Je trouvais que le fait que Sam fasse des efforts pour me faire plaisir absolument adorable. Il avait écouté mon souhait de manger des calamars frits et même en ne sachant pas ce que c'était il avait tenté d'en cuisiner pour moi. Évidemment je fus extrêmement touché de cela et aurait volontiers volé ses lèvres pour le remercier mais je n'avais pas le droit de faire cela.
J'étais donc un peu frustré sous mon masque de gaieté et d'impatience de goûter à ce que mon patron avait préparé. Je savais qu'il avait bon goût aussi bien dans les plantes que dans la nourriture.

- Ne t'inquiètes pas, je pourrai même mettre une note !

Comme lors de cette émission française que j'avais vu lors de mon séjour à paris avec Jesse. Je n'étais pas bilingue mais j'avais su capter le but de ce jeu porté sur la nourriture. Je laissai Sam aller mettre mon bouquet dans un vase. En effet un peu d'eau ne ferait pas de mal et moi je pouvais regarder en silence ses délicieuses petites fesses qui me rendait un brin nostalgique. Chacun avait les siennes et il faut dire que mon ancien amant en avait de belles. Enfin je devais penser à autre chose si je ne voulais pas me retrouver dans une situation gênante. Ce qui risquait d'être difficile vu qu'il avait prit place juste à côté de moi.
Machinalement je croisai les jambes alors que mon voisin me demandait si ca c'était bien passé à la boutique durant son absence.

- Tu sais il n'y a pas grand monde ces temps ci et ton départ n'a pas rameuté les foules

Répondis je avec un sourire.

C'était certains que mon charme naturel ne devait pas être innocent dans le fait que parfois il y avait de jeunes demoiselles qui tournaient en rond dans la boutique tout en rigolant entre elles quand je croisais leur regard. Sam n'était pas un mauvais travailleur mais il avait quelques soucis avec le social comparé à moi qui était gentil et ne jetait pas un regard noir à la clientèle.
Ou bien peut être que extérieurement mon patron dégageait quelque chose de négatif qui ne donnait pas envie aux clients de venir lui adresser la parole. Ce qui expliquerait pourquoi ils venaient toujours me demander conseil.

- Je suis sur que tu as tes fans

Dont je faisais partie bien entendu. Si un fan club existait j'en serai le président sans aucun doute. Après tout cet homme m'avait permis de vivre de ma passion alors que je n'avais quasiment aucune expérience dans le domaine de la vente. Juste des stages afin de valider mon cursus. Sam se leva et disparut dans la cuisine avant de revenir avec une bouteille de champagne et deux coupes. Quelle bonne idée !
Je pris le verre rempli qu'il me tendait et souris à sa phrase qui quelque part me faisait culpabiliser. Il est vrai que depuis que j'étais en couple avec Jesse nous n'avions pas eu de moment en tête à tête ainsi. Cela me rendait nostalgique.

- Je sais...mais ce soir je compte bien me rattraper sur cette erreur...tu es peut être mon ancien amant mais avant tout un précieux ami...

Je me penchais vers lui pour être à la hauteur de son oreille afin d'y souffler doucement :

- Et honnêtement tu me manquais...

Je me remit correctement et but une gorgée du champagne tout en lui souriant.

Peur ? Sam était loin d'être quelqu'un qui faisait cet effet là, enfin pas à moi en tout les cas. La première fois que j'avais vu c'était une forme de respect qui m'avait envahi et d'attirance. Ce beau brun au regard sombre ne m'avait pas laissé insensible et quelque part j'avais été fier d'avoir été sélectionné pour être son employé. C'était un premier pas pour être plus proche de cet homme qui ne me laissait pas de marbre. Et puis on a fini par se tourner autour, à se draguer pour finalement finir par coucher ensemble. Un désir insatiable c'était créer dans mon être envers mon propre patron. Peu importe l'heure, le lieu, la seule pensée que j'avais c'était de le posséder encore et encore.

