Même dans une cuisine il était difficile d'attraper quelqu'un, encore plus quand c'était un sale gosse de riche qui s'éclatait à mettre de la chantilly sur les autres ! Jay n'avait même pas cherché à savoir ce que Holden avait dessiné et de toute façon il était pas contorsionniste et avait encore moins de miroir sur lui. Bref, un jeu avait commencé dans la cuisine et le blondinet n'avait rien trouvé d'autre comme cachette que la petite pièce qui servait à garder les boites de conserves et les bouteilles. Bien évidemment il avait verrouiller la porte ce chenapan !
Jay frappa la porte avec sa main en criant, encore plus "énervé " que Holden le nargue :

- Ouvre cette putain de porte !

Aucune réponse ne vint. Il voulait jouer à ça ? Jay tâta la porte et sourit. Personne ne se préoccupait pas de l'état des portes pour le garde manger, en même temps qui viendrait voler de la nourriture...le chanteur recula de quelques pas en remontant les manches de son haut et compta jusqu'à trois dans sa tête avant de foncer dans la porte pour la défoncer. Il réitéra l'opération quatre ou cinq fois et à la fin il ne sentait même plus son épaule. D'ailleurs il devait d'être écorché car une tâche rouge était apparue à ce niveau là. Enfin ce n'était pas fini car une fois la porte tombé dans l'élan le chanteur trébucha contre l'étalage. mais qui était le con qui avait mit ça là...?

- Putain...

Jay se redressa grimaçant sous la douleur de la chute essuyant ses mains écorchés sur son pantalon . Il chercha Holden du regard mais aucune trace si ce n'était ce corps qui dépassait de la fenêtre...Non mais y déconnait là...?

- Mec je sais que t'es pas bien épais mais t'es pas non plus un enfant 4 ans...allez sors de ton trou...!

Tandis que je m’étais enfermé dans le garde-manger en riant, Jay était tranquillement venu labourer la porte en me sommant (sans omettre quelques gros mots) d’ouvrir cette charmante petite porte. Que nenni, jamais jamais, j’avais ris de plus belle avant de tenter tant bien que mal de m’évader par la fenêtre. Seulement voilà, appart ma tête rien de mon merveilleux corps ne semblait vouloir passer. Je forçais, forçais. Encouragé par les bruits sourds contre la porte qui céderai surement bientôt sous l’insistance de Jay.
Soudain un grand boom. Le mal était fait, la porte surement défoncé et Jay sur le sol à cause de ma tranchée de patates. Super, maintenant il me demandait de quittais le trou parce que même si je n’étais pas épais je n’avais plus non plus la carrure d’un enfant de 4 ans. Je me rendais à l’évidence, je ne pourrai fuir par ici, j’aurais donc mieux fait de me cacher. Je sortis donc lentement du trou avant de me retourner. J’observais Jay inquiet avant de finalement me jetais sur la bombe de chantilly abandonnait par terre en criant :

« Attention je suis armé !!!!! »

La bataille reprenait ! J’avisai de sa surprise passagère pour me jeter à sa rencontre avant de faire un pas sur le côté, bondissant comme un lièvre vers la porte salutaire. Un pas? deux pas, et la victoire était à moi. Je sautai par-dessus les patates attrapant l’ouverture de la porte (qui s’était à moitié refermée derrière Jay, sous l’impulsion de ce-dernier) avant de l'ouvrir en grand prêt à sortir. Décidément qu’est-ce qu’on se marrait à cet anniv !

Holden eut la gentillesse de sortir tout seul de son trou. Tant mieux parce que ce n'était pas sur que avec ses mains abîmé Jay aurait eu la patience de supporter la douleur pour le ramener le reste du corps à l'intérieur. Il avait complètement zappé l'attaque de Holden d''il y a dix minutes et ne comprit pas pourquoi il était en possession d'une bombe de chantilly. Surpris, le chanteur n'esquissa pas un geste et le blondinet en profita pour filer vers la sortie.
La mémoire finit par lui revenir et comme si des ailes lui était poussé sur le dos en deux secondes il se retrouva derrière Holden qu'il poussa gentiment en avant pour le coincer entre le mur d'en face et lui même. Si son ami voulait jouer et bien Jay aussi pouvait s'amuser. Il approcha ses lèvres de l'oreille de sa vitcime et susurra :

- Tu n'a pas besoin de marquer car je t'ai déjà dans la peau mon cher Holden...

