Zachary sourit légèrement à l'entente de la phrase de la jeune femme. Elle était loin d'être idiote et n'y allait pas par quatre chemins. Réflechissant quelques secondes, il considéra les quelques options s'offrant à lui. Il pouvait en effet l'utiliser et décider de ne plus jamais la revoir ensuite, ou il pouvait essayer de tisser des liens avec elle. A vrai dire, elle avait l'air plutôt cool, et puis sa famille à lui n'était pas la plus glorieuse du quartier. De plus, la jeune femme avait l'air d'avoir un sacré tempérament, et être en sa compagnie lors de soirées pouvait toujours l'arranger, d'un certain point de vue. S'asseyant à ses côtés, il prit encore quelques secondes avant de lui répondre. «Ca pourrait être cool, en effet. Mais je mets les choses au clair. T'as l'air cool. Genre sérieusement. Alors, si ça tient qu'à moi, demain j'passerai pas devant toi en t'ignorant comme les autres blaireaux le font. Après c'est toi qui voit si t'es opé', et si ça t'branche qu'on essaie peut être de devenir potes.» Rien dans son ton n'était ironique.
Tournant à nouveau la tête en attendant sa réponse, il se rendit compte que Julia n'était pas là. Un peu paniqué, il parcouru frénétiquement la foule des yeux avant de la trouver en train de manger des churros, toujours avec l'autre andouille. Il avait l'impression qu'un monstre grognait dans son ventre au fur et à mesure que sa jalousie grandissait. La regardant en coin, il remarqua que celle ci était en train de l'observer. Ah, elle le remarquait enfin? C'était pas trop tôt. Il en profita pour adresser son plus beau sourire à Elin, et d'étendre son bras sur le dossier du banc, derrière le dos de cette dernière. Tirant à nouveau sur sa cigarette, il sourit de plus belle en remarquant que Julia le regardait. Tout allait à merveille, du moins pour l'instant, mais autant ne pas crier victoire trop tôt. Il attendait d'abord de voir la réaction de cette dernière au fur et à mesure de l'avancée de ses projets concernant Elin. Elle voulait jouer? Elle allait en avoir plein les yeux.

Il était hors de question de faire cette pêche au canard, surtout pour se payer la honte après d'en avoir attrapé aucun. Et raconter à Hope comment il avait galéré ne serait pas une bonne histoire pour sa fille qui se moquerait de lui...Il préférait faire un jeu qui prenait moins de risque et dont il était sur d'avoir un bon résultat.
Jay s'était donc dépensé pour tirer sur une ficelle et ramener une magnifique petite peluche à Hope. Cette dernière semblait ravi de son nouveau jouet puisqu'elle se mit à sourire avant de tenter de faire une conversation avec le poussin.
Bah c'était un bébé elle pouvait avoir des amis imaginaires...

Jay aperçut Trevor au loin et d'un signe de la main lui indiqua de venir les rejoindre. Il avait pas réfléchi à un plan mais vu la question que venait de poser Junie, il ne la laissait pas indifférente.

- Et oui ! Ca te dérange...?

Un sourire en coin taquin s'afficha sur les lèvres du chanteur alors que le père Whiteley venait à eux. Un bon point car cela voulait dire qu'ils se connaissaient déjà.

- Bonjour ! Ca va et toi ?

Lui aussi tomba sous le charme de Hope. Décidément sa fille avait beaucoup de succès...il avait intérêt à la surveiller dans le futur...Enfin Trevor était aussi père de deux adolescents alors peut être que ça lui rappelait l'époque où ils n'étaient encore qu'en poussette. La petite sourit à ce nouveau personnage et lui tendit la peluche en lançant un "copain" trop mimi.

- Je crois qu'elle t'aime bien

Lou avait voulu des churros, en vérité elle avait surtout évité une confrontation gênante entre Heathcliff, Annie, Andrew et elle. L’ancienne rousse allait sûrement jouer de sa bitch attitude, et tel que Lou connaissait Cliff, ça allait l’amuser. Elle préférait s’éviter une prise de tête inutile, et avait rejoint l’inoffensive Cécila, qui était accompagnée de Ginny. Après les avoir toutes les deux saluées, Andrew commanda les churros, et ils s’assirent en compagnie des deux jeunes femmes. Andrew avait bien fait attention de ne pas se retrouver trop proche de Ginny et cette attitude faisait rire Lou. C’était n’importe quoi. Cependant il faisait des efforts, puisqu’il posa des questions qui s’adressaient aussi bien à Cece qu’à Ginny. Elles n’avaient pas encore eu l’occasion de faire de manège, elles devaient aussi être là depuis peu de temps. « Non, on vient d’arriver, et on a tout de suite décidé de se poser pour manger un bout. » répondit-elle quand Ginny leur renvoya la question.

Leur petit groupe venait néanmoins de s’agrandir puisque Maxim Daniels fit son apparition. Lou était contente de voir qu’il était venu et espérait avoir un moment pour lui parler. Malheureusement, elle savait qu’Andrew et lui ne s’appréciaient guerre, tout ça à cause d’une fierté masculine un peu trop mal placée. Qu’à cela ne tienne, Maxim faisait partie de ses amis, et Lou n’était pas du genre à les renier car on lui disait de le faire. Elle ne doutait pas que son amoureux lui ferait la tête, mais il allait s’en remettre ! « Salut Max. Je suis contente de te voir par ici. » elle lui adressa un sourire, mais apparemment il n’était pas enclin à lui faire la conversation. Sûrement parce qu’il ne voulait pas jeter de l’huile sur le feu à cause d’Andrew. C’était tout à son honneur. Il s’adressa ensuite à Ginny qui semblait totalement troublée de lui adresser la parole. Ce n’était pourtant pas le genre de la jeune femme. Il devait y avoir anguille sous roche ici, et Lou notait dans un coin de sa tête de mener sa petite enquête plus tard. Elle lança un regard inquisiteur à la jolie rousse, espérant obtenir une piste dans son regard. Toutefois celle-ci ne semblait pas décidée à lever les yeux de ses churros. Désormais, Maxim s’adressait à Cece, et juste après qu’il ait fini de lui poser sa question Lou ajouta : « Tu n’es pas obligée de rester debout tu sais. » elle jeta un regard à Andrew histoire de guetter sa réaction. Il n’allait pas être ravi, et de ce fait, la jeune femme voulait d’ores et déjà se faire pardonner. Ils avaient récupéré par magie leurs churros, Lou en prit un et le tendit vers Andrew. « Tu en veux un bout ? » fit-elle d’un ton angélique et essayant de se faire pardonner d’avoir presque invité à leur table Maxim même si Andrew ne s'était pas gêné pour déjà jouer son gourmand.

