- C'est une femelle et un mâle, pas de jaloux

Répondis à sa question avec un sourire. Il lâcha la chatte qui s'éloigna, mais elle n'allait jamais très loin pour ne pas laisser ses petits seuls. Je pris l'un d'eux délicatement et reprit :

- C'est lui le mâle, mais c'est assez difficile de les différencier au début...je devrais lui acheter un petit collier

Je chatouillai gentiment le ventre du chaton qui ronronnait et redressa la tête vers Lily lorsqu'elle prononça mon prénom pour me demander ma permission de venir les voir. Mon idée avait fonctionné à merveille, même si on était loin de l'attachement entre deux être humains au moins Lily redécouvrirait la joie du partage et s'éloignerait de sa solitude.

- Bien sur ! Ca leur fera plaisir de voir une nouvelle tête

Le mieux serait pour cette petite famille de se trouver un foyer, mais accueillir trois chats en même temps n'était pas facile. Il y avait tant d'entretiens à faire et puis veiller à ce que les petits ne fassent pas leur dent plus tard sur le mobilier. Sans oublier les griffes.

Voir Lily réfléchir à un prénom pour la petite famille féline était chou à regarder. Derrière son manque d'adolescente froide se cachait une petite fille qui ne pouvait résister à la frimousse d'un chaton. Elle chercha sur son téléphone quelque chose et déclara que c'était les "i" cette année pour nommer les animaux. J'ignorai cette information. Lily s'était mit alors à citer quelques idées, un peu à consonance asiatique. Trouver un nom pour un bébé n'était déjà pas facile alors en trouver trois d'un coup était encore une tâche plus ardue. Elle serait mieux chez elle pour réfléchir à tout cela.
D'ailleurs elle lança qu'il était temps d'y aller pour elle. Il est vrai que le temps était passé rapidement depuis mon squatte sur son banc.

- Pas de soucis, je vais y aller aussi de toute façon

Passer faire quelques courses, ce n'était pas London qui allait les faire et le réfrigérateur ne se remplissait pas tout seul. Je laissai Lily dire au revoir aux chats et sans m’encombrer d'une quelconque gêne je déposai un baiser sur la joue de l'adolescente. Elle ne serait surement pas contente de ce geste familier mais je me voyais mal serrer la main à une jeune fille de 20 ans, on était quand même au 21ème siècle.
Nous nous séparions donc chacun de notre côté, vaguer à nos occupations respectives.