Je regardais le sourire étrange sur le regard d'Elena, serait-elle alors contente que William soit dans ma vie ? Elle qui n'avait pourtant pas l'air si enthousiaste le jour où il est venu pour la première fois à la maison et quand je lui ai annoncé que j'avais un petit ami. Ah, elle avait fait une telle tête, à mourir de rire. Mais, je souriais aussi, j'étais contente de voir que finalement elle ne crachait pas sur son dos, enfin le mot est un peu fort.

« Ouais, c'est si intentionné. »

Je fis un sourire au coin. Quand le serveur vint nous rejoindre, je lui donnais ma commande après celle de ma mère. Une fois tout pris en note, il partit retransmettre nos commandes. Je regardais ma mère qui me disait que de son côté, rien n'était très sérieux, mais si elle dit cela, c'est qu'elle a quand même quelque chose, sérieux ou non.

Je m'en souviens, il y a quelques semaines je crois, j'avais surpris une conversation entre ma mère et London Sheppard, sa confidente et très fidèle amie, et il me semble qu'elles parlaient d'un garçon, du quartier en plus pour couronner de tout... Je ne le connaissait pas, mais je ne me gênerais pas de faire ma fouine pour savoir qui fait craquer ma maman, tout ce que j'espérais c'est qu'il ne soit pas trop... jeune.

Je ne dis rien, pour ne pas brusquer ma mère, je répondis juste d'un sourire. Avant de savoir qui était l'heureux élu, celui qui faisait battre son cœur...

« D'accord ! »

C'est vrai que William n'est pas l'homme idéal, et peut-être pas l'homme de ma vie, mais qui ne tente rien n'a rien. De plus, c'était fou, mais je me sentais bien avec lui, même si nous étions tellement différent. Je ne savais pas s'il m'aimait vraiment ou s'il sortait avec moi par intérêts, mais peut m'importe moi j'étais amoureuse, pour la première fois de ma vie, et à 16 ans ! La vie nous réserve bien des surprises dis donc ! Avec le temps, ma mère avait fini par accepter que le fils de la superbe Judith -ou pas-, notre voisine qu'on ne supporte pas. Trop sévère à mon gout, je crois que la seule fois où je lui ai dis bonjour et que j'étais avec son fils chéri, elle m'a foutu un vent. Le premier vent de ma vie.

Je revins sur ma mère, avec les minutes qui étaient passé, je m'étais un peu calmée, j'avoue que je ne suis pas souvent en colère, mais quand je le suis, ça pète tout quoi. Et j'en ai un peu fait voir de toutes les couleurs à Elena, surtout devant mon professeur, une chose qui ne se fait pas, mais je n'avais pas d'autre moyen. Mais ne reparlons plus de cela. Elle me parla de mes deux mois avec William et que ça devenait sérieux, avec un sourire au coin je répondis.

« Ouais, je pense. »

Je pense, mais je n'en suis pas sûre. C'est vrai que William est d'une nature très sauvage et rien ne l'empêche d'aller voir ailleurs, pas moi en tout cas. Cependant il n'y a pas de rumeur comme quoi il m'aurait trompé, Reneta serait venu en courant me l'annoncer, elle qui aime jouer avec mes nerfs. Tiens en parlant d'elle, elle compte coucher très bientôt avec lui, je devrais peut-être le mettre au courant pour qu'il ne se fasse pas prendre au dépourvu, surtout avec une fille dans le genre.

La phrase d'Elena me fit sourire, je n'avais pas envie d'avoir un beau père, mais je voulais quand même me tenir au courant de la vie sentimentale de ma maman, ce qui est normal pour une fille. Même si elle tentait d'éviter le sujet et de me rassurer en disant qu'elle n'avait personne dans sa vie, je ne croyais pas un seul mot, depuis que j'avais entendu cette fabuleuse conversation avec son amie London, je ne pouvais que mener ma petite enquête pour savoir qui est l'homme qui donne autant d'envie à Elena pour qu'elle ne parle de la sorte. Mais évitons les sujets qui fâche !

« Tu ne compte pas rester célibataire toute ta vie ? » Dis-je d'un air taquin.

