Nombre de messages : 1026 Etudes/Metier : Etudiant en droit Love : Scarlett Humeur : Emotionally unstable Inscription : 28/10/2013
Dirty . Secret Dirty Secret: Double compte: Pas atteint de schizophrénie
Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Ven 2 Mai - 22:07
Help me to don't falling down, help me to love again, help me to live.
Une fois que la récidive fut plus ou moins réussie, Nathanaël ne s’attarda pas et en profita pour battre en retraite afin de rejoindre la cuisine. Le ketchup c’est bien beau et même très salissant mais ça se vide et à moins de ne vouloir affronter la revanche qui, il en était sur, serait mille fois pire vu ce qu’il lui avait fait, sans rien pour se défendre et contre-attaquer il avait toutes les raisons de revenir se fournir à la cuisine. Oui c’était ça, il venait officiellement d'élire quartier général dans cette cuisine américaine très banale qui tenait beaucoup trop d’ouvertures. Bon, c’est pas non plus comme s’ils étaient dans Call of, il en était bien conscient. Scarlett n’allait pas débouler en défonçant la fenêtre ou la porte vitrée armée d’un ak57 ou d’un silencieux pour lui planter une balle entre les deux yeux ou pire : entre les deux jambes mais tout de même! Caché de là où il était, l’Evans se penchait quelques fois afin de vérifier qu’elle n’arrivait pas avec il-ne-savait quoi à lui balancer à la figure. Scarlett avait tellement d’imagination que quoi qu’il pouvait faire, elle trouverait toujours quelque chose aussi surprenant que ce soit pour répliquer. Une chose était sure : quoi qu’il allait se passer, il allait morfler et il le savait. Mais dans la mesure du possible, il n’en allait pas moins lui laisser la victoire aussi facilement et battrait jusqu’au bout. Un discours certes un peu exagéré pour une simple bataille de nourriture mais pas tant que ça dans son esprit. Fallait croire que de toutes les manières imaginables et possibles, cette maison n’était que faite à essuyer des guerres mondiales : plus ardentes et sérieuses -voire volcaniques et explosives- entre les parents Evans et les un peu plus modérées et désordonnées au niveau de Scarlett et Nathanaël. Avec le temps c’était presque devenu une habitude pour eux et Nate ne savait même pas comment il avait pu s’imaginer faire la cuisine sans que rien ne parte en vrille avec elle. Si Katlina rentrait maintenant par surprise et voyait des taches de ketchup qui avaient forcément du tomber sur le sol du salon deux options s’offriraient : la crise cardiaque ou la crise de nerfs et Nate ne savait pas trop laquelle il redoutait le plus à vrai dire. Pour l’instant il s’en fichait pas mal, debout et sur ses gardes comme un soldat aux aguets, se rapprochant du frigo dans un avancement lent et maladroit. Il n’avait aucune envie de se faire surprendre et de tout se manger en pleine poire sans avoir le temps de se mettre à couvert sauf qu’à force de regarder l’encadrement de la porte pour visualiser un quelconque déplacement de la part de la Spencer, il se mangea le coin du plan de travail en plein dans le ventre. Le jeune homme maugréa contre lui-même alors qu’il entendait bouger de l’autre côté. Etant donné l’espacement des pas et le bruit qui se faisait de plus en plus sourd, elle venait de monter les escaliers. Fronçant les sourcils, l’Evans se prit quelques instants pour réfléchir à la tactique qu’elle avait pu adopter. Après tout, si elle n’avait plus rien de quoi se défendre et attaquer, il semblait logique qu’elle cherchait des munitions. Que pouvait-elle trouver en haut ? Dans la chambre de Nate pas grand-chose hormis de l’eau de toilette, du déodorant et… un briquet, mais elle n’était pas assez folle pour se servir de ça pour incendier quoi que ce soit tout de même surtout au sein de la maison. Qui avait-il d’autre ? La chambre de leur parents dans laquelle elle n’allait certainement pas rentrer, la chambre de Lily et.. « Merde. » Et oui. La salle de bain alias la caverne d’Ali Baba quand on est en temps de guerre et qu’il s’agit de protester contre l’ennemi. Crèmes, shampoings, maquillages, gel, laque,.. Elle pouvait trouver de tout là-bas et en quantités presque infinie. Et puis, elle pourrait tout aussi bien se servir du pommeau de douche du bain pour l’asperger ce qui n’était pas une si bête idée en soi même si du même coup, elle inonderait la pièce. Alors qu’il se relevait afin d’atteindre le frigo et enfin recommencer à chercher ce qui pourrait être bon de se servir contre cette diablesse, la voix de cette dernière résonna dans la maison, le sommant de la rejoindre au plus vite d’une voix grave. L’hésitation face à une possibilité de piège ne dura qu’une demi seconde avant que Nate précipite le pas jusqu’à l’escalier où il se retrouva en face de Scarlett, elle en haut et lui en bas. Il fit la moue en remarquant qu’elle n’avait pas l’air si mal que ça et que ce n’était encore une fois, qu’une ruse pour le faire sortir de sa cachette. User de l’inquiétude qu’il nourrissait perpétuellement -et involontairement- pour elle était un coup bas selon lui puisqu’elle savait pertinemment que peu importe la situation, il laisserait tout tomber sans attendre pour l’aider au mieux mais il ne le fit pas remarquer gardant juste le silence. Après tout, en matière de guerre il n’y avait aucune règle et donc tous les coups étaient permis et ça, Scarlett pouvait être sure qu’il allait s’en souvenir sans difficulté et qu’il lui rendrait la pareille à la première occasion. Il décroisa les bras avec stupeur en la voyant tenir l’un de ses caleçons dans une main et un briquet dans l’autre. Ouai, finalement lorsqu’il avait pensé sans trop s’en formaliser au déodorant et au briquet qui pourraient faire un cocktail Molotov il n’avait peut-être pas tellement tort même si là en l’occurrence, elle menaçait juste de foutre le feu à un de ses sous-vêtements. Nathanaël haussa doucement les épaules avant de se mettre à sourire, la surprise passée, sachant pertinemment qu’elle n’allumerait pas parce que même dans leur jeu, ce serait monter le level beaucoup trop haut d’un coup et aussi peut-être parce que c’était un tout petit chouïa dangereux. « Je crois que je pourrais survivre, je me suis déjà baladé sans sous-vêtements au cas où tu l’aurais oublié. » Relança-t-il comme pour la provoquer à le faire. Oui, il parlait de l’épisode de la plage lorsque non seulement il s’était baladé en serviette autour de la taille comme unique tissu pour ne pas être arrêté pour exhibitionnisme mais qu’en plus, il avait du se trimbaler par la suite avec seulement un pantalon et un t-shirt pour le vêtir, rien d’autre. Laissant courir son regard un instant sur la silhouette de Scarlett, il remarqua par ailleurs qu’elle avait enfilé un autre t-shirt, à lui cette fois. Evidemment, elle aurait été bête de ne pas le faire. Comme ça, lorsqu’il lancera sa contre attaque, même si elle sera touchée ce sera son t-shirt qui en mangera le plus plutôt qu’elle. Alors qu’il s’apprêtait à continuer pour proposer une possible trêve, le fameux caleçon se retrouva pile poil sur sa tête. Là, c’était sans doute une provocation de trop. Il le retira en regardant la Spencer s’enfuir à toute vitesse et ajouta pour lui faire encore plus savoir que la suite allait être intéressante pour elle niveau monter le pallier des choses avec lesquelles ont se bat : « Attends toi, quand je vais monter ! » Certes, une menace pas très.. Menaçante en soi mais qui avait au moins le mérite d’être clair. L’Evans profita de la retraite de Scarlett pour retourner à la cuisine et prendre ce dont il avait besoin puis monta à nouveau les escaliers, marche après marche, lentement pour voir arriver une possible embuscade. Les surprises, c’était pas trop son truc et encore moins lorsqu’il s’agissait que quelqu’un déboule d’on-ne-sait-où pour lui foutre la trouille pas possible et lui faire faire une mini crise cardiaque mais là, ce n’était pas vraiment comparable. De un, il savait que même avec son esprit tordu sa petite amie ne pouvait décemment pas tout faire puisqu’elle n’était pas chez elle, de deux aussi parce qu’il ne fallait pas aller trop loin non plus dans le délire à moins de finir de s’entre tuer avec des chaises de bureau ou une agrafeuse et de trois.. Ben parce que ça restait quand même du domaine de la rigolade et ce, même si l’Evans se sentait comme dans la peau de James Bond allant affronter le méchant Doctor No. Nathanaël entra tout d’abord dans sa chambre, pointant ses armes droit devant lui comme pour se préparer à asperger si elle surgissait de quelque part mes rien. Juste un peu de bazar visiblement dans ses commodes notamment celle où elle avait du notamment trouver le caleçon en question et celle où elle avait trouvé ledit t-shirt qu’elle portait. En tout cas, si elle pensait qu’il allait y aller moins fort pour épargner son vêtement elle se mettait le doigt dans l’œil. Bon, pas le choix il fallait continuer l’exploration de l’étage. Avançant progressivement toujours et dans le doute, il vérifia dans la chambre de Lily si elle y était et s’y attarda quelques instants. Elle sortait de plus en plus et même si Nathanaël l’avait souvent espéré depuis plusieurs années, il se demandait si c’était bon ou mauvais signe malgré tout. Oui parce que, si c’était pour aller traîner et faire n’importe quoi avec Clyde ce n’était vraiment pas la peine. Il fit quelques pas dans la pièce puis se décida à sortir regardant les possibilités qui lui restaient. Jamais elle ne se serait risquée à aller dans la chambre de Katlina et Nathan surtout en sachant qu’ils étaient en pleine guerre de nourritures/cosmétiques. Si Katlina pouvait -difficilement- pardonner une tache sur le sol de son salon, il en serait autrement par sa chambre à coucher, à coup sur. Ca avait toujours été un espèce de lieu privilégié dans cette maison, un endroit dans lequel il ne fallait pas s’aventurer sans bonne raison et sans autorisation même si, petits, Lily et lui s’y invitaient sans rien demander à personne pour réveiller leurs parents en leur sautant dessus. La belle époque. La vieille époque, ouai ! Répliqua aisément une petit voix au fond de sa tête avant de se tapir. Bon ben là, il n’avait plus trop le choix, il ne restait plus que la salle de bain. Ce n’était pas vraiment une surprise mais il savait que, à l’intérieur l’attendait une femme, un soldat à la folie vengeresse qui n’aurait qu’une idée en tête : lui faire regretter la bombe de ketchup qui s’était abattue sur lui. Rien qu’en s’approchant de la porte, ce calme, ce silence qui ne présageaient rien de bon le laissaient croire qu’elle l’attendait déjà derrière la porte. Dans un autre cas, elle marcherait, se parlerait à elle-même mais rien. Même pas un bruit de mouches comme fond sonore. C’est à cet instant que Nate pensa ironiquement que, dans un film ou une série, une musique de suspens ou terrifiante ce serait déjà enclenchée depuis longtemps pour tenir les spectateurs en haleine. N’y tenant plus, l’Evans franchit les derniers mètres qui le séparaient de la porte, déposa quelques trucs qu’il avait emmené au sol sans même se munir de ses armes pour l’instant et posa sa main sur la poignée en la faisant tourner rapidement avant d’ouvrir la porte. Et là, la consécration. Il n’eut le temps de rien qu’une vague d’il ne sait quoi l’engloutit et s’abattit sur lui. Il mit ses mains devant son visage pour se protéger et se félicita d’avoir laissé sa chemise en bas dans la cuisine pour ne pas la salir d’avantage. Il avait maintenant le torse, les bras, le cou, le pantalon recouverts de mousse à raser et de trucs visqueux comme du shampoing ou quelque chose comme ça. Il se baissa pour atteindre ce qu’il avait et se munit de la bouteille de coca cola même pas encore entamée qu’il secoua avec vigueur avant de l’ouvrir en la pointant vers Scarlett. Ben ouai cocotte, fallait réfléchir avant de t’en prendre au fils de Chuck Norris (a). Poursuivant sur sa lancée une fois que le coca fut à sec, il attrapa le saladier plein de sauce et de boulettes bolognaises et s’avança en sa direction un peu au hasard, yeux fermés pour ne pas prendre du shampoing et lorsqu’il arriva à proximité, renversa tout le contenu au dessus de sa tête. Il était à moitié mort de rire et à moitié dégouté de leurs états mutuels alors qu’il se débattait tant bien que mal pour lui prendre les cosmétiques des mains sans chercher à savoir ce que ça pouvait bien être. Sauf que ben voilà, l’Evans se retrouva fort dépourvu lorsque sur la mousse à raser se trouvant au sol il glissa et se retrouva sur le cul. Mais pas prêt de lâcher l’affaire pour deux sous, il entraîna la jolie brune -plus si jolie que ça maintenant qu’elle ressemblait à un plat italien avec sa bolognaise partout sur la tête- dans sa chute. Ils ne devaient plus ressemble à grand-chose là techniquement parlant et si quelqu’un arrivait, genre Lily, Nathanaël ne saurait même pas expliquer comment ils avaient pu en arriver là hormis en avouant qu’ils étaient deux grands enfants pas encore bien matures dans leurs têtes et surtout trop fiers pour s’avouer vaincus. Même si ses bras et ses mains glissaient à cause des mélanges nourritures/cosmétiques, Nate parvint à d’immobiliser gentiment Scarlett au sol en bloquant ses jambes et serrant ses poignets contre le carrelage de la salle de bain. Cette supériorité le ravit et encore plus lorsqu’il en profita pour lui voler un baiser sachant que ça allait sans doute la faire enrager parce qu’elle ne pouvait plus bouger et était complètement livrée à lui, sans défenses. Il se releva sans attendre et sortit pour empoigner son ultime et dernière arme qu’il avait ramené de la cuisine avant d’approcher à nouveau d’elle l’air menaçant « Bouge pas ou je tire! » Qu’avait-il au juste dans la paume de sa main en guise de menace ? Le bocal à cornichon et dieu seul sait combien ça peut puer ces merdes ! Reprenant peu à peu ses esprits face à ce qui venait de se passer, l’Evans n’en restait pas moins sur ses gardes. « Deux solutions, soit on recommence là ou on s’est arrêtés jusqu’à ce que l’un de nous tombe dans les pommes, décède ou quoi.. » C’était de l’humour mais dit sur un ton si sérieux que ça pouvait prêter à confusion : « Soit tu te rends et tu acceptes d’avoir perdu la guerre. » Un sourit naquit et étira ses lèvres. Il savait que Ô grand jamais Scarlett n’accepterait de perdre de cette façon, de renoncer sans se battre jusqu’au bout pas parce qu’elle n’avait pas envie que ça cesse mais juste pour ne pas donner ce plaisir à Nathanaël. Ca n’était encore jamais arrivé dans ses souvenirs que l’un d’eux abandonne tout bonnement lors de l’un de leur jeu à moins que ça ne devienne vraiment trop dangereux mais maintenant qu’ils étaient en couple, ils n’avaient plus vraiment à s’en soucier. « A toi de voir mais je te préviens, si tu choisis la première, il n’y aura pas de quartier. » Bon en même temps quand on voyait la scène de ‘crime’ qu’ils venaient de commettre dans cette salle de bain.. On pouvait se demander sérieusement s’ils en avaient eu avant ça mais nul doute qu’ils pouvaient faire bien pire. Une seule chose était sure : une bonne douche s’imposerait après tout ça. Et du nettoyage aussi au grand désespoir de Nate qui sentait déjà que ça allait être beaucoup moins amusant. Il se souvenait avec ironie avoir pensé le matin même, à l’université, qu’il préférait encore faire le ménage plutôt que de se trouver là-bas sauf que sur le moment, il ne s’était pas attendu à ce qu’on le prenne vraiment au mot. « Et laisse moi te dire avant que tu ne fasses ton choix, que t’es sexy à mourir comme ça ! » Lâcha Nathanaël avant d’exploser de rire. Il ne devait pas être mieux à vrai dire mais tant pis, il n’échangerait leur place pour rien au monde en cet instant. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait venir à plein nez qu’elle allait définitivement lui faire amèrement regretter tout ça d’une manière ou d’une autre que ce soit maintenant, ou plus tard mais il n‘y pensait pas. Pour le moment il avait le dessus -ou du moins il le croyait- et ça lui allait parfaitement de la sorte.
