Une de fois de plus ma faiblesse allait l'emporter. Comment était-ce possible. Je ne parvenais même pas à me comprendre moi-même. Je relisais l'article pianotant la table du bout des doigts. J'avais beau lire lire et lire encore, je restais toujours mitigé. Excédé, bouillonnant de rage d'être ainsi affiché par cette sale péripatéticienne, et à la fois vide en lisant cette phrase. Que faire? Je demandais, mais je savais déjà ce que je m'apprêtais à faire. Derniers efforts pour me voiler la face. J'avais tenté de nombreuses fois de lâcher prise, ignorer en sachant que cette fois agir de la sorte serait clairement la pire des choses à faire. Je rabattais l'écran ne pouvant supporter davantage les lignes qui flottant encore devant mon regard. Luminosité de l'écran, comme lorsqu'on regardait le soleil, il subsistait toujours son aura une fois les paupières fermées. Étranges spectres collés à la rétine. Effrayant. Je me laissais tomber sur mon lit, les bras grands ouverts. Je fermai les yeux m’agrippant aux dernières lueurs, puis ce fut là pénombre. Je respirais paisiblement égrenant les secondes qui me séparaient de l'heure fatidique. J'avais déjà tout prévu, tout en continuant à me persuader que je ne ferai rien. Pourtant je savais que je le ferai. Étrange sentiment. 55...56...57...58...59...minuit! L'heure du crime bien sûr. je me redressais, allument la lumière en tapant dans les mains - gadget de riche - je me regardais dans le miroir. Prêt dans mon pantalon noir en jeans souple et mon sous-pull noir bien taillé. J'avais même préparé mes outils, le légendaire couteau suisse spécialement modifié et une corde au cas où la gouttière ne fut pas assez solide. Je passais par mon escalier privé que je n'utilisais que rarement. D'ou l'accumulation de poussière et de toiles d'araignées, charmant. Enfin cela ne servait qu'aux fois où il fallait avoir un alibi sinon je préféré passer par la porte principale. Bref en 3 minutes je me retrouvais dehors réclipsant les fausses parois sur le mur d'enceinte. Je traversais l'immense jardin avant de sauter là barrière. Ce serait stupide de passer par le portail après avoir pris tant de précaution. Pourquoi d'ailleurs? Tout simplement parce que ce que je m'apprêtais à faire allait me retomber dessus à coup sûr. Quelques pas dans là rue déserte et je me retrouvais au numéro 7. Je contournais la façade sachant où se trouvait la fenêtre de Jay. Je posais la corde dans l'herbe avant de tester la gouttière. Elle semblait supporter mon poids. Je m' engageai donc sans plus attendre. Quelques tractions et je m'asseyais sur le bord de la fenêtre. Je sortis mon couteau suisse avant de m'attaquer au bas du montant de la fenêtre il suffisait de soulever la barre verticale en fer, je dus entamer un peu le plâtre du cadran mais je finis par sentir là résistance de la bar que je remontais patiemment avant de sentir le montant bouger. Je tirais lentement la fenêtre en appui sur une jambe et collé de l'autre côté pour l'ouvrir. L'intérieur était calme seule une douce respiration brisait le silence. J'entrai donc doucement avant de fermer la fenêtre à mon grand soulagement je ne l'avais abîmé. Là pénombre m'entoura alors. J'observais Jay dormir. Et maintenant? Je me rendais soudain compte que je J'avais rien prévu de plus. Devais-je le réveiller? Je réfléchissais puis finalement décidai de m'accorder deux minutes de calme vu l'effort que je venais de fournir. Je scrutai la pièce qui n'avait pas changé depuis la dernière fois. De quand datait-elle déjà?

Depuis la dernier article de Dirty Secret jay avait du mal à trouver le sommeil. En plus de savoir que Cody s'était tapé Annie la pute, ça lui avait fait mal. Il "tait pas furieux contre l'adolescent mais contre cette fausse blonde qui avait osé toucher à son ancien élève.
Et puis de l'autre côté il y avait l'annonce officielle que le chanteur et Holden s'aimaient, retournant le couteau dans la plaie en précisant que leur amour était impossible. Heureusement elle n'avait pas dit pourquoi, sinon il aurait été dans une grosse merde. Mais du coup il ignorait qu'elle avait été la réaction de Holden face à cet article. Il avait essayer de l'appeler plusieurs fois mais au final il restait à contempler l'écran de son portable où s'affichait son numéro. Qu'aurait il dit de toute manière ? " Hé Holden, ça fait longtemps depuis la fête où on a failli s'envoyer en l'air et où j'ai tout niqué parce que j'ai pété un câble ! Tu as lu l'article de Dirty ? Ca te dit d'en parler autour d'un café ? ". Non définitivement pas...alors Jay avait laissé couler, encore une fois. Si ça se trouve le blondinet s'en fichait éperdument, ayant pris la non réponse à son ultimatum comme un non et une proposition à l'oublier définitivement.

Alors le chanteur s'était caché sous sa couverture, attendant que Morphée daigne lui donner du répit à lui et à son cerveau qui lui donnait un mal de crâne. Son réveil se mit à sonner minuit...et toujours aucun signe de sommeil.
Quelques minutes plus tard il entendit du bruit, comme si on ouvrait sa fenêtre et quelqu'un marchait sur le parquet de sa chambre. Un voleur ? Jay sentit son coeur tambouriner dans sa poitrine et tenta de calmer sa respiration pour faire croire qu'il dormait. Il avait juste à attendre que le voleur parte...
Sauf que ce dernier ne semblait pas vouloir bouger de la pièce. Il savait qu'il devrait dormir avec son couteau suisse planqué sous son oreiller. Il avait juste son portable dans sa main...discrètement Jay composa le numéro des flics, même si il les aimaient pas il ne tenait pas à ce qu'on cambriole sa maison. le chanteur se redressa alors vivement, allumant la lampe de chevet.

- Sortez ou j’appelle les flics...!

Sauf que ce n'était pas un voleur. Enfin ça aurait pu vu comment l’intrus s'était habillé. Il s'agissait d'Holden. Jay eut un bug de plusieurs secondes avant de se ressaisir.