Les boissons étaient servie, tant mieux j'avais grand soif. Je pris mon soda et en versait dans mon verre avant de boire en coup, sans quitter Elena des yeux. Après un petit moment de silence, elle me questionna à nouveau sur ma relation avec mon petit ami, je ne lui avait jamais expliqué comment on était arrivé à se mettre ensemble, celui qui me regardais à chaque fois que je le croisait dans les couloirs. Pourquoi ? Sans doute parce qu'il me trouve jolie, ou alors parce qu'il avait envie de s'en sauter une le soir précédent, mais j'étais une fille inaccessible. Enfaite... Je ne lui avait jamais demandé, mais on abordé très peu ce genre de sujets quand on était ensembles.

Je repris une gorgée de soda avant de reposer mon verre et regardais autour de moi, j'adorais regarder les gens que je ne connais pas, voir dans leur regards l'énervement qu'ils ressentent quand ils me voient en train de les observer... C'était mon passe-temps, chacun son truc. Bref, revenons à moi.

« Tout simplement, un jour au lycée où il est venu me parler, et puis au feeling. »

Je me souviens encore de mon énergie le soir quand j'étais rentrée à la maison et que j'étais allée voir ma mère. La pauvre était prise en surprise et n'arrivait pas à me calmer. J'étais arrivée en courant et sautillant de partout criant que je sortais avec William Livingstone, et puis je crois que ce soir là, tout le quartier était au courant.

Je regardais Elena en souriant et en levant un sourcil. Je lui adressa un petit sourire curieux. J'avais hérité la grande curiosité de ma mère, c'est pour cela qu'on se ressemblait tant, que se soit physiquement et mentalement. Il n'y avait aucun doute, c'était ma mère.

« Pourquoi pas, je suis à ton écoute maman chérie. »

J'avais un peu envie de savoir ce qu'il se passait dans la vie d'Elena, et surtout qu'elle me dise si le garçon qui la fait craquer est toujours avec elle, ou alors qui est ce mystérieux garçon, peut-être quelqu'un de notre entourage... Qui sait !

Au feeling, au début ça avait mal commencé, en même temps, William est totalement mon contraire, dévergondé, à l'aise et surtout confiant. Moi qui suis assez réservée mal à l'aise et surtout que je ne donne pas facilement ma confiance aux autres, c'est pour cela que je n'ai pas beaucoup d'amis dans le quartier, la plupart me trouvent fausse, ou encore ne m'apprécie pas à cause de ma mère qui ne s'entend pas avec tout le monde. Bref, continuons. Il m'avait déjà fait plusieurs propositions avant, mais je ne suis pas une fille facile, et il l'a vite compris quand j'ai refusé une fois, deux fois, trois fois et ainsi de suite. Après une longue période à ne plus venir me parler, mais les regards étaient toujours présent, et une fois qu'il a compris que je n'ai rien à voir avec toutes ces petites -bip XD- qu'il se tapait chaque week-end, alors ou il a eut envie de m'avoir quand même et alors il me lâchera une fois qu'on fera notre première fois, ou alors il avait envie de changer, de se mettre en couple avec une fille, ce qui m'étonne quand même. Mais bon, cela fait déjà deux mois que je suis avec lui, on verra comment se passe la suite.

« Ouais, mais tu me connais, je suis du genre à repousser les avances des garçons. » Dis-je en rigolant.

Trois ans qu'avec ma mère nous nous sommes installée ici, un déménagement que je n'aurais voulu pour rien au monde, quoique. Mon ancienne vie dans mon ancienne ville me manque parfois, mes amis que j'aimais plus que tout, les meilleurs de tous que je n'aurais plus jamais, surtout ici. Tout le monde se méfient de moi, et je n'en suis pas si contente que cela, ce qui fait qu'apart deux ou trois exceptions, je n'ai pas d'ami et depuis trois ans, je n'ai pas réussit à m'en faire, seulement ma meilleure amie qui compte pour moi.

J'aurais voulu savoir qui était mon père, et si nous avions quitté notre ancienne ville, c'est parce qu'elle donnait trop de souvenirs à ma mère peut-être, mais ne parlons pas de cela maintenant, sinon ça risque de partir comme tout à l'heure, et j'ai envie d'oublier ce mauvais passage.

