Une façon involontaire de lui rendre la monnaie de sa pièce. C'était un peu ce que j'avais cherché en devenant le maître du jeu. Si au travail j'obéissais sagement aux ordres que me donnait Sam, ici, à cet instant c'était moi qui tenait les rennes. J'avais le pouvoir dans mes mains, celui de le faire languir ou bien de lui prodiguer du plaisir maintenant.
Mais au fond j'y perdais aussi à la faire patienter, il n'était pas le seul a avoir envie de sentir l'autre au plus près. Faisant tout de même attention à sa personne, je m'en voudrais de lui faire mal, je le fis mien comme il l'avait fait plus tôt sur le canapé.

La température était à son maximum, alors que nos souffles faisaient de la buée sur la vitre, l'eau continuant de couler sur nos deux corps unies. Je tâchais de lui montrer combien j'appréciais cette petite douche en tête à tête, je sentais ses ongles s'enfoncer dans ma cuisse. Ces gémissements commencèrent à emplir la salle de bain, formant bientôt mon prénom. Mon plaisir s’accrut face à cela et j'acceptai sa requête, accélérant la cadence, allant aussi loin que je le pouvais en lui. me concentrant uniquement sur ce fait je laissais son membre tranquille.

Le plaisir était si intense, si merveilleux que j'aurai voulu appuyer sur le bouton stop. J'accélérais le mouvement encore et encore jusqu'à lui faire atteindre le septième ciel. Lorsqu'il se libéra, je le rejoignit aussitôt, allant mordre la base de son cou pour étouffer un cri.
Je restai dans cette position, collé contre son dos, mais bras passés autour de son corps le temps de retrouver une respiration normale. Le sexe était tellement divin quand on le faisait avec quelqu'un d'unique à nos yeux.
Posant mes yeux sur la marque que j'avais laissé un petit rire m'échappa.

- Hum désolé...j'ai un peu marqué le coup

Je souris face à ce jeu de mots fort recherché et me sépara de Sam, m'éloignant de deux pas en arrière pour qu'il puisse voir autre chose que l’extérieur de la cabine. Ce petit moment, bon soyons honnête, grand moment, m'avait un peu fatigué mais j'étais décidé à passer une nuit blanche. Je pris alors le gel douche avant de le tendre à mon partenaire :

- Je suis loin de sentir bon comme toi...

On n'était pas obligé de remettre ça mais moi aussi je voulais un petit massage.

Ce moment sous la douche avait été intense, si intense que j'avais laissé une trace sur Sam. Pas vraiment un bon moyen d'être discret, c'était un fait involontaire de ma part ou peut être qu'au fond je voulais montrer au monde entier que ce bel homme appartenait déjà quelqu'un. C'était une pensée égoïste j'en étais conscient, alors que lui souffrais de mon indisponibilité moi je pouvais aller voir quelqu'un que lui.

Cette soirée elle n'était rien qu'à nous deux, demain tout redeviendrait à la normale comme si rien ne s'était passé entre nous. C'était cruel je le savais parfaitement et cela ne ferait que faire souffrir encore plus mon patron. Ce dernier pourrait même décider de me virer de la boutique pour me faire payer mon crime. Mais si il y réfléchissait c'était le seul endroit où l'on se voyait lui et moi. Si Sam décidait de renvoyer son employé alors cela voudrait dire qu'il aurait décidé de faire une croix sur moi. Bizarrement cette pensée m'attristait mais pour le moment ses lèvres sur les miennes suffisait à me rassurer là dessus.

Je lui tendis alors le gel douche en sous entendant que c'était au tour de mon amant de prendre soin de moi. Et il le fit, parfaitement même. Sentir ses doigts parcourir mon corps était absolument fabuleux et si je n'avais pas un minimum de retenue j'aurai encore joint nos deux corps. Je gardais cette envie pour plus tard et laissa mon esprit se détendre, l'eau l'apaiser lorsque Sam m'invita à me rincer sous le jet.
Le petit tour dans la salle de bain était terminé et je finissais de le regarder, jusqu'à ce que la moitié de son corps soit caché par une serviette. Un sourire étira mes lèvres à sa réflexion.

- Tu n'en avais pas besoin pour t'en rappeler...