Le soleil brillait sur Magnolia, signe que l’été n’était pas encore terminé. Le comité des fêtes de MC avait décidé d’organiser quelque chose type fête foraine histoire de réunir tous les voisins. D’abord enthousiaste à cette idée, Rose s’était même mis en tête de préparer des muffins. Elle s’était attelée à la tâche le vendredi après-midi pour que ses petites douceurs soient au top le jour J. Mais, quand le moment était venu, Rose n’avait tout simplement aucune envie d’y aller. La joie était retombée comme ça, d’un coup, sans qu’elle comprenne pourquoi. Malgré tout, Nina, tenait vraiment à y aller. La connaissant, Rose savait qu’elle allait aimer cette ambiance enfantine. Après des efforts acharnés, Nina avait réussi à convaincre son aînée de l’accompagner. Et puis, si Rose avait si facilement abdiquer c’est aussi parce qu’elle était contente de retrouver sa sœur. Mine de rien, celle-ci lui manquait la semaine. Nina était un peu le rayon de soleil de la maison numéro vingt-sept. Ne plus l’avoir dans les parages était déprimant par moment. « Cool... Mais on sait toujours comment ça va se finir. » malgré tout, Rose ne partait pas de très bon humeur Souvent, elle en attendait toujours trop de ces évènements, et ça se finissait toujours en eau de boudin. On pouvait faire confiance à Dirty pour animer sa soirée, ou alors à un couillon du quartier pour tout ruiner, genre Naya Freeman. Cependant, Nina et elle s’étaient mises d’accord pour ne pas croiser ce genre d’individus, sous peine de perdre le contrôle, une nouvelle fois.

Vêtue le plus simplement possible, c’est-à-dire un jean, un t-shirt et une veste, Rose sortit, et prit la direction du parc accompagnée de Nina. Le parc était déjà bondé, mais voir la bonne humeur qui semblait régner ainsi que le soleil brillant haut dans le ciel détendit quelque peu la jeune femme. Son panier de muffins à la main, Rose se sentit subitement très conne, elle ne savait pas du tout quoi en faire, et puis surtout elle venait de se rendre compte que préparer des muffins pour une fête de ce genre ressemblait typiquement à ce que sa mère aurait pu faire. D’ailleurs, ses parents devaient venir, du moins elle avait entendu son père le dire à dieu sait qui. « Dis, qu’est-ce que j’en fais de truc ? » fit-elle en montrant à Nina le panier. A tous les coups, sa sœur n’avait pas encore remarqué que Rose s’était donnée du mal pour la fête, c’était sur que maintenant elle ne pourrait plus réchapper aux moqueries de sa sœur. Ce panier de muffins lui donnait vraiment l’impression de ressembler à Juliet Davies qui déjà se préparait à prendre la relève de leurs parents dans le monde tout parfait tout beau. « Je devrais sans doute m’en débarrasser si on veut aller faire des attractions. » elle regardait toujours sa sœur, et ne put s’empêcher d’ajouter : « Quoi que tu n’as peut-être la bonne tenue. » quelle idée de mettre une jupe alors qu’il y avait 99% de chance de se retrouver à l’envers. Ou bien sans doute que Nina était exhibo.

Je trouve Annie assez bizarre aujourd'hui, elle est de bonne humeur et j'ai bien l'impression qu'elle ne m'en fera pas baver durant toute cette après-midi. Heureusement, j'ai bien envie de passer un bon moment à cette fête pour en garder un bon souvenir alors faut pas qu'elle ramène sa fierté. Je lui demande ensuite ce qu'on allait faire, elle sait très bien - ou du moins, elle devrait s'en douter maintenant qu'elle me connait par coeur - que je n'aime pas tellement les manèges, même ceux à sensation forte. Manger ? Oui pourquoi pas, on peut se prendre des churros, ou autre chose d'assez sucré pour commencer en douceur. Et après si vraiment elle insiste pour les manèges, je ferais des efforts, seulement pour elle. Et finalement, McCormick se décider pour le labyrinthe nocturne. Je suis jamais rentré dans ce machin tout noir, et j'sais pas ce qu'il y a dedans mais ça me tente. Et puis, j'me suis promis de passer une bonne journée, il ne faut pas que je contrarie la belle blonde.

On se dirige jusqu'au labyrinthe et en passant, je remarque Lou avec son groupe d'amis. Je regarde bien attentivement qui l'entoure pour être sûre qu'elle est en bonne compagnie. Il y a son "copain" à côté, mais ça ne me rassure pas plus que ça. Je n'ai pas confiance en son mec et encore moins depuis que j'ai vu Lou quitter la maison d'une de ses amies très tard le soir. Le mec qui lui sert de copain aurait très bien pu la raccompagner chez elle. En tournant la tête, je remarque qu'Andrew me regarde. Il a dû voir que j'ai observé longuement Lou. Annie me tire finalement par le bras après avoir payé deux places. Je me sens gêné de ne pas avoir payé et de lui laisser faire ça. Mais je compte bien me rattraper évidemment. Aujourd'hui, c'est moi qui invite partout où elle voudra. On entre enfin dans ce labyrinthe que je faisais pour la première fois. On marche doucement, vu qu'il faisait très sombre à l'intérieur, et j'me demandais vraiment pourquoi on était rentré là-dedans. Elle attrape mon bras et je la laisse faire. Je ne veux pas qu'elle se perde, ni qu'elle chute. Je veux la revoir en pleine forme à la sortie. "On avance, et on verra bien. T'aimes prendre des risques McCormick." lui dis-je avec un sourire dans le coin qu'elle ne voit forcément pas. Je reprends "Mais dis moi, c'est quoi qui te fait peur ? Etre dans le noir ou être avec moi, rien que les deux dans le noir ?" Sa réponse était importante, puisque je saurais si oui ou non elle me fait confiance. On avance doucement, moi devant elle, je lui prends la main et la guide comme je peux. Aie. Je viens d'me taper un mur. Ou attends, c'était peut-être une personne ? Aucune idée mais j'avance. Et c'est là qu'on entend encore un cri, comme tout à l'heure. Je m'arrête et je sens la main froide d'Annie dans la mienne. Je me retourne pour être en face d'elle et je la prends dans mes bras. "Je suis là." Elle avait la même réaction que la dernière fois lorsqu'on s'est croisé tard dans la nuit. C'était sa phobie, le noir ? Aucune idée mais il devrait y avoir une explication. Je me retourne tout en marmonnant "Comment tu vas faire quand je serais plus là." et j'avance toujours main dans la main. Je ne pense pas qu'elle m'ait entendu.

