James Ҩ Satine

«Les garçons ça ne se règle pas comme du papier à musique. »

- Et tes potes ? Lançait Satine, d'une façon qui semblait bien trop innocente pour que ça paraisse anodin.

Aussitôt, le visage de James s'était teint d'une couleur dangereusement grise, largement pris au dépourvu. Pourtant, il était loin de ne pas l'avoir vu venir - Il venait quand même de passer son temps à poser des questions maladroites et embarrassantes, il était presque normal et naturel qu'elle lui retourne ses mots. De plus, Satine semblait désirer à tout pris changer de discutions.

- Oh. En fait, euh. Enfin. Je veux dire. Balbutiait-il, désarçonné, les joues désormais rougissantes.

Il secouait la tête, cherchant à reprendre contenance.

- En réalité..je n'étais pas certain que tu sois au courant. On en a jamais vraiment parlé ouvertement et euh. Enfin. J'ignore ta position sur la question, dit-il, le visage empreint d'inquiétude.

Il redoutait toujours l'attitude de ses amis et il était tellement méfiant lui même sur le sujet, qu' un rejet était constamment redouté. Il n'avait pas imaginé que cette discutions prendrait cette tournure et maintenant, il appréhendait un peu.

En y réfléchissant, il n'imaginait par la famille Wainwright être de cette envergure. Ginerva était très à l'aise avec son homosexualité et sa famille l'avait toujours très bien accepté. Il doutait que Satine diffère d'eux. Mais, inconsciemment, il était devenu méfiant. Au fur et à mesure que les choses se concrétisaient pour lui, il avait pu observer des attitudes hostiles envers lui et venant des personnes les plus inattendue. Des personnes venant même de sa propre famille, ne put-il s’empêcher de remarquer amèrement.

Mal à l'aise, voila comment Satine avait rendu James. Elle s'en voulait un peu sur le coup. Le pauvre avait du mal à aligner deux mots par sa faute. Il est vrai qu'elle voulait juste en savoir un peu plus... Ah la curiosité de Satine lui fera toujours défaut. De plus ce sujet de conversation était un magnifique détournement de situation. On passait alors de l'inactivité relationnelle avec le sexe opposé de Satine à l'homosexualité de James en un clin d'oeil.

Ceci dit le jeune homme se repris en lui expliquant qu'il ne savait pas si Satine savait. Le jeu du je sais que tu sais que je sais que tu sais que je sais ... De plus il parlait de "position sur la question" Quelle question ? James était libre d'être qui il veut aux yeux de Satine cela ne changera en rien les rapports qu'elle a avec lui. Elle connaissait James maintenant depuis tellement longtemps que ce genre de détail était pour elle superflu en fin de compte.

- J'avais deviné James, elle lui lança un sourire d'encouragement, avec elle il n'avait pas à avoir peur de ce qu'il était. Du moins c'est ce que Satine espérait lui faire ressentir.

- Je m'en fiche de qui tu peux être attiré ou non, et puis tu fais un excellent camarade pour les discussions garçons, elle lui lança un clin d'oeil complice.

James Ҩ Satine

«Les garçons ça ne se règle pas comme du papier à musique. »

- J'avais deviné James, Lança-t-elle, un sourire au lèvre.

Il fronça légèrement les sourcils. Deviné ? Comment ça, deviné ? La plupart du temps, c'était la réponse qu'on lui donnait. Et celle-ci avait l'art de largement le frustrer. Il n'était tout de même pas écrit sur son visage qu'il l'était tout de même ?
Après tout, il avait un style plutôt normal et n'avait pas l'impression d'avoir tant de manière. Bon, il est vrai qu'il n'aimait pas le sport et encore moins le foot et qu'il était plus tourné vers l'écriture et l'art. Et puis, il restait la plupart de son temps avec des filles, mais, mais, même !
- Je m'en fiche de qui tu peux être attiré ou non, et puis tu fais un excellent camarade pour les discussions garçons, elle lui lança un clin d'oeil complice.

