j'croyais être intouchable mais le cœur dessine les fables.

Julia se réveilla en sursaut et dans un geste instinctif, repoussa les couvertures à l'autre bout de son lit. Elle avait du mal à respirer, à vrai dire elle avait l'impression d'étouffer ; elle chercha à tâtons sa bouteille d'eau, dût sortir de son lit pour la trouver, vide. Cédant à son envie de prendre l'air, malgré ses tremblements, elle se glissa dans le couloir. Encore un cauchemar. Ce n'était pas tellement ce qui s'y était passé qui était terrifiant – bien que ça remonte de mauvais souvenirs –, mais plutôt les sentiments dans lesquels elle avait été plongée. Maintenant qu'elle était réveillée, elle se sentait toute bizarre, frissonnante, elle avait froid sans avoir vraiment froid physiquement. Elle avança jusqu'à l'escalier, descendit quelques marches, mais s'arrêta, prise de doutes. Descendre au rez-de-chaussé plongé dans le noir ne l'enchantait plus tellement. Elle resta ainsi pendant quelques minutes, à s'imaginer cherchant les interrupteurs ou le chemin de la cuisine dans le noir, et pencha finalement pour l'option retourner bien vite dans son lit. Elle s’emmitoufla dans ses couvertures, terrifiée à l'idée de ne pas être protégée d'un de ses démons de la nuit, ou même qu'ils l'observent sans qu'elle le sache, et enfouit la tête sous son oreiller, pour être sûre que ce ne serait pas le cas. Mais très vite, elle se mit à crever de chaud et à vraiment manquer d'air. Elle alluma finalement sa lampe, éclairant tous les recoins de sa chambre. Aucun monstre en vue, ni de démon ni de fou furieux. La lumière la rassurait, lui rendait la vue que la nuit lui volait. Mais Julia n'oubliait pas pour autant son cauchemar. Elle savait que le lendemain, elle l'aurait oublié, un parmi tant d'autres qui ne se différenciait pas plus que les autres. Mais en attendant, elle gardait cette peur, qui lui nouait le ventre, d'être encore plongée dans les méandres de son cauchemar si elle fermait les yeux ne serait-ce qu'une seconde. En un instant, le réconfort que la lumière lui avait offert s'envola, pour céder place à de l'angoisse. Julia rejeta ses couvertures, prit son courage à deux mains et retourna dans le couloir, munie d'une seule pensée qui lui donnait assez d'assurance pour sauter le pas : James. Arrivée devant sa porte, elle toqua deux petits coups, l'appela, et attendit. Inutile de dire qu'elle eut vite fait d'avoir froid, immobile dans le couloir, sans réponse de la part de son frère. Se voyant mal retourner seule dans sa chambre affronter ses peurs, elle tenta le tout pour le tout et ouvrit la porte sans patienter plus longtemps.

« James ? James, tu dors ? »

Elle espérait que non, n'aimant pas l'idée de devoir le tirer de son sommeil, mais c'était pour une bonne cause, enfin pour sa cause. Si Katya avait été là, c'est elle que Julia aurait embêté à cette heure de la nuit, mais la jeune fille était encore et toujours à Philadelphie, et il ne restait plus que James pour supporter – et soutenir – sa grande sœur.

James Ҩ Julia

« Lorsque je traverse toute ses pièces vides, je me rappelle que je me suis lourdement trompé lorsque j'ai dis que notre famille était indestructible. »

Gêné par un nouveau craquement dans le couloir, James leva les yeux de son croquis et baissa son casque autour de son cou pou écouter autour de lui. Lorsqu'il lorgna l'écriture digitale rouge de son réveil indiquant qu'il était passé trois heures du matin, il fut étonné de voir l'heure avancée de la nuit. Qui pouvait être réveillé à cet heure-ci ? Il imaginait mal Leeda et Henry faire du tapage nocturne. Se rapportant que l'une de ses soeurs aînées devaient avoir une envie pressante, il referma son casque autour de ses oreilles, gribouillant à nouveau.

