La vie est courte, ça oui mais pour moi qui passe mon temps libre au boulot et mon temps de boulot… au boulot, elle me paraissait parfois un peu plus long. Beaucoup penseraient que je suis fou. Un acharné au boulot en fait mais c’est le cas, c’est exactement ce que je suis pour tout vous avouer. Il faut dire que des flics c’était rare à Magnolia. Enfin les bons flics, pas ceux en carton qui prennent l’eau sous la pluie bien entendu. Là, j’avais passé ma journée au bureau et parfois sur le terrain. Il n’y avait pas de gros dossiers actuellement mais que des anciens, classés. Depuis mon arrivé, je tentais d’y mettre de l’ordre et y travailler un peu entre deux cas qui étaient eux en cours. Je m’occupais surtout du meurtre de madame King en parallèle mais là était l’heure de la pause car je ne voulais pas vraiment me prendre la tête. En général, c’est ce qui arrivait. Là, c’était un dossier qui ne valait même pas la peine que je vous le raconte. Un truc tout benêt qu’un flic traite bien souvent, trop souvent même enfin bref, j’étais là, sur mon bureau, assis avec une tasse de café à la main. Il devait être 23 heures du soir. Les bureaux ferment vers 22heures en général mais bon en fait, ils vont juste faire une patrouille et il peut y avoir des arrivés de prisonniers à toutes les heures. Il faisait noir, noir complet et je n’avais qu’une petite lampe de bureau à côté de moi et de ma pile. Je ne voulais pas plus mais bon, il fallait avouer que je trouvais le temps long et j’avais aussi un grand besoin de prendre l’air. Là, je finissais d’une traite la page qu’il me restait à lire. Je n’avais rien mangé au diner et j’avais un petit creux en plus, je pensais à ce fast-food juste en face avec une petite faim qui me tiraillait de plus en plus. Je me levais alors de mon fauteuil en repoussant le dossier légèrement avant de le fermer aussitôt. Je mettais celui-ci sur une pile en attente et je rangeais rapidement mon bureau avant d’aller allumer la lumière générale de celui-ci et là, je prenais mes clés et j’allais vers la sortir pour aller en face dans ce fameux restaurant. Je profitais du bon temps sur la route enfin de l’air frais du soir. Je prenais alors mon burger et mes frites puis ma boisson et j’allais à nouveau vers le commissariat mais c’est là que je réalisais une chose… j’avais oubliée de fermer derrière moi. Ce n’était que pour 5 minutes et il fallait avouer que tout était protégé mais quand même. Je riais nerveusement en prenant quand même mon arme sous la main. On ne sait jamais qui peut entrer en 10 minutes dans un commissariat, hein. J’approchais de la porte mais rien. Pas un chat et encore moins un chien… j’entrais pour vérifier et soulagé, je reposais mon arme tout en me retournant mais c’est alors que je ne pus m’empêcher de sursauter alors qu’une blondinette se trouvait face à moi. Elle avait un visage assez rond, des traits bien marqués. Elle ne devait pas être très âgée mais elle semblait aussi assez enfin je ne saurais pas vraiment m’expliquer mais elle semblait avoir déjà quelques années de l’adolescence. Sur le coup, je me sentais con d’avoir sursauté mais passons… car avouons que cette douce jeune fille n’avait rien de bien effrayant. Je lui souriais doucement. « Bonsoir… », je regardais autour de moi. « Que puis-je pour vous ? », en fait, je ne pouvais pas grand-chose sauf l’arrêter si elle avait commis un truc, l’aider si elle était poursuivie enfin les trucs d’urgences.