Scarlett Spencer
Chez les fous
Nombre de messages : 7267 Etudes/Metier : Travaille pour le sénateur O'Conell Love : Nate Humeur : Normale Inscription : 26/05/2011
La meilleure arme pour se défendre était généralement l’attaque mais ce n’était pas toujours le cas. Scarlett connaissait parfaitement la limite entre la stratégie de front et le profil bas pour mieux rendre la pareille ensuite. Elle ne se jeta donc pas immédiatement dans la gueule du loup et monta silencieusement à l’étage pour préparer ses mauvais coups. Une fois prête à accueillir Nathanaël comme il se doit, la jolie brune l’appela en jouant sur son inquiétude pour qu’il sorte de sa cachette. Il était hors de question qu’elle prenne le risque de descendre pour s’en ramasser plein la figure, d’autant que c’était à son tour de répliquer. Scarlett le provoqua à l’aide d’un briquet et s’éloigna dans la chambre pour aller prendre les munitions laissées derrière elle avant de se réfugier dans la salle de bains. En fait, elle se demandait pourquoi elle avait remis un vêtement par-dessus alors qu’elle savait déjà à l’avance que ça ne la protégerait pas vraiment. Disons que la jeune femme avait déjà vécu une arrivée surprise de parents chez elle à un moment où il ne fallait pas vraiment, alors mieux valait prévoir le coup en ne se baladant pas en sous-vêtements dans la maison. Scarlett entendit Nathanaël approcher et faire le tour de l’étage. Aux aguets, elle se tenait prête à l’asperger dès son entrée dans la salle de bains. Quand la porte s’ouvrit, elle déchargea mousse à raser et autres produits sur lui mais il avait déjà prévu le coup en retirant sa chemise le filou. Ah on se la jouait en parade, déshabillé en torse nu sexy ? Le tableau suivant n’était plus aussi attirant. Le corps de Nate était couvert de cosmétiques. Mais il n’était pas venu désarmé. Il se protégea du mieux qu’il put grâce à ses mains et secoua une bouteille de coca qui se vida sur Scarlett. Trempée et toute plaquante, la jeune femme recula d’un bond. Scarlett s’éloigna mais Nathanaël la rattrapa et à l’odeur terriblement tomatée qui atterrit dans ses cheveux, elle regretta aussitôt de s’en être prise à lui. Déjà qu’elle avait horreur que ça plaque sur ses dents quand elle en mangeait et qu’elle allait aussitôt se les brosser quand elle mangeait ce plat, la jeune femme afficha une moue et tenta d’échapper aux dernières gouttes de sauce, mais trop tard, le mal était fait. Ses cheveux étaient pris dans l’engrenage. « Tu vas vraiment pire que le regretter ! » Cria-t-elle en s’esquivant tandis qu’il l’attrapait et la fit glisser au sol. Scarlett, bien incapable d’échapper à son emprise, face à sa force d’homme bien plus apte à immobiliser un moineau comme elle, elle se débattit en essayant de lui refiler de la sauce rouge dans tout ce mélange de shampoing et autres savons. Bon d’accord, la jeune femme était peut-être légèrement mauvaise joueuse pour le coup mais elle ne s’était pas attendue à une réaction de lèse-majesté aussi vite en retour. Enfin, mauvaise joueuse, pas tellement. Elle était à moitié morte de rire dans le délire au passage. Scarlett se retrouva les jambes et les poignets bloqués par Nathanaël. La jeune femme arrêta de se débattre, ça ne servait strictement à rien. À la place, elle plongea ses yeux intenses dans les siens, attendant le prochain coup. « Et maintenant quoi ? » Dit-elle alors qu’elle ne savait plus esquisser le moindre geste. Il profita alors du moment pour rapprocher son visage du sien et poser ses lèvres sur les siennes. Scarlett lui adressa un regard incendiaire comme si ses yeux s’étaient transformés à l’image du briquet qui aurait servi à détruire ses caleçons. En fait, elle aurait dû exécuter cette idée rien que pour avoir la satisfaction – surtout le contentement – de se l’imaginer sans aucun vêtement en-dessous du pantalon (a). Mais sans laisser le temps à la jeune femme de réagir, Nathanaël se redressa une nouvelle fois et brandit… un bocal de cornichons. C’était ça la menace de malade ? Parce que bon… Scarlett en avait vu d’autres de sa part. Il lui suggéra alors d’abandonner et de rendre les armes sous peine de subir une énième vengeance. Pas de quartier… N’avait-il pas encore compris depuis le temps que c’était exactement ce qui définissait le mieux leur relation ? Ils ne s’épargnaient jamais, à tous points de vue, que ce soit en délires ou dans des sujets bien plus sérieux, ils n’avaient jamais été dans la demi-mesure, encore moins depuis qu’ils étaient en couple. Alors qu’elle se redressait lentement, Nathanaël continua à la narguer sur sa nouvelle apparence. « Je pourrais te retourner le compliment. » Répondit-elle en souriant. Elle adopta alors une tout autre attitude, un terrain plus dangereux, leur domaine favori. La jolie brune se redressa lentement et s’approcha de lui. « Abandonner ? D’où tu sors ça ? Tu me connais si peu ? » Souffla-t-elle dans son oreille en souriant déjà de la suite des événements. Elle préférait mille fois recevoir le contenu d’un bocal de cornichons dans les cheveux et garder sa fierté que de baisser les armes. De toute façon, au point où elle en était, ce n’était plus à ça près. Elle avait décidé, plutôt que de continuer à lui balancer des trucs qui ne termineraient jamais la journée, de monter le jeu d’un cran, la suite logique dans leur partie effrénée. Nathanaël n’était jamais au bout de ses surprises avec elle. Scarlett s’éloigna de quelques pas et commença à retirer les vêtements qu’elle portait. La tomate qui dégoulinait dans ses cheveux la fit frissonner quelques instants, mais elle ne devait pas le montrer. Elle retira le T-shirt de Nate et son pantalon. Une fois en sous-vêtements, elle jeta un léger regard en coin par-dessus son épaule. Bien sûr qu’il se rinçait l’œil même s’il faisait celui qui n’était pas intéressé par la scène devant lui. Scarlett attrapa alors un shampoing et entra en sous-vêtements dans la douche. Bien sûr qu’elle n’allait pas lui donner le plaisir de voir davantage. Il n’en avait pas le droit aujourd’hui après le carnage qu’il lui avait fait, bien qu’elle ne fût pas innocente dans l’histoire non plus. La jolie brune ferma la porte de douche de l’intérieur au cas où il lui prendrait l’envie de l’entrée et ouvrit le jet d’eau chaude le temps de retirer les derniers bouts de vêtements qui la couvraient. La buée rendait ses formes floues, mais on pouvait les deviner à travers la vite. Finalement, elle s’en contenterait comme vengeance personnelle. Scarlett se débarrassa alors non un sans un certain soulagement de tout ce qui lui collait au corps. Au bout de quelques minutes, elle avait enfin l’impression d’être redevenue à peu près normale. Après avoir rincé tous les restes de nourriture et de shampoing, la jeune femme arrêta le jet d’eau et passa sa tête en dehors de la douche. Leurs regards se croisèrent dans la même seconde et même s’il ne le montrait pas, elle savait parfaitement ce que cette scène leur rappelait à tous les deux… « Si tu pouvais ne pas rester pas là comme ça et me passer une serviette… » Joua-t-elle au petit commandant pour le sortir de sa rêverie. Scarlett attendit qu’il s’exécute et s’enroula dans la grande serviette avant de daigner sortir de la douche. La jeune femme était fin propre et s’écarta aussitôt de quelques pas pour que Nathanaël n’ait pas la mauvaise idée de s’en prendre à elle. Leurs petits jeux étaient suffisamment allés loin pour aujourd’hui, sinon ils risquaient de déraper encore une fois. Bien que l’idée était séduisante, ce n’était pas du tout le but. « On rangera après. » Dit-elle pour ne pas qu’il s’inquiète des problèmes éventuels concernant sa parano de mère. Scarlett prit les sous-vêtements propres, les vêtements sales par terre et sortit de la salle de bains pour lui laisser l’espace et partir s’habiller dans sa chambre. La jolie brune déposa les fringues sales dans le couloir pour les descendre dans la pièce de la machine à laver. Une fois dans la chambre de Nate, elle enfila ses affaires dont le débardeur et se rendit alors compte qu’elle n’avait plus de… pantalon. Scarlett soupira. Il était hors de question qu’elle enfile ce maudit short ! Tant pis ! Elle se baladerait avec les moyens du bord. La jeune femme ouvrit l’armoire à vêtements de Nate. Et le trouva ce fameux vêtement. Résignée et surtout peu désireuse de se balader les cuisses à l’air, la jeune femme le saisit et l’enfila avant de sortir avec sa petite moue de la pièce. Le jeune homme n’avait visiblement pas encore terminé. Elle décida donc de descendre avec les affaires « sales » pour les mettre à laver et trouver de quoi préparer un en-cas le temps qu’il la rejoigne. Elle savait déjà d’avance la tête de Nate quand il la découvrirait avec ce maudit vêtement sur elle.
Nathanaël Evans
Mes voisins commèrent à propos de moi
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Ven 23 Mai - 23:27
Rien ne valait l’epic face de Scarlett lorsqu’elle se rendit compte de ce qui venait littéralement lui couler sur la tête à la limite de donner envie à Nate de chercher en courant son appareil photo quitte à saloper un peu le couloir et même sa chambre. Il avait beau jubiler -et de manière plutôt discrète d’après lui qui aurait bien explosé de rire mais se retenait sachant pertinemment qu’il était déjà était assez loin comme ça pour en plus la narguer librement- il n’en n’oubliait pas loin qu’un jour ou l’autre et peut-être même plus tôt qu’il ne se l’imaginait, elle lui rendrait à son tour les coups et que ça risquerait de faire très mal. Pas physiquement parlant, mais pour sa fierté et son égo sans aucun doute. En même temps, il les avait mis déjà tellement de fois de côté en mode off avec elle et toutes leurs bêtises qu’il n’était plus à ça près, d’après lui. « Je sais. Ce ne serait pas drôle sinon. » Répliqua-t-il en souriant toujours posant sa dernière arme sur le sol. Il n’était plus question de se balancer quoi que ce soit maintenant surtout alors que la jolie brune semblait abaisser les armes elle aussi et mettre à partie remise cette histoire de vengeance. Alors que Scarlett avançait lentement vers lui, il ne put s’empêcher de marquer un pas en arrière histoire d’avoir une possibilité de s’en sortir si elle décidait de se venger maintenant bien qu’il ne voyait pas vraiment avec quoi elle aurait la possibilité de le faire. Imprévisible comme elle l’était, il pouvait s’attendre à tout et encore plus après ce qu’il venait de lui faire. Ou plutôt, les deux sales coups qu’il venait de lui faire. Le premier avait été la sauce bolognaise dans les cheveux, le deuxième ‘oser’ profiter de sa situation de désavantage lorsqu’ils avaient été au sol. « Que trop bien, malheureusement. » Répondit-il seulement en penchant légèrement la tête sur le côté afin de rapprocher à son tour ses lèvres de son oreille. S’il y avait bien une chose qu’ils pouvaient tous les deux prétendre à juste titre, c’était le fait de se connaître sur le bout des doigts ou presque puisque visiblement, ils avaient chacun tout de même cette possibilité de surprendre encore et toujours l’autre malgré tout. La Spencer s’éloigna alors et.. Commença à se déshabiller ? Nathanaël pencha une nouvelle fois la tête sur le côté en fronçant légèrement les sourcils, regardant la scène avec perplexité. Elle commença par le haut puis finit en sous-vêtements en retirant ensuite le bas ce à quoi Nate ne réagit pas tout de suite bien que, l’idée qui lui avait traversée l’esprit ne devait pas être très difficile à deviner. Le chercher sur ce terrain n’était peut-être pas la meilleure des idées en soit mais au moins, elle avait le mérite de marcher à la perfection puisqu’il ne put parvenir à détacher son regard d’elle ce, même une fois qu’elle fut dans la douche. Baissant la tête et riant silencieusement de la situation, l’Evans se retint de la rejoindre bien que l’envie y était de mille. Non seulement elle le repousserait sans doute mais en plus, dans son esprit, elle n’avait pas ‘non plus’ méritée ce genre d’attention quelle qu’elle soit. Il fit quelques pas dans la salle de bain et attrapa une serviette. Il n’était certes pas sous la douche avec la possibilité de se laver entièrement mais il pouvait au moins essayer d’enlever le plus gros avant. Se posant tranquillement contre le lavabo qui faisait face à la douche, l’Evans commença à se débarbouiller visage, torse et bras tout en examinant avec attention les formes qu’il parvenait à distinguer et interpréter. Une fois le surplus de mousse à raser/shampoing et cosmétiques en tout genre retiré, il posa la serviette au sol se disant qu’il l’a mettrait plus tard à laver et se tourna pour ouvrir le robinet et se passer un peu d’eau sur le visage et la nuque. Cette odeur de mélanges bizarres le dégoutait littéralement et le fait que ça lui collait à la peau était encore pire. Enfin, il se disait déjà chanceux qu’elle n’ait pas trouvé un pot de fond de teint ici ou là ou même tout simplement de la poudre quelconque à lui balancer au passage pour en rajouter encore une couche. Le jeune homme ne se retourna que lorsqu’il entendit les portes coulissantes glisser voyant alors une tête sortir de la douche. Une tête toute mouillée, toute propre. Une aucun signe de vie de la sauce bolognaise visiblement mais il ne s’en faisait pas trop pour ça à vrai dire. Leurs regards se croisèrent instantanément alors qu’elle prenait la parole pour lui quémander une serviette ce à quoi le jeune homme hocha la tête. Il se résigna -et bien difficilement d’ailleurs- à ne pas la narguer en tendant la serviette avant de replier le bras à de nombreuses reprises pour qu’elle soit finalement obligée de sortir la chercher elle-même et se contenta de la lui tendre. Il avait probablement fait son quota de mauvais coups en un temps imparti pour les prochaines heures. Ou du moins, jusqu’à ce qu’elle réponde et qu’il puisse en faire de même, en attendant, la meilleure chose à faire était de rester sur ses gardes et peut-être essayer d’être plus courtois et aux petites soins en espérant un peu de clémence. Enfin, attendre ça de la Spencer après ce qui c’était passé était un peu comme espérer de deux koalas qu’ils fassent un bébé lapin. S’éloignant d’un pas pour lui laisser le passage de libre une fois qu’elle fut enroulée dans la serviette et prête à partir, Nathanaël observa le désastre se trouvant par terre. Si sa mère rentrait maintenant, mon dieu.. Il savait qu’il se souviendrait jusqu’à la fin de ses jours de sa crise de nerfs mais d’un autre côté, il avait envie de rire aux éclats en pensant à l’expression d’horreur déformant les traits de Katlina Evans. Ce n’était que de la nourriture et des produits de cosmétiques après tout pas des traces indélébiles alors ça pouvait attendre sans problème qu’ils ‘digèrent’ cette bataille glorieusement gagnée par Nathanaël -oupas. « Je te rejoins quand j’ai fini. » Dit-il à l’encontre de la jolie brune en la regardant sortir et en commençant d’ores et déjà à se déshabiller. Ce fut assez rapide étant donné qu’il en avait déjà retiré une bonne partie près de l’éviter et que ses cheveux n’avaient pas été touchés dans la riposte. Une fois entièrement propre, il attrapa un serviette avec laquelle il sécha rapidement ses cheveux et son visage avant de la nouer autour de sa taille et de se rendre dans sa chambre pour enfiler d’autres vêtements. Hors de question qu’il remettre ce jean sale quant à la chemise -qui elle était propre heureusement- , trop de risques que la baston ne reprenne en bas d’une minute à l’autre alors il ne préférait pas même si, généralement ils s’arrêtaient après la première guerre de nourriture. Il enfila donc rapidement les premiers vêtement qui lui tombaient sous la main c’est-à-dire sous-vêtements, pantalon quelconque et un t-shirt noir dès plus simple avant de descendre à son tour avec la serviette qu’il avait utilisée pour retirer les cosmétiques et le jean taché qu’il se pressa de mettre de suite au lavage avant de n’oublier tête en l’air comme il l’était. Arrivant dans la cuisine, Nathanaël marqua une pause lâchant un : « Wow! » De surprise en apercevant Scarlett avec ledit, le fameux, le magistral short ! Se pinçant les lèvres pour ne pas rire il se contenta d’ajouter en prenant appui contre le mur de la cuisine, la dévisageant de haut en bas : « Mais que vois-je ? Suis-je en train de rêver ou c’est bien le short de warrior que tu portes ? » La nargua-t-il gentiment. Il s’approcha alors d’elle et se contenta de planter un bref baiser dans son cou avant de rejoindre le frigo. Avec tout ça, ils n’avaient toujours pas discuté sérieusement de ce qu’ils pouvait manger bien que, l’envie lui était sans doute un peu passée. « Omelettes et bacon ? » Proposa-t-il dubitatif en regardant les aliments qui avaient été épargnés dans cette guerre froide.
Scarlett Spencer
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Scarlett avait beau l’aimer sans limite, la vengeance était sacrée et la partie ne faisait que commencer, mais elle se mangeait parfois froide aussi. Une pause était donc la bienvenue dans leur petit intermède, d’autant qu’ils ne pouvaient plus vraiment faire pire pour le moment. Après avoir pris sa douche, la jeune femme sortit de la salle de bains et s’habilla d’une tenue à moitié reconnaissable avant de descendre dans la cuisine. Elle remarqua les dégâts qui avaient à nouveau été commis dans la pièce sacrée de la mère Evans et songea que l’étage avait ramassé bien plus d’ingrédients. La jeune femme croisait les doigts pour que les parents ne reviennent pas dans l’heure, sinon elle risquait bien de ne plus être la bienvenue dans cette maison au vu de ce qu’osait faire leur fils en leur absence. Scarlett n’avait jamais vraiment rencontré ce problème chez elle. Les Spencer, enfants turbulents aux délires sans limite, avaient maintes fois mis la maison familiale sens dessus dessous au plus grand damne de leurs parents. Leur mère leur avait bien donné des remontrances sans pour autant jouer à la ménagère paranoïaque, même s’il fallait bien admettre que Nate et elle avaient fichu une pagaille digne de faire pâlir les plus tolérantes d’entre elles. Scarlett l’entendit alors vaguement terminer sa douche et s’apprêter. La jeune femme était toujours plongée dans ses réflexions quand il la rejoignit dans la cuisine où il ne manqua évidemment pas de relever ce qu’elle portait : le fameux short d’hiver qu’elle avait enfilé pour un moonwalk digne de ce nom… ou plutôt parce que ses vêtements avaient encore été la malheureuse victime de leur guerre sempiternelle. Elle n’en revenait pas de la facilité déconcertante avec laquelle ils jonglaient avec différents « rôles ». À mettre entre guillemets, car ils ne jouaient jamais vraiment sur ce qu’ils étaient, mais ils pouvaient se montrer si sérieux d’une minute à l’autre, puis tellement enfantins, passer de la plaisanterie à l’espièglerie, de la morosité à l’allégresse quand ils se retrouvaient. Son influence sur elle était omniprésente, il la chamboulait et la surprenait souvent, malgré le nombre d’années depuis lesquelles ils se connaissaient. Scarlett avait longtemps hésité avant de dévoiler ses sentiments mais encore plus de se jeter à l’eau pour s’engager dans une histoire avec lui. Ils étaient tellement complices et amis avant même cet autre côté, qu’elle avait eu l’appréhension que tout pourrait changer une fois ensemble. Les sentiments étaient déjà difficiles à accepter tout court, parfois la cruelle réalité d’une relation faisait que même si ces sentiments étaient bien là, rien n’était plus pareil. Une routine, une forme d’ennui du moins, pouvait finir par s’installer. La leur avait bien changé aussi mais pas dans le mauvais sens, bien au contraire. C’était comme si toute la retenue avec laquelle ils agissaient avant avait explosé au grand jour. Ils étaient bien plus proches, continuaient à se chercher bien plus qu’ils ne le faisaient auparavant alors même qu’ils n’avaient plus rien à se « prouver ». Scarlett n’aurait pas dû en douter une seule seconde parce qu’elle avait enfin l’impression d’être à sa place quelque part, de pouvoir le vivre pleinement. S’écartant de ses pensées, elle répondit donc sur le même ton de plaisanterie. « Tu ne rêves pas, d’ailleurs, il me va beaucoup mieux. Tu devrais peut-être envisager de t’en séparer… » Mode sexy douteux le retour. Écorner son image l’amusait beaucoup plus que de penser si elle était vraiment ridicule ou non là-dedans. C’était le cas et tant mieux. « Bien que non, je n’aurais plus rien à me mettre la prochaine fois sinon. » Ajouta-t-elle néanmoins, laissant entendre implicitement qu’il y en aurait encore forcément, d’autant plus qu’ils n’avaient pas de « limite » dans le temps cette fois. Vivre au jour le jour. Ça lui allait parfaitement comme philosophie de vie. Elle savait que Nate partageait plus ou moins cette idée, même s’il songeait forcément parfois à ce qui les attendrait sa sœur et lui. Ils se devaient donc de profiter de chaque instant. La jeune femme orienta son attention vers le frigo lorsqu’il proposa une omelette et du bacon. Elle hocha la tête positivement mais l’arrêta dans son geste pour l’empêcher de sortir les aliments. « Ttt ttt ! Laisse-moi faire veux-tu. Pas que je ne te fasse pas confiance, mais je préfère m’en occuper. » Dit-elle, méfiante qu’il puisse envisager de lui retourner la faveur des œufs sur sa tête. Ce serait drôle certes sauf que Scarlett voulait vraiment faire une pause dans les jeux cette fois. On n’était jamais trop prudents avec Nate. Elle sortit donc les aliments du frigo et les déposa en dehors avant de chercher de quoi les préparer. Katlina avait un tel sens de l’ordre que c’était impossible de s’y perdre dans sa cuisine. La jeune femme déposa une poêle sur une des plaques et s’occupa ensuite de casser et battre les œufs dans un bol. « Bon, après cette prise de force, rendez-vous avec ton syllabus. » Rappela-t-elle pour l’embêter. Bim ! Il n’avait qu’à pas l’ennuyer avec son short. Et bien entendu, elle avait déjà une idée qui germait dans sa tête pour agrémenter le moment. Au bout de quelques minutes, les omelettes étaient fin cuites avec le bacon et le reste, et ils s’installèrent plus loin pour ne pas salir davantage la pièce sacrée de la maison. Scarlett ne savait pas ce dont elle avait le plus « faim » : l’assiette devant elle ou les yeux de Nate quand elle se surprenait à le dévorer du regard bien plus que la nourriture.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Sam 24 Mai - 2:20
Suite à sa remarque, Nathanaël lui lança un regard noir comme si elle venait de dire la chose la plus déplaisante qu’il soit. L’idée de perdre son short adoré lui était-elle fatale ? Pas du tout mais comme d’habitude, il ne pouvait s’empêcher de rendre la situation dramatique et d’en faire tout un foin alors qu’il n’en était rien en réalité. « M’en séparer ? Je savais que tu mentais quand tu disais que tu l’aimais pas ! » Lâcha-t-il avant de sourire à nouveau reprenant son sérieux bien que, la voir ainsi fagotée alors qu’il savait bien qu’elle n’aimait pas ce bas lui donnait envie de se tordre de rire encore une fois. En même temps, dans toute la penderie de Nate il était surprenant qu’elle n’ait pas trouvé quoi que ce soit d’autre à sa taille tel qu’un jogging ou un bermuda à enfiler plutôt que ça.. Si ça se trouve, elle aimait effectivement ce short, mais ne l’avouerait jamais par -stupide- fierté (a). « Oui ce serait bête, surtout que je suis certain que tu en auras grandement besoin. » Surenchérit-il sans la quitter des yeux alors que l’espièglerie semblait se transmettre d’elle à lui et vice-versa. Qui aurait cru qu’à vingt deux et vingt et un ans, on pouvait à ce point s’amuser d’un ‘rien’ et faire de simples aliments des munitions et des projectiles pour toutes sortes de projets de guerres et de vengeances ? Devant le frigo et prêt à sortir ce dont-ils avaient besoin pour se remplir le ventre et ne pas être dérangés dans les révisions improvisées, Nate fut stoppé dans son élan par la Spencer qui refusait qu’il prenne les œufs et le bacon. Bouche bée, il se résigna néanmoins à reculer d’un pas en ne touchant à rien pour bien montrer sa bonne volonté et répondit toujours sous le choc de cette audace alors qu’elle était la première coupable. Du moins, à ses yeux, bien évidemment. « C’est toi qui ouvre les hostilités et c’est toi qui te méfies de moi ? C’est le monde à l’envers ça devrait plutôt être l’inverse ! » De toute façon, elle n’ira jamais dans son sens peu importe ce qu’il y avait à la clef. Pour elle sans doute était-il le premier fautif pour ce qu’il lui avait fait en premier avec les œufs et pour lui, elle l’était pour avoir balancé la première ce jour-là, tout simplement. « Mais bon, d’accord, je te laisse faire, ça me va très bien en fait ! » Admit-il dans un demi sourire avant de s’asseoir sur l’un des plans de travail de la cuisine bien en face de la jolie brune. De quoi pouvait-il se plaindre au juste ? Elle était en train de lui faire la cuisine sans rien lui demander, allait l’aider pour ses cours, l’avait sorti d’une sacrée merde le matin même et lui laissait une énième occasion de pouvoir l’admirer en l’occurrence, à s’agiter derrière les fourneaux ce qui était bien mieux que rien. « Sylla..Sylla quoi ? Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Répondit-il en essayant d’esquiver au mieux par une pirouette la lance empoisonnée qu’elle venait de lui lancer. Rien que de penser qu’il allait devoir rouvrir son livre, feuilleter à nouveau ces mêmes pages, ses feuilles de cours et tout ce tralala, il se sentait mal. Cette même boule dans son ventre comme à chaque fois qu’il rentrait dans cet amphithéâtre et devait passer sa matinée avec Philips. Une heure de ce professeur était déjà un calvaire alors quatre, chose impensable. « Ou alors on pourrait aussi.. Se poser tranquillement, quelque part, n’importe où et en profiter pour faire quelque chose. » Lâcha-t-il innocemment alors qu’il regardait le plafond. Il savait qu’elle ne serait pas d’accord avec l’idée mais tant pis, il essayait au moins « Quelque chose genre n’importe quoi hormis ça, j’entends, bien évidemment. » Précisa-t-il sentant déjà qu’elle se jouerait des mots pour lui répondre et l’avoir quand même malgré tout. « Tu te rends comptes que ça va t’ennuyer à mourir, quand même, toutes ces histoires de droit ? Que tu vas sans doute ressortir de chez moi avec une envie de suicide de quatre vingt dix sur cent ? » Il plaisantait bien entendu quoi que, ce n’était pas nouveau et si incompréhensible. Parfois il était tellement difficile de se repérer, de comprendre une méthode, de l’associer à un exemple concret qu’au bout de quelques heures -qui avaient filées à la vitesse de la lumière- , il n’était même plus étonnant d’avoir envie d’étriper n’importe qui. Ou de s’étriper soi-même, à voir. Lorsque ce que Scarlett avait soigneusement préparé fut prêt, ils s’installèrent plus loin histoire de s’éloigner de la crasse puis commencèrent doucement à piocher. Il n’avait toujours pas faim ou en tout cas, de rien qui n’était pas humain présentement dans la même pièce que lui. Il délaissa alors son assiette avec le bacon et l’omelette en la posant à côté de lui et se contenta de regarder son invitée, tentant de la sonder de ses yeux clairs et espérant qu’elle craquerait et lui dirait l’idée qu’elle avait derrière la tête par rapport à ce qu’elle avait dit un peu plus tôt : « Tu sais quand même que, y’a qu’avec toi que ma maison termine comme ça ? Tu as une influence néfaste sur ma personne, tu sais même pas à quel point. » Dit-il à demi-mots laissant le doute planer après sa phrase à double sens. Il suffisait de voir le nombre d’idées non catholiques qu’elle lui donnait pour s’en rendre compte d’ailleurs mais une chance que, sur ce coup là, ils étaient tous les deux au même niveau. Toujours à s’entraîner et l’un et l’autre à tour de rôle vers le côté obscure de la force.