- Mais...qu'est ce que tu fais là...?

Ou plus exactement : ça t’arrive souvent de rentrer par effraction chez les gens en plein milieu de la nuit ?

Me voilà donc dans la chambre de Jay, à minuit passé. J'étais vraiment stupide. Définitivement. Je m'étais convaincu toute la journée de ne pas le faire tout en sachant que c'était peine perdue et ce le fut effectivement. Alors que faire maintenant? Le secouer comme un prunier: "Hé mec allez debout je suis entré par effraction chez toi à minuit passé pour t'harceler alors que tu m'avais clairement envoyé paître et histoire de me mettre dans une position encore plus chiante que celle où vient de me mettre DS!" Mouais... Non, pas sûr que ça fasse l'affaire...

J'avais donc choisi d'attendre, observant la pièce. Jay et moi nous étions embrassés à deux occasions dans sa chambre. J'avais l'impression que tout cela s'était produit il y a des années. Quel truc de ouf, me retrouver ici, à cet instant, dans ces circonstances. Une pensée morbide me vînt alors à l'esprit. Que ce serait-il passé si je l'avais laissé couler au fond du lac?
Je m'effrayait moi-même de me poser une telle question quand telle un spectre vengeur, la voix de Jay s'éleva forte en même temps que la lumière m'éclairait d'un coup:

"Sortez ou j’appelle les flics...!"


Nous restions là quelques instants à nous observer mutuellement, lui sans doute plus choqué que moi, après tout lui ne s'attendait pas à me trouver alors que moi un peu plus au fait qu'il puisse se réveiller d'un coup. Il me demandait alors en bredouillant ce que je faisais là. Je levais lentement les bras en signe de paix, un sourire gêné collé au visage, avant de répondre sur le même ton:

"Euh...Calme toi d'abord, tes colocs risquent de se réveiller et de venir."

L'effraction s'était aussi pour ne pas risquer de tomber sur eux. J'avais pour sûr déjà assez d'ennuis comme ça! Je restais là devant lui cherchant comment aborder la chose. Je repris donc, sachant que je ne lui avais toujours pas répondu et que, qui que je sois, il avait toutes les raisons du monde de trouver ça louche. Je jetai successivement un coup d'oeil au lit puis à nouveau à lui en lui demandant:

"Tu permets que je m’assois?"

Je n'attendais qu'un petit signe pour m'asseoir avant de reprendre sans trop le regarder dans les yeux:

"Je...voulais te parler..."

Ok c'était pas vraiment une raison valable, mais pourtant c'était ce qui m'avait motivé à venir sans le côté parano de la visite nocturne c'était la seule raison à ma présence. J'avais des questions et presque envie de le frapper pour ne pas m'avoir répondu mais pour l'instant mieux valait être sûr que Monsieur était bien disposé...

Holden était bien la dernière personne que Jay soupçonnerait de rentrer dans sa chambre en plein milieu de la nuit. Il savait que le blondinet pouvait agit bizarrement parfois mais là...c'était au dessus de tout. Enfin, le chanteur était quand même rassuré que ça ne soit pas un voleur qui soit en face de lui.
Bien que le voleur aurait sans doute moins de problèmes personnels avec ses colocataires. L'article avait fait fureur avec Adam et Noah, Shawn il s'en fichait lourdement de mon histoire avec Holden. Par contre les deux autres...c'était une toute autre histoire. Ca n'avait pas arrangé le froid entre Jay et son meilleur ami qui cette fois ci ne comprenait pas comment le chanteur pouvait aimer un pauvre con de riche comme Holden. Et Adam il était tout simplement homophobe...même si le chanteur n'était pas gay...juste Holdenophile, les exceptions existent.

Bref, il fallait tout sauf réveiller la maison aussi Jay s’autorisa à expirer car inconsciemment il avait arrêter de respirer. Il fit signe à Holden de s'asseoir lorsque celui ci lui demanda avant d'expliquer la raison qui l’amenait dans sa chambre. Jay se doutait bien que c'était pas pour jouer au domino qu'il avait escalader la maison. Finalement la discussion tant redouté était peut être arrivé et le chanteur ne se sentait absolument pas prêt. Enfin, il pouvait au moins faire le minimum pour l'autre fois.

- Ecoute...pour euh...l'autre fois à la fête...je suis désolé si je t'ai blessé ou effrayé...je sais que je te fais tourner en bourrique...et tu as du lire l'article de DS nous concernant...ce qui doit rendre la chose encore plus incompréhensible...

Il se tut et regarda Holden pour savoir si il avait quelque chose à dire ou à rajouter là dessus.

Je venais donc de me poser sur le lit de Jay. Même pas une minute en sa compagnie et j'étais déjà déboussolé. Je lui expliquai donc sommairement la raison de ma venue, à savoir discuter. Je le vis donc expiré, constatant que j'étais moi aussi sur le point d'entrer en apnée. Stupide. Je me concentrai donc avant qu'il ne prenne la parole pour s'excuser à propos de la dernière fois. Je ne pouvais le dénier, ça faisait du bien d'entendre qu'il regrettait ce qu'il s'était passé. Je lui en avais tellement voulu et il m'avait tellement blessé aussi. Maigre consolation donc mais déjà c'était un premier geste nécessaire de mon point de vue et peut-être donc du sien. Je me raccrochais à des bribes, des souvenirs... la tension, la chaleur, la crème chantilly, son, souffle, ses lèvres, sa voix, rauque de plaisir, ses mains, ses foutues mains, puis le noir, ma colère, le choc, et à nouveau le vide, la colère, la menace de tout perdre. J'en perdais la tête, c'était beaucoup trop d'un coup pour moi. Je me souvenais de tout notre échange, comme je m'y trouvais encore. Je me souvenais de ce que je lui avais dit, de ma question. Je m'en retournais alors à lui, à Jay, lui posant la question:

"Tu te souviens de ce qui s'est passé ce soir-là...?"

