« go to the ends of the earth for you. » || PETER.

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19h50. Devant le miroir de sa chambre, Summer prit une grande inspiration. Elle était presque nerveuse, sentant son cœur s'emballer de stress et d'impatience. Un bon stress, peut-être, mais elle ne pouvait totalement l'éradiquer. Elle avait dû se changer probablement quatre fois, songeant que telle tenue faisait bien trop formelle quand telle autre faisait vraiment trop décontractée... Elle était finalement vêtue d'une robe d'un bordeaux foncé assez sobre, légèrement serrée à la taille et un peu plus ample en dessous, sur laquelle elle portait un cardigan noir. En rentrant chez elle, elle avait directement commencé à se préparer, au moins psychologiquement, et avait prévu un temps de préparation réel totalement supérieur à ce dont une personne normalement constituée aurait eu besoin, parce qu'elle savait pertinemment qu'elle n'était pas dans l'état d'une personne normalement constituée: elle avait si hâte qu'elle savait qu'elle en deviendrait irrémédiablement perfectionniste.

Il n'empêchait qu'elle avait réussi à être prête dix petites minutes avant l'heure du rendez-vous. Finalement, c'était passé assez vite, une fois qu'elle avait commencé à essayer de choisir sa tenue. Elle sortit de sa chambre, ferma la porte, attrapa son sac et vérifia qu'il contenait tout ce dont elle avait besoin -et moins besoin puisque, techniquement, ses clés auraient dû lui suffire pour se rendre de l'autre côté de la rue. Une fois fin prête, elle sortit de chez elle en attrapant une veste, ferma la porte à clés, et se rendit sur le trottoir d'en face pour le remonter de quelques maisons avant de n'arriver à celle de Peter.

Elle regarda sa montre une dernière fois: 20h03. Elle avait peur de n'avoir l'air un peu désespérée en arrivant juste à l'heure... peut-être qu'elle aurait dû prévoir une marge "je suis une femme hyper occupée mais je veux bien prendre un peu de temps pour te voir" de cinq à dix minutes au moins... Seulement maintenant qu'elle était sur le perron, elle n'allait pas attendre cinq minutes dans le froid pour avoir l'air moins ravie d'arriver. Elle trouva tout de même le moyen de s'occuper trente secondes de plus en répondant à un texto, puis se décida à sonner à la porte. Lorsque Peter vint lui ouvrir, elle laissa s'échapper un souffle qu'elle n'avait pas eu le sentiment de retenir jusqu'à lors, et laissa un sourire sincère s'emparer de ses lèvres. « Hello! » Lorsqu'il se décala de la porte d'entrée pour la laisser passer, la rouquine déposa un baiser sur sa joue, laissant sa main posée sur son poignet, puis entra effectivement. Elle se retourna alors vers lui, riant légèrement. « Prêt à sautiller? »

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La maison n°37 ne s'était jamais retrouvé aussi active. En rentrant après ses courses Peter avait trouvé son frère et Jesse assis sur le canapé en train de regarder un film. Les coupant dans leur petit nié-maison il leur expliqua que ce soir Summer venait manger à la maison et pas besoin de sous entendre qu'il aurait apprécier être seul avec elle, Bryan le comprit tout de suite ou bien son esprit Cupidon lui avait t-il soufflé la chose toute seule.

Une fois seule à la maison, le professeur s'était activé dans la cuisine pour préparer le repas. Il avait pensé à quelque chose d'original et en même temps qui ne gaverait pas trop. Des petits four pour un apéritif sympa serait déjà bien pour mettre en appétit. Pour le dîner il avait en tête de faire des lasagnes aux saumons, le poisson c'était très bon pour le fer et la mémoire. En dessert il avait ressortie sa vieille recette de mousse au chocolat et acheté une belle petite salade pour la digestion. Tout était parfait il n'y avait plus qu'à tout préparer.

Il était 19h00 lorsque Peter décida d'aller se prendre une douche et de se changer, même si il était un homme il aimait bien être soigné lorsqu'il recevait quelqu'un d'important. Et Summer l'était énormément. Le plus difficile fût lorsque il se retrouva devant la penderie, le choix des vêtements...Au bout d'un quart d'heure il décida finalement d'enfiler une chemise blanche et un jean pour garder un côté "d'jeuns". Jetant un coup d’œil à sa montre il vérifia rapidement que rien ne trainait dans la maison, que tout était bien rangé. Il n'y avait plus ensuite qu'à attendre Summer.

20h et la sonnette ne retentissait toujours pas, Peter se demandait si Summer n'avait pas eu un soucis et hésitait à l'appeler...jusqu'à ce que l'on sonne à la porte et dans son empressement le professeur trébucha sur le tapis, râlant dans sa barbe avant d'ouvrir la porte.

- Hello !!

Un énorme sourire était affiché sur son visage et il invita Summer à entrer avant de la débarrasser de son manteau. Cachant la rougeur de ses joues lorsqu'elle l'avait embrassé dessus.

- Plus que prêt ! Installe toi je t'en prie, qu'est ce que tu veux boire ?

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En entrant chez Peter, la rouquine avait acquis sans réellement s'en rendre compte un sourire apparemment indélogeable. Elle n'avait aucune raison de le réprimer, et de fait elle le laissait s'exprimer en confiant sa veste à Peter. Lorsqu'il l'invita à s'installer, elle fit de petits pas vers le canapé, mais avant de s'asseoir, elle répondit à sa seconde question. « Hm... je veux bien du jus de fruits, s'il te plait! » Elle prit alors place doucement, regardant mister Mayfield s'éloigner en direction de la cuisine avec un petit sourire.

Machinalement, elle regarda autour d'elle, amusée lorsqu'elle croisait un objet ou une photo qui lui rappelait qu'elle était bien chez Peter. Elle l'avait tellement bien connu, fut-un temps... Au fond, elle avait même l'impression de toujours autant le connaître, même si ce n'était certainement qu'une illusion. Ils s'étaient perdus, un long moment auparavant, ils avaient grandi, ils avaient changé, chacun de leur côté; et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de se rappeler à chaque fois qu'elle le voyait: "eh, mais c'est lui. C'est lui, je le reconnais. Je le connais". Elle le connaissait. On lui aurait facilement rétorqué qu'elle n'avait pas vu venir le fait qu'il n'était pas l'auteur légitime du livre qui les avait irrémédiablement éloignés, mais au fond ça importait peu. Tout ça appartenait au passé. Et pourtant, elle n'arrivait pas à se dire que ça appartenait seulement au passé. Le fait était qu'ils avaient été le premier amour l'un de l'autre, et que, statistiquement parlant, il était ainsi très peu probable qu'ils ne restent ensemble toute leur vie, ne connaissent pas d'autres histoires amoureuses et ne soient pas malmenés par les embûches de la vie. Et aujourd'hui, pourtant, elle était là, chez lui. Peu importe que leurs chemins se soient séparés un temps, qu'ils se soient éloignés d'une distance qui les effrayait eux-même. Peu importait combien ils avaient été loin l'un de l'autre; leurs chemins avaient atterri dans la même rue.