Scarlett Spencer
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Ce short n’en finissait donc plus de jalonner quelques taquineries bien glissées entre eux, mais il ne servait que de prétexte pour poursuivre cette espièglerie. Aimait-elle ce vêtement ? Non, sans aucun doute (quoiqu’elle pourrait aimer tout ce qui était à Nate, quitte à ce que ce soit une vieille loque). L’avait-elle mis inconsciemment pour soulever ce genre de remarques ? Très certainement. « C’est pas que le short, que j’aime. » Répondit-elle avec une sincérité qui ne manquerait pas de le déstabiliser sur le coup. À nouveau, Scarlett passait de l’espièglerie au sérieux avec une facilité déconcertante. Toutefois, à peine avait-elle baissé la garde, qu’elle retrouva son sourire comme si elle n’avait rien dit qui changeait la donne. La jeune femme l’arrêta plutôt dans sa quête des aliments et préféra se servir elle-même dans le frigo. Nathanaël fit évidemment mine de prendre la mouche en l’accusant d’avoir commencé. C’était tellement plus facile. Ils ne seraient jamais d’accord sur un tel sujet. « Ta mémoire de poisson a encore frappé, t’as oublié la première attaque ? » Ne manqua-t-elle pas de lui rappeler, bien que pour être tout à fait honnête, Scarlett avait également ouvert les hostilités ce jour-là, une précision qu’elle omit soigneusement de rajouter. Elle prit tout ce qu’il fallait dans le frigidaire qu’elle referma ensuite avant de commencer à préparer les omelettes. Nathanaël ne trouva pour le coup plus rien à redire puisqu’il ne se fit pas prier une seconde fois. Malgré leur amusement matinal, Scarlett n’avait pas oublié l’objectif de la journée : ses études. Elle s'en « voulait » déjà suffisamment de l’avoir emmené en dehors de l’université, mais après le cours qu’ils avaient eu ce matin, elle pouvait comprendre le dégoût de Nathanaël à voir la tête de Philips. Or le révulser des cours de droit dès les premiers jours de reprise n’était certainement pas le bon plan. La perspective d’embêter le professeur en question avait été bien plus divertissante. « C’est ça, fais l’innocent. » Soupira-t-elle, en souriant. L’Evans avait un don pour la chercher jusqu’au bout, surtout quand le sujet promettait d’être ennuyeux. Mais bon, il y avait tellement de façons de rendre les études bien moins barbantes… quand on n’était plus seul. Il tenta de proposer une alternative, cependant Scarlett n’était pas prête de céder une nouvelle fois. Nate lui avait promis une bonne heure auparavant de rattraper la journée séchée par des révisions, même si elle était toujours là. Enfin, promettre était un bien grand mot, il avait sûrement accepté en grande partie pour qu’elle ne décide pas de partir d’un coup. « On pourrait aussi faire ça après. » Répondit-elle à son idée de faire autre chose. Ils s’étaient bien posés depuis la matinée là, bien que ça avait plutôt été la fanfare qu’une vraie pause. Scarlett le laissa terminer sa tentative de persuasion qui n’eut aucun effet sur elle. « Pas moyen d’y couper... Et puis, j’ai pas trouvé ça si traumatisant que ça ce matin… Quand on est sortis on avait même plutôt des esprits de warriors que de suicides. » Le contredit-elle, d’un air amusé. Toujours le contredire, un de ses passe-temps favoris. Et puis avec Nate, Scarlett ne risquait pas du tout de s’ennuyer. Elle se garda bien de le préciser sur le moment. « Heureusement, on sera dans les 10 % restants. » La jeune femme emmena les omelettes plus loin pour qu’ils s’installent à la table propre. Alors qu’elle s’asseyait non loin de lui, il reprit le fil de la conversation. À la façon dont Nate l’observait, elle comprit qu’il essayait de la sonder. Elle, qui avait une mauvaise influence sur lui ? La jolie brune manqua de s’étouffer de rire. C’était le monde à l’envers. Scarlett n’avait jamais vu, au contraire, connu une relation aussi équilibrée où les deux s’influençaient sans se faire prier, bien qu’elle avait plutôt tendance à considérer que Nate l’entraînait loin aussi. « Tellement néfaste que tu es souvent le premier à participer. » Ajouta-t-elle, et pas seulement qu’à propos des « jeux ». Il n’était pas difficile de deviner le double sens que pouvait comporter cette phrase. Ça finissait bien souvent de la même façon. Et puis, la maison devait être bien contente (oui parce que ça « vit » une maison, tout le monde le sait – ou pas) de se voir offrir un petit relooking de temps à autre, à force d’être d’une propreté exagérément immaculée, on se demandait parfois si quelqu’un vivait encore dedans.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Sam 24 Mai - 4:35
Lorsque Scarlett répliqua -de manière tout à fait efficace par ailleurs- Nathanaël ne sut plus trop quoi répondre pour le coup. Elle venait tout simplement de lui clouer le bec, pour une fois. Enfin non en fait, elle y parvenait assez souvent avec ses remarques cinglantes et ses phrases, toujours bien pesées et donc chaque mots semblaient choisis avec soin afin justement de privilégier les sous-entendus possibles. Outré par la suite de ses propos, il en oublia bien vite la surprise passée, son regard s’affolant au même titre que son expression faciale. Là, vraiment, elle allait trop loin en cherchant la petite bête alors qu’elle était l’instauratrice de ces guerres, et les deux fois qui plus est ! Fallait pas pousser mémé dans la marre aux crocodiles non plus. « Pardon ? J’ai du mal entendre parce que, si je ne m’abuse, tu as été la première à frapper. A chaque fois. » Rétorqua-t-il complètement sur de lui en croisant les bras. Ici les œufs, l’autre fois (enfin l’autre fois, ça fait des mois, des années même) de la farine. A croire que la cuisine et la gastronomie éveillait en elle des parts assez sombres de sa personnalité que, par ailleurs, le jeune Evans ne pouvait nier les aimer sans mentir. Après tout, il était toujours le premier à rentrer dans le jeu en y sautant à pieds joints alors il ne pouvait pas en faire autrement. Comme il s’y attendait -plus ou moins- Scarlett déclina son invitation de faire autre chose que de travailler et cela, peu importe ce que pouvait être l’activité. Lorsqu’elle avait une idée en tête elle ne la perdait plus du vue jusqu’à l’avoir accomplie, un peu comme lui ce qui était d’autant plus agaçant. Rien que de savoir qu’il serait là chez lui, avec elle et le nez dans les bouquins ! Ca le rendait mal, physiquement malade limite. Il avait déjà du passer tout le weekend loin d’elle et maintenant qu’il la retrouvait, qu’elle serait plantée à même pas dix mètres de lui, il serait obligé de donner toute son attention à des livres de droit énormes, inintéressants, moches, soulants à mourir.. Tout l’inverse de la Spencer. Lui demander de faire ça était biologiquement impossible. C’était comme poser un plateau de cupcakes ou de pâtisseries sur la table à côté d’une salade verte et d’espérer de lui qu’il se contenterait du légume vert alors que son cœur et ses yeux dévoreraient d’ores et déjà les sucreries. Il restait persuadé au fond de lui que ces révisions ne seraient pas bénéfiques puisque de toutes les manières, il ne parviendrait pas à faire complètement abstraction de Scarlett et donc qu’ils perdaient du temps à faire autre chose qui leur plairait à tous les deux à la base. Il ne pouvait pas non plus lui en vouloir, elle l’avait déjà sorti de l’amphi et de plus, il devait bien avouer que si les rôles étaient inversés il en ferait de même tout naturellement pour elle. « Quand on est sortis j’avais l’esprit de warrior parce que je savais que t’étais là, l’unique raison. » Répondit-il simplement en haussant les épaules et baissant les yeux, jouant avec sa lèvre nerveusement. L’envie de s’arracher tous les cheveux un par un lui avait elle aussi traversée l’esprit à de nombreuses reprises ou encore d’attraper le premier objet qui lui tombait sous la main style une cuillère, un poireau, une râpe fromage pour s’ouvrir les veines même si ça prendrait du temps et que l’agonie serait sans doute longue. Un sourire étira à nouveau les lèvres de l’Evans qui releva la tête pour la regarder à nouveau. « Tu ne t’en plains pas que je sache, les jeux c’est beaucoup plus drôles à deux. » Sous-entendu ou pas, il n’y fit pas très attention pour être franc avant de se lever de son piédestal. « On s’installe dans le salon donc ? On aura plus de place et tout ça. » Et comme ça, au moins ils pourraient être bien posés sur le canapé même si l’activité qu’ils allaient faire était la plus chiante qu’il n’avait jamais vue. Lorsqu’il eut l’approbation de Scarlett, il attrapa la lanière de son sac puis se rendit au canapé dans lequel il s’installa avant de commencer à sortir ses affaires. Entre les feuilles froissées/rangées n’importe comment au fond du sac ou dans un livre, le cahier presque à moitié vide qu’il se tapait où il devait normalement trouver depuis le début de l’année l’ensemble des définitions , des explications, des possibilités et tout le reste. « On commence par quoi alors ? » Sans attendre, il étalait quelques feuilles sur la petite table. Il priait intérieurement pour qu’elle ne veuille pas tout refaire depuis le chapitre I qui avait en plus été très conséquent. Dans tous les cas, tout ce qui avait été vu cette année était un peu un handicape pour lui avec toutes les absences, les manques de concentration quotidiennes en cours.