La vodka que le chanteur avait bu n'était toujours pas retombé pour le plus grand malheur, ou bonheur de Holden qui allait en pâtir. Surtout que Jay commençait à avoir chaud, l'un des effets de l'alcool autre que de raconter des conneries ou bien des vérités inavouables lorsque l'on était lucide. Car après tout Jay aimait Holden et par conséquent ce qu'il venait de lui dire n'était en rien faux. Il l'avait dans la peau, dans la tête et n'arrivait pas à s'en débarrasser malgré tout ses efforts.

Je m'étais donc prestement sauvé à vitesse éclair avant de me faire brusquement bousculer par ce cher Jay. Je rouvrais les yeux, coincé entre le mur et Jay, ce qui ne ma déplaisait absolument pas! Seulement j'étais loin de m'attendre à la suite. Jay s'approcha de mon oreille, de moi, et me murmura que je n'avais pas besoin de le marquer car il m'avait déjà dans la peau. WHAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAA AAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAAAAAAAT????????!!!!!!!!!
Je ne rêvais pas non, il venait de grave me chauffer en me murmurant ça à l'oreille! Que se passait-il?? Était-il en train de se jouer de moi?? Était-il sérieux?? Pas moyen de le savoir, je sentais juste mon cour battre à tout rompre.
Je murmurai à mon tour à son encontre, tout niaiseux et timide:

"Te moque pas de moi Jayounet..."

Une vraie barre, j'étais stressé, nerveux, tellement que sans faire exprès j'avais enfoncé mon doigt sur le pshiiit de la bombe qui coulait tranquillement des tonnes de chantilly sur Jay et le sol. Ha, ha, ha, ha. Il se moquait de moi pour sûr! Je ne pouvais pas me laisser avoir comme ça! Non mais oh! S'il croyait pouvoir se venger comme ça du cœur avec des tactiques dragueuses qui ressemblaient aux miennes il se mettait le doigt dans l’œil! Je me penchais donc vers son oreille pour lui murmurer à mon tour:

"Prouve moi donc que tu es sérieux mon petit Jay ♥!

Jay était quand même fier de son petit effet sur Holden. Ce dernier était devenu tout timide suite à la déclaration du chanteur. Au moins ça montrait qu'il n'était plus si indifférent que cela à son charme. Il pensait que Jay se moquait de lui ? Jamais il n'avait pensé se jouer de lui même si là il s'amusait un peu. Mais c'était la fête ce soir ! Et puis le jeune homme en avait assez de tout ce cinéma ! Si Holden voulait aller avec Emily qu'il y aille ce n'était plus son problème. Il était jaloux oui, c'était sur mais il n'y pouvait rien si Holden avait tourné la page.

- Mais je ne me moque pas...

Répondit t-il sur le même ton. Jay essayait de faire abstraction de la chnatilly qui coulait sur le sol ainsi que sur lui même. Shawn allait être content si le chanteur lui ramenait des vêtements dans cet état. Autant les mettre directement à la poubelle pour éviter une crise de son colocataire. Holden était apparemment partant pour jouer car il lui suggéra ensuite de lui prouver que Jay était sérieux. Ce dernier eut un petit sourire en coin. Voilà, là il reconnaissait son ami qui était plutôt connu pour être un dépravé.

- Mais je n'attend que ça...

Délicatement Jay posa sa main sur celle de Holden qui tenait la bombe pour la lui enlever afin de la jeter plus loin. Débarrassé de ce mini obstacle le chanteur se colla contre le blondinet, lui faisant profiter à lui aussi d'être tâché de chantilly. Heureusement ils n'étaient que tous les deux dans cette cuisine et à moins d'y jeter un oeil personne ne les verraient. En même temps au point où il en était Jay en avait un peu rien à foutre qu'on les remarquent. Il s'était déjà fiché tout à l'heure et vu les esprit tordus des jeunes d'aujourd'hui la manière dont il s'était occupé de Holden avait du mener les fêtards vers une idée plus que amicale entre les deux hommes.
Bref, entre l'alcool et son amour pour sa victime coincé entre lui et le mur, Jay ne mit pas longtemps à ce que le désir monte. Il n'avait jamais ressenti ce besoin de luxure envers Holden jusqu'à maintenant et ce dernier devait bien le sentir en étant collé contre lui. L'image de son ami et Julian lors de l'anniversaire chez les Turner s'imposa dans son esprit et il embrassa ardemment Holden.

