Décidément, la vie amoureuse de Lily n'était pas plus simple que celle de Carl. Pourtant, Lily était une fille simple, une fille bien, et Carl avait de la peine à voir qu'elle souffrait d'une telle relation. Il avait l'impression qu'elle s'enfermait dans un isoloir, un endroit bien caché et sûr où personne ne viendrait la déranger. C'était peut-être pour ça qu'elle n'était pas revenue voir le Spencer. Une envie d'éviter les problèmes, d'enfermer son cœur à double tour et de le jeter le plus loin possible. Sauf qu'elle n'était pas comme ça. Que s'était-il passé, depuis qu'il l'avait rencontré ? Elle, qui était sage, gentille et –, elle était devenue plus forte. Différente. Bref, elle avait grandi. Et Carl avait un peu de mal à l'accepter, ou tout du moins le réaliser. Faut dire que leurs allers et retours ne facilitaient en rien la relation et ils n'avaient pas vraiment pu se voir grandis l'un l'autre. Pourtant, Lily avait toujours été un peu perdue, mais Carl commençait à se rendre compte qu'il se passait beaucoup plus de choses dans sa vie qu'elle ne laissait croire.

Partir en vacances avec Heathcliff, cela avait intrigué Carl encore plus, au vu de ce qu'elle lui avait dit auparavant. Mais la Evans lui expliqua qu'il avait voulu la sortir, lui faire changer d'air, en tant qu'ami. Carl fit un petit sourire, il trouvait ça plutôt bien que quelqu'un la pousse à sortir, vu qu'elle avait toujours tendance à s'isoler. Mais le Spencer ne put s'empêcher de penser que, de ce qu'il avait entendu de leur relation, Heathcliff avait un peu prit Lily en pitié. En toute amitié, prendre des vacances ? C'était bien étrange, d'autant plus qu'ils avaient fait ça en secret et que son frère n'était pas au courant. Quelque chose d'autre se tramait, mais Carl n'arrivait pas à mettre la main dessus. Son amie continua alors en disant que cela avait été le début des problèmes, mais que c'était tellement bien. Pardon ? N'était-ce pas un peu paradoxal ? Carl se repositionna contre le mur et prit un petit moment de silence avant de répondre à Lily. « Des problèmes ? » Comment pouvait-elle dire que c'était bien, alors qu'il y avait des problèmes ? Pfiou, le Spencer sentait qu'il allait bientôt ne plus rien comprendre. C'était pas trop son truc de parler, alors si en plus il devait essayer de comprendre une relation aussi tordue que ça, valait mieux partir faire du kayak à la montagne -chose qu'il ne ferait jamais de son plein gré-. « Bref. » dit-il, alors que la Evans venait de prononcer la même chose en même temps. Il la regarda puis sourit, et un début de rire naquit. Parfois ils se ressemblaient tellement que Carl se demandait s'ils n'avaient pas été de la même famille, dans une vie passée. Non, Carl ne croyait pas à la réincarnation mais ça le faisait toujours rire d'y penser. Seigneur, qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête parfois...


Finalement, le Carl narquois de d'habitude avait laissé place à un Carl plutôt calme, ouvert à la discussion et curieux de la vie de son amie. C'était bizarre pourtant de parler de tout ça avec elle, sachant qu'ils n'avaient jamais parlé auparavant. Leur relation avait été purement.. comment dire.. superficielle ? Et pourtant Carl savait qu'elle serait là si un jour il avait besoin d'aide. C'était étrange, mais en y pensant, aucune des relations du Spencer étaient normales, et d'après ce qu'il venait d'entendre, celles de Lily non plus. Cette-dernière lui demanda alors ce qu'il avait à raconter de sa vie. Il la regarda, soupira, ferma les yeux puis répondit d'une voix basse. « Oh, rien d'intéressant. » Faux. Il se passait bien des choses dans sa vie, et peut-être même trop. Et puis, par quoi commencer ? Ses retrouvailles avec Ginny ? Ses soirées avec Amy ? Ses discussion avec Julia ? Ou bien encore de Naya et du nouvel an ? Nah, hors de question. Mais alors qu'un blanc commençait à s'installer, il décida quand même de parler de la seule chose actuelle et qui pourrait sûrement plaire -ou pas- à Lily. « Ah si. Je sors avec Gabrielle. » Gros blanc. C'était peut-être une mauvaise idée de l'avoir dit, au vu de leurs précédentes relations. Mais bon, elle avait demandé de ses nouvelles, elle en avait. On récolte ce que l'on sème, et bien que Carl accepte de changer un minimum pour une soirée, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin.

