Oh la douceur du soleil, douce et euphorique chaleur réchauffant la peau alors que je somnole encore dans mes draps. Oui, rien de mieux que dormir et encore dormir. Je ne suis pas spécialement un dormeur mais ma semaine avait été longue. Pour tout vous dire : je n’avais pas dormi depuis 3 voire 4 nuits avec cette affaire tellement délicate dont le dossier dormait sur mon bureau. Drôle de situation d’être un chef car l’on compte tellement sur nous qu’il faut toujours être présent. Les gens ne savent pas se débrouiller seuls ? Je crois que le monde est en pénurie de personne qui ne dépend pas des autres. Quelle catastrophe. Je soupirais doucement en me redresse, passant une main délicatement dans ma barbe qui avait réellement besoin d’être rasée. Marmonnant alors quelques petites railleries tandis que je me rendais compte que le monde était bien triste. Oui, triste. Pourquoi ? Bah simplement par ce que je devais me lever et je n’en avais aucunes envies. Le monde est triste, oui, triste… Voyez-vous ? Nous sommes à l’apogée de la tristesse. Ce moment sans retour ou nous voulons pleurer de notre triste sort. Bon trêve de plaisanterie. Je ne suis pas un feignent qui passe 5 heures à flâner dans son lit. Pas le temps surtout car une jeune femme m’attend sagement dans un endroit bien à elle. Son petit coin, son entreprise. J’avais rendez-vous avec à mes yeux : la plus sexy des blondes que je ne toucherais jamais de ma vie. Il y a un truc chez moi. Les femmes vont et viennent dans mon lit et je les oublies mais si je ne veux pas justement : les oublier. Il ne faut pas qu’elles passent par l’étape : couchette ou lit. Compliqué ? Non, juste la nature même si elles doivent réellement avoir du mal à supporter parfois ma distant ou mon air renfrogné ? Je les plains. En fait ? Je plains tout le monde, je dois être insupportable. Non ? Enfin dans cette ambiance ensoleillée, j’allais aussitôt vers la fenêtre pour regarder l’heure à ma montre posée sur la tablette à côté. Bon d’accord, il me restait encore une heure pour m’apprêter et rapidement… c’est ce que je fis. Après 30 minutes, j’étais tout beau, tout propre et même rasé. Pas un poil qui ne dépasse ou soit mal mis. Je me regardais rapidement devant la classe. Non loin d’être un gay qui prend 5 heures pour se faire beau avec des crèmes hydratantes et tout. Je soupirais légèrement en remettant ma montre et attrapant mon téléphone avec l’envie de retourner dans mon lit qui s’éveilla. Les cernes que j’avais ne pouvait se cacher surtout par ce que je n’allais pas me maquiller comme les femmes mais par ce qu’il faudra encore quelques heures de sommeil avant de retrouver mon teint. Je fronçais les sourcils en attrapant ma veste et allant en direction de la porte de ma chambre. Avec mes chaussures bien cirées et mon jeans sans oublier ma belle chemise noir qui me donnait un côté classe et sexy. J’étais super magnifique comme ça. Je vous jure. La star des podiums enfin bref. Je prenais la direction de la porte d’entrée avant un bref change avec mon frère et filant hors de la maison pour prendre à pied… la direction de la boulangerie. Je prie aussitôt son dessert favori à la pâtisserie enfin au rayon pâtisserie pour aller en direction de son entreprise. Posant mes pieds un à un sur le sol pour marcher d’un pas léger mais lourd à la fois tandis que je baillais en rue. Super l’énergie, voyez-vous. Je soupirais doucement en poussant la porte. Me laissant aller dans le long couloir face à moi. Je marchais d’un pas nonchalant. Découvrant les employés et donnant un hochement de tête en souriant légèrement. Surtout par politesse. Je n’étais que rarement souriant avec des inconnus. Je remarquais une jeune femme qui bombait le torse et retouchait légèrement son décolleté plongeant à mon passage bien sûr, je ne le fis pas prier pour y jeter un coup d’œil. Elle avait l’habitude de se laisser regarder à chaque fois que je venais. La dernière fois ? Elle avait lâchement fait mine de faire tomber son crayon pour me montrer sa lune. Ahla. Je prenais aussitôt la route vers le bureau de la jeune blonde. Observant ses cheveux soyeux d’aussi près et souriant en lui mettant le bazar d’un coup de main bien assuré dans sa chevelure. Je peux être chiant ou agaçant. Comme vous voulez. Je suis loin d’être exigeant, vous savez. Je posant aussitôt mon popotin contre le bord de son bureau en la regardant attentivement et posant une main sur ce qu’elle avait face à elle pour le repousser et regardant aussitôt ma montre. Je comptais les secondes. « 1, 2 et 3… et voilà, on arrête le boulot. Il est l’heure d’e s’occuper d’un ange... », oui, l’ange Gabriel. Enfin loin de moi l’envie de passer pour un ange et je ne suis point un ange mais bon. Je riais nerveusement un peu de peurs à attirer les plaisanteries sur mon petit jeu de « noms ». « Bonsoir, je suis l’ange Gabriel. Je viens pour vous de l’au-delà. Je vais vous montrer votre présent, votre passé et votre futur pour noël. », bien sûr les fêtes étaient passées et je lui avais même offert un charmant bracelet pour noël. Un bête truc car j’étais loin d’être doué pour chercher des cadeaux et surtout par ce que noël et moi… cela fait deux depuis que cette fête s’avère être dénuée de magie. Je lui offris un grand sourire en la regardant attentivement, prenant aussi un stylo pour le tourner nerveusement entre mes doigts. « Vous voulez qu’on commence par quoi ? Le présent ou vous allez déguster de charmantes pâtisseries ? », je lui tendis alors le paquet qui dégageait une bonne odeur.

