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Can't live without your arms # Adrian

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MessageSujet: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 0:59



« Ma chère Juliet, tu es vraiment très bordélique !» Une injonction adressée à elle-même puis un soupir. Dépitée, la jeune femme posa ses mains sur ses hanches, contemplant avec désolation les nombreux sacs éparpillés dans le salon. Elle venait à peine de rentrer d’un séjour de cinq jours à Londres et ne savait plus par où commencer. D’un côté, sa valise, celle qu’elle avait embarqué jusqu’en Angleterre et qui contenait le nécessaire pour survivre durant trois semaines loin de chez elle… entendons par là que l’éditrice n’avait pu s’empêcher d’embarquer une bonne douzaine de manuscrits qu’elle avait pris le temps de lire et de corriger pour passer le temps. De l’autre … tout le reste ! Une montagne de sacs, de valises, de vêtements … entre le shopping dans les boutiques branchés, les livres dénichés dans une vieille librairie perdue au fond de la ville et les quelques souvenirs rapportés pour sa famille et ses amis, elle ne savait plus où donner de la tête. Tordant la bouche sur le côté, elle entreprit de défaire le premier bagage mais préféra finalement se laisser tomber sur son canapé, adoptant une petite mine boudeuse. « Je vais en avoir pour trois jours !» Sincèrement, avait-elle besoin de tout ça ? Objectivement, non … Mais faire du shopping lorsqu’elle était à Londres était … comment dire ? Compulsif ! Oui, voilà, c’était le terme qui convenait ! Il faut dire que la jolie brune n’avait pas quitté sa ville de résidence dans le but de s’offrir des vacances en Europe mais bel et bien pour vendre une maison, résidence secondaire, ayant appartenue à ses parents. Ces derniers ne pouvant se déplacer pour la vente et Andrew étant trop occupé également, c’est elle qui avait été contrainte de s’en charger. Elle aurait adoré qu’Adrian l’accompagne, elle s’était dit que ce serait l’occasion pour eux de profiter de quelques jours en tête à tête, loin de l’agitation qui gouvernait leur quotidien. Malheureusement, son fiancé était trop occupé et les dossiers qui s’entassaient sur son bureau n’arrangeaient rien à l’affaire. Mais Juliet comprenait parfaitement. Elle avait énormément de respect pour le travail d’Adrian et s’était dit que ce n’était que partie remise. En revanche, elle aurait adoré qu’il soit à la maison pour l’accueillir à son retour. Ce n’était pourtant pas faute de lui en avoir signalé la date. Une fois encore, Juliet avait l’impression que tout ce à quoi elle tenait était en train de lui filer entre les doigts. Son couple n’était plus que l’ombre erratique d’un passé trop parfait pour durer. Adrian ne l’aimait plus, elle en était certaine. Y penser était douloureux. S’y confronter, invivable. Rien ne pouvait davantage l’atteindre que l’indifférence et en l’occurrence, elle avait précisément l’impression que son fiancé ne la voyait plus.

Quand elle était à Londres, elle ne pouvait s’empêcher de songer à tout cela ; à ses propres réactions…au bonheur qu’ils avaient autrefois partagé… Juliet ne tenait pas à ce que la situation dégénère, tout simplement car elle aimait Adrian plus que tout au monde. Le perdre serait parfaitement insupportable. Faire du shopping en excès était donc un moyen de faire barrage à toutes ses pensées nuisibles. En l’occurrence, très nuisibles vu le nombre de magasins qu’elle avait dévalisé. Juliet s’apprêtait à abdiquer lorsqu’elle entendit le verrou de la porte d’entrée. La belle éditrice tourna brusquement la tête, comprenant que son fiancé était enfin de retour. Rapidement, Juliet se leva, remit convenablement en place la ravissante petite robe noire qu’elle portait et fit face à Adrian qui entrait. En une fraction de seconde, elle se sentit revivre ! Etrange et paradoxal me direz-vous, au regard des ressentiments qu’elle éprouvait vis-à-vis de leur couple. Mais Adrian pourrait tout aussi bien la torturer physiquement et moralement qu’elle n’en demeurerait pas moins amoureuse de lui. Elle se maudissait pour cela. Un fin sourire apparut sur ses lèvres et elle n’espérait plus qu’une chose à présent, qu’il la prenne dans ses bras … rien qu’une toute petite seconde.


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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 1:29

Can't live without your arms # Adrian Natalie-natalie-portman-22229749-500-300

Avez-vous déjà pensé à tuer votre conjoint, puis le glisser dans un sac à pomme de terre, que vous placeriez ensuite dans le coffre à jouet de votre enfant, qui lui même finirait par être enterré au fin fond d'une forêt? Non? Et bien sachez que Madame Abilon oui. Une quadragénaire sans problèmes jusque là... et pourtant, sous ses airs de bonne petite femme au foyer, se cache un horrible et sanguinaire monstre. Saviez-vous qu'elle conservait dans son congélateur les yeux de son défunt mari? Oui, c'est dégoutant... Comment explique t'elle cela? Oh et bien, disons que les yeux de son mari était "la seule chose qu'elle aimait chez lui"... alors oui, on fini par comprendre... bien sûr c'est évident! Adrian avait passé toute la journée sur ce dossier. Défendre une pauvre dégénérée n'était pas quelque chose qui l'ennuyait, non, il aimait quand les affaires n'étaient pas évidentes, et qu'il devait se creuser les méninges pour réussir une plaidoirie irréprochable. Un peu vicieux aussi, il trouvait excitant le fait de se retrouver face à de cruels assassins, et de pouvoir les analyser et tenter de comprendre comment ces gens là avaient pu en arriver là. Soit, Adrian aimait son boulot, sous toutes ses formes.

Ce qu'il aimait moins, c'était de croiser Andrew sur Justice Street à la sortie du boulot. Quand l'avocat s'attardait dans un Starbuck du coin, qu'il y rencontrait son charmant beau frère, il était certain de passer un mauvais quart d'heure. Andrew ne le loupait jamais, il faut dire qu'il n'a pas la langue dans sa poche. On ne se mentira pas, les choses se passent mal avec Juliet à la maison. Adrian n'est pas très agréable avec elle... pourquoi? Il ne sait pas. Il n'est pas question de sentiments, il ne remet pas en cause son amour pour Juliet non, il sait très bien qu'il tient énormément à elle... mais voilà, trop de routine tue la routine, comme on dit. Il faut croire que rien n'était plus suffisant pour satisfaire le jeune homme. Et son attitude envers Juliet n'était pas des plus merveilleuses non. Il le savait très bien, mais fier comme un coq, il ne se posait pas de question... C'était comme ça, un point c'est tout.