Depuis récemment, James était préoccupé. Et naturellement, au lieu de faire face aux événements en se comportant en adulte, James avait préféré s'occuper l'esprit et ne se laisser aucun seconde pour réfléchir. Il avait passé la journée à ranger sa chambre, ennuyer Ginerva, travailler ses cours et il avait même terminé les deux bouquins qu'il avait entamé. Vers une heure du matin, il s'était enfin affalé sur son lit avec la ferme décision de commencer un nouveau croquis.

Vraisemblablement, James avait toujours eu plus de facilité à organiser son esprit avec un pinceau entre les doigts. A l'aide de croquis plutôt abstrait, il s'évertuait toujours à chercher un ambiance ou des éléments qui inconsciemment était en concordance avec son esprit. Et la plupart du temps, son inconscient témoignait plus qu'il ne le souhaitait. Marquer ses souvenirs et ses impressions étaient une façon pour lui de rendre les éléments tangibles, de les assimiler et des les réorganiser. Parfois James avait l'impression de comprendre pour quoi l’aînée des Fitzgerald se réfugiait la plupart du temps dans l'art de la danse.

A nouveau, James entendu un nouveau craquement avec l'impression qu'on venait de frapper trois coups à sa porte. James enleva à nouveau son casque pour déposer ses croquis sur le plancher en bois, l’ouïe attentive.

- James ? James, tu dors ?

James fut étonné d'entendre sa soeur, Julia. Pourquoi ne dormait-elle pas ? Il fut soudain prit d’inquiétude. Ce n'était pas dans les habitudes de la jeune fille de venir le déranger la nuit.

- Julia ? Non non, entre, lança-t-il en se redressant.

Rêves effrayants, tard dans la nuit lui occupent l'esprit. Des hallucinations devant les yeux, ses pensées parties pour les cieux, réveillée d'un sursaut elle manque d'eau. Rêves effrayants l'angoissent tout autant ; sur la pointe des pieds elle se glisse par la porte, de peur elle serait morte, si elle ne l'avait pas trouvé.


Julia n'avait pas attendu que James lui donne sa permission pour entrer dans sa chambre, elle était entré un point c'est tout. Et puis, s'il dormait, elle n'aurait qu'à s'allonger à côté de lui, rien que ça ça la rassurerait, mais hors de question de repartir. Heureusement, son frère ne dormait pas, d'ailleurs il avait l'air totalement éveillé, assis sur son lit comme s'il était occupé, à plus de trois heures du matin. Julia ne s'en soucia pas vraiment, ça l'arrangeait qu'elle n'ait pas à le secouer ; elle s'approcha et se laissa tomber sur le bout de lit qu'il restait, la joue écrasée contre le matelas, revoyant toujours des images de son cauchemar. Ça tombait mal, elle avait déjà mal dormi la nuit dernière, elle qui voulait rattraper des heures de sommeil elle n'y arrivait décidément pas. Sortir en boite n'aurait pas fait une grande différence finalement, peut-être même se serait-elle endormie plus rapidement avec quelques verres, d'un sommeil sans troubles. Pour l'instant elle avait mal aux yeux, comme si ceux-ci s'étaient alourdis en l'espace de quelques heures, et une incroyable envie de les fermer, qu'elle n'avait pas avant de rejoindre son frère, la prit, qu'elle assouvit sans plus tarder.
Elle en oublia presque James, qui attendait une explication pour son débarquement à cette heure de la nuit. En fait elle n'avait pas tellement envie de lui raconter pourquoi elle était là, et encore moins de lui décrire son rêve, elle voulait juste être avec quelqu'un le temps que la nuit se termine. Ensuite sa petite panique serait finie, oubliée, et elle irait travailler, sans plus en parler jusqu'au prochain cauchemar, et ainsi de suite.