Dernière édition par Nathanaël Evans le Mar 24 Juin - 17:45, édité 1 fois
Scarlett Spencer
Chez les fous
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Devant sa culpabilité criante à chaque jeu de nourriture commencé, Scarlett préféra ne pas réagir car elle savait pertinemment qu’il s’agissait de la vérité et qu’elle ne ferait que s’enfoncer si elle cherchait à protester. Mais Nate ne restait jamais en reste pour riposter et c’est ce qu’elle aimait bien évidemment dans ces moments-là. La conversation dériva ensuite sur le droit. Si l’Evans ne devait son esprit warrior matinal qu’à sa présence, Scarlett ne pourrait malheureusement pas faire le déplacement en cours quotidiennement. Elle avait exceptionnellement profité d’un jour de congé bien mérité après ce week-end mouvementé pour passer la journée avec lui. La jeune femme ne serait cependant pas en mesure d’assister à toutes les leçons du Philips en question, bien que voir sa tête scruter les étudiants à la recherche de celui qui possédait ses photos ne lui aurait pas déplu. Elle proposa alors à Nathanaël de commencer à réviser ses cours, ne fut-ce que pour voir où il en était et les chapitres qui lui manquaient (c’est-à-dire la moitié au moins). Il ne semblait pas ravi par la perspective de passer son après-midi devant ses feuilles et tenta de l’amadouer par une autre activité. Scarlett ne céda absolument pas devant ces propositions tentantes et maintint ce qu’elle lui avait fait promettre le matin : sécher une journée oui (une de plus ou de moins, il n’était plus à ça près), la perdre entièrement non. Elle acquiesça lorsqu’il suggéra de s’installer dans le salon et le laissa sortir ses cahiers et préparer ses feuilles de cours tandis qu’elle terminait rapidement son omelette pour couper le creux. La jolie brune débarrassa ensuite les assiettes dans la cuisine pour ne pas les laisser traîner au cas où une certaine furie débarquerait à l’improviste avant de le rejoindre dans le salon. Lorsqu’elle entra dans la pièce et qu’il lui demanda au même moment par quoi ils commençaient, Scarlett se plaça derrière le canapé et passa ses bras autour du cou de son petit ami qu’elle ramena vers elle contre le dossier avant de poser sa tête dans son cou. D’humeur câline, ses lèvres effleurèrent un instant sa peau, concentrée sur son parfum plutôt que sur sa question. Si Nathanaël aurait esquissé le moindre geste de rapprochement en temps normal, elle aurait été capable de craquer dans la seconde mais puisqu’il devait absolument réviser et rattraper des retards, elle finit par déposer un baiser dans son cou et se redresser légèrement. « Par le début non ? Le cours doit bien avoir une chronologie. » Dit-elle, d’un ton d’évidence. Ça ne servait à rien de commencer par le dernier chapitre. Comme elle disait toujours, mieux valait consolider les fondations avant de vouloir bâtir la maison, c’est-à-dire commencer par le début et ne pas brûler des étapes. À sa tête dépitée, elle comprit que le programme ne l’enchantait pas du tout. « Promis, on rattrapera le temps après. » Souffla la jeune femme avant de détacher complètement son étreinte cette fois. Depuis toutes ces années, il devait bien la connaître non ? Scarlett fourmillait d’idées plus farfelues les unes que les autres. Pour le moment cependant, elle avait omis de lui parler d’un détail qui risquait de changer bien des choses. « Déjà, tu ne peux pas étudier un cours à moitié fait. » Poursuivit-elle. Sans en dire plus, la Spencer s’absenta alors de la pièce et partit récupérer l’ordinateur portable de Nate dans la chambre de son petit ami. Elle redescendit dans le salon. Elle attrapa son sac au passage et s’assit dans le canapé à côté de lui. Pendant que l’ordinateur s’allumait, Scarlett chercha sa clef usb dans ses affaires et l’inséra ensuite dans l’appareil. Elle chercha parmi des dossiers et ouvrit plusieurs documents. S’affichèrent alors des syllabus et autres notes qui concernaient les cours en entier de Nate. Elle en avait récupéré de par son amie en droit et en avait retapé quelques-unes. Ce n’était sans doute pas parfait, mais ça pouvait certainement bien le dépanner, sa matière étant essentiellement du par coeur ou des cas pratiques qui s’inspiraient de la théorie. « Tadammm ! » Scarlett savait pertinemment que Nate n’aimerait pas profiter de ce qu’il n’avait pas fait lui-même mais ce n’était pas pareil pour le coup. La jeune femme voulait vraiment qu’il réussisse et il arrivait à tout le monde de se baser sur des notes qui n’étaient pas à soi. Quand elle avait eu son accident, la jeune femme avait dû zapper les cours pendant plusieurs semaines et avait dû se rattraper de la sorte. Les syllabus faits par des étudiants d’année précédente étaient très pratique pour se rattraper, combler les vides dans ses cours ou encore pour servir de base. « Tu vois, tu vas pouvoir compléter ce qui te manque. » Dit-elle en tournant l’écran de l’ordinateur vers un Nate surpris. Scarlett était plutôt contente de sa petite « surprise », la jolie brune en avait appris pas mal sur le droit en retapant certaines parties, c’était assez instructif en réalité, même si elle détestait tout ce qui s’y rapportait. « Je te laisse regarder tout ça et commencer le premier chapitre, j’ai quelque chose à faire en attendant. » Annonça-t-elle alors en se levant. « Je reviens très vite. » Promit Scarlett d’un air mystérieux qui en disait long. Elle lui donna un rapide baiser avant de prendre son sac et de quitter la maison sans dire un mot de plus. Scarlett ferma la porte des Evans derrière elle et traversa la rue en direction de chez elle. La sortie en short avait quelque chose de mémorable mais elle devait sûrement moins friser le ridicule qu’en hiver puisqu’il faisait bien meilleur cette fois-ci. La jolie brune rentra rapidement au numéro quatorze et profita de l’occasion pour enfiler autre chose sur elle. Non pas une simple tenue conventionnelle mais quelque chose en plus… Une bonne heure s’écoula avant que Scarlett ne revienne en direction de chez Nate. Il avait sûrement eu le temps d’avancer entretemps. La jeune femme entra à pas de souris et débarqua alors dans le salon… à moitié déguisée en juge ! Au-dessus de ses habits conventionnels, elle avait revêtu un vêtement noir à l’image de la toge des magistrats et ressemblait terriblement à une avocate au barreau, en bien plus sexy puisqu’elle avait redécoupé le vêtement bien trop grand pour mieux épouser ses formes. Jouer un rôle oui, refriser le ridicule à tous les niveaux… peut-être pas. « Alors, ressemblant ? » Dit-elle en tournant sur elle-même et en riant de sa propre bêtise. Quoi de mieux pour réviser que des mises en situations ? Scarlett adorait faire ça quand elle étudiait parfois en groupe auparavant. Prendre les cours à la légère en se déguisant et en faisant des sortes de jeux de rôles... « Ça te dit de faire des cas pratiques basés sur la théorie, comme dans une vraie cour ? Et je pourrais juger après si oui ou non, tu as gagné le ‘‘procès’’… » Ajouta-t-elle en riant de plus belle. Procès, façon de parler bien entendu, il n’en était pas encore là dans son année, c’était surtout pour la mise en scène… En effet, très sérieuses les révisions.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Sam 7 Juin - 0:54
Alors que Nathanaël demande par quoi ils allaient pouvoir commencer, il se penche en avant et attrape plusieurs feuilles entre ses mains. Pour le coup, il ne sait vraiment pas comment il va faire pour s’en sortir étant donné que le peu qu’il a, ne sont même pas classées par ordre chronologique ni même par chapitres. Vous avez dit galère ? Concentré à survoler les recto-verso qui se trouvent entre ses mains, la surprise est de taille lorsqu’il sent les bras de Scarlett se nouer autour de son cou pour le tirer en arrière contre le dossier du canapé. Il profite d’ailleurs volontiers de cette courte étreinte se disant que, dans quelques minutes, sa petite amie allait se transformer en une espèce de professeur de soutien qui ne tolérerait aucun écartement de conduite. Ils avaient beau la plupart du temps être de vrais enfants lorsqu’ils étaient ensemble, lorsque cela touchait au professionnel et à des choses aussi importantes que des examens de passage de fin d’année, il n’était plus de rigueur de rire. Comment lui dire qu’il pourrait faire n’importe quoi, réviser autant qu’il lui était possible de le faire mais qu’il serait tout de même trop tard même pour sauver les pots cassés ? Il en était persuadé : son année était fichue en l’air et il n’aurait plus qu’à la refaire encore une fois en espérant/imaginant qu’on l’accepte évidemment pour une deuxième essai ce qui n’était pas certain. Scarlett croyait visiblement en lui et en ses capacités et, il tenait à faire tout ce qui était possible pour essayer de la rendre un tantinet fière des quelques efforts qu’il se sentait encore de fournir bien que l’ambition n’y était pas du tout. Il pouvait lui dire ce qu’il voulait, essayer de lui dire qu’il était trop tard, elle ne le lâcherait pas pour la simple et bonne raison que elle, beaucoup plus persévérante que lui, lâchait rarement le morceau lorsqu’elle ne réussissait pas quelque chose. Sentant les lèvres de Scarlett caresser sa peau, il frissonna fermant un instant les yeux. Elle voulait de lui qu’il se concentre un maximum et travaille mais c’était déjà assez dur alors qu’elle était juste à côté de lui, sans qu’elle n’en rajoute une couche en faisant ce genre de choses. D’autant plus que, elle savait pertinemment l’effet que ça faisait, étant l’un de ses points possibles. Il ne sourcilla pas et se contenta de rouvrir les yeux comme si de rien n’était, souriant en coin alors qu’il s’intéressait à nouveau plus ou moins au tas de feuille qui était éparpillé partout. « Je vais essayer de trouver les premières feuilles, mais je promets rien. » Dit-il en se mordant la lèvre avant de se pencher en avant pour remettre en ordre ce qu’il avait devant lui. Le tout premier cours.. L’avait-il seulement gardé ? Il y avait une grande possibilité que cette feuille ce soit retrouvée déchirée, roulée en boule et jetée dans la corbeille ou même brulée mais il ne perdait pas espoir. Lorsque Scarlett répliqua qu’ils rattraperaient le temps perdu après , l’Evans s’arrêta dans ses recherches et plongea son regard dans le sien. Comment dire ? Elle venait de trouver pile le bon moyen pour le motiver de façon démesurée. Il réussit d’ailleurs à peine à cacher le ravissement que lui procurait cette idée puis finit par retrouver les premières pages si précieuses. Deux ou trois double feuilles étaient en effet datées du mois de septembre et signaient visiblement les toutes premières prises de notes qui avaient été effectuées. « Ah! Je crois que j’ai.. » Lâcha-t-il en brandissant fièrement les feuilles alors que Scarlett reprenait sur sa lancée, lui disant qu’il ne pouvait pas étudier avec une moitié de cours. Il tourna à nouveau la tête vers elle qui était déjà en train de monter les escaliers pour aller sans doute dans sa chambre chercher quelque chose. Il n’avait pas bien saisi le sens de sa phrase mais n’eut pas vraiment le temps d’y penser qu’elle était à nouveau là avec son ordi portable. Si lui n’avait pas fait ses devoirs, visiblement elle s’en était parfaitement chargée à sa place. Il resta tout simplement bouche bée devant les cours écrits et recopiés soigneusement qui s’affichaient devant lui. « Mais quand est-ce que t’as eu le temps de faire ça ? Et puis comment aussi ? » Il en oubliait carrément de la remercier pour ce qu’elle avait fait, pour ce qu’elle faisait pour lui au quotidien. Il trouvait ça injuste que lui, n’ayant rien foutu de toute son année, se retrouve dans une position aussi avantageuse uniquement grâce au travail de sa petite amie qui avait simplement fait le travail que Nathanaël aurait du effectuer depuis Septembre. « Merci » Dit-il simplement à son encontre en regardant toujours l’écran qu’elle venait de tourner vers lui ou du moins, jusqu’à ce qu’elle dise qu’elle devait s’absenter à nouveau. Elle courait de droit à gauche depuis plusieurs minutes déjà et si Nathanaël pensait qu’elle remonterait au premier chercher quelque chose, il se mettait le doigt dans l’œil. Il comprit seulement lorsqu’elle l’embrassa puis passa le pas de la porte le laissant pantois dans le canapé. « D’accord… » Nathanaël se posa plus confortablement puis commença à recopier en se faisant des fiches de révisions efficaces , seulement avec l’essentiel ce qui lui faciliterait nettement le travail à l’avenir lorsqu’il voudrait réviser à tels ou tels moments. Il avait d’ailleurs rattrapé pas mal de retard et avait quasiment terminé, ne sachant combien de temps s’était écoulé depuis le départ de la Spencer, lorsque cette dernière passa à nouveau la porte. Encore trop concentré, Nathanaël continua d’écrire en commençant à lancer un : « T’en as mis du t… » Tournant finalement la tête pour la regarder l’espace d’une demi seconde. Euh.. Son regard à nouveau sur la feuille, il releva la tête d’un coup comme s’il venait de comprendre ou de remarquer et la regarda à nouveau habillée façon juge plutôt sexy. Était-ce dans le but de l’aider à travailler ou de l’aider à craquer ? « Disons que d’habitude ce n’est pas aussi.. » Comment dire ça ? Il laissa la phrase en suspens, sachant qu‘elle comprendrait puis rit à son tour. « Et t’as traversé la rue comme ça ? T’as peur de rien toi ! » Ce n’était pas comme s’il l’ignorait de toute façon avant maintenant. « Ca me va mais.. Qu’est-ce que je gagne si je remporte le procès madame le juge ? » Demanda-t-il en se levant alors, ses feuilles de révision en mains. Est-ce que le ton provocateur était voulu ? Absolument.
Dernière édition par Nathanaël Evans le Mar 24 Juin - 17:45, édité 1 fois
Scarlett Spencer
Chez les fous
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Même si Scarlett était d’humeur à la jouer sérieuse et à pousser Nathanaël à réviser ses cours malgré sa présence, la jeune femme se laissait parfois aller à quelques égarements non pas pour le provoquer mais parce qu’elle avait envie de se rapprocher de lui. Plusieurs jours sans le voir ne la laissaient pas totalement indifférente et toujours dans une optique de jeux. La Spencer reprit néanmoins rapidement ses esprits et lui demanda de regarder les parties du cours qui lui manquait tandis qu’elle partit chercher son ordinateur pour lui afficher une bonne surprise. Au cours des dernières semaines, Scarlett en avait profité pour récupérer les leçons manquantes sans rien lui dire à l’avance de peur qu’il refuse qu’elle le fasse. Elle ne savait pas trop comment il allait le prendre sachant très bien qu’il détestait quand ça ne venait pas de lui-même mais la jeune femme voulait vraiment qu’il mette toutes les chances de son côté pour réussir et avoir les notes de son amie ou les lire dans un livre revenait à peu près au même non ? Nate était capable d’ouvrir un bouquin et d’apprendre la théorie s’il l’avait voulu, ce serait juste un peu plus facile sans grands vides dans son cours et avec quelques exemples à la clef. Évidemment, il s’empressa de lui demander où elle avait eu le temps de faire tout ça et surtout comment ? « J’ai peut-être deux trois contacts en droit… » Dit-elle en souriant d’un air mystérieux. Nate n’était pas stupide, il comprendrait qu’elle connaissait quelques personnes dans sa classe et de fil en aiguille, c’était bien tombé. « Et puis retaper quelques notes, c’est pas très compliqué non plus. » Ajouta-t-elle pour ce qui avait été complété. Elle avait tellement l’habitude avec ce que Joey donnait parfois que ce n’était pas une goutte d’eau en plus qui ferait déborder la mer. Sur ces mots, elle l’embrassa et quitta ensuite rapidement la maison sans davantage d’explication. Sa bonne humeur l’effrayait presque elle-même. Comment une personne, en l’occurrence Nate, pouvait-elle avoir autant d’influence sur une autre ? Scarlett préféra ne pas s’attarder sur cette question et elle en profita pour s’habiller de façon plus adéquate à une situation juridique. Le tribunal Spencer allait ouvrir cette après-midi. La jolie brune ne s’empressa pas trop vite sur le chemin du retour, histoire de laisser le plus de temps possible à l’Evans de réviser son fameux cours avant de revenir au n°3. Au bout d’un moment cependant, elle devait bien y retourner et arriva donc comme une fleur au milieu du salon tandis qu’il levait la tête de ses feuilles et se coupa littéralement dans sa phrase, surpris sans doute de la découvrir sous ce nouvel accoutrement. Ce n’était peut-être pas aussi réaliste que dans un vrai procès, mais Scarlett ne voyait pas pourquoi elle aurait dû pousser le jeu de rôle jusqu’à porter une tenue qui l’enlaidirait à l’extrême… déjà qu’elle acceptait d’être ridicule la plupart du temps, s’ils devaient passer l’après-midi à rire, ils n’avanceraient pas d’un pouce, quoique… était-ce mieux ainsi ? À voir. La jeune femme ne put réprimer un sourire lorsqu’il lui demanda si elle avait vraiment osé traverser la rue ainsi… Elle l’avait bien fait dans un short dix fois trop grand pour elle (bon d’accord deux fois, ça suffira) alors pourquoi pas déguisée ? Nate accepta ensuite de jouer le jeu bien qu’il ajouta une nouvelle dimension à l’affaire. Scarlett, tout aussi joueuse que lui sur ce terrain, ne perdit pas une seconde pour lui répondre. « Gagne le procès et tu le sauras. » Dit-elle sur un ton tout aussi léger, pour l’encourager d’autant plus. S’il y avait bien une chose qui le rongeait certainement autant qu’elle, c’était cette fameuse curiosité et cette motivation était un moteur sacrément puissant. Scarlett installa quelques chaises dans le salon de façon à faire face à son petit ami, avocat de la partie de X et faisant face à une autre partie imaginaire, celle de l’opposition (Scar jouerait les deux). « Allons, allons, un peu de sérieux maître Evans. Voici l’affaire en cours. » Prit-elle une voix plus solennelle, en tapant sur la table devant elle à l’aide d’un petit marteau pour réclamer le silence, fameux objet trouvé dans les outils de papa Spencer (marteau non pas juridique donc mais de bricolage, of course, on fait avec les moyens du bord). Quand Scarlett devenait aussi sérieuse dans sa peau d’actrice, mieux valait lui emboîter le pas fissa. Elle ne rigolait plus du tout. La jeune femme, qui ne connaissait pas par cœur les différents cas, lui tendit une feuille sur laquelle elle avait imprimé un exemple en rapport avec son début de cours. À voir s’il se rappellerait des règles… Marié depuis 10 ans, René soupçonne sa femme Florence d’entretenir une relation avec le maître-nageur Xavier. Alors qu’il avait choisi de faire confiance à sa femme, c’est lorsqu’il surprit Florence et Xavier dans la piscine en rentrant un peu plus tôt du travail, il confirma ses doutes en fouillant dans le courrier électronique de sa femme et dans son téléphone portable. René décida d’en parler à sa fille Léa mais tomba malencontreusement sur le journal intime de cette dernière, qu’il lut sans scrupules. Il apprit que Xavier et Florence se sont rencontrés lors d’une réunion de parents d’élèves, que Léa était au courant depuis le tout début mais que sa mère lui a fait promettre de garder le secret. René veut intenter une procédure de divorce tout en obtenant la garde de Léa qui vient d’entrer au CP. Sa femme n’ayant aucune activité professionnelle depuis le mariage, il craint de devoir verser une pension à cette dernière étant donné qu’il gagne lui-même très bien sa vie, mais surtout qu’elle refuse toute perspective de divorce. Un René imaginaire espérait ainsi pouvoir divorcer dans des conditions avantageuses pour lui vu l’adultère de sa femme et devait donc connaître les possibilités à sa disposition, étant donné toutes les précisions du cas pratique. Que pouvait-il faire ? Par exemple, l’intrusion dans la vie privée de sa fille pouvait-elle lui servir de preuve pour démontrer le long adultère de la mère et ainsi de suite ? Nate étant censé être son représentant, elle espérait qu’il parviendrait à dénouer ce fameux cas à l’aide la théorie vue.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Sam 7 Juin - 4:09
Deux ou trois contacts en droit comme la personne avec qui elle s’était installée le matin même et qu’elle avait convaincue de sauver les fesses de Nathanaël face à l’odieux Philips ? Sans aucun doute ce qui le démoralisait d’autant plus. Autant dire que, s’ils n’avaient pas renoué le lien et qu’aujourd’hui ils ne se parlaient toujours pas, il n’aurait eu aucune chance de tenter de sauver son année et de faire quelque chose de positif. Pour dire ça autrement : si elle n’était pas là, il serait vraiment mais vraiment mort dans le film pour la suite. Elle avait raison, prendre des notes n’était pas chose si compliquée ce qui signifiait qu’il aurait pu le faire si son manque d’ambition n’avait pas cessé d’augmenter de semaines en semaines. Il se sentait à la fois redevable, coupable et infiniment gamin à dépendre de quelqu’un de la sorte, lui qui pensait être débrouillard en toutes circonstances et capable de s’en sortir seul quoi qu’il lui en coûte. Fierté -blessée- mise de côté, sa bonne foie ne pouvait que reconnaître combien il était chanceux d’avoir la Spencer à ses côtés pour l’épauler et le remotiver de la sorte à reprendre le chemin des cours. Combien pouvaient se venter pas seulement dans Magnolia mais dans le monde d’avoir quelqu’un d’aussi impliqué pour se dégoter carrément un déguisement pour des mises en situations plus réelles que jamais ? « Très bien, faisons donc ainsi. » Répondit-il bien déterminé pour le coup à mettre la patté à la partie adverse afin d’obtenir les bénéfices de sa victoire. Laissant Scarlett agencer le salon pour l’occasion, Nathanaël lui en profita pour relire une nouvelle fois ses feuilles de révision. Sans doute avait-elle trouvé une affaire existante ou quelque chose qui s’en approchait fortement afin de tester ses réelles capacités en condition de bataille juridique. Et sans doute n’était-il, d’après lui, absolument pas prêt à plaidoyer et plaider la cause d’une personne imaginaire face à une autre. Et pour l’interrogatoire des témoins comment feraient-ils ? Et puis bon, ils pouvaient faire sans. Moins on incluait de procédés, plus vite ce pseudo procès allait finir, plus vite Nathanaël allait gagner, plus vite il obtiendrait sa récompense et comme ça, tout le monde allait être heureux dans le meilleur des mondes. En fait, quoi qu’il dise ou fasse, elle ferait mieux de lui donner raison sans se soucier du reste et tout irait à merveille (a). Prenant son rôle très à cœur, la Spencer avait même pensé à ramener le petit maillet du juge afin de faire régner le silence dans la salle d’audience et de sceller une décision prise sauf que là en l’occurrence il s’était transformé en marteau de bricolage type et était, malgré sa petit taille, sans doute assez costaud pour démolir la cloison d’un mûr. Mais hormis ça, sinon, oui, tout était assez ressemblant à un procès comme on pouvait avoir la ‘chance’ d’en observer un peu partout. Enfin, si on enlevait aussi la juge et sa tenue un peu extravagante, évidemment. Nathanaël s’avança vers le haut juge en question et prit la feuille que celui-ci lui tendait afin de connaître les détails de l’affaire. Il espérait que le cas qui allait être vu avait été étudié en classe et que, peut-être à tout hasard, cela faisait parti des cours qu’il avait eu ou qu’il venait de rattraper sauf que ce ne fut aucunement le cas. Une affaire de divorce, un adultère une gamine de cinq ans au milieu qui était au courant que sa mère voyait quelqu’un d’autre. Les preuves étaient tout d’abord ce que le mari avait vu en rentrant chez lui plus tôt, les dires de sa fille dans son journal intime ce qui n’était pas grand-chose en soi lorsqu’on y réfléchissait. Le parti adverse n’aurait aucun mal à faire croire aux juristes que Léa avait tout inventé ou s’était imaginé quelque chose qui n’avait pas lieu d’être puisque, comme tous les enfants, elle devait sans doute être dotée d’une imagination débordante. Ainsi, il ne resterait plus que le témoignage du père contre ceux du maitre nageur en question et de la mère de famille qui allaient devoir se défendre en disant que rien de tout ça n’était vrai. Prenant une inspiration en faisant quelques pas pour savoir par où il allait commencer, l’Evans se plongea à son tour complètement dans son personnage. L’heure n’était plus à rire à présent mais à travailler et à aider quelqu’un à obtenir réparation pour une trahison au serment sacré du mariage qu’ils avaient prononcé dix ans auparavant. Afin d’entrer en matière, Nathanaël insista sur le fait que cela faisait dix ans qu’ils étaient mariés mais que le mari avait déjà des doutes bien avant ça, le questionnant par ailleurs sur les raisons qui le faisaient penser ça. Il continua en l’interrogeant sur la partie où il avait découvert le journal de sa vie et ce qu’il y avait inscrit avant de continuer sur le fait que la client du parti adverse avait bafoué l’honneur de René en le trompant, sous son propre toit en plus et dans la confidence de leur petite fille d’à peine cinq ans. Il fallait appuyer sur le fait qu’une bonne mère ne ferait pas ça et surtout, n’oserait faire venir son amant chez elle alors qu’elle savait pertinemment que sa fille saurait et en resterait peut-être 'traumatisée' par tout ça. Il avançait aussi la réalité des choses : Florence avait forcé d’une certaine façon Léa à prendre son parti en la faisant délibérément se taire à se sujet plutôt que de n’en parler à son père. C’est de la faute à son inconscience si leur mariage partait maintenant à la dérive et au final, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Quel genre d’exemple cela donnait-il ? D’autant plus que la femme en question vivait au dépend de son mari puisqu’elle ne travaillait pas en plus des confidences de leur fille dans son journal intime, elle n'était pas aidée loin de là. Les minutes passaient alors que Nate disait tout ce dont il se souvenait qui pouvait coïncider avec l’affaire avant de conclure de manière définitive : « C’est pourquoi mon client demande une instance de divorce ainsi que la garde à part entière de leur fille Léa. » Il ne savait pas s’il avait réussi ou seulement s’il avait au moins été un tantinet convainquant mais l’espérait. Avec une heure de révision derrière lui de toute façon, il se voyait mal faire mieux que ça. Maintenant, avait-il convaincu le jury , telle était la question.
