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es deux pieds s’étaient arrêtés pour que la personne à qui ils appartiennent vienne à mon secours. J’ignorais pour le moment qui avait prit le temps de s’arrêter pour moi, mais je lui étais déjà reconnaissante. Je ne pus malheureusement pas reconnaître le garçon qui me souleva – oui, parce que je doutais qu’une fille en aurait été capable quand même – puisque je perdis conscience. Je m’étais cogné la tête sur le sol sans même m’en rendre contre. Il fallait dire qu’avec tout ce qui se passait autour, je n’avais pas vraiment pu m’en rendre compte, surtout que je perdis conscience une fois dans les bras de Lukas. Je m’endormis donc avec le son de l’ouragan, des objets qui se fracassaient un peu partout, bercée par mon ex petit ami qui avançait le plus rapidement qu’il le pouvait.

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oudain, tout était plus calme. Le vent ne m’étouffait plus, l’odeur était différente. J’entendais des gens reprendre leur souffle. Il ne faisait plus froid et j’étais couchée, au lieu d’être debout. Fronçant les sourcils, je sentis un énorme mal de tête me prendre, sentant bien la douleur sur ma tempe. Gémissant de douleur, j’eus du mal à ouvrir les yeux.  Le bruit de la ventilation parvint à mes oreilles en même temps que le bruit du générateur qui nous permettait d’avoir l’électricité. Les yeux maintenant entrouverts, je regardai autour, voyant Lukas et Summer. J’avais une couverture sur moi que j’enlevai de sur le haut de mon corps en me redressant. Je posai ma main alors sur ma blessure, là où j’avais mal, remarquant alors que j’avais un bandage.

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edressée, main sur ma blessure qui me faisait tourner la tête, j’entendis Lukas me dire que c’était lui qui était à l’origine du pansement. Je devinai que mes cheveux avaient dû tremper dans mon sang et que donc c’était pour ça qu’il tenait une serviette. Personnellement, mes cheveux auraient pu devenir roses que je ne m’en serais pas soucié. Ce n’était pas l’important. Ce qui l’était, c’était ce qui s’était passé. Quand Lukas m’expliqua, je me rappelai de la Terre qui avait tremblé, le soleil qui avait disparu sous les nuages et de la tornade qui s’était formée. Nous avions assisté à une nouvelle Apocalypse, et ça m’avait semblé bien pire que ce que Saint Jean avait décrit dans l’Ancien Testament. Lukas m'avait sauvé la vie pour la deuxième fois. Je regardai autour, constatant où j’étais, puis regardait partout, cherchant quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Je voyais Nina, Shelby, Summer, Lukas… Nous étions 5 dans ce bunker. Mon ex me posa alors une question qui était sans doute un peu idiote. J’avais mal et ma tête tournait beaucoup. Lukas avait l’air de bouger devant moi. Mais ça non plus ce n’était pas important. « Où est Hope? » demandai-je, visiblement inquiète. Même un aveugle aurait pu sentir mon inquiétude.