Le jeune Davies n'a jamais vraiment apprécié Adrian, allez savoir pourquoi? Il l'appréciait de moins en moins, surtout depuis le jour où Juliet avait décidé de loger Adrian sous le toit des Davies. Vous vous souvenez probablement de cette époque où le jeune O'Conell ne pouvait plus supporter de vivre sous le toit de son père hein?! Forcément, Andrew était au courant de toutes les disputes, toutes les chamailleries entre les deux tourtereaux. Ce même jour donc, le frère de Juliet était une nouvelle fois venue chercher des poux à Adrian. S'en était donc suivi une dispute entre les deux hommes, l'un demandant à l'autre de mieux se comporter avec sa soeur, l'autre lui suggérant de fermer son clapet et de se mêler de ses propres affaires. L'avocat avait ensuite reprit son chemin, jusqu'à chez Juliet, agacé.

....

Adrian pénétra à l'intérieur de la demeure des Davies, une bien jolie maison. Il découvrit une Juliet ravissante, bien apprêtée... une Juliet tout juste rentrée de Londres. Il aurait bien aimé l'accompagner, mais ses obligations professionnelles le retenaient bien souvent ici, à Magnolia. D'ordinaire, il se serait dirigé vers elle, et aurait déposé sur ses lèvres un doux baiser. Mais cette fois-ci, contrarié par sa légère altercation avec Andrew, il se contenta de lâcher un bref "Salut" avant de déposer son manteau et le reste de ses affaires dans l'entrée. Se sentant complètement stupide d'ignorer à ce point sa belle, de retour, il passa sa main sur son visage et fini par se trainer jusqu'à la jeune femme. Il se pencha au dessus d'elle, puis vint l'embrasser furtivement. Il resta là bêtement, silencieux.
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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 11:42



La déception fut à la hauteur de ses attentes. En une fraction de seconde seulement, Juliet senti la terre s’ouvrir sous ses pieds. Oscillant entre tristesse et déception, elle ne détachait pas son regard d’Adrian, espérant vainement qu’il daignerait lui faire un compliment ou avouer qu’elle lui avait manqué. Elle eut beau attendre d’interminables secondes, rien ne se produisit. L'atmosphère était tendue, plus que tendue. Un court instant, ils se retrouvèrent incroyablement proches physiquement. Une proximité dont ils avaient un jour connu la douce habitude mais dont ils ne parvenaient pas à retrouver les réflexes. Plus que jamais à fleur de peau, les nerfs au bord du gouffre, elle sentait les larmes lui monter aux yeux au fur et à mesure que la situation se nouait un peu plus. Instinctivement, Juliet lui tourna le dos et fit mine de ranger les sacs qu’elle avait entreposé dans le salon. Ce n’était qu’un prétexte pour ne pas fondre en larmes, car cette situation devenait vraiment invivable pour elle. La jeune femme avait l’impression d’être transparente, insignifiante. Juliet ne supportait plus cette situation. Si le jeune homme avait été capable de discerner dans les yeux de la jolie brune ô combien elle était déboussolée, peut-être aurait-il compris pourquoi elle préférait mettre de la distance entre eux. Faut-il avouer que le jeune homme ne se montrait pas particulièrement enclin à engager une véritable conversation avec elle. Jamais elle ne s’était sentit aussi triste de toute son existence. « J’avais pensé que … que peut-être tu accepterais que l’on sorte dîner quelque part. Tu sais, juste pour passer du temps ensemble et se raconter notre semaine. Mais je … enfin… vu l’heure tardive, j’imagine que tu as surtout envie de te reposer.» Ca aussi, elle comprenait. Comment une seule et même femme pouvait-elle en supporter autant ? Ce n’est pas tant le fait qu’il ait travaillé tard et qu’il soit potentiellement fatigué qui la troublait : c’était plutôt de savoir que même s’il eut été reposé et en pleine forme, il n’aurait jamais accepté de sortir diner avec elle. Et Juliet avait beau se creuser les méninges, elle ne comprenait vraiment pas pourquoi. Elle l’aimait tellement que le voir se comporter avec une telle indifférence lui brisait le cœur en mille éclats tous plus douloureux les uns que les autres. Andrew n’avait de cesse de lui répéter que cet homme n’était pas fait pour elle, qu’il était tout juste bon à la faire souffrir, ce à quoi elle s’empressait de répliquer même si dans le fond, elle savait pertinemment que son petit frère avait raison. Elle était trop faible et trop dépendante d’Adrian pour envisager une vie sans lui. Elle n’y pouvait rien, elle n’était pas de taille à lutter contre ses sentiments.

Fébrilement, Juliet remit convenablement une mèche de ses longs cheveux bruns en arrière et croisa de nouveau le regard d’Adrian. Ce qu’elle pouvait y lire ne faisait que renforcer sa douleur. Pourtant, elle s’efforça de ne rien laisser paraitre de son trouble et esquissa même un léger sourire, en dépit de ses yeux toujours brillants, suite à son entrée remarquable. « Quelque chose ne va pas ? Adrian …» Juliet fit un pas dans sa direction, s’aventurant même de manière fort audacieuse à poser une main sur l’avant-bras de l’avocat. Geste qu’elle accompagna d’une douce caresse sur sa peau, ne se doutant pas un seul instant des reproches qui allaient fuser dans quelques secondes. Comment aurait-elle pu savoir qu’Andrew avait une nouvelle fois adressé des reproches à ce beau frère qu’il détestait tant ? Juliet en avait assez de leur querelle et jamais elle n’aurait le courage de choisir entre eux deux. Ils étaient les deux hommes qui comptaient le plus dans sa vie, pourquoi devrait-elle choisir ? Pourquoi devrait-elle sacrifier son bonheur au dépend d’une dispute infantile qui durait depuis des années ? Elle avait choisi Adrian car elle l’aimait, Andrew devait se mettre ça dans le crâne. A l’inverse, elle ne couperait jamais les ponts avec son petit frère car il était une part d’elle-même… alors que faire ?



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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 13:20

Can't live without your arms # Adrian Natalie-natalie-portman-22229749-500-300

L'avocat s'était donc approché d'elle. Après l'avoir embrassé furtivement, il recula d'un pas, la regardant dans le blanc des yeux. Elle se tourna ensuite puis s'approcha de sa valise ouverte, pour en sortir toutes ses affaires et les ranger dans son placard. Adrian la regarda faire, sans dire un mot. Il l'observait tout simplement, se demandant sans cesse pourquoi il agissait ainsi. Quel était le problème? Pourquoi fallait-il toujours qu'il se montre sous cet angle, désagréable, plein d'inattention. Il savait bien qu'il devenait un monstre avec Juliet, il était conscient de la peine qu'il lui faisait, mais il ignorait comment rendre les choses plus agréable. Le fait est qu'à chaque fois qu'Adrian avait un pet de travers, il ne pouvait s'empêcher de l'exprimer, soit en boudant, soit en criant. Il ne savait pas discuter. Il était sans cesse sur la défensive. Toute son enfance et son adolescence il avait eu à supporter l'autorité de son père, encore aujourd'hui, Joey menait sa vie à la baguette. Quelque part, il reportait le pouvoir que Joey lui octroyait sur Juliet. Ce n'était pas juste de sa part, mais il ne pouvait se contrôler.