Lorsque le professeur revint, Summer le remercia pour le verre, attendant qu'il s'asseye aussi. « Oh, au fait, Bryan et Jesse ne sont pas là? » Peut-être qu'ils étaient simplement dans leurs chambres, ou sortis quelques temps... La rouquine adorait Bryan, c'était un fait, mais qu'on ne se méprenne pas; elle aurait aussi été ravie de passer la soirée avec pour seule compagnie celle de son aîné...

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Pour ne pas perdre une seule seconde de la compagnie de Summer Peter s'empressa d'aller dans la cuisine chercher le fameux jus de fruit. Il prit pour lui un verre de wisky et les petits fours avant d'aller ensuite rejoindre la jolie rousse. Il lui tendit son verre avec un sourire avant de s'asseoir à côté d'elle sur le canapé. C'était étrange pour Peter de se retrouver là, tous les deux, dans sa maison, comme en bons amis. Sentir la présence de Summer juste à quelques centimètres de lui montrait à quel point elle lui avait manqué.

Et cette fois ci ils étaient en tête à tête, personne pour venir les embêter. Aussi lorsque Summer l'interrogea sur Bryan et Jesse, le professeur de français ne put s'empêcher de faire naître sur son visage un sourire victorieux.

- Oh non ils sont sortis entre meilleurs amis, ça leur arrive de temps en temps...!

Il ne voulait pas avouer qu'il avait plus ou moins un peu forcé la main à ses colocataires de passer la nuit dehors et de revenir tard. Peter n'était pas un homme qui se couchait à des heures pas possible mais avec Summer, et spécialement ce soir il pouvait bien faire une exception.

- Bon et bien à cette soirée alors !

Lança t-il pour trinquer, levant son verre avant de cogner doucement celui de sa voisine.

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Summer se sentait presque honteuse. Honteuse parce qu'elle avait ressenti une sorte de petit pincement au cœur, de déception certaine quand Peter s'était éloigné pour quelques instants seulement. Comme s'il lui manquait juste parce qu'il allait dans la cuisine trente secondes à tout casser. En s'en rendant compte, la rouquine leva les yeux au ciel, tentant de se raisonner elle-même. C'était peut-être dû à autre chose. Sûrement, même. Elle ne pouvait pas être déçue juste parce qu'elle ne le voyait pas pendant quelques secondes. Pourtant, lorsqu'il réapparut son champs de vision, elle retrouva le sourire et sentit son rythme cardiaque s'emballer. C'est peut-être les petits fours, tenta-t-elle de se persuader. Mais oui, bien sûr. Avoir des palpitations cardiaques pour des petits-fours... Ils avaient beau avoir l'air excellents, elle savait bien au fond que cette théorie ne tenait pas la route, même si elle aurait été bien plus commode. Ce n'était pas le plat, ni même son verre qu'elle fixait présentement, mais bien son interlocuteur, dont elle semblait ne pouvoir détourner les yeux.

Et son sourire, en confiant qu'ils n'étaient que tous les deux... est-ce que ses lèvres avaient toujours eu l'air si...? Non, non, non. On ne regarde pas les lèvres de ses amis. A fortiori de ses exs. Un ex, oui, voilà. Un ami, bien entendu. Point. Point? Son sourire... juste à quelques centimètres d'elle. « Oh, c'est super! » Son ton était peut-être un peu trop enthousiaste, elle ne voulait pas qu'elle pense qu'elle cherchait à éviter ses colocataires, et ne voulait pas non plus qu'il sache combien elle était ravie d'être avec lui et lui seul. « Enfin... pas qu'ils ne soient pas là! Enfin si, en soit, c'est super -d'être avec toi, je veux dire, pas forcément qu'ils ne soient pas là... Oui, juste d'être avec toi, parce que je les aime bien, hein, c'est vrai! Mais, qu'ils sortent entre meilleurs amis, je veux dire. Voilà, c'est ça qui est super. Hum. Euh. Bref. » Elle toussota en se replaçant sur le fauteuil, un peu tendue alors qu'elle serrait ses paupières un peu honteusement dans l'espoir qu'il oublie qu'elle venait de bafouiller ridiculement. Ridicule, c'était le terme. Elle tenta de reprendre une respiration plus calme, songeant que le meilleur moyen de paraître normale était de le redevenir.

Heureusement, il ne semblait pas lui en tenir rigueur, et proposait déjà de trinquer à la soirée. Un sourire calme et sincère réapparut sur les lèvres de la secrétaire, qui cogna son verre contre celui de mister Mayfield. « À cette soirée... » Elle but une gorgée du jus de fruits, songeant que si elle ne l'avait pas croisé au super marché, elle entamerait actuellement une soirée bien moins palpitante... « Alors, dis-moi... qu'est-ce que tu me racontes de beau? » ces derniers temps, ils s'étaient surtout parlé au détour d'un couloir, devant la machine à café ou plus récemment en posant des affiches... jamais très longtemps, toujours interrompus par une sonnerie stridente ou tout simplement la réalité -personnifié en l'occurrence en la personne du mari (futur ex mari désormais) de Summer. Maintenant qu'elle avait le droit de lui parler aussi longtemps qu'elle le voulait, -à peu près, il commencerait peut-être à être un peu fatigué et las vers quatre heures du matin...-, la jeune femme comptait bien ne plus rien ignorer de la vie de son ami. Elle avait tout le temps de le réapprendre, désormais.

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Cela serait mentir de nier que Peter n'avait jamais pensé que Summer et Lorenzo se séparerait un jour. A vrai dire c'était même une secrète espérance que le professeur avait conservé en lui. Finalement quelqu'un là haut l'avait entendu et exaucé son souhait. Bien sur il se sentait mal pour la jolie rousse, ce n'est pas parce qu'il avait envié l'italien qu'il avait désiré pour autant que ça se termine mal. Au fond Peter avait même cru que le couple allait se calmer, se réconcilier et repartir sur une bonne base...Manifestement il s'était trompé et pour une fois il était content d'avoir eu faux.