Scarlett Spencer
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Nathanaël accepta de jouer le jeu. Scarlett lui présenta donc un exemple de cas pratique qu’elle avait retrouvé dans des notes de cours et en espérant qu’il ne venait pas juste de le revoir. En principe, il n’avait pas cet exercice en sa possession. Et soudain, la magie opéra instantanément. La jeune femme, qui détestait pourtant cette matière, devait reconnaître qu’elle se laissait facilement emporter par la ferveur de Nate dans son discours. Il lui mentionna plusieurs aspects de l’affaire, en particulier le flagrant délit d’adultère, même si en l’occurrence la preuve ne pouvait pas vraiment servir contre la faute puisqu’il s’agissait du journal intime – rentrant dans le cadre privé – de la fillette. Son témoignage pouvait cependant être pris en considération. La « juge de fortune » écouta Nate énumérer plusieurs principes et contrer les potentiels arguments que pourrait avancer la partie adverse, comme par exemple un mensonge de la part de Léa. Il poursuivit sur plusieurs aspects : la mère qui avait bafoué l’honneur du père en ramenant son amant, qui avait manipulé leur fille et qui en plus vivait aux crochets du mari. Le cas n’était pas si compliqué en soi comme premier exercice, mais souvent la mère était généralement la personne toute désignée pour avoir la garde de l’enfant et pouvait facilement jouer la victime comme quoi le mari n’était pas un bon époux, l’avait délaissée et ne s’était pas montré attentionnée envers la petite, et ainsi de suite. Les femmes pouvaient parfois aller très loin dans leurs mensonges pour paraître convaincantes, même si elles n’inventaient bien sûr pas toutes leurs histoires. Dans le cas présent, les faits étaient plutôt évidents. Nathanaël s’en sortit avec brio et conclut donc par la demande de son client pour un divorce et la garde non partagée de sa fille. Scarlett aurait presque pu ne pas se montrer objective mais elle reconnaissait qu’en peu de temps, ça lui était vite revenu. Elle tapa le marteau en guise de conclusion pour se laisser le soin de la réflexion en analysant les arguments des deux parties comme tout juge doté d’un peu de bon sens le ferait. La jolie brune se leva ensuite pour rendre son verdict en off. « T’as été vite pour revoir tout ça… » Dit-elle, impressionnée de le voir perdre de sa réserve à ce point quand il s’agissait de défendre quelqu’un. « Pause ? J’imagine que tu veux savoir ce que tu as gagné… » Ajouta Scarlett sans que rien ne la trahisse dans sa voix. Nathanaël voulait une surprise, il allait être servi. La jolie brune l’invita à le suivre à l’extérieur. Elle lui avait promis que ce serait mieux après les révisions et même s’il n’avait probablement pas encore tout terminé, il avait déjà bien avancé. Toujours habillée de son accoutrement, Scarlett sortit la première et se pencha alors à gauche de l’entrée arrière où elle avait déposé la surprise en question. Elle saisit le paquet, mais au lieu de le tendre à Nathanaël, elle s’enfuit de quelques pas et se retourna. Alors qu’il débarquait enfin dehors en se demandant probablement où il atterrissait – il la connaissait parfaitement bien ses mauvais coups et elle -, elle le voyait flairer le danger d’avance. Trop tard. Scarlett déclencha l’arme qu’elle tenait entre les mains, un pistolet à eau… non rempli d’eau mais de peinture ! La jeune femme le visa tandis que de liquide bleu foncé se déversait sur ses affaires. Heureusement qu’elle avait mis un costume pour se protéger car la vengeance allait être sans appel. Bien au-dessus de la nourriture, la peinture était presque un crime de lèse-majesté, même entre eux. Scarlett, bonne joueuse, en avait laissé traîner un deuxième dans une cachette donc elle avait le secret. La (mauvaise) surprise n’était donc pas la peinture mais la reprise de la partie, en version décuplée cette fois. Si Nathanaël la connaissait vraiment bien, il pourrait le trouver sans trop de problèmes, voire même se défendre par une autre idée en attendant. Histoire de ne pas tâcher la maison inopinément, le nouveau théâtre du jeu prenait place dehors, dans le jardin des Evans. De leurs fenêtres, si les voisins les regardaient, ils devaient vraiment se demander qui étaient ces deux gamins stupides, une habillée bizarrement, l’autre les vêtements à moitié « tagué ». Tout en l’arrosant comme il se doit, Scarlett avait essayé d’écrire un mot du style « Bouh » sur son t-shirt mais le résultat était plutôt mitigé avec Nate qui bougeait sans arrêt. « Et ce n’est qu’un début… » Annonça-t-elle alors la couleur – c’est le cas de le dire – avant de s’éloigner pour se trouver un abri extérieur le temps qu’il prépare la vengeance. Un coup puis l’autre. Jamais trop à sens unique, sinon quel en serait l’intérêt ? Il avait néanmoins eu raison sur un point, elle déclenchait souvent (voire toujours) la première.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Dim 8 Juin - 22:09
Le silence régna à nouveau après tous les débats qui venaient tout juste de s’achever. Les deux côtés s’étaient battus du mieux qu’ils le pouvaient avec les armes dont-ils avaient la possession, au juge maintenant de donner son verdict et de donner raison à l’un ou à l’autre. Nathanaël pour son compte, malgré l’impression d’avoir plutôt bien réussi à caser quelques notions, ne pouvait s’empêcher de douter de lui. La dernière fois qu’il avait fait ce genre d’exercices remontait au début d’année, en amphi justement, face à Philips la plupart du temps. Il avait sans doute oublié d’utiliser quelques pratiques qu’il avait revues pendant l’heure précédente et n’avait pas toujours formulé ses phrases avec le langage que demande le métier mais il se disait que c’était déjà ça d’avancé. Le coup de marteau résonna une énième fois pour signer la fin des fausses délibérations et le résultat tomba. Sortant de son personnage de haut juge, Scarlett proposa de faire une pause pour profiter de ce qu’il avait gagné après lui avoir dit plus ou moins qu’il avait bien travaillé. Il hocha simplement la tête en souriant en guise de réponse. Evidemment, il était bien plus facile pour lui de travailler lorsqu’elle n’était pas juste à côté ou même dans une pièce adjacente puisque, malheureusement, il suffisait qu’il sache qu’elle était au même endroit pour qu’il ne pense bien souvent plus à rien d’autre. L’Evans posa ses petites feuilles sur la table basse puis suivit la jolie brune.. À l’extérieur. Bon, plusieurs possibilités s’offraient maintenant à l’esprit farfelu de Nathanaël : soit elle lui avait achetée une piscine, un chien ou un trampoline soit cette surprise était bien plus sadique et sans doute de mauvais signe pour lui. Elle pouvait aussi très bien avoir préparé quelque chose dans le jardin pour s’installer tranquillement, boire un verre ou quelque chose du genre bien que cette idée restait moins plausible que l’hypothèse du trampoline. Si elle avait fait du bricolage dans son jardin, il l’aurait forcément su ou/et entendu. « Tu m’emmènes où, exactement ? » Demanda-t-il méfiant marchant lentement derrière elle comme pour préparer sa fuite si elle relançait les hostilités. La possibilité de s’arrêter et de ne plus la suivre à condition d’avoir quelque chose pour se défendre lui avait traversé l’esprit mais comme à son habitude, curiosité -et bêtise- oblige, il avait foncé dans le panneau tête la première et plutôt deux fois qu’une. Alors qu’elle sortait juste devant lui, elle se pencha sur le côté pour attraper quelque chose et s’éloigna avoir de lui tirer dessus avec un pistolet plein de peinture bleue. Lorsque la surprise fut passée, son premier reflexe fut de courir pour se trouver un abris, manquant même de glisser et de se casser la figure dans l’herbe. Elle voulait jouer à ça, vraiment ? Très bien mais qu’elle ne vienne pas se plaindre ensuite. Caché derrière le tronc de cet arbre immense, Nate se pencha légèrement sur le côté pour voir où en était sa petite amie. Enfin, présentement elle était plus une espèce d’ennemie à qui faire payer mais osef. Il ne la voyait pas et avant même qu’il ne put se pencher davantage, il se mangeait un nouveau jet de peinture qui manqua de peu de lui atterrir en plein visage. La cabane en bois où se trouvait les outils était à quelques mètres, dans sa ligne mais pour l’atteindre il devait traverser toute la surface du jardin et il savait pertinemment que Scarlett ne louperait pas l’occasion d’en rajouter encore une couche. Elle était cachée là, quelque part et attendait avec précaution que sa proie sorte de sa cachette pour se jeter sur elle tel un prédateur. Tant pis, il fallait qu’il prenne le risque. Cherchant autour de lui ce dont il pourrait se servir pour limiter les dégâts de la peinture, il trouva alors l’idée du siècle. Il se demandait même comment il avait pu faire pour ne pas y penser avant, tellement cela semblait logique. Enfin armé et préparé, Nathanaël prit une grand inspiration puis sortit de sa cachette en courant le plus vite possible. S’il pouvait atteindre la cabane à outils sans qu’elle ne lui tombe dessus, ça lui allait aussi parfaitement mais visiblement elle avait prévu autre chose. Sortant de je-ne-sais-où, Scarlett le prit par surprise sur sa gauche, l’obligeant à dévier sa trajectoire pour lui faire face. Mais heureusement pour lui, maintenant, il avait quelque chose avec quoi se défendre. Il la regarda l’espace d’une seconde avec un sourire qui ne lui présageait rien de bon avant d’enclencher le tout. C’est ainsi que, muni du tuyau d’arrosage réglé de telle à ce que le jet soit assez fort mais pas douloureux, il s’avança vers elle en appuyant à fond sur le bouton d’enclenchement. L’un comme l’autre en prenait plein la tête même si, de son côté, il se transformait petit à petit en schtroumf alors qu’elle n’avait au final rien du tout. Arrivé assez près, Nathanaël relâcha le bouton et attrapa Scarlett à la taille tête baissée pour ne pas prendre de la peinture dans les yeux. A défaut d’avoir le même pistolet pour la salir, il ne se gênerait pas pour se servir de son corps comme pinceau. Il tenta de lui enlever le pistolet des mains et de l’empêcher de tirer mais rien à faire : ses mains glissaient beaucoup trop à cause de la peinture bleue. Avec le déguisement qu’elle portait il lui était parfaitement impossible de lui salir les bras et encore moins le buste et le ventre mais, une chance qu’elle l’avait coupée par le bas pour la rendre un peu plus.. Osée. Sans attendre il se glissa dans son dos en essayant d’immobiliser son arme d’un bras et se servit de l’autre pour faire glisser sa main de son mollet jusqu’à sa cuisse. Elle ne pouvait définitivement pas lui en tenir rigueur avec le sale coup qu’elle venait de lui faire. Il répéta l’allée/venue à plusieurs reprises, s’occupant ensuite de son autre jambe découverte avant de remonter afin d’atteindre son ventre. Petit à petit, il perdait le maintien qu’il avait sur les bras de Scarlett qui l’empêchait de ce fait de lui tirer dessus. Elle se débattait trop et lui, les bras dégoulinant de bleu, ne voyait plus comment s’en sortir à moins de ne prendre la fuite pour le moment. Retirant sa main qui tentait de la peinturlurée au possible, il lâcha complètement son emprise et poussa légèrement la jeune femme en avant pour gagner les quelques secondes nécessaires afin de rejoindre son abris. Juste devant la porte, il esquiva un jet de peinture bleue in-extremis et s’engouffra dans le cabanon complètement essoufflé. Ici, il lui était impossible de ne rien trouver pour répliquer comme il se devait. N’avait-elle pas déjà gagné présentement alors que ses habits étaient presque recouverts de bleu ? Certainement pas, plutôt rester ici et ne plus jamais en sortir que de déclarer forfait. Comme d’habitude : elle avait ouvert les hostilités et il lui rendrait fois mille. Cherchant à droite et à gauche, il tomba finalement sur quelque chose d’intéressant. Comme ça au moins ils seraient quittes, même si la manière employée n’était comme qui dirait pas vraiment la même. Fin prêt, Nathanaël sortit du cabanon. « T’es prête pour la seconde manche ? A armes égales cette fois, évidemment. » Lâcha-t-il. Oui bon, armes égales, plus ou moins..
Scarlett Spencer
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Scarlett l’avait pris en traitre pour le coup. La jeune femme n’était cependant pas du genre à s’acharner sur quelqu’un de désarmé mais l’humeur était au rendez-vous aujourd’hui. Nathanaël eut beau filer derrière un arbre, la jolie brune ne s’arrêta pas en si bon chemin. Elle contourna le tronc à distance pour l’avoir à nouveau dans sa ligne de mire et s’éloigna de son champ de vision pour attendre patiemment qu’il sorte de sa cachette. L’ennui était que le pistolet à eau-peinture était presque totalement déchargé. La jeune femme devrait une autre idée rapidement si elle ne voulait pas que la situation s’inverse et se retrouver poursuivie par Nate sans rien pour riposter. Même si c’était chacun son tour, elle n’était pas du genre à rester sans défense sans avoir trois coup d’avance. Ne le voyant pas quitter son abri, Scarlett se rapprocha à pas de loup et longea le tronc. Elle attendit une minute supplémentaire pour ne pas laisser deviner sa présence et se divulgua soudainement pour lui tendre un piège. « Banzaiii lutin bleu ! » Vida-t-elle presque entièrement le reste du pistolet. Nathanaël se doutait bien qu’il ne lui resterait bientôt plus de peinture. Elle s’éloigna de nouveau pour partir se cacher. Décidant de l’affronter directement, il sortit enfin de sa cachette… muni du tuyau d’arrosage à portée ! Scarlett ne l’avait pas vu venir. Nathanaël l’aspergea d’eau tandis qu’elle tentait de le contrer avec ce qui restait de peinture. Rien à faire pour le dissuader. Déjà bien imprégner de liquide bleu collant, il parvint à la rattraper et se colla contre elle, à croire que c’était son activité favorite, comme au Nouvel An, lorsqu’il était complètement gelé avec toute la neige qu’elle lui avait lancé dessus et qu’il s’était empressé de la serrer contre lui pour lui rendre la froideur. « Mais c’est une manie chez toi de coller les gens ! » Le provoqua-t-elle un peu plus tandis qu’il soulevait son accoutrement pour lui foutre de la peinture sur les jambes. Alors qu’il tentait de la maîtriser, Scarlett se débattait de toutes ses forces, laissant malencontreusement échapper deux trois coups de jambes pour se défendre. Il remonta ses mains de plus en plus haut, atteignant même ses cuisses. « Je porte plainte contre vous ! C’est un attentat à la pudeur ! » S’époumona-t-elle pour le taquiner, toujours dans le domaine du droit. Pourquoi ne pas associer les deux finalement ? La jeune femme parvint petit à petit à se détacher de son emprise, les jambes biens bleuies par l’étalage de Nate. Pas qu’elle n’aimait pas son étreinte en autre temps, mais pas dans ces circonstances évidemment. Elle attrapa le pistolet qu’elle avait fait tomber pour le vider entièrement cette fois, pas de quartier. Le jeune homme s’enfuit comme un voleur dans la cabane à outils au fond du jardin. Elle visa la porte pour son dernier jet mais le manqua. Nathanaël farfouilla à l’intérieur et ressortit bien vite un sourire de vainqueur sur le visage, ça n’annonçait rien de bon. Scarlett chercha alors une nouvelle arme pour se défendre, or l’autre fusil n’était pas à portée immédiate. La jolie brune vit alors plutôt une forme d’échappatoire, comme Nate avec l’arbre un peu plus tôt, sauf qu’elle avait un don… un don de chimpanzé. Quand ils étaient plus jeunes, elle s’amusait toujours à escalader le saule pleureur dans le parc, au bord de l’eau. Elle trouva son bonheur avec celui à droit de la cabane à outils et fonça dans sa direction. Il présentait des branches facilement atteignables pour prendre de la hauteur. Scarlett se frotta les mains et retira son accoutrement de juge. En-dessous, elle avait enfilé un short en jeans et un débardeur, tenue tout à fait pratique pour la montée. Disons que la jeune femme avait un peu prévu le coup et s’était attendue à devoir enlever son « costume » tôt ou tard dans cette nouvelle guerre. « On va voir si tu pourras m’atteindre d’ici. » Rit-elle, amusée. Il devait avoir une tête dépitée. Hors de portée, le jeu ne serait pas très drôle longtemps. Nathanaël galérait en effet un peu plus qu’elle quelques années auparavant et s’il était capable de monter à force patience, il ne le serait pas les mains chargées de… de quoi au juste ? De sortes de bombes à couleur ? Scarlett ne savait pas trop ce qu’il avait comme armes et préférait ne pas le savoir. La jeune femme monta plus haut. S’il prenait l’envie à Nathanaël de se servir d’une échelle, elle continuerait de grimper. Sauf que… À faire la maligne, le sort lui joua un tour. La branche sur laquelle la jeune femme avait les pieds appuyés craqua brusquement sous son poids, ne lui laissant pas le temps de se rattraper correctement. À deux mètres de hauteur déjà, Scarlett tomba d’un coup et se cogna violemment l’épaule sur le sol. « Aïe ! » Bienfait pour l’EX-miss chimpanzé. Sous le coup, elle se redressa légèrement pour se masser l’épaule tandis qu’elle l’entendit approcher. Plus de peur que de mal heureusement, elle ne semblait rien avoir de cassé, juste un méchant bleu à la clef. « Avant que vous ne commettiez votre crime, maître Evans, relisez votre code civil ! Je demande à parler à mon avocat, j’ai droit à une défense ! Et à des circonstances atténuantes… » Reprit-elle le jeu en souriant, non pas pour lui autoriser à l’asperger immédiatement, mais plutôt pour le rassurer après la grimace de douleur qu’elle avait dû afficher au moment. Le mal était passé. À voir s’il craquerait simplement ou s’il accepterait de reprendre le mode « procès » en parallèle. Ne lui avait-elle pas dit qu’il y aurait mille bonnes façons de réviser ?