Gabriel, un drôle de prénom choisi par les drôles d’historiens pour nommer un ange, un archange ? Je n’étais pas trop certains de cela. Loin de moi l’idée d’être angélique. Au fond… qui est vraiment angélique ? Personne surtout à Magnolia. Tout le monde a son secret et tout le monde sait le cacher également. L’être humain est tout sauf angélique. Pour un homme policier, c’était encore plus compliqué de l’être. Entre enquête et nez froissé quand on sent une petite et douce odeur de culpabilité. Je n’étais pas réellement un homme diabolique ou ni Angélique. Au fait, je suis quoi ? Je ne saurais pas réellement me classer dans une des deux catégories mais là ? On s’en fiche car avec Sasha ? J’étais juste moi. Les risques ? Ils étaient là. Je les connaissais. C’est en partie pour ça que je me tenais tellement éloigné de ma famille mais d’elle ? Cette femme à la chevelure blonde, tellement miel que cela m’envoutait était une personne à laquelle je tenais. Parfois je me sentais même égoïste. Car je savais qu’il était mieux que je n’aie personne à qui : je tiens. Proprement parlé. Je venais donc de me rendre au bureau de la charmante et douce jeune femme qui se vantait d’être ma meilleure amie, elle n’avait pas tort. Et quand je voyais la prunelle de ses yeux en général, je n’en doutais plus. Cette jeune femme dont je venais de mettre les cheveux en pagaille avant qu’elle ne se lève pour une étreinte. Je commençais à m’y habituer avec elle car il fallait avouer que j’étais le boulet des câlins. Je ne savais jamais comment on en faisait. Vous voyez le genre de type qui reste les bras ouvert sans savoir quoi faire ? Ou celui qui reste comme un con avec les bras le long de leur corps ? Mais pire ? Ceux qui font une petite tape sur la tête comme des crétins ? Genre comme quand on câline un chien ou un chat. Oui, je me fais honte parfois. Plus… enfin con du câlin que moi, ça n’existe pas. Je n’avais jamais été du genre affectif ou… été beaucoup câliné. Au fond, j’avais longuement manqué d’attention en tant que grand frère, je l’offrais volontiers aux autres de ma famille et je me terrais dans mon coin en regardant maman les cajoler. Pourquoi ? C’était plus simple ainsi. « Diablesse ? Ne dis pas de bêtises ! », Rétorquais-je en l’entendant alors car, oui, elle était loin d’une diablesse à mes yeux. Il fallait dire que j’étais loin d’être objectif dans ce cas et pourquoi ? Car je trouvais vraiment que c’était une femme merveilleuse même si tout le monde à ses défauts mais justement : il faut savoir accepter une personne avec des défauts. J’en avais, elle m’acceptait alors qu’elle ignorait seulement la moitié mais qui veut être ami avec la catastrophe ? Oui, distant, peu câlin,… ceci et cela… j’étais une catastrophe. Il faut l’admettre et pourtant j’avais une place dans son cœur. Tout le monde même avec des défauts a droit à être accepté sans être le diable. Pourtant cette diablesse se vengeait en torturant mes cheveux. Je grimaçais doucement sans rien dire car au fond, il n’y avait pas grand-chose à mettre en pagaille. « Oh mais je ne suis pas un ange, même pas le tiens… pas vexé, pas du tout ! », cela ne m’étonnais pas réellement qu’elle ne veuille pas parler de noël ou même enfin ce blablas par ce que le passé qui veux en parler et comment connaitre le futur sans être un ange ? Puis oublions cette histoire d’ange. Le seul ange, ici ? C’est surement… un objet trônant sur ce bureau qui n’a jamais dit un mot, qui ne ressent rien non plus.