"J’avais pensé que … que peut-être tu accepterais que l’on sorte dîner quelque part. Tu sais, juste pour passer du temps ensemble et se raconter notre semaine. Mais je … enfin… vu l’heure tardive, j’imagine que tu as surtout envie de te reposer." déclara la jeune femme. Adrian déglutit, et se dirigea vers la fenêtre. Il l'ouvrit, sorti une cigarette de son paquet et l'alluma. Il ne savait pas quoi lui répondre. A la fois, il aimait leurs sorties en amoureux, mais ce soir, il n'avait pas le coeur à diner aux chandelles. Cette nouvelle confrontation avec Andrew le laissait de marbre, il était clairement fâché et contrarié. Il resta silencieux, tirant quelques taffes sur sa cigarette. Il se sentait vraiment nul. Il s'appuya contre le rebord de la fenêtre et reporta son attention sur Juliet. Il souffla: "J'ai... j'ai pas la tête à ça Juliet... Demain peut-être..." puis détourna le regard. Intérieurement, il s'insultait de tous les noms.

Néanmoins, il fut rassuré lorsque Juliet s'approcha de lui, et vint poser sa main sur son avant bras. Elle posa ensuite cette fameuse question, qui revenait bien souvent ces temps-ci : "Quelque chose ne va pas ? Adrian …". Adrian fronça les sourcils. Il ne voulait pas s'en prendre à elle, il préférait ne rien dire, se calmer dans son coin une bonne fois pour toute. Mais le regard insistant de la jeune femme le fit craquer. Il soupira longuement avant de retirer délicatement la main de Juliet de son bras. "Comme d'habitude hein, c'est toujours la même chose! Il ne me lâchera jamais celui là! Je te jure, il va me rendre fou, Juliet!".
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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 13:47



Andrew était donc le problème… elle aurait du s’en douter. Les deux hommes étaient incapables de s’adresser la parole sans que cela ne vire au règlement de compte. Comme toujours, Juliet se trouvait prise au piège entre les deux hommes qu’elle aimait le plus et ne savait pas comment elle devait réagir face à cela. D’un côté, elle comprenait parfaitement les réactions de son petit frère qui ne cherchait qu’à s’assurer de son bonheur. De l’autre, elle pouvait aisément comprendre les réactions d’Adrian étant donné qu’elle-même n’aurait pas supporté que l’on se mêle de sa vie privée. Nerveusement, elle joua avec ses doigts tout en fixant Adrian. Elle faisait son possible pour apaiser les tensions mais ce n’était malheureusement pas aussi évident qu’on pourrait l’imaginer. « J’essaierai de lui parler la prochaine fois que nous nous verrons… Andrew et toi avaient un sérieux problème de communication. Tu sais je … moi aussi je commence à être fatiguée par tout ça. Je lui ai déjà fait part de mes sentiments vis-à-vis de la situation mais c’est à croire qu’il ne veut rien entendre. Mais dans le fond, je sais que vous voulez tous les deux la même chose, mon bonheur.» Dans le cas d’Andrew, elle en était absolument certaine. Concernant Adrian, beaucoup moins. S’il voulait son bonheur, il cesserait immédiatement de la faire souffrir. Le simple fait qu’il retire sa main de son bras était un signe évident de la lassitude qui s’installait entre eux. Elle ne demandait pourtant pas grand-chose, un simple mot gentil, un compliment sur sa tenue ou sur sa coiffure, un instant dans ses bras … C’est à croire que chaque fois qu’elle faisait un pas vers lui, Adrian en faisait dix en arrière. Etait-elle une si mauvaise compagne que ça ? Juliet se posait très sérieusement la question, pensant à juste titre que s’ils en étaient là aujourd’hui, c’était uniquement de sa faute. Elle avait forcément commis une erreur quelque part et en payait désormais le prix. « Cesse d’y songer. Il sait pertinemment comment te piquer au vif et tes réactions ne font que renforcer son plaisir de te tourmenter. Nous n’avons besoin de l’avis de personne Adrian. Je t’aime … et ce que les autres peuvent en dire n’a aucune importance.» Elle le pensait sincèrement et en dépit de l’attitude froide et distante de son fiancé, Juliet parvenait toujours à lui trouver des excuses ; s’il était comme ça avec elle, c’est parce qu’il était fatigué, débordé par son travail et préoccupé par toutes les affaires qu’il avait sur le feu. Peut-être qu’elle vivait dans le déni, mais c’était toujours mieux que de se dire qu’Adrian ne l’aimait plus…

Préférant éviter de s’éterniser sur le sujet Andrew, Juliet replongea son nez dans sa valise avant d’en sortir un paquet cadeau et un sac contenant quelques petites surprises pour Adrian. Ce n’était pas grand-chose mais comme toujours, elle avait pensé à lui. De nouveau, la jolie brune se força à sourire. « Je t’ai rapporté quelques petites bricoles de Londres. Je me suis dit que ça te ferait surement plaisir.» Son sourire se dissipa peu à peu tandis qu’elle observait Adrian qui continuait à fumer sa cigarette comme si elle n’était pas là. Juliet garda le paquet entre ses mains durant quelques secondes avant de finalement le déposer sur le lit. Tant pis, il l’ouvrirait quand il en aurait envie. Elle ne savait même pas pourquoi elle s’acharnait de cette façon, c’est comme si elle n’existait pas de toute façon. « Et sinon est-ce que … ta semaine s’est bien passée ? … tu m’as manqué …»



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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 15:19

Ce qu'Andrew cherchait au juste, Adrian l'ignorait. Il avait tout de même une petite idée, mais il ne voulais pas tirer de conclusions trop hâtives. En premier lieu, il était évident que le jeune Davies tentait de défendre sa soeur. La laisser entre les mains d'un homme qui ne la respectait plus était bien inconcevable. Mais bien au delà de ça, Andrew devait bien admettre qu'il n'avait jamais apprécié Adrian. La simple idée de le voir trainer sous son toît était difficile à accepter. Adrian commençait à se demander si Andrew ne profitait pas de la situation pour envenimer les choses. À force d'insister et d'harceler l'avocat, le jeune garçon finirait par obtenir gain de cause, la séparation définitive des deux individus. Adrian ne voulait pas se laisser faire et pourtant, il avait eu envie d'écouter les sages conseils de Lou Huntington, fiancée d'Andrew et amie proche de l'avocat. Cette dernière lui demandait de ne pas entrer dans le jeu d'Andrew, de prendre suffisamment de recule... Il avait tenté l'expérience, mais ça n'avait pas fonctionné. Comme quoi, Adrian n'était pas capable de garder son calme face à un merdeux de ce genre.

