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I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy]

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MessageSujet: I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy] I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy] Icon_minitimeDim 5 Mai - 15:25



I got 99 colors but the wall ain't one.

Mon cerveau bouillait à plein régime. Bouillait, c'était le mot. Ma tête n'était que la grande soupière dans lequel mijotait un bouillon d'idées. Mes pensées se mêlaient ensembles, échappant à toute logique. Les émotions cuisaient doucement, laissant s'échapper leur parfum surprenant aux arômes attendu. Les mots eux, fondait lentement jusqu'à ne former plus qu'une grosse masse sonore informe et spongieuse. Des bout de syllabes avaient échappé au brasier, et flottaient à présent à la surface, dénué de sens. Puis ils s’agglutinaient, se retrouvaient, et se ressoudaient, de manière à devenir de nouveau mots. Parcours infini des syllabes orphelines.
C'était un merdier sans nom. De temps en temps, une bulle explosaient à la surface, libérant une nouvelle idée que je m'empressait d'évacuer, à force de discours, et de moulinet des poignets. Oui, décidément ce soir là, mon cerveau bouillait à plein régime.

« - Nan mais tu vois, c'est pas çaaaaaa ! C'est pas ça la vie. Regarde tout ces mecs qui se tuent au boulot dans leurs costards trop grands et mal taillés. Tout ça pour quoi au final ? Pour se payer une voiture plus grande, un frigo plus gros, une télé plus fine, un ordinateur plus rapide. C'est pas leur cuisine IKEA qui leur enlèvera l'étiquette "troufion" collé sur leur front. Putain, regarde comme le rêve américain est mort, mort et enterré, foulé de leur pieds. On nous avait promis monts et merveilles, et au final on se retrouve au pieds d'une fourmilière. Une putain de fourmilière ! Tu sais pourquoi ils sont pas heureux tout ses gens, hein ? C'est parce qu'ils se sont oubliés en cours de route. Ils ont oublié leur rêves, ils ont oublié les enfants qu'ils étaient, ceux qui s'étaient promis de devenir cosmonautes, pirates ou aventuriers. Voilà ce qu'ils sont devenus. Des enfants morts-nés. »

Au fond, je suis de la race des révolutiobiéres. Mais si, vous savez bien. Les révolutiobières. Ces grands rêveurs, ces idéalistes. Ces anarchistes qui ne s'emportent que quand ils ont un petit coup dans le nez. Faut dire que le bar qu'on vient tout juste de quitter m'a un peu retourné la tête : je braille, je gesticule, je m'indigne, je vocifère. Je ne sais plus contre qui, je ne sais plus contre quoi. Je perds la boule, tout simplement.
Elle, ça n'a pas l'air de la perturber. "Elle", c'est Amber. Amber Seyfield. Ma petite tête blonde. Mon acolyte, mon alliée. Mon sourire, aussi. La seule personne qui ait le droit de parler le lundi matin, sans craindre pour sa vie. Cette nana, j'en suis dingue. Ou plutôt, c'est elle qui me rend dingue. Elle est rentrée dans ma vie, un beau jour, avec son petit sourire en coin qui puait la joie de vivre. Elle a tout balayé sur son passage, tout, les bouderies, la mauvaise humeur, la vilaine Andy qui traîne des pieds. Depuis ce jour, elle n'est plus jamais ressortie de ma vie. Elle est restée pour de bon, aussi indispensable qu'une paire de poumon. Amber, c'était mon oxygène. Et Dieu sait que j'allais en avoir besoin, dans un quartier aussi étouffant que celui de Magnolia.

« - Et le piiiiiire dans tout ça, c'est qu'ils voudraient qu'on deviennent comme eux, m'agitais-je de plus belle, sans avoir la moindre idée de qui était ce "ils". Mais ils arriveront pas à museler nos rêves, hein ! Plutôt crever ! On est pas comme eux, nous. On est pas... comme ça. On est de ceux qui courbe l'échine, tu vois ?  »

Ce que je dis n'a pas de sens, et je le sais. Discours anarchique classique d'une gamine en mal d'action. Et pourtant, je ne peux pas m'arrêter. Alcool et rêverie ne font pas bon ménage. Les mots sortent de ma gorge sans attendre mon consentement. Je laisse couler. Que puis je y faire ? Il faut croire que ma bouche a elle aussi des envies de révoltes.

« - Tiens, dis moi, c'était quand la dernière fois que t'as fait un truc dingue, hein ? »

Je m'arrête. J'aimerais la regarder sérieusement, mais je n'y arrive pas. Cette fille est pas croyable. Elle m'arrache des sourires, même aux moment les plus improbables. C'est peut être ça qui m'a tellement séduit chez elle, tiens. Sa joie de vivre. Ses sourires. Sa fraîcheur. Elle apportait la lumière qui manquait à ma vie depuis que j'avais posé les pieds dans ce foutu endroit. Et moi j'étais là comme une conne, à voleter autour d'elle, comme une mouche qui ne cesserait de se venir ce cogner à une fichue ampoule. Et tant pis si je me brûlerais les pattes. Amber était ma lumière, peut importe ce qu'il m'en coûterait.


