé dans le centre, j'aperçus la fameuse boutique. J'y entrai puis me dirigeai vers le rayon «CD». Comme je savais que Sara avait un goût prononcé pour le rock, je décidai de lui prendre un disque du groupe Radiohead. Lorsque je fus sortis du magasin, je m'aperçus que j'avais énormément faim. Comme le fast-food n'étais pas très loin, je partis dans le sens de celui-ci.

A quelques mètres de là, je commençais à sentir la bonne odeur des hamburgers. J'en imaginais déjà un garnis d'un steack entouré de salade, tomate, oignon, cornichons et pour couronner le tout, d'une bonne tranche de cheese. Pour l'avoir plus vite en bouche, je hâtai le pas. J'avais une très mauvaise habitude qui était de regarder mes pieds en marchant, et ce jour-là, cette bêtise me valut
une rencontre pas des plus banales...

Effectivement, alors que je marchais d'un pas élancé, je percutai quelqu'un. Lorsque je décollai mes yeux de mes pieds, je croisai le regard de Joy King. Cette fille avec qui, auparavant, j'étais très proche. Depuis qu'Alicia, sa mère, était morte, Joy avait légèrement disjonctée. Et ce changement avait gravement affecté notre relation. Je ne lui avais plus parlé depuis le jour où elle m'avait embrassé alors qu'elle savait très bien que j'étais déjà en couple. Bien sûr, que cette amitié soit brisée à cause d'un incident aussi bête m'avait beaucoup chagriné.

Après un silence interminable et un long face à face, je me décidai à l'aborder:

« Oh pardon, excuse-moi. Je ne t'avais pas vu. C'est ma faute, je ne regardai pas où j'allais et je t'ai foncé dessus. Tu m'en vois désolé. »

Cela faisait tellement de temps que je ne lui avais pas parler que j'étais limite impatient d'entendre sa voix.