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Lun 9 Juin - 0:02
Alors que Nathanaël avait enfin trouvé les armes pour répondre, il n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit pour mettre ses menaces à exécution qu’elle s’enfuyait déjà. Bon si ce n’était que ça, il n’aurait aucun mal à la poursuivre et l’arrêter de force puisqu’après tout, il devait sans doute être plus rapide. Plus rapide oui, mais beaucoup moins agile. En effet, plutôt que de s’échapper pour se cacher derrière quelque chose, Scarlett décida de se cacher dans quelque chose. Elle venait, avec une facilité déconcertante d’ailleurs, de grimper dans l’arbre tel un ouistiti. S’il y avait bien une chose que Nathanaël aurait pu lui envier depuis toujours, elle était là juste sous ses yeux. Ce n’était pas la première fois que la Spencer se servait de ses capacités de primate pour lui échapper ou même juste le narguer. Elle montait aux arbres depuis son plus jeune âge et, jusqu’à maintenant, il n’avait encore jamais réussi à la rattraper toutes années confondues. Mais à ce qu’on disait, il y avait une première fois à tout non ? S’approchant de l’arbre pour la voir grimper de plus en plus haut, Nathanaël posa les bombes de peinture au sol et fit un porte voix avec ses deux mains autour de sa bouche pour crier de sorte à ce qu’elle l’entende : « Ne pensez-vous pas être un peu trop vieille pour ce genre d’acrobaties mademoiselle Spencer ? » Elle le narguait avec les gestes, il le faisait avec les mots. Il se souvenait de cette fois là où, Scarlett s’étant à nouveau perchée dans un arbre, il avait décidé de la suivre et était monté. Il était d’ailleurs à mi-chemin lorsqu’à cause d’un mauvais appui contre le tronc, il s’était lamentablement étalé par terre, tête la première et sur le dos évidemment pour ne rien gâcher. Il n’avait ni peur de l’altitude ni des dangers en tous genres que cela pouvait engendrer mais disons qu’il se méfiait toujours un minimum. Sachant qu’elle était désarmée, il jugea préférable de ne pas emmener de bombe avec lui. De toute manière il en était dans l’incapacité à moins de réussir à en glisser une dans sa poche ce qui serait quasi-impossible à faire par ailleurs tant la bombe était grosse. Sautant, il s’accrocha à une branche plus en hauteur et se hissa sans difficulté -merci la barre de tractions à la salle de sport- avant de se lever de tout son long, levant la tête pour apercevoir la jolie brune bien au dessus de lui. Il n’était pas bien sur que n’importe lesquelles de ces branches pouvaient résister à son poids mais préférait ne pas y penser. S’il se cassait la gueule tant pis, ce ne serait pas la première fois surtout devant elle. Il suffisait de voir le soir du nouvel an à la patinoire. Ca s’était une chute admirable, les autres à côté paraissaient inintéressantes limite. Et puis aussi celle de sa tentative de poirier lorsqu’ils s’étaient retrouvés après tous ces mois de silence. A croire qu’il ne faisait que ça limite : se ramasser. Alors qu’il commençait à peine à prendre appui pour continuer de monter, un craquement sourd se fit entendre. Il n’eut pas le temps de lever complètement les yeux qu’il voyait déjà la silhouette de sa petite amie dégringoler et chuter en travers des branches et des feuilles avant de se retrouver durement et sans doute douloureusement dans l’herbe. Pas le temps pour la surprise, l’Evans sauta de sa branche, se réceptionnant tant bien que mal, inquiet et prit la parole en s’approchant d’elle : « Merde, est-ce que ça va ? T’as fait une sacrée chute, te lèves pas trop vite ! » Il s’agenouilla face à elle et la regarda histoire de vérifier qu’elle n’avait rien. Dans ce genre de conditions il ne pouvait s’empêcher de mettre les jeux en pause pour s’assurer de sa sécurité avant tout mais Scarlett le stoppa net dans son inquiétude surdéveloppée : elle allait bien, elle souriait même. Il en fit de même en entendant ce qu’elle disait et rit légèrement par la même occasion. Comme un chat, cette fille retombait définitivement toujours sur ses pattes. « Des circonstances atténuantes vous dites? Et comme quoi par exemple je vous prie ? » Entrait-il dans son jeu le plus simplement du monde. Se redressant, il lui tendit la main afin de l’aider à en faire de même. « Sachez que, en vue des faits et des témoignages la cour ne vous accordera aucune circonstance atténuante. Vous aviez toute votre tête et avez ouvert le feu sur un parfait innocent et en somme, alors que vous auriez pu vous rendre, vous vous êtes enfuie ce qui est non seulement un refus d‘autorité mais un délit de fuite. » Dit-il dans un langage très select voulu afin de faire plus procès de justice. « Vous en aurez au moins pour cinq ans de conditionnelle, dans le meilleur des cas. Cependant.. » laissa-t-il sous entendre en s’éloignant d’un air mystérieux. Il ne fallait pas non plus qu’elle pense s’en être sortie aussi facilement. Ce serait bien trop facile. « Si vous êtes prête à reconnaitre vos fautes et à plaider coupable, sans doute que les juges seront plus cléments à propos de la peine que vous encourez. » Se penchant pour ramasser les bombes, il n’en fit cependant pas usage reportant à nouveau toute son attention sur elle. « Que décidez vous ? » Comme disait le proverbe : faute avouée, à moitié pardonnée. Ou pas justement.
Scarlett Spencer
Chez les fous
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Scarlett tenta de la jouer ouistiti, poursuivie par un Nathanaël déterminé à la rattraper. La jeune femme espérait qu’il ferait attention à ne pas s’appuyer sur des branches trop fines, sauf qu’elle avait oublié que cette précaution valait pour elle. Présumant un peu trop rapidement de sa chance, un des bois craqua sous son poids et elle se retrouva par terre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. La jeune femme massa légèrement son épaule pour faire partir la douleur du choc mais elle n’avait heureusement rien de cassé. Scarlett s’était toujours demandé jusqu’où irait leurs jeux et si un jour, dans leur maladresse légendaire, ils pourraient se faire une entorse ou une fracture malencontreuse. Elle ne venait pas de passer loin, cependant elle s’en fichait. La jolie brune ne voulait pas commencer à s’en inquiéter, ni se réfréner pour autant. Entre Nathanaël et elle, ça avait toujours été à fond, jamais de demi-mesure, que ce soit dans leurs jeux ou sentimentalement parlant. Ils avaient le bon sens de ne pas devenir des casse-cous inutilement bien sûr mais ne pouvaient pas toujours prévoir les petits coups de malchance. Et puis, Scarlett l’avait un peu cherché à recommencer une guéguerre dans le jardin, où il n’y avait pas beaucoup de moyens de défense ni d’endroits pour se cacher. La jeune femme entendit alors Nathanaël sauter de l’arbre et atterrir à côté d’elle, l’air inquiet. Elle profita alors de ses questions pour répondre de façon détournée. « Maintenant que tu le dis… Un petit massage ne fera peut-être pas de mal. » Répondit-elle, une petite flamme espiègle dans les yeux, encore et toujours. Toutefois, il y avait un temps pour la malice et un temps pour les jeux. Ils ne pouvaient décemment pas couper la partie en plein milieu alors qu’elle lui était tombé dessus… admettons-le, plutôt injustement. Scarlett invoqua donc son droit à un avocat et avança les circonstances atténuantes pour défendre son cas. À son grand enthousiasme, Nathanaël joua la carte du procès tout en l’aidant à se relever. La jeune femme laissa son petit ami développer son raisonnement selon lequel elle l’avait agressé, lui pauvre innocent (grosse blague) désarmé, avant de commettre un délit de fuite impardonnable. Pour ce crime, elle encourait jusqu’à cinq ans de conditionnel à moins de reconnaître sa faute et de plaider coupable pour gagner la clémence des juges. Esquissant un sourire, Nate attendait sa réponse pour riposter. Scarlett décida de ne pas bouger, dans un premier temps du moins. Il avait malheureusement oublié quelques détails au passage. « Les circonstances atténuantes sont recevables dans le cas d’un crime passionnel. La présente accusée étant mise à rude épreuve d’un point de vue sentimental a complètement disjoncté. Quant à reconnaître sa culpabilité… Le mobile justifie en tout point l’acte. La victime Evans a demandé à recevoir sa récompense et l’a obtenue, quel est le crime là-dedans ? » Scarlett voyait bien que sa réponse n’allait pas du tout le satisfaire, sauf bien sûr pour pouvoir à son tour se venger. Elle venait de lui en donner tous les prétextes : crime passionnel… Il pourrait lui aussi invoquer ce mobile lors du prochain passage au « tribunal Evans-Spencer ». « Et puisque je joue aussi le rôle de juge et que je me verse des pots de vins, je me déclare non coupable et de ce fait acquittée des faits qui me sont reprochés. » Bon d’accord, ça partait un peu en vrille et ça ne ressemblait plus à grand-chose, mais c’était le côté amusant de la situation. Aussi prompte que Lucky Luck dégainant une arme (j’ai rien trouvé de mieux), Scarlett prit alors ses jambes à son cou et fila vers le garage de la maison, attenant au jardin, où elle avait caché l’autre arme. À l’origine destinée à Nathanaël comme moyen de défense, ce second pistolet à eau lui servirait finalement à elle. La jeune femme fila comme le vent, ses poumons lui brûlant, elle s’introduisit dans le garage dont elle avait laissé la porte ouverte au préalable et prit l’arme cachée derrière des affaires entassées avant de ressortir par le devant. Scarlett pourrait désormais limiter les dégâts. Les rues du quartier allaient devenir le témoin de leurs batailles peinturlurées. Sauf que Nathanaël n’était pas du tout en vue dans le garage… La jeune femme ne l’entendit pas arriver. Deux vrais gamins de cm2.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Lun 9 Juin - 1:31
Sautant à pieds joints pour profiter de la situation, la Spencer répliqua qu’un massage serait le bienvenu avec une chute telle que celle qu’elle venait de subir. Nathanaël leva alors les yeux au ciel ce qui parlait assez pour lui pour lui faire comprendre qu’elle rêvait éveillée. Enfin, si elle le prenait par les sentiments il savait qu’il finirait par s’y plier tôt ou tard tout simplement parce qu’il ne pouvait rien lui refuser mais en attendant, il pouvait toujours lui faire croire le contraire et la laisser mariner un petit peu. « Un crime passionnel vous dîtes ? » Demanda-t-il confirmation, complètement interloqué avant de rire jaune. Était-elle sérieuse ? L’excuse était dès plus bidons et évidemment, par chance, Nathanaël savait pertinemment quoi répondre à ça. « Une récompense n’est-elle pas censée être un cadeau qui fait ‘plaisir’ à bon entendeur ? De plus, un témoin assure avoir vu votre cliente quelques heures plus tôt perdre à un jeu semblable face à mon client. Face à cette déclaration, ne pouvons-nous pas lier les deux prétendues affaires et soumettre l’hypothèse que Mademoiselle Spencer s’est servie du prétexte de récompense pour en fait assouvir une vengeance malsaine ? Mon client ne savait pas à quoi s’attendre et demande réparation pour la gêne occasionnée. » Plus le temps passait plus il se sentait à l’aise dans ses propos et prêt à démonter un par un chaque argument qu’elle trouverait à lui balancer. Cependant comme elle disait si bien, elle jouait l’avocat de la défense ET madame le juge ce qui faisait que quoi qu’il pouvait dire, Nathanaël perdait cette bataille en tous points. Il n’avait aucune chance et ce, même si ses arguments étaient en béton. « C’est vraiment injuste ! » Au final il n’avait pas arrêté de se faire rouler du début à la fin. Scarlett lui avait promis une belle récompense s’il révisait bien, ce qu’il avait fait et prouvé et pour quoi? Se prendre de la peinture. Et maintenant qu’il réussissait sa plaidoirie de la manière la plus brillante et efficace qui soit, il perdait quand même parce que la juge était corrompue. Ou plutôt schizophrène à vrai dire. Sans attendre, Scarlett reprenait à nouveau ses jambes à son cou. Tant mieux, ainsi il aurait l’occasion de se nettoyer un petit peu et d’essayer de trouver quelque chose de plus efficace pour lui rendre la pareille. Les bombes étaient bien jolies mais, il fallait impérativement être à bout portant pour pouvoir toucher sa cible, ce qui n’était pas forcément le plus simple quand l’adversaire avec le pistolet de peinture en main prêt à dégainer et lâcher la sauce. Il reposa donc les deux bombes au sol et prit à nouveau le tuyau d’arrosage qu’il alluma pour passer de l’eau sur son visage ainsi que ses bras presque complètements bleus. Une chance que cela partait avec une facilité déconcertante. Et c’est justement alors qu’il faisait un brin de toilette qu’une idée géniale lui vain à l’esprit. Elle allait morfler mais genre, définitivement. Il éteint l’eau et retourna à la cabane en bois où il prépara son plan et lorsque ce fut bon, il glissa les deux bombes de peintures pailletées dans sa ceinture et quitta le jardin, contournant la maison pour trouver Scarlett. Il marchait sur la pointe des pieds, prudent et regardait partout. Il s’arrêta en voyant la porte du garage légèrement ouverte. Voilà donc où s’était cachée la petite fuyarde. Et après elle aussi le sermonnait avec des ‘courageux mais pas téméraire’ à tous va ? Elle n’était décidemment pas mieux (a). Entrant à pas de loup, il la vit alors en train de regarder quelque chose. Visiblement elle avait préparé deux pistolets dont un qui avait été soigneusement caché ici. Vicieuse qu’elle était, ça ne l’étonnait même pas. Elle était juste devant lui, et de dos, semblant concentrée dans ce qu‘elle faisait. La situation parfaite quoi. Sans faire de bruit, s’approcha encore de quelques pas puis prit position afin de se tenir prêt. Ceci allait être l’attaque surprise la plus magnifique de toute l’histoire des bastons de peinture. Le jeune homme brandit alors son bras, armé d’un ballon gonflable plein de peinture orange. Sans attendre ne voulant pas manquer une si belle occasion au cas où tout d‘un coup elle décidait de se retourner et de casser tous ses plans, il le lança et le vit éclater contre le dos de Scarlett la tachant de manière assez impressionnante au passage. Eclatant de rire, l’Evans jubilait de sa trouvaille. Bien fait pour elle. 01 - 01 maintenant à prendre en traitre. « Je crois que t’as une tache dans le dos. » En rajouta-t-il une couche avec un grand sourire avant de s’effacer du décor retournant dans le jardin à l’arrière. Encore une fois, ils seraient bons à reprendre chacun une douche par après. Pourquoi fallait-il toujours que leurs rencontres se terminent de manière aussi imprévue et salissantes ? Il n’en savait rien ne s’en plaignait pas le moins du monde. Il aimait les choses telles qu’elles étaient, avec leur folie, leur exagération et leur dénouement à la fin. Ils avaient toujours fonctionnés ainsi, pourquoi changeraient-ils maintenant ? Il n’avait plus qu’un ballon supplémentaire à lancer et ses deux bombes toujours accrochées à sa ceinture. Faute de mains supplémentaires pour les tenir, il n’avait pu malheureusement n’en remplir que deux mais appréciait tout de même l’effet et le plaisir éphémère que cela lui procurait. Il avait répliqué au mieux, d’après lui tout du moins et à ses yeux , rien que cette embuscade qu’elle n’avait pas sentie venir était signe de sa victoire et supériorité. Que pouvait-elle faire de plus beau que ça, franchement ? Rien. « Tu peux encore te rendre Scarlett, ta punition sera raisonnable je te le jure ! » Cria-t-il à nouveau caché derrière le même tronc d’arbre. Ca aussi s’était une habitude : lui proposer de se rendre. Elle ne l’avait jamais fait et ne le ferait jamais, il en était conscient mais la titillait une ultime fois. Il fallait croire qu’il aimait la faire tourner en bourrique, au moins autant qu’elle ne le faisait avec lui.
Scarlett Spencer
Chez les fous
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Nathanaël aurait beau avoir les meilleurs arguments du monde, le juge était un véreux qui ne serait pas de son côté pour le coup. Elle s’amusait néanmoins de le voir trouver tous les arguments possibles et imaginables pour la contrer. « La vengeance peut être un crime passionnel oui. » Campa la jeune femme sur ses positions. Ses connaissances en droit avaient tout de même une limite que Nate venait de franchir en lui exposant des termes un peu trop juridiques pour elle. « Les délibérations sont faites. Si Madame Spencer est jugée coupable, par extension vous le serez aussi pour l’acte de vengeance que vous commettrez dans quelques instants. » En s’acquittant, elle l’acquittait au préalable également pour le crime qu’il allait lui aussi perpétrer sur sa personne, n’était-ce pas un acte « d’infinie bonté » (grosse blague) de sa part ? Scarlett quitta ensuite rapidement son rôle de juge pour échapper à l’attaque qu’il lui avait réservée. Elle se réfugia dans le garage où elle trouva la seconde arme et sortit ensuite du côté rue pour l’attendre sauf qu’elle ne le vit pas venir. Intriguée, Scarlett chercha où il pouvait bien se cacher et surtout quel mauvais coup il pouvait bien lui préparer. Perdue dans sa rêverie un instant de trop, elle ne l’entendit pas arriver derrière elle et bim ! Un liquide collant lui atterrit dans le dos et plaqua sa blouse contre-elle. Scarlett, qui avait déjà les jambes bien tâchée de bleu, se retrouva dans un mélange orange-bleu pas très glamour. Son dos frissonna sous l’attaque traitresse mais elle ne maugréa pas sur Nathanaël qui lui avait rendu la monnaie de sa pièce, mais plutôt sur elle pour avoir baissé sa garde trop longtemps. La jeune femme chercha à comprendre avec quoi il l’avait attaqué ; un ballon de peinture ou quelque chose dans ce goût-là visiblement. Les terrains de la guerre se dessinaient de plus en plus. Le QG de Nathanaël était la cabane à outils, celui de Scarlett le garage. L’équilibre venait de se rétablir. 1-1 partout. Le jardin était donc la « forteresse » à conquérir. La jeune femme se mettait à résonner comme une geek adepte de jeu ou qui regardait trop de films d’action alors que c’était loin d’être le cas. Quand elle avait du temps libre, elle était avec Nate et la plupart du temps, ils ne le passaient pas derrière un écran ou à jouer au scrabble… plutôt à des jeux grandeur nature, à se poursuivre comme deux gamins à longueur de temps avec tout ce qui leur tombait sous la main. Si la vengeance était généralement un plat qui se mangeait froid, aujourd’hui il se mangerait bouillant. Scarlett avait remarqué une arme merveilleuse qui lui avait échappé dans le garage, un cran bien au-dessus des pistolets et des ballons. Elle ne pensait pas avoir à y recourir, mais Nathanaël, avec son mélange de bombes, de ballons et de tuyau d’arrosages était bien plus armé qu’elle et son petit pistolet ridicule ne ferait pas long feu. Non. Il fallait, comme toujours dans leurs parties, passer un cran au-dessus. Aucun d’eux n’arrêterait le premier et à moins d’une trêve, cette folie promettait de continuer un bon moment. Et la jeune femme fourmillait d’idées plus farfelues les unes que les autres pour la suite. Bien décidée à le surprendre, encore et toujours, et à démontrer qu’elle ne baisserait pas les armes, elle retourna dans le garage et le laissa l’attendre en essayant de l’attirer dans le jardin pour l’amener vers lui et la faire sortir. Il lui demandait de se rendre ? Très bien… mais avec une surprise dont elle avait le secret à la clef. « C’est bon, je me rends. Laisse-moi une minute… histoire d’être présentable devant mon chéri. » Ou comment le provoquer ouvertement encore. Scarlett avait sorti ce surnom ridicule entre eux pour lui faire croire qu’elle se rendait vraiment à contrecoeur. Elle monta son petit plan très vite et vida le pistolet de peinture dans un autre « contenant ». Elle trouva un vieux pot de peinture qui trainait dans le garage et le versa aussi dans le contenant. Plutôt contorsionniste des mains et des poignets, elle parvint ensuite à nouer ses mains autour de ce qui ressemblait à un tuyau et sortit les mains presque en l’air mais bien liées devant elle pour qu’il voit qu’elle venait en mode pacifique et elle s’avança légèrement dans le jardin en attendant qu’il se rapproche. « Je crois que je vais avoir besoin de ton aide. Si tu veux bien m’enlever ça… » Sourire malicieux, regard de biche. Que croirait-il ? Elle sûrement pas, il se méfierait comme toujours. La traîtrise était au goût de leur jeu aujourd’hui, à force ne plus croire l’autre, c’était devenu le seul moyen de s’attirer en dehors des cachettes. Toutefois, que risquait-il ? La jeune femme s’était elle-même faite prisonnière. Scarlett ne bougea pas, ses mains nouées dans le tuyau trouvé dans le garage toujours en évidence. Voyant qu’elle ne bougeait toujours pas, il fut bien contraint et forcé de sortir un peu de derrière son arbre. La jolie brune retrouva un air sérieux qui, cette fois, ne laissait pas présager si elle avait une mauvaise intention ou non. Sa patience paya. Elle attendit qu’il se découvre et baissa un poil sa garde pour agir. D’un mouvement brusque et agile, Scarlett dénoua ses mains ; le long tuyau noir qui lui enroulait les poignets appartenant à un… Kärsher qu’elle avait bidouillé, car celui-ci n’était plus rempli d’eau mais de peinture ! C’était un peu comme un tuyau d’arrosage à base de peinture ! Un pistolet puissance dix ! Comprenant sans doute ses intentions, il repartait déjà par où il était venu. Scarlett tira sa réserve roulante (l’appareil) du garage et actionna le tuyau qui avait une certaine portée… « Cours vite, parce que je vais pas te rater ! » Une partie du liquide ne le rata pas dans le dos, encore une fois ! C’était parti pour la course poursuite tuyau-d’arrosage-peinture dans le jardin !