Je lui avais posé cet ultimatum. Je m'étais rétracté. J'étais persuadé qu'il me dirait non. Je ne voulais pas que ça s'arrête comme ça. C'était tout simplement impossible, je m'étais trop impliqué cette fois-ci. Comme quoi les relations amoureuses c'était vraiment pas mon truc. Enfin. Là n'était pas la question, il fallait qu'on en parle à coeur ouvert. Je le relançais donc:

"Je t'avais laissé le choix entre finir tout entre nous ou tenter quelque chose...Je sais c'était stupide pour le coup...Mais Jay comprend moi, c'est plus possible, il faut que j'avance, avec ou sans toi. Maintenant que cette pute à parler de nous, je ne sais plus quoi penser. Maintenant, tu n'as plus à te soucier de ce que les gens en penses non...?"

Je me souviens qu'il m'avait dit, qu'il ne pourrait pas assumer une relation entre nous s'il y en avait une, alors cette fois la question ne se posait plus. Lui et moi étions fichés à présent, il n'avait donc plus cette excuse. Bien sûr, comme lui je ne préférais pas penser aux réactions de mon entourage qui se mettrait immédiatement en colère et en opposition à cela. Enfin, il ne pouvait rien savoir par rapport à cela. Je m'étais arrangé pour ne pas avoir de problème de ce côté, du moins pour l'instant car je savais que la patience n'était pas sa première qualité... Enfin, ceci ne pouvait pas entrer en compte dans le jugement de Jay donc j'attendais qu'il me dise à présent ce qu'il en pensait. La raison qu'il ne voulait pas d'un "nous deux"...

Si il s'en souvenait ? Comment oublier le fait qu'il avait grandement frustré Holden ? Après il avait du faire une crise car Jay avait un trou noir concernant son arrivée dans sa chambre. En même temps il n'y avait trente milles réponses à ce problème.

- C'est toi qui m'a ramené n'est ce pas...?

Il n'avait jamais eu le courage non plus d'aller lui demander avant. Ces temps ci Jay se comportait vraiment comme un lâche et il serait peut être temps d'y remédier. Alors quand Holden lui rappela son ultimatum, la culpabilité glissa dans ses veines et le blondinet avait raison sur un point. Dirty les avaient balancés sans leur avis aux yeux de tous. Même si ils n'étaient pas en couple ils s'aimaient et tout le monde était au courant. Se soucier des pensées des autres n'étaient plus d'actualités, il suffisait de voir le comportement de ses deux colocataires qui n'appréciait pas que Jay soit amoureux d'un homme pour l'un et de Holden pour l'autre.
Jay ferma les yeux et inspira avant de dire :

- Tu as raison...je ne devrais pas avoir peur, ni te faire souffrir comme ça alors que toi et moi on s'aime...c'est ridicule de ne pas en profiter...

Il rouvrit les yeux, fixant Holden de ses yeux bleus avant de s'avancer vers lui et de déposer ses lèvres contre les siennes.

- Mr Turner acceptez vous de me pardonnez et de devenir mon petit ami ?

Voilà c'était dit, et le chanteur espérait ne pas se prendre un râteau sinon il risquait de très mal le prendre. Une réponse négative serait quand même très inattendue.

J'avais donc demandé à Jay, s'il se souvenait de la fameuse soirée. Il me pausa alors la question. Était-ce moi qui l'avait ramener chez lui. Haha... Effectivement la question était mauvaise pour moi. En effet j'avais usé de moyens peu orthodoxes pour le reconduire jusque dans cette pièce. Mieux valait clore le sujet car s'il apprenait pour le chloroforme il commencerait à se demander ce que ce genre de truc foutait dans ma voiture. J'avais toujours le risque qu'il se souvienne de l'instant précédent l'inconscience. Celui où je me tenais dans son dos, l'immobilisant. Y a pas à dire un bon vieux coup de pelle au moins on ne s'en souvenait pas quand c'est moi qui l'utilisait! Enfin peu importe, je lui répondait donc le plus naturellement du monde:

"Oui effectivement c'est bien moi. Je ne pouvais pas te laisser là-bas dans l'état où tu étais..."

Au moins il n'y avait pas de risque qu'il se pose de question sur le mal de crâne qui suivait les inhalations de sédatif, vu ce qu'on avait bu la gueule de bois avait du faire illusion.
Je repris ne voulant m'attarder davantage sur notre retour, revenant au sujet de départ, à ce à quoi je pensais en posant ma précédente question, à savoir mon ultimatum. J’adoptais un tactique offensive insistant sur le fait qu'il n'avait plus d'excuses pour nous mettre de barrière vu que la pute du village nous avait déjà affiché dans son putain d'article.

Il ne répondit pas tout de suite. Je le voyais la réfléchir tout proche de moi à quelques centimètres... Il fermait alors les yeux me laissant tout le loisir de le contempler. Il inspira puis... me donna raison? Je m'attendais à des protestations, d'autres excuses stupides, mais non:

"Tu as raison...je ne devrais pas avoir peur, ni te faire souffrir comme ça alors que toi et moi on s'aime...c'est ridicule de ne pas en profiter..."

J’analysais à peine les mots frissonnant en l'entendant parler de notre amour, puis ce mot 'profiter' et...ses yeux se rouvrirent, ce bleu paralysant, il me regardait sans sourciller, trop proche j'avais l'impression qu'il m'avait attrapé rien qu'en me regardant. Il m'hypnotisait et la distance rétrécit entre nous, sans que j'eus à bouger. Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes, je fermai doucement les yeux, goûtant un instant au 'profit' dont il parlait. Cela ne dura un instant, mais un instant hors de tout. J'entrouvrais les paupières alors que doucement nos lèvres se séparaient puis son souffle alors qu'il reprenait doucement la parole:

"Mr Turner acceptez vous de me pardonnez et de devenir mon petit ami ?"