Le sourire de Zachary se figea à l'entente des paroles de la jeune femme et détourna rapidement son regard de Julia, le plantant plutôt dans les yeux d'Elin, imitant presque immédiatement son sourire en coin. Après tout, cette fille était connue pour savoir manipuler l'esprit des gens à sa guise, il lui faisait donc plus que confiance sur ce sujet là. Baissant les yeux, ainsi que la voix, il prit une des mèches de cheveux pourpres de la jeune femme avant de l'entortiller autour de son index. Faire marche arrière? Il n'en avait aucune envie. «Hmm moi j'suis plutôt enthousiaste à l'idée de continuer cette mise en scène.» Portant à nouveau la flasque à ses lèvres, il avala une bonne partie de son contenu avant d'en faire boire à Elin. Son attitude se devait d'être crédible, et ça pour lui, ça l'était.
Il se forçait à ne pas se retourner vers Julia et se mordait la lèvre inférieure. Il voulait qu'elle se rende compte du mal qu'elle pouvait lui faire, et d'un autre côté il voulait tout sauf son malheur. Il était partagé, mais trop fier de son plan pour faire marche arrière. Secouant légèrement la tête afin de les décoiffer puis de les recoiffer, il jouait au beau gosse. Du moins, ce qu'il considérait comme tel. C'était comme ça qu'il se comportait quand il draguait. Enfin, quand il essayait. Il avait surtout l'air d'un crétin maladroit, il le savait. Mais ça ne l'empêchait pas de continuer. Ses faux airs de bad boy aidaient pour attirer les filles, et sa maladresse chronique pour les garder... En fait, ça, c'était la phrase qu'il se répétait. Parce qu'il fallait avouer que sa vie amoureuse était aussi trépidante qu'une partie de Monopoly avec mémé sous sédatifs.

« Tu veux boire ou manger quelque chose ? »
« Moi non, mais si toi oui alors allons-y. Barbes à papa, churros, frites, ...? »
« Je prendrais bien des churros. »

Un petit sourire aux lèvres, Carl échangea un regard complice avec Julia. Elle ne connaissait que trop bien son penchant pour les churros. Ils étaient sortis ensemble, mais contrairement à toutes ces autres relations, celle avec Julia avait duré plus longtemps. Un an. C’était la seule a avoir réussis à le supporter aussi longtemps. Et inversement, la seule qu’il avait réussis à supporter tout ce temps. Malgré leur rupture, ils étaient restés des amis proches, et Carl ne pouvait s’empêcher de la protéger.
Ils arrivèrent au stand de churros et Carl commença à faire la queue, tandis que Julia attendait un peu à l’écart. Il arriva rapidement devant le vendeur et commanda un paquet de 10 churros au sucre. Pendant qu’il attendait, il lança son regard en direction de la jeune blonde qui semblait être absorbé par un mec et une nana un peu plus loin. Fronçant les sourcils il essaya de distinguer qui étaient ces personnes, mais il n’en eut pas le temps, car le vendeur lui tendait déjà ses churros. Il les prit, paya, puis rejoins Julia, un bout de churros chaud déjà dans la bouche. Carl, gourmand ? Oui, parfois, pour certaines choses. Notamment pour les jolies filles et les churros.

« C'est bon ? »

Il acquiesça à la question de Julia, mangeant tranquillement, n’étant pas du genre à se goinfrer comme un porc. Il attendit d’avoir finis son premier churros et d’avoir la bouche vide pour prendre la parole.

« Quel est le problème ? »

Julia n’eut pas l’air de comprendre, Carl s’expliqua donc.

« J’te connais assez pour voir qu’il y a un problème, surtout quand tu fixes une personne comme ça. Ce mec a un rapport avec ton état ? Tu veux que j’aille lui refaire le portrait ? Si c’est la fille, je la toucherais pas, mais je peux toujours trouver un moyen de la faire souffrir.. Oh, si tu veux des churros, n‘hésites pas hein. Alors, qu‘est-ce qu‘il se passe Ju’ ? »

Carl fixait son amie intensément. Il voyait bien que quelque chose clochait. D’abord l’état dans lequel il l’avait trouvé sur le banc, puis maintenant ce mec et cette nana qu’elle n’arrêtait pas de fixer. Les regardant sans se gêner, Carl reconnut enfin les visages. Zachary Dekker, et l’une des jumelles Hamilton. Elin sans doute, vu la façon de s’habiller et de se tenir. Ils étaient tellement collé l’un à l’autre qu’ils allaient finir par se baver dessus..Berk. Carl reposa son regard sur Julia.