Au moins maintenant Peter était libre de voir Summer quand il le souhaitait, il n'y avait personne pour la cacher dans une cuisine. Même ce soir il n'y avait pas Bryan et Jesse pour casser leur intimité. Ils étaient rien que tous les deux pendant quelques heures et Peter comptait bien en profiter. Il répondit d'ailleurs à la question concernant ses colocataires et il ne put s'empêcher de rire face à la réaction de son interlocutrice. Elle était tellement gêné que cela était vraiment trop mignon.

- Ne t'en fais pas j'avais compris

Le sourire aux lèvres, Peter n'arrivait pas à le quitter tellement c'était un pur bonheur de se retrouver là avec Summer. Le temps avait beau avoir passé depuis qu'ils s'étaient séparés mais le professeur l'aimait toujours comme un adolescent. Il avait beau être sortie avec d'autres femmes par la suite, jamais il ne s'était dit que c'était celle ci la bonne, celle qui partagerait sa vie jusqu'à sa mort et élèverait leurs enfants. Summer avait toujours été l'unique, la femme de sa vie.

- Oh rien de très pertinent...j'ai beau être célibataire je ne suis pas du genre à sortir, à aller en boîte, ce genre de trucs...Enfin tu me connais j'ai pas vraiment changé sur beaucoup de point

Termina t-il avec un sourire. Il avait juste vieillit et était devenu professeur à l'université et au lycée, abandonnant son rêve d'écrivain qui n'avait été un succès qu'une seule fois pour une œuvre dont il n'avait même pas eu l'idée. Ce n'est qu'une fois chose faites que l'on se rend compte que l'on a fait une erreur.

- Comme toi, tu es toujours aussi mignonne

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La perspective de passer quelques heures avec -et seulement avec- Peter avait eu raison du bon sens de Summer, qui s'était mise à balbutier des incohérences qui devaient la rendre relativement ridicule. Elle ne savait pas très bien où se situait la limite de l'acceptable: en effet, lorsqu'elle était encore officiellement en couple et mariée, elle sentait bien qu'elle n'était autorisée qu'à en avouer que très peu sur ce qu'elle pensait réellement de mister Mayfield. Seulement maintenant qu'ils pouvaient se voir sans culpabiliser, se parler comme ils le souhaitaient, maintenant qu'ils allaient partager un repas seuls, où était la limite, au juste? Lui avouer qu'elle était très agréablement surprise de se savoir en sa compagnie seule lui semblait un peu trop... peut-être aussi par peur qu'il ne prenne peur. Peut-être était-elle la seule du duo à ressentir les choses de cette façon... façon assez incommodante, au fond, mais tellement agréable. Elle avait envie de sourire juste en le voyant. Et ça faisait un bien fou.

En attendant, elle acquiesça légèrement en se mordillant la lèvre inférieure, le regard baissé, les sourcils froncés. Bien sûr qu'il avait compris. Ce n'était pas la peine de partir dans des élucubrations superflues. Elle était un peu honteuse, parce qu'au fond elle se trouvait terriblement maladroite, elle qui aurait dû être maintenant une femme sereine et sûre d'elle... elle se retrouvait adolescente sous le charme qui perdait totalement ses moyens. Tout ce qu'elle voulait, c'était lui dire combien elle l'adorait, lui faire savoir combien son cœur battait vite à cet instant. Et dans le même temps, elle voulait tout faire pour qu'il ne le sache pas. Conflit intérieur trop peu évident à gérer pour rester cohérente.

Son sourire s'étira un peu plus au terme "célibataire". C'était stupide, elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle se posait la question; seulement il était peut-être déjà pris, auquel cas il faudrait qu'elle calme ses ardeurs le plus rapidement possible. Non pas qu'elle soit certaine que quoi que ce soit soit possible dans le cas contraire, mais le fait qu'il soit en couple serait pour sûr un obstacle insurmontable. ça non, il n'avait pas changé. Et Summer en était plus que ravie. « Peter Mayfield célibataire. Tu sais que c'est à l'heure actuelle le plus grand mystère de Magnolia... » Affirma-t-elle d'un air très sérieux en portant son verre à ses lèvres. Elle ne put retenir très longtemps un léger sourire en reposant le récipient sur la table. Pour elle c'était un mystère, en tout cas. Elle était bien loin de s'en plaindre, mais elle se demandait si c'était simplement parce que les autres femmes ne le voyaient pas comme elle elle le voyait. Parce que si ça avait été le cas, il y avait fort à parier qu'il aurait déjà eu toutes les trentenaires de la ville à ses pieds. C'était finalement peut-être le cas... peut-être n'avait-il juste pas trouvé son bonheur.

Sa phrase suivant porta un coup fatal au rythme cardiaque de la rouquine. Elle semblait ne plus rien contrôler, et alors qu'elle ouvrait de grands yeux et sentait sa cage thoracique se contracter, elle eut la désagréable impression que tout son système sanguin pointait au nord, direction ses joues désormais rosées. Elle ne put pas non plus contenir efficacement l'immense sourire qui tentait de s'emparer de ses lèvres, qu'elle gardait closes par ailleurs, se mordillant la lèvre inférieure de l'intérieur pour empêcher ses commissures d'atteindre ses oreilles. « Merci... Tu es adorable. » Elle avait une envie folle de se blottir dans ses bras, mais se contenta de poser sa main sur la sienne, alors appuyée sur le canapé entre eux -c'était déjà bien assez flagrant. « Je suis vraiment contente de pouvoir passer du temps avec toi. »

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Certains se demandait comment Peter faisait pour être libre à l'heure actuelle. Ce n'était pas de sa faute si ses histoires d'amours tournaient mal...Entre Junie et Diana ça n'avait pas duré longtemps, ce n'était même pas lui qui avait rompu dans les deux cas. Le professeur avait vraiment la poisse dans ce domaine. Il espérait que cela ne le poursuive pas dans sa quête pour récupérer Summer dans son petit coeur.

