Adrian n'imaginait pas rencontré cette jeune fille à seulement 14 ans. Il n'était à l'époque qu'un jeune garçon, qui ne pensait pas du tout à l'amour et toutes ces conneries. Il vivait sa petite vie tranquille. Depuis la mort de sa mère, il n'avait jamais accordé sa confiance à une autre femme, bien trop réservé et pudique pour dévoiler ses sentiments. Mais avec Juliet c'était différent. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance, qu'il pouvait tout lui dire... elle savait garder les petits secrets. Une étonnante complicité avait pris place entre eux deux, ils se racontaient tout, passait des heures au téléphones, des nuits à papoter sur internet. Juliet était sa voisine, alors ils leur arrivaient parfois le soir d'échanger quelques paroles de fenêtres à fenêtres.

Adrian ne se posaient pas de questions, il laissait leur relation évoluer de jour en jour sans jamais vraiment faire des plans sur l'avenir. Et pourtant, alors qu'il prévoyait d'ici un mois de demander la jeune fille en fiançailles à l'issus de l'obtention de leur diplôme, le jeune O'Conell avait envie de se projeter dans l'avenir avec elle et de connaitre un peu sa vision future de leur couple. Il avait déjà tout préparé: le jeune homme avait dépensé tout son argent de poche dans l'achat d'une bague pour sa douce, il prévoyait même de troquer son habit de diplômer pour un costard et de l'emmener le soir venu sur les docks prêts de la rivière pour lui faire sa demande. Il était certain de ne pas manquer son coup. Elle répondrait "oui" sans hésiter, il le savait.

Mais en attendant cette fin d'année et cette fameuse demande, Adrian et Juliet avait décidé de passer une petite après midi ensemble. Ils voulaient réviser pour leurs examens, et le parc semblait être l'endroit propice. Ils arrivèrent donc tous deux, main dans la main et s'installèrent sur l'herbe. Ils allaient profiter de cette aprem ensoleillée pour bûcher certes, mais également profiter d'être tous les deux, et se comporter comme de vrais bisounours.

Adrian sorti ses bouquins de son sac et en ouvrit un. Il sourit à Juliet qui le regardait du coin de l'oeil. "Oui je sais, je suis bien plus intéressant à étudier que tes cours de géologies Juliet!" déclara t'il en rigolant.

"Tu me déconcentres ... chut arrête de parler !". Adrian se mit à rire. Il la poussa légèrement du bout des doigts pour la déstabiliser. Il aimait bien sa façon d'être, elle souriait toujours. Elle était simple, naturelle, et elle n'avait pas à faire des pieds et des mains pour attirer l'attention du jeune O'Conell. Avec elle, il se sentait bien, voilà tout. Et surtout, il se sentait important, car quatre ans après le début de leur relation, elle lui portait toujours autant d'intérêt. Elle était aux petits soins avec lui, et il en était hautement satisfait. "Ceci dit, quand je te vois, ma première envie n'est pas d'étudier!" lança t'il, un sourire coquin aux lèvres. Il passa sa main sur sa nuque et s'allongea dos contre l'herbe. Il tourna la tête vers Juliet, ne voulant même plus la quitter des yeux. Elle était magnifique, il était dingue d'elle. Il se foutait royalement de ses révisions, au final il était bien mieux là à l'observer qu'à apprendre par coeur ses chapitres sur les présidents Américains.

"Juliet O'Conell... ça sonne bien je trouve !" déclara t'il subitement, tout sourire. Il voulait voir sa réaction, tâter un peu le terrain avant de lui faire sa demande un mois plus tard. Il l'imaginait déjà vêtue d'une longue robe blanche, et lui, à soulever son voile pour déposer sur ses lèvres son premier baiser en tant que jeunes mariés. Il l'imagina ainsi, tout en scrutant du regard la jeune femme sans se détacher d'elle. Il inspirait profondément l'air pure du parc, frissonnait lorsque un petit vent vint se heurter contre sa peau. Il se sentait bien, loin de tous les soucis qui l'attendaient quelques années plus tard. "Madame O'Conell! Ca sonne bien, et c'est cent fois mieux que Juliet Davies.... Juliet Davies, c'est devenu hasbeen!" dit-il, lui tirant la langue par la suite.

Ah vraiment ?De quoi as tu envie, dit moi tout, tu commences à m'intéresser là !!
. LA réponse était simple, il avait envie d'être avec elle, il n'imaginait plus rien sans elle. Si au départ il ne se posait aucune question, il s'était vite rendu compte que Juliet était à la fois sa petite amie, mais aussi sa meilleure amie. Devoir se séparer d'elle serait chose difficile, et Adrian ne s'imaginait plus vivre sans elle. Il s'était habitué à sa présence, à ses bisous, ses coups de fil, sa petite bouille, et il ne s'était jamais senti aussi aimé et chéri de toute sa vie par une personne. Elle représentait cette figure féminine qui avait tant manqué dans la vie d'Adrian, lui apportant sensibilité, amour, sérénité qu'autre fois sa défunte mère lui donnait. Il n'avait plus rien à craindre lorsqu'il était près de Juliet, il savait qu'à deux ils pouvaient construire un monde où il se sentirait bien, et en parfaite osmose. Il sourit donc à cette remarque, lui laissant imaginer ce qu'il avait derrière la tête. Ces petites blagues salaces d'adolescents, subtiles, les amusait. D'autant plus qu'ils avaient attendu 3 ans avant d'offrir leurs corps l'un à l'autre. Ils étaient d'ailleurs plutôt fier de cela.