James se détendit aussitôt. Il se demandait toujours comment il avait pu être amené à parler de ça, maintenant que les choses étaient mises au point, il se sentait soulagé. Au moins, il savait qu'il ne devait avoir aucune appréhension vis à vis de la famille Wainwright.

Il ne put s’empêcher de rire à sa remarque.

- Un excellent camarade pour parler de garçon ? Alors, tu as bien envie de m'en parler d'un ? Lança-t-il, le sourire taquin, pour faire un clin d'oeil à la discutions de tout à l'heure. Il n'était pas vraiment sérieux, mais sa phrase portait à confusion et il était drôle de lui faire remarquer.

- Quand tu veux alors ! Sache que je peux être une oreille très attentives et de conseil...parfois plutôt foireux, je l'admets. Pour ma part...il n'y a rien de concret pour l'instant, à part si le fait de regarder son jardinier ou le voisin compte, rit-il, en haussant les épaules.

Il ne put s’empêcher de repenser à l'épisode où il s'était fait ouvertement grillé par son jardinier. Il tentait tant bien que mal d'oublier cet épisode depuis.

En repoussant quelques partitions, James croisa ses jambes en tailleur, la mine beaucoup plus détendue.

Zut, ce vil James avait réussis à détourner la conversation une fois de plus sur le sujet "Satine et les Garçons" le sujet qu'elle n'arrivait jamais à développer plus que "Beehbaaaahboouuh", qui la faisait rougir parfois quand elle pensait à certains moments insignifiants passé en compagnie d'un joli garçon, où pire le sujet qui lui rappelait que sa mère n'aimait pas savoir Satine en compagnie de garçon près à la détourner de son but ultime. C'était si mal que ça que d'être une jeune fille romantique qui au fond rêve d'histoires romantiques, de sérénades, d'amour passionnés et même interdit. Il est vrai que le fait que sa mère ne soit pas vraiment pour voir sa fille aînée en couple rendait la chose plus enviable, comme une histoire à la Roméo et Juliette.

Satine se perdait dans ses pensées et secoua la tête pour revenir à elle. Si James le remarquait il n'hésitera pas à lui demander à quoi elle pensait et ce dernier était bien trop perspicace. Il fallait bien faire attention aux mots qui sortiront de sa bouche si elle voulait le convaincre. « Il n'y a personne dont je peux parler... » C'était assez flou comme phrase non ? Satine espérait s'en sortir comme ça plutôt qu'avouer que oui, elle mourrait d'envie de gouter à l'amour au moins une fois sans pour autant abandonner le piano.

Puis, James avait alors mentionné la vue de son jardinier. Le jardinier ! Le jardinier allait être sont sa balle pour rebondir devant la situation et pouvoir changer de sujet et surtout de centre d'intérêt ! Il était temps de viser James. « Oh, un jardinier ? Il s'appelle comment ? Il ressemble à quoi ? Raconte ! Je le connais peut-être. » Satine en faisait peu-être un peu trop pour changer de sujet, mais elle était aussi très curieuse d'en savoir plus sur ce fameux jardinier qui semblait attirer l'oeil de James.

James Ҩ Satine

«Les garçons ça ne se règle pas comme du papier à musique. »

- Un excellent camarade pour parler de garçon ? Alors, tu as bien envie de m'en parler d'un ? Lança-t-il, le sourire taquin, pour faire un clin d'oeil à la discutions de tout à l'heure. Il n'était pas vraiment sérieux, mais sa phrase portait à confusion et il était drôle de lui faire remarquer.

Elle prit un certain temps à répondre, l'air perdue dans ses pensées. Il ne put s’empêcher de sourire plus largement, étrangement amusé.

- Il n'y a personne dont je peux parler... finit-elle par dire.

James était de nature à ne pas brusquer les gens, il était patient et attendait que les personnes aient envie de parler de certaines choses d'elle même. Cependant. La formulation de sa phrase le titillait. Elle n'avait pas dit " il n'y a personne dont je veux parler" ou "il n'y a pas personne qui à retenu mon attention", elle avait employé le verbe pouvoir. Comme s'il était interdit dans parler. Ça, il le savait, il se doutait bien que maman Wainwright ne le tolérait aucunement. Cependant, le fait qu'elle y face allusion à haute voix lui donnait l'impression qu'elle avait envie d'en parler et qu'elle n'attendait que l'enthousiasme de James pour céder. Mais, il n'était pas sur.