Et puis arriva Jesse qui chamboula ce désir en moi, l'orientant vers sa personne si jeune, si...manipulatrice. Une envie de rendre cet être démoniaque indépendant de moi s'était mué en quelque chose de plus fort, comme une nouvelle racine qui s'ancre dans la terre. Mais il restait toujours Sam parmi les racines et ce désir envers lui quand bien même j'avais signé pour la fidélité. Est ce que je souffrais ? Au fond oui, c'était comme tendre du chocolat à un manchot. Alors me retrouver ici, seul avec Sam était comme une sorte de torture au fond.

Alors l'idée d'avoir ramener du champagne était à saluer, même si c'était malsain ou autres choses injustes envers l'un des deux hommes qui occupait mon esprit j'en avais besoin. Comme une sorte de vengeance de ma souffrance je tentais mon patron, même si je savais qu'il souffrait aussi de son côté de mon absence, de l'absence des nuits où nous salissions les draps ensembles. Je ne sais pas pourquoi je venais de sortir que j'allai récupérer le temps perdu. C'était très déplacé et surtout cela faisait naître en moi le besoin immédiat de le récupérer maintenant, mais pas en bavardant.

- J'improviserai

Après tout n'étais je pas l'homme le plus imprévisible qui soit ? Enfin jusqu'à ce que Sam ose se rapprocher de moi et de coller sa cuisse contre la mienne. Le contact de sa main sur ma cuisse m’électrisa et la touche finale, sa tête contre la mienne, éclata en mille morceaux les chaînes d'un couple.
Je tournai la tête vers lui, posant ma coupe sur la table basse et peut être un peu trop brusquement je posai mes mains sur sa joue avant de lui voler un baiser. Tant retenue, tant affamé, ce baiser me paraissait être le plus délicieux depuis un siècle. Et Sam savait à présent qu'il n'était pas le seul dans l'histoire à manquer à quelqu'un.

J'avais finalement succombé à mon envie de l'embrasser. J'étais si faible au fond face à Sam, si il savait qu'en fait il pourrait me faire faire tout ce qu'il voulait en usant de ses charmes. J'étais fou de l'avoir embrasser alors que j'étais avec Jesse, qu'une vipère jouait les commères dans le quartier et n'hésiterait pas à publier notre baiser dans un de ces fichus articles.
Une petite voix dans ma tête me soufflait qu'on s'en fichait. Après tout mon petit ami fantasmait bien sur le grand frère de son meilleur ami, n'avais je pas le droit à mon petit plaisir moi aussi ? C'était un baiser, plusieurs baiser certes. Et lorsque nos lèvres se séparaient pour reprendre de l'air j'avais envie de recommencer éternellement. Dieu, qu'elle m'avait manqué. C'était différent de celle de Jesse, ça n'avait pas le même goût, la même saveur émotionnelle. Parce que je savais que mon petit ami ne m'aimait pas, que je n'étais en quelque sorte que son plan cul attitré à lui et à personne d'autre. Tandis que avec mon patron, je sentais une affection, toute l'envie et l'absence dont il avait été la victime.

Je garda les yeux fermés lorsque le baiser prit fin, les rouvrir serait mettre fin à ce "rêve", à cette petite bulle retrouvé. Sa remarque me fit rire, et me flatta un peu dans mon égo. J'étais content qu'il ai apprécié même si c'était sur qu'il aimerait.

- Tu m'en vois ravie...

Soufflais je alors que je sentais ses lèvres effleurer les miennes, tentatrice et diaboliques pour le pauvre petit être faiblard que j'étais. Je prit possession de sa bouche l'emmenant dans un ballet endiablé. Mes mains descendirent sur ses épaules, puis vinrent caresser son torse à travers sa chemise descendant toujours plus bas. J'avais faim, faim de lui et non de nourriture quand bien même je n'avais pas mangé depuis ce midi. Je le désirai maintenant et tout de suite, la bosse qui s'était formé sous mon pantalon ne mentait pas.

Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête pour que j'agisse ainsi mais je n'avais pas la force de faire fonctionner mon cerveau. Mes mains agissaient par automatisme pour retrouver les formes de Sam qui leur avait tant manqué. Lorsqu'elles trouvèrent le chemin de la bosse qui déformait le pantalon de mon patron. Un sourire coquin naquit sur mes lèvres, ravis de lui faire de l'effet. Il me rendit bien mon attaque lorsqu'il commença à me déshabiller, la chaleur de nos corps collé l'un contre l'autre combiné à celle de la maison n'avait pas de grande différence mais pourtant un frisson me parcourut l'échine.