" Non justement, ne dit rien! Il se dit trop de chose une fois que j'ai le dos tourné... Je ne sais pas ce que tu lui racontes mais je t'assure que ça ne me fait plus rire." scanda t'il. Et voilà, il s'en prenait à la gentille Juliet. C'était facile, elle ne répondait jamais à ses attaques, elle se soumettait... Trop facile pour Adrian qui, de fait, en profitait. Juliet revint à la charge, avec des "je t'aime" qui se voulaient rassurant. D'ordinaire, ces mots doux auraient apaisé l'avocat, mais fatigué et irrité par cette situation, il ne réagit pas. Il écrasa sa cigarette dans le cendrier et rétorqua : " Je suis un O'Conell Juliet, je me fiche de ce que pensent les gens. Depuis mon enfance, tous ici se fatiguent à cracher sur ma famille, simplement parce que nous avons de l'argent. Je n'ai jamais ennuyé personne, je n'ai jamais causé de tord à personnes, et pourtant ils continuent à parler... Tous ces pauvres cons... Mais je m'en fiche, j'ai enfin pris l'habitude. Mais ton frère... Ton frère... Ton frère me gave royalement. S'il y a une chose que tu puisses faire Jul's c'est lui demander de se mêler une bonne fois pour toute de ses affaires et d'arrêter de me les casser... Vraiment."

Il reporta son regard vers l'extérieur de la maison, et Juliet lui annonça qu'elle lui avait ramené quelques cadeaux de Londres. Elle était vraiment gentille, et la culpabilité d'Adrian ne faisait qu'accroitre. Toujours de mauvaise humeur, il ne prit pas la peine de s'intéressé à ces quelques présents. Il resta là, dos à Juliet, scrutant la maison d'en face et il se mordit la lèvre tout en fermant les yeux. Il tentait tout simplement de se calmer et de se montrer plus gentil, peut être aussi pour ne pas donner raison à son beau frère. Juliet l'interrogea ensuite sur sa semaine... Il se tourna, se dirigea vers elle et n'osa pas la regarder dans le fond des yeux. Il l'attira tout simplement sur le lit de la jeune femme. Leurs deux corps vinrent s'écraser contre le matelas. Il l'invita silencieusement à se blottir contre lui, ce qu'elle fit sans se faire prier. Il vint ensuite déposer un baiser sur son front et soupira longuement. Là, dans un soucis de conscience, Adrian souffla, plus gentiment cette fois-ci : "Écoute, je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je sais que je ne suis pas agréable avec toi ces derniers temps... J'ai besoin d'un peu de temps justement pour souffler. Quand ton frère me harcèle à ce point, j'ai juste l'impression d'être incapable de remonter la pente, et te rendre heureuse..."
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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 18:09



Quoi ? Comment ça ce qu’elle lui racontait ? Juliet n’avait jamais eu l’audace de parler de sa vie sentimentale avec Andrew ou alors, si elle le faisait, elle demeurait toujours extrêmement évasive à tel point que son frère devait lui tirer les vers du nez. A aucun moment elle ne s’était permis de dénigrer son fiancé, bien au contraire. Chaque fois qu’elle parlait d’Adrian, Juliet se montrait fort élogieuse. Après tout, elle avait toujours été extrêmement fière de lui et elle n’était pas prête à faire quoi que ce soit susceptible de lui nuire d’une manière quelconque. Mais hélas, la jeune femme préféra ne rien rétorquer, sans doute par peur d’envenimer la situation. Adrian était sur les nerfs et peut-être que dans le fond, il avait raison … peut-être qu’elle avait dit quelque chose sans s’en rendre compte et que son frère l’avait mal interprété. A force, elle ne savait plus faire la distinction entre ce qui relevait de sa propre culpabilité et ce qui n’était pas dépendant d’elle. De dos, la jolie brune se mordit la lèvre et réprima ses larmes, préférant se taire plutôt que d’approfondir le sujet « Andrew ». Le faire reviendrait à s’aventurer sur un terrain glissant … bien trop glissant même. Depuis sa plus tendre enfance, Juliet était dotée d’un tempérament calme, doux et extrêmement tempéré. Elle n’était pas du genre à s’immiscer dans les conflits et elle tâchait toujours de les éviter soigneusement. La jeune femme ne se rendait pas compte que c’était à la limite de la soumission. Du moins avec Adrian. L’influence et le pouvoir qu’il détenait sur elle étaient tout simplement effrayant. Andrew l’avait compris depuis bien longtemps et c’est sans doute pour cette raison qu’il cherchait à les séparer avec une telle ardeur.

Nerveusement, la jeune femme continua son rangement afin de se donner une légère contenance qu’elle perdrait sur le champ si Adrian continuait sur sa lancée. Elle pliait un chemisier lorsqu’il s’approcha d’elle, l’attirant sur le lit. Cela faisait une éternité qu’elle rêvait d’un tel contact avec lui et venir se blottir dans ses bras fut la chose la plus naturelle au monde. Juliet ferma les yeux un court instant, s’imprégnant de cette sensation divine qu’elle attendait depuis tellement longtemps. Se retrouve dans les bras d’Adrian était comme un second souffle de vie. C’est dans des instants pareils que l’on pouvait aisément deviner à quel point elle était fragile. La jeune femme rouvrit les yeux en l’entendant reprendre la parole. Ce n’est pas qu’il n’était pas agréable avec elle mais plutôt qu’il était carrément odieux sans qu’elle ne puisse comprendre pourquoi. Juliet demeura silencieuse quelques secondes, ne sachant pas trop ce qu’elle devait répliquer. C’était tellement délicat comme situation… « Je ne suis pas certaine que mon frère puisse porter l’entière responsabilité de ce qui nous arrive. C’est la première fois que la situation m’échappe à ce point. J’essaie de comprendre Adrian, j’essaie de savoir ce que j’ai pu dire ou faire pour que tu t’éloignes de moi de la sorte. Tu ne m’adresses plus la parole, pas même un regard lorsque tu rentres du travail. Alors je préfère me dire que tu es fatigué, que tu travailles beaucoup trop et que les choses finiront par s’arranger mais dans le fond, je n’en suis pas totalement certaine…» Voilà, c’était dit. Dieu sait que ça lui brisait le cœur de parler de la sorte mais elle n’avait malheureusement pas le choix. Juliet savait que tôt ou tard, elle finirait par craquer : par prendre ses affaires et s’éloigner d’Adrian le temps de faire véritablement le point sur la situation. « Est-ce que tu m’aimes Adrian ? » Jamais elle n’aurait imaginé devoir lui poser un jour cette simple question. Autrefois, Adrian le lui répétait souvent. Lorsqu’ils étaient au lycée, elle était même son unique centre d’intérêt. Elle avait adoré ça. Avant qu’il ne puisse répondre, Juliet déposa un doigt sur ses lèvres masculines, parfaitement bien dessinées, à l’instar de chacun de ses traits. Elle se redressa légèrement pour pouvoir plonger son regard dans le sien. « Non ne réponds pas … c’était stupide de te demander ça.» Non ça ne l’était pas. Mais vue les circonstances, elle avait bien trop peur d’entendre sa réponse.