Soufflais amusé tout en prenant la serviette qu'il me tendait. Je la nouait à mon tour autour de ma taille et déposa un baiser sur la marque que j'avais laissé avant de sortir de la salle de bain. Je rejoignis alors le salon constatant l'étalage de nos vêtements sur le sol. Je les ramassa et les posa sur le canapé pour mettre un peu d'ordre. J'avais la gorge sèche aussi pris je avec moi les deux coupes de champagne avant d'aller dans les cuisines pour les remplir de la bouteille d'alcool.
J'attendis que Sam me rejoigne et lui tendit son verre avant de dire :

- Je propose que nous allions nous allonger sur ton lit afin de nous reposer un peu. Qu'est ce que tu en dis ?

En vérité j'avais envie de me pelotonner contre lui et qu'il me garde dans ses bras. L'idée qu'il ne veuille plus de moi était revenue dans ma tête.

Je sentais la fatigue pointer son nez petit à petit. Même si j'avais l'habitude d'enchaîner les galipettes avec Jesse, celles avec Sam avait été plus intenses à cause de l'absence. Je n'avais qu'une envie c'était de m'allonger mais avant un petit verre ne serait pas de trop pour rester encore dans ma bulle.
J'avais aussi servis Sam et lui proposa alors mon idée d'aller rejoindre son lit pour nous reposer. Je le regardais boire attendant sa réponse, que bien évidemment il accepta. Je vidai aussi mon verre d'un trait et le suivit jusqu'à sa chambre.

Là bas son chien dormait sur le lit, je n'aimais pas trop les chiens ça bavait et ça mettait des poils partout. Je préférais les chats, j'en avais d'ailleurs un chez moi qui était encore assez jeune. Je laissai Sam s'occuper de son dalmatien, heureusement qu'il ne dormait pas sur les oreillers. Etant encore tout nu je n'eus aucun vêtement à enlever mais la fraîcheur des draps par contre me fit frissonner.

Lorsque Sam vint me rejoindre je me pelotonnais directement contre lui pour chercher de la chaleur. Profiteur ? Oui un peu mais en même temps mon patron était loin d'avoir un corps repoussant. Bâti comme il le fallait il n'avait rien à envier à personne, et je ne parlais pas seulement de ses abdominaux.

J'étais parfaitement dans mon élément, dans ce lit contre Sam comme si c'était le destin. Pourtant je n'arrivais pas à inscrire le mot "couple" au dessus de nos têtes. Je ne voulais pourtant le partager avec personne, le garder à vie avec moi alors que de mon côté j'étais avec un petit ami, n'ayant pas hésité à lui obéir pour devenir un couple officiel.
Fixant un point imaginaire je lui soufflais :

- On est bien là, non...?

Je pouvais aussi me montrer sentimentale parfois.

Je me sentais en sécurité dans ses bras, bien que de son côté je sentais qu'il n'était pas vraiment à son aide. A vrai dire je ne devrais même pas être ici mais plutôt avec mon petit ami, dans son lit ou le mien épuisé après nos ébats. Mais non ce soir j'étais chez Sam, il y avait eu les ébats et j'avais proposé de venir dans son lit pour se reposer. Évidemment ce moment magique devait se briser...mon amant me demandant ce que Jesse, je devinais aisément qui était "lui", avait de plus.
Malgré ses caresses sur mon bras agréables je me redressa et plongea mon regard dans les yeux marrons de mon vis à vis.
Honnêtement je n'avais aucun réponse à fournir alors que j'aurai du m'y attendre à cette question. Peut être qu'accompagner les pèlerins m'aurait aidé ? Non je ne pense pas, j'étais seulement une victime de mon charme qui récolte l'amour des autres. J'étais un peu perdu depuis que j'avais retrouvé le corps de Sam, me mettant en pleins fouet ce que je manquais et qu'il y avait un truc en plus que Sam possédait que Jesse lui n'avait pas. M'asseyant comme les indiens je cherchais mes mots en fixant un reflet sur le mur à cause de la lune qui ressemblait vaguement à une citrouille.

- Et bien je...je ne sais pas

J’optai finalement pour l’honnêteté, en espérant que ça ne me ferait pas baisser dans sa liste lors du Black Friday.

- Cela ne s'explique pas vraiment ce genre de chose...tu as aussi quelque chose que lui n'a pas...Quand nous ne faisions plus qu'un je sentais cette "fusion" entre nous deux que je ne ressens pas avec Jesse...tu vois ce que je veux dire? Avec lui c'est plus de la compatibilité, du sexuel...