Il se rendit sans doute compte à son tour que je n'étais pas insensible à son charme et je me laissai basculer sur le canapé. Ce n'était après tout pas la première fois. Je répondais à son baiser avec une ardeur qui ne baissait pas, ses mains parcourant mon corps, s'attardant sur des endroits que Sam savait être sensibles. Dieu, que c'était divin.
Tant bien que mal je le déshabillai à mon tour, envoyant valser sa chemise à travers la pièce puis fit descendre son pantalon en même temps que son pantalon. Je n'étais pas du genre patient ce soir, la flamme en moi était affamé. Mes mains se posèrent sur ses délicieuses petites fesses, l'appuyant contre moi pour le sentir au plus près, pour qu'il sente toute mon envie envers sa personne.

Doucement j'approchai mes lèvres de son oreille, mordillant son lobe et susurra d'une voix sensuelle :

- Fais moi chanter...maintenant...!

Il n'y avait que dans des moments comme ça que je pouvais donner un ordre à mon patron. Cela dit il en avait envie je le sentais parfaitement, son corps parlait pour lui. Sa réponse me ravit donc et un gémissement franchit mes lèvres contre son oreille lorsqu'il posa sa main sur mon intimité. Je lui en voudrais à vie si il osait jouer avec moi dans les secondes qui allaient suivre car ça serait un véritable supplice que de subir ses mains chaudes et douces. Heureusement pour moi, Sam n'en fit rien et laissa nos deux corps ne faire qu'un, heureux de s'être retrouvé après tant de temps.

Heureusement que les autres personnes qui habitaient avec Sam n'étaient pas présent, cela aurai été quelque peu gênant que l'une d'elles tombent sur notre étreinte ou nous entendent. C'était tellement bon, mon amant de ce soir n'avait rien à envier aux autres mais ça je le savais depuis longtemps. Il donnait tout ce qu'il avait je pouvais le sentir dans notre étreinte, et en échange je le lui rendais. Parce que après tout aussi bien que j'appartenais à moi même quelque part je lui appartenais aussi depuis qu'il m'avait embauché à la boutique, depuis que nous avions unis nos deux corps la première fois.

Nos gémissements de plaisir intense se répercutait dans la pièce et la chaleur était à son maximale. J'avais chaud, très chaud, me rapprochant des étoiles. Un coup bien visé m'arracha un gémissement plus fort que les autres, mes ongles s'enfonçant dans les épaules de mon partenaire. Encore quelques secondes et puis, se fut la libération. Essoufflé je gardais les yeux fermés, ne sachant quel mot employé pour définir ce qu'il venait de se passer. La seule chose en tête était une onomatopée pour manifester le plaisir que j'avais ressentie.

- Whaooo !

Je passai une main dans mes cheveux mouillés par la sueur, ce qui me fit penser qu'une bonne douche ne me ferait pas de mal. Mais ce n'était pas pour tout de suite car cette petite séance de plaisir avait ouvert l'appétit à mon estomac qui fit part de son envie de manger les délicieux calamars frits qui m'attendaient. Je rouvris les yeux, croisant son regard et un petit rire gêné sortit de ma bouche.

- Je crois que j'ai faim...

Il y avait des phrases qu'il valait mieux ne pas me dire. Comme celle de Sam qui annonçait que d'autres étreintes à venir dans le futur. Je pouvais aussi raccourcir ce temps en reprenant dès maintenant la suite du film mais mon estomac me ramena à la réalité. Je n'avais pas mangé depuis quelques heures et avais besoin d'être nourris. Sam se releva, ne prenant même pas la peine de se rhabiller, ce qui ne me dérangeait absolument pas moi, et mes yeux. je restai sur le canapé comme il me l'avait demandé et attrapa ma coupe de champagne pour la finir. L’atterrissage n'en sera que plus long et je voulais retarder le moment où je me rendrais compte de ce que j'étais en train de faire. Une énorme bêtise, m'aurait sans doute souffler ma conscience.

Sam revint avec une assiette et une étincelle de joie s'alluma dans mes yeux en apercevant les fameux calamars frits.

- Merci Sam !