« Ouais. On verra bien comment ça évolue.. » Carl n'avait pas l'habiturde d'être en couple. Ses dernières petites amies avaient fini par être de bonnes amies, et il ne restait jamais en couple très longtemps. Trois mois, tout au plus. Enfin, il ne comptait pas. Que Carl puisse être à nouveau en couple, ça avait du choquer tout le quartier. Mais il s'en foutait, il avait décidé d'essayer avec Gabrielle et d'arrêter de courir partout, en espérant que ça marche comme une lettre à la poste.. Avec ses examens de fin d'année qui approchaient, s'il devait toquer à toutes les boîtes à la recherche d'un coup d'un soir, il pouvait dire adieu à la médecine. Et c'était quelque chose qui lui tenait à cœur, malgré tout. S'il devait mettre en pause ses soirées pour étudier, il le ferait, même si ce ne serait pas de bon cœur.


Lily paraissait être contente pour lui et ne pas éprouver de jalousie ou autre sentiment gênant. Tant mieux. Ils pourraient ainsi faire évoluer leur relation et peut-être devenir des amis, de vrais amis cette fois. En soi, et honnêtement, cela n'aurait pas gêné Carl de continuer. Mais maintenant qu'il savait un peu ce qui se passait dans sa vie, il n'avait pas envie de créer beaucoup d'autre complications. Ce qui se passait avec Heathcliff, il ne le comprenait pas tellement, mais il se rendait compte des sentiments de Lily pour lui, ainsi que du fait qu'il avait du être bon nombre de fois, un pansement pour la jeune fille, déçue d'un amour non réciproque. Carl ne réagit pas mal à cette pensée, de toute façon, et à part au début, il n'y avait pas de sentiments entre eux. Après, ce n'était qu'une façon comme une autre de passer une bonne soirée et d'oublier ses problèmes. Il ne voyait vraiment pas ce qu'il y avait de mal, et pourquoi ses sœurs -enfin, surtout Eli-, avait réagi aussi mal.

Carl marqua une pause pour réfléchir à tout ça. Percer à jour ses plus sombres pensées et sentiments, ce n'était pas facile. Malgré les apparences, il était intelligent, et prenait pas mal de temps pour réfléchir aux choses. Par forcément les bonnes choses, mais parois, il s'intallait sur son lit, les bras derrière la tête, fixant le plafond une clope au bec, réfléchissant par rapport à diverses choses philosophiques. Et c'était assez bénéfique. Mais ce qu'il ne faisait jamais, c'était discuter avec quelqu'un comme il venait de le faire avec Lily. Et finalement, ce n'était pas si mal que ça. Cela permettait d'expliquer les choses clairement, sans rumeurs, sans secrets, sans tabous. Certes, il ne le ferait pas tous les soirs, mais une fois par an, pourquoi pas (a).