Cette aveu devrait être noter dans les annales, à l’exemple d'une Commémoration pourquoi pas ? Bon j'exagérai un peu, le monde entier s'en moquait un peu de ma vie privée. Il n'y avait que les commères qui s'en préoccupaient.

- Tu sais à la base on était pas censés être un couple, lui aussi a horreur de cette étiquette mais il m'a quand même proposé, indirectement, d'être son petit ami...

Est ce que je regrettais d'avoir accepté ? Un peu, maintenant que je me rendais compte de ce que cela impliquait. Résister à la tentation de l'autre n'était pas chose aisé, surtout quand il s'agit de Sam Barringer.

Je me doutais bien que ma réponse ne plairait pas entièrement à Sam. J'avais vu son sourire lorsque j'avais dit qu'il avait quelque chose en plus que Jesse n'avait pas. Mais il avait vite disparue pour laisser place à l'incompréhension et à la colère. Je ne pouvais pas le blâmer pour cela, moi même j'avais du mal à me comprendre parfois. Surtout concernant mon choix d'être en couple avec Jesse.
Ce jour là, allongé dans l'herbe du parc j'avais senti comme un ultimatum que l'ancien étudiant m'avait lancé indirectement. Soit j'étais à lui seul soit je devais me passer de lui. Mais comment me passer d'un homme qui est si bon au lit, et à tout autres endroits ? C'était impossible pour mon côté luxurieux même si j'aurai pu me contenter de Sam. Cependant goûter toujours le même fruit serait devenu ennuyant, c'est peut être la raison pour laquelle, sans que j'y pense, que j'ai couché avec mon patron ce soir.

- C'est ce que je viens de dire oui...

Je n'avais pas d'autres explications à donner là dessus. C'était tout simplement la vérité. Je ne ressentais rien pour Jesse si ce n'étaiit de l'attraction et une envie tenace de le prendre comme un animal. Le voir se fâcher lorsque je revenais tard du travail, en pensant que Sam faisait exprès de me garder à la boutique pour le faire rager. Sa jalousie possessive le rendait en quelque sorte attachant mais à la fois lourd en même temps.
J'aurai pu lui dire non, et en rester là. J'aurai pu lui expliquer que tous les deux nous n'étions pas fait pour faire partie de ce que l'on appelle "les couples. " Mais j'avais accepté, renoncer à mon beau patron pour aller avec un étudiant.

- J'ai été pris dans le feu de l'action, si je puis dire...Un "non" aurait tout cassé, enfin je crois...je ne sais plus vraiment grand chose ce soir

Lâchais je piteusement.

Décidément ce soir je faisais bêtise sur bêtise en voulant être le plus honnête possible avec Sam. Même si ce dernier n'avait rien dit je pouvais ressentir toute la colère que ma réponse avait apporté. Le baiser qu'il me fit et sa manière de me serrer contre lui en disait long aussi.
Je sentais son souffle sur mon cou tandis que je cherchais une phrase pour me rattraper mais rien ne me venait à l'esprit, c'était une vraie purée là dedans. Alors je me contentais de me taire, le silence uniquement bercer par nos respirations respectives. C'était si agréable d'ailleurs en y pensant. L'environnement était différent, le lit aussi mais il restait toujours la même personne avec qui j'avais déjà partagé plus qu'un matelas.
Inconsciemment je caressais le dos de Sam du bout de mes doigts comme pour le calmer, détendre ses muscles tendues suite à notre petite discussion. Et j'avais faim aussi, un peu...les calamars ayant juste suffit pour la petite période sous la douche. Une envie de pêche m'avait d'ailleurs saisie avant de laisser tomber mon regard sur le haut du crâne de Sam. Alors mon esprit embrumé était passé en mode "jouons avec la nourriture", ou plutôt faisons des mélanges de saveurs.

Je sentais alors mon membre durcir sous le drap avec mes pensées pas très catholiques sur mon patron qui était collé à moi. Je n'étais pas du tout gêné, j'étais plutôt en train de devenir frustré en ne sachant pas si mon voisin était partant pour une partie de galipette en ayant appris la raison pour laquelle j'étais en couple avec Jesse.
Alors je fis la chose la plus lambda que l'on demande quand on ne sait pas quoi faire.

- Sam...tu dors...?

C'était une question ridicule et je m'empêchai de me mettre une tarte à moi même. Il ne manquerait plus qu'il me prenne pour un fou.