« Tu faisais quoi ? »

Il fallait qu'elle parle pour ne pas se rendormir, sinon ça n'y manquerait pas, Morphée la reprendrait à la moindre occasion et James n'aurait plus qu'à oublier ses désirs de justifications. De toute manière ça ne lui ferait pas de mal si sa sœur s'endormait, comme ça il pourrait faire de même ; il se faisait tard et il avait court demain. À moins que ce soit férié. Ou qu'il ait des professeurs absents. Ou que son premier cours commence tard dans la matinée. Ou que ce soit le week-end. Julia était un peu à l'ouest dans tous les domaines ces derniers temps, et la famille n'échappait pas à cette vague d'inattention – Katya et James, j'entends, puisqu'elle snobait totalement les trois autres – alors elle n'en savait trop rien. Elle partait du principe plutôt absurde que quelqu'un qui ne sortait pas pour aller faire la fête n'allait pas, ou ne devrait pas, se coucher tard ; elle était donc surprise de voir son frère encore debout, l'air parfaitement lucide qui plus est. Peut-être que lui aussi il n'arrivait pas à dormir, peut-être même qu'il avait fait un cauchemar. D'une certaine manière Julia espérait que c'était le cas, ainsi elle ne se sentirait pas seule l'affaire et ils pourraient en parler en étant tous les deux concernés.

« Il est bien ton lit, dis je peux rester ? »

Elle ouvrit les yeux pour voir l'expression de James, qui la fixait, et pouvoir prévoir sa réaction, mais tout compte fait la lumière était trop forte alors elle referma les paupières. Pour ce coup, elle faisait confiance à James ; puisque lui avait sa chambre en face des yeux, elle n'avait pas besoin de voir elle-même, il serait sa vue. Sauf s'il continuait de la regarder ainsi.

James Ҩ Julia

« Lorsque je traverse toute ses pièces vides, je me rappelle que je me suis lourdement trompé lorsque j'ai dis que notre famille était indestructible. »

James était sur le point d'inviter sa soeur à l'intérieur, que celle-ci était déjà dans la pièce. Il réprima un sourire. Depuis toujours, Julia n'en avait toujours fait qu'à sa tête. Aussitôt, elle vint s'écraser à coté de lui, la mine silencieuse. James se redressa pour laisser de la place à la jeune fille, retirant tout le bordel qui était amassé sur les couvertures. Il esquiva un regard inquiet.

Celle-ci avait la mine blême et tirée. James jugea qu'elle ne devait pas être à sa première insomnie. Au fonds, il n'y avait rien vraiment d'étonnant dans cet élément : Malgré son attitude quotidienne, James se doutait qu'elle ne devait pas spécialement bien vivre ce qui se tramait autour d'elle. Leur famille, Jaylann, ces disputes incessantes et cette histoire avec Zach, concrètement, ça faisait beaucoup d'élément dérangeant.

Avant qu'il ne puisse lui demander quoique ce soit, il remarqua que Julia avait clos ses paupières. Un mauvais rêve ? En tout cas, son sommeil l'avait rattrapé. James attrapa alors un bouquin pour s'occuper, persuadé qu'elle allait finir par s'endormir.

- Tu faisais quoi ? Demanda-t-elle, brusquement.

James releva les yeux.

- Hmh. Je dessinais...des choses plutôt abstraites, expliqua-t-il. Comme tu peux le voir, tu n'es pas la seule à ne pas arriver dormir! Sourit-il.

- Il est bien ton lit, dis je peux rester ? Demanda-t-elle.


James haussa les épaules, un vague sourire au lèvre.

- Oui, bien sur, ça ne me dérange pas, acquiesça-t-il. Mais d'abord. Tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-il, prudemment.

Il n'était pas bien sur que sa soeur accepte de lui en parler. La plupart du temps, c'était lui qui se confiait à Julia. C'était elle qui le protégeait. Parfois, il regrettait que ce ne soit pas réciproque. Mais au fonds, il pouvait comprendre que Julia préfère en parler à Katya. Mais aujourd'hui, elle n'était pas là. Et lui, il s’inquiétait. Il connaissait sa soeur fier et orgueilleuse, et bien que se soit son frère, elle avait du faire un effort pour passer cette porte. Ainsi dit, ça ne devait pas être un événement anodin.