« Mouais... C'est bizarre, pourtant pas mal de jeunes garçons te regardent dans la rue... »

Les jeunes garçons s'intéressaient de plus en plus aux adultes et femmes matures du coin, on va dire qu'elles sont plutôt sexy pour leur âge, mais Elena n'est pas vieille, elle n'a que la trentaine et encore bien conservée. Une blonde comme elle, il n'y en a pas cents... Mais bon, si elle me dit qu'il n'y a rien dans sa vie, je n'ai pas d'autres solutions que de sourire et de ne pas insister.

Je regardais Elena avec un petit sourire au coin. Ce qui me faisait plus de plaisir dans cette histoire, c'est qu'elle approuve ma relation avec William et qu'elle ne fasse pas tout pour nous pousser à bout et à nous séparer... Parce que c'est sûr que je lui en aurait voulu toute ma vie au moins. D'ailleurs il c'est un peu passé la même chose avec mon petit copain d'avant, Jeremy. Beau, brun, il avait tout pour lui, j'avoue qu'il était très câlin et des fois un peu lourd, mais il était très attentionné vis-à-vis de moi et m'aimais, j'en étais certaine. Mais il fallait que le courant passe mal entre Elena et Jeremy, et malheureusement, le premier amour de sa chère fille n'avait pas plu. Comme l'avis de ma mère compte avant tout -et oui-, j'avais décidé qu'entre nous c'était terminé. Mais pas pour autant qu'on ne se voit plus, il est resté très proche de moi, chose qu'Elena aime car elle le taquine beaucoup en lui rappelant que je suis très heureuse avec William. Alala !

« J'espère. Mais le seul problème, c'est que la Judith reste froide avec moi, et même avec toi. Je comprend pas son problème à cette femme... »

Judith, la mère de William. Une femme très étrange qui doit cacher un énorme secret, et j'espère bien le découvrir un jour. Pour qu'elle m'apprécie, je fais tout. J'essaie d'être une fille parfaite pour qu'elle voie que je suis quelqu'un de bien et d'appréciable pour entrer dans sa famille, mais ce Christian... Je suis sûre qu'elle l'écoute trop.

Je ne lâchais pas des yeux Elena, même si j'avais pas mal de rage contre elle, même si j'avais envie de lui balancer tout ce que je pense de mon enfance, de ce déménagement, toutes ces choses qui lui feront du mal, surtout venant de sa propre fille... J'étais extrêmement fière d'elle, de ses choix. Je sais qu'elle était triste de quitter notre vie d'avant, mais elle était tellement mal, tellement triste... Je n'aime pas voir Elena comme ça, elle pourtant si joyeuse ! Mais je lui en voulait d'être venu ici, cela faisait quelques années, et je n'y arrivais toujours pas à m'intégrer.

« J'avoue. Mais, tu a eu la chance de mieux t'intégrer que moi ici. »

Je souriais à ma mère, elle était encore très jeune mentalement et physiquement. Au lycée, quand ma mère vient que se soit pour des rendez-vous ou seulement pour venir me chercher le soir, les gens nous appellent les jumelles, alors pour vous dire à quel point je suis mal à l'aise. Je n'ai que 16 ans, et ils me disent jumelle avec ma mère. Et puis, ils ne se retenaient pas de regarder ma mère !

« 'KAY. Tu le revoit encore ce cher Holden ? Il était plutôt sexy. »

Je rigolais de bon cœur. Il ne faut pas se mentir, quand j'ai su que ma mère avait une aventure avec ce garçon, j'ai été pas jalouse mais presque. Il était vachement beau ce gars, mais bon, je ne sais pas trop comment c'est passé cette histoire, et je n'aime pas trop me mêler des histoires de cœur.

La famille Livingstone était tout de même étrange, dont personne n'arrive à percer le secret. Il y avait la mère, une drôle de dame qui est très stricte, droite et à fond dans les règles. Elle doit être tout de même redoutable, il ne faut pas faire d'elle son ennemi, mais de devenir ami avec elle est une cause perdue. Le père, je ne le connais pas, seule personne que je ne connais pas dans la famille d'ailleurs, et Wil ne me parle jamais de lui, enfin il ne me parle jamais de sa famille. Il y a ensuite Jersey, une très belle fille que j'admire beaucoup, j'aimerais tant lui ressembler, et en plus elle a l'air très sympathique, toujours en train de sourire, elle a la pèche quoi. Et pour terminer, le grand frère de William, le fameux Christian. No comment. Il n'y a que William qui est un peu près normal dans cette famille.