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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 19:40

« Je ne suis pas certaine que mon frère puisse porter l’entière responsabilité de ce qui nous arrive. C’est la première fois que la situation m’échappe à ce point. J’essaie de comprendre Adrian, j’essaie de savoir ce que j’ai pu dire ou faire pour que tu t’éloignes de moi de la sorte. Tu ne m’adresses plus la parole, pas même un regard lorsque tu rentres du travail. Alors je préfère me dire que tu es fatigué, que tu travailles beaucoup trop et que les choses finiront par s’arranger mais dans le fond, je n’en suis pas totalement certaine…» répondit Juliet. Ce n'est pas ce qu'avait voulu dire Adrian au fond, il ne rejetait pas la faute sur Andrew non, il tentait simplement d'expliquer à Juliet qu'à force d'être sujet aux réflexions de son jeune frère, il n'avait même plus envie de faire d'efforts.

« Est-ce que tu m’aimes Adrian ? »... cette question vinrent extirper Adrian de ses songes. Une question plutôt mal venue, même si légitime, vu la situation. Alors qu'Andrew était venu lui reprocher de ne plus chérir Juliet, voilà que cette dernière venait en remettre une couche en doutant de ses sentiments. Il soupira longuement, détourna le regard et se mordit la lèvre inférieure. « Non ne réponds pas … c’était stupide de te demander ça.» ajouta t'elle. Ce n'était pas stupide, c'était juste agaçant. Il ne supportait pas qu'elle lui pose ce genre de question. Il ne savait y répondre. Car oui, il l'aimait, mais il était bien trop fier pour le lui dire. Autrefois pourtant, il était si facile pour Adrian de se livrer entièrement... autrefois.

Flash back - Parc de Magnolia

Adrian: "Oui je sais, je suis bien plus intéressant à étudier que tes cours de géologie Juliet!"
Juliet : "Bien sûr Monsieur O'Connel qui n'aurait pas envie de vous étudier, d'apprendre tout de vous, de savoir vos plus noirs secrets. Tu me déconcentres ... chut arrête de parler !"
Adrian: "Juliet O'Conell... ça sonne bien je trouve !... Madame O'Conell! Oui ça sonne bien, et c'est cent fois mieux que Juliet Davies.... Juliet Davies, c'est devenu hasbeen!"
Juliet: "Je trouve aussi que ça somme bien ! Adrian ... si un jour tu me demandes de t'épouser, crois moi que je dirai oui immédiatement. Tu ferais de moi la plus heureuse de toutes les femmes. Je sais que si je te dis oui, je ne risque pas de regretter mon choix, je sais que tu ne vas jamais me décevoir ... je rêve de créer tellement de choses avec toi ! Je t'aime O'Conell !"
Adrian: "Moi aussi Jul'. En fait, je me sens vraiment bien avec toi... c'est peut être la première fois que j'ose penser à un avenir sans n'avoir aucune inquiétude. Oui, c'est ça, j'ai plein de projets en tête, des choses que je voudrais faire avec toi."
Juliet: "Tu n'as pas t'inquiéter ... je suis heureuse d'être celle qui passera le reste de sa vie avec toi... Mais on a encore le temps pour les projets d'avenir, on a un diplôme à passer à la fin de l'année ... et si tu veux réussir il faudrait peut-être s'y remettre même si j'ai très envie de profiter de toi."

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À la fin de l'année, le soir de leur remise de diplôme, Adrian l'avait demandé en mariage. Naturellement elle avait répondu "oui". Ils s'étaient donc fiancé, et s'était lancé calmement dans les préparatifs, jusqu'à ce que cette "lubie" comme l'appelait Adrian aujourd'hui finisse par se dissiper. Aujourd'hui il n'était plus question de mariage, mais plutôt de survie. Temps que le jeune homme n'aurait pas retrouver une stabilité dans sa vie, alors son couple ne serait pas stable non plus. Il était conscient que tout ce qui n'allait pas dans son couple était en grande partie de sa faute. Disons que jusque là, il avait fait l'autruche, et rien d'autre. Il se redressa, puis s'extirpa sur lit. "Toi aussi tu t'y mets? Vous vous êtes donné le mot c'est ça? Adrian tu ne fais pas ci, Adrian tu ne fais pas ça, Adrian machin, Adrian truc... Adrian est comme il est, si tu n'es pas capable de comprendre ça Juliet, alors je ne peux rien faire pour toi!" déclara t'il sèchement. Il s'approcha du dressing, puis desserra son noeud de cravate. Il Il l'ôta entièrement, puis quitta sa chemise qu'il déposa sur un cintre. Il se déshabilla entièrement puis fini par se diriger vers la salle de bain où il allait prendre une bonne douche.

Oui ce garçon était "légèrement" bipolaire, et comme à chaque fois qu'il ne trouvait pas de solides arguments pour se défendre (le comble pour un avocat!), il préférait s'éclipser.
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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeVen 7 Juin - 22:11



