Couple improbable de lapins camés, Sara et William semblaient avoir inhaler des volutes bien différentes du simple parfum des carottes. Pas sur que si on leur avait fait passer l'épreuve de l'éthylotest, ils s'en seraient sortis indemnes. Bras contre bras, sourire béats à la dentition probante et doux regards se reflétant au travers des yeux exorbités de leur tendre moitié, les deux idiots s'amusaient sans vergogne à braver la bienséance de vigueur dans les allées de Magnolia. Après tout, le coeur n'était peut être pas le seul élément qu'ils étaient amenés à partager. A la course aux organes, le cerveau se plaçait sans doute bien devant.
L'euphorie provoquée par leurs inepties les faisait planer à dix milles, à la manière de deux aéronefs improbables, s'amusant à flirter avec les limites de la stratosphère. Démarrant tout juste leur épopée volante, si personne ne se dévouait pour les arrêter dans leur délire ascensionnel, c'est bientôt à un exobiologiste qu'il faudrait confier leur cas.
Heureusement pour eux, une jeune fille se chargea elle même de cette dure mission. Les abordant avec un grand sourire, elle leur demanda s'ils acceptaient qu'elle se joigne à eux. Rangeant prestement ses dents bien au fond de sa bouche, William se tourna vers elle avec un sourire affable.

« - Mais bien sur. Je ne refuse jamais un peu de difficulté ! »

Préparant son lancé, il suspendit son geste pour gratifier la nouvelle venue d'une raillerie affectueuse.

« - Prépare toi, à m'acclamer, mistinguette. Si tu es sage, peut être même que je te laisserait prendre une photo ! »

La balle s’élança alors de la main de William, avant de traverser les airs, direction les conserves.

Quoi?! Austin avait perdu?! J'avais perdu?! Je me retournais et balançais mon sac à patate. Je me retournais et regardais autour de moi. Je m'apprêtais à revenir au stand pour contester cette victoire non mérité lorsque j'aperçus un boeuf attaché derrière le stand. Convaincu qu'il était la récompense pour cette course, je m'avançais vers lui, bien décidé à voler ce boeuf, et le détachais. Je l'emmenais jusqu'à chez moi et l'attachais à un arbre avant de savoir quoi faire. Puis je revins auprès des amoureux, essoufflé et regardais Blaine se débattre avec un coffre. “C'est quoi ce coffre?” Dis-je d'une voix froide. En effet, je n'acceptai pas cette défaite, je m'étais préparé, m'étais étallé dans un jardin pour... Perdre. Miss Peace and love regardait son amoureux et je m'avançais vers elle avant de lui glisser à l'oreille : “On est d'accord, il la mérite pas la victoire?”.

Je me tournais alors et vis Clyde avec carabine dans les mains. Je soupirai. J'aurai du jouer à la place de cette fille brune, et non être obligé de voler un boeuf pour piquer le prix de ce Blaine qui m'avait arraché à la victoire, la gloire et la fierté de mes parents. Je le regardais et m'asseyais par terre. Je regardais Jenna, puis Blaine. “Alors, y'a quoi dans ce coffre? Une récompense?”. Je regardais dans le coffre et avançais.

Jenna, Blaine et Austin étaient sur le point de départ, tous enfoncés dans leurs sac à patates, et dès que le signal retentit, ils se mirent à sauter le plus vite qu'il purent. Après trois enjambées, Jenna éclata de rire et se retrouva comme une gamine, sa bonne humeur étant revenue définitivement. Elle vit Austin s'écarter de la piste, avant de revenir et de s'écrouler au sol. Jenna fut alors prise d'une crise de fou rire et s'écroula à son tour, laissant Blaine arriver premier. Elle mit un instant à se relever, tout sourire, et rit encore une fois quand elle réalisa qu'elle était empêtrée dans son sac. Finalement, elle réussi à s'en sortir, et quand elle arriva auprès des deux garçons, ce fut pour découvrir un coffre et un code. «  Wouhouuu, comme Fort Boyard ! » s'écria-t-elle. Mais malheureusement, elle avait beau se creuser les méninges, elle ne trouva pas la réponse. Et puis Passe-Partout était pas là pour donner d'indices. (en réalité j'sais pas s'il donne des indices mais on va faire comme si, hein) Blaine cria alors sa trouvaille et la blonde haussa les sourcils. Ah ouais. Elle ne voyait pas du tout le rapport. En même temps, elle et les énigmes.. ça faisait quarante-douze.