Carl ouvrit la fenêtre. Dehors il faisait frais, et la nuit commençait à tomber. Un silence s'installa entre les deux amis, et dehors Carl entendit le ronflement de quelques voitures, le pépiement de quelques oiseaux aussi, peut-être. Il inspira un bon coup puis soupira, s'asseyant sur le rebord de la fenêtre, les pieds dans le vide. Lily ne fit aucune remarque, ils avaient tellement l'habitude de passer par la fenêtre de l'un ou l'autre que s'asseoir sur le rebord n'était pas une peur à avoir. Carl sortit une clope de sa poche, son briquet, et l'alluma. Il prit quelques bouffées, puis se retourna, tendant le paquet en l'air. « T'en veux ? » Lily accepta, et vint vers Carl -qui n'avait pas l'intention de bouger de sa place-, attrapant une cigarette et le briquet. Puis Carl fourra le tout dans sa poche et lui sourit. Elle avait décidément bien changé. Si c'était en bien ou mal, Carl n'arrivait pas à savoir. Pour lui, bien. Pour elle, il ne savait pas. Pourquoi changeait-elle souvent d'attitude avec les autres ? Aucune idée. Tant qu'il pouvait retrouver son amie, le reste lui importait peu. Si elle ne lui en parlait pas, c'était qu'il n'avait pas vraiment besoin de le savoir. Et Carl avait assez de bordel dans sa vie pour en rajouter.

Le dernier article ? Non, Carl ne pensait pas l'avoir lu. En même temps, il ne passait pas son temps à lire le blog de cette mégère, et s'en foutait de ce qu'elle disait, en général. « Nan, je pense pas. Toi ? » répondit-il. Mais il vit que Lily avait déjà ouvert son ordi, démontrant qu'elle ne l'avait pas lu non plus. Carl se tourna afin que ses pieds se retrouvent appuyés sur l'encadrement de la fenêtre en face de lui. A sa droite, le jardin, la nuit, les petits bruits de la ville. A sa gauche, la chambre de Lily, l'odeur de la clope, une lumière artificielle et son amie. Un beau paradoxe. Carl sortit de ses pensées en entendant la Evans soupirer bruyamment. Il la regarda, laissa sa cigarette se consumer lentement dans sa main droite pendue dans le vide, et expira la fumée de ses poumons. « ça dit quoi ? » demanda-t-il ensuite. Il n'en avait rien à faire, mais si elle soupirait, c'était que quelque chose l'exaspérait, et Carl était curieux. Oui, il savait que DS avait déjà parlé de lui, de ses aventures, des secrets de tel ou telle. Mais jusqu'ici, elle n'avait rien révélé de vraiment perturbant pour Carl. Si ce n'est une ou deux broutilles. Mais il était quand même curieux de voir ce qu'elle disait, parce que si elle se mettait à s'acharner sur lui, ce ne serait pas du tout bon. Mais alors, pas du tout.

Lily parut alors se figer. Carl fronça les sourcils, et la vit se tourner lentement vers lui. Puis elle parla d'une voix faible, comme si elle ne voulait pas croire ce qu'elle allait dire. DS, annoncer une grossesse ? Carl écarquilla les yeux. « Qui ça ? » demanda-t-il tout de suite. « Et j'sais pas moi, en général elle raconte la vérité. Elle s'amuse bien trop à dire la vérité que de mentir. Enfin j'en sais rien. » Qu'est-ce qu'il en savait, de si elle mentait ou pas ? Pour lui, c'était une bouffonne qui n'avait rien d'autre à faire de sa vie. Il serait tenté de dire qu'elle n'avait pas de cerveau. Mais il se retint, car même s'il ne voulait pas l'avouer, elle en avait assez pour réussir à se cacher de tous les habitants et trouver les secrets de tout le monde.. Bref.