Mon coeur eut un raté. Mes yeux étaient désormais grands ouverts, nos visages toujours aussi proches. Combien de fois m'étais-je imaginé cet instant...? Je ne comptais plus... Je gardais mes yeux rivés sur les siens, cherchant, c'était vrai? Il était bien devant moi? Il venait bien de prononcer ces mots??? Il m'aimait...? Une nouvelle lueur m'apparue dans son regard, de l'affection? C'est ce dont j'avais l'impression...
Mon visage commença alors à s'adoucir, tout le questionnement et l'étonnement le quittant peu à peu, puis mes yeux projetèrent la même lueur vers lui suivit par ma bouche qui s'étira dans un beau et vrai sourire. Depuis quand ce sourire n'avait pas été aussi vrai...? J'observais encore un peu son visage, mon bonheur exultant avant de répondre:

"Oui, je le veux vraiment"

Ce fut mon tour, il me fallait ses lèvres, je capturai son sourire, l'embrassant doucement, juste avec amour, sans la pulsions des autre fois, juste là un instant à gravé dans ma mémoire pour toujours. L'émotion monta d'un cran, cette fois nous étions ensemble. En pensant à ce mot, la chaleur m'envahit soudain alors que doucement mes mains attrapaient les siennes.

C'était donc bien Holden qui avait ramené Jay après la soirée. En même temps qui d'autres auraient pu le faire ? Il était quand même soulagé que ce soit le blond qui l'ai fait, d'avoir débarquer dans sa maison avec son corps qui devait pas être très réveillé étant donné qu'il n'avait aucun souvenir à partir du moment où il avait courut dehors.

- Merci alors

Il n'avait trouvé rien d'autre que de remercier Holden, il le méritait bien après ce que Jay lui avait balancé. Mais tout cela faisait partie du passé et les paroles logique de son ami eurent raison de sa barrière. Même si le risque était toujours présent, indirectement le chanteur faisait quand même souffrir la personne qu'il aimait. Et avec de la chance tout se passera bien dans leur couple peut être ? Ca méritait d'essayer. Alors Jay avait prit son courage à deux mains pour demander à Holden de sortir avec lui avec une certaine appréhension tout de même sur la réponse.

Son nouveau petit ami n'eut même pas besoin de parler car son visage parla pour lui. Cette lueur dans ses yeux était un soulagement énorme pour le chanteur et son visage qui avait un véritable sourire. Cependant les mots étaient quand même un fabuleux trésor et Jay rendit le baiser avec la même douceur teinté d'amour. Un sourire heureux peint sur le visage alors qu'il refermait ses doigts sur les mains d'Holden qui venait de prendre les siennes.

- Ca mérite bien de fêter ça non ? Même si il est minuit passé un petit verre ne fait pas de mal qu'est ce que tu en penses ?

Il avait eut la pensée aussi bien sur de fêter ça plus charnellement mais il préférait attendre un peu quand même avant de coucher avec un homme, même si ce n'était pas n'importe lequel.

Ça y est nous étions enfin ensemble cette fois. Je l'embrassais doucement scellant son destin au mien, savourant pleinement cet instant où je n'avais presque plus rien à craindre. Nos mais se joignirent, c'était tellement bon de le sentir si proche de moi. Heureusement que j'étais venu ce soir. Doucement nos lèvres se relâchèrent. Il reprit alors, il voulait que l'on fête ça, ajoutant que malgré l'heure un petit verre serait le bienvenu. Je lui répondais donc ce que j'en pensais:

"Tu me connais, je ne dirai jamais non à un petit verre... Tu as ce qu'il faut chez toi?"

Je ne voyais pas aller dehors avec lui. On ne savait pas sur qui on risquait de tomber. Je n'avais confiance en presque personne à présent, déjà avant mais maintenant tous me paraissaient suspect pour être DS.
Il ne fallait pas que les gens sache pour lui et moi sinon même elle finirait par le savoir... Il fallait que je lui dise mais pour l'instant je voulais profiter un peu de l'instant avec lui. Rester juste proche. Ma dernière relation sérieuse avait été Jaylann maintenant Jay... J'aimais juste passer du temps avec la jeune femme en vrai amoureux. J'avais envie de la même chose avec Jay, même plus. Je crois pas que je n'avais jamais aimé quelqu'un aussi intensément. Je ne voulais pas tout gâcher, juste m'envoyer en l'air comme je le faisais chaque fois.

En attendant qu'il revienne avec une bouteille, je m'allongeais sur son lit. J'avais le droit d'être dessus maintenant. J'attrapais son oreiller le posant sur mon visage pour respirer son odeur. Les draps étaient encore chaud. C'est vrai que j'étais venu à l'improviste. Je restais à sa place. Un autre détail me chagrinait, les mots employés par dirty secret. Elle savait mon secret. Mais pourquoi ne m'avait-il pas demander lui pourquoi avait-elle dit que notre amour était impossible. Est-ce que...se pourrait-il qu'il soit au courant...? Je m'affolais d'un coup, non, il ne pouvait pas savoir tout de même! Il m'en aurait parler... Non...? Plongé dans ma réflexion je n'entendis pas les pas qui se rapprochaient de la chambre.

Cela faisait bizarre à Jay de se dire qu'il était caser, qu'il avait enfin oser faire le premier pas vers Holden pour être ensemble. Le chanteur savait d'avance que ça serait loin d'être facile pour eux deux à cause de leurs connaissances qui verrait leur relation d'un très mauvais oeil. Même si au fond ce n'était pas le principal problème.
Jay avait peur, peur de faire du mal à Holden si il faisait une crise lors d'une dispute ou si on tournait autour de son petit ami. Il devrait donc faire attention et prendre sérieusement ses médicaments. En plus Holden était au courant de son soucis alors il n'y avait pas besoin de lui expliquer.

Enfin, l'heure n'était pas à avoir de mauvaises pensées mais de voir le côté positif des choses. Au moins son coeur ne souffrirait plus d'un amour impossible. Du coup il fallait fêter cette relation et Jay proposa à Holden un verre ce que ce dernier accepta bien évidemment.

- Le contraire m'aurait étonné...! J'ai ce qu'il faut t'inquiètes pas

Le chanteur sortit alors de sa chambre sans faire de bruit pour descendre chercher de quoi se souler en paix. Jay fouilla dans le frigo et en sortit une bouteille de vodka qui datait d'une des dernières soirées faites dans cette maison. Il prit deux verres dans un placard et remonta dans sa chambre. Il resta sur le pas de la porte, un sourire sur les lèvres en voyant Holden allongé sur son lit, un coussin sur la tête. Doucement il s'approcha posant ce qu'il avait dans les mains sur le lit et souleva l'oreiller.