A ce moment-là, Austin -qui évidemment était vexé d'avoir perdu- chuchota à Jenna qu'il ne méritait pas d'avoir gagné. Jenna rit et acquiesça. « On l'a carrément laissé gagner, mais chut ! » Elle sourit, puis Austin chercha à savoir ce qu'il y avait dans le coffre. Tous les trois s'assirent et Jenna passa ses bras autour de Blaine et l'embrassa dans le cou. « Alors, tu l'ouvres ? » lui dit-elle avec un sourire et un doux regard. Pendant ce temps, elle faisait des oreilles de lapin à Blaine derrière son dos, et adressa un sourire complice à Austin. Finalement, il était plutôt de bonne compagnie.

Carl, déjà loin devant, fut rapidement rejoint par Julia qui soudainement avait trouvé une nouvelle occupation. Carl leva les yeux au ciel. Fallait vraiment faire gaffe à ce qu'on faisait avec celle-là. Le moindre faux pas, et elle vous le rappelait pendant des années.. Sauf que là, c'était pas un faux pas, au contraire. Le Spencer avait montré un signe d'affection, si on peut appeler ça comme ça, et la voilà qui avait besoin de tout casser avec ses idées de satisfaction personnelle ou autre. Incorrigible. Tournant les talons, il la laissa s'écrier toute seule. C'était comme avec les petits. Fallait les laisser parler et attendre qu'ils aient fini. Toute autre tentative était vaine et risquait d'empirer les choses. Fallait seulement pas que Julia pousse le bouchon trop loin ou Carl finirait par la laisser à ses élucubrations bien trop bavardes.

Arrivés au stand de tir, Carl vit qu'il y avait déjà un groupe. Il marcha alors encore un peu et vit un stand de libre, les fléchettes. Se tournant vers la Fitz, il designa le stand du menton. « Et ça ? Tu pourras tout aussi bien imaginer ma tête comme cible, t'en fais pas. » fit-il avec un sourire en coin. Carl était un habitué des fléchettes, vu qu'il en jouait souvent dans les bars en soirée, mais qui sait, peut-être que la Fitz avait un talent caché. Voyant alors une dame passer avec un panier d'oeufs à la main, il s'approcha rapidement et lui vola un oeuf, tout sourire. « Hey, on pourrait faire un bang avec ça ! Suffit juste de faire un trou là, et là, et puis ajouter un tube, tout ça .. » Carl faisait des gestes tout en tournant l'oeuf dans tous les sens, avec une  drôle d'expression de contentement. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Entendant la voix d'Esperanza raisonner jusqu'à sa chambre, Evane sursauta. La mama venait de la réveiller au beau milieu de son rêve. Râlant dans son lit en tournant dans tous les sens c'était fini, elle n'arrivait plus à se rendormir. Après un soupir la jeune Damenez finit par en sortir et jeta un coup d’œil par la fenêtre. La rue principale était remplie de monde. La Kermesse de Pâque. Elle l'avait complètement zappé. Evane hésita légèrement, puis se décida qu'il serait bon d'y faire un petit tour. C'était ça ou bien glander toute la journée dans la demeure VV/D. La brunette partie donc se préparer dans la salle de bain et une fois prête, elle sortie de chez elle. Elle parcourra brièvement la petite fête qui s'était organisée, regardant tout ce qui l'entourait. Il y avait pas mal d'attractions, de stands. Bref de quoi faire. Ayant le ventre vide, Evane se prit des churros. Elle continuait sa marche lorsqu'elle aperçu Esperanza faisant la queue à L'éclate-ballons. Grande enfant telle quelle la connaissait, cela ne l'étonnait pas de la voir attendre son tour. Petite, avec sa mère elles passaient leurs journées dans les fêtes foraines en Espagne à faire toutes les attractions possibles. C'était le bon vieux temps. Nostalgique, la belle décida de rejoindre Espé. Elle ne se dérangea pas pour doubler tout le monde, entendant au passage les gens râler. Mais elle s'en moquait. Elle embrassa sa mère et regarda la jeune blonde avec qui elle était en train de papoter. « Bonjour. »  Dit-elle un sourire en coin. Evane tendit ensuite son paquet de churros. « Quelqu'un en veut ? »  Poursuivit-elle, avant de s'en prendre un autre. C'était bientôt leur tour de jouer. « Je te parie une barbe à papa que je te bats ! Je suis sûrement devenue meilleure que toi depuis la dernière fois où on y a joué. »  Oui elle mettait sa mère au défi, mais bien entendu c'était bon enfant. Après tout, elle ne mettait qu'une friandise en jeu.      