Carl leva les yeux au ciel. Des gens qui se trompent, rien de bien nouveau, ni d'intéressant d'ailleurs. Fallait que DStepu change un peu de registre, ça devenait lassant. Il ferma les yeux, adossa sa tête contre le pan de la fenêtre derrière lui, et approcha la cigarette de son visage, la posant entre ses lèvres. Puis il expira lentement, après l'avoir retirée. Ouvrant les yeux, il tourna la tête vers l'extérieur, appréciant l'air frais du soir, et les petites étoiles qui commençaient à apparaître. La nuit avait toujours fasciné le Spencer, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs, notamment par son impression de profondeur et la sensation qu'elle évoquait. Une sensation de peur, d'angoisse, lorsqu'il faisait nuit noire. Une réaction humaine de peur, et de danger, sans doute. La nuit donnait une impression de mort. Une nuit noire, la pleine lune, il me manquait plus qu'un lampadaire qui clignote et on se croirait dans une film d'horreur. Sauf qu'on ne rêve pas. On passe à travers cette rue et on espère qu'on est en proie à un sommeil profond et que ce n'est qu'un rêve. Mais on serre les dents, on est attentif, on marche vite, on halète, le pouls s'accélère. Et arrivé à notre destination, maison ou pas, et on souffle, on soupire, le pire est passé. Sauf qu'il n'y avait rien dans cette rue. Peut-être qu'un maigre petit chat de gouttière fouillant dans une poubelle ou un sdf endormi. Non, pas de mec à la tronçonneuse ou de violeur en série. Notre imagination paraît alors beaucoup plus fonctionner la nuit. Et ça, Carl trouvait ça fascinant.

Il fut alors sortit de ses pensées par Lily, qui lui parlait. De quoi, DS mentir à propos d'une grossesse ? Carl lui répondit qu'il n'en savait rien, mais qu'il ne pensait pas que ce soit faux. Puis intrigué, il demanda qui c'était. Après un moment, Lily lui répondit lentement que c'était Lou, avec Andrew. Le Spencer haussa les sourcils, étonné, puis lâcha un « ah. » un peu désintéressé. Pourquoi Lily en faisait-elle tout un pataquès ? Il ne savait même pas qu'elle était si proches d'eux. Pour Carl, c'était simple, Andrew n'existait pas. Pourtant, ils avaient été amis, enfants. Mais l'histoire avec Elisabeth, Carl l'avait mal digéré, et il ne voyait plus du tout Andrew depuis. Alors qu'il ait un gamin, cela ne le touchait pas vraiment. Lou en revanche, un peu plus.  Ils s'étaient réconciliés en fin d'année dernière mais ce n'était pas la joie entre eux non plus. Carl avait la conséquences de ses conneries d'ado, et perdait peu à peu tous ses amis d'enfance. Cela lui faisait tout drôle de penser à Lou, enceinte. Mais que penser de plus ? Il n'avait pas parlé au couple depuis le nouvel an, et ne se voyait être être tout excitée pour l'arrivée d'un petit bambin. Ce n'était par contre pas le sentiment de Lily, qui faisait les cent pas dans sa chambre en s'excitant comme une folle à penser à un bébé et à des responsabilités, et à se bourrer la gueule au biberon. Carl marqua un temps d'arrêt, puis explosa de rire. L'expression de Lily, ajoutée à la phrase qu'elle venait de sortir, il en pouvait plus. Il en manqua même de passer par la fenêtre et son rire ne fit que repartir de plus belle. Le Spencer ne pouvait pas voir la réaction de la Evans, mais savait que ça le ferait rire encore plus. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de fou rire, surtout pour un truc aussi débile -et pas drôle-, mais que voulez-vous, ça fait vivre plus longtemps.

Tandis que le rire de Carl résonna encore dans la pièce, Lily le regardait d'un air totalement choqué. Elle ne réalisait pas combien la situation était drôle, peut-être. Elle lui lança des répliques sèches, pour savoir pourquoi il riait, et qu'elle avait envie de le pousser par la fenêtre. Cela ne fit pas réagir le Spencer pour autant, il savait bien qu'elle ne le ferait pas. Il prenait plaisir à contre-révolutionner les paroles de Lily, détruisant l'aspect choquant de ses paroles. Elle devait pourtant avoir l'habitude, vu que leur relation avait toujours été de plus ambigües. L'un prenait toujours plaisir à taquiner l'autre, à venir et repartir, bref, c'était normal. Lily dut alors s'en rappeler aussi, car elle laissa finalement échapper un rire devant le jeune étudiant qui n'en finissait pas se de tordre le ventre.  Il aurait eu une arme-à-feu devant lui que cela ne l'aurait même pas empêcher de rire. Pourtant, la situation n'était sérieusement pas si drôle, mais quand on part dans un fou rire, c'est en général difficile de s'en sortir, et on quémande l'autre d'arrêter de le faire rire tellement on a mal au ventre.  Bref.

