A présent devenue une jeune femme, la Hopper est loin de ressembler à toutes les jeunes personnes de son âge. Elle n’a pas beaucoup gagné en maturité, donnant même l’impression de régresser à mesure que le temps avance. La brunette n’a pas changé et est toujours aussi insupportable et vulgaire qu’il y a quelques années, au plus grand damne de ses proches. Elle aime toujours autant se faire remarquer, faire la fête et provoquer, surtout ses frères et son colocataire avec qui les choses se sont encore plus compliquées. Elle n’est pas toujours consciente des conséquences de ses actes et agit souvent avant de se donner la peine de réfléchir ; pour elle on a qu’une vie alors autant en profiter. Amy grandit et sait bien que ce train de vie va devoir cesser tôt ou tard, mais pour le moment elle préfère ne pas se préoccuper de ce qui arrivera dans l’avenir et de profiter pleinement du moment présent.

Si on pouvait éviter de parler à Amy de sa famille, ça l’arrangerait. Elle ne sait jamais quoi dire quand on lui pose des questions à ce sujet, bien sûr, elle sait répondre qu’elle n’est composée que de ses deux frères aînés, mais ça fini toujours par soulever plus de questions. Rien qu’avec ses parents dont elle n’a aucune idée d’où ils ont bien pu passer… Elle les déteste. Clairement. Elle qui pourtant devrait s’en ficher comme de l’an 40, ne comprendra jamais pourquoi est-ce que ses parents sont partis en la laissant elle et ses frères comme ils l’ont fait. Quand bien même ils avaient leur raison, rien ne pourrait justifier ce qu’ils ont fait. Même si elle ne le dira jamais à voix haute, elle est contente d’être entourée de Maximiano et Sebastian car elle sait qu’elle pourra toujours compter sur ces deux-la, oui elle s’amuse à leur rendre la vie impossible rien qu’avec son sale caractère et sa façon naturelle de s’attirer des ennuies, mais sans elle, elle ne sait pas ce qu’elle serait devenue. Elle a l’impression de leur devoir beaucoup, sans savoir comment leur rendre ce qu’ils ont pu faire pour elle. Puis il y a Shannon, elle ne sait pas si elle devrait le compter comme un membre de sa famille, mais étant donné qu’il est tout le temps là et qu’il a élu domicile chez les Hopper du jour au lendemain. Elle ne saurait dire si elle regrette le fait qu’ils vivent tous les deux sous le même toit vu la relation particulière qu’ils entretiennent tous les deux. Elle a été son premier crush et aujourd’hui ils se tournent autour, sentant bien que quelque chose dont elle ne pourrait déterminer la nature, prend place peu à peu.

Le seul souvenir qui lui vienne à l’esprit, est la fois où elle est restée enfermée toute une après-midi dans les toilettes de la maison. Comment ? Pourquoi ? Parce que dans toute sa naïveté, la petite Amy avait pensé bien faire en proposant à son grand frère une partie de cache-cache… Après de longues minutes à insister pour qu’il dise oui, il finit par accepter de faire une partie avec elle, partie qui dura toute une après-midi… La petite s’était cachée dans les toilettes et pour avoir la paix, il l’a enfermée dans les toilettes. Elle eut beau hurler, pleurer et taper sur la porte, c’est seulement quand il eut fini de faire tout ce qu’il avait à faire qu’il décida de la sortir de là.

La jeune Amy avait l'habitude de faire de mauvais choix, de prendre de mauvaises décisions et c'était ces mauvais calculs qui rythmaient sa vie de tous les jours, mais à un moment il fallait savoir dire stop. Sauf que la jeune femme n'a pas su le dire quand il l'aurait fallut et résultat, elle se retrouve là en train d'écouter un vieux parler de Dieu et de ses saints alors qu'elle s'en fichait comme de sa première culotte. Irrespectueux, blasphématoire, oui, c'était tout ça et même plus, mais il fallait dire ce qu'il en était et quand elle jetait un coup d'oeil autour d'elle, on pouvait dire qu'elle n'était pas la seule à montrer un manque de respect considérable dans l'église. Des commères par dizaines, voilà ce qu'était en réalité cet endroit, elle entendait les petites vieilles raconteur leur vie, comme quoi, on peut être vieille mais avoir encore pas mal de choses à vivre dans sa vie.

Malheureusement, elle n'eut pas le temps d'entendre la suite des gossips étant donné qu'à un moment, le cerveau de la jeune fille fini par décrocher, elle voulait bien être forte, mais elle n'est qu'humaine, elle a aussi des faiblesses. Somnolant, elle était bien là, elle était même mieux, elle n'entendait plus personne, même pas le petit vieux qui avait commencé à parler comme si il était habité par la sainte foi, elle s'était même penchée un peu trop, faisant en sorte que sa tête aille se loger sur l'épaule de son voisin qui par chance, était un homme qui n'avait pas trouvé un véritable inconvénient à ce qu'elle dorme sur lui, pervers. Au bout d'un moment, elle sentait bien une agitation autour d'elle, mais pas assez pour qu'elle se lève ou alors qu'elle ne prête vraiment attention pour qu'elle daigne y faire attention, même quand sa tête rencontra le bois du banc, ça n'eut pas plus d'effet que ça. Ce qui en revanche la réveilla, fut la sensation d'une main sur son épaule qui la secouait légèrement, juste assez pour qu'elle se réveille.

« Que... quoi ? Hein ? »

La jeune fille se frotta les yeux, essayant de se souvenir où est-ce qu'elle était et surtout, pourquoi est-ce qu'elle était là. La seule indication qu'elle avait était cette jeune fille blonde plantée devant elle, en souriant à lui demander si elle cherche à se repentir.

« Me repent-... quoi ? De quoi tu me parles toi ? Ah oui, bien sûr, l'office. Ouais... »

De toutes les situations qu'il lui a été amené de vivre, elle ne pouvait pas dire que celle-la était très agréable. Elle avait envie de lui dire qu'elle s'en foutait, que le vieillard qui parlait aurait mieux fait de ne rien dire car ça lui aurait évité de perdre son temps, mais ça aurait été insolent pour l'endroit où elle se trouvait.

« Ouais bon bah... salut hein, je vais aller me... repent-.. je sais pas quoi, salut. »

Encore à moitié endormie, elle eut un peu de mal à marcher mais surtout à passer devant la jeune blonde,pour s'en aller. Elle devait vraiment se faire une promesse avec elle-même : qu'importe l'ampleur de son ennuie, ne plus jamais remettre les pieds dans un même endroit !