On était tous les trois agglutinés autour du coffre, en attente de découvrir ce que contenait le coffre que Blaine avait gagné - injustement. Il trouva le code par je ne sais quel moyen alors que moi, j'étais toujours en train de regarder le code, et le coffre s'ouvrit. On s'attendait tous à trouver un gros oeuf au chocolat, mais à la place se trouvait un plan et un mot. Je levais la tête vers le forain qui paraissait tout aussi surpris que nous et soupirais. Déjà qu'il ne savait pas déclarer le vainqueur correctement, mais en plus il ne se souvenait même pas de ce qu'il avait caché dans le coffre. Je lis à mon tour le message et je compris que le forain n'avait rien à faire là dedans. Je soupirais. Encore aujourd'hui, alors que cette journée devait n'être que joie et bonne humeur, Dirty Secret faisait des siennes et ce n'était que le début d'une longue journée de menaces et de catastrophes. Agacé, je m'adossais au stand et passais la main dans mes cheveux chocolats. Je regardais Blaine et répondis : “Moi je sais. C'est fini la rigolade, Dirty Secret va faire des siennes...” Tous deux levèrent la tête vers moi, surpris. Je levais les yeux au ciel. C'est vrai que je montrais peu souvent mon intelligence, mais je l'étais. Je me levais et avançais vers le coffre. Je pris le plan et le regardais. Il s'y trouvait toutes les maisons de Magnolia, ainsi que ses rues, ses épiceries, etc... Mais il n'y avait aucun autre indice, aucune autre indication. Je regardais Blaine et Jenna et annonçais : “Il faut d'autres indices. A tous les coups, tout les gagnants auront un message comme celui-ci dans leur coffre.” Je me tournais vers le stand de tir à carabine et regardais Clyde qui revenait avec sa barbe à papa et sa copine parlait avec une autre brune, plus jeune, qui lui ressemblait. C'était les présentations avec la famille. Génial. Dans peu de temps il aurait la bague au doit... Je me reconcentrais sur le coffre et je me dis alors qu'il faudrait que j'aille demander à Clyde les résultats de son coffre. Je soupirais de nouveau. La journée allait mal tourner.

J’avais perdu l’habitude de m’engager dans des activités sociales. Mon mari était celui qui m’avait rendu un peu plus social. L’adolescente que j’avais été était timide et le genre à rester assise en arrière-plan de la classe. Sauf que j’étais devenue maman et j’étais devenue sociale. Sauf que je m’étais ouverte au monde qui m’entourait. Sauf que quand ma fille était partie, je m’étais retrouvée seule avec un mari et pas d’enfant. C’était comme si la vie m’avait asséné un grand coup dans le ventre. Je souriais doucement à l’étrangère qui m’avait abordé dans la file pour l’éclate-ballon. Il y avait des tas de gens. C’était une femme – un peu plus vieille que moi – avec des origines hispaniques.