- Au moins il me reste encore un secret

Certes ce n'en était pas vraiment un, le pire était quand même l'histoire avec son frère. Les gens avaient eu beau pensé ce qu'ils voulaient Peter s'en était toujours voulu et s'en voulait toujours d'ailleurs d'avoir volé Bryan. Il n'avait jamais cherché la gloire dans cette affaire, juste que son rêve d'être écrivain se réalise. Dans le chemin il avait dû blesser des personnes chères comme Bryan et Summer.
Cette dernière ne lui en avait jamais parlé de son livre et de ce qui tournait autour de sa création. Volontaire ou non Peter l'en remerciait. Et puis de toute façon il n'aurait pas pu lui en vouloir longtemps...Summer était si adorable que c'était impossible de lui faire la tête.

- Moi aussi, ça m'avait manqué tout ça...Je t'avoue que je m'attendais pas du tout à te retrouver marié...

Au fond Peter avait pensé que la jolie rousse l'attendait mais ça aurait été égoïste de le montrer. Après tout c'était de la faute de Peter si leur relation avait été mise à terme.

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Il était plutôt sincèrement incompréhensible que Peter n'ait pas encore trouvé la femme de sa vie. Summer l'avait bien vu en couple, seulement ces histoires s'étaient avérées passagères pour des raisons qui ne la regardaient sûrement pas. Elle était donc encore -agréablement- surprise de le savoir célibataire. Peut-être que le fait que l'on connaisse ce secret qu'il cachait depuis si longtemps ne l'aidait pas. Les nouvelles allaient vite, les mauvaises langues étaient nombreuses dans le quartier. De fait, il avait certainement pâti de la situation, tant dans ses relations amoureuses que dans ses relations professionnelles ou amicales. En l'occurrence, Summer se doutait qu'il faisait référence à son livre en parlant de ce mince secret restant; elle tourna la tête vers lui, lui offrant un sourire songeur. « Ce n'est pas toujours évident de réaliser son rêve sans se créer quelques secrets au passage... » Elle ne voulait surtout pas le mettre mal à l'aise par rapport au vol des brouillons de son frère, tant et si bien qu'elle pouvait paraître un peu trop énigmatique. Il comprendrait certainement, cela dit. Il avait une erreur, comme chacun en faisait des centaines par an.

Lorsqu'il évoqua son mariage, Summer eut un petit rire nerveux. ça, c'est sûr, il n'avait pas dû s'y attendre -dans la mesure où elle-même était persuadée qu'elle n'arriverait pas à oublier son premier amour de si tôt. D'ailleurs, elle ne l'avait probablement jamais vraiment oublié. « C'est sûr, c'était... plutôt inattendu. ça s'est fait assez rapidement en fait. » Elle aurait bien ajouté que c'était une erreur, mais au fond si c'était à refaire elle savait pertinemment qu'elle agirait exactement de la même manière. Il lui semblait donc inutile et presque irrespectueux pour son futur-ex-mari de prétendre qu'ils avaient été une splendide erreur. « Je ne pensais pas que ça m'empêcherait de te voir aussi souvent que j'en avais envie. » D'un autre côté, elle aurait dû s'en douter... quand on est marié, on ne peut pas vraiment papoter chiffon avec ses exs à tout bout de champs. Surtout pas quand le mari travaillait au même endroit et s'adonnait aux scènes de ménage en plein couloir. « Enfin si... je suppose que je voulais un peu trop te voir. C'était peut-être aussi ça le problème. » Elle soupira puis releva son regard, jusqu'à lors figé sur le sol, pensif. « C'est mieux comme ça; on s'est marié bien trop vite, on n'a pas eu le temps de se rendre compte qu'on ne se rendrait jamais heureux. » Ne voulant pas plomber l'ambiance, en se rendant compte qu'elle étalait plus ou moins ses -anciens- problèmes de couple, Summer se reprit, souriant de nouveau. « Et puis je peux accepter ton invitation à dîner, comme ça. ça vaut bien un divorce. » Assura-t-elle d'un air amusé en attrapant un petit four. « Hm, ils sont délicieux! »

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Après les explications de Summer, Peter se sentait un peu coupable du divorce. Si il n'avait pas été présent à Magnolia Crescent sans doute leur mariage se serait bien passé. Après peut être que c'était juste fait ainsi, que Summer et Lorenzo n'étaient pas fait pour être ensemble. Le professeur préférait penser ça plutôt que de culpabiliser. Le côté positif c'était qu'à présent Peter pouvait voir Summer quand il le désirait, sans craindre de voir apparaître l'italien armé d'un couteau.

- Si tu n'a pas de regrets c'est le principal

Assura t-il avant de prendre à son tour un petit four. C'est vrai qu'ils étaient bons, Peter prenait toujours la même marque et ça ne l'avait jamais déçue. Pour l'instant la soirée était parfaite, il avait confiance en son dîner et puis du moment que Summer s'amusait c'était le principal. Il l'avait invité pour lui changer les idées, rien d'autres d'ambigüe ne voletaient dans son esprit. Oh bien sur si la jolie rousse l'embrassait plus tard il ne la repousserait pas...

- Je suis certains que tu arrivera à trouver chaussures à ton pied !

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Summer avait probablement trop parlé. Non pas qu'elle ait révélé quelque chose de foncièrement palpitant, seulement son présent interlocuteur pouvait être mal à l'aise face à ce sujet de conversation pour le moins délicat. La rouquine l'avait presque oublié tant il lui était facile de se confier à Peter. Elle avait le sentiment de pouvoir lui parler des heures durant de tout et de rien, juste par plaisir de se sentir écoutée, juste pour entendre sa voix lui répondre, ne fût-ce qu'à propos de banalités. En l'occurrence, un divorce n'avait rien de vraiment banal... surtout à en discuter avec un ex qu'on n'arrivait pas tout à fait à ranger dans cette catégorie. Des regrets, Summer en avait sûrement des tas, si elle y réfléchissait. Seulement au fond, elle avait été relativement rationnelle, jusqu'à se laisser submerger par ses émotions, et de fait elle ne voulait s'employer à hypothétiquement refaire un passé qu'elle n'aurait su changer et qu'elle n'aurait probablement pas vraiment changé si elle l'avait pu, non pas tant parce qu'il était parfait que parce qu'il était vraisemblable. « Oui, disons-ça. » Affirma-t-elle en détournant le regard, décidée à ne plus vraiment parler de Lorenzo. Ce n'était définitivement pas le moment et de toute évidence Peter n'en serait pas non plus ravi.