- Alors ? On veut jouer à cache cache ?

Amusé, il embrassa doucement son petit ami avant de s'occuper de remplir les verres et d'en tendre un à Holden.

- A nous deux mon amour !

Cela faisait étrange d'employer ce mot en le pensant réellement. Combien de fois l'avait il prononcé juste pour faire plaisir à une femme ?

Je partais de plus en plus dans mes réflexions lorsque le coussin m'abandonna. Jay, ses lèvres. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah! J'allais devenir fou, non je ne jouais pas à cache-cache. Pas avec lui, je ne voulais plus le perdre une minute. Je souris en lui répondant:

"Je crois que je ne supporterais pas d'attendre que tu me trouves!"

J'étais sincère au moins! Mon cher et tendre remplit nos verre m'en tendant un avant de trinquer à nous deux, lui et moi son amour. Je répondis surpris par le surnom:

"A nous deux! Mais à toi surtout qui m'a déjà trouvé un surnom!!"

Je vidai la moitié de mon verre me demandant si je devais moi aussi l'appeler par un surnom. C'est vrai après tout il venait de le faire, ne risquait-il pas de se vexer si je ne lui rendais pas la pareille? Mais comment l'appeler alors? Pas la même chose... Mon ange? Mon coeur? Mon prince? ... Nan c'était juste trop bizarre. J'aimais l'appeler par son prénom, tous ces surnoms sonnés tellement faux dans mon esprit. Je tâchais d'extraire le sujet de ma tête avant de demander:

"T'es colocataires son là non?"

Il fallait que j'aborde la chose, tout de suite. Ne rien ébruiter. Je connaissais au moins deux personnes qui n'hésiteraient pas à me tuer en apprenant ça, rien que dans cette maison. Alors même si mon coeur était soulevé de joie, mieux valait être claire dès le départ. Cependant je préférais l'abordais avec tact cette fois. Pas question de froisser Jay, alors qu'on venait à peine de s'officialiser la chose...

L'amour était vraiment une chose magnifique quand on avait l’opportunité de l'apprécier pleinement, et Jay en voyant Holden allongé sur son lit se disait qu'il avait de la chance au fond. Le blondinet malgré ses échecs n'avait pas abandonné l'idée de sortir avec le chanteur. Ce dernier heureusement avait décidé de faire un choix important, un premier pas pour arracher la page du passé.

Doucement Jay avait enlevé le nouveau doudou d'Holden, lançant une petit boutade avant de l'embrasser et la réponse le fit sourire, couvant son petit ami d'un regard amoureux. Décidément, il avait toujours les bons mots. Normal pour un coureur de jupons après tout.

- Effectivement, je ne supporterai pas non plus la patience de devoir te trouver alors que tu es si près...

Le chanteur remplit alors les verres de la bouteille qu'il avait ramené avant d'en tendre un à Holden. Levant le sien il célébra leur nouveau couple et eut un rire face à ce que Holden rajouta. C'est vrai qu'il avait déjà donné un surnom à son petit ami alors que ça faisait même pas une heure qu'ils étaient ensembles. Jay but une gorgée de vodka alors que le blondinet lui posait une question qui manqua de le faire avaler de travers.

- Oui ils sont là, en train de dormir je suppose...c'est un peu aussi leur maison...

Jay espérait que l'un de ses trois colocataires n'aurait pas l'idée saugrenue de se lever et pour un raison X ou Y venir dans sa chambre. Il n'avait pas envie de devoir expliquer la présence d'Holden dans sa chambre alors il fallait aussi faire attention à ne pas faire trop de bruits.

- Mais bon c'est rare que l'un d'eux débarque dans ma chambre au milieu de la nuit...et j'ai bien fait attention de fermer la porte

Dit-il avec un sourire rassurant avant de finir son verre qu'il déposa ensuite sur la table de nuit. Doucement il alla se mettre sous sa couverture invitant Holden à venir le rejoindre. Peut être que la présence de son petit ami contre lui amènerait Morphée à bien vouloir lui donner du repos.

J'étais sur un nuage. Je m'envolais à chacune de ses respirations, là tout prêt de moi. Nous avions trinqué à nous, à ce qu'on représentait à présent l'un pour l'autre. Je n'en revenais encore pas. De lui, de moi. Moi, connu pour ne jamais me mettre en couple, où pour des périodes éclairs. J'avais décidé de me mettre sérieusement avec lui, de l'aimer. D'oublier tout ce qui représentait l'ancien attrait de ma vie. Je n'avais plus envie d'aller avec qui que soit d'autre sinon lui. D'un coup toute ma conception du monde se révolutionnait. J'avais toujours été fidèle lorsque j'avais été en couple, aussi court que cela puisse être, je n'avais jamais commis le moindre écart. Pourtant chaque fois j'avais pensé la même chose. Que de toute façon je ne resterai jamais avec cette personne, que c'était une affaire de jour avant de retourner à mes habitudes. Toute la différence était là. Cette fois-ci je le sentais. Je ne voulais plus revenir à ses habitudes. C'était lui. C'était juste évident. Aussi compliqué que cela soit c'était le seul choix qui s'était imposé logiquement à mon esprit.

Malgré ce sentiment. Il y avait une chose que je ne pouvais pas régler dans l'immédiat. Une chose qui faisait que rien de tout ça ne devait se savoir. J'essayais donc d'aborder le sujet, le sujet du secret. Car oui, il fallait que cela en soit un pour que nous soyons ensemble.
Je demandais donc l'air de rien si c'est colocataires étaient présents, espérant qu'il comprendrai immédiatement où je voulais en venir. Mais non, il est vrai que ce n'était pas assez explicite. Il acquiesça donc, comme il le soulignait ils vivaient là après tout. Il ajouta qu'il ne pensait pas cependant que l'un ou l'autre débarque d'un coup dans sa chambre. Son sourire était là pour me rassurer à cet instant. Il avait donc compris.
Il vidait son verre avant de se réinstaller sous les couvertures, m'invitant à en faire de même. Je souris avant de souffler:

"C'est vrai que je t'ai réveillé en plein sommeil..."