J'avais beau être moi, le plus grand, le plus fort, le plus beau, le plus intelligent, le plus manipulateur (et j'en passe), je ne parvenais plus à rien face à lui.
C'est l'histoire d'un petit garçon né dans l'opulence, l'amour et la promesse d'un illustre avenir. Le petit garçon qui adorait sa mère fit tout pour ne jamais là décevoir et être le meilleur garçon qu'il puisse exister. Le petit garçon parvint à développer toutes les qualités nécessaires à faire honneur à sa mère comblant largement et plus ses attentes... Cependant l'enfant grandit en âge et reçu de nouvelles possibilités mais comme il demeurait un enfant en lui il se mit à faire de plus en plus de bêtises. Néanmoins grâce à ce qu'il avait appris, il était toujours en mesure de récupérer le contrôle de son monde. Mais ça... Ça c'était avant lui.
Jay venait de me coincer contre le mur ce qui, avant de me rendre totalement fou, m'avait fait perdre tous mes moyens. Comme chaque fois lorsqu'il s'agissait de lui, je devenais vraiment idiot. Il avait commencé par me faire une sorte de déclaration plutôt déroutante qui me signalait qu'il m'avait dans la peau. Au vu de mes ratés sentimentaux avec mon nouveau geôlier, je ne pus qu'émettre quelques soupçons de doutes, en lui demandant de ne pas se moquer de moi d'une manière que je ne répéterais pas pour sauver mon standing. Il m'assura alors du contraire, ce qui réveilla l'enfant joueur en moi. En effet, je ne tardais pas à lui proposer qu'il m'avance quelques preuves ici même, et oui chassez le naturel il revient au galop. Mon bel ami m'offrit son sourire ravageur (aaaaaaaaaaaaaaaaaaaarg!!! Je peux mourir dès à présent!), avant de rétorquer qu'il n'attendait que ça. Un flot de chaleur m'envahit avec une certaine admiration que lui puisse à ce point me faire perdre la tête. Je me laissais donc totalement faire alors qu'il posait délicatement sa main sur la mienne, me tuant un peu plus, avant de s'emparer de la bombe de chantilly et de la balancer plus loin! Quel homme! Il n'en finissait décidément pas d'être sexy! Mais le pire vint alors qu'il se coulait à moi me couvrant de chantilly et de son corps! Mon rythme cardiaque était déjà bien haut lors de ma capture mais là je le sentais réellement imploser sous le flux de ses gestes. Plus rien était autre que lui contre moi, je me perdais dans ses yeux une nouvelle fois, cisaillé par leur bleu intense et déroutant. Je recherchais alors tant de réponses, pourquoi ici? Comme ça? Maintenant? Que signifiait ce revirement? Comment ceci pouvait être réel après tout ce que nous avions vécus? Et surtout est-ce qu'il m'aimait? Aucun mot ne franchit cependant mes lèvres et aucune réponse à lire dans ses yeux sinon une autre qui pointant plus bas. Nouveau choc. À moins que Jay m'ait caché son goût certain pour la crème chantilly et vu que nous n'étions que deux ici, je fus tenté de penser que je faisais de l'effet à mon ami hétéro. Je restais là patois ne comprenant plus l'endroit de l'envers, où se trouvaient le sol, les murs et le plafond et surtout comment ses lèvres vinrent se coller contre les miennes.

********

Jay venait de m'embrasser... Non mieux Jay était en train de m'embrasser et tout son corps semblait exulter le désir. Je ne cherchais pu à comprendre j'avais envie de rire et pleurer à la fois de sentir dans tous ses sens et de me reposer au même moment. J'avais ce que j'avais si longtemps voulu, cherché. J'avais cette tension dans l'estomac douloureuse et agréable si familière. Une seconde à me laisser entièrement conduire par lui et je passais finalement mes bras autour de son cou me collant encore plus à lui et intensifiant ainsi notre échange passionné. Jamais je n'avais autant aimé Jay qu'à cet instant. Je nous revoyais au bord du lac, au camping, dans la chambre d'hôtel, dans la limousine et tout ce par quoi nous étions passés joies, insouciance, disputes, pour arriver à une conclusion: je ne regrettais pas une seconde le chemin que nous avions emprunté pour en arriver là.

Il ne savait pas ce qui lui prenait c'était la première fois que Jay faisait ce genre de chose. Sauter sur les gens comme ça, cela ne lui ressemblait pas et pourtant il en avait eu envie. Il avait terriblement envie de Holden en ce moment présent. Leurs lèvres collés l'une contre l'autre et leurs langues dansaient un ballet enfiévré. Cet échange avait comme un goût de paradis pour le chanteur qui ne voulait pas l'arrêter. Pourtant il y a bien un moment où il faut respirer et c'est avec regret que Jay rompit le baiser, ses yeux marqués par la lueur du désir. Il avait à sa merci Holden, celui qui lui avait volé son cœur qu'attendait il pour lui faire payer son crime ?