Bien sûr, venait alors les coutumes d’une rencontre ou même d’un rendez-vous avec les « comment ça va » et les « quoi de neuf ». Parler de moi ? C’était loin d’être mon dada pour tout vous avouer et je trouvais même cela compliqué. Mon cœur n’était pas bien bavard tout comme mon esprit. J’étais rarement explicite sur mes occupations de journées. Comme tout le monde ? Oui, un peu. J’ai mes secrets aussi mais tellement l’impression d’en cacher tellement. Le mensonge ? On y passe tous. On doit tous mentir. Cela fait de nous des hypocrites ? Surement. On doit sourire et prétendre que tout va bien mais est-ce que cela change tellement de choses ? « Euh… », soufflais-je comme un abruti. Oui, comment être plus abruti ? Comment savoir que dire ? « Moi ? Fait ? », je semblais vraiment imbécile à mes propres yeux car la question est pourtant d’une simplicité mais comme d’habitude ? Je ne sais jamais vraiment y répondre. « Euh… », Recommancais-je. Un peu comme le crabe de la Petite Sirène qui reste avec la bouche grande ouverte. Il fallait que je réponde au lieu de… ne rien dire de plus que des lettres et des mots d’une bouche qui devait laisser voir ses amygdales… même si je ne les ai plus. J’avais 5 ans quand on me les a retirés donc bon. J’inspirais doucement pour trouver un peu de courage après avoir refermé ma bouche. « J’ai… enfin disons que… comme d’habitude quoi, je retrouve Magnolia et ses doux habitants. Je refais mes marques et bien… je travaille. Ma vie n’est pas intéressante. Je suis aussi allé draguer enfin… tu vois, la vie de jeune célibataire sans attaches enfin… sans trop d’attaches ! », répondis-je au final. Comme si je retirais mon pansement et hop, on parle de nous… et hop, on dit tout à sa meilleure amie. C’est bien mon grand, je savais que tu pouvais le faire. Bravo mon petit. Mais cela ne devais pas suffire. Surement pas. Je passais une main ans mes cheveux en prenant alors une pâtisserie dans la boite et souriant en espérant qu’il n’y a pas trop de chocolat. La de suite, je n’en voulais pas car ça me mettait toujours dans un état de confidence. Le chocolat est parfait pour me soutirer des informations. Je n’avais jamais réellement su pourquoi même si dans le fond… les effets parfois que l’on découvre sont psychologique. « J’ai revue aussi une jeune femme, Savannah, je l’avais aidée, il y a quelques années, avant de partir. Elle est cool et Heather aussi c’était même très étrange de se dire qu’elle m’aimait quand elle était enfant et qu’elle a tellement grandie et puis… enfin… entre autres ! Je ne vais pas te citer toutes mes récentes retrouvailles, non ? », bon, elle avait toutes les informations, j’avais réussi à m’ouvrir comme toujours avec elle. Son effet tellement efficace. « Et disons aussi que je supporte les condoléances pour mon père alors que… je ne veux même pas en entendre parler… c’est pompant, je t’assure ! », je soupirais doucement en affichant une rapide petite moue car dans le fond, cela ne me touchait pas mais par ce que je ne voulais pas que cela me touche mais parfois je me disais : c’est mon géniteur quand même… pourquoi ne pourrais-je pas avoir eu ma chance de bien m’entendre avec lui ? De jouer au ballon, baseball peut-être ? Et être un fils avec son père ? Les gens n’ont donc pas le droit à ça ? Mais non, je ne voulais pas montrer cette douce partie en moi qui regrettait des choses. Car je ne devais pas me montrer sensible. Les gens font moins souffrir les cœurs froids, les cœurs congelés, les cœurs noirs. Enfin bref, arrêtons de penser à ce qui rend humain un cœur solidifié. Je lui offris un de ses rares sourires que je pouvais offrir. « Et racontes pour toi, qu’est ce qui te donne une si terrible envie de chocolat ? On ne me la fait pas à moi, tu sais ? », demandais-je alors en allant m’assoir sur une chaise voisine pour être à sa hauteur et mangeant simplement la pâtisserie sans la quitter du regard. Comme un flic qui interrogeait une suspect. Ce regard totalement… enfin plein de questions.

HJ : désolée du retard mon ange et puis, c'est pas top. Je trouve :o ! Enfin j’espère que ça ira.