D’une voix pleine de sourire, elle s’adressa à moi. « Bonjour. Vous êtes nouvelle dans le quartier? » J’allais répondre lorsqu’une jeune femme – peut-être la jeune vingtaine vient doucement nous rejoindre à l’éclate ballon. Je regardais les fusils qui seraient notre activité. Dans les mains de la jeune femme, il y avait une grande boule de barbe à papa. J’observais la grande boule molletonneuse. D’une voix enjouée, elle dit doucement : « Bonjour. Quelqu'un en veut ? Je te parie une barbe à papa que je te bats ! Je suis sûrement devenue meilleure que toi depuis la dernière fois où on y a joué. ». Visiblement, la jeune connaissait depuis longtemps.

Je les observais un instant. Elles avaient un air de ressemblance criant. Une mère et une fille visiblement. Je souris en sentant malgré tout mon cœur se serrer. J’avais beau savoir que j’avais un secret qui me servait de bouée de sauvetage… je ne pouvais m’empêcher de me demander quand la douleur serait décroissante. Quand je serais honnêtement contente de voir une famille ensemble et que mon sourire ne se serrais pas comme une grimace suite à la mention d’une famille. « Je vous présente ma fille, Evane » rajouta l’adulte.

Avec un sourire, je finis par tendre ma main vers les deux personnes. « Je suis relativement nouvelle. Mais avec le boulot, j’ai eu un peu de misère à sortir. Je m’appelle Prudence. Et vous?» Je n’étais tout simplement pas capable de la regarder dans les yeux. Ma jalousie aurait été visible. Le forain nous tendit des pistolets. Je souris en m’imaginant comment ma fille aurait sauté sur l’occasion. Les yeux à demi-fermée, j’imaginais pendant un instant son sourire qui aurait illuminé son regard. Je ne pouvais que penser à cet élément. Doucement, je pensais à cette image volante en moi. « Avec plaisir… quoi que vous ne voulez pas commencer? » dis-je d’une voix entrainante. C’était peut-être comme du vélo d’interagir… on n’oubliait jamais vraiment.

Hors-jeu:

Finalement, Julia le suivit, sans poser plus de questions. Carl soupira mentalement. Il n'était pas en état de discuter avec quelqu'un en réfléchissant trop longtemps, ses neurones mettant du temps à réagir. Les deux amis se retrouvèrent au stand de fléchettes, attendant qu'une troisième personne les rejoigne. Julia piétinait sur place pour s'échauffer, et Carl la regarda, amusé. « Tu compte courir le cent mètres ? La course en sac c'est là-bas hein. » fit-il en désignant du menton le stand à l'opposé, où se trouvait Austin ainsi qu'un petit couple. Voyant Austin plein de chocolat, et le reconnaissant enfin, il rit, amusé de voir que Austin était toujours plein de surprises. Julia lui demanda ce qu'il avait fait la nuit dernière, et Carl se retourna vers elle, le regard plein de doute. « Aucune idée. J'ai un problème en ce moment, je me rappelle jamais de mes soirées .. J'étais donc pas avec toi ? » demanda-t-il, soupçonneux. Si ça se trouvait, Julia le taquinait encore.. Puis il tourna la tête pour observer les autres stands, voir si quelqu'un se trouvait seul. « Bon ya personne qui veut nous rejoindre là ? » demanda-t-il à Julia, sans que ce soit vraiment une question. « Faudrait qu'on s'échau- » Mais Carl s'interrompit dans ses pensées en apercevant une silhouette au loin, une silhouette qu'il ne s'attendait pas à voir. Joy. Il resta un moment à la regarder, le coeur serré de ce qui s'était passé la dernière fois. Il ne savait pas s'ils se reverraient un jour, et pire, s'ils se reparleraient.. Fermant les yeux et soupira, oubliant tout ça, ou tout moins, essayant de l'oublier. « On s'échauffe ? »