Est-ce que lui raconter son rêve la soulagerait ? Peut-être, c'est du moins ce que l'on dit, parler réconforte, mais d'un autre côté Julia appréhendait la réaction de James, c'était d'ailleurs la raison principale pour laquelle elle ne se lançait pas dans le récit de son mauvais rêve. Pour elle, et très certainement pour lui aussi, ce cauchemar aurait mérité la censure, et elle n'avait pas envie de pourrir le peu de nuit qu'il restait à James avec ses histoires. Lui non plus n'arrivait pas à dormir, et ça n'était pas pour plaire à Julia. Qu'elle n'ait pas un sommeil paisible était une chose, que James ne s'endorme pas du tout c'en était une autre. Coïncidence ? Peut-être, mais Julia ne pouvait s'empêcher de penser que, peut-être, ce n'était pas simplement un hasard. Enfin bon, au moins lui ne se réveillait pas en panique après avoir cauchemardé, s'il pouvait s'occuper avec le dessin, la lecture, ou tout ce qu'il voulait c'était bien pour lui, mais Julia se savait incapable d'en faire de même, peu patiente qu'elle était. Alors elle se forçait à essayer de dormir, et lorsqu'elle n'y arrivait toujours pas elle gigotait dans tous les sens, s'énervant toute seule sous ses couvertures. Parfois elle faisait quelques pas dans sa chambre le temps de se calmer puis retournait s'allonger, d'autres fois elle sortait prendre l'air et ne revenait pas avant un bout de temps. Au bout d'un moment la fatigue prenait le dessus et elle s'endormait, mais il était si tard qu'elle était loin de faire une nuit complète. Et puis il y avait les autres fois, celles où elle s'endormait à une heure dite tardive et pourtant normale pour elle, mais où elle finissait par se réveiller à cause d'un cauchemar, ou d'une crise de panique au beau milieu de la nuit. Autant que possible elle s'empêchait d'aller voir, et encore plus d'en parler, à Katya ou à James, mais elle n'arrivait parfois pas à s'en empêcher, comme c'était le cas cette fois-ci. Et il était logique qu'à une heure pareille son frère lui demande pourquoi elle voulait d'un coup se mettre à crécher avec lui.

« Hmm, c'était juste un mauvais rêve, t'inquiètes pas.» »

Enfin, c'était quand même assez pour qu'elle vienne toquer à sa porte puis se glisser dans son lit sans vraiment lui demander son avis. À vrai dire Julia n'osait pas vraiment parler de son cauchemar sans que James l'y ait invité, elle préférait attendre qu'il lui pose la question de lui-même, pas certaine que ce soit une très bonne idée de le lui décrire dans les détails, chose qu'elle ne ferait sûrement pas même s'il le lui demandait. Se passant une main sur le visage, elle soupira. Bordel, après les cauchemars, voilà que c'était les maux de tête qui l'assaillaient. Sa nuit était tout bonnement magnifique ; elle ne faisait que se sentir fatiguée depuis tout à l'heure mais était incapable de dormir plus d'une heure sans s'agiter.

« T'aurais pas du paracetétramol ? Ou du paracétamol, je sais pas comment tu dis. Ou du doliprane. Enfin tu sais, un truc pour les maux de tête. »»

S'il n'en avait pas, tant pis, elle attendrait juste que ça passe, mais s'il en avait, alors elle sauterait dessus, avec l'espoir que ça puisse l'endormir une bonne fois pour toutes. Finalement, un peu de coke lui aurait mieux réussi.

Julia soupira. Le problème était là, elle craignait la réaction de son frère mais taire ce cauchemar devenait de plus en plus difficile, d'autant plus que James était sans doute la personne la plus susceptible de la comprendre. Son insistance était à deux doigts de la faire craquer, elle réfléchit à la tournure de sa phrase, à comment elle pourrait lui expliquer, quand son propre corps lui offrit une diversion. Un mal de tête. Pour le coup, c'était le sort qui s'acharnait à la faire taire. Elle lui demanda donc de l'aspirine, certaine qu'il en aurait. Elle vit juste, il se leva, sortit de la chambre et elle l'entendit farfouiller discrètement les tiroirs de la salle de bains. À vrai dire elle n'avait elle-même aucune idée de l'emplacement des médicaments dans cette maison. Parfois c'était comme si elle était une étrangère.