Dernière édition par Andy Swarovski le Jeu 26 Sep - 0:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy] I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy] Icon_minitimeSam 11 Mai - 15:58

    C'est fou comme cette ville peut être belle dans la nuit. Les réverbères éclairent le sol d'auréoles dorées, l'eau du parc brille de milles éclats et reflète la lune : ce soir, c'est une pleine lune. Les loups garous sont de sortie, ils vont venir nous attaquer et nous manger. Alors, nous devons être discrètes et silencieuses, et nous fondre dans le décor, frôler les murs, baisser les yeux. Je vois flou, je n'arrive pas vraiment à faire la différence entre les pavés. Et j'entends à côté de moi parler. Au départ, je ne comprends pas. Je continue d'avancer, et je sens que je m'accroche à quelque chose, je me retourne, et je ne vois rien. Je tourne donc la tête pour reprendre la marche, et je frôle un poteau. Soudain, les choses paraissent faire le chemin jusqu'à mes neurones. Je parvins à me concentrer de nouveau, quelques secondes, afin de comprendre où je suis, avec qui, et ce que la personne dit. « Le rêve Américain? Pfff. Quelle connerie, Andy. » Je souffle en riant. Je m'accroche à un poteau et colle mon visage à lui en pouffant de rire. Andy, drôle de bout de bonne femme plein d'espoir est à coté de moi, tout aussi éméché, tout aussi hilare que moi, quoiqu'un peu plus révoltée. Je prends les choses à la légère, je profite juste de l'instant présent, avant que les remontées n'arrivent et que je vomisse les quelques cl... (litres?) d'alcool ingurgité dans la soirée. Si nos pères savaient ça, les Monsieur S. ne seraient pas content. Pas content du tout.

    « Viens on va voir Papa Seyfield et Papa Swarovski. Ils vont nous disputer aaaaaaaaaaaaaaaaah!! »Je rigole et attrape ma meilleure amie par l'épaule. Nous nous mettons à sauter en pleine rue, ma foi, bien titubantes. Je ne cesse de sourire, je ne parvins pas à enlever cette chose, devenue une marque de fabrique chez moi. Au fil des années, j'ai trouvé un moyen pour cacher ce qui peut me blesser, mais comment montrer mon état d'esprit. Je regarde Andy me parler du rêve Américain, de ce que nous ne sommes pas, elle et moi, mais la vérité, c'est qu'à peine ces mots sortis de sa bouche, il passe par une de mes oreilles et ressort par l'autre. Pourtant, je suis concentrée sur ce qu'elle dit. Mais mon cerveau ne semble plus apte à capter la moindre information, à discerner le moindre sujet de conversation censé. La vérité? C'est que je suis complètement bourrée. Ce soir, nous avons bu, pour s'amuser, pour nous changer les idées, et je dois avouer que maintenant, tout me paraît beau, même ce rêve Américain inexistant, cet "Eldorado" promis qui n'existe pas. L'Amérique d'aujourd'hui, c'est la débauche, l'excès. Andy et moi en sommes l'exemple type. Alors tous ces rêveurs, tous ces pacifistes et autres tarés qui étaient autrefois persuadés que l'Amérique était une source sûre de bonheur et d'épanouissement, se sont bien trompés. La vie n'est plus ce qu'elle était avant, et quitte à choisir, je préfère vivre de nos jours, et pas avant. Je suis lucide - enfin peut-être pas ce soir - et je ne tiens pas à m'enterrer dans des espoirs mal fondés.

    Mais, Andréa Swarovski est un espoir pour l'Amérique. Ce genre de rebelles débordant d'imagination et de créativité. Je souris toujours, de toute manière, que pourrais-je faire d'autre dans l'état où je me trouve? « Je sais pas... Très longtemps!! » Mon sourire s’estompe. Non, je deviens sage, je deviens ce genre de mouton toujours à respecter les lois. J'ai envie de folie, j'ai envie de rire, et d'avoir peur. J'ai envie que mon père me gronde en ayant tout de même dans son regard, une lueur de fierté, car sa fille est différente. Je regarde ma meilleure amie, l'air pensive.

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MessageSujet: Re: I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy] I got 99 colors but the wall ain't one. [Amber & Andy] Icon_minitimeDim 19 Mai - 11:10

I got 99 colors but the wall ain't one.