Blaine reçut donc le coffret et le cadeau à l'intérieur était bien intriguant. Tous en rond, ils observaient Blaine ouvrir le coffret mais son attitude fit froncer les sourcils de Jenna. Qu'était-il donc écrit sur le bout de papier ? Blaine s'exclama qu'il ne savait pas ce que c'était, puis leur tendit le bout de papier. Jenna ouvrit la bouche d'étonnement ? What ? C'était quoi ce délire ? Elle regarda Blaine et il vit donc qu'elle n'en savait pas plus que lui. Austin par contre déclara qu'il savait que c'était Dirty secret et qu'elle allait encore faire des siennes. 

- Mais un plan ? A quoi ça peut servir ? demanda Jenna, un peu angoissée, mais réfléchissant à haute voix. Elle avait peur que cela nuise à Blaine .. 

Austin déduisit alors qu'il en fallait d'autres pour découvrir quelque chose, mais Jenna n'en était pas convaincue. Malgré tout elle suivit Austin dans son raisonnement.

- Oui c'est pas bête ! Il faut qu'on aille voir tous les gagnants, et qu'on les prévienne ! Et à notre tour il faudra qu'on essaie de jouer et rejouer. Non ? 

Jenna était hésitante. Et si tout ça était justement le but de DS et qu'il fallait au contraire tout arrêter ? Elle regarda Blaine avec un air d'incompréhension, attendant de voir ce qu'il en pensait.

La jolie brune n’était pas vraiment adepte des fêtes de quartier, du moins elle ne l’était plus. Pourtant, elle y avait mis de la bonne volonté la dernière fois, mais les dieux n’avaient pas dû prendre plaisir à la voir s’intégrer à ses voisins. Effectivement les divinités avait abattus leurs colères sur Magnolia, la Queen s’était retrouvée dans un bunker miteux à cause d’une terrible tempête qui avait effrayé toute la population. Elle était plutôt incertaine d’y retourner, non pas à cause de cette tempête mais surtout que voir ses voisins s’amusaient la débéqueter un peu, ils étaient mielleux et niais. Erica, elle, était déprimée.  Regarder l’intégrale de The L World était un bon programme, mais restait assez glauque quand tout le voisinage était de sortie. Puis « Merde » se dit-elle, « allons se monter un peu aux masses ». Elle enfila une petite robe liberty qui était une de ses dernières trouvailles, chaussa des talons hauts et un blazer pour ne pas se retrouver frigorifiée au cas où les dieux la punissait à nouveau de ses méfaits, en l’enfermant plusieurs heures dans une cave en compagnie d’Alistair. Cauchemar. Ses cheveux faussement bouclés et elle arrivèrent à la foire, elle fit un rapide tour en y cherchant des gens qu’elle se sentait apte à fréquenter. Au Chamboule-tout, elle trouva réponses à ses attentes. Sara, William et Shelby s’amusaient comme des petits fous. Bien que cette vision bonheur lui donne la nausée, elle était admirative de cette facilité qu’ils avaient à être heureux. En pleine crise existentielle, elle s’était cru revivre en hurlant à la mort avec Aaron et faisant la paix avec Andrew mais finalement, non. Elle était perdue, nostalgique, incertaine sur son avenir et pensait à rentrer à Boston tous les soirs avant de s’endormir.

- Pitié Will, plus personne appelle les gens Mistinguette en 2014, à par mon vieil oncle qui tape les fesses de toutes les mineurs de 16 à 21 ans, dit-elle en surprenant le petit groupe par derrière.

Elle s’immisça entre Sara et Shelby, plaçant ses deux mains dans leur dos respectif. Elle n’avait pas perdu son aura et sa gestuelle dynamique faisant savoir sa présence. Comme si jouait la maquerelle prenant sous le bras ses deux amies comme si elles étaient des catins lui donnait un pouvoir sur leurs personnes. Le toucher était incontestablement le b.a.-ba de la manipulation.

- Qui est-ce qui gagne ? demanda-t-elle avec malice.