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Mar 24 Juin - 18:43
« Excusez moi madame le juge, avez-vous dit Madame Spencer ? » Reprit Nathanaël prenant un air subjugué. Il avait probablement quelques tours dans son sac qu’il aurait pu lui sortir comme s’il les connaissait sur le bout des doigts mais préféré lâcher prise, pour une fois. Jouer le juge et l’accusé, forcément, ça offre des possibilités indéniables qui se terminent toutes inexplicablement par : nous déclarons l’accusé non coupable. Et puis si en plus il devait tomber avec elle pour avoir le plaisir de la faire perdre, il en était hors de question. La victoire serait bien moins amusante et il ne voyait même pas l’intérêt de la chose si à la clef, il ne pouvait pas la charrier avec le fait qu’elle avait perdu et pas lui. Lui proposant alors très gentiment de se rendre en ajoutant que les conséquences seraient minimes, la réponse qu’elle lui renvoya le laissa perplexe, abaissant même les armes pensant avoir mal compris. Venait-elle d’accepter l’offre ? Impossible. D’habitude, Scarlett lui répliquait à coups redoublés de sarcasme et d’ironie ou encore de provocation et là, bizarrement non. Sans doute avait-elle un plan encore plus farfelu derrière la tête et ce fut la première pensée qui traversa l’esprit de l’étudiant : rester sur ses gardes. Si cette fille était dotée de traits angéliques, nul doute qu’à l’intérieur se cachait plutôt une double facette démoniaque qui ne tarderait pas à lui rendre tous les coups donnés. Vicieuse, fourbe étaient deux caractéristiques qui la décrivaient à merveille et encore maintenant elle allait lui donner raison de le croire il en était persuadé. Et puis en plus, quel était ce ‘mon chéri’ auquel Nate grimaça par ailleurs ? Pas croyable, même lorsqu’elle se rendait, même lorsqu’elle avait perdue elle ne pouvait s’empêcher de lui jeter un dernier truc juste pour la peine. « Prends-en même deux s’il le faut, beauté. » Ou comment s’écorcher la langue juste un jeu de provocation toujours plus grande. Rien que d’avoir prononcé ce mot le fit frissonner de tout son long de manière plus que désagréable. Tenant toujours ses bombes de peinture fermement entre ses mains, il la vit alors approcher, les mains au dessus de la tête et liées par quelque chose. Trop beau pour être vrai. Il la connaissait assez pour savoir que, si le fait de se rendre était déjà assez désagréable comme ça et humiliant pour sa fierté, elle ne se serait jamais donné la peine de faire tant d’effort pour s’accabler encore plus. Plissant les yeux, bras tendus vers elle au cas où elle lancerait une offensive, le jeune homme essayait d’identifier ce avec quoi ses mains étaient présentement attachées mais en vain, il ne voyait pas de quoi il s’agissait. Alors qu’il patientait en pensant qu’elle ferait les derniers mètres jusqu’à lui, celle-ci s’arrêta et lui demanda de l’aider à retirer la ficelle, la corde ou peu importe ce que cela pouvait être exactement. L’Evans songea quelques secondes à la situation, la regardant simplement sans bouger. Donc en gros, elle acceptait de se rendre, se liait elle-même les poignets et lui demandait maintenant son aide pour l’enlever ? Trop beau pour être vrai. Loin d’être stupide, il se contenta de penser avec dédain qu’il allait sans doute en reprendre une bonne couche mais tant pis, après tout, show must go on, non ? Il ne pouvait pas la laisser là avec les mains nouées et ce même s’il était sur que comme par magie, elle parviendrait sans doute à s’en sortir toute seule dans ce cas là. Alors que Nathanaël avançait en sa direction, bras le long du corps et sans défense, il n’eut qu’à lever les yeux une demi seconde pour voir le mouvement de la Spencer qui.. Oh ! Mais tiens, quel hasard ! Le nœud si fermement fermé quelques secondes auparavant qui s’est défait, tout seul ! N’est-ce pas un miracle ? Ne cherchant même pas à s’enfuir en premier lieu, il leva les yeux au ciel et rit jaune. Il se sentait un peu comme madame Irma limite à avoir anticipé la réaction de Scarlett aussi clairement et ce, même si un minime doute avait été présent jusqu’à la dernière seconde avant qu’elle ne dégaine son arme. Reprenant alors ses esprits en mode ’il faut sauver le soldat Ryan’ , l’Evans fit ce qui lui semblait le plus sage : battre en retrait jusqu’à trouver encore pire. Parce que oui, si elle pensait qu’il allait baisser les bras, elle se mettait le doigt dans l’œil . Touché au niveau du dos, Nate fut légèrement déséquilibré et se ramassa par terre en beauté, glissant en plus à cause de l’eau et de la peinture d’ores et déjà présentes. Par chance, dans sa glissade il parvint à saisir à nouveau le tuyau d’arrosage et mit la portée au max avant de se tourner pour viser les chevilles et les pieds de la Spencer. Avec un peu de chance, elle glisserait elle aussi et se retrouverait par terre, donnant-donnant (a) Regardant derrière lui, il recula en rampant comme les militaires sous les fils de barbelés et récupéra l’ultime bombe de peinture qui lui restait, la lançant sur elle sans attendre plus longtemps. Et puis bon ils n’allaient pas indéfiniment se battre à deux coins du jardin avec leurs jets de peinture pour elle et d’eau pour lui c’est pourquoi toujours armé du tuyau d’arrosage, il se leva et s’approcha faisant attention à ne pas se gameler de nouveau. Enfin à bonne proximité il lâcha son arme puis entoura la taille de Scarlett, se rapprochant pour ‘partager’ la degueulasserie qu’elle lui avait balancée dessus. Il en profita ensuite pour la soulever du sol sans difficulté , espérant que la surprise et le déséquilibre lui feraient lâcher son arme avec un peu de chance et qu‘ils soient égaux, désarmés. Cette guerre devait être de loin la plus salissante -et la plus amusante- qu’ils avaient menées jusqu’à maintenant.
Scarlett Spencer
Chez les fous
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Les limites de leurs jeux sempiternels n’avaient jamais été clairement définies. Il n’y en avait pas, hormis peut-être lorsque l’un ou l’autre se faisait malencontreusement mal. Scarlett avait été prise par surprise lorsque Nathanaël lui avait lancé le ballon de peinture. Bien décidée à monter le cran encore au-dessus, elle s’était alors réfugiée dans le garage pour la prochaine riposte. Comme toujours, il lui offrit la possibilité de se rendre. Les deux jeunes gens se connaissaient tellement bien qu’elle ne pourrait plus l’approcher sans le forcer à baisser sa garde et recourir à la trahison. Pas très fair play, mais diablement efficace s’ils voulaient poursuivre le jeu sans se cacher jusqu’en fin de journée. À sa décharge, Scarlett n’avait pas non plus agité le drapeau blanc et continuait les hostilités en l’affublant de surnoms… insupportables dans leur bouche. Au bout de quelques minutes, la jeune femme sortit à découvert et fit mine de se rendre. Évidemment, Nate n’était pas né de la dernière pluie et ne la croyait pas. Elle attendit cependant jusqu’à ce qu’il daigne montrer le bout du nez pour l’aider à se détacher. Scarlett dénoua elle-même la sorte de câble et se mit alors à courir dans sa direction, arme à la main. Elle visa le dos et, tandis qu’il se prit une glissade mémorable, elle éclata de rire. Mais il n’avait jamais dit son dernier mot. Elle sentit alors une vague d’eau s’abattre sur elle et plaquer ses vêtements déjà couverts de peinture contre son corps. Si Picasso avait été spectateur de leurs jeux, il aurait certainement déploré cette œuvre d’art humaine qu’ils créaient (essayaient de créer plutôt) tous les deux à se foutre du liquide bleu partout. Déséquilibrée un instant, Scarlett glissa d’une jambe mais se rattrapa avec sa main et continua à appuyer sur le jet avec son tuyau pour contrer le retour devant elle. On se serait cru dans un dessin animé où un personnage envoie son pouvoir contre un autre qui se défend et où les deux sources d’énergie fusionnent bizarrement avant de créer un « boum ». Enfin, Nathanaël adopta rapidement une autre tactique, puisqu’il se leva pour lui balancer une deuxième bombe de peinture, si bien que Scarlett s’arrêta deux secondes sous le coup de la surprise. Son haut n’avait plus aucune trace de violet, il n’était que bleu dégoulinant. Le jet d’eau reprit aussi de plus belle. Décidément, ils en avaient des armes en stock. La jeune femme s’écarta de l’attaqua et découvrit que Nate avait profité de son moment d’inattention pour se rapprocher. Lequel des deux étaient le plus bleu ? Elle n’aurait su le dire. La jolie brune s’en fichait un peu à vrai dire, tout ce qui comptait était l’instant présent. Comme toujours quand elle le retrouvait, ils vivaient des moments d’exceptions, de ceux qui vous font oublier le reste. Les obligations, les problèmes, les prises de tête. Dans ces instants-là, le temps semblait se suspendre. Scarlett avait besoin de ces moments pour déconnecter, respirer, souffler, retomber en enfance. Souvent sur la même longueur d’onde qu’elle, Nate était comme une autre partie d’elle-même quand il s’agissait de s’adonner à ce genre de jeux. Sortant de sa rêverie, la jeune femme se sentit levée de terre par l’Evans qui utilisait sa méthode préférée pour se venger. La prendre contre lui et se coller à elle pour lui en faire « profiter » si on pouvait le dire ainsi. « Il fallait le dire si je te manquais déjà. » Dit-elle pour le charrier en plongeant son regard dans le sien. Il avait beau l’avoir soulever soudainement, Scarlett avait gardé précieusement le tuyau dans ses mains et levait les bras pour bien le laisser hors de portée de Nathanaël. « Et maintenant, vous rendez-vous à moi monsieur Evans ? » Ajouta Scarlett, faisant de nouveau mine de le viser. Elle ne pouvait pas rivaliser en force physique mais sa volonté de ne pas abandonner n’était pas moins présente que la sienne. La jeune femme ne put s’empêcher de lui faire un sourire angélique avant d’appuyer sur la gâchette. Malheureusement pour elle, le tuyau semblait avoir déraillé avec cette glissade et cette ‘envolée’ soudaine. Il n’y eut qu’un mince filet de peinture qui atterrit entre eux. À moins que la réserve ne soit à bout… Décidant que vider le reste serait plus efficace, Scarlett secoua le tuyau dans sa main et puis lâcha l’arme. Légèrement déséquilibrée, elle parvint à s’appuyer sur son épaule et à étaler le reste dans les cheveux blonds du jeune homme, s’approchant encore plus de lui, elle tenta de malaxer les cheveux pour bien faire pénétrer la teinture, mais c’était sans compter sur l’esprit tout aussi ingénieux de Nate. À force de se débattre entre eux, ils se retrouvèrent déséquilibrés pour de bon cette fois. Tombant dans l’herbe, Scarlett se sentit partir dans le mouvement, mais sa chute fut amortie par Nathanaël en-dessous d’elle. « Ça va ? Tu t’es pas fait mal ? » S’enquit-elle aussitôt. La jeune femme se redressa, toutefois elle ne se releva pas complètement et se contenta de s’asseoir sur le ventre peinturluré de son petit ami. Son envie de jouer commençait à s’estomper, et s’il voulait encore lui rendre les derniers coups retors qu’elle avait faits, soit. Leur proximité. Son regard. La nouvelle situation la captivait bien plus. Elle se mordit la lèvre inférieure, ses mains se joignant aux siennes d’instinct pour l’empêcher de riposter et les déposant au sol. Son cœur battait à coups redoublés. Même après tous ces mois, toutes ces années, rien n’avait changé. L’effet était toujours le même, plus fort selon les occasions. Scarlett se pencha légèrement près de son oreille. « Tu penses toujours qu’on n’aurait pas dû réviser ? » Souffla-t-elle sans bouger, parce que si non, elle pourrait toujours venir à d’autres séances de révisions (a). Aucun autre son ne venait briser le silence accueillant ses paroles, si ce n’était le fil de sa respiration. Peinturlurés, collants, à bout de souffle. Elle releva légèrement la tête, cherchant à nouveau son regard. Elle souriait et n’avait pas besoin d’ajouter quoique ce soit pour qu’il comprenne à quel point elle était contente de le retrouver. Encore plus maintenant. Trêve ou pas… Telle était la véritable question. Scarlett s’exposant désormais en proie faciles, les cartes étaient définitivement entre ses mains.
Spoiler:
désolée pour cette rép pourrie
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Mar 24 Juin - 23:06
Maintenant qu’il s’en souvenait, Nate ne pouvait nier que la plupart du temps Scarlett avait le dessus durant leurs jeux et que par conséquent, son seul moyen de riposte était de partager ce qu’elle lui avait déjà fait. Cette fois là, puis celle avec la neige aussi le soir du nouvel an. Encore une chose entre eux qui allait, peut-être, à force de temps et d’utilisation devenir une habitude bien qu’il espérait que son jardin ne finirait pas toujours en terrain géant de bataille de paint-ball. Heureusement, toute la peinture sur l’herbe et dans le garage n’aurait aucun mal à s’effacer avec un petit coup de jet d’eau avec le tuyau d’arrosage. Au même titre qu’eux d’ailleurs qui n’allaient pas échapper à une douche encore une fois. Ce ne serait que la troisième de la journée, après tout. Normal non ? Alors que ses yeux trouvaient ceux de la jolie brune, il ne put s’empêcher de rétorquer sur le même ton : « Ne prends pas tes rêves pour des réalités. » Un large sourire des plus agaçants étira ses lèvres pour en rajouter une couche. Malheureusement pour lui, il était encore loin d’être sorti d’affaire. Son petit plan n’avait nullement marché et elle était toujours en possession de son arme, braquée sur lui en plus. Génial. Il venait lui-même de se fourrer dans la panade et comme si ce n’était pas suffisant, elle jubilerait du spectacle sous le meilleur des angles étant donné leur proximité et sa hauteur. Il lui avait offert une place de choix pour son exécution mais s’en fichait pas mal sur le moment. « Je ne capitulerai jamais, je préfère mourir dans la dignité. » Répondit-il. Un peu trop cliché héroïque d’un mauvais film américain ? Probablement, mais l’exagération était voulue même s’il ne s’agissait là que d’un vilain jet de peinture bleue. Un sourire sadique après, Scarlett appuyait à nouveau pour remettre une couche. Par pur reflexe et tout en la gardant bien contre lui, Nathanaël tourna la tête dans le sens opposé histoire de ne pas s’en prendre en pleine figure mais rien. Ou plutôt pas grand-chose. Il sentit un liquide visqueux glisser le long de son haut, collant et recouvert d’ores et déjà de peinture bleue et remarqua avec satisfaction en regardant à nouveau Scarlett que son arme aussi était maintenant inutilisable puisque le réservoir à munitions était à sec. Mais bien sur la Spencer n’en démordant jamais, elle trouva un autre moyen de régler l’affaire en mettant un ultime coup : levant la tête, Nate ne vit que les bras tendus de Scarlett dans sa direction puis ses mains glisser dans ses cheveux et ébouriffer en les peinturlurant de bleu de manière sans doute aléatoire. Il n‘empêche que cette coloration devait lui donner un sacré air, sans doute un mélange de junky/punk assez effroyable d‘ailleurs. Autant qu’à elle la tunique de juge. Essayant de l’empêcher de continuer dans son air, Nate secouait la tête par tous les moyens possible : de façon circulaire, d’avant en arrière, de gauche à droite mais rien à faire et forcément à force de se dandiner pour échapper à cette attaque il se retrouva en plein déséquilibre une nouvelle fois -à croire que cela devenait une habitude, aussi- et alors qu’il pensait avoir retrouvé l’équilibre l’espace d’une demi seconde et qu’il allait déjà se la tchatcher pour cet exploit, ils finirent par se ramasser. Par chance, c’est son dos qui heurta le sol en premier et non Scarlett. Par chance oui parce qu’il faut croire que même en guerre froide de peinture et co, il préférait quand même risquer de se faire mal plutôt qu’elle. Grimaçant sur le coup, la douleur fut bien vite oubliée. Il aurait bien fait une performance d’acteur une nouvelle fois en jouant le martyre dont le dos venait d’être cassé en deux, il préféra néanmoins la rassurer : « Hormis une commotion cérébrale, je pense que ça devrait aller. » Ironisa-t-il en aggravant volontairement la situation avant de sourire. Après s’être mangé de la peinture, de nouveau de la peinture, être tombé une fois, s’être mangé de la peinture again et s’être ramassé une deuxième fois il décidait d’être le plus raisonnable possible et de hisser le drapeau blanc. Oui, mieux valait-il lui laisser la victoire, plutôt que d’y laisser son dos, sa tête ou même une jambe. Le champs de bataille s’était étendue, les rires, les coups de feux, les chutes avaient fusés d’un côté comme de l’autre et il était maintenant temps de faire la trêve voire l’armistice. S’apprêtant à proposer la fin de la guerre, il fut pris de mutisme lorsque ses yeux se perdirent une nouvelle fois dans les siens. Sans chercher à bouger, à riposter ou même à l’en empêcher, il laissa les mains de la brune glisser entre les siennes et referma ses doigts autour des siens. Ils étaient certes pleins de peinture et trempés, le jardin était un carnage ça n’avait plus grande importance. « Là, maintenant, je t’avoue que je n’arrive pas vraiment à penser » Avoua-t-il du bout des lèvres sans préciser si cela était dû à la guerre qui venait de prendre fin ou tout simplement à la proximité qui les éloignait présentement. Exerçant une nouvelle fois sa force, il parvint à rouler sur le côté pour échanger les rôles et se retrouver au dessus. Ainsi et sans attendre plus longtemps, il posa ses lèvres sur celles de Scarlett et profita de ce moment au calme, dans leur bulle comme d’une bouffée d’air frais. Se détachant ensuite d’elle, il se redressa légèrement : « Je crois que vous êtes bonne pour une autre douche, madame le juge. » Se levant alors, il aida la Spencer à en faire de même et regarda autour de lui. « On s’occupera de ça plus tard, non ? » Proposa-t-il peu désireux de s’en occuper sur le moment après une telle barre de rires. « Disons que tu as gagné pour cette fois. » Ajouta Nate pour être sur que le jeu était bien fini et qu’elle n’allait pas lui sortir une arme dont ne sait où encore une fois.