Je finissais mon verre tout en enlevant mes chaussures à l'aide de mes pieds avant de filer le rejoindre. Il faisait chaud. Je me relevai immédiatement, enlevant mon pull noir de "cambrioleur" avant de m'en retourner sous la couette. Je restais allongé à ses côtés, sans rien faire. Je savais déjà qu'il ne fallait pas que je m'endormes car je devrais partir par la même porte que j'avais emprunté et tout ça sans me faire repérer. Je lui demandais alors esquissant un sourire:

"T'as eu peur quand je suis entré?"

Même si l'arrivé surprise de Holden avait un peu réveillé Jay, ce dernier maintenant apaisé de ses soucis concernant ses sentiments se sentaient plus léger dans sa tête et le sommeil reprenait sa place. Jay avait envie de s'allonger et se mettant dans son lit il invita Holden à venir le rejoindre. Vu qu'ils étaient ensembles c'était tout à fait normal de faire ce genre de chose.

- Je ne dormais pas...j'avais trop de trucs dans la tête...

Enfin ça Holden n'était pas censé le savoir vu que le chanteur s'était planqué sous sa couverture en espérant trouver le sommeil. Ce denier laissa son invité surprise s'installer à côté de lui, le regarda ôter son pull noir. Une vraie tenue de cambrioleur. Heureusement qu'il n'avait pas appeler les flics tout de suite. Jay ne savait pas quoi faire maintenant, enfin il avait envie de se serrer contre Holden, de sentir son parfum unique et de passer ses doigts dans ses cheveux blonds...
Son bras commençait à se lever mais il retourna à sa place lorsque Holden posa une question qui fit sourire Jay en se souvenant dans quel état il s'était mit.

- Bah disons que je pensais que c'était un vrai voleur...même si t'en es un au fond, tu m'a volé mon coeur

Il planta son regard dans celui du blondinet et quelques secondes après ses lèvres vinrent se poser sur les siennes pour l'entrainer dans un baiser langoureux. L'une de ses mains vint se loger dans la chevelure blonde derrière sa tête. Le chanteur commençait à avoir chaud même si il n'était vêtu que d'un large tee shirt et de son caleçon.

Je pensais bien avoir dérangé Jay, pourtant il m'avoua ne pas dormir au moment où je m'étais présenté. Que faisait-il debout à cette heure-ci? Il avait eu du mal à trouver le sommeil sans doute. Oui, il avait trop de truc en tête. Je soufflai à son encontre:

"J'espère bien t'avoir aérer les idées alors..."

Donc il ne dormait pas. C'est vrai qu'il avait réagi plutôt rapidement. Je n'étais pas si bruyant que ça. Mon sourire s'agrandit alors que je lui demandais plus en affirmant qu'il avait surement eu peur en m'entendant. Il acquiesça. Il avait pensé à un vrai voleur. Enfin, j'étais un vrai voleur puisque j'avais bien dérobé son coeur.
Je restai pantois. L'entendre parler comme un lover c'était juste trop terrible. Je sentis les coins de mes lèvres frémir à nouveau, prête à laisser exploser mon rire. Je n'en eu cependant pas le temps. Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes, plus avides, explosant toutes mes pensées comme un jeu de quille. Je sentis sa main dans mes cheveux. Un signal. Il ne fallut pas plus d'une seconde pour que mes mains se glissent sous son t-shirt, remontant le long de son torse, glissant jusqu'à sa nuque pour l'attirer davantage à moi. J'entendais les battements de mon coeur, revoyant les précédentes images, sa demande son sourire, notre discussion, je lui avais voler son coeur...

Ce fut trop pour moi, cette moue, ces mots. Je le regardais un instant, rompant notre échange, avant d'exploser de rire me redressant plié en deux. C'était plus fort que moi, il avait été tellement mignon à ce moment-là, ça me semblait tellement improbable! J'essayais de me calmer reprenant ma respiration entre deux gloussements incontrôlables avant de me tourner vers lui pour lui dire, des crampes au ventre:

"Excuse-moi! Tu étais juste tellement adorable en me disant ça! Si j'avais pu filmé ça, je te le jure je me le repasserai tous les soirs en boucle pour me convaincre que c'est vraiment arrivé!"

Je lui offrais un beau sourire, heureux, amusé, plaisant. Tous ces sentiments qui pulsaient en moi. Je posais doucement ma main sur son visage, caressant doucement sa joue, avant de capturer ses lèvres avec mon sourire.

Aérer les idées ? Les anciennes étaient parties mais de nouvelles étaient apparus depuis l'apparition d'Holden. Des idées que l'on avait souvent envers la personne que l'on aimait. Jay lui souris et répliqua :

- On va dire ça...

Même si il n'était pas en train de dormir la venue surprise sans avoir demander la permission l'avait quelque peu effrayé. Holden avait vraiment des idées étranges parfois, mais grâce à ça ils avaient finis par se mettre ensemble alors le chanteur ne pouvait pas lui en vouloir. En romantique caché qu'il était, Jay lui sortie qui lui avait volé son coeur avant de l'embrasser.
Le blondinet rompit l'échange sous le regard interrogatif du chanteur qui ne fit que s'agrandit lorsque l'autre homme se mit à éclater de rire. Jay se sentit vexé, pensant qu'il se moquait de lui alors que ça venait d'une bonne intention. Il fallait croire que Holden n'était pas friand de ce genre de paroles...
Le chanteur affichait donc une moue vexé, attendant que son petit ami veuille bien se calmer. Ce dernier finit par arriver à dire quelque chose, supprimant la mauvaise pensée de Jay. Finalement c'était le coup de la surprise qui l'avait fait rire. Cependant Holden n'allait pas s'en sortir comme ça...

- Non, pas de films...c'est notre petit secret...

Souffla t-il avant de répondre au baiser, en profitant pour se mettre sur lui à califourchon. Jay le regarda d'un air sévère qui se voulait exagéré.