Nina s'apprêtait à répondre du tac-au-tac à Summer qui lui demandait si elle pouvait prendre un message. C'était si gentiment demandé, qu'elle ne pouvait refuser. Mais l'ironie de la situation est coupée court par le ciel orageux qui se fait menaçant. Bientôt, l'orage se met à gronder, déclenchant une tempête sans précédent. Ce n'est pas le genre d'orage que Nina aimait entendre au fin fond de son lit avec un bon livre, non, celui-ci s'annonçait bien plus terrifiant. N'étant pas effrayée à l'ordinaire par les changements climatiques brusques, Nina tenta de garder son calme. Automatiquement, elle pensa à retrouver Shelby, qu'elle venait tout juste de quitter. Ainsi que sa famille, qui ne devait pas être loin. Mais la petite brune se fit rapidement emmener par.. Summer. Nina n'était pas contre le fait de râler dans ce genre de situation mais elle décida de s'abstenir, cependant elle se détacha un peu nerveusement de l'emprise de la rousse qui l'aggripait. Elles passèrent devant Shelby, qui tomba dans ses bras. Cela rassura vraiment Nina de la savoir en sécurité. Les deux jeunes filles se firent conduire jusqu'au bunker par Summer, en silence. Plus loin, Nina reconnut Lukas et Zoë, cette dernière étant mal en point. Malgré la gravité de la situation, la petite brune ne réussit pas à trouver en elle une once de compassion à son égard. Tant pis. « Oui j'arrive. » répondit-elle à son amie, prête à retrouver les autres à l'extérieur. Mais Summer décida de les stopper, ce qui n'allait sans doute pas être au goût de la petite blonde. « Il y a du monde qui a besoin d'aide dehors, on ne va pas rester là à rien faire.. » fit remarquer Nina d'un ton pressant. En fait, malgré la part de vérité de ses propros, elle ne supportait surtout pas d'être en présence de deux des personnes qu'elle aimait le moins dans le quartier dans moins de quelques mètres carré.

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lus Lukas gardait le silence, plus je m’inquiétais. Il fallait que je bouge. Son silence persistant me laissait deviner que ma fille était restée dehors avec Jay. J’ignorais tout simplement s’ils avaient trouvés un abri et il me tardait de le savoir, déjà. Les personnes qui m’entouraient ne m’appréciaient pas toutes, mais je n’avais certainement pas l’intention de laisser la haine des autres me piétiner. Mon mal de tête et mes étourdissements non plus d’ailleurs. Repoussant Lukas doucement, je me mis à genoux et m’appuyai sur lui. Shelby prit alors la parole en disant que nous devions sortir. Je ne la connaissais pas vraiment mais je ne serais pas surprise qu’elle ne m’apprécie pas non plus, étant une amie à Nina. Dans cette pièce, je n’avais donc que Summer comme alliée, la seule personne sur qui je pouvais m’appuyer sans crainte, ou plutôt je le croyais, jusqu’à ce que je l’entende nous refuser de sortir.

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e cœur battant, je parvins à contrôler ma tristesse, mais l’inquiétude restait. Je m’approchai alors de Nina et Shelby. Même si la brune ne m’appréciait pas, je pouvais difficilement être d’un avis contraire. Après qu’elle ait parlé, je pris la parole à mon tour. « Je dois trouver Hope. Je t’en prie, laisse-nous passer. » Je savais au fond de moi que ce n’était pas raisonnable, mais apparemment, la raison n’avait plus d’influence quand il était question de défendre son enfant.

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peine eus-je parlé que je posai une main sur mon front. J’étais étourdie et je m’étais peut-être levée trop rapidement, qui sait. Néanmoins, j’avais beau être blessée, j’avais parfaitement conscience de ce que je faisais et demandait à Summer. J’avais espérer que la rousse comprenne mon inquiétude pour Hope, sachant qu’elle aimait bien mon petit ange, mais je n’eus droit à aucune réaction de sa part avant que Lukas prenne la parole. Le regardant, je le vis s’approcher doucement, comme s’il cherchait à être prudent. Comme s’il avait peur que je mette à lui hurler dessus.