En attendant, quoi que grisante, cette nouvelle "liberté" avait quelque chose de déconcertant. Summer aimait à croire que lorsque l'on s'éloignait de la lumière des sentiers battus en terre connue pour s'aventurer vers la nouveauté de la pénombre incertaine, il y avait deux possibilités: ou bien l'on trouvait un autre chemin solide sur lequel marcher et s'appuyer, ou l'on apprenait à voler... seul? ... Seule? « Tu crois qu'on n'aime qu'une fois, toi? Qu'une personne? Je veux dire, on entend souvent ça... Alors quoi, quand on a passé son tour, c'est terminé? » Si c'était bien le cas, alors oui, elle avait des regrets. Restait à savoir à quel endroit exact de son passé ils se trouvaient. Au fond, l'existentialiste qu'elle était lui criait que c'était faux, qu'il n'y avait pas de théorème de ce genre, qu'il s'agissait juste de ressentir au lieu de planifier ses émotions. Comment alors savoir quand ça ne reviendrait pas? Si c'était lui, sa chaussure? Au pire -ou avec un peu de chance- elle apprendrait à voler.

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Peter se traita mentalement d'imbécile. Quelle idée de parler de Lorenzo alors qu'elle était fraichement divorcée avec lui et puis surtout de prétendre qu'elle n'avait aucun regret. Si les deux s'étaient mariés ce n''étaient pas pour avoir un beau jardin. Le professeur devait vraiment arrêter de parler sinon il allait vraiment gaffer un moment ou un autre. Peter opta donc pour noyer sa bouche dans le liquide de son verre.
Summer se mit alors à lui poser une drôle de question qui le laissa pensif. En fait concernant son sujet il avait la réponse. La jolie rousse, il en était certains, était et serait éternellement son seul et unique amour. Depuis elle, Peter n'avait jamais réussi à tenir une relation même si ce n'était pas lui qui rompait à chaque fois. Diana et Junie étaient des femmes magnifiques, intelligentes mais malheureusement le professeur n'était pas leur boule bleue.

- Et bien...cette thèse n'est pas applicable à tout le monde, cela dépend des gens. Il y en a qui arrivent à avancer d'autres non...Tu sais l'amour c'est une question d'alchimie on ne peut pas prévoir à l'avance si ça va exploser ou pas...

Il lui sourit, satisfait intérieurement d'avoir réussi à se contenir de devenir un vieux romantique. Peter avait beau n'avoir que dans la trentaine il avait toujours été quelque part un jeune homme qui ne vivait pas dans la même époque que les autres. Les coups d'un soir, les fêtes, c'étaient pas du tout son truc. Il était plutôt du genre à faire mille rendez vous en tête à tête avant d'oser faire le premier pas.

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Plutôt sincèrement anti-destin, contre même l'idée seule que certaines personnes puissent croire qu'il existait une destinée, Summer ne se risquait pas souvent à se demander si ses erreurs passées détermineraient de manière certaine son futur. Pourtant elle se retrouvait là, trentenaire incessamment sous peu fraîchement divorcée en compagnie de celui auquel elle pensait en fait être son "seul" amour s'il s'avérait effectivement qu'elle était désormais trop vieille et hors du coup pour avoir quelques prétentions amoureuses que ce soit. En fait, même si on lui annonçait officiellement qu'elle pourrait séduire durablement n'importe quel homme de la planète, elle n'aurait seulement pas envie de parcourir le monde à la recherche de celui qui vaudrait la peine d'utiliser cette sorte de don magique. Elle était bien, là.
C'était encore trop délicat, parce que même si elle ne portait plus d'alliance la loi considérait encore qu'elle était madame Quelqu'un d'Autre, parce que la bienséance sociale voulait qu'elle écope de quatre à cinq mois de deuil conjugal avant de n'envisager de ne laisser son coeur battre pour un autre homme si elle ne voulait pas passer pour une... goton, parce qu'elle ne savait pas trop si elle aimait l'idée d'aimer ou l'idée de l'aimer lui. Sans oublier qu'elle ignorait ce que lui pensait. Un repas. C'était juste un repas, de toute façon, elle verrait bien... c'était plus facile à dire qu'à faire.

« Oui c'est... plutôt imprévisible. » Il avait plutôt raison, et au fond si ça n'avait pas été par peur farouche de n'avoir manqué sa chance, Summer n'en aurait jamais douté. Imprévisible, ça l'était. Elle pensait qu'elle serait assez raisonnable et qu'elle aurait pris assez de recul pour ne pas avoir envie que précisément ça explose, là, maintenant. « Enfin je ne sais pas pourquoi je dis ça, pardon. On est encore vachement jeunes, on va rencontrer plein de gens. » Elle ne voulait pas être de mauvaise compagnie: il l'avait invitée pour lui changer les idées, pas pour se retrouver psy improvisé ou pour écouter ses complaintes. Elle ne voulait surtout pas qu'il se sente mal à l'aise, moins encore qu'il n'ait à penser qu'elle se plaignait facilement. Ce n'était pas son genre. Et après tout, ils étaient là pour sautiller, pas pour s'entourer d'une ambiance morne. Certes ils pouvaient parler sérieusement, mais pas non plus gravement... pas maintenant. « Oublie, profitons de la soirée plutôt. En plus, je ne sais pas ce que tu nous as préparé mais ça sent rudement bon! »

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L'amour était une science incontrôlable. On ne pouvait pas savoir à l'avance comment cela allait se passer et encore moins quand cela allait nous tomber dessus. Certains en ressortait avec une bonne expérience d'autres beaucoup plus désastreuses. Peter n'avait pourtant jamais cessé d'aimer Summer, ça non, il ne l'avait jamais oublié. Il avait fait l'erreur de vouloir réaliser son rêve plutôt que de rester avec celle qui, à l'époque, était sa petite amie. Même si les deux étaient restés amis il y avait du regret chez le professeur depuis que sa gloire était terminé.
A présent Peter était devenu plus adulte et cherchait à construire une famille. Malheureusement pour l'instant c'était un échec dans sa vie amoureuse. Comme le disait Summer, ils avaient encore le temps mais passé un certains âgé des envies devenaient fortes. Le professeur avait beau considéré ses élèves un peu comme ses enfants il avait grande envie d'avoir le sien, de le voir grandir et devenir un homme ou une femme à son tour.

- Tu as raison ! Cessons de nous lamenter sur notre sort !

Il l'avait invité pour passer une bonne soirée pas pour pleurnicher pendant des heures. Un bon repas les attendaient et d'ailleurs il était peut être temps de se mettre à table.