Le chanteur s'attaqua alors au cou du blondinet le butinant de baiser alors que ses mains partait à la découverte de la peau de ce dernier. Ses caresses chaudes enfoui sous le haut de Holden parcourait le torse de celui ci. Sa voix rendue rauque par le désir il susurra :

- J'ai envie de toi...!

C'était même pire que ça. Il voulait plus que l'avoir, ne faire qu'un avec lui. Ses doigts impatients s'aventurèrent vers la ceinture du pantalon que Jay s'empressa de déboucler. Curieux, sa main alla s'aventurer dans un endroit interdit. Il ne connaissait rien au rapport entre homme mais en tant qu'homme il savait ce qui faisait plaisir à un autre. Et justement il voulait donner du plaisir à Holden, Jay voulait l'entendre le supplier, demander, lire sur son visage la jouissance.

L'alcool qu'il avait bu lui était monté au cerveau, n'étant pas très compatible avec ses médicaments. Le chanteur avait chaud, sa tête lui tournait en même temps qu'il la perdait. Il remonta sa main et d'un geste vif arracha la chemise à 100 dollars (?) de sa proie puis ce fut le noir. Des cris déçus venant de la salle résonnèrent à ses oreilles face à cette coupure d'électricité soudaine mais sous le coup de la surprise Jay avait reprit un peu de lucidité et s'était reculé vivement de Holden manquant de tomber sur les fesses. Cherchant à tâtons la sortie le chanteur répétait des " oh putain" à n'en plus finir.

Un de mes plus grands fantasmes, que dis-je ? Un de mes plus beaux rêves était en train de se réaliser sous mes yeux. Il n’avait pas fallu plus de quelques minutes de jeu entre lui et moi pour que nous finissions ainsi, serrés l’un contre l’autre ou plutôt moi écrasé entre lui et le mur. J’avais demandé une preuve de ce qu’il avançait. Preuve qui n’avait pas tardé à venir : sans que je ne comprenne plus le pourquoi du comment. Ses lèvres étaient venues se poser ardemment contre les miennes. Je passais rapidement mes bras autour de son cou, ne voulant en aucun cas être séparé de lui ne serait-ce que de quelques centimètres maintenant que nous nous étions autant rapprochés.
Je sentais sa chaleur, son corps appuyé contre le mien alors que nous nous embrassions avec de plus en plus de ferveur. C’était tellement agréable, rien que ce contact continu, je me foutais d’être à bout de souffle tant que ça ne s’arrêtait pas. Cependant tout humain que nous étions, il fallut bien rompre notre échange au bout d’un moment. Mon cœur battait fort alors que j’inspirais à nouveau, nos visages toujours à quelques centimètres l’un de l’autre. Nous nous regardions, moi n’en revenant toujours pas vraiment. Ce n’étais pas la première fois que l’on s’embrassait mais c’était bien la première où ça ne semblait pas le déranger. Au contraire même, puisque dans son regard il y avait comme une lueur de désir qui flottait donnant à ses yeux une profondeur encore plus intense qu’à l‘accoutumé. Je restais en suspens, incapable de lui dire quoi que ce soit, l’observant juste avec interrogation comme dans l’attente de sa prochaine réaction.
C’est alors que les lèvres de Jay vinrent à l’assaut de mon cou, me repoussant un peu plus contre le mur. Je ne tardais pas à sentir ses mains glisser vers mon torse, me caresser, me brulant presque. Je relevais le menton, fermant les yeux, le cou tendu sous ses baisers. C’était une vraie torture, me tuer ainsi, je risquais de m’évanouir de plaisir face à tant d’ardeur. Sa voix, rauque, s’éleva alors qu’il disait qu’il avait envie de moi. Tant mieux. J’avais envie de lui mais plus encore je voulais qu’il veuille de moi. Je voulais qu’il me touche, qu’il m’embrasse, qu’il me fasse mal, je voulais être le centre de toute son attention qu’il s’occupe exclusivement de moi. Je voulais qu’il soit à moi en étant totalement à lui, comme drogué par son contact. Je ne m’attendais cependant pas à être exaucé aussi vite et je fus donc surpris quand les mains de Jay vinrent défaire ma ceinture avant de s’engouffrer dans mon pantalon et accessoirement dans mon boxer. Je lâchais un son de stupéfaction avant d’être totalement électrisé par son toucher. Je resserrais ma prise sur lui, incapable de réagir sous ses gestes me procurant de plus en plus de plaisir en si peu de temps. Quoi qu’on le dise, être touché par quelqu’un qu’on aimait était totalement différent qu’avec une personne normale. La moindre chose qu’il faisait me faisait réagir un million de fois plus que d’habitude. Mon torse se levait de plus en plus précipitamment alors que l’air commençait à me manquer dans ces conditions. Je laissais mes paupières se fermaient alors que je me perdais totalement écrasés par toutes ces émotions. Je ne les rouvrais que brusquement alors que Jay retirait vivement sa main pour arracher ma merveilleuse chemise Armani à 500 dollars (il faudrait que je lui explique la valeur des choses dans un futur proche) avant que nous soyons brusquement pongés dans l’obscurité a plus totale. Je relâchais les vêtements de Jay surpris mais pas autant alors qu’il se séparait brusquement de moi, avant de se mettre à jurer précipitamment. Je restais coi un seconde toujours contre mon mur, me sentant à nouveau jeté par Jay. Je sentais la colère monter en moi. Je rebouclais ma ceinture, les mains tremblantes avant de lui crier furieux :