« Nos vies sont brumeuses, et le jeu est de les garder telles quelles. »
Flou. Tout était flou. Le brouillard était en train de prendre possession de ma tête. Le nuage formé par les vapeurs d'alcool croissait à une vitesse folle. Il s'insinuait dans chaque recoins infimes de mon esprit. Mais le remplir pleinement ne le suffisait pas. Il s'amplifiait encore et toujours, ne laissant plus de place pour d'autres futilités. La vertu avait déjà été congédiée de mon cerveau pour pouvoir faire de la place. Puis, ce fut au tour de la retenue de nous quitter. D'autres encore suivraient. Encore et toujours. Je le savais, et pourtant, je ne pouvais rien y faire. Et puis, pourquoi résister, d'ailleurs ? A t-on déjà vu quelqu'un se dresser contre le brouillard ? Le sabrer de ses mains maladroites, l'étouffer entre ses doigts tremblants ? Qui peut prétendre l'emporter face à un ennemi invisible ? Je refuse. Je ne serais pas cette Don Quichotte des temps modernes. J'abandonne à mes pieds mon armure et mon épée. Drapeau blanc. Le brouillard a gagné, et il fera de moi sa prisonnière de guerre. Je serais à sa merci, pieds et poings liés. Qu'il fasse ce qu'il veuille de moi, j'ai cessé de lutter. J'ai compris. J'ai ouvert les yeux.
Le brouillard n'est pas l'ennemi. Le brouillard n'est pas l'envahisseur. Le brouillard n'a jamais forcé la porte d'entrée de notre esprit, pour la bonne raison qu'il n'a jamais eut à y rentrer. Le brouillard était déjà en nous, depuis toujours. Infime, imperceptible, minime. Mais bel et bien là. Inné. Ce brouillard, nous l'avons tous en nous. Oui car, ce brouillard, c'est nous.
Je m'abandonne à la brume. Je l'accepte. Je la laisse berner mes sens, tromper mes perceptions. Je me perds dans son opacité. Je me perds. Je trébuche, je titube maladroitement. Vapeurs d'alcool. Tout se met à danser autour de moi. Le monde valse, et je valse avec lui. Padam-padam-padam. Tout tourne trop vite. Ca me fascine, et m'effraye un peu à la fois. Mes mains frôlent quelque chose que je n'identifie pas. Je tente de m'y agripper, sans succès. Putain Andy, t'étais obligée de boire autant ? Je suis perdue. Perdue dans mon brouillard intérieur. On dirait bien que je vais rester coincée ici.
Mais non. Une voix, sa voix vient me tirer de là. Amber fend le brouillard avec son rire d'enfant. Son hilarité chasse la brume avec une facilité déconcertante. L'écho de ses rires remplace le vide laissé par le brouillard. Amber est invincible. Immortelle. Plus forte que la brume. Plus forte que les méchants. Plus forte que les vilaines sorcières, plus forte que les vampires et les loup garous. Plus forte que tout. L'euphorie me gagne à mon tour.

« - Oh, tu penses qu'ils accepteront de se joindre à notre concours de shoot ? Ils nous apprendraient des chansons paillardes de l'antiquité, je suis sure. MAÏTÉE JE T'AI VU LA CULOTTE, LA CULOTTE, LA CULO... »

Amber attrape mes épaules, et je la soulève, prête à la faire valser dans les air au son de cette sonate du troisième type. Malheureusement, notre numéro de gymnastes ne casse pas trois pattes à un unijambiste. Je titube sur un mètre, avant de la laisser choir maladroitement. Nos sautillements prennent le relais face à cet échec. Nous piétinons les pavés, comme nous piétinons nos derniers vestiges de sobriété : avec bruits et fracas. Cette nuit, on se fout de tout, et plus rien ne peut nous atteindre. Nos gorges déployées rient à la barbe du destin.
Mais je vois le regard d'Amber se transformer. Serait ce le brouillard qui revient, cette fois pour s'emparer d'elle ? Bas les pattes, gros plein d'soupe, sinon t'aura affaire à moi. Pas touche à ma lumière, je partage pas. Elle me confie qu'elle a abandonné ses bêtises d'enfants depuis maintenant trop longtemps. Je souris. Cette fois, je sais comment mettre une raclée à ce putain de gros nuage. Sans plus d'explication, j'attrape mon sac, et je le renverse à même le sol. Des dizaines d'objet se fracassent la tête contre le sol. Carnets, pinceaux, bouquins... Autant de débris qui compose ma vie. Mais pas ce soir, mes chéris. Ce soir, mon arme de prédilection sera...

« - Ah, mes gros marqueurs ! J'ai fini par trouver où vous cachiez, gros froussards. »

Je tends ma prise à Amber avec un sourire malicieux. Mes lèvres s'étirent en un murmure :

« - Choose your weapon. »

Un combat s'annonce. Une mise à mort, plutôt. Ce soir, nous allons lacérer le brouillard de la pointe de nos mines. On va lui refaire le portrait, façon Picasso. J’exulte. Les crayons aiguisés, je suis prête au combat. Avé, le brouillard. Morituri te salutant.
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