- J'ai cru que tu te moquais de moi...c'est pas très gentil...

Il caressa la joue d'Holden avec son index, passant sous son menton avant de prendre ce dernier entre ses doigts pour ramener sa tête vers lui afin de lui voler un baiser, langoureux et tendre à la fois. Heureusement qu'il ne portait pas des sous vêtements qui collaient à la peau, même si son envie était clairement visible.

Le coeur léger, j'avais éclaté éclaté de rire, cette situation étant encore trop incongrue dans ma tête. En même temps, je ne me souvenais pas avoir déjà vu Jay dire des choses de cet acabit, même lorsqu'il y avait encore rien entre nous. Je ne pensais pas l'avoir déjà dragué une fille comme ça. C'était trop pour mon petit coeur amoureux.
Je tâchais de me calmer, voyant la moue qu'il prenait. Entre deux rires j'arrivais à éclairer sa lanterne et lever le malentendu en ajoutant que j'aurais voulu le filmer pour pouvoir me repasser sans cesse cette scène. Il reprit torride qu'il n'en était pas question, tout cela était notre petit secret. Je souris, ravagé par toutes ces nouveautés entre nous. Il captura à nouveau mes lèvres se glissant subtilement au-dessus de moi avant de me regarder l'oeil sévère pour me dire qu'il avait pensé que je me moquais de lui plus tôt, ce qui n'était pas très gentil... Je rétorquai amusé:

- Qui t'as dit que je l'étais...

Son index vint caresser ma joue avant d'attirer mon menton pour qu'il m'embrasse. Doucement, je fermai les yeux, sentant la chaleur monter aussi bien de mon côté que du sien apparemment. J'en voulais plus. Une seconde pour me souvenir que j'avais toujours mon pantalon en jean noir et mes chaussettes. Quelle plaie. Je ne me laissais cependant pas démonter. Je rouvrais mes yeux remplis de désir, rompant notre échange et doucement lui retirai son t-shirt, avant de capturer à nouveau ses lèvres, mes mains passant successivement de ses épaules, à sa nuque, avant de glisser sur ses joues. Il n'en fallut pas plus pour l'attirer contre moi, pour sentir le contact de sa peau brûlante contre la mienne.

Sans crier gare, je le retournais sur le côté, inversant les positions avant de me tenir en suspens au-dessus de lui. Je l'observais avec de plus en plus d'envie avant de souffler:

-Je crois bien que je n'ai pas envie d'être gentil...

Alors que j'achevai ma phrase, je laissai mes mains glisser sur lui, caressant son torse avant de venir récupérer les lèvres qui désormais m'appartenaient...

Il était vrai que Holden était loi d'être un ange. Même si c'était son petit ami à présent Jay n'arriverait jamais à oublier qu'il avait couché avec Alix pendant son séjour à l'asile. Il essayait de ne jamais y penser car cela lui laissait un gout amer dans la bouche. Il avait réussi à avancer un peu dans sa vie, et après tout ils pas ensembles à l'époque c'était juste que Holden lui avait avoué ses sentiments et puis s'était tourné dans le lit, ou tout autre endroit, avec sa meilleure amie.
Le blondinet était aussi un débauché, l'alcool était son ami Jay le savait parfaitement. Pour ce qui était de la drogue le chanteur ne l'avait jamais vu en consommer et puis ce n'était pas ses affaires tant que son petit chéri était en bonne santé.

- Personne c'est vrai...

Et ce petit diablotin lui appartenait à présent pour une durée indéterminée. Jay espérait qu'il n'y aurait aucun problème et que si jamais Dirty révélait son secret, Holden ne le prendrait pas mal. Bref, ce n'était pas le moment de penser à ça, le chanteur embrassa son blondinet avant de se retrouver à son tour torse nu avec comme seul vêtement son caleçon. Autant dire que les caresses électrisèrent Jay qui ne savait plus si il rêvait ou si il était encore dans le monde réel. Lorsqu'il sentit le corps chaud d'Holden contre le sien, le chanteur fut rassuré de savoir qu'il était pas en train de faire un rêve.
Enfermé dans sa bulle de bonheur, Jay laissa Holden inverser les positions, se retrouvant en dessous de lui. Ca ne le dérangeait absolument pas car il pouvait regarder le blondinet à loisir. Seul défaut : il portait encore son pantalon. Jay eut un sourire en coin face à la réplique de son petit ami.

- Je ne t'ai pas demandé de l'être, tu es parfait comme tu es

A nouveau Holden posa les mains sur lui et leurs lèvres se joignirent. Jay en profita pour glisser ses mains jusqu'au bouton du pantalon d'Holden pour le défaire. C'était quand même assez étrange de se retrouver à déshabiller un homme, ayant eu que des femmes dans sa vie à dévêtir.
Se sentant soudainement mal à l'aise Jay ne bougea plus sous Holden, essayant de se calmer.

La conversation allait de bon train si on pouvait le dire ainsi. J'avais inverser la tendance, me retrouvant au-dessus de mon petit ami. Il savait que je n'étais pas gentil, et ne me demandait pas de l'être. Je souris. Malgré moi j'étais toujours enfermé dans mes répliques automatiques de tombeur. Pourtant cette fois encore, je me répétais décidément, il y avait une étrange sincérité qui se déversait de la moindre chose que je faisais en sa présence. Je me rapprochais à nouveau, l'embrassant, tandis que la fièvre commençait à arriver. A cet instant rien n'était plus réel que le moindre mouvement qu'il faisait, je sentis ses mains se faufiler plus bas pour déboutonner mon pantalon, je l'embrassais de plus belle, appréciant de ne plus être aussi à l'étroit dans mon pantalon, car oui, l'excitation montait de plus en plus. D'un coup toute la fluidité de nos baisers cessa, je le sentis se raidir. Je l'observais un instant. Était-il anxieux? Je savais que mise à part Jesse, il n'avait couché avec aucun mec. Je restais là un instant avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Puis lui souriant je lui dis doucement:

- Il se fait tard, je penses que je devrais rentrer avant que quelqu'un remarque mon absence.