Scarlett Spencer
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Encore une fois, Nate et Scarlett se retrouvaient dans la même position dans l’herbe. La situation était tout à fait semblable à celle du Nouvel An déjà, lorsqu’ils jouaient à énoncer des phrases et à boire si celles-ci les concernaient. Quand la proximité entre eux se réduisait à ce point, la jeune femme oubliait de plus en plus facilement leurs délires, même si Nate prit un malin plaisir à l’inquiéter davantage. Ce n’était pas vrai heureusement. De par son attitude qui changea quand elle retrouva une once de sérieux, Scarlett fit comprendre qu’elle n’était plus vraiment dans une optique de jeu. Bien sûr, si Nate lui rendait un énième coup, ce serait justifié mais elle n’avait plus envie de réagir. Comme dans toute guerre, il y avait des accalmies, des moments où la retraite était nécessaire. Ce moment était venu. C’était souvent le cas quand leurs regards se rejoignaient et que le silence tombait. Soudain, Scarlett sentit son corps basculer dans l’herbe. En une fraction de seconde, elle se retrouva en-dessous de lui. Un vrai mélange de peinture… Elle oublia alors tous les coups échangés aujourd’hui lorsqu’il se rapprocha et posa ses lèvres sur les siennes. La jeune femme profita du moment à fond et se laissa entrainer par la foule de sensations qui s’empara d’elle. Une simple caresse, un effleurement, éveillait en elle ces mêmes frissons qui l’avaient gagnée lorsqu’ils s’étaient embrassés pour la toute première fois. Ça remontait à des années, qui aurait pu dire à l’époque où ils en seraient aujourd’hui ? Ils se détachèrent ensuite l’un de l’autre. Scarlett esquissa un sourire qui en disait long à la remarque de Nate lorsqu’il l’aida à se relever. Douche après un jeu ? Décidément, plusieurs histoires se répétaient aujourd’hui. « Je crois que deux seront nécessaires pour vous, monsieur l’accusé. » Répondit-elle sur le même ton. Ses cheveux… Elle avait commis un véritable crime dessus, pour ne pas dire un massacre. « Tu crois qu’ils autorisent la teinture bleue en cours ? » Toujours aussi amusée, elle songea que certains critères n’étaient pas encore acceptés à l’université, du style les filles ne devaient pas s’habiller trop vulgaire, etc… À voir si ce serait la même chose pour de la colo bleue. Scarlett doutait que les ravages partent au premier shampoing chez lui. Toutefois, elle ne s’en réjouissait pas forcément. Nate était capable de le prendre comme prétexte pour rater d’autres jours en cours. Elle chassa cette pensée et préféra se concentrer sur ce qu’il venait de proposer. Ouf ! Pas de nettoyage de dégâts maintenant… C’était bien beau de s’amuser, ça l’était moins de ranger et de faire le ménage, surtout qu’ils n’y étaient pas allés de main morte cette fois. « Oui… si on n’oublie pas. » Dit-elle pour le faire douter. Impossible de laisser la maison dans cet état avec la furie de mère qu’il avait. Scarlett ne pourrait sans doute plus revenir de sitôt dans les parages… Quant à voir Nate chez elle, c’était impossible, en particulier pour le moment, après les prises de têtes monumentales auxquelles elle avait eu droit. Mais comme d’habitude, Scarlett avait opté pour ne pas en parler. Elle préférait oublier ce qui se passait en dehors quand ils étaient ensemble et c’était bien mieux comme ça. Nathanaël lui dit alors qu’elle avait gagné. Que… QUOI ? La jeune femme ouvrit des yeux surpris pour voir s’il avait vraiment prononcé les mots magiques, du moins ceux qui mettaient officiellement fin à la guerre de la journée. Elle savait qu’il n’avait pas définitivement baissé les armes. Partagée entre l’envie de savourer le moment mais aussi de saluer la résistance dont il avait fait preuve et surtout la vengeance qu’il lui concocterait sûrement lors d’une prochaine fois, elle le rectifia en souriant. « On sait bien que ce n’est que partie remise. » À savoir qu’elle laisserait sans doute venir le prochain coup de sa part lors d’une autre occasion… Et puis, ainsi, il ne pourrait plus dire qu’elle démarrait tout le temps (a). Sur ces mots, Scarlett lui emboîta le pas jusqu’à la maison.
Nathanaël Evans
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Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Mer 25 Juin - 1:33
Au sourire de Scarlett lorsqu’il l’aida à se relever, il devina sans mal que la pensée qui lui avait traversée l’esprit un peu plutôt, venait d’en faire de même avec elle. Bataille de nourriture, cuisine, quelques années plus tôt, fin dans la douche,.. Comment oublier bien que les circonstances étaient à l’opposée ? La dernière fois ils venaient de rompre , ou plutôt s’étaient dit au revoir plus ou moins. Aujourd’hui, ils étaient enfin en couple et tout ce qui se passait était loin d’être des adieux, au contraire. « La faute à qui, je me le demande ! » Lâcha-t-il alors en guise de réponse en la regardant d’un air hautain comme il savait parfois le faire avant d’éclater de rire. S’il y avait bien un rôle que Nathanaël n’avait jamais su tenir, s’était celui du gars se croyant supérieur à tout le monde, arrogant et vantard à souhait. Son total inverse. « Aucune idée. Au pire, je lancerai une mode je suis pas sur ça va faire un malheur mais je peux toujours essayer. » Plaisanta celui-ci. Dans l’amphithéâtre dans lequel il suivait la plupart de ses cours, tous les élèves se ressemblaient : habillés de noirs, cheveux impeccablement brossés pour les mecs, cheveux attachés pour les filles, l’air sérieux à souhait,.. Personne ne sortait véritablement du lot et de toute façon, il n’était pas préférable de le faire. Avez-vous déjà vu sérieusement -même dans une série tv comique ou un mauvais film- un avocat habillé en mauve ou en rose, avec des chapeaux plus stupéfiants les uns que les autres et un style à la Effie Trinket de Hunger Games ? Oh que non et à raison. Soit vous ressemblez aux autres , autrement dit look sérieux, travaillé, propre et sobre, soit vous perdez en crédibilité non seulement aux yeux des clients mais des juges. Rien ne sert d’amuser la galerie ou de servir de divertissement coloré et ridicule à toute une cour. D’autant plus que, la plupart des gens du métiers trouvent de véritables valeurs morales liées fonctions dans le domaine de la justice qu’ils mettent un point d’honneur à suivre et à faire respecter. Pour de jeunes étudiants comme eux rêvant de plaidoyer devant une cour, autant en prendre l’habitude tout de suite et ne pas se faire remarquer. Encore moins lorsqu’on a un professeur comme Philips à qui il en faut, soyons honnêtes, beaucoup moins pour se choisir des têtes de turcs. « Imagine seulement la tête de ma mère si je lui faisais croire que je me suis vraiment fait une couleur ! » Ajouta celui-ci en se mettant à rire à ne plus pouvoir s’arrêter. Nul doute que la dragonne verrait rou([trike]x[/strike])ge et lui hurlerait dessus comme jamais pour avoir des idées pareilles. Peut-être même l’enverrait-elle dans un hôpital psychiatrique, qui hormis elle pouvait savoir en réalité ? « Comment oublier….. Ça ? » Demanda-t-il en désignant le jardin tout autour d’eux d’un signe de la main. Le jardin et la pelouse anciennement verte et maintenant teinte de bleu. Il fallait l’avouer : ça donnait un certain style, un petit truc en plus même s’ils ne pouvaient pas se permettre de la laisser dans cet état. Sa mère en bonne perfectionniste/maniaque/jardinière et tout ce que vous voulez fait tout pour avoir une pelouse d’un vert irréprochable et coupée à pile bonne hauteur. C’est assez ironique d’ailleurs de remarquer à quel point son jardin et sa cuisine sont entretenus d’une main de fer par cette femme à la chevelure de feu alors que leur famille part complètement à la dérive la plus totale. Maintenant que le secret à été révélé, les enfants n’ont même plus à se donner la peine d’essayer de faire croire qu’ils vont bien et pourtant, cela semble être le cas. Avant alors qu’ils sombraient au fond du trou , ils s’efforçaient de sauver le peu d’apparences qu’il restait, ils le devaient pour préserver leur lourd secret et maintenant qu’ils en sont enfin libérés -voire soulagés- et qu’ils ont la possibilité d’être eux-mêmes tout semble moins dramatique. Lui a maintenant Scarlett sur qui compter de manière indéniable quant à Lily, il semblerait qu’elle recommence à sortir de plus en plus souvent et qu’elle va mieux, au plus grand bonheur de son frère par ailleurs. Alors que l’Evans déclarait forfait pour cette bataille, Scarlett rectifia le tire en exprimant avec brio ce qu’il pensait : la guerre n’est pas finie loin de là. Il hocha simplement la tête afin d’acquiescer et la suivit à l’intérieur en veillant à ne toucher à rien pour ne pas salir la cuisine adorée de sa mère. S’il y avait bien une pièce dans cette maison à laquelle il ne fallait pas toucher -hormis sa chambre- il était évident que la cuisine était en première place. « Bon.. Virons ces vêtements avant de dégueulasser partout » Dit-il en montant à l’étage jusqu’à la salle de bain en entraînant la Spencer avec lui. Avec le carrelage, dans le pire des cas si de la peinture tombait sur le sol, il serait largement plus facile de l’enlever alors que sur la moquette.. Sans attendre, il ferma la porte au cas où quelqu’un aurait l’idée de rentrer maintenant -ce qu’il espérait bien que non- et retira son t-shirt tout taché de bleu et dont on ne voyait même plus les brèves inscriptions. « Tu m’as pas loupé ! Par contre toi, t‘étais bien protégée avec ton déguisement là hein » Fit-il remarquer en regardant Scarlett dans un sourire. Enfin, il avait néanmoins réussi à lui coller du bleu aux jambes ainsi que sur les mains et dans le cou visiblement ce qui était déjà une grande victoire. Le pire pour lui était tout de même le dos. Non seulement il s’était mangé de la peinture mais s’étant mangé tout seul par terre en plus, on pouvait voir les traces vertes de l’herbe par-dessus. Plutôt épique comme marques de guerre.
Scarlett Spencer
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En regardant de nouveau Nathanaël, Scarlett se rendit bien compte qu’elle ne l’avait pas raté. Les cheveux garderaient sans aucun doute des traces de peinture lors des prochains jours. La jeune femme n’avait certainement pas choisi la couleur la plus populaire pour lancer une mode, comme il l’évoquait si bien. Enfin, une lubie avait déjà traversé quelques jeunes personnes célèbres en mal de reconnaissance qui, pour se faire remarquer, avaient tenté l’expérience bleutée. Toutefois, dans un quartier comme Magnolia, où les gens étaient généralement bien sérieux ou coincés, la tendance ne risquait pas de rencontrer beaucoup de succès, encore moins dans les amphithéâtres de droit que fréquentait Nathanaël. Scarlett n’avait jamais eu autant l’impression qu’un cours était aussi déprimant. Les étudiants avaient tous leurs têtes jusque par terre, rentraient les pieds lourds et peu déterminés, la peur au ventre de se faire interroger. Elle espérait que toutes les leçons de Nate n’étaient pas du même goût, auquel cas elle comprenait largement son envie de rater quelques jours. Il n’avait pas besoin d’une ambiance morose en plus de celle qui régnait déjà bien trop souvent chez lui. Scarlett et lui n’évoquaient plus vraiment ces histoires, il lui avait bien sûr déjà fait part de ce qui se passait mais même si elle venait plus souvent dernièrement, elle n’en avait pas vraiment été le témoin. Disons qu’avec des parents très tournés vers l’apparence, surtout la mère d’après ce qu’elle avait compris, la jeune femme ne risquait sûrement d’assister à une scène de ménage dans cette maison. Enfin, la plupart du temps, Nate et elle essayaient de se retrouver quand ils pouvaient être seuls. Alors quand il laissa entendre la réaction de sa mère si elle apprenait qu’il s’était teint les cheveux dans cette couleur, Scarlett se joignit son rire en imaginant la scène. « Tu devrais essayer pour voir... Il va bien falloir trouver quelque chose de toute façon, ça risque pas de partir avant leur retour. Et je ne crois pas que la bataille de peinture soit une meilleure excuse à donner. » Katlina pourrait peut-être avaler que son fils ait des goûts bizarres, un carnage dans la maison, sans doute moins. S’ils n’arrivaient pas à tout nettoyer convenablement, elle le devinerait sans doute très rapidement. Nate préférait ne pas l’oublier, sinon la note serait salée. Scarlett voyait mal ce qu’elle pourrait lui faire de plus que tout ce qui s’était déjà passé. Valait peut-être mieux cependant éviter que l’orage de la maison ne devienne ouragan… Ils reprirent ensuite le chemin de la maison. Avant de rentrer, la jeune femme retira ses chaussures bien arrangées pour ne pas salir les rares pièces encore épargnées de la maison. Nate l’entraîna jusque dans la salle de bain et jugea bon de fermer derrière lui. Bonne idée. Scarlett avait déjà eu la mauvaise surprise de ce genre de situation. Avec le jet d’eau de la douche ou l’éloignement de la salle de bains par rapport à la porte d’entrée, elle n’entendait pas toujours quelqu’un rentrer dans la maison. Ce manque de bruit pouvait occasionner des situations gênantes en cas d’oubli de verrou. Scarlett retira les vêtements bien tâchés par leur bataille et les déposa dans un coin. Même si Nate trouvait que son corps avait été épargné par rapport au sien, il ne l’avait pas ratée. Jambes, bras, cou, dans les cheveux impossible à éviter aussi. Il oubliait qu’elle avait quand même retiré le costume après la chute de l’arbre, qu’il l’avait bien eu par surprise avec une bombe à peinture et qu’elle ne l’avait remis qu’en sortant du garage pour le prendre en traître… Toutefois, elle devait bien reconnaître qu’il n’y avait pas photo entre eux : il était bien plus marqué qu’elle. « Et alors ? J’ai voulu être généreuse avec toute cette peinture… » Dit-elle en haussant les épaules. Un défaut de la miss Spencer ? Vouloir avoir le dernier mot même quand elle savait pertinemment qu’elle n’était pas dans son droit. « Et pour le déguisement, il est pour toi si tu veux. » Elle attrapa les vêtements sales et les envoya sur lui en riant. Il ne rentrerait même pas dedans. À y regarder de plus près, Nate ressemblait plus à un schtroumpf qu’autre chose. Il pourrait même postuler dans le film pour une suite.
Spoiler:
ça fait trop bizarre de parler de son autre perso n’empêche mode schizo.
Nathanaël Evans
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Dirty . Secret Dirty Secret: Double compte: Pas atteint de schizophrénie
Sujet: Re: Unbreakable ✘ Nate Mer 25 Juin - 3:37
S’arrêtant un instant dans son deshabillage intensif, l’Evans se rendit devant la glace et regarda un peu l’état de ses cheveux. C’était… Effroyable. Il n’y avait pas d’autre mot plus efficace pour qualifier ce carnage. On pouvait encore voir des cheveux par ci et par là, des survivors comme on les appellera, qui n’avaient pas été touchés dans l’embuscade de peinture. Y posant doucement sa main il remarqua avec dégout -et soulagement- que la peinture n’étant pas encore sèche, il lui serait plus facile d’en enlever une certaine quantité même s’il ne s’agissait pas la encore de la totalité. Vivre avec des mèches bleues pendant quelques jours n’allait sans doute pas être insurmontable pour lui et de toute façon.. Sa mère ne pourrait rien dire puisqu’elle n’allait tout de même pas prendre elle-même la paire de ciseaux pour couper ce qui n’allait pas. Sans doute que Nate finirait chauve ou avec une de ces espèces de couronnes de cheveux qui ne faisaient que le tour de la tête mais offraient de merveilleux coups de soleil circulaire sur le haut du crâne. « Bon là c’est vraiment n’importe quoi mais imagine, genre italien, cheveux plaqués en arrière, ça doit être encore pire ! » Et tel un gamin, le voilà qui se saisissait déjà d’un peigne afin de brosser ses cheveux bleus dans le même sens. Tant pis s’il y en avait un peu sur la brosse, avec un peu de chance, sa mère en se coiffant les cheveux en aurait aussi. Elle deviendrait folle là ce serait sur et certain ou en tout cas, plus qu’elle ne l’était déjà. Une fois fait il repose la brosse et se remet à rire. Non, y’a pas moyen. « Au pire je trouverai bien une excuse du genre que j’ai voulu tester quelque chose pour un projet ou quoi. » Ses parents n’étaient ni dupes ni complètement idiots jusqu’à preuve du contraire mais avec un peu de chance, ils ne chercheraient pas plus loin et le laisseraient tranquille. Quant à Lily, Nathanaël ne voyait pas l’intérêt de lui mentir. Après tout il avait toujours pu tout lui dire même s’il n’avait pas souvent fait usage de ce droit, alors il ne voyait pas pourquoi il se priverait surtout qu’elle en rigolerait probablement plus que Katlina Evans. Nathan à la limite il pourrait trouver sa cool et même aller jusqu’au give me five mais sa femme.. Autant demander à une girafe de faire un salto arrière et un grand écart. « C’est vraiment horrible » Pensa-t-il à voix haute. Dans le pire des cas, celui lui ferait toujours une excuse supplémentaire pour rester chez lui. Enfin, non pas vraiment étant donné qu’il avait promis à Scarlett de faire des efforts pour se remettre dans le bain. Il avait beau apprécier de se replonger dans la vie active, d’avoir quelque chose à faire de sa journée pour se changer les idées l’époque durant laquelle son seul objectif était de se reposer, de dormir et de ne pas trop déprimer lui manquait. Au moins là il était libre, libre de faire ce qu’il voulait, de s’enfermer, de ne voir personne, la liste était encore longue. « Généreuse? Généreuse, vraiment ? C’est comme ça que t’aurais décrit ton geste ? » Questionna Nate en arquant un sourcil d’un air interrogatif pour bien lui montrer que lui, pas du tout. De la vengeance pure et simple, rien d’autre et qu’elle n’essaie même pas de mentir. Puis rebelote, la Spencer lui balança ses fringues pleines de peinture qu’il fut bien forcé de rattraper sinon elles finissaient sur le tapis. « Tu disais quoi avant déjà ? Ah oui.. ce n’est que partie remise. Ben t’imagines même pas un millième ! » Répondit-il à cette attaque en souriant satisfait de sa mi réponse-mi menace presque cachée en déposant le tas d’habits près de la porte. Il y ajouta par ailleurs le t-shirt puis le bas qui était tout aussi bleu voire presque même plus. « Merde. » Fit-il semblant de laisser échapper en soupirant comme s’il venait vraiment de se rendre compte de quelque chose. Jeu d’acteur encore et toujours. Reposant ses yeux sur Scarlett, il reprit afin d’expliquer ce juron sorti de nulle part : « Va falloir qu’on se douche ensemble parce que je vais pas réussir à me laver le dos tout seul, tu comprends ? » Sans mimer le moindre sourire bien qu’il lui était dur de résister, il vérifia à deux fois que la porte était fermée et entra dans la douche en commençant à faire couler l’eau chaude « Et j’en ferai de même avec toi évidemment promis » . Le sol de la douche commençait d’ores et déjà à être inondé d’eau devenue bleue à cause de la peinture qu’il avait sur la quasi-totalité du corps mais il ne s’en souciait pas vraiment. Pour l’instant le plus important était de s’occuper de ses cheveux. Quoi que non pas vraiment. Le plus important c’était surtout que cette douche semblait encore bien trop grande et que Scarlett se faisait, comme toujours, désirer.