En passant devant l'arrêt de bus sur lequel était accrochée l'affiche qu'elle avait consultée quelques jours plus tôt, Nina eut un petit sourire en coin. Cela lui rappela l'époque lointaine du 10th Grade, et dire qu'à cette époque elle devait prendre les transports en commun pour se rendre en cours, l'horreur. Avoir son permis c'était quand même beaucoup plus pratique, elle ignorait comme elle aurait fait si elle n'avait pas sa voiture pour se rendre à Philly, Katya n'ayant, elle, pas encore passé l'examen. Et compter sur Austin, même pas la peine d'y penser. Nina appréciait bien ce garçon mais il avait le don de l'agacer aussi parfois. Trop branleur. Bref, les deux sœurs avaient fait le chemin ensemble jusqu'au parc, appréciant le soleil qui donnait bonne mine. De bonne humeur, Nina avait un sourire collé aux lèvres sans aucune raison apparente, ce qui lui donnait un peu un air d'imbécile heureuse. Rose quant à elle semblait plus être venue pour faire plaisir à sa petite sœur qu'autre chose ; du moins ce que la cheerleader espérait, c'est que ce n'était pas une contrainte pour son ainée non plus. Après tout le comité d'organisation de Magnolia s'était plié en quatre comme jamais pour offrir une après-midi sympathique aux habitants, alors autant en profiter non ? L'odeur des sucreries parvint jusqu'à elles, Nina n'était pas très gourmande de nature cela dit une petite barbapapa rose bonbon collante à souhait la jeune fille ne disait pas non. Rose semblait avoir pensé à tout, elle avait même cuisiné des muffins pour l'occasion, ce qui étonnait quelque peu Nina. Depuis quand Rose était-elle enthousiaste pour les fêtes de quartier à ce point ? « Tu as utilisé la recette de maman ? » Natalia VV était plutôt connue dans le quartier pour avoir de délicieuses recettes en tout genre, qu'elle mettait en pratique lors des nombreux diners que la maman organisait. L'ancienne chirurgienne restait en revanche catégorique sur un point, jamais ses secrets de cuisine ne devaient passer la porte de sa maison. Par chance Nina et Rose vivaient sous son toit et pouvaient donc fouiller dans son livre de recettes. Ce qui n'empêchait pas Nina de faire cramer ses préparations une fois sur deux. C'était pourtant pas faute d'essayer. « Dis, qu’est-ce que j’en fais de ce truc ? » Pour toute réponse Nina haussa premièrement les épaules. Elle lui aurait bien dit d'aller le mettre entre les mains du premier voisin venu et de lui dire 'tadam, cadeau' mais pas sûr que Rose apprécie. « Je sais pas, il doit bien y avoir une table prévue pour ces trucs. Tiens là-bas ! » Nina pointa du doigt une table à deux pas d'ici et s'y rendit avec son ainée. Avant que celle-ci ne dépose le fameux panier à la vue de tous les morfales, la petite brune attrapa un muffin discretos. Ben quoi, il fallait bien goûter. Sa sœur lui fit alors une remarque sur sa tenue du jour. Nina haussa les sourcils, amusée. « T'as honte de ta sœur ? » lui demanda-t-elle en souriant. Nina s'en foutait, elle avait des collants au pire donc ce n'était pas si gênant. Mais Rose avait l'air d'avoir envie de jouer à la maman. Nina attendait toujours d'être tata d'ailleurs (a) La jeune fille finit de manger la patisserie tout en cherchant aux alentours un truc cool à faire. « Bon viens on va aux auto-tamponneuses, t'inquiète on verra pas mes fesses là-bas. » La jeune fille n'attendit pas que sa sœur donne son avis, et l'attrapa par le bras pour s'y rendre. Oui elle était un peu pressée de faire joujou. Les deux sœurs payèrent et s'installèrent dans une voiture à deux, puis attendirent que le mec de la caisse dise dans le micro que ça y est les conducteurs pouvaient foncer. Qui Nina aperçut alors dans une voiture pas loin d'elles ? Naya et Katya. « Ah bah mince alors, quel dommage. » souffla la jeune fille en lançant à sa sœur un regard entendu. Rose et elle s'étaient promis de faire attention à ne pas croiser de tepu, mais pour le coup tant pis, ça risquait d'être drôle.

Cette manie qu'avait Carl de toujours tout deviner, c'était incroyable. Et énervant, on ne pouvait rien lui cacher. Sans me faire prier, je pris machinalement un churros dans le paquet et le portai à ma bouche, même si je n'avais pas vraiment envie de le manger. Si Zach avait un rapport avec mon état ? Un peu oui, enfin pas vraiment... Mais lui refaire le portrait, quand même pas.

« Il se passe rien. »

Je tournai la tête vers Carl et croisai ses yeux. Putain il me faisait son regard qui fait tout avouer, celui auquel je résiste jamais... Je détournai la tête, revenant furtivement à Zach' et à la fille. Ils étaient trop proches pour que je puisse encore croire à de la simple amitié..

« Arrête avec ce regard Carl, tu sais bien que j'aime pas ça. »

Et arrête de les regarder Julia, arrête. Je revenais à Carl, seule option.

« C'est rien, ça me fait juste.. drôle de les voir comme ça. Parce que j'les connais, ouais. Mais c'est rien. »

Mais purée, le... Je le voyais d'ici, en train de faire du charme à l'autre fille. Alors qu'une semaine avant il était si proche de moi et s'inquiétait et... Je n'avais même pas envie de faire quelque chose. Et quoi, de toute manière ? S'il s'était détourné, c'était super pour lui, lui même n'avait-il pas dit que je jouais avec lui ? Repenser à la semaine dernière me serra encore le cœur mais j'ignorai cette sensation. Mais quand même, il le faisait exprès ou quoi ? Trois cents sms et bam, quand enfin je me décide à rappliquer il s'affiche avec une autre. Je sentais la colère monter mais tentai de changer de sujet.

« Tu veux faire un manège ? Vas-y choisis, je m'en fiche. »

Du moment que je ne les voyais plus, eux. D'un autre côté, peut-être qu'il fallait que je fasse quelque chose. J'essayai de m'imaginer, allant vers eux et foutant une baffe à Zachary. Ou à la fille. Ou aux deux. Deux en une. Ou encore, aller les voir et dire que ce gars était un connard.

« Imagine que deux personnes.. t'énervent. Mais que tu sais pas trop quoi faire, imagine. Tu fais quoi ? J'ai bien dit imagine. »

Je demandai peut-être conseil à Carl, je n'avais pas envie qu'il se mêle de cette histoire.