Je déposai mes lèvres sur la sienne pour le remercier comme il se devait avant d'entamer mon repas. Délicatement je piquai un des calamars avec la fourchette et la porte à ma bouche afin de mordre dedans.

- Huum...c'est si délicieux...c'est parfait monsieur l'hôte !

Dis je avec un petit sourire avant de me rappeler que ce dernier n'en avait jamais mangé. Je retourna ma fourchette pointant l'autre moitié de ma nourriture pour qu'il l'a mange.

- Goûte...je te promets c'est succulent...!

En les cuisinant peut être que l'aspect gluant l'avait dégoûté. Pourtant, frits, les calamars n'était pas caoutchouteux, sinon je n'en mangerai pas trouvant cela vraiment dégoutant pour mes papilles.

Duncan & Sam

Un peu d'espoir. C'était exactement ce que je ne voulais pas avoir. Avec cette petite aventure, c'était génial, je n'allais pas le cacher. C'était bon, dans tous les sens du terme, et ça avait stoppé un manque en moi qui grandissait chaque jours. Maintenant, j’espérais qu'on remette ça. Je serais même capable de supporté qu'il sorte avec Jesse, tant qu'il me gardait comme amant. Mon dieu, mais n'importe quoi. Combien de temps serais-je capable de tenir ? Ma jalousie l'emporterait, c'était certain, et je ferais en sorte de dégager Jesse de ma route.

Il fallait que j'arrête de penser à ça. Je le savais, mais mon esprit refusait de m'y aider, m'imposant toujours la vision de Duncan avec un gros "en couple" au dessus de sa tête. P*tain de conscience. Alors je mis mon regard dans celui de mon invité, et cela suffisait pour me reconnecter à la terre. Huum...c'est si délicieux...c'est parfait monsieur l'hôte ! Il ne le savait pas, mais il n'aurait pas pu me faire plus plaisir avec une telle phrase. J'avais passé beaucoup de temps en cuisine, plus que jamais auparavant. Et ça lui plaisait. C'était le plus important.

Je le regardais manger, appreciant la vision, mais beaucoup moins lorsque je vis sa fourchette approcher de mes lèvres. Il voulait que je goute. Physiquement, avouons le, ça n'avait rien de glamour, ni d'appérissant, mais je ne pouvais rien lui refusait. Alors, tout en le regardant, je pris le morceau de calamar entre mes dents, avant de l'avaler. Je pris quelques secondes pour analyser le gout, et les saveurs qui m'envahissait. C'est vrai que c'était pas mal du tout ! C'est bon, c'est vrai. On ne dirait pas pourtant ! J'attendis même que Duncan n'en prenne un second dans sa fourchette avant de me pencher sur lui, le lui piquant juste avant qu'il ne le mette dans sa bouche.

Ne voulant pas tout lui piquer quand même, je repartis vers la cuisine pour me préparer une assiette, avant de revenir sur le canapé, m'installant en tailleur pour manger. Mon regard dévia un instant sur son vêtement éparpillés sur le sol, et je souris, avant de regarder Duncan une fois mon assiette de calamar terminée. Je n'ai pas osé le dire pendant que je te déshabiller, histoire de ne pas casser le truc mais... Je laisse la phrase en l'air un instant, lui offrant mon plus beau sourire. Tu as mis la chemise noire que j'aime tant..

© .mapydew

Spoiler:

Spoiler:

Cette soirée tournait vraiment à la perfection. Même si à la base je n'étais pas censé avoir de relation sexuelle avec Sam, il fallait avouer que cette partie là avait été très intéressante. Le temps plus le manque avait accentué le plaisir et encore on devait rattraper plus qu'un câlin pour retrouver nos "marques".
Puis était venu l'heure de nourrir mon estomac affamé et quoi de mieux que de le faire avec des calamars frits ? Mon petit péché mignon que j'avais fait découvrir à Sam pour occasion. Savoureuse à souhait, mon patron était un cuisiner très doué. Une facette de plus que je venais de découvrir en cette soirée unique.

Sam n'avait ramené qu'une seule assiette pour ma personne et en me rappelant qu'il n'avait jamais mangé ce qu'il m'avait préparé je lui donna à gouter la moitié du calamar. La vision était des plus sexys avec cette bouche qui emporta la nourriture. J'attendis donc son verdict et fus plus qu'heureux de savoir qu'il appréciait.