Le fait que Sam ne soit pas en train de dormir ne m'étonnai guère. La question avait été plutôt posé afin de meubler le silence et la petite tension qui régnait suite à notre discussion. Et puis comment dormir en étant énervé ? Moi même je n'y arrivait pas même si j'étais rarement énervé il faut le dire. J'avais énormément de patience et un sang froid à toutes épreuves qui m'empêchait d'user de mes points ou de hausser la voix. Non pour l'instant j'avais une envie d'explorer à nouveau le corps de mon patron.
Ce dernier s'était redressé suite à ma question, ses cheveux un peu défait lui donnait un coté sauvage tout à fait irrésistible, une mèche de ses cheveux suivant la direction de sa tête. Il me caressa la joue, sa main était chaude, tout comme moi. Je levai ma main qui vint se poser contre sa hanche, glissant le long de son corps pour attraper sa nuque. Mes yeux désireux le fixèrent quelques secondes avant de dévorer sa bouche dans un baiser enflammé. J'avais très envie de bien plus, l'excitation me rendait dingue, à moins que cela ne soit Sam qui soit à l'origine de ma folie. Peut être ressentais je ce que l'on appelle des sentiments pour lui. Bien plus fort qu'une envie de le posséder, une envie de vouloir le garder à vie rien que pour soi.
Mais j'avais fait un choix et je devais l'assumer. Je n'étais pas assez fort pour renvoyer Jesse en sachant pertinemment qu'il attendait que son cher professeur lui ouvre ses bras. Je savais que mon petit ami ne m'aimerait jamais et ne ressentirait rien d'autre que du désir pour ma personne. C'était certes une forme d'amour mais pas le véritable. Celui dont toutes les petites filles rêvent de trouver accompagner ou non d'un cheval blanc.

Mes pensées avaient arrêter mon baiser et j'étais resté figé telle une statue. Je sentais ma gorge se nouer et une larme couler sur ma joue. Je levais enfin mon regard sur Sam et sans prévenir je parcourais les centimètres qui nous séparaient pour le serrer dans mes bras, enfouissant mon visage dans son cou.

- Sam...

Ma voix tremblait horriblement à cause des sanglots que je retenais mais lorsque je fermai les yeux des gouttes salés glissaient.

- Sam ne me laisse pas...

C'était une requête fortement égoïste. Pourquoi ne me laisserait il pas alors que moi je l'avais fait en acceptant d'être avec Jesse. Actuellement je me sentais vraiment pathétique et je regrettais de m'être engagé dans une relation qui n'était voué à aucun sentiment. Tôt ou tard mon petit ami ou moi on se lassera de l'autre. La flamme du désir de l'autre s'évanouira et je serai à nouveau seul avec ma soeur, retournant à ma vie de Dom Juan.

A cet instant j'avais conscience d'avoir le comportement d'un enfant. Sanglotant dans les bras de Sam je lui dévoilai alors une de mes peurs : celle de finir tout seul. C'était en effet l'un de mes pires cauchemars et je n'avais pas envie que celui ci se réalise. Je savais l'attachement que mon patron avait pour moi, ce lien qui n'avait même pas été rompu alors que j'en avais choisi un autre que lui. Sam était vraiment un homme parfait et c'est cet homme là que je suppliais de ne pas me laisser.
Ce dernier me caressait les cheveux pour tenter de me calmer, me glissant que jamais il ne ferait une chose pareille. La réponse était excellente mais pourtant je continuais de sentir mon coeur lourd, j'essayais pourtant de me calmer.

Sam me releva la tête, déposant des baisers sur mon visage mouillés par mes larmes salées. Cette tendresse me fit du bien et pour terminer je me retrouvais blotti contre lui, ma tête contre son épaule. Je me sentais mieux, j'avais peut être juste eu une envie d'affection, de savoir que j'étais aimé. Je fermais les yeux pour profiter de ce corps chaud écoutant sa douce voix me souffler des mots qui aurait pu sortir tout droit d'un film. Seulement je ne savais que réponse. J'aimais moi aussi être ainsi mais bientôt la réalité nous rattraperait, et chacun partirait de son côté. Moi, rejoignant Jesse et Sam sa jalousie.
Je me sentis alors honteux de lui avoir offert cette compagne alors qu'il était si tendre avec moi. Je n'avais pas assez de courage pour quitter mon petit ami, la seule chose que je pouvais faire était de lui offrir mon corps, de satisfaire ses désirs pour lui montrer que je n'étais pas insensible à ses intentions.