Elle s'allongea à son tour sur l'herbe après avoir passé sa main dans ses cheveux. Adrian afficha un grand sourire. Puis quand il la testa en lui disant que Madame Juliet O'Conell était un nom qui sonnait bien, elle lui délivra ses sentiments sur un plateau. Il l'écouta, paisible, un peu gêné à la fois car lui se livrait si peu à Juliet sur ce sujet. Il ne voulait pas la décevoir, il ne se voyait avec personne d'autre qu'elle. C'était comme ça, ce serait comme ça, et pas autrement. Il hocha doucement la tête, plongeant ses yeux bleus dans les siens et finit par lui répondre: "Moi aussi Jul'. En fait, je me sens vraiment bien avec toi... c'est peut être la première fois que j'ose penser à un avenir sans n'avoir aucune inquiétude. Oui, c'est ça, j'ai plein de projets en tête, des choses que je voudrais faire avec toi."

"Tu n'as pas t'inquiéter ... je suis heureuse d'être celle qui passera le reste de sa vie avec toi." Il soupira, satisfait d'une telle réponse de la part de sa petite amie. Il passa sa main sur la nuque de la jeune femme, s'approcha de son visage pour y déposer un baiser, puis resta là, quelques secondes tout prêt d'elle. Il lui sourit, puis l'embrassa à nouveau, tendrement, amoureusement. "Mais ont à encore le temps pour les projets d'avenir, ont à un diplôme à passer à la fin de l'année ... et si tu veux réussir il faudrait peut-être s'y remettre même si j'ai très envie de profiter de toi." confia t'elle, puis elle se redressa. Il l'observa en riant doucement, elle avait raison, s'ils n'étudiaient pas, ils risquaient de se planter aux examens, et il fallait qu'ils aient leur diplôme à tout prix.

Il se redressa à son tour et récupéra son livre, l'ouvrit à la bonne page, et se plongea dans la lecture, incapable de se concentrer plus de dix minutes. Il était irrésistiblement attiré par la jeune fille, préférant de loin continuer à converser avec elle plutôt que d'apprendre ses leçons. Il tenta de la couper dans ses révisions, en s'approchant d'elle et en la poussant légèrement du bout des doigts pour l'agacer, mais gentiment. Il resta silencieux, et afficha un grand sourire !

"Adri, s'il te plait ... c'est déjà assez dure de travailler alors que j'aimerais passer un agréable moment avec moi. N'en rajoute pas !" ! Ouh mais c'est une Juliet énervée que nous avons là ! Il ne vaut mieux pas la déranger plus longtemps, sinon elle risque vraiment d'être très vilaine! Adrian afficha un large sourire avant de posa sa main sur le poignet de la jeune femme pour l'attirer vers lui. "Allez Davies, oublie ton bouquin et embrasse moi!" confia t'il, en prenant un air malicieux et taquin. Elle n'eut pas besoin de se faire prier plus longtemps, elle s'approcha rapidement d'Adrian pour l'embrasser. Le jeune homme prolongea ensuite ce doux baiser, et attrapa la nuque de la jeune femme pour l'attirer tout prêt de lui. Elle rit, lui aussi. Puis elle se retira, se hissa sur ses deux jambes, et proposa au jeune O'Conell d'aller se balader. Il acquiesça, bien plus intéresser par une petite balade en amoureux qu'une après midi révisions caca. Il attrapa la main de la jeune fille et se redressa à son tour. Il ramassa son sac à dos, sa casquette d'adolescent et les deux amoureux commencèrent à marcher.

"Hé, tu connais la fontaine des voeux? Celle prêt de l'entrée du parc?" demanda Adrian, avec l'idée en tête de s'y rendre avec la jeune fille.

Une vulgaire fontaine? Ce n'était pas le cas, c'était LA fontaine à voeux, tout le monde s'y rendait pour jeter des pièces, d'autres pour prier. Adrian sourit, il la pris par la main et lui dit: "Viens, suis moi !" et il la tira pour l'emmener voir la fontaine à voeux. Il marchait, courrait presque, comme un gosse surexcité! Ils approchaient alors de cette fameuse fontaine, et tout sourire, Adrian déclara: "Ca c'est la fontaine à voeux. Comment peux-tu ignorer que nous avons une fontaine à voeux à Magnolia? Tout le monde sait ça !" lança t'il, l'air amusé. Il s'approcha d'elle, déposa un baiser sur son front puis se retira. Il lâcha sa main, et commença à défaire les lacets de ses chaussures. Juliet le regardait, étonnée. Il leva alors la tête en sa direction, et lui dit: "Allez! Enlève tes chaussures Juliet, et suis moi dans la fontaine à voeux!"

Ok, c'était certainement le meilleur moyen de chopper le tétanos ou une connerie dans le genre, vu la féraille qui traine dans les profondeurs de la fontaine à voeux. Mais tant pis, ils étaient vaccinés depuis belle lurette ! Elle s'exécuta, sans trop broncher, et Adrian la repris par la main et se dirigea au bord de la fontaine à voeux. Les gens tout autour regardèrent avec étonnement le jeune O'Conell pénétrer dans la fontaine. Les deux jambes dans l'eau, il saisit Juliet par la taille, et la porta jusqu'à ce qu'elle se retrouve à son tour à faire trempette. Il l'attira ensuite vers lui, se dirigea vers le jet. Les amoureux furent vite trempés de la tête aux pieds. Et dans à travers le bruit de l'eau qui jaillit, il déclara haut et fort: "Fais un voeux! Allez Juliet, fais un voeux!" .