- Dont tu ne "peux" parler? Ça sous entend qu'il y a bien des personnes mais que tu ne peux t'y attarder ? Relevait-il, en arquant un sourcil. Dans sa formulation, il cherchait à être assez ouvert, que de sorte que si elle ne voulait pas en parler, elle avait le loisir de la fermer.

- Oh, un jardinier ? Il s'appelle comment ? Il ressemble à quoi ? Raconte ! Je le connais peut-être, reprit-elle comme une bouée de sauvetage. Sa façon de tout remettre sur lui, cherchant à oublier ses histoires, le faisait beaucoup rire.

- Oui, un jardinier, sourit-il. Il s'appelle...euhm. William ? Je crois que c'est ça. William Livingstone. Il s'occupe de nos fleurs depuis quelques semaines. Comment est-il ? Euhm. Mignon. Enfin, il a une bouille mignonne, rajoutait-il en haussant les épaules.

Il se tut un instant, dans ses pensées.

- Bon, je sais que, niveau éthique, c'est pas trop trop ça de s'attarder sur le torse de son jardinier. Mais...il était torse nu ! En plein moins de décembre!C'est indécent! J'ai. J'ai pas pu m'en empêcher, voila. Tout est de sa faute. Il n'a qu'a pas se balader à moitié tout nu en jardinant s'il ne voulait pas être..épié. Enfin pas épié. C'était inconscient! Et innocent! Je te jure! s'écriait James, moitié désespéré, choqué et amusé.

Il se renfrogna soudainement, comme mécontent.

- Il m'a surpris, grogna-t-il. C'était le moment le plus gênant de tooooute ma vie, soupira-t-il, passant une main sur son visage, les joues rouges.

- Je devrais sincèrement apprendre à faire ce genre de chose avec discrétion! Enfin, euh. Ca voudrait dire que je m’entraînerais et..c'est d'autant plus bizarre, dit-il en fronçant les sourcils. Il secouait la tête. Et gérer mon inconscient! Surtout ça! Evidemment, en plus de me faire griller entrain de le regarder, il..enfin. J'étais entrain de dessiner. Et. Mon attention s'est perdu. sur. enfin tu sais. Et il est tombé sur ce carnet. C'est....complètement désastreux ! Dit-il en se maudissant un peu plus.

En fait la vie de Satine était simplement vide, il y avait personne qui lui tournait autour, il n'y avait pas non plus de coup de coeur vraiment dessinée dans sa tête, seulement quelques garçons par-ci par là qu'elle croisait dans la rue et qu'elle trouvait charmant. Mais il n'y avait personne dans sa vie qui tenait une place aussi particulière que celle entre deux amants. Il n'y avait pas romance dans la vie de Satine et c'est ce qu'elle regrettait. Au fond elle en aurait bien voulu une, mais la vie fait qu'elle soit plus préoccupée par son piano que par ses relations. En revanche, James marquait un point, elle ne pouvait pas parler, elle savait déjà que cela ne servirait à rien et qu'en dessus de sa chambre sa mère ne se gênerait pas de lui rappeler à quel points les garçons l'éloignerai de son objectif et lui attirait que des ennuis. Elle préféra alors clore le sujet, James n'étais pas son meilleur ami, elle se voyait très mal lui expliquer tout cela alors qu'elle-même avait du mal à la dire à son entourage le plus proche, soit Ginny et Lucy.

« Disons que ce n'est pas dans mes projets du moment » Elle lui répondit avec un sourire en regardant de biais ses partitions sur le côté.

James avait ensuite évoqué suite à la question de Satine un fameux jardinier qu'il aimait regarder par sa fenêtre, ce qui l'a fit sourire. Elle demanda alors comme s'appelait l'heureux élu. William. Quand James prononça son nom Satine ouvrit de grand yeux. Elle ne put s'empêche de rire, son ami avait le don de la faire rire même quand il n'était pas là. Décidément c'était un sacré bout en train.