- Il ne faut jamais se fier aux apparences très cher...

répliquais je d'un ton taquin alors que j'allai continuer de me nourrir. Mais c'était sans compter sur Sam qui avait vraiment adorer et me volait mes calamars.

- Petit voleur...

J'allai lui faire payer son crime, mais plus tard. De toute façon il partie dans la cuisine pour aller se chercher une assiette de calamars à lui. Je continua donc de manger tranquillement, doucement pour savourer autant les calamars que la présence de Sam à mes côtés. Ce qui était étrange car on se voyait presque tous les jours mais l'ambiance n'était pas la même. Elle était moins tendue à présent.

La voix de mon voisin me fit sortir de mes pensées et sa remarque me fit sourire. J'avais bien évidemment fait exprès de mettre la fameuse chemise, sachant qu'il l'adorait cela n'aurait pas été amusant d'en mettre une autre.

- Je sais...Tout comme je sais que tu l'adores, autant quand je la portes ou que ne la porte pas

Posant mon assiette vide sur la table je me rapprochait de Sam d'une allure féline pour l'embrasser langoureusement. Une fois à bout de souffle, je lui glissa doucement.

- Maintenant que l'on s'est restauré un peu...j'ai bien envie de prendre une douche...

Je laissai effleurer mes doigts sur son bras nu. Un grand sourire innocent peint sur le visage mais qui traduisait bien des choses qui ne l'étaient pas

Je n'étais qu'une simple homme et savoir que j'avais le pouvoir sur quelqu'un était toujours réjouissant. En l'occurrence il s'agissait ici de mon patron. Même si il avait aussi un pouvoir sur moi sinon je ne me retrouverai pas tout nu sur son canapé avec lui alors que j'avais un petit ami qui pensait que j'étais au cinéma. Pourtant aucun sentiment de regret ne commençait à fleurir, sans doute un peu à cause du champagne.
Cette petite folie sur le canapé m'avait fait du bien, me libérant de ma frustration acquise depuis que j'étais en couple avec Jesse. C'était ça aussi, de se mettre avec une personne, il fallait savoir faire des sacrifices.

Puis l'envie de mettre à nouveau le couvert m'étais venu, et aguicheur, je proposais indirectement à Sam d'aller prendre une douche histoire de nous laver un peu de nos sueurs et de la trace de notre ébat un peu collante. Non sans surprise il accepta, sortant une excuse digne d'un adolescent.

- Trop aimable...

Répondis je avec un sourire avant de prendre la main qu'il me tendait pour m’amener donc à sa fameuse salle de bain. Ses baisers ne faisait qu'augmenter la chaleur qui me brûlait les reins et l'eau qui se mit à couler sur nos corps la canalisa un peu. Cela dit les mains expertes de Sam qui me caressait ne me laissait pas de marbre. M'écartant un peu de lui je m'emparai du gel douche et en mit dans mes mains avant de les poser délicatement sur le torse de mon amant. Je me mis alors à les bouger sur son corps, le caressant doucement. Ses épaules, ses bras, son torse tout était passé au peigne fin. Je lui fis signe alors de se retourner pour faire le verso avec un petit sourire coquin , car j'aurai une bonne vue ses petites fesses, bien que la vue de devant était aussi excellente.

En attendant qu'il se retourne je remis du produit sur mes mains, son odeur fruité me donnant des idées de luxure. Je m'approchai ensuite du dos de Sam et fit de même qu'il y a cinq minutes, le savonnant jusqu'à ce qu'une de mes mains descendent sur ses fesses dont je pris une grande attention. Collant mon corps contre lui, je penchait la tête pour lécher son cou mouillé, ma main inoccupé allant jouer avec l'intimité de la victime de mes caresses. Il fallait bien la laver, bien la masser.

- Alors...cette douche te plaît...?

Susurrais je près de son oreille.