J'embrassai doucement son épaule, remontant petit à petit jusqu'à sa nuque pour finir par embrasser ses lèvres que je connaissais bien. Légèrement redressé je lui soufflai alors une fois le baiser terminé :

- Moi aussi j'aimerai bien...mais c'est impossible...alors profitons de cette nuit à cent pour cent...jusqu'au départ mon corps t'appartient

Je lui offrit un sourire coquin avant de l'embrasser langoureusement, ma main profitant de l'occasion pour aller caresser ce qui d'ordinaire était caché par un sous vêtement. Une manière aussi de lui faire oublier mon moment de faiblesse.

Je n'avais nulle envie d'entendre la fin de sa phrase et fut heureux de voir que lui non plus. Si je m'écoutai je serai capable de rester dans cette chambre éternellement, ses colocataires devaient avoir eu l'interdiction d'entrer dans cette pièce qui était l'intimité de leur hôte après tout. Seulement c'était un fait utopique, ma soeur avertirait les policiers de ma disparition et Jesse s'inquiéterait de ne pas me voir revenir.
Alors j'étais bien décidé de profiter de Sam jusqu'au lendemain, jusqu'au retour de la dure réalité. Je l'embrassai avec fougue tout en le caressant pour faire passer tout ça, l'oublier car sinon la nuit ne serait pas dans toute sa joyeuseté. Je sentais ses mains passer sur ma peau, peu importe le nombre de fois c'était toujours aussi électrisant de sentir cette chaleur.
Mes baisers devenaient de plus en plus sauvages, le bas de mon corps se frottant contre celui de Sam. Sensuel, aguicheur et désireux il ne demandait qu'une chose.
N'y tenant plus, après un énième baiser je me redressai suffisamment, mes yeux dilatés par le désir et lui soufflai que j'avais envie de lui maintenant. Je gardais pour moi que ca serait sans doute la dernière fois avant longtemps, un dernier câlin était comme celui des retrouvailles : ardent et sauvages. Les meilleurs au monde. Nous pourrons ensuite nous reposer un peu avant de sortir pour aller au marché voir les fleurs. J'ignorais l'heure qu'il était mais la nuit serait sans aucun doute de courte durée.

J'avais beau avoir fusionné maintes et maintes fois avec Sam, c'était toujours un délice de le voir perdre pied, de lui procurer du plaisir comme jamais personne autre que mi même ne saurait lui donner. Dans ce lit à nouveau, nous avons fait l'amour, réchauffant nos corps et la chambre peut être pour la dernière fois avant longtemps.
J'y avais mit ton mon coeur, tout mon savoir et c'est à bout de force que je me suis laissé tomber à ses côtés. En sueur j'avais alors fermé les yeux afin de me reposer un peu, sentant la main de Sam me caresser les cheveux.
C'est ainsi que j'avais fini par m'endormir profondément, n'entendant même pas mon patron se lever du lit. Ce n'est que lorsque je sentis quelque chose de chaud se poser sur mes lèvres que j’entrouvris les yeux. Je croisai ceux de Sam et un sourire étira mes lèvres.

- Bonjour...

Je me redressai et remarqua qu'il était habillé et tout propre. Le mécréant avait prit une douche sans moi. J'avais envie d'en prendre une aussi d'ailleurs car je me sens pas vraiment très propre.
Prenant le drap avec moi pour m'envelopper avec je me levai du lit.

- Tu peux aller récupérer mes vêtements pendant que je vais prendre une douche ?

Le fait de croiser ses colocataires ne me dérangeait pas mais mon cerveau avait allumé le clignotant qui indiquait "nettoyage". Embrassant alors Sam je filais ensuite dans la salle de bain. Laissant tomber le drap j'entrais dans la cabine et alluma l'eau chaude avant de me mettre en dessous. Cela faisait vraiment du bien.

Vingt minutes plus tard je sortie, propre et habillé des vêtements que Sam m'avait rendues. Un coup d'oeil sur le réveil m'indiquait qu'il était peut être temps d'y aller.

- On prend rapidement un petit déjeuner et on va au marché ?