« Désolé de rire James, c'est que je le connais, c'est un ami d'enfance, mais reprend je t'écoute » Elle reprit son sérieux. Restons zen et calme, mais James repris en lui expliquant qu'il était torse nu en plein mois de décembre à tondre la pelouse. L'image en tête Satine pouffa de rire en imaginant son Willy la baleine faire trembler les hormones des mâles environnants. « Sacré Willy, ne t'en fais pas James je te crois, William n'a rien d'un être tout innocent à côté de toi. Tu n'es pas le fautif de cette histoire ! Mais pardonne cette pauvre âme qu'est ce jeune Livingstone, il est à mon avis pas conscient de son pouvoir séducteur envers la gente masculine, est légèrement naïf » Quel nouvelle, Satine s'en remettait pas, le monde est petit à Magnolia !

Alors que James était entrain de décrire l'identité du prétendu jardinier, Satine éclata de rire, lui coupant la parole.

- Désolé de rire James, c'est que je le connais, c'est un ami d'enfance, mais reprend je t'écoute, lança-t-elle, tout en cherchant vainement à retrouver son sérieux.
James reprit alors son anecdote, la mine outrée, s'exprimant avec de grand geste. Alors donc, Satine et William se connaissait ? Il n'y avait là, rien d'étonnant, Magniola était tout de même une petite ville. D'ailleurs, il n'y avait jamais réfléchis avant, mais c'était un Livingstone. Était-il le frère du copain de sa soeur ? C'était à méditer. Néanmoins, en se rappelant le caractère des deux garçons, ils étaient évident qu'ils étaient littéralement opposés.

- Sacré Willy, ne t'en fais pas James je te crois, William n'a rien d'un être tout innocent à côté de toi. Tu n'es pas le fautif de cette histoire ! Mais pardonne cette pauvre âme qu'est ce jeune Livingstone, il est à mon avis pas conscient de son pouvoir séducteur envers la gente masculine, est légèrement naïf, ajouta-t-elle en éclatant de nouveau de rire.
James ne put s’empêcher de rougir légèrement à la fin de sa phrase, ne la relevant pas.

- Nous sommes bien d'accord que je suis la victime dans cette histoire ! Rit-il, amusé par la situation. J'espère que nos prochaines entrevues ne frôleront pas la catastrophe...ajouta-t-il, grimaçant.

- D'ailleurs, comment vous êtes vous connus ? Demanda-t-il, la mine curieuse, tout en s'asseyant de nouveau en tailleur. James n'habitait qu'à Magnolia depuis quelques années et en comparaison avec ceux qui ont toujours été là, beaucoup de liens lui échappaient. Il ignorait pas mal de ragots et d'histoire qui animait la ville. Alors qu'en il avait l'occasion de connaitre l'étendue des liens du quartier, sa curiosité prenait toujours le dessus.

Il finit par se relever, jetant un coup d'oeil sur le pupitre de son piano pour chercher des compositions à elle.
- Tu composes ?Tu me montres ?
Inconsciemment, son action n'était surement pas délibérée. L'art, s'était une façon de témoigner un état d'esprit, en tout cas, c'était ce qu'il se passait pour lui. Puis peut être qu'il avait juste envie de profiter des doigts d'or de Satine.

Satine n'en revenait toujours pas que ce soit ce cher William qui soit l'objet de séduction de cette histoire. Même absent William continuait à la faire rire décidément. Elle imaginait déjà les futures blagues qu'elle lui dirait pour le charrier plus tard. James approuva clamant qu'il était donc bien la victime de ce cher Livingstone et espérait une prochaine fois moins catastrophique comme rencontre. Satine aurait bien voulus lui promettre que cela irait, mais avec William on était sûre de rien. Il serait bien capable de le retrouver dans la même tenue en train d'arroser les plantes dans le salon de James. Oh oui William en serait capable, Satine n'en doutait pas.