« MAIS C’EST QUOI TON PROBLEME BORDEL ???????!!!!!! »

Totalement perdue Jay essayait de fuir loin de Holden mais dans l'obscurité c'était assez difficile. Certes cela ne servait un peu à rien car le chanteur devait être totalement grillé en ayant agi de cette manière. La voix furieuse du blondinet s'était élevé furieuse dans la cuisine faisant stopper net Jay dans sa tentative de fuite. Cela se comprenait qu'il soit énervé. Qui ne le serait pas ? Le chanteur avait pleinement conscience que son ami devait penser qu'il jouait avec lui alors que ce n'était pas du tout le cas.
Jay ferma les yeux pour tenter de mettre au clair ses idées dans sa tête malgré son état qui n'aidait pas vraiment. Il répondit alors d'une voix fatigué, lassé par le fait de garder ses sentiments.

- Mon problème c'est que je t'aime...! Et je n'arrive pas à...sortir de mon passé pour aller avec toi ! Je suis désolé Holden de te faire subir tout ça !

Tadam ! Et la lumière revint dévoilant les deux hommes toujours dans la cuisine. Jay plissa les yeux sous l'intensité et n'avait pas remarqué que ses joues étaient mouillés par des larmes qui avaient coulés. Peut être de frustration car quoiqu'il fasse il n'arrivait pas à avancer et ça l'énervait. Tout comme il n'arrivait pas à oublier son amour pour Holden. Mais maintenant que ce dernier était au courant des sentiments que le chanteur nourrissait à son égard ce n'était plus pareil. Soit le blondinet allait lui poser des questions soit ne pas comprendre ou bien peut être essayer de l'aider.

- Je l'ai réalisé lors de mon séjour à l'hôpital...

Et puis ensuite il avait appris que justement Holden avait fait "connaissance" avec sa meilleure amie. Quoi de mieux pour avoir la haine ? Mais ça n'avait pas effacé ses sentiments pour lui. La preuve lors de la fête de Noël il avait été prit de jalousie en voyant son ami dans les bras de Scarlett. Bref, maintenant que les choses étaient dites il n'y avait plus qu'à attendre la réaction de Holden.

Le néon tressauta quelque peu. Cela faisait à peine quelques secondes qu'il s'était rallumé. J'étais toujours contre mon mur, les vêtements froissés et les yeux exorbités. Jay se trouvait au milieu de la pièce. Tout me paraissait étrange. Je ne pouvais pas croire que ce soit lui qui ait prononcé ces mots dans l'obscurité de la panne de courant. Cependant j'avais beau chercher des yeux, il n'y avait que lui et sa voix tellement reconnaissable. Je ne disais rien trop abruti pour/par le coup. Il reprit alors comme pour me prouver que je n'avais pas rêvé. Il l ‘avait compris à l'hôpital psychiatrique. Alors… il m'aimait ? Brusquement tous nos échanges me revinrent depuis sa sortie de l'hôpital : notre rencontre hasardeuse dans la rue, notre dispute, la fête de noël, notre réconciliation, notre nouveau statut d'ami et maintenant ce soir. Les pièces du puzzle s'assemblaient dans ma tête, tout son comportement tous ses mots prenaient plus de sens suite à cette révélation. Doucement je me redressais, quittant le mur qui m'avais maintenu debout, et pas à pas je m'approchais de lui jusqu'à arriver à sa hauteur. Là je posais mes mains de chaque côté de son visage avant de me pencher pour l'embrasser. Ce fut court rapide, juste parce que j'en avais besoin là tout de suite, pour réussir à parler à nouveau. Je reculais alors, rompant notre échange. Il y avait toujours cette chose. Il disait m'aimer mais en même temps il avait dit qu'il n'y arrivait pas, lui, moi, il en était incapable. Pourquoi ?! C'était ridicule, s'il m'aimait et s'il savait que je l'aimais alors pourquoi ne pouvait-on simplement pas être ensemble pour n'importe qui ? Tout en réfléchissant je me tenais debout devant lui sans rien dire. Après quelques instants à me torturer par ces questions je lui demandais enfin :