Lily s'installa sur son lit avec son porc -non nous de parlons pas de Carl mais d'une peluche (a)- qui finit en plein sur le front de Carl, qui le renvoya vite fait sur sa propriétaire. Entre temps il s'était un peu calmé, vu que la Evans avait perdu son expression étonnée et choquée de la nouvelle de la grossesse de Lou. Il reprenait son souffle tandis que Lily en rajoutait une couche. S'il trouvait ça ouf ? Il lui avait déjà dit ce qu'il pensait.

- Non, pas vraiment ! Tu veux que ça me fasse quoi ? Répondit-il avec un petit sourire, s'adossant au mur de nouveau. Pourquoi, ça te change quoi à ta vie toi ? Demanda Carl, curieux.

Il inspira un bon coup puis expira tout en fermant les yeux. « Et ben, ça faisait longtemps que j'avais pas rit comme ça. Merci ! » fit-il avec un sourire moqueur. Non, il ne jugeait pas du tout les expressions faciales de la Evans lorsqu'elle était choquée (a).

Lily était décidément une fille bien bizarre. Il l'adorait, certes, mais elle avait parfois des réactions un peu extrêmes et étranges. C'était ça qui faisait son originalité, remarque. En tout cas, elle avait bien fait rire Carl, et il était content de voir que leur amitié ne se dégradait pas, malgré leurs hauts et bas.

- Ok c'est peut-être un peu tôt mais écoutes, tout le monde n'a peut-être pas encore entendu parler de préservatifs hein, faut pas leur en vouloir d'être en marge de la société. Fit alors Carl avec un air moqueur. Il ne parlait pas de Lou, mais d'Andrew, bien sûr. Il aimait bien se moquer de lui, depuis l'épisode Elisabeth. Il n'avait pas vraiment de raison de lui en vouloir encore aujourd'hui, mais ça restait une habitude, et ça lui allait bien. C'était drôle de se moquer des gens.

C'est là que la mère de Lily l'appela pour passer à table, et Carl sourit de voir que sa mère n'avait vraiment pas changé. D'ailleurs les sentiments de Lily pour elle non plus, apparemment. Elle fit une tête exaspérée et son sourire disparut. La mère de Carl, Arsinoé, avait beau avoir des défauts, mais dieu merci elle n'avaient pas ceux de la mère Evans, qui était réellement exaspérante au possible. Il plaignait Lily d'avoir une mère aussi horrible. Enfin, peut-être qu'elle n'était pas si horrible que ça, mais Carl l'avait toujours vu des yeux de son amie, alors difficile de se faire une autre opinion. Bref.

Lily lui proposa de dîner chez elle, mais Carl secoua la tête à la négative. Pas trop envie de se retrouver dans un débat familial. Sans compter qu'il en avait assez à la maison.

- Non ça va merci, je vais rentrer. Répondit-il en se levant, et s'étirant.

Il suivit Lily jusqu'en bas des escaliers, puis l'enlaça gentiment avec un sourire, avant de lui souhaiter un bon appetit. Mais au moment d'ouvrir la porte d'entrée, il s'arrêta et se retourna de nouveau.

- Content qu'on soit de nouveaux potes, Lilou. C'est cool.

Puis il partit en direction de chez lui, mains dans les poches, dans sa démarche traîante habituelle, un sourire flottait sur son visage, il avait réussi à se réconcilier avec la Evans, et il en était fier. Fallait croire que ses techniques de persuasion marchaient bien, après tout.