« Nos mères sont de grandes amies ! Elles ont genre les mêmes ambitions pour leurs filles... » En pensant à Jersey Satine soupira, c'était bête d'en venir à se détester alors qu'elle vivait presque là même chose. « Et du coup on mange souvent l'un chez l'autre depuis qu'on est petit, je connais William depuis qu'il porte des couches c'est pour dire ! » De multiples souvenirs d'enfance traversèrent l'esprit de la jeune fille, leur enfance est maintenant bien loin.

James s'intéressa maintenant aux partitions de Satine lui demandant si elle composait et si elle pouvait lui montrer. « Euh oui un peu, je suis en classe de composition au conservatoire, ça change de l'analyse ou de l'histoire, mais je n'écris pas de grande pièce, j'apprends à maitriser les styles d'écriture. » Elle fouilla dans ses feuilles cherchant quelque chose de correct à lui montrer et elle trouva un devoir rendu la semaine dernière qui lui avait valu une bonne note. Elle se leva et posa la feuille sur son piano et s'y installa. « Le morceau n'est pas très long, c'est un menuet style début romantique un peu.. » Elle fronça les sourcils parcourant du regard ses notes écrites en pâté de mouche sur sa feuille puis elle se mit à jouer le morceau qui était assez vif et joyeux. Elle n'avait pas peur de jouer devant James, ni devant quoi que ce soit. La musique était bien le rare terrain dans lequel Satine n'avait aucune gêne, aucune honte et aucune peur. C'était son élément.

James Ҩ Satine

«Les garçons ça ne se règle pas comme du papier à musique. »

Satine et William étaient donc deux amis d'enfances ? James imaginais bien les tas de souvenir embrassant d'enfants qu'ils pouvaient posséder l'un sur l'autre. Parfois, sa vie avant Magnolia lui manquait. Ses amis, ses souvenirs, cet hôtel qu'ils tenaient avec leur parents, sonnaient comme une tinte de mélancolie et de remord. Il appréciait beaucoup la ville de Magnolia Crescent, leur déménagement datait de quelques années et puis il se sentait très bien intégré. Mais au fonds, là n'était pas la question. Leur déménagement avait été si brusque et soudain qu'en réalité, il avait tout laissé derrière lui sans avoir la moindre de secondes pour dire un quelconque adieu.

- Nos mères sont de grandes amies ! Elles ont genre les mêmes ambitions pour leurs filles... expliqua Satine. Pourtant, elle n'avait jamais fait aucune allusion sur leur amitié avec la fille Livingstone. Sur le peu de souvenir qu'il avait de cette famille, il se rappelait que Jersey s'était lancée dans le mannequinat et qu'elle commençait à obtenir une grande renommée. Il est clair que ses deux filles avaient tout pour être opposées. Par là, James n'entendait pas que Satine était laideron, loin de là, elle était même très mignonne, mais Satine était loin d'avoir l'air de porter la beauté, la monde et toute ses histoires de filles dans son coeur.. Et c'était tout à son honneur, selon James !

Lorsque celui-ci s’intéressa à ses partitions et son piano, il prit une chaise pour s'asseoir à coté de Satine, qui s'était positionnée devant son piano.

- Euh oui un peu, je suis en classe de composition au conservatoire, ça change de l'analyse ou de l'histoire, mais je n'écris pas de grande pièce, j'apprends à maîtriser les styles d'écriture.

Celle-ci fouilla un instant dans les partitions qu'elle avait.

- Le morceau n'est pas très long, c'est un menuet style début romantique un peu..dit-elle, les sourcils froncés.

Alors qu'elle déposait ses doigts sur les touches d'ivoires, son visage se détendit presque aussitôt, le regard concentré. James ne put s’empêcher de penser qu'elle dégageait une certaine alchimie avec l'instrument, comme si, celle-ci était rudement à sa place. Le jeune homme se félicita d'avoir proposé d'entendre l'un de ses morceaux, il était excellent. Bien qu'il ne s'y connaissait pas beaucoup, son oreille novice trouvait le son particulièrement agréable. En voyant ses doigts virevolter entre les touches, il se promit de prochainement commencer un croquis sur cette image.