« Si tu le dit... Ça me dit toujours pas pourquoi ils sont comme ça. Elle pourrait nous accepter quoi. »

Les pizzas commandaient arrivé enfin, toutes fumantes. Je coupa un bout de la mienne, et puis le mâcha lentement, même très lentement. Je n'avais pas trop trop faim, mais il fallait que je me force à manger. Mes bras étaient de plus en plus maigre, et mes jambes je ne vous en parle même pas. Il fallait que je prenne deux ou trois kilos en plus ça ne pourra que me faire du bien, à moi et à mon corps. Je ne dis pas que je suis mal dans celui-ci, c'est juste que j'ai peur de tomber dans l'anorexie, c'est ideux quoi.

Après un moment, Elena me demanda si tout se passait bien dans ma classe. Elle savait très bien que non, mais elle me demanda quand même. Je la regarda.

« Si, mais je parlais plutôt des personnes du quartier. Je sais pas si tu t'en ai aperçut, mais j'ai pas beaucoup d'amis. Et quand je sort c'est toujours avec William, jamais avec une fille, sauf avec Lucy. C'est bien ma seule amie ici. »

Oui, Lucy était ma meilleure amie depuis son arrivée ici il n'y a pas très longtemps, quelques mois il me semble. Ce que j'aimais chez cette fille, c'est qu'elle était comme moi. On avait toutes les deux le même caractère et on avait toutes les deux pas beaucoup d'ami. A nous deux on emmerder un peu les gens si je peux me permettre. Elle était bien la seule. Il y avait aussi Claire, mais elle était un peu distante en ce moment. Savannah était une connaissance, elle m'agaçait parfois parce qu'elle voulait absolument que j'arrête ma relation avec William pour que je profite de ma jeunesse. Gentille fille, mais un peu trop... enfin voila quoi.

Les personnes étaient toutes bizarres. Je ne dis pas qu'elles ne me ressemblent pas... Quoique. C'est sans doute pour cela que je ne m'entends pas super bien avec les personnes du quartier, enfin surtout avec les filles. J'ai hérité beaucoup de chose de ma mère, et surtout sa belle chevelure blonde et sa beauté, ce qui fait que dans le quartier, je suis plus appréciée par les garçons, mais le seul et unique reste mon Wiliam et personne d'autres. Depuis notre arrivée, pas mal de mère de famille ce sont liguées contre Elena, et donc les familles ne m'ont pas accueillit avec grande joie. Mais, ils ne savent pas ce qu'ils perdent moi je dis, ma mère n'est pas quelqu'un de détestable, seulement par jalousie, mais c'est la meilleure, drôle, adorable et attachante, moi je l'aime ma mère.

Toujours avec le bout de pizza dans la bouche, je mettais un petit temps avant de l'avaler et de poser mes couverts près de l'assiette où ma pizza que j'avais commandé attendait d'être mangé. L'appétit vient en mangeant, et pourtant le mien n'était pas encore présent, il arrivera peut-être avec un peu de retard et finalement je mangerais les tonnes de cochonneries qui m'attendent dans ma chambre. Enfin, je ne suis pas encore là. Je regardais uniquement Elena, qui me demandait d'être un peu plus sociable et ouverte. Je suis ouverte à tous amis, mais je ne peux pas être aimée par tout le monde... Eh c'est la vie.

« Je fais mon possible, mais bon, je m'en fiche. »

Oui, je m'en fichais, parce que je savais que mes proches étaient les plus importants et que je n'avais besoin de personne d'autre. J'avais William, celui que j'aime, Lucy, ma meilleure amie avec qui je peux tout faire, qui me sert de confidente, de sœur, de tout, c'est tout simplement la meilleure. J'avais Jersey et Claire que j'admirais beaucoup, Claire pour sa popularité et Jersey pour sa beauté. Et puis il me restait quelques amis, aussi important comme Jay, mais je n'en parle pas trop parce que ma mère m'évite, pourquoi d'ailleurs ?

« On a les mêmes fréquentations. »

Le quartier n'est pas trop grand et tout le monde se connait. Certes, il avait beaucoup d'amis, mais je n'avais pas trop envie d'avoir les mêmes amis que lui... Ça ferait un peu "collante".