- D'ailleurs si tu veux bien on pourrait commencer ? Je ne veux pas te faire encore plus attendre !

Déclara t-il en souriant avant de se lever, invitant ensuite Summer à aller s'asseoir.

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Au fond, il était terriblement rassurant de savoir que tout ce dont on était certain en amour, c'était qu'on n'était certain de rien. Au fond il relevait d'une définition quasi intrinsèque des sentiments que de savoir qu'ils ne pouvaient pas répondre à un théorème précis -que périssent les théories hormonales essentielles et déprimantes. Toutefois, Summer ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle pouvait effectivement affirmer quelque chose avec certitude: elle était incapable de tirer un trait définitif sur Peter. Si on lui avait demandé d'affirmer qu'elle ne l'aimait plus, elle s'en serait trouvée bien incapable. Elle savait pertinemment qu'à chaque fois qu'elle le voyait elle sentait son cœur prêt à imploser, elle se perdait dans son regard sans même s'en rendre compte, s'enivrait malgré elle de son parfum, mieux encore de sa présence seule. Elle tentait tant bien que mal de ne pas se fier à ses impressions, de les ignorer, même; c'était certainement difficile, mais elle songeait que ça valait mieux pour elle.
Pour l'instant, elle voulait surtout passer une bonne soirée: Peter l'avait gentiment invitée pour lui changer les idées, elle comptait en profiter plutôt que de ressasser ces innombrables moment où Lorenzo et elle s'étaient disputés.
D'ailleurs, le professeur l'invita à passer à table. La jeune femme le suivit donc en se levant du canapé, retrouvant son sourire préalable. « Avec plaisir! Mais ne t'inquiète pas, tu ne me fais pas attendre. » Sentit-elle qu'elle devait dire, reconnaissante à vrai dire d'être là ce soir. Ils se dirigèrent donc vers la table, où Summer s'installa après y avoir été invitée. Elle suivit Peter du regard jusqu'à ce qu'il soit aussi assis, face à elle. Elle réalisa alors que ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés dans cette situation. « Oh, au fait, tu penses aller à la fête de noël au numéro 7? »

Je connais mes voisins

Pendant que Summer s'installait, Peter fila à la cuisine chercher son plat. Il n'avait pas fait d'entrée, jugeant que ce n'était pas nécessaire après ce qu'ils allaient avaler. Les petits fours étaient parfaits pour se mettre en appétit. Peter était surtout le roi du saumon et avait préparé lui même des lasagnes avec ce célèbre poisson en ingrédient. Bien plus léger que celui qui contenait de la viande.
Peter déposa le plat chaud au milieu de la table avant de s'installer en face de Summer. Cette dernière lui demanda si il comptait aller à la maison numéro sept pour la fête de Noël.
Le professeur en avait entendu parler, mais il ne savait pas vraiment si il désirait s'y rendre. D'un côté là bas il pourrait voir des anciens élèves et de l'autre se coucher tard n'était pas dans ses habitudes.

- Je sais pas trop...J'hésite et toi ?

Demanda t-il tout en servant les lasagnes au saumon dans l'assiette de son invité. Si Summer s'y rendait peut être allait il y aller...même si il risquait d'y croiser Lorenzo. Les deux hommes ne s'étaient pas vraiment adressé la parole au travail depuis la dernière fois.

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Peter s'éclipsa quelques instants pour revenir avec un plat de lasagnes qui avaient l'air sincèrement délicieuses. Elle le fit savoir à son interlocuteur, l'interrogeant ensuite quant à ses plans pour la fête de noël organisée dans le quartier. Quelque part, elle espérait pouvoir l'y croiser même si ce n'était pas la motivation principale de sa question. En fait, Summer trouvait que c'était une bonne idée; ça lui permettrait de sortir et de ne pas être seule pour noël... ça avait quelque chose de glauque. Elle avait toujours trouvé le moyen de le fêter avec des proches, sinon avec un mari au moins avec sa famille, mais cette année ce ne serait pas possible, étant donné que sa mère et sa sœur avaient d'autres projets chacune de leur côté. Elles avaient proposé d'annuler en apprenant le divorce de miss Andrews, mais cette dernière avait catégoriquement refusé -le but n'était pas qu'on la prenne en pitié. Et puis, il y avait cette fête, maintenant. « Oui, je pense que j'irai, ça peut être amusant! » Assura-t-elle avec un sourire sincère. Bien entendu, cela impliquerait qu'elle croiserait quelques personnes qu'elle n'avait pas forcément envie de croiser; cela voulait peut-être même dire qu'elle devrait supporter la vue de son -pas tout à fait- ex mari au bras d'une Nina souriante; mais il fallait bien qu'elle s'y fasse, de toute façon. Et puis elle verrait certainement aussi Alana ou d'autres personnes qu'elle appréciait un peu plus de croiser par hasard.

« Tes lasagnes sont vraiment réussies! » Assura la rouquine après quelques bouchées, ses yeux ronds plantés dans ceux de Peter certifiant qu'elle était sincère. Elle se sentait sincèrement gâtée, presque chouchoutée: c'était vraiment gentil à lui de lui avoir proposé de venir passer la soirée ici.

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Summer annonçait qu'elle comptait se rendre à la fête et du coup Peter se disait qu'il irait bien faire un tour là bas. Cela serait une occasion de plus de voir la jolie rousse et peut être aussi d'autres personnes que Peter n'avait pas vu depuis un bail. Il les croisaient bien sur dans la rue et les saluaient mais rien de plus.

- J'espère qu'il y aura d'autres adultes là bas

Le professeur n'aimait pas beaucoup sortir mais encore moins si il s'agissait d'une fête uniquement composé d'adolescents. Il les voyaient déjà bien assez toute la semaine. Certes certains avait déjà une bonne maturité mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Enfin, Peter verrait bien la veille s'y l'envie de bouger ses fesses vers la main numéro 7 serait présent. Pour le moment ce soir c'était dîner en tête à tête avec Summer et autant en profiter. Qui sait si la belle n'avait pas flashé sur un autre homme depuis sa rupture.
Au moins Peter avait les points pour la cuisine et était ravi que les lasagnes plaisant à son invité. Il les avaient fait avec amour il fallait le dire.