A croire que Juliet avait l’art et la manière de mettre les pieds dans le plat. Les réactions d’Adrian contrastaient très fortement avec la douceur qui émanait de sa ravissante fiancée. C’est en grande partie pour cela qu’elle demeurait dans l’incompréhension la plus totale. Quoi qu’elle puise dire ou faire, il s’empressait de lui rappelait qu’elle faisait fausse route et la virulence dont il faisait preuve avait tendance à la déstabiliser totalement. Quand il se leva, Juliet l’observa, une immense tristesse se lisant dans ses yeux. Elle aurait aimé le retenir mais elle savait que cela n’aurait servi à rien. C’est tout juste si Adrian voyait qu’elle existait. « Qu’est-ce que tu dis ? Enfin Adrian, je n’ai jamais prétendu que tu ...» Une fois encore, Juliet sentit qu’elle allait fondre en larmes. Elle préféra donc se taire et se lever à son tour, sortant de la chambre et claquant la porte derrière elle. Elle en avait assez !! Elle était au bord du gouffre et l’attitude de son fiancé ne faisait rien pour arranger les choses. Que faisait-elle encore là ? Pourquoi s’évertuait-elle à essayer de lui faire plaisir alors que dans le fond, Adrian semblait vouloir se débarrasser d’elle de la plus vile des manières ? Il était en train de la pousser à bout et même si jusque-là elle s’était montrée patiente, Juliet commençait à craquer. Personne n’était humainement armé pour supporter ça. Surtout pas venant de la personne pour qui l’on est prêt à sacrifier sa vie. Juliet avait besoin de prendre l’air. Il fallait à tout prix qu’elle sorte d’ici avant de devenir folle. La jolie brune claqua la porte d’entrée de la maison et se laissa tomber sur les marches du perron, fondant enfin en larmes. Toutes ces larmes, elle les avait retenu durant des semaines entières mais ce soir, Adrian avait de nouveau fait fort. Pourquoi restait-elle ici ? Qu’attendait-elle au juste ? Fallait-il qu’elle soit sacrément masochiste pour supporter de souffrir de la sorte ?

Les minutes s’écoulèrent, longues, interminables. Juliet avait l’impression que son cœur allait exploser. Par moment, elle se maudissait d’être tombée amoureuse de cet homme. Paradoxalement, il était également le seul capable de la consoler, de lui apporter le bonheur et l’équilibre dont elle avait besoin. Finalement, la demoiselle prit l’initiative de rentrer dans la maison. Ses longs cheveux bruns étaient légèrement décoiffés, son mascara avait laissé de longues trainées noires sous ses yeux et pourtant, elle demeurait magnifique. N’importe qui l’aurait remarqué. N’importe qui, sauf Adrian. D’un pas déterminé, Juliet retourna dans la chambre et cette fois-ci, c’est elle qui ne prêta pas la moindre attention à son fiancé. Elle passa près de lui, s’empara de la valise qu’elle avait pris soin de défaire quelques minutes auparavant et l’ouvrit sur le lit. De là, elle commença à faire des allers retours entre son armoire et son lit, remplissant la valise avec ses affaires. « C’est ça que tu voulais ? J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer Adrian : tu as gagné, j’abdique, je m’en vais !! Tu ne comprends donc pas que je peux plus vivre ainsi ? J’ai mal, je souffre, je suis perpétuellement en train de me demander ce que j’ai pu faire de mal… je n’y arrive plus … je n’ai plus la force de me battre pour une cause lorsque tu me fais comprendre qu’elle est définitivement perdue.» Son timbre de voix n’avait rien d’agressif, bien au contraire. Juliet était toujours aussi douce et calme. Seule sa tristesse venait faire ombre au tableau. Non, cette fois-ci, elle n’en pouvait plus. C’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase comme on dit. Elle avait la ferme intention de vider son sac. « Ca fait cinq jours que je pense à toi nuit et jour … que je suis impatiente de rentrer, de venir me blottir dans tes bras, de t’embrasser … mais c’est à peine si tu fais attention à moi. Lorsque je te demande si tu m’aimes, ce n’est pas un reproche … c’est juste que j’ai besoin d’être rassurée, de te l’entendre dire car lorsque tu prononces ces mots Adrian, je me sens comme transportée … j’ai l’impression que nous sommes seuls au monde et je me dis que le monde pourrait bien s’écrouler, cela n’aurait pas la moindre importance. Mais malheureusement, tout ce que je dis, tout ce que je fais est pris pour une agression. J’aimerai bien comprendre ce qui ne tourne pas rond chez toi.» Juliet referma sa valise et l’empoigna avec difficulté tout en se dirigeant vers la porte de la chambre, ce qui ne l’empêcha pas de continuer son plaidoyer. « C’est à croire que tu te complais dans ton malheur… ou dans le mien… en fait, je n’arrive plus trop à savoir. Je suis peut-être une fille un peu trop fleur bleue et légèrement naïve par moment mais je suis loin d’être stupide ... Autrefois tu étais différent … autrefois tu m’aimais… tu m’aimais encore il y a quelques mois mais tu as soudainement changé et je n’y comprends plus rien… la seule explication logique dans tout ça, c’est qu’il y ait quelqu’un d’autre. Et ça vois-tu, je n’ai pas le courage de le supporter. Alors je vais te faciliter la tâche et je vais partir de moi-même. Je peux plus Adrian… j’ai plus la force…»


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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeSam 8 Juin - 13:52

L'avocat se dirigea sous la douche, délaissant complètement sa bien aimée dans la chambre. Il actionna l'eau, et se laissa bercer par le bruit du jet. Il resta là, quelques instants, à apprécier la chaleur et le bien être que conférait cette eau sur son corps. Mais son bonheur ne pouvait être total, quand il savait que dans la pièce d'à côté, sa douce n'en pouvait simplement plus. Elle ne le supportait plus, et lui avait l'air de s'en moquer complètement. Adrian ignorait par quel moyen il pourrait mettre fin à cette incessante bataille, et pourtant, il était maître du jeu. S'il parvenait à se calmer, à être une meilleure personne, alors sa relation avec Juliet ne pourrait se porter que mieux. Il en était conscient, mais n'avait pas la force de rendre les choses plus faciles. Il se laissa happer par l'eau quelques instants de plus, puis fini par sortir de sa douche. Il enfila une serviette autour de sa taille, puis sorti de la salle de bain. Il regarda tout autour de lui, Juliet n'était plus là. Où avait-elle bien pu passer? Il haussa les épaules, et soupira à nouveau. Adrian fini de se sécher puis enfila des habits propres. Là, Juliet réapparue. Elle se dirigea simplement vers son armoire, transvasa quelques affaires dans sa valise. Où comptait-elle aller? Que faisait-elle? L'avocat ne tarda pas à le savoir, quand sa bien aimée s'engagea dans un long monologue: "C’est ça que tu voulais ? J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer Adrian : tu as gagné, j’abdique, je m’en vais !! Tu ne comprends donc pas que je peux plus vivre ainsi ? J’ai mal, je souffre, je suis perpétuellement en train de me demander ce que j’ai pu faire de mal… je n’y arrive plus … je n’ai plus la force de me battre pour une cause lorsque tu me fais comprendre qu’elle est définitivement perdue. Ca fait cinq jours que je pense à toi nuit et jour … que je suis impatiente de rentrer, de venir me blottir dans tes bras, de t’embrasser … mais c’est à peine si tu fais attention à moi. Lorsque je te demande si tu m’aimes, ce n’est pas un reproche … c’est juste que j’ai besoin d’être rassurée, de te l’entendre dire car lorsque tu prononces ces mots Adrian, je me sens comme transportée … j’ai l’impression que nous sommes seuls au monde et je me dis que le monde pourrait bien s’écrouler, cela n’aurait pas la moindre importance. Mais malheureusement, tout ce que je dis, tout ce que je fais est pris pour une agression. J’aimerai bien comprendre ce qui ne tourne pas rond chez toi.C’est à croire que tu te complais dans ton malheur… ou dans le mien… en fait, je n’arrive plus trop à savoir. Je suis peut-être une fille un peu trop fleur bleue et légèrement naïve par moment mais je suis loin d’être stupide ... Autrefois tu étais différent … autrefois tu m’aimais… tu m’aimais encore il y a quelques mois mais tu as soudainement changé et je n’y comprends plus rien… la seule explication logique dans tout ça, c’est qu’il y ait quelqu’un d’autre. Et ça vois-tu, je n’ai pas le courage de le supporter. Alors je vais te faciliter la tâche et je vais partir de moi-même. Je peux plus Adrian… j’ai plus la force…".