Tout en écoutant distraitement la musique, il ne put s’empêcher de penser que quelques choses le chiffonnait. C'était sans doute le fait qu'il possédait cette espèce d’âme d'artiste et qu'il pouvait comprendre mieux que personne, cette façon inconsciente de retranscrire nos ressentiments sur ce que l'on fait. C'était un menuet romantique avec le genre de sonorité qui vous donne de la joie et l'envie de sauter partout. Cette espèce d'euphorie quand on possède lorsqu'on est amoureux. Donc...Il ne voulait pas faire de conclusion trop hâtive, mais ça prédisait que Satine l'était. Cependant, il préféra ne pas partager ce genre de réflexion, voyant d'avance le regard sévère que Satine porterait sur lui.

« Bon, ce n'est pas non plus un chef-d'oeuvre. » Une fois le morceau finit Satine reposa ses feuilles là où elle les avait prise. Elle ne se vantait jamais, ou alors que rarement, il y avait toujours cette petite fois dans sa tête qui lui répétait que ce n'était pas non plus quelque chose d'incroyable que de savoir bien jouer du piano. Elle ne voit pas de quoi elle pourrait se vanter, sauver des vies ça c'était incroyable. C'était ce qu'elle répétait aux journalistes en général. « Prendre la grosse tête moi ? Pourquoi donc ? Je n'ai sauvé personne à ce que je sache. » A force de toujours se remettre en question Satine avait finis par trouver ce qu'elle faisait d'assez banale après tout. Comme si devenir professionnel si jeune était donné à tout le monde.

Soudain elle entendue du bruit dans la chambre d'à côté ainsi qu'une voix reconnaissable entre toutes, celle de sa petite soeur qui avait surement finit sa douche. « Je crois qu'il y en a une qui a finit de prendre sa douche. » Elle lui sourit sachant pertinemment qu'il n'était pas venu pour elle, elle savait que James n'allait pas tarder à sortir de sa chambre pour parler avec sa meilleure amie. « Va le rejoindre avant qu'elle aille chez toi ! » ajouta-t-elle avec un petit rire. Il serait bête que Ginny prenne elle aussi les devants pour aller lui rendre visite alors qu'il était sous le même toit qu'elle. Ca aurait été un comble.

James Ҩ Satine

«Les garçons ça ne se règle pas comme du papier à musique. »

Alors que Satine réfutait la partition avec modestie, James ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

- Non, en fait, c'était super bien! En tout cas, c'est assez agréable comme son, commenta-t-il, un vague sourire sur les lèvres. Pendant que Satine rangea ses partitions, James entendu des mouvements dans la salle de bain.

- Je crois qu'il y en a une qui a finit de prendre sa douche, fit remarquer Satine.

Au final, il avait presque oublié la raison de sa visite, en l’occurrence, venir discuter avec Ginerva. Alors qu'il apprenait à connaitre sa grande soeur au fur et à mesure, James se dit qu'il appréciait Satine. Bien qu'il soit très différente de sa soeur, il lui était toujours agréable de lui parler. Et aussi, il y avait plus d'un jeux qui l'amusait. Ennuyer maman Wainwright en lui faisant croire qu'il y'avait quelques choses d'ambigu entre sa fille et lui. Et d'une autre façon, taquiner Satine avec ses histoires de garçons.

- Va le rejoindre avant qu'elle aille chez toi ! Ajouta-t-elle avec empressement, tout en rigolant.

Il est vrai que Ginny et lui avait prévu de sa voir, mais comme ils en avaient l'habitude, leur rendez vous était sur le tas. Sans aucune connaissance du lieu, de ce qu'ils allaient faire. Au fonds, ils cherchaient juste un temps pour pouvoir partager un moment, essayer de coordonner leur horaire, tant bien que mal.

- Oh! Oui, tu as raison, ce serait plutôt bête, remarqua-t-il.

- Bon Satine ! Ce fût un plaisir de discuter avec toi ! A une prochaine surement ? Dit-il, tout en déposant un baiser sur sa joue.

Aussitôt dit, il sortit de la pièce pour intercepter Ginny dans le couloir.



- Fin du RP -