Aujourd'hui était un matin comme les autres. Enfin, pour un samedi ou l'on à rien à faire. Je me sentais encore toute bancale de la veille. Heureusement pour moi, la longue douche que je prévoyais de prendre serait la bienvenue. Et elle ne tarda pas; une fois le courage trouvé pour me lever, je filais me mettre sous l'eau chaude. Ça faisait un bien fou !
Après une bonne demi-heure sous les jets massant, je sortis et m'enveloppais dans ma serviette rose et nouais une autre autour de mes cheveux. Et je pus aller choisir mes vêtements. Il me fallait du temps pour trouver l'accord parfait, et en plus il était déjà 11h00 et personne ne m'avais appelé pour me dire bonjour ou autre. Même mes parents ne semblaient pas être là ce matin. J'enfilais une tunique bleu marine sur mon leggings noir, auquel j'ajoutais mes ballerines bleues nuit. Autant dire, le classe qui passe partout !

Je descendis ensuite à la cuisine. Il n'y avait personne de chez personne. Je cherchais si quelqu'un avait laissé une note sur le plan de travail... mais ne trouvais rien. Je poussais alors un soupir. Moi, prenant les devants, je pris un stylo et écrivis sur un post-it « partis faire un tour au centre commercial. Rentrerais en fin d'aprem. XOXO. Kiera. » et allait le coller sur le réfrigérateur. Si mes parents rentraient et ne savaient pas où me trouver, ils flipperaient, c'était certain ça !
Décidément, ce matin le monde me fuyais ! Ou bien, ils avaient tous étaient enlevé ! Je me sentais très mal de n'avoir personne. Et les amies que j'avais tenté d'appeler étaient sur messagerie, ou m'avais dit qu'ils avaient des trucs à faire. Je me sentais vraiment mal aimé, ça me faisais flipper même !

Histoire de me changer les idées, je remontais prendre mon sac, fourrais tout ce don j'avais besoin et quittais vite la maison. Une fois dehors, je respirais mieux. Il y avait le postier qui passait. Bon pas le mignon, mais c'était déjà pas mal. Il me lança un joyeux bonjour avec un sourire. Sourire que je lui rendis. J'avais bien vu son regard, bien que pervers, il était flatteur de me reluquer ainsi. Enfin quelqu'un s'intéressant à moi ! Je me sentais revigorée !
Enfin... pour un temps. Car lorsque j'arrivais au centre commercial, il n'y avais aucun visage connus à l'horizon. Toute la ville était là, mais ils semblaient que les habitants du quartier Magnolia Cresent ne se soient perdus ! Que pouvaient bien faire mes voisins un samedi midi si ce n'est venir ici voir leurs amis !? C'est en passant devant la boutique florale que je me fis bousculais par un vieux type qui pestait contre les jeunes ! J'en avais lâché mon agenda que je venais de sortir.

- Raaaaahhh !!! grognais-je en me baissant pour le ramasser.

Ce n'était vraiment pas mon jour. J'en aurais presque pleurer si je n'avais eus peur d'être ridicule. Je ne pleurais jamais en public, je ne faisais que m'énervais et criser sur n'importe qui ! Et dans ces cas là, Mya était le bienvenu avec ses amis. J'adorais me défouler sur elle(s), mais je préférais lorsque les gens faisaient attention à moi et me parlaient, ou me regardais ! J'avais conscience que je dramatisé, mais je ne supportais pas de ne pas être le centre de l'univers comme je l'étais pour mes parents !

Heureusement que j'avais la manie d'agrafer mes documents dans mon agenda, sinon j'en aurais eu un paquet à ramasser. Mis cela prit quand même un petit moment, car il y avait toujours des petites notes qui volaient. Tandis que je m'affairais à ma tache, une voix retentit à mes oreilles, m'appelant princesse. Je me relevais donc et découvris avec plaisir le beau fleuriste. Je n'avais même pas fais attention à l'endroit où j'étais, pourtant l'odeur des fleurs fraîches aurait dût m'aider. Il me fis remarquer mon cri soit-disant « élégant » du matin, avec un beau sourire. Sourire qui me rendis le mien par la même occasion.

- Excuse moi, je n'aurais peut-être pas du exploser mais... la journée n'a pas commencé de la meilleure façon. dis-je en faisant une moue mi-triste, mi-dégoûte.