- Merci ! Je ne savais plus si tu aimais le saumon ou non mais je me suis dit qu'à l'approche des fêtes ça changeait un peu

Involontairement il cherchait à impressionner Summer pour qu'elle revienne avec lui, mais jamais Peter ne se l'avouerait.

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Il était certain que si la soirée organisée virait à la "djeunz party", Peter risqueraient de s'ennuyer. Summer aussi, d'ailleurs. Elle jurait que si elle ne trouvait que des étudiants friands de musique trop forte, elle rentrerait chez elle et y mettrait de la musique qu'elle préférait... voire des chants de noël, pour se mettre dans l'ambiance et avoir l'impression de vraiment faire un réveillon. Elle skyperait peut-être même sa mère. Enfin une chose était sûre, c'était qu'elle comprenait tout à fait que mister Mayfield espérait y croiser des adultes -elle aussi. « J'espère aussi! Au pire, on se tiendra compagnie. » Assura-t-elle en riant légèrement, l'incitant à venir malgré elle.

Pour l'instant cependant, l'important, c'est qu'ils avaient une soirée rien que tous les deux. C'était encore mieux. Et en plus il y avait des lasagnes au saumon. Que demande le peuple?! « J'adore, et c'est une super idée! » Assura-t-elle d'un air convaincu. Elle en voulait pour preuve qu'il ne lui fallut pas longtemps pour finir son assiette -elle mangea à son rythme, doucement, donc, mais sûrement. Le fait était qu'elle se régalait, tant de son plat que de la présence de Peter. Probablement plus du second d'ailleurs, mais c'était un secret. Summer s'était d'ailleurs imaginée préférant se blottir contre lui plutôt que de se laisser divertir par le film qu'ils regarderaient peut-être, mais en était honteuse. Elle avait l'impression d'être une adolescente trop fleur bleue et supra pathétique. D'autant que même s'il était officiellement célibataire, il y avait une forte probabilité pour que Peter ait déjà quelqu'un en vue. Bon dieu, n'était-elle pas censée arrêter de réfléchir? C'était visiblement impossible, à son grand désarroi.

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L'idée d'aller à une fête et de passer la soirée avec Summer n'était pas déplaisante. Mais bon, elle devait avoir des amies qui allaient sans doute aller à la maison n°7. Peter n'avait pas entendu parler de celle-ci de la part des siens. Sans doute était ils occupés ailleurs, fêter en famille Noël.

- Bon alors je viendrai, je ne voudrai pas que tu te sentes seule

Répondit il avec un sourire. Une excuse bidon bien évidemment mais il n'allait pas lui lancer qu'il adorait passer du temps avec elle. Sa rupture avec Lorenzo était encore trop fraîche, Summer n'était après tout peut être pas encore prêt à chercher un autre homme dans sa vie. En tout les cas la jolie rousse pouvait compter sur le professeur en tant qu'ami, qui lui ferait des lasagnes au saumon autant qu'elle le souhaiterait.

- Tant mieux j'en suis ravie ! Tu peux en reprendre si tu veux !

Lui-même en prendrait bien une seconde fois mais son invité allait le prendre pour un glouton. Et puis c'était les dames d'abord à être servie.

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C'était l'un des fléaux de notre société. Lily Allen l'avait même chanté: "it's sad but it's true, how society says her life is already over". Résultat, passé la vingtaine, il y avait comme un faussé générationnel entre des personnes pourtant jeunes dans leur tête et d'autres qui cherchaient à faire une fête à leur manière. Résultat, sans soutien moral d'une personne du même âge, il était compréhensible que ces jeunes gens doutent que se rendre à la soirée soit une bonne idée. C'est donc par pur altruisme que Peter accepta de s'y rendre, histoire que son amie ne s'y ennuie pas trop. « Chouette, on fera un club de vieux. » Annonça-t-elle en riant. Elle ne se sentait absolument pas vieille, c'est pour ça qu'elle se permettait de le dire, parce que précisément tout ce qui pouvait la rendre vieille était l'étiquette qu'on lui collait. Or elle l'avait toujours dit, trente ans, c'était super jeune. Quarante encore jeune. Cinquante mi-âgé. Soixante mi-âgé. Donc finalement elle n'était que la moitié d'une vieille. Passait encore.

Pour l'instant, l'heure était aux lasagnes -délicieuses au demeurant. Quand Peter proposa à son invitée de se resservir, Summer hésita un instant puis porta une main sur son ventre pour faire savoir qu'elle avait assez mangé. « C'est gentil, c'est super bon en plus mais je n'ai vraiment plus faim! » Elle lui sourit d'un air bienveillant, puis remarqua qu'il était hésitant. Elle craignait que le fait qu'elle ne se resserve pas ne l'empêche de lui se resservir. Aussi son sourire devint-il amusé alors qu'elle reprenait: « Mais... Tu peux en reprendre si tu veux! Enfin, oui, bien sûr que tu peux, ce n'est pas à moi de te donner la permission, ce n'est pas ce que je fais, ce n'est pas ce que je voulais dire, en fait, je... » Summer prit une profonde inspiration, décidant de parler un peu moins vite. « Je veux dire, ne te retiens pas... » Il n'allait peut-être même pas se retenir, et déjà elle s'était embourbée dans des explications sans fin sur une constatation triviale au possible. Elle s'en voulait un peu, se mordillant désormais la lèvre comme si elle voulait s'empêcher de parler. Mais comme ça il reprendrait peut-être des lasagnes.

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Comme nom de club cela ne donnait pas très envie. Peter ne se caractérisait pas comme étant quelqu'un de vieux. Il n'était même pas à la moitié de sa vie selon ses idées alors bon. Il avait que trente ans, encore un peu de temps pour fonder une famille avant de s'alarmer sur la suite de sa vie. Il est vrai que dans une soirée composé que de jeunes le contraste entre génération serait évident. Peter était loin d'avoir la jeunesse de ses élèves. C'était ça aussi qui était étrange, se retrouver à une soirée où il y aurait certainement des étudiants de sa matière.

- On jouera à la belote !

Renchérit il avec un sourire blagueur. Enfin pour l'instant ce n'était pas encore Noël même si les décorations étaient déjà misent en place dans la ville. C'était fou comme après on se rendait compte que l'année était bientôt fini. D'ailleurs en tant que bon ami Peter se devait de trouver un cadeau pour Summer. Parce que elle le méritait et aussi car il en avait envie. Pour l'instant son seul présent était de la soutenir dans son divorce avec l'aide d'un bon plat de lasagne.
La jolie rousse lui confia qu'elle n'avait plus faim ce qui mit encore plus mal à l'aise Peter sur son appétit. Il savait que son invitée ne jugeait pas ce genre de chose, et puis le professeur avait toujours eu un grand estomac. La façon dont Summer se perdait dans ses paroles était si mignonne que Peter ne pouvait se retenir de se reservir pour lui faire plaisir.