« Pourquoi alors ? Si tu m'aimes, pourquoi tu ne peux pas ? »

J'avais demandé cela d'une voix simple comme si cela ne me touchait pas, comme un élève pose une question au professeur en vue de comprendre le cours. Je voulais réellement comprendre, savoir, mais étrangement j'étais comme las de tout ce qui se passait, las de ne pas être tout simplement avec lui. Si nous nous aimions rien ne devrait être plus simple que cela. Mais non, apparemment quelque chose le bloquait. Je ne parvenais pas à savoir si j'étais plus en colère ou plus heureux face à la neutralité de mes réactions, le choc sans doute. La seule chose dont j'étais sûr c'est que ça réponse risquait de faire pencher la balance.

Voilà, Jay avait tout déballé, à ses risques et périls. Enfin surtout à ses risques. Il avait surtout peur de ne plus pouvoir tenir sa langue et de continuer sur sa lancée en avouant la raison qui le poussait à repousser Holden. Ce dernier s'était rapproché du chanteur qui ne bougea pas d'un poil, pas plus lorsque son ami l'embrassa en prenant sa tête entre ses mains. Ce baiser avait un goût magique mêlé à celui de l'interdit. Ça n'avait rien a voir avec ceux échangés avec Jersey. Quand il avait embrassé la belle il n'y avait pas cette arrière de goût. Peut être parce qu'il appréciait juste la mannequin et non ne l'aimait comme il aimait Holden. Celui ci rompit le contact, au plus grand déplaisir de Jay. C'était malsain, très malsain et pourtant le chanteur en voulait encore. Sa barrière mentale se fissurait au fur et à mesure du temps à cause de l'alcool et de son amour pour le blondinet. Si ça continuait il allait devenir dingue.
Holden ne se contenta pas de des paroles de Jay et continua son interrogatoire avec les pourquoi. Ces fameux " pourquoi". Et à vrai dire le chanteur ne savait que répondre, il était hors de question de toute façon de lui dévoiler son secret. Il ne pouvait tout bonnement pas être avec lui. Il ne le méritait pas.
Chancelant le chanteur s'aida du meuble derrière lui pour se relever sur ses pieds. Sa tête lui tournait et il avait qu'une envie c'était d'aller se coucher et d'oublier...oublier cette soirée, oublier Holden, oublier tout...tout jusqu'à sa propre existence.

- On est trop différent...toi et moi...je doute que ta mère apprécie que tu sortes avec un homme et moi...moi je doutes d'assumer notre relation si il y en avait une...

A vrai dire Jay s'en foutait comme une guigne de l'avis des autres, mise à part ceux venant de la part de ses amis proches. Même si aucun était au courant que Jay aimait Holden sauf Alix, Zoë et dernièrement Jersey. Celle ci n'avait rien dit là dessus, compréhensive en quelque sorte. Grâce à elle le chanteur avait pu passer une bonne soirée en pensant à autre chose que ses problèmes de coeurs.

- Je préfère qu'on en finisse là Holden...

Je venais de l‘embrasser à nouveau avant de lui demander avec une neutralité peu commune pourquoi il ne pouvait pas être tout simplement avec moi puisque il m’aimait. Il se releva avec ‘aide d’un meuble derrière lui, l’ait toujours aussi désorienté. Il articula alors quelques excuses vaseuses, lui et moi trop différents, nos proches qui n’accepteraient pas, qui, non sans au préalable avoir omis de m’arracher le cœur un peu plus surent bel et bien raviver des sentiments destructeurs en moi. Il continuait à se foutre de moi, invoquer ma mère en excuse, pitoyable. Dire que j’avais rompu de multiples promesses à son égard pour lui seulement ou à cause de lui. Le plus violent arriva alors.

Il voulait qu’on en arrête là. Je restais pantois me sentant affreusement vide tout à coup. Je restant pantois, me sentant à mon tour désorienté puis enfin vide. Il y avait cette expression, « couper l’herbe sous le pied »… J’avais se sentiment pour cet amour à peine dévoilé, presque accepté qu’il l’étouffait immédiatement. Merde. Pourquoi fallait-il que j’aime la personne la plus bizarre du quartier ? Non plutôt la personne la moins faite pour moi ? On ne pouvait pas être ensemble tous les deux. C’était bien une de ses excuses bidons, nos différences. Elles ne nous avaient pourtant pas empêchés d’être amis jusqu’à présent. Enfin, quelle importance à présent ? La chose était claire, il ne voulait pas d’un lui et moi réunis.