Et c'était le moins que l'on puisse dire. Mais Duncan venait de m'appeler par mon petit surnom, et cela prouvait que j'étais bel et bien une princesse ! Il était adorable, mature et volontaire. Le mec parfait ! Sauf niveau famille... Étant donné que sa soeur n'était autre que London, la pouffiasse qui s'acharnait à me faire tourner en bourrique aux côtés de Mya. Néanmoins, cela me faisait toujours plaisir de le voir, et beaucoup de bien à mon ego. Je replaçais mon agenda dans mon sac et remettais une mèche derrière mon oreille, avant d'entamer la conversation avec le beau fleuriste.

- Comment ça vas ? Les affaires marchent ?

bon, là on était samedi midi quasiment, et il n'y avait pas un chat en vue. Ce qui était terriblement désespérant quand on a besoin d'attention. Mais là, j'allais avoir toute celle dont j'avais besoin, à me faire complimenter et réconforter. Oh ce que je pouvais adorer passer devant cette boutique !

Je vis bien le sourire – le rire même ! - de Duncan lorsque je m'excusais. Sur le coup, je ne cherchais pas vraiment, et puis, je n'avais pas envie de réfléchir de trop. Là où il me plut, c'est lorsqu'il dit que ma journée irai mieux à partir de maintenant. Cela était tellement gentil venant de lui en plus, que je retrouvais mon sourire en un rien de temps ! Duncan était vraiment un homme charmant et j'adorais qu'il s'occupe de moi. J'étais comme une princesse avec lui, comblé de rires et d'attention. Un vrai grand frère en quelque sorte. Dommage que je ne puisse pas l'échanger contre Mya comme ça !

- Je suis certaine que tu as raison ! Je me sens déjà mieux. dis-je en lui retournant un magnifique sourire sincère.

Je m'intéressais ensuite à sa journée, parce qu'un samedi comme celui là, je n'aurais pas aimé le passer dans une boutique où je devais vendre plutôt qu'acheter. Et j'avais raison, il s'ennuyait comme un rat mort. Le pauvre.

- Mouais... Je vois bien que tu es déééééébordé ! fis-je avec un petit rire. Ça doit être un peu chiant de voir personne un samedi... Si tu veux, moi je veux bien te prendre quelque chose ! Tes fleurs sont si belles !

dis-je en admirant celles qui étaient près de nous. Dunk' était quelqu'un d'attentionné, avec les gens comme avec les plantes, c'était pour ça qu'il avait constamment de jolis spécimens. Ma mère était douée pour faire pousser des roses. Mais c'était bien là tout ce qu'elle pouvait faire. Elle n'avait pas vraiment le temps. Alors je me faisais une joie de faire le tour du centre commercial et de ramener de superbes compositions de mon fleuriste préféré chaque fois que je le pouvais !

- Tu fais quelque chose de spécial pour déjeuner ? demandais-je, envieuse d'un peu plus de temps avec lui. Il me demanda si je voulais manger avec lui en guise de réponse. Un nouveau sourire se dessina sur mon visage. J'allais te le proposer ! Ça me ferait plaisir oui.

Un truc qui de une était super, car j'allais être le centre du monde de Duncan pour un moment, et de deux, cela ferait enrager London que je m'entende si bien avec son frère ! Tout bénef' comme on dit !
Il ne restait plus beaucoup de temps avant que midi ne sonne. Peut-être que je pouvais l'aider à faire quelque chose pour occuper les dernières minutes.

- Tu faisais quoi avant de venir me sauver, mon preux chevalier de roses ? demndais-je.

J'aimais beaucoup Duncan, il était toujours gentil et heureux lorsque j'allais bien. Il préférait mon sourire, comme c'était mignon ! Je ne pouvais que sourire en sa présence, comme un rayon de soleil qui traversait les nuages, Dunk' me réchauffait le coeur en toutes circonstances. Mon grand chevalier blanc !
Mais bref ! Si je commençais à partir dans mes pensées, s'en était finit. Je redescendis donc et nous parlâmes de ses fleurs. Comme ça n'était pas très florissant ce matin, je me proposais de lui prendre un petit quelque chose. Il avait les plus belles fleurs de tout l'État, et il en prenait soin comme de moi. Oh et j'étais un amour de princesse !! Mais tout pour me faire plaisir. J'en rougissais même un peu.

- C'est normal voyons. Une princesse à besoin de fleurs pour l'embellir ! lui dis-je, toute heureuse.

Le beau petit fleuriste était ravit, je devais être une cliente fidèle. Je ne pouvais m'empêcher de lui faire plaisir, car il me le rendait en bien plus grand. Tout bénéf' pour moi ! Et en plus, j'allais déjeuner avec lui !! La solitude ressentie depuis le levé m'avais soudain quitté, comme un nuage chassé par le vent.

- Moi aussi j'ai hâte ! J'adore passer du temps avec toi.

Et je lui lançais un nouveau sourire, tout en commençant à regarder les différentes fleurs qu'il possédait, pour en faire un jolie assortiment. Les roses roses me mettait en valeur, les oeillets faisaient ressortir mes yeux, et les orchidées bleues étaient en accord parfait avec ma tenue. Que choisir ! Durant cet inspection, je demandais à mon beau fleuriste préféré ce qu'il faisait avant mon arrivée fracassante. La réponse m'attrista. Il avait attendue tout bêtement que ça passe. Que ce devait être ennuyeux d'être seul un samedi... Comme pour moi en fait !

- Moi ? Bah... Comme personne ne me répond depuis ce matin, je voulais un peu de compagnie, voir des gens ! Ou du moins me changer les idées avec une paires de chaussures ! dis-je avec une petite moue triste.

Je n'aimais pas être seule, abandonnée... et me faire me souvenir de tout ça n'était pas l'idéal non plus. Mais là ! Je n'étais plus seule, c'était bien plus prometteur. En espérant que le temps ne passe pas trop vite et que je ne me retrouve pas toute seule rapidement.

Et le fait que je rougisse fit sourire le fleuriste. Je me serais presque sentis bête si ça n'avait pas été Duncan en face de moi. Il était vraiment super pour les compliments, surtout ceux qui parlaient de fleurs... et de moi ! D'ailleurs, pour ajouter à notre petit échange florale, le grand brun me fit remarquer qu'il me fallait un prince.

- Et oui... Je pense que son cheval à dût perdre ses fers pour qu'il soit si ralenti à venir me couvrir de fleurs ! dis-je avec une petite moue triste.

Je souriais malgré tout, pour la petite l'allusion. Il est vrai que j'avais le château, mon royaume, des fleurs, mais aucun prince charmant... Je n'étais pas du genre à espérer le voir débarquer en cheval, ou en porche, même si ça me plairait beaucoup. Je prenais comme ça venait, mais je savais que quelque part, un homme digne de moi montrerait le bout de son joli nez, et serait mon prince à moi,, me comblant d'attention et de cadeaux ! Et oui, des cadeaux ! J'adorais ça moi !
Le fait que Duncan se soucis de mon bien être était la preuve qu'il était un prince. Mais de là à dire qu'il était le miens, je n'osais m'avancer.

- Et toi alors ? Aucune princesse, ou fille de sultan n'est encore tomber sous ton charme ?

S'il me répondait que non, j'aurais du mal à le croire. Il était si drôle, attentionné et beau ! J'aurais pu me laisser séduire à voir tout ce qu'il faisait pour moi. J'étais entouré de beaucoup d'hommes soucieux de me voir souriante et gentille. Si l'on m'ignorais, je virer vite au dragon !

Par la suite de cette conversation, le gentil chevalier me demanda ce que j'étais venu faire dans le centre commercial. Ce à quoi je lui avait répondu d'un regard triste que j'étais bien seule en ce samedi. J'acquiesçais lorsqu'il me dit qu'il tombait à pic.

- Oh, nous verrons les chaussures plus tard. Pour le moment, il est midi, et j'attends mon escorte royal pour aller déjeuner. m'exclamais-je en souriant.

En effet, je remarquais que les aiguilles de la pendule du fleuriste étaient sur le 12. il était donc temps de plier bagage et d'aller se restaurer. Je le laisser fermer tranquillement, toujours avec un sourire. On ne pouvait nier qu'il était bien mignon, même de dos... Je lui tendis mon bras, afin d'être emmener comme une princesse, même au fast-food du coin il fallait se montrer impeccable.

En chemin ,en chemin, c'était vite dit ! Je le souhaitais quand même, mais d'où débarquerait-il ? Il ne me fallait pas n'importe qui non plus. Il fallait qu'il soit beau, grand, musclés mais pas trop, tout de même des bras virils pour se blottir dedans, des yeux à vous faire perdre les pédales, une passion dévorante pour moi et uniquement moi, sans jamais dévier.. On y penserait plus tard remarque ! Par politesse, et intérêt aussi hein, je demandais à mon beau fleuriste s'il avait une belle âme en vue. Ce à quoi il me répondit qu'il n'avait personne. Ma bouche s'ouvrit en O pour en lâcher un, de « oooh ».

- Comment est-ce possible ? Un si beau parti qui sait faire d'aussi joli compliments !? Elle ferait mieux de trouver un carrosse !

Ou un tapis volant, ça allait plus vite pour faire le tour du monde jusqu'à ce jeune prétendant. C'était bien surprenant en attendant, que Dunk' n'ai pas une seule fille qui lui courrait après ! Il était pourtant gentil et serviable ! Étaient-elle aveugle ou bien un peu bêtes ? Ou seulement sa peste de soeur qui faisait fuir les princesses... Je roulais des yeux à cette pensée, laissant mon ami fermer sa boutique. Il était midi !! J'étais heureuse, surtout de ne pas déjeuner seule comme une pauvre malheureuse. Les gens se riraient de moi autrement. Je détestais ce genre de moqueries qui pouvait tant affectées.
Comble de la joie, mon grand chevalier me demanda où je voulais manger. J'avais l'embarras du choix. Je réfléchis un instant. Il devait bien y avoir un endroit tranquille, mais avec du monde... Je devais ne pas passer inaperçu. Et avec un peu de chance, quelques connaissances parleraient de moi !

- On pourrait aller à l'étage au-dessus. Il doit y avoir de la place à la cafet' !

La cafet' était un endroit stratégique. Outre le fait que la nourriture soit équilibrée et peu coûteuse, la circulation et l'emplacement de la « terrasse » permettait une vue d'ensemble sur tout le centre. Et comme on dit, si je te vois, tu me vois aussi. Et Duncan ne serait pas retissant du moment qu'il pouvait passer un bon moment. Nous partîmes donc en direction de l'escalator, bras dessus bras dessous.

- Je meurs de faim ! Je n'ai pas manger ce matin. confessais-je.

Mon estomac s'était noué de la première fois où j'avais vu mon téléphone vide de tout messages, jusqu'à ma rencontre fortuite avec mon héros. Je n'aimais vraiment pas que l'on me laisse, c'était trop horrible et me rappelais de très mauvais souvenirs ! Comme pour éviter de trop songer à tout ça, je me collais un peu plus à mon escorte, resserant ma prise sur son bras, comme pour sentir que quelqu'un était là, et se soucier de ma petite personne exigeante. J'adorais le gentil monsieur qui vend des fleurs pour ça. ♥

Toujours adorable, surtout avec moi, Duncan accepta d'aller manger à la cafétéria. Chic ! Je me disais en moi-même, lui souriant. Peut-être trouverions nous quelque princes ou princesses – moins bien que moi – pour nous passionner. Mais il n'y avait que moi pour faire tourner les têtes. J'étais toujours vêtu pour ne pas passer inaperçu, sans jamais paraître vulgaire comme cette grande courge de Mya !
Le grand brun me remercia. Pour lui avoir dit qu'il était un des plus beaux parti de la ville ? C'était out naturel voyons ! Il fallait se montrer réalise enfin ! Je le gratifiais donc d'un grand sourire enjôleur. Les remerciements, encore une façon de dire que l'on tient à toi et que ce que tu dis permet de te rapprocher des gens. Un point en plus.

Sur le chemin, j'avouais à mon ami que je n'avais pas manger depuis la veille au soir. Le regard qu'il me lança alors me fit bizarre. Ça pouvait arriver ! De plus, outre un fruit ou un café, je ne m'autorisais que rarement un vraie petit déjeuner. Trop de graisses et de sucre ! Il voulait prendre soin de ma petite personne, et bien que je ne le montre pas sur le coup, je me sentais jubiler à l'intérieur qu'on s'occupe si bien de moi. Nous montions tandis qu'il finissait sa phrase.

- Je sais oui, désolée. Mais ce matin je n'avais pas vraiment la tête à ça. me défendis-je pour expliquer le saut du repas dit le plus important de la journée. Je vais me rattraper, on va dire hein ! Un bon dessert fera l'affaire !

Je lui fis mes petits yeux brillant, comme les cockers lorsqu'ils font une bêtise et font tout pour ne pas se faire gronder. J'avais travailler ma mimique maintes et maintes fois. Et il marchait toujours, encore plus avec mon beau chevalier qui portait si bien l'armure dan mes pensées.
Nous arrivâmes au sommet et continuâmes notre route. La cafet' n'était pas bien loin, et le menu trônait à l'entrée. Qu'allions nous manger ce midi... Tout et rien me tentait, c'était assez perturbant. Je