Un sourire s'afficha sur mon visage lorsque je sentis son sexe se raidir sous mes doigts. C'était si bon de savoir que ce que l'on faisait avait de l'effet. En même temps l'expérience m'avait fait acquérir quelques petits secrets tactiles pour martyriser mes pauvres victimes. Mais j'en voulais plus, je voulais l'entendre gémir, que ce soit des sons ou mon prénom. Oh j'adorais quand il le prononçait, j'avais l'impression d'être Dieu à ses yeux.
Joueur je lui avais demandé si cette douche lui plaisait mais il avait décidé de ne plus parler, se contentant de se servir de sa mignonne petite tête avant de m'embrasser. Baiser que je lui rendis avidement tout en continuant de lui procurer du plaisir. Sa main vint rejoindre la mienne pour donner un rythme plus rapide et je souris face à l'initiative. Monsieur en voulait plus...

Il suffisait d'un seul mouvement de ma part pour le faire mien mais je voulais attendre son feu vert, qu'il me le demande de lui même ou bien voir me supplie de le faire. Cette dernière idée était assez plaisante mais ce n'était pas le genre de Sam. Ce dernier finit enfin par poser la question. Second round, oui en effet et peut être pas le dernier. On avait toute une nuit avant d'aller au marché demain matin.

- Second round...

Approuvais je d'une voix suave. Je posai ma main à plat sur la vitre de la cabine pour avoir un appui. Tenant toujours Sam par la main qui chauffait son intimité je fondis mon corps avec le sien, calant le même rythme des deux côtés. Mon bras libre était passé autour de son torse pour ne pas qu'il se fasse mal contre la cabine. Et oui je pensais à tout dans ce genre d'endroit...l'expérience était le maître mot.

Une façon involontaire de lui rendre la monnaie de sa pièce. C'était un peu ce que j'avais cherché en devenant le maître du jeu. Si au travail j'obéissais sagement aux ordres que me donnait Sam, ici, à cet instant c'était moi qui tenait les rennes. J'avais le pouvoir dans mes mains, celui de le faire languir ou bien de lui prodiguer du plaisir maintenant.
Mais au fond j'y perdais aussi à la faire patienter, il n'était pas le seul a avoir envie de sentir l'autre au plus près. Faisant tout de même attention à sa personne, je m'en voudrais de lui faire mal, je le fis mien comme il l'avait fait plus tôt sur le canapé.

La température était à son maximum, alors que nos souffles faisaient de la buée sur la vitre, l'eau continuant de couler sur nos deux corps unies. Je tâchais de lui montrer combien j'appréciais cette petite douche en tête à tête, je sentais ses ongles s'enfoncer dans ma cuisse. Ces gémissements commencèrent à emplir la salle de bain, formant bientôt mon prénom. Mon plaisir s’accrut face à cela et j'acceptai sa requête, accélérant la cadence, allant aussi loin que je le pouvais en lui. me concentrant uniquement sur ce fait je laissais son membre tranquille.

Le plaisir était si intense, si merveilleux que j'aurai voulu appuyer sur le bouton stop. J'accélérais le mouvement encore et encore jusqu'à lui faire atteindre le septième ciel. Lorsqu'il se libéra, je le rejoignit aussitôt, allant mordre la base de son cou pour étouffer un cri.
Je restai dans cette position, collé contre son dos, mais bras passés autour de son corps le temps de retrouver une respiration normale. Le sexe était tellement divin quand on le faisait avec quelqu'un d'unique à nos yeux.
Posant mes yeux sur la marque que j'avais laissé un petit rire m'échappa.

- Hum désolé...j'ai un peu marqué le coup

Je souris face à ce jeu de mots fort recherché et me sépara de Sam, m'éloignant de deux pas en arrière pour qu'il puisse voir autre chose que l’extérieur de la cabine. Ce petit moment, bon soyons honnête, grand moment, m'avait un peu fatigué mais j'étais décidé à passer une nuit blanche. Je pris alors le gel douche avant de le tendre à mon partenaire :

- Je suis loin de sentir bon comme toi...

On n'était pas obligé de remettre ça mais moi aussi je voulais un petit massage.

Ce moment sous la douche avait été intense, si intense que j'avais laissé une trace sur Sam. Pas vraiment un bon moyen d'être discret, c'était un fait involontaire de ma part ou peut être qu'au fond je voulais montrer au monde entier que ce bel homme appartenait déjà quelqu'un. C'était une pensée égoïste j'en étais conscient, alors que lui souffrais de mon indisponibilité moi je pouvais aller voir quelqu'un que lui.