Adrian écarquilla les yeux. Juliet tentait de lui filer entre les doigts... grande première! Il secoua la tête, et alors qu'elle parlait, il tapa du poing sur le boudoir de la jeune fille, faisant valser quelques produits de beauté au passage. "NON!' cria t'il. Il s'approcha ensuite de Juliet et l'attrapa par le bras, alors qu'elle s'apprêtait à passer le pas de la porte. Il lui arracha des mains sa valise qu'il lança ensuite sur le lit. "TU NE VAS NULLE PART JULIET, TU M'ENTENDS?" scanda t'il en la tenant fermement par les épaules. Il plongea ensuite son regard bleu azur dans celui de la demoiselle. "ARRÊTE TES CONNERIES UN PEU, ÇA SUFFIT. IL N'Y A PERSONNE D'AUTRE JULIET, PERSONNE D'AUTRE QUE TOI. ET TU VEUX ALLER OÙ PUTAIN? ALORS MAINTENANT TU T'ASSOIS ET TU ARRÊTES CES GAMINERIES".. Il la maintien encore un quelques instants, ne la quittant plus des yeux. Il exerçait sur elle tout son pouvoir, et il savait qu'il était capable de la persuader de ne pas partir. Elle finirait comme toujours par l'écouter de toutes façons.


Dernière édition par Adrian O'Conell le Sam 8 Juin - 23:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeSam 8 Juin - 22:39



Tant bien que mal, Juliet tenta de se défaire de l’emprise d’Adrian, en vain. Elle s’attendait à une telle réaction de sa part et venant de lui, plus rien ne semblait l’étonner. D’ordinaire, la jeune femme avait tendance à endosser le rôle de la femme soumise et entièrement dévoué à son cher et tendre fiancé. Mais désormais, les choses allaient changer. Juliet avait envie qu’il la respecte, qu’il tienne compte de ses sentiments et surtout, qu’il cesse de se conduire avec elle comme le dernier des abrutis. « Lâche-moi Adrian, tu me fais mal !!» Il ne s’en rendait peut-être pas compte mais la pression qu’il exerçait sur son bras était telle qu’elle allait probablement voire apparaitre une magnifique ecchymose dans les minutes à venir. Son regard se braqua fermement dans celui de l’avocat. Qu’attendait-il au juste ? Qu’elle se prosterne à ses pieds et dise amen à chacune de ses requêtes ? Adrian n’était plus que l’ombre de lui-même depuis quelques temps et Juliet ne supportait plus de le voir osciller entre rejet et agressivité. Elle avait tenté de faire de sérieux efforts, de l’aider, de comprendre aussi mais rien n’y faisait. Il fallait qu’il comprenne qu’elle n’était pas un vulgaire objet dont il avait le privilège depuis dix ans. Face à son insistance et la façon dont il lui adressait la parole, Juliet esquissa un rictus nerveux. Il ne comprenait vraiment rien … « Je crois que tu n’as pas bien compris Adrian. J’en ai assez de répondre au moindre de tes désirs, de me faire du souci pour un homme qui me traite comme un chien. J’essaye de faire des efforts mais vois-tu, j’ai malheureusement l’impression que c’est à sens unique. Je veux plus vivre comme ça, tu comprends ? Je ne suis pas heureuse Adrian …» C’était rien de le dire … C’était la première fois de sa vie que Juliet souffrait autant. A vrai dire, elle était à deux doigts de plonger dans une belle dépression. Alors plutôt que de jouer les masochistes plus longtemps, elle préférait s’en aller. « Je ne sais pas où je vais aller mais la seule chose dont je suis certaine, c’est que ce sera toujours mieux que cet endroit. » D’un geste brusque, la frêle Juliet parvint à se dégager de l’emprise de son fiancé. Elle frotta nerveusement son bras, gardant encore la marque des doigts d’Adrian. Ses yeux étaient embrumés, larmoyants. Elle ne partait pas sans regret, bien au contraire. Elle aimait Adrian plus que sa propre vie mais hélas, elle ne savait plus quoi faire pour lui venir en aide. Ou du moins, pour comprendre ce qui le poussait à agir de cette façon avec elle. Juliet avait tout d’abord supposé qu’il y avait une autre femme mais l’avocat lui jurait qu’il n’y avait personne d’autre. Alors quel était le problème ? « J’ai passé une semaine à Londres à attendre un simple coup de fil de ta part. Quand j’ai voulu te téléphoner, ta secrétaire n’a eu de cesse de me répéter que tu n’étais pas disponible. Soit !! Ce soir, j’attendais que tu viennes me chercher à l’aéroport … tu n’étais pas là. Je me suis apprêtée, pensant que nous pourrions aller diner quelque part en amoureux mais là encore, c’est raté. Je ne demande pas grand-chose Adrian … un mot gentil … un regard … un baiser … mais j’ai beau attendre, rien ne vient. Alors tu sais quoi ? Je préfère m’en aller avant que tu ne viennes à commettre l’irréparable. Tu me fais peur … » C’était dit. Elle avait peur d’Adrian et la réaction qu’il venait d’avoir confirmait ses craintes. Elle se disait que tôt ou tard, la situation allait dégénérer d’autant plus. Peut-être finirait-il pas s’en prendre physiquement à elle, allez savoir !! « Tu es le seul et unique responsable de ce qui nous arrive. J’ai longtemps culpabilisé, pensant que tout était entièrement de ma faute. Aujourd’hui, je ne vois pas trop en quoi je devrais me sentir coupable. La douce et gentille Juliet qui pensait toujours aux autres avant de penser à elle-même a fait son temps. Je veux vivre pour mon propre bonheur désormais. Plus pour le tien. »


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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeSam 8 Juin - 23:13