Aucun mot ne fut prononcé mais le sourire de Sam voulait tout dire. Je le lui rendis et serra sa main dans la mienne avant de le suivre jusqu'à la cuisine. Nous croisâmes sa soeur que je saluais d'un hochement de tête, la pauvre venait d'être viré tel un animal. Je savais que la relation entre Sam et sa soeur n'était pas des plus proches, j'avais moi même une petite soeur mais tous les deux nous étions très poches. Comme tout le monde ils nous arrivaient de nous chamailler mais jamais rien de bien méchant. Elle m'énervait juste à gâcher mes rendez vous avec mes plans dragues.

Je m'assied à la table en attendant que mon hôte nous servent le petit déjeuner. Un bon bol de café et un jus d'orange ainsi que quelques gâteaux pour tenir jusqu'au repas de midi.

- Merci...!

A ma surprise il ne mangea rien, me regardant déjeuner de son regard si sombre et excitant. J'aurai quand même voulu qu'il mange un peu...A cette heure si matinale il ne faisait pas vraiment très chaud.
Je finis de me restaurer, essuyant mes lèvres avec une serviette lorsque deux bras m'enlacèrent discrètement par derrière.

- On y va...

Je tournai la tête et l'embrassa avant de me saisir d'un petit gâteau pour le mettre dans sa bouche. Je lui fit un sourire innocent.

- Ils sont très bons !

Me dégageant de son étreinte j'allai prendre mon manteau afin de le mettre. Nous étions fin prêt pour aller au marché.

Nous étions enfin partie pour le marché et j'avais hâte de voir l'endroit. Sam m'avait donné envie quand il en avait parlé et les fleurs qu'il avait ramené de là bas étaient absolument magnifiques.
J'appréciais que le voyage se passe dans le silence, seulement occupé par la musique, je pouvais ainsi me concentrer dessus pour faire la vide dans ma tête. A présent que nous étions le matin et si proche de la fin de notre petit tête à tête j'appréhendais la suite des événements. Surtout lorsque Jesse apprendrait la nouvelle, car c'était une chose inévitable que cela soit par moi même ou par Dirty secret. Cette saloperie ne gardait rien caché bien longtemps. Si jamais je l'attrapais je la mettrai illico sur le bûcher.

Nous arrivâmes à destination et tel un guide Sam me désigna l’endroit de ses mains. Même si nous n'étions qu'à l'entrée je pouvais voir déjà les couleurs et sentir l'odeur naturel des plantes. C'était le paradis pour le fleuriste que j'étais.

- Sam...C'est magnifique...!

Soufflais je avant de le prendre par la main et de m'engager parmi les premiers étalages. M'arrêtant toutes les cinq secondes, mes yeux illuminés par tant de splendeurs. Sous le coup de l'émotion je me retournais alors vers Sam pour lui voler un baiser langoureux, sans faire attention si il y avait des habitants du quartier susceptibles de nous voir.
A bout de souffle, je lui soufflai ensuite un merci avant de repartir gaiement dans mon paradis. M'extasiant comme un enfant dans le monde des jouets. Il y avait tant de belles choses à acheter que je ne savais que choisir, et nous en étions qu'au début.

J'étais fou de me comporter comme si nous étions un couple en dehors de sa maison. La monde était si petit que quelqu'un pourrait nous voir et nous reconnaître. Mais la vision de ce paradis m'avait ôté prudence. J'avais même embrassé Sam au milieu de l'allée pour le remercier de m'avoir amené ici. J'avais vraiment l'impression de vivre un rêve avec toutes ces beautés autour de moi, étalé là à la vue de tout le monde.
Mon patron prit alors une fleur du stand où nous étions arrêté et coupa la tige de sorte à me la mettre dans la poche. Ce geste me fit sourire et me toucha beaucoup. C'était ça de partager une même passion avec une personne. Celle ci pouvait aisément deviner ce que l'on aimait, encore plus si on la fréquentait en intimité.

- Elle est belle

Dis je avant de reprendre la route et nous nous arrêtions devant un stand où une magnifique rose mêlant le rouge et le blanc était exposé. Sam me demanda si nous devions en prendre et la réponse me paraissait évidente. Tout les amoureux voudront les offrir à l'élu de leur coeur tellement elle était magnifique. J'en avais déjà vu lors de mon passage en France mais je ne m'étais pas penché dessus.

- Elle aura un succès fou...Prenons en !

Le marchand nous expliqua tout en achetant que cette rose signifiait l'union entre deux être, d'où le mélange entre le rouge et le blanc. Ces fleurs seraient donc idéales pour une demande en mariage ou de fiançailles.