Bien, bien, que dire à présent ? Mon cerveau avait murement décidé de ne plus réfléchir, surement pour faire la paire avec mon être et se résoudre à être tout aussi vide. Il fallait bien que je lui réponde quelque chose, que j’enchaîne vers la suite. Je forçais mes facultés cérébrales qui finir par céder en m’envoyant divers issues possibles : Crier et m’énerver contre l’être sans-cœur devant moi qui se plaisait tant voir s’éclatait à me torturer comme ça ; le laisser là sans rien dire et aller faire la fête avec les autres ; monter me coucher voir même rentrer chez moi. Aucune option ne me satisfaisait réellement et mon temps de réaction commençait à se faire stupidement long. Je me concentrai alors sur Jay, arrêtant mes statistiques intérieurs, il avait les joues humides, ce léger trouble dans le regard significatif d’un taux d'alcoolémie on ne peut plus important.

Tout devient alors très clair en moi. Une question avait jaillis mettant fin à tout le reste. Jusqu’à quand allions nous rester aussi ridicules ? Allez savoir, en ce qui me concerne maintenant cela suffisait amplement.
Je posais alors mes mains sur ses épaules, captant son attention un peu éméchée, appuyant mon regard à mes gestes pour de lui dire simplement :

« Écoute Jay tout ça c’est ridicule. Tu me plais c’est indéniable au-delà même du physique. Je suis sûr que je t’aime. Alors ma mère ou qui que ce soit je m’en fiche un peu là tout de suite. Je ne te demande pas de sortir avec moi, vu que de toute façon ça n’a pas l’air d’être ce que tu souhaites dans l’immédiat, mais j’en ai marre de rester là comme ça. On dirait des lycéens, on est des adultes maintenant ! Alors où on se dit que c’est possibles et on tente ou on s’arrête définitivement là tout de suite. »

J’avais parlé en une traite avant de me rendre compte que cela m’effrayait qu’il choisisse la deuxième option. C’était insoutenable de m’imaginer que d’un coup il fallait tout arrêter, tourner la page renoncé à tout ce que nous avions traversés pour en arriver jusque-là. Je repris donc rapidement :

« Tu sais quoi, laisses tomber, je ne sais plus ce que je raconte à cette heure-ci, ni ce que je veux, enfin si toi mais, je ne sais pas, je comprends plus. Je pense que je préfère que tu me répondes un peu plus tard, quand tu y auras bien réfléchis. Au moins attendre qu’on ait vraiment décuvé… Tu ferais mieux d’aller te reposer, je vais rentrer à Magnolia, je pense que ça vaut mieux. »

Je le relâchais alors et reculais d’un pas avant de sortir mon téléphone pour envoyer un message de mon chauffeur, qu’il vienne me récupérer. Ça ne me ressemblait pas de quitter une fête de cette manière, aussi tôt, dans cet état. Mais je n’avais même plus envie de m’amuser avec ces gens dont je n’avais absolument rien à faire.

Je rangeais mon téléphone alors que mon chauffeur me signalait être à d’une minute à l’autre. Bien, je relevais les yeux vers Jay, étonné de son silence total. Mes yeux s’arrondirent en découvrant l‘expression sur son visage. Des yeux de déments, les traits tirés comme ravagés par la peur. J’esquissais un geste timide vers lui, anxieux, la voix pleine d’inquiétude :

« Jay… ? »

Il se prit alors la tête entre les mains comme pour essayer d’arracher ces cheveux. La peur tira à leur tour mes traits je reculai d’un pas et c’est à ce moment-là qu’un bruit de verre brisé résonna dans la maison. Jay se mit alors à hurler exigeant le silence avant de s’enfuir à toute blinde. Je criai à nouveau son prénom mais trop tard, il avait déjà disparu. Je courais à sa suite, le retrouvant dans e séjour avec une bouteille brisée à la main. Mon sang ne fit qu’un tour. Je revis le sang sur mes doigts, le sang de cet idiot de King, son sang sur le visage fou de Jay. Sans m’en rendre compte mon corps se mit à trembler seul. L’expression sur son visage était effrayante à cet instant. Il brandit le tesson de champagne, réclamant le passage. Les gens se poussèrent avec des cris apeurés. Je me fis violence et forçais mes jambes à le suivre. Entre deux inspirations j’arrivais finalement à reprendre contenance. Je criai à son attention :

« Arrêtes !!!! »