Je déposai un baiser furtif sur le bout de son nez avant de me relever. Rien ne servait de précipiter les choses, quand il serait prêt, je le saurais. Lui aussi. Je ne voulais pas qu'il se contraigne avec moi. Je me relevais, reboutonnant rapidement mon jean avant de glisser mes pieds dans mes baskets et d'attraper mon pull noir.
Je sentais encore la chaleur en moi, malgré le fait que ce soir il n'y aurai rien. J'enfilai mon pull donc avant de me retourner vers lui. Je m'excusais alors:

- Désolé de me sauver comme un voleur, c'est juste qu'il ne faut pas que qui que ce soit sache pour nous, je penses qu'autant pour toi que pour moi ça risque de mal tourner dans le cas contraire...

Je me rassis sur la couette froissée, attendant de connaitre son avis là-dessus.

Jay Black ou comment tout casser en trente secondes top chrono. Tout était parfait jusqu'à ce que le chanteur se pose trop de questions laissant partir toute la motivation pour laisser place à l'angoisse. Il n'avait jamais couché avec un homme, à part Jesse mais il ne s'en souvenait pas et n'avait même pas voulu coucher avec la folasse du quartier, alors peut être ne se sentait il pas encore prêt à franchir le pas ?
Il avait mit aussi du temps avant de franchir le pas avec sa première petite amie...

Alors quand Holden annonça subitement qu'il ferait mieux d'y aller Jay se sentit mal d'avoir fait tout arrêter. Il aurait voulu dire quelque chose mais aucune phrase convenable ne lui venait. Le chanteur regarda son petit ami se rhabiller sans bouger alors que Holden lui expliquait une nouvelle fois la raison de son départ. Jay savait très bien que c'était faux mais il le remerciait de ne pas pointer du doigt son malaise.

Il finit quand même par se redresser et attrapa la main du blondinet dans la sienne.

- Tu reviens demain, même heure ?

Peut être que au fur et à mesure Jay prendrait confiance en lui à force de se câliner. En tout les cas Holden ne devait pas le prendre mal.

J'avais bien vu. Il ne pouvait pas allé plus loin. Cette lueur d'hésitation dans son regard, ça voulait tout dire. Pourtant je sentais les étincelles dès que nous nous touchions. Je sentais l'excitation monter en moi, en lui, en nous. Juste que lui ne pouvait pas franchir le pas. Je ne voulais pas le gêner. Je pouvais attendre. Je voulais y allait doucement, ne pas le brusquer. Juste faire en sorte que tout se passe bien.

Je lui disais donc que je devais rentrer. Il ne servait à rien de laisser un malaise s'installer et aucune meilleure idée ne me venait pour l'instant. Je me r'habillais donc rapidement avant de m'excuser de me sauver ainsi. Mais j'y tenais, mieux valait que nous deux ça reste entre deux murs, ceux de sa chambre ou de la mienne. Je me relevai, prêt avant qu'il n’attrape ma main. Je me retournais, interloqué. Il me demandait de revenir demain à la même heure. Je restais là instant, pensait-il m'avoir vexé? Sa façon de me demander, comme pour arranger un tort, pensait-il réellement que je pouvais lui en vouloir? Je lui offrit un sourire rassurant avant de me retourner vers lui. Je me rapprochais, avant de me pencher vers lui l'embrassant soudain. Cela pouvait-il le rassurer? Je restais là. Ne voulant pas rompre le contact, ne voulant pas m'en aller, voulant toujours plus. Pas ce soir. Je rompais notre échange déposant un dernier baiser sur ses lèvres avant de me relever. Je lui disais alors, ma main toujours dans la sienne:

"Je pense que tu oublies que demain c'est la fête d'Halloween Je comptes y passer alors nous nous verrons là-bas. Bien sûr, je ne penses pas que ce soit l'endroit pour nous amuser en tant que couple, mais du moins on pourra fêter comme autrefois, maintenant qu'il n'y a plus de soucis entre nous."

Je souris, ramenant sa main à mes lèvres pour y effleurer mes lèvres. J'avais tellement envie de lui la tout de suite. Ce simple contact me tuait, me droguait, je voulais le toucher davantage. Je relâchais cependant sa main, avant de rejoindre la fenêtre, je l'ouvrais rapidement avant de passer rapidement par l'ouverture, ne voulant pas lui laisser le temps de réaliser ce que j'étais en train de faire. J'attrapais vite la gouttière avant de me laisser glisser. Arrivé à deux mètres, je me lâchais pour atterrir sur le sol. Me relevant, j’apercevais son visage avant de lui faire un signe de la main. Je m'éloignai alors dans l'obscurité: il était temps de retrouver ma tanière.

La culpabilité avait prit place dans la tête de Jay qui se sentait vraiment débile d'avoir un "blocage". Il en mourrait d'envie de pouvoir finir ce qu'ils avaient commencés lors de la fête qui avait été un fiasco total dans leur relation. Une manière de montrer à Holden qu'il l'aimait énormément mais la peur était trop forte.
Alors lorsque le blondinet annonça son départ, Jay l'invita à revenir demain et ferma les yeux sous le contact des lèvres de son petit ami sur les siennes. Au moins cela voulait dire qu'il ne lui en voulait pas trop. Gardant leur mains entrelacés Holden lui rappela que demain soir c'était Halloween. Jay avait totalement zappé, il avait quelqu'un de plus important à penser qu'un bal costumé.

- Ah oui...on se verra là bas alors...

Il devait d'ailleurs y rejoindre Heathcliff en espérant que son frère ou Annie ne pointe pas le bout de leur nez. Il regarda Holden effleurer de ses lèvres sa main, douce torture que ce gentlemen lui faisait. Enfin il le lâcha avant d'ouvrir la fenêtre où il disparut comme il était venu. Jay se leva et s'approcha de la vitre pour le saluer de sa main. Il le regarda s'éloigner ombre noir parmi la nuit puis se détourna. Il alla ouvrir le titoir de sa table de nuit et en sortie un calmant pour l'aider à dormir et calmer son excitation qui, malgré le stress, n'avait pas décru.
Le chanteur se recoucha dans son lit et ferma les yeux.

The End