Cody n’était pas mon élève pour rien, ces vêtements qu’il portait actuellement le rendaient aussi classe que moi. Il avait encore des efforts à faire concernant son langage cependant, que j’avais appris quand même à comprendre petit à petit. Par contre le fait de se taper dans la main me passait au dessus de la tête. Une poignée de main ou une bise c’était beaucoup mieux…Mais bon il fallait bien s’adapter à la modernité.

Son enthousiasme pour la journée à venir me fit sourire, bien que j’aurai aimé qu’il ne me frappe pas pour accentuer sa joie, je tenais quand même à mon épaule.

- Je me porte comme un charme, je suis ravie de constaté que cette journée te remplisses de joie… !

Répondis-je avant de nous mettre en route pour aller au parc. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait de manège et je me demandais bien que ce que la ville avait réservé pour ses habitants. Au vus des cris et des rires que l’on pouvait entendre cela avait l’air chouette.
Enfin, Cody engagea la conversation en me demandant où était passé Jesse. C’est vrai que d’ordinaire on se débrouillait pour faire les choses ensembles mais pas cette fois ci car mon petit ami était indisponible, plus exactement occupé avec son théâtre.

- Il travaille son jeu de scène il me semble, quelque chose comme ça…et toi tu n’as pas trouvé une jolie demoiselle pour t’accompagner ? Enfin tu en trouveras une pour te raccompagner vu comment tu es classe dans ces habits

Les compliments n’avaient jamais fait de mal à personne. Trop en faire pouvait certes, rendre quelqu’un la tête grosse comme une citrouille mais mon élève était quelqu’un de modeste comme moi. On savait juste se juger à notre valeur. On était beaux, on était classe, on était sympathique. Que de bonnes choses pour que les personnes apprécient notre compagnie.

Duncan avait parfois des expressions qui ne lui allait qu'à lui, des fois ça pouvait faire viellot, mais bon Cody se cacherai bien de lui faire la remarque sachant qu'il avait prouvé plus d'une fois qu'il excellait dans l'art de la séduction. Cependant l'adolescent n'irait pas jusqu'à parler comme lui, même si ça faisait tout de suite moins classe de parler en langage de jeune, l'intention était la même. Quand Duncan lui dit qu'il se portait bien, son ami en fit ravi. Ce soleil le mettait de bonne humeur et il avait hâte de commencer les ménages. Ils marchèrent donc en direction du parc et Cody entama la discussion. Alors comme ça Jesse était en répèt, c'était triste en un si beau jour. Il lui renvoya la question, et Cody ne put s'empêcher de sourire. « Non vois tu j'avais tellement de demandes que je n'savais pas laquelle choisir... Du coup pour pas faire de jalouses... » Okay c'était un pur mensonge, mais ça Duncan l'avait bien compris. Cody draguait souvent les filles, malheureusement pour lui il tombait toujours sur des plus âgées que lui. C'était son point faible, son âge... Mais un beau mec comme lui n'avait rien à craindre de ce côté si. Alors il laissait le temps faire, et puis s'amuser était son passe temps favori. « 'Fin ouais... je risque de faire quelques rencontres intéressantes. » Intéressantes à mater oui. Dans tout les cas, cette journée s'annonçait excellente. Ils finirent par arriver au parc, l'odeur sucrée qui flottait dans l'air lui donnait soudainement appétit. Il y avait du monde, Cody observa les têtes qui lui étaient familières et en remarqua quelques unes. Cependant son regard s'arrêta sur un jeune homme lisant un bouquin sur un banc. C'était un de ses voisins, il l'avait déjà vu de vue mais ne le connaissait pas plus que cela. Il fit invita Duncan à le suivre et décida d'aller à sa rencontre. « Hey, il doit être vachement intéressant ton livre pour que tu t'intéresses plus à lui qu'aux attractions ! » lança t-il en souriant à l'inconnu pas si inconnu. Ça y est ça lui revenait, c'était un des colloc de Elias, il l'avait déjà mentionné dans une de leurs conversations. Mais alors pour son prénom il n'était plus très sûr
« Ed... quelque chose, c'est ça ? »

Si ça ne tenait qu’à Katya, elle ne se serait pas posée de question et se serait jetée sur les stands de bouffes directement. Mais bon, elle n’était pas toute seule et elle pensait à son amie avant tout ! Se confronter à Andrew Davies et sa dulcinée n’était certainement pas la meilleure chose à faire lorsqu’on était en compagnie de Naya. Un tour d’auto-tamponneuses, ce serait plus judicieux. En plus, il valait mieux manger après les manèges parce qu’avant, on pouvait finir la tête dans la poubelle. Kat avait préféré garder cette pensée pour elle, elle se demandait si la métisse n’aurait pas trouvé l’idée intéressante et en aurait pas profité pour la mettre à exécution pour ainsi gerber sur quelqu’un comme… Andrew, Emily ou pire : Nina ! Ce serait le pire scénario possible. Heureusement, la belle était apparemment partante pour ce tour d’auto-tamponneuse, précisant d’ailleurs qu’elle espérait y voir Emily. Katya rit à cette remarque, elle n’avait rien contre la jeune Johnson, la trouvant d’ailleurs plutôt sympa, mais les disputes entre les deux demi-sœurs l’avaient toujours amusée. M’enfin, si on oubliait l’article que Dirty Secret avait publié sur Em.

Les deux ex-cheerleaders se dirigeaient vers l’attraction, Kat jeta un coup d’œil aux alentours pour voir qui était arrivée. Elle aperçut sa sœur Julia qui avait l’air de s’amuser en compagnie de… Carl Spencer. Really ? Elle avait bien entendu eu vent de cette histoire, comme quoi Julia était sorti avec ce cachet d’aspirine ambulant. Il était évident, qu’elle n’avait pas approuvé cette relation du tout, et qu’elle avait été très heureuse d’apprendre que ça en était fini entre eux. Depuis elle croyait que c’était de l’histoire ancienne… Mais apparemment non, elle espérait néanmoins qu’ils se voyaient seulement en amis, pas envie d’avoir Spencer le cadavre en beau-frère.
Elles étaient arrivées aux auto-tamponneuses, faisant alors la queue pour entrer dans l’attraction. Naya interrompit ses pensées, lui lançant qu’elle était heureuse de passer sa journée avec elle. Un grand sourire s’afficha sur le visage de la petite blonde qui regagnga sa bonne humeur en un rien de temps.