Mais rien n’y fit, la sortie l’avala tout entier. Je franchissais à mon tour la porte avant d’atterrir dans l’obscurité de la rue. Les fards jaillirent alors éclairant le corps plié en deux de Jay qui vomissait tripes et boyaux. J’avisai du tesson toujours dans sa main et du bordel que tout ça avait provoqué dans la maison. Je pestai ne voulant plus me retrouver au cœur d’un scandale. J’avisai de la voiture qui éclairait la scène. Ma limo ! Je me précipitai vers mon chauffeur qui sortait du côté conducteur avant de lui demander d’une voix ferme :

« Henry ! Sors-moi le chloroforme immédiatement ! »

Un coup d’œil suffit pour que l’employer se mettent en action, se dépêchant de sortir du double fond de la boîte à gant ce que je lui avais demandé. Il me tendit le mouchoir que je serrais dans mon poing avant de revenir vers Jay. Je me tenais quelques instants dans son dos, chassant de mon esprit la dernière fois où j’avais utilisé cet artifice. C’était sans danger au moins, enfin pas autant qu’un bon coup de pelle dans la tête. Sans crier gare, je me jeter finalement sur lui, ne pouvant attendre plus longtemps que les invités se ramènent. J’écrasais le mouchoir sur le bas de son visage, profitant de sa faiblesse passagère et de mon autre main qui tenait la sienne pour éviter qu’il ne se serve du tesson. La tension de son bras se relâcha alors qu’il s’effondrait inconscient contre moi. Je jetais un coup d’œil nerveux à Henry qui vint tout de suite m’aider à le transporter jusqu’à l’arrière de la limo. Je restai derrière alors que mon chauffeur reprenait le contrôle du véhicule pour nous éloigner le plus rapidement des derniers témoins. Je soufflais de soulagement, nous étions déjà hors de vue des curieux. Il fallait maintenant que je trouve quoi faire de lui. Je jetais un coup d’œil à son visage si paisible, comparé à son expression de tout à l‘heure… Qu’avait-il bien pu se produire dans son esprit pour que tout cela se produise. Je me levai pour aller me poser sur l’autre banquette, décidant que me reposer ne devrait pas me faire trop de mal. Mes paupières lourdes se refermèrent immédiatement et i ne faut que quelques instants pour que je sombre dans l’inconscience.

Son estomac le brûlait et sa tête tournait affreusement lorsque Jay rendit l'alcool ingurgité sur le perron. C'était ça de boire sans avoir manger avant, on tenait moins l'alcool. Enfin ce n'était pas que ça, il venait aussi de piquer une crise. Une putain de crise encore une fois qui l'avait donné en spectacle. Jay n'avait pas envie de devoir retourner à l’hôpital alors dans son subconscient il espérait que personne n’appelait les flics.
Et Holden dans tout ça ? Il devait prendre le chanteur pour un fou furieux, c'était la deuxième fois qu'il pétait un câble devant lui. Un marteau frappa comme un malade dans son crâne lui faisant pousser un gémissement de douleur. Ses sens semblaient s'être mit en veille. Il n'entendait rien, même pas la musique de la fête qui pourtant était poussé à fond, ni le murmure des gens à la porte, ni les pas qui se rapprochèrent de lui derrière son dos.

Jay sentit à peine qu'on lui posait quelque chose sur son visage, de toute façon il n'avait même la force de se débattre si c'était un violeur ou un assassin. Il lui semblait reconnaître quand même l'odeur du chloroforme et puis ce fût le noir complet.
Il dormit d'un sommeil paisible, sans rêves ni rien qui pourrait troubler son repos. Lorsque Jay ouvrit les yeux un mal de crâne énorme lui fit faire une grimace et il dût s'y reprendre à quatre fois avant de pouvoir ouvrir les yeux correctement. Bonne nouvelle il était dans sa chambre. Donc chez lui et apparemment habillé. Après comment il avait réussi à aller jusqu'ici...c'était un grand mystère. Un black out total...

Pour le moment il avait surtout besoin d'un aspirine, après il aviserait. Jay se redressa doucement et avec la même allure partie dans sa salle de bain et fouilla dans le placard avant d'en sortir une boîte d'aspirine. Il en prit un avec de l'eau et ferma les yeux en attendant que ça fasse effet.

Une heure plus tard, après avoir prit une bonne douche et des vêtements propres, le chanteur était allongé sur son lit, fixant le plafond. Il n'arrivait pas à se souvenir ce qui était mauvais signe. Il se souvenait juste d'Holden et lui dans la cuisine puis plus tard d'être en train de vomir et c'était le noir. Jay hésitait à appeler le blondinet après ce qui s'était passé pour lui demander si il savait quelque chose, ou au moins si le chanteur n'avait blessé personne.

Finalement il opta pour ne rien savoir du tout et finit par s'endormir.

FIN