« Lâche-moi Adrian, tu me fais mal !!» déclara la jeune femme. Adrian, qui semble t'il serrait son épaule avec force lâcha prise. Leurs regards ne se quittèrent plus durant une longue minute. Puis, l'avocat recula de quelques pas... il fini enfin par se diriger vers le lit. Il plongea sa tête dans ses mains, fatigué par toutes cette histoire. Juliet quant à elle repartait de plus belle dans ses grands discours. La demoiselle se rebellait? Que c'est charmant! Enfin elle osait l'ouvrir, peut être qu'Adrian s'était vraiment trompé sur son compte. Lui qui la pensait si douce, si inoffensive, elle s'avérait être une vraie arme de guerre. PAN! Le pauvre avocat venait d'être touché par cette balle de haine que la jeune femme tira sans retenue. Son discours de guerrière résonnait dans ses oreilles comme une vielle chanson inaudible, très clairement, elle l'agaçait. Au moins il n'y avait pas de doute, Andrew et Juliet étaient bien frères et soeurs, la preuve en est qu'il était tous deux aussi agaçants l'un que l'autre.

Et comme si ce n'était pas suffisant, Adrian se mis à imiter les gestes d'un violoniste... soulignons le dramatique de cette scène, ô combien nous pourrions faire pleurer dans les chaumières! L'avocat secoua la tête, et leva les yeux au ciel. Une fois de plus, il soupira, il n'avait que ça à faire de toutes façons. Il ne voulait pas parler avec Juliet, et hors de question de s'excuser, plutôt crever comme on dit! Ah ça non, elle n'avait pas tout à fait tord, elle avait même parfaitement raison, mais encore fallait-il que toutes ses paroles ne soient pas de simples dires dans le vent! Oups, désolé Juliet, Adrian ne te trouve pas crédible...

C'est vrai, elle voulait s'en aller mais où allait-elle dormir ce soir? A l'hôtel? Elle qui a si peur quand elle ne dors pas sous son propre toit. Oh, elle pourrait bien aller chez unes de ses copines, quand bien même celles-ci seraient de vraies amies qui ne sont pas simplement obnubilées par la fortune des Davies! Ou alors dormirait-elle à la bonne étoile... Adrian en doutait fortement. Bref, là n'était pas la question, elle voulait partir, soit... qu'elle parte. Adrian savait bien qu'elle reviendrait bien vite, en rampant même!

Adrian ne pu s'empêcher de rire, nerveusement peut être. Contre toutes attentes, il ri tout simplement, de plus en plus belle, et ce tout en secouant la tête. Il se leva du lit, et observa Juliet, ce vilain sourire narquois aux lèvres. "C'est bon? Tu as fini? Qu'elle est ta prochaine tirade? "Ouuh Adrian, tu es si vilain avec moi!" J'ai encore mieux "Adrian, je te quitte car je ne te supporte plus"... Mais wah, je ne savais pas que j'excellais autant dans le rôle du grand méchant loup Juliet! A quand ma nomination au meilleur espoir masculin? Au passage, arrête de flipper, je ne vais pas te tuer Juliet.". Son sourire disparu quelques secondes plus tard. Il se dirigea vers la porte d'entrée (car oui la chambre de Juliet avait une porte qui donnait sur l'extérieur de la maison, BIEN SÛR !), attrapa son blouson suspendu sur le porte manteau et l'enfila. Il reprit: "Tu sais quoi, c'est moi qui m'en vais. Après tout, je ne vais quand même pas te chasser de chez toi, ce serait très mal vu ! Tu m'appèleras quand tu seras calmée hein!". Et avant de passer le pas de la porte, il embrassa le front de Juliet, comme si de rien n'était. Il savait parfaitement ce qu'il était en train de faire, ça ne l'amusait pas, mais de cette façon, il se protégeait tout simplement.
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MessageSujet: Re: Can't live without your arms # Adrian Can't live without your arms # Adrian Icon_minitimeSam 8 Juin - 23:46



Voilà pourquoi elle était si malheureuse. Au lieu de tenir compte de ses paroles et de son mal être, Adrian ne faisait que lui rire au nez, inlassablement. Juliet avait beaucoup de mal à reconnaitre l’homme dont elle était tombée amoureuse dix ans plus tôt. Il s’était probablement passé quelque chose pour qu’Adrian change de comportement de façon si radicale mais malheureusement, elle était incapable de comprendre. Finalement, c’est lui qui avait un comportement puéril et incompréhensible. Juliet l’écouta, sans répliquer. A quoi bon ? C’est à peine s’il l’entendait lorsqu’elle lui affirmait être malheureuse. Alors oui, la frêle, douce et tendre Juliet avait la ferme intention de se rebeller, de devenir une toute autre femme et de ne prêter attention qu’à ses propres émotions. Toutes les personnes autour d’elle n’en faisaient qu’à leurs têtes : ils écoutaient leurs propres désirs et semblaient nager dans le bonheur. Il n’y avait donc aucune raison pour qu’elle se laisse rabaisser plus longtemps. « Tu vois, tu ris … je t’aime, je suis malheureuse et toi, tu ris. » La jolie brunette avait baissé le regard un court instant. Car oui, ça l’affectait profondément qu’Adrian se comporte de la sorte avec elle. Qui ne serait pas touché, hum ? Finalement, l’avocat pris la décision de partir. Qu’importe. Elle n’avait pas l’intention de rester ici alors elle partirait aussi. Il allait attendre qu’elle lui téléphone sauf qu’elle ne le ferait pas. Juliet était désormais persuadée qu’elle n’avait plus rien à lui dire. Alors oui, elle allait souffrir, elle allait probablement pleurer toutes les larmes de son corps et se maudire d’avoir agi de la sorte mais dans le fond, elle savait que c’était la seule et unique solution. Elle n’avait pas l’intention de se laisser mourir à petit feu sous prétexte qu’Adrian la prenait pour sa chose.

Juliet le regarda partir, sans chercher à le retenir. Il fallait mettre un terme à tout ça, c’est sa santé mentale qui allait finir par en prendre un coup sinon. Calmement, l’éditrice continua de remplir sa valise et finalement, sortit de chez elle sans même embarquer son téléphone portable. C’était mieux ainsi. Elle allait improviser. Elle ne voulait voir personne, ne parler à personne et encore moins devoir rendre des comptes. Elle n’avait pas non plus l’intention de rentrer. Elle n’irait pas non plus chez Andrew car à l’instar d’Adrian, il exerçait une puissance non négligeable sur sa vie et elle ne voulait plus de ça désormais. Juliet voulait enfin leur montrer une autre facette de sa personnalité et ils n’allaient pas être déçus du voyage. Un quart d’heure après Adrian, Juliet quitta donc les lieux, ne fermant même pas la porte à clé. Elle partit…


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