« Zoë, je peux comprendre que tu veuilles retrouver ta fille, c'est tout à fait normal, mais je suis sûr qu'elle est entre de bonnes mains. Quelqu'un a dû la prendre et la garder dans un autre bunker. Ce n'est pas le seul du quartier. » En réalité, Lukas ne comprenait rien. Il avait beau parler, essayer de me rassurer, rien ne le pouvait. Je devais voir de mes propres yeux que Hope allait bien. Et si elle était en sécurité, la pauvre devait avoir peur et pleurer à n’en plus finir en me réclamant. J’avais peut-être passé la majeure partie de ma grossesse en couple avec Lukas, mais il n’avait aucune idée de ce que c’était qu’être parent. La peur que je ressentais n’était pas que la mienne, mais surtout celle de ma fille. Quand celui-ci prit mes bras, je continuai de l’écouter en silence. Il me demandait de le croire et pourtant, je ne le pouvais pas. Ce n’était pas faute de le vouloir, mais c’était impossible, tout simplement. Mais avant de parler, je fermai les yeux et leva de nouveau la main pour la poser sur mon bandage. Fermant les yeux, je tentai de calmer les étourdissements, le mal de tête et les maux de cœur. Je n’abandonnais pas mon idée de sortir pour retrouver Hope. Je gardai mon calme, sachant que si je le perdais, je risquais d’empirer ma situation. J’ouvris finalement les yeux en prenant une grande respiration. « Lukas, j’apprécie vraiment que tu veuilles me rassurer, mais je ne pense pas que tu puisses vraiment comprendre. Hope est peut-être en sécurité, mais elle est peut-être toute seule. J’ai besoin de voir de mes propres yeux qu’elle va bien. C’est pour ça que je dois sortir. » Je prononçai ma dernière phrase en regardant Summer, espérant qu’elle comprenne et qu’elle accepte.

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C’est au moment où Summer s’adressa aux personnes qui étaient là dans le bunker autre que Zoë et moi que je remarquai Nina, elle avait l’air pressé de sortir. Puis je vis une blonde qui trainait souvent avec Nina, elle devait s’appeler Shelby, probablement. Je ne m’attardai pas sur eux, mais plutôt sur mon ex petite amie, qui voulait à tout prix retrouver sa fille. Ce que je comprenais bien, même si je n’avais pas d’enfant. Alors je tentai de raisonner sa jeune blonde en étant le plus calme possible. Zoë n’était pas au top de sa forme, je voyais bien qu’elle était faible et qu’elle ne tenait pas debout. Mais elle réussit tout de même à rester droite, devant moi, pour me répondre. « Lukas, j’apprécie vraiment que tu veuilles me rassurer, mais je ne pense pas que tu puisses vraiment comprendre. Hope est peut-être en sécurité, mais elle est peut-être toute seule. J’ai besoin de voir de mes propres yeux qu’elle va bien. C’est pour ça que je dois sortir. » Puis elle se tourna vers la propriétaire du bunker, en attendant sa réponse. La femme rousse regarda sa montre, puis annonça qu’elle ne savait pas trop. En la voyant faire ce geste, je me rendis compte que cela faisait un moment qu’on était confiné dans le bunker, si j’avais une montre, j’aurais probablement fait la même chose qu’elle, mais je n’en avais pas. Je tendis l’oreille, en tentant de distinguer les bruits de l’extérieur. Ça avait l’air plus calme, beaucoup plus calme. Je me tournais vers Zoë, qui avait encore l’air mal en point, mais son regard était déterminé, et je savais bien qu’elle n’allait pas vouloir rester ici tant qu’elle n’était pas sur de l’état de sa fille. Je regardais Summer, puis Zoë. « Zoë, je veux bien que tu ailles vérifier par toi-même que ta fille soit saine et sauve ! Mais à une seule condition : » Je la regardai dans le blanc des yeux, de façon de lui faire comprendre que moi aussi j’étais aussi buté qu’elle. « Que je vienne avec toi pour m’assurer que tu ne retombes pas dans les pommes. » Je lui pris son bras, de manière à ce qu’elle puisse prendre appuis sur moi et me tourna vers Summer, qui attendait ma réponse. « Je pense que c’est plus prudent que je reste avec elle. Moi je n’ai rien, et dehors ça s’est calmé on dirait. Merci encore pour… » Je ne continuais pas ma phrase, mais regardais autour de moi, pour désigner le bunker. « Enfin voilà quoi. » J’attendais désormais la réponse de mon ex petite amie. Elle ne pouvait que répondre positivement à ma proposition. Je l’avais encore une fois sauvé la vie, je me devais de ne pas la laisser seule, tant qu’elle n’était pas rendue à l’hôpital. Vu son état, elle n’était pas à l’abri de faiblir après quelques mètres.