« Oh moi aussi ça me fait plaisir Naya, ça faisait tellement longtemps ! »

A ce moment, ce fut alors leur tour de monter dans le manège. Les deux amies se dirigèrent vers l’une des voitures, Kat laissant à Naya la place du conducteur, elle s’occuperait pour sa part de la pédale. C’est à cet instant qu’elle s’aperçut de la présence de deux sœurs qu’elle connaissait bien sur la piste : les Van Valkenburg. Kat leur lança un sourire, toute contente de les voir, avant de se rappeler de la présence de Naya… Elle comprit à ce moment-là, que ce tour d’auto-tamponneuse s’annonçait, très très mal.

« Si tu pouvais t’arranger pour que j’en sorte indemne… »

Dit-elle avec un sourire crispé, mais un ton qui se voulait tout innocent. Bien sûr, il y avait un gros sous-entendu, Katya connaissait assez bien Naya pour savoir qu’elle profiterait sûrement de ce tour d’auto-tamponneuse pour passer ses nerfs sur la voiture des VV. Espérons que Kat ne s’envolerait pas, après tout elle n’était pas bien lourde, comme dit plus haut.

Scarlett frappa à la porte de la chambre d’Elisabeth. Sa sœur ne savait toujours pas si elle viendrait ou non à la soirée. La jeune femme soupira – son aînée décidait toujours tout à la dernière minute. La fête des voisins avait débuté depuis un moment déjà, et Scarlett voulait profiter de la soirée. Elle décida alors d’y aller ; Eli l’y rejoindrait plus tard si elle se décidait à pointer le bout de son nez. La jeune femme prit son sac à main et sortit de chez elle. Elle entendait au loin la musique et les éclats de rire résonner. Elle marcha quelques minutes et arriva enfin près des différentes attractions et des quelques stands. La jeune brune dépassa les manèges enfantins et s’approcha des baraques alimentaires. Elle demanda un verre et laissa son regard se promener parmi la foule. Elle reconnaissait plusieurs visages amicaux, Lou, Andrew, Cécilia & d’autres. Elle aperçut même au loin Heather et Elias arriver ensemble ; son amie lui avait proposé de les accompagner quelques jours plus tôt, mais Scarlett s’était promis de les rejoindre plus tard – sa têtue de sœur ne se décidant pas à se ramener tout de suite. Elle s’apprêtait à aller saluer le petit groupe qu’elle avait reconnu lorsqu’elle cogna dans une personne en avançant. « Pardon » Dit-elle poliment en se retournant. « Annie ! ». Sourit-elle surprise en voyant déjà la moue réprobatrice de son amie se transformer en même étonnement. Elle la prit dans ses bras, contente de la trouver aussi rapidement dans cette foule. Elle s’aperçut alors que sa meilleure amie avait de la compagnie. « Heathcliff. » Ajouta-elle alors pour le saluer. Elle avait très bien compris quand Annie lui avait dit qu’elle se rendait à la fête des voisins accompagnée, qu’elle y allait avec lui. C’était sans doute inattendu venant de la part de la jeune Spencer, mais elle était plutôt heureuse pour sa meilleure amie qu’elle s’amuse de nouveau. Scarlett avait beau ne pas avoir d’atomes crochus avec le jeune homme, elle trouvait qu’Annie retrouvait de plus en plus le sourire depuis peu. Elle espérait avoir tort à propos de ses pensées sur lui et espérait que ça durerait dans ce sens – son instinct avait dû faire fausse route-. « Ça va ? » Leur demanda-t-elle ensuite en les regardant tour à tour. Ils affichaient une expression étrange tous les deux. « Vous en faites une tête, on dirait que vous sortez de la maison hantée. » S’exclama-t-elle en souriant de nouveau. Peut-être que c’était elle qui leur faisait peur, qui sait. Les Spencer – la famille au cercueil. C’était un peu la famille Adams du quartier. Scarlett sourit de nouveau à cette pensée ironique en terminant son verre.

Je n’avais toujours pas terminé mon livre, mais le temps filait plutôt rapidement. J’étais tout simplement entièrement captivé par ce roman. Premièrement, c’était un roman de Ernest Hemingway que j’adore et qui est un des meilleurs ou peut-être même le meilleur écrivain à mon avis. Et deuxièmement, le livre que je lis présentement est Au-delà du fleuve et sous les arbres et brièvement, il raconte l’histoire d’un vieil homme à la retraite qui a été officier de l’armée américaine durant la période qui se situe juste après la Seconde Guerre Mondiale, il a le cœur délabré, il est grièvement blessé, dépressif et se sachant près de la mort, il décide de se rendre à Venise pour y rejoindre, l’espace d’une ultime journée de vie, Renata, une jeune contessa de dix-neuf ans dont il est amoureux et en la revoyant, il décide de retrouver le goût de la vie. Ces romans sont toujours remplis de morale et j’adore ça. Par contre, j’espère vraiment ne pas terminer ma vie seul comme lui et il faut dire que ce n’est peut-être pas le meilleur temps pour lire ce livre étant donné qu’aujourd’hui, je me sens justement seul et que j’aurais bien envie d’être accompagné d’une jolie demoiselle. Il y aurait pu avoir quelqu’un qui vienne me parler, après tout ce n’est pas parce que je lis un livre que je suis asocial ou que je n’ai pas du tout le goût de voir quelqu’un. Si c'était le cas, je serais resté chez moi bien enfermé dans ma chambre pour être certain qu’Elias et les autres me fichent la paix. Enfin, après avoir pris une petite pause pour regarder les alentours ainsi que pour me reposer les yeux un peu, je remarquai qu’il y avait beaucoup plus de monde qui était arrivé comparativement à lorsque je suis arrivé. Je décidai donc de me remettre à lire pour terminer mon chapitre et ensuite aller me promener afin de me mêler un peu plus à la foule. Pas très longtemps après le début de mon fameux chapitre, je remarquai et entendit deux personnes qui se rapprochaient de moi tranquillement. Je les regardai alors avec un peu plus d’attention et leurs visages ne m’étaient pas totalement inconnus, mais je n’arrivais pas à mettre de nom sur leur visage à mon grand désarroi. Enfin, ils arrivèrent à côté de moi puis l’un d’eux m’adressa la parole:

" Hey, il doit être vachement intéressant ton livre pour que tu t'intéresses plus à lui qu'aux attractions ! "

Et il rajouta immédiatement après :

" Ed... quelque chose, c'est ça ? "

Je déposai donc mon livre et lui répondit :

"Edmond, oui! En effet, j’ai souvent tendance à être complètement absorbé quand je commence un livre et j’en oublie tout le reste. De toute façon, je suis venu seul et quand je suis arrivé je n’ai reconnu personne, alors j’ai décidé de lire en attendant, sauf que je me suis laissé prendre par ce roman."

Plus je les regardais, plus j'avais l'impression d'avoir vu traîner le plus jeune des deux dans les environs de chez moi quelques fois et si je ne me trompe pas, Elias le voit parfois. En plus, je pense qu'il reste à côté de chez Trevor. Quand au second, je l'ai vu un peu moins, mais il reste dans la maison voisine de ma chère Claire. De toute façon, je n'avais qu'à leur demander, ça sera plus simple après tout.

"Et quels sont vos noms, déjà? Il me semble que vos visages me sont familiers."

Il pourrait s’en passer des choses, avait-elle dit. Je souris bêtement rien qu’à cette pensée et je continue d’avancer pour arriver au bout du labyrinthe. On dirait presque qu’il n’y avait pas de fin. Un cri venant de nulle part, et voilà Annie qui saute sur moi. Je lui prends la main pour la rassurer puis la prends dans mes bras quelques secondes. Quelques minutes plus tard, on sort enfin et mes yeux picotent à la lumière du jour. Ça fait du bien de voir à nouveau. Je regarde McCormick pour voir dans quel état elle est et elle a l’air d’aller bien. Mieux, en tout cas. Je me recoiffe légèrement, en passant simplement la main dans mes cheveux pour ensuite répondre à la blonde. Elle me demande ce qu’on pourrait bien faire. J’ai envie de manger quelque chose, des churros, crêpes, gaufres ou peu importe. Mais qu’on se pose quelque part, on en a besoin pour reprendre nos idées. Enfin, pour qu’Annie reprenne ses idées. « Ca te dit des crêpes ? Elles sont généralement très bonnes. » Je me souviens avoir mangé à toutes les fêtes des voisins et j’me régalais toujours bien.

On avance alors en direction du stand de crêpes vu qu’elle était plutôt d’accord et je commence alors à lui dire « Dis Annie, si je n’étais pas là, avec qui tu serais venue ? » Elle n’a même pas le temps de répondre qu’elle percute quelqu’un. Une femme. Quand elle se retourne, je soupire en voyant Spencer. Les deux femmes se prennent dans les bras et je trouve qu’Annie est super heureuse de la retrouver. Je ne savais pas qu’elles s’aimaient à ce point. Bon, elles sont meilleures amies, d’accord, mais j’pensais pas qu’elles étaient aussi proches. C’est débile de ma part, des meilleures amies sont forcément proches. « Spencer. Moi aussi j’suis content de te retrouver. » Ironique ? Juste un peu. Mais ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu alors j’avoue que lui lancer des piques m’avait manqué. Elle demande si ça va, et je ne prends pas la peine de répondre, puisqu’elle s’adresse forcément à sa copine. Je regarde autour de moi quelques secondes, histoire de les laisser parler un peu ensemble. Quand elle s’adresse de nouveau à nous deux, je prends à mon tour la parole. Elle n’a pas encore lancé de piques alors faut pas que je joue à ça, surtout pas devant Annie, sachant que c’est son amie. « Annie m’a embarqué là-dedans. » Dis-je en pointant du doigt le labyrinthe. « Elle avait tellement peur que j’ai dû la porter tout le long pour qu’elle se sente en sécurité. Pire qu’un bébé ! » Dis-je avec une petite touche d’humour et je me retourne vers Annie pour voir sa réaction. Elle allait mieux, elle avait retrouvé le sourire et sa bonne humeur et j’pense que Spencer y est pour quelque chose. Je regarde autour de moi pour voir Nate, parce que Scarlett = Nate. Je les retrouve tout le temps ensemble et ça m’embête un peu. Un peu beaucoup, je dirais même. Mais il n’est pas là alors ça me rassure. Ils ne sont pas ensemble et ne vont certainement pas passer la journée ensemble. J’espère en tout cas, Nate doit s’éloigner le plus possible de cette femme. Bien qu’au fond, elle est peut-être gentille, j’en ai aucune idée, puisque je ne la connais pas et n’a nullement envie de la connaitre pour l’instant. A moins qu’elle nous laisse tranquille, les Evans et moi-même. Pour faire preuve de gentillesse, je propose « On comptait aller manger, tu voudrais peut-être te joindre à nous ? » Je fais des efforts, de jours en jours, et c’est particulièrement pour Annie. Parce que passer une aprem’ avec Spencer, non merci. Mais j’ai bien vu que McCormick est super contente de la retrouver. Alors soit je les laisse toutes les deux, soit je passe l’aprem’ avec elles. Et comme je ne voulais pas quitter la blonde aussi rapidement, je n’ai pas d’autres choix que de proposer à Scarlett de venir avec nous. Qui sait, on s’amusera peut-être ?