- D'accord mais j'espère au moins que tu as encore de la place pour un petit dessert hein ?

Demanda t-il avec un sourire en coin avant de commencer sa seconde assiette.

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Le temps des pupitres n'était pas si loin, au fond; il y a quelques années seulement ils étaient enfants. Il y avait moins longtemps encore qu'ils avaient quitté l'adolescence et de fait qu'ils s'étaient quittés l'un l'autre. Pourtant à y repenser, il s'était passé tellement de choses que cette époque paraissait bien lointaine. Pourtant, elle n'avait pas le sentiment d'avoir énormément changé, quoi qu'elle ait indéniablement grandi plus mentalement que physiquement; elle était d'ailleurs rassurée de retrouver aussi en Peter la personne qu'elle avait connue. Lui non plus n'avait pas changé. Toujours d'une gentillesse extrême et d'un calme légendaire qu'elle avait toujours admirés. Les années auraient pu lui faire perdre son ami, d'autant plus qu'elle avait été mariée dans ce laps de temps, et c'était avec une joie toute particulière qu'elle réalisait que ça n'avait pas été le cas. « Il faudra que tu m'apprennes, par contre... » rit-elle légèrement, les imaginant très bien à jouer aux cartes pendant que la fête -et musique- battait son plein.

Summer le savait bien, Peter avait bon appétit. Il aurait avalé un chaudron entier, mais ça faisait plaisir à voir à vrai dire, et de fait elle culpabilisa un petit peu en lui annonçant qu'elle avait assez manger. Elle craignait qu'il ne se retienne de se servir pour une raison ou une autre, et elle balbutia quelques phrases mal construites dans le but de lui faire savoir qu'elle était tout à fait confortable avec l'idée qu'il n'en reprenne. D'ailleurs, il se resservit finalement, et Summer laissa un petit sourire détendre ses traits. Alors que lui commençait, il voulait s'assurer qu'elle avait toujours de la place pour le dessert. Gourmande comme elle était, la rouquine devait avouer qu'elle avait parfois du mal à ne manger qu'à sa faim... notamment lorsqu'il s'agissait de gâteaux. « Toujours de la place pour le dessert. » Affirma-t-elle en plissant son nez comme si c'était une constatation malheureuse. Elle rit ensuite légèrement, songeant que de toute façon, ce n'était pas à lui qu'elle allait faire croire qu'elle était terriblement raisonnable en matière de nourriture. C'était elle qui bavait devant les vitrines des pâtisseries et qui proposait -du temps où ils étaient encore ensemble- à Lorenzo de faire des crêpes une fois par semaine en hiver... Alors définitivement, elle pouvait même affirmer qu'elle ne s'était pas resservie dans le but de conserver cette petite place réservée au fameux dessert. C'était encore mieux si elle le partageait avec Peter.

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Peter s'imagina dans un coin avec Summer, en train de jouer avec des cartes alors que en même temps de la musique secouait la maison au rythme des cris du public. Deux mondes bien différents et le professeur se sentirait tout de même assez mal de faire ce que les gens appellent une contre-soirée.

- Finalement ça serait peut être mieux de se mêler aux autres...

Déclara t-il après réflexion. Et puis ce manque de motivation serait mal vu par leurs hôtes. Peter n'apprécierait pas en tout les cas de voir des personnes jouer aux cartes alors que le but était de d'amuser. Pas que la belote ne soit amusant. Enfin pour l'instant la soirée n'était pas demain, ils avaient encore du temps devant eux.
Peter préféra se concentrer sur son plat de lasagnes délicieux qu'il mangeait avec appétit. Il se souvenait que Summer était gourmande alors peut être qu'elle désirait manger du dessert plutôt que de se reservir. En tout les cas le professeur lui, avait de la place pour les deux.

- J'espère qu'il te plaira !

Peter avait fait de son mieux pour faire des choses simples, qui coulaient tous seuls dans l'estomac. Le tout était que la cuisson ne fasse pas tout échouer mais Peter était un homme prudent.

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Définitivement, s'ils arrivaient à se rencontrer à la soirée, ils ne joueraient pas à la belote. Summer ne l'envisageait pas sérieusement et d'ailleurs lorsqu'elle se représentait le tableau de leurs exploits aux cartes au milieu d'une foule dansante, elle ne pouvait s'empêcher de leur ajouter respectivement des cheveux gris et une barbe digne de celle du père Fourras. Il n'y avait rien de mieux pour se sentir vieux, justement. D'autant que ça n'avait pas l'air très drôle, la belote, quoi qu'il était amusant d'en parler pour plaisanter. Non non, ils feraient mieux de danser ou quelque chose comme ça. Aussi la rouquine acquiesça-t-elle pour confirmer les dires de son interlocuteur lorsqu'il suggéra qu'ils se mêleraient aux autres, plutôt. Elle n'en doutait pas une seconde.

En attendant, l'important était la gourmandise. Summer savait pertinemment que si elle avait repris des lasagnes elle serait incapable de manger du dessert... et elle s'en voudrait terriblement. Parce qu'elle était certaine que lui aussi serait tout à fait à son goût. Aussi laissait-elle Peter manger, sachant pertinemment que lui n'aurait aucun problème à manger les deux. « Je suis sûre qu'il sera parfait! » Elle n'était peut-être pas tout à fait objective mais peu lui importait. En fait, quand bien même il serait immonde -et elle doutait qu'il le soit-, elle savourerait son dessert avec un intérêt tout particulier. Peut-être parce qu'elle était toujours aussi contente de cette soirée et souriait toujours presque bêtement en attendant que Peter finisse de manger. Définitivement, elle aurait pu sautiller comme une puce.

» Mayday mayday, earth to bitches (oui 'fin Satine c'est pas une bitch... :ange: ) - Amy et Shannon
» « be my baby, I'll look after you. » (+) PETER
» « cause we belong together now. » (+) PETER
» Là où tout a commencé... [Peter]
» Impossible is nothing - Peter

« go to the ends of the earth for you. » || PETER.

« go to the ends of the earth for you. » || PETER.

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