Cette soirée elle n'était rien qu'à nous deux, demain tout redeviendrait à la normale comme si rien ne s'était passé entre nous. C'était cruel je le savais parfaitement et cela ne ferait que faire souffrir encore plus mon patron. Ce dernier pourrait même décider de me virer de la boutique pour me faire payer mon crime. Mais si il y réfléchissait c'était le seul endroit où l'on se voyait lui et moi. Si Sam décidait de renvoyer son employé alors cela voudrait dire qu'il aurait décidé de faire une croix sur moi. Bizarrement cette pensée m'attristait mais pour le moment ses lèvres sur les miennes suffisait à me rassurer là dessus.

Je lui tendis alors le gel douche en sous entendant que c'était au tour de mon amant de prendre soin de moi. Et il le fit, parfaitement même. Sentir ses doigts parcourir mon corps était absolument fabuleux et si je n'avais pas un minimum de retenue j'aurai encore joint nos deux corps. Je gardais cette envie pour plus tard et laissa mon esprit se détendre, l'eau l'apaiser lorsque Sam m'invita à me rincer sous le jet.
Le petit tour dans la salle de bain était terminé et je finissais de le regarder, jusqu'à ce que la moitié de son corps soit caché par une serviette. Un sourire étira mes lèvres à sa réflexion.

- Tu n'en avais pas besoin pour t'en rappeler...

Soufflais amusé tout en prenant la serviette qu'il me tendait. Je la nouait à mon tour autour de ma taille et déposa un baiser sur la marque que j'avais laissé avant de sortir de la salle de bain. Je rejoignis alors le salon constatant l'étalage de nos vêtements sur le sol. Je les ramassa et les posa sur le canapé pour mettre un peu d'ordre. J'avais la gorge sèche aussi pris je avec moi les deux coupes de champagne avant d'aller dans les cuisines pour les remplir de la bouteille d'alcool.
J'attendis que Sam me rejoigne et lui tendit son verre avant de dire :

- Je propose que nous allions nous allonger sur ton lit afin de nous reposer un peu. Qu'est ce que tu en dis ?

En vérité j'avais envie de me pelotonner contre lui et qu'il me garde dans ses bras. L'idée qu'il ne veuille plus de moi était revenue dans ma tête.

Je sentais la fatigue pointer son nez petit à petit. Même si j'avais l'habitude d'enchaîner les galipettes avec Jesse, celles avec Sam avait été plus intenses à cause de l'absence. Je n'avais qu'une envie c'était de m'allonger mais avant un petit verre ne serait pas de trop pour rester encore dans ma bulle.
J'avais aussi servis Sam et lui proposa alors mon idée d'aller rejoindre son lit pour nous reposer. Je le regardais boire attendant sa réponse, que bien évidemment il accepta. Je vidai aussi mon verre d'un trait et le suivit jusqu'à sa chambre.

Là bas son chien dormait sur le lit, je n'aimais pas trop les chiens ça bavait et ça mettait des poils partout. Je préférais les chats, j'en avais d'ailleurs un chez moi qui était encore assez jeune. Je laissai Sam s'occuper de son dalmatien, heureusement qu'il ne dormait pas sur les oreillers. Etant encore tout nu je n'eus aucun vêtement à enlever mais la fraîcheur des draps par contre me fit frissonner.

Lorsque Sam vint me rejoindre je me pelotonnais directement contre lui pour chercher de la chaleur. Profiteur ? Oui un peu mais en même temps mon patron était loin d'avoir un corps repoussant. Bâti comme il le fallait il n'avait rien à envier à personne, et je ne parlais pas seulement de ses abdominaux.

J'étais parfaitement dans mon élément, dans ce lit contre Sam comme si c'était le destin. Pourtant je n'arrivais pas à inscrire le mot "couple" au dessus de nos têtes. Je ne voulais pourtant le partager avec personne, le garder à vie avec moi alors que de mon côté j'étais avec un petit ami, n'ayant pas hésité à lui obéir pour devenir un couple officiel.
Fixant un point imaginaire je lui soufflais :

- On est bien là, non...?

Je pouvais aussi me montrer sentimentale parfois.