À son retour elle s'empara du verre et s'empressa d'avaler un cachet et une gorgée avant de souffler un « merci. » avant de se rallonger sur le lit. Elle se mit à jouer avec le gobelet tout en regardant le plafond, sans faire attention au bruit que le plastique faisait lorsqu'elle l'écrasait entre tes doigts. Lorsqu'elle l'eut complètement cassé, morceaux prisonniers de ses doigts, elle essaya en vain de les rattacher entre eux mais ils lui échappèrent et elle finit par abandonner. Elle renifla et, sans réfléchir à ce qu'elle disait, elle commença. « j'ai pas rêvé, ça non, mais ça avait pas l'air non plus d'un cauchemar. Tu vois, ça faisait pas peur, c'était juste angoissant. Ouais c'est ça, c'était pas flippant c'était stressant. C'est peut-être la même chose mais si t'avais rêvé de ce dont j'ai rêvé j'suis sûre que tu comprendrais mais p't'être que.. » elle s'arrêta soudainement ; elle était allée trop loin. Et puis la question qu'elle était sur le point de poser était stupide, du moins elle espérait qu'elle le soit ; et si James faisait le même genre de cauchemars qu'elle ? Et si c'était pour cette raison qu'il était encore debout, à cette heure tardive de la nuit ? Elle s'était souvent sentie seule lorsque de tels rêves la poursuivaient, mais elle n'avait jamais pensé que d'autres pourraient être dans le même cas qu'elle. C'était joliment égoïste et pourtant, maintenant, elle ne pensait plus qu'à ça. Elle s'arracha à la contemplation du plafond et regarda James, qui lui-même la fixait, attendant de toute évidence la suite de sa phrase. « Peut-être que ça t'as déjà fait ça ? » à parler à toute allure elle avait perdu le fil de ses mots, mais elle savait qu'elle n'avait pas pour autant répondu à la question de son frère. De tout son baratin ce qui l'intéressait le plus n'était pas la façon dont elle avait rêvé, mais de quoi elle avait rêvé ; elle, elle s'était contentée d'esquiver la question.

Elle soupira, consciente du ridicule de la situation, et se redressa pour faire face à son frère. Avant même d'avoir dit quoique ce soit elle avait déjà l'impression d'être comme une enfant qui a fait une grosse bêtise et qui a peur de se faire punir. Pourtant ce n'était pas elle la fautive, elle le savait bien qu'elle n'avait rien à se reprocher. Et pourtant. « OK. J'ai rêvé de Chicago. » Voilà, c'était sorti. Maintenant elle guettait sa réaction, l'expression de son visage même si elle était bien capable de lire de la joie sur le faciès d'un dépressif aigu. Elle repensa à son cauchemar, à ce qu'elle avait vu, ou plutôt à ce que son esprit avait imaginé, et elle se dit qu'il ne pouvait rien lui reprocher. Devant son silence, elle eut envie d'ajouter qu'elle en avait marre, que ce n'était pas la première fois qu'elle était réveillée en pleine nuit et que, pour une fois elle aimerait bien faire une nuit complète. Elle s'était dit que tout ça cesserait si elle se calmait sur la dope, alors c'est ce qu'elle avait fait, elle n'avait rien pris ni ce soir ni aujourd'hui ni même hier, mais ça n'avait rien changé. Là elle avait juste envie de se fumer une cigarette, tout de suite, sinon elle allait péter un plomb. Elle n'avait rien demandé elle. Mais elle se retint d'aller chercher ses clopes, par respect pour James, parce que lui non plus n'avait rien demandé et qu'elle n'aimait pas trop quand il la voyait tirer une taffe et faire ce genre de trucs.


Hors-RP : Vraiment désolée pour le retard ♥