De son côté Peter n'avait pas non plus chercher à cacher sa bonne humeur et avait siffloté jusqu'au retour de sa maison avant de se mettre dans un livre de recette. Trouver le dessert idéal pour sa belle. Finalement il opta pour des madeleines nature et quelques uns avec du chocolat dessus. Au moins si ils ne partaient pas tous ce soir Summer pourrait les garder de côté dans son frigo pour le lendemain.
Heureusement Peter avait un petit frère qui avait l'âge mental d'un enfant de huit ans et avait un moule à madeleine dans son placard. Il n'y avait plus qu'à tout préparer et à mettre au four. Le professeur espérait avoir le temps ensuite de filer chez le fleuriste.

Une heure plus tard les petits gâteaux étaient prêts et il était assez fier du résultat, il ne manquait plus que l’approbation de Summer. Peter attrapa ensuite ses chaussures et ses clés de voiture pour foncer au centre commercial, là bas il était certain que les fleuristes étaient de bons conseils. Il les laissa d'ailleurs faire et ressortie avec un bouquet composé de roses de toutes les couleurs. Parce que sa petite amie était aussi sa meilleure amie quelque part.

De retour chez lui, Peter fila prendre une douche avant de se faire tout beau. Une belle chemise blanche et un pantalon noir. Monsieur Mayfield était fin prêt pour sa soirée et se mit en route cinq minutes en avance pour aller jusqu'au numéro 44. 20h sonna pile poil à l'église lorsqu'il osa sonner à la porte. Un grand sourire étira ses lèvres lorsque la petite bouille de Summer apparut.

- Héé

Il l'embrassa avant de lui tendre son bouquet.

Qui eut cru qu'il y avait plus doux encore que le songe dont se berçait depuis quelques heures Summer? Elle l'avait toujours répété: la perspective d'être heureux était déjà un accès à cet état mental. Pourtant, alors qu'elle pensait que le seul fait de penser à Peter pouvait suffire à la combler d'un bonheur si complet qu'il ne pouvait être plus grand, la rouquine se surprit à sentir spirituellement et même physiquement une béatitude un peu plus poussée lorsqu'elle vit son visage dans l’entrebâillement de la porte. Elle lui rendit son baiser absolument de bon cœur, le laissant entrer et fermant la porte derrière lui. En voyant qu'il lui tendait un bouquet, elle laissa son sourire s'élargir encore -ne s'y étant pas attendue, elle trouvait l'attention plus touchante encore. « Oh merci! Elles sont superbes! » Affirma-t-elle en sentant les roses -des roses, en plus, mais quel homme parfait. « Je vais les mettre dans un vase, mets-toi à l'aise! » invita-t-elle le professeur tandis qu'elle allait chercher de quoi installer les fleurs sur la table de la cuisine, où elles seraient visibles et auraient assez de place. Elle veilla à ne pas prendre trop de temps pour ne pas faire patienter son petit ami, mais ne put s'empêcher de prendre quelques secondes pour admirer à nouveau le bouquet, constatant qu'au-delà de son côté esthétique il avait une symbolique à laquelle elle espérait que Peter avait prêté attention -parce que cela leur correspondait tout à fait.

Elle revint ensuite vers lui, remarquant à ce moment sa chemise blanche, jusque là cachée par le bouquet qu'il portait. Un sourire en coin s'immisça sur son visage, sans qu'elle ne puisse vraiment le retenir. « Tu es très élégant. » Confia Summer en s'approchant de Peter, prenant ses mains dans les siennes comme si cela l'aidait à mieux le contempler. Peut-être en fait l'aidait-ce à réaliser qu'il était bien là, pour toute la soirée et que, finalement, tout ça était bien réel. « Qu'est-ce que tu veux boire? » Summer comptait faire de cette soirée un moment absolument parfait; elle s'emploierait donc à tout faire pour la rendre mémorable, des moindres détails aux grandes attentions. C'était leur soirée.

Le sourire de Summer suffisait à son bonheur, et pour ça il était même prêt à lui acheter milles bouquets. Mais pour l'instant un seul était suffisant, et un sourire apparue sur son visage encore plus, faisant écho à celui de sa belle. Pendant qu'elle allait mettre les fleurs dans un vase, Peter se mit à l'aise comme demander et alla prendre place sur le canapé. C'était étrange de se retrouver chez elle, sans que cette fois ci un Lorenzo ne fasse soudainement irruption dans la pièce pour montrer sa jalousie.
Il se leva lorsque la jolie rousse revint et le complimenta sur sa tenue.