Quand Nina lui avait demandé si Rose avait utilisé la recette de leur mère pour ses muffins, Rose avait haussé les épaules voulant se la jouer mystérieuse. Bien évidemment qu’elle l’avait utilisé, mais sa petite sœur pouvait toujours croire que Rose était devenue par magie une très bonne cuisinière à l’instar de sa génitrice. Malheureusement, Rose doutait encore de ses capacités culinaires. Elle s’était fait la main avec les muffins, et bizarrement elle avait d’ailleurs constaté que la cuisine était un domaine qui la relaxait. Cependant, Rose ne savait pas quoi faire de son panier de muffin qui l’empêchait d’aller faire la fofolle avec Nina. Elle devait s’en débarrasser pour profiter de tout ce que le quartier avait mis à disposition. Maintenant qu’elle s’y trouvait de pied ferme, Rose ne regrettait pas que Nina l’ait forcée à venir. Rien que pour le décor ça valait le coup d’avoir fait le déplacement. Rose se demandait toujours d’où le comité d’organisation des fêtes trouvait toute la thune pour faire des trucs de cette ampleur et soupçonnait d’ailleurs quelques magouilles. Elle n’en parlait pas, car elle savait que sa mère participait de près ou de loin à ces activités. Bref, Rose se trouvait toujours avec son panier de muffins à la main et venait de questionner Nina ; savait-elle où elle pourrait déposer son panier ? Apparemment la jeune femme avait repéré un endroit qui serait susceptible de convenir. « Ouf, je me sentais carrément débile avec ça à la main. » fit-elle une fois qu’elle eut posé les muffins sur la table. Elle se sentait soulagée d’un poids.

Maintenant place à l’amusement. Toutefois, comme venait de le souligner Rose, Nina n’avait sans doute pas adopter la bonne tenue si elle voulait faire des manèges à sensations fortes. « Ah non, moi c’est pour toi que je disais ça. Si tu as envie que les pervers type Cody te mattent pendant que tu fais un manège, c’est ton problème. » bien évidemment, Rose avait dit cela pour taquiner sa sœur. Celle-ci avait eut la bonté d’esprit de mettre des collants opaques et elle limitait donc la casse. Cependant c’était marre de voir si elle allait flipper et ne plus oser faire le grand huit. Enfin bon, ces manèges là allaient tellement vite de toute façon que personne n’aurait vraiment l’occasion de se rincer l’œil. Malgré tout, Nina décida de faire un manège tranquille pour commencer : les autos-tamponneuses. Mon dieu, ça faisait des siècles qu’elle n’était pas montée dans un de ces engins. Elles payèrent leur place et Nina choisit une voiture à deux places. Elle prit place derrière le volant et Rose se mit côté passager, après tout elle préférait laisser sa sœur s’amuser. Mais alors que Rose pensait que la "ballade"serait tranquille, Nina lui fit remarquer que Naya Freeman se trouvait dans une voiture à côté. Coup du destin, c’était l’occasion pour les deux VV de définitivement prendre leur revanche sur Naya, un peu moins violemment cette fois. « Nina, je te fais confiance. » fit-elle en jetant à sa sœur un regard plein de sous entendus. Ça voulait clairement dire "défonce là !!" La voiture démarra, et Rose s’accrocha où elle put. Alors que déjà Nina fonçait droit sur Naya.

La fête des voisins se déroulant au beau milieu de l'après-midi, le ciel était encore clair. Pourtant, Andrew eut l'impression qu'il s'assombrissait, quand Maxim Daniels, vint se joindre à leur petit groupe. Comme il aurait voulu pouvoir l'appeler "Feu Maxim Daniels", celui-là. Il déplorait l'absence de son meilleur ami, là maintenant tout de suite et dans sa vie, il se serait senti plus fort, face à monsieur l'arrogant du quartier. Mais il était seul, à découvert, alors se contenta de grommeler poliment. « Salut Maxim » Fin de la discussion, c'est tout, terminé, il pouvait se barrer. Et pour signifier qu'il ne s'intéressait pas à ce joli coeur, Andrew replongea sa main dans les churros pour se goinfrer à nouveau, sans un regard pour son ennemi. Ce dernier cependant ne semblait pas enclin à partir, mais plutôt à engager la conversation avec Ginny. Andrew remarqua alors que sa voisine était tout sauf à l'aise en présence de Maxim. Il lança un regard à sa petite amie, qui en saurait probablement plus que lui. Pourtant, elle semblait aussi surprise. Peut-être que Maxim avait fait du mal à Ginny, était méchant avec elle, s'était moqué d'elle pour sa couleur de cheveux ... C'était tellement possible venant d'un garçon comme lui. Mais Andrew préférait ne pas s'impliquer, ne rien dire, l'ignorer, afin qu'il prenne la route au plus vite.

Malheureusement, Lou ne fut pas cette avis. Pire, elle proposa même implicitement à Maxim de s'asseoir. A ces mots, Andrew ne put s'empêcher un regard noir à son encontre. Elle savait très bien que Andrew ne le portait pas dans son coeur, et que c'était réciproque. Il n'avait jamais été exigeant avec elle, la jeune fille pouvait côtoyer qui elle le voulait, même des personnes que Andrew ne supportait pas. Alors pourquoi ce besoin de passer du temps avec ce mec là maintenant tout de suite ? Andrew le prit mal, c'était évident. Il se renfrogna, et saisit le churros que Lou lui tendait avec énervement. Si c'était un gage de paix, elle pourrait repasser. Heureusement, la gourmandise d'Andrew aidant, tous les churros avaient déjà disparu au fin fond de leurs estomacs. Le warrior avait conscience d'en avoir laissé peu à sa petite amie, mais l'arrivée de Maxim l'avait forcé à se trouver une occupation. Et maintenant qu'il ne pouvait plus manger à sa guise, il avait bien envie de s’éclipser du petit groupe. Il pourrait toujours expliquer à Cece plus tard, si jamais elle posait des questions. Quant à Ginny, elle semblait trop occupée avec Max pour remarquer les changements du monde extérieur. Elle avait vraiment un problème, il l'avait toujours pensé. Mais en tout cas, si elle pouvait emmener Maxim aux tréfonds de l'enfer, il ne l'en blâmerait pas le moins du monde. Pour l'heure, il se pencha vers Lou, afin qu'elle seule entende. « On va les faire, ces attractions ? Ah moins que tu ne préfères rester là ... » Sous entendu avec lui, Maxim. Il n'ajouta rien, mais intérieurement il était décidé : même si Lou choisissait de rester, lui prendrait la poudre d'escampette. Il était venu pour passer un bon après-midi et pour profiter des attractions, pas pour rester en si mauvaise compagnie