- Tu es aussi très radieuse, un vrai soleil

Souffla t-il avec un sourire. Il serra doucement les petites mains de sa bien aimée dans les siennes pour les porter à ses lèvres. Certaines personnes trouveraient sans doute son attitude vraiment trop cul cul mais le professeur était un grand romantique dans l'âme et il savait que Summer appréciait ses petites attentions.

- Une bière, ça sera parfait

Répondit il à la question. Il n'avait pas envie de faire travailler Summer en l'obligeant à ouvrir des bouteilles de grandes occasions. En fait il souhaitait juste profiter de sa présence toute la nuit, et même jusqu'à la fin de sa vie.

- J'ai hâte de voir ce que tu nous a concoctés pour le dîné !

HJ : Désolé pour le retard et en plus c'est pourri

Une petite chute libre dans sa cage thoracique. Un peu de poussière d'étoiles dans ses yeux. Le compliment de Peter toucha étonnamment la rouquine. Peut-être parce qu'il venait de lui; peut-être parce qu'elle l'avait attendu; peut-être parce que c'était ce à quoi elle s'efforçait, au fond -être un soleil. Être son soleil était encore une distinction supplémentaire, une utopie qu'elle avait toujours espéré atteindre, même s'il était mal de l'admettre, compte tenu de son passé marital. Elle ne voulait plus regarder en arrière, à vrai dire: tout ce qu'elle voyait désormais, c'est qu'elle s'efforcerait à maintenir ce cap quoi qu'il arrive. Ce n'était pas toujours facile, mais souvent très gratifiant.

Summer connaissait bien des gens qui auraient méprisé leurs romantismes respectifs, mais au même titre que ces personnes les dédaignaient, elles les plaignaient. De fait elle jugea bon de ne pas tenir compte des qu'en-dirait-on hypothétiques auxquels, de toute façon, elle n'aurait accordé que peu de crédit. Le fait est qu'il était loin d'être désagréable d'être le sujet de toutes ces attentions... ça la changeait.

« Une bière, c'est noté » Elle tourna à nouveau les talons en direction du frigo, dont elle sortit finalement deux bières. Elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre le décapsuleur déposé dans un placard, et ouvrit les deux bouteilles avant de ne retourner au salon. Elle y tendit sa bière à Peter, qui confiait son impatience pour la suite. « Ce n'est rien de très sophistiqué, mais a priori ça devrait être bon. » C'était en tout cas ce que promettait la recette de "Hamburgers maison traditionnels" trouvée sur internet. Pour tout dire, Summer elle-même avait assez faim et elle devait admettre que la préparation lui avait ouvert l'appétit. « D'ailleurs comme tout est prêt, nous pouvons passer à table! » Invita-t-elle calmement. N'ayant pas eu le temps de passer au supermarché, Summer avait constaté, dépitée, en rentrant, qu'elle n'avait plus de biscuits apéritif... la faute à ses soirées pistaches et cacahuètes de célibataire endurcie. En tout cas le repas était prêt, ce qui était une bonne chose: elle s'en serait voulu de laisser son hôte mourir de faim -et elle avec, soit dit en passant.

Spoiler:

N'importe quel repas cuisiné par sa douce Summer serait un bonheur aux yeux du professeur. Bon il fallait tout de même que cela reste mangeable, mais même des raviolis en conserve faisait l'affaire. Le principal était que Summer était là, à ses côtés, comme avant.
Il était un peu comme les elfes, qu'on disait qu'ils aimaient qu'une seule fois véritablement dans leur vie. Et cette amour c'était la jolie rousse qui l'avait reçue depuis longtemps de la part de Peter.

- Ca me va

Répondit il en souriant après l'avoir remercié pour la bière. Il porte la bouteille à ses lèvres pour en boire une gorgée. Pas d'apéritif, Summer proposa de passer directement à table, ce qui allait parfaitement pour Peter. Il avait à vrai dire hâte de savoir ce que sa belle avait mijoté dans sa cuisine.

- Ah j'ai failli oublier que j'avais emmené le dessert, j'espère que tu aime les madeleines

Se rappela t-il en allant chercher la boîte qu'il avait laissé sur le meuble à l'entrée. Cela aurait été dommage de les oublier, ils avaient l'air assez bons. Le professeur alla les poser sur la table qui était dressés, attendant qu'on remplisse les assiettes. Il prit place sur une chaise et attendit que sa jolie hôte apporte le dîner.

C'était au moins un peu de magie -faire disparaître la quasi totalité des problèmes de la terre en un sourire. Au fond, Summer avait toujours été convaincue que beaucoup des humeurs étaient contrôlables, à la manière d'un stoïque moderne qu'elle n'était pas tout à fait. Elle croyait effectivement que le fait d'être optimiste était un remède irrémédiable à bien des tracas, seulement elle était également consciente que certaines configurations ne prêtaient seulement pas à vouloir tenter d'être optimiste. Alors définitivement, il y avait un peu de magie dans le fait de voir toutes ces bonnes volontés personnifiées en quelqu'un. C'était peut-être ce qu'il y avait à chérir chez l'autre, au fond, sa capacité à tout rendre plus simple. Au fond lorsqu'elle passait une mauvaise journée, la rouquine se disait qu'une simple étreinte de Peter arrangerait tout. En l'occurrence, elle avait été nerveuse tout le jour durant et, désormais, elle se savait assez chanceuse pour avoir retrouvé un peu de sérénité.

Pour d'ailleurs rendre les choses plus agréables encore, il y avait à manger... et pas n'importe quoi. Peter s'était même mis aux fourneaux, geste que Summer appréciait d'autant plus que la soirée s'était improvisée et qu'elle lui avait répété qu'il n'avait pas à se donner cette peine. « Oh des madeleines! Très bonne idée. Merci! » Appuya la jeune femme en le laissant aller les chercher. Elle alla à son tour prendre le plat dans lequel elle avait disposé les hamburgers, et amena à côté l'accompagnement, à savoir des frites et des haricots verts, histoire d'avoir un peu de légumes en plus des tomates disséminées dans le burger. Elle apporta donc les deux assiettes après y avoir déposé des couverts pour servir, et déposa l'un des hamburgers dans l'assiette de Peter. « Frites? Haricots? Les deux? » Elle attendit sa réponse, s'exécuta (à condition qu'il demande effectivement des frites, des haricots, ou les deux), et se servit par la suite un peu des deux. « Bon appétit! » Annonça-t-elle en français, puisque de toute façon c'était bien de là que venait l'expression, attendant toutefois qu'il plante sa fourchette quelque part dans l'assiette pour elle-même attaquer la sienne. « ça fait un moment que je n'ai pas cuisiné, ça aura eu le mérite de me faire abandonner la nourriture en conserve... » Elle exagérait un tantinet, son ton joueur le suggérait d'ailleurs, mais le fait était qu'effectivement, elle ne prenait pas vraiment la peine de cuisiner lorsqu'elle était seule. Cela dit, du temps où elle était mariée, c'était surtout Lorenzo qui s'afférait à la cuisine -elle même y allait généralement lorsqu'il rentrait plus tard ou était fatigué. Mais tout de même, le fait était qu'il était plus facile de se dire que l'on cuisinait pour deux que pour soi seulement.

Spoiler:

Il était comme ça Peter. Offrir même quand ce n'était pas demandé. Faire plaisir aux autres, encore plus aux personnes qu'il aimait. Comme Summer. Bien évidemment la jolie rousse était mise tout en haut du podium du côté amour. C'était la femme de sa vie après tout. Et la voir heureuse avec les madeleines ne pouvait encore plus que le conforter dans cette idée.
Un jour peut être qu'il aurait aussi le courage de lui demander sa main. Mais pour l'instant ils venaient juste de se remettre ensemble. Il serait vraiment un homme heureux de pouvoir vivre le rester de sa vie avec Summer, entouré de pleins d'enfants. Bon peut être pas pleins parce que il se doutait bien que de porter un bébé ne devait pas être une partie de plaisir.
Alors en cette magnifique soirée, Peter se contentait de sourire comme un bienheureux et d'apprécier ce repas que sa belle lui avait préparé.

- Des hamburgers maison, ça fait longtemps !

Peter avait plus l'habitude de McDo avec son frère que de prendre du temps à les faire chez lui. En plus avec des frites et des haricots verts.

- Va pour les deux !

Il la laissa le servir ainsi qu'elle même. Cela avait l'air très bon. Summer souhaita un bon repas dans sa langue préféré.

- Bon appétit !

Répondit il en français lui aussi avant de s'attaquer à son assiette. C'était très bon. Il écouta la jolie rousse lui avouer qu'elle n'avait pas cuisiné depuis longtemps. C'est vrai que avec son histoire avec Lorenzo elle devait avoir autre chose à penser que de faire de la popote.

- Et bien je peux officiellement te dire qu'il n'est pas trop tard pour continuer dans cette lancée, car c'est vraiment très bon...Et je pourrai prendre l'habitude de venir te voir pour goûter à tes plats

Bien entendu il lui ferait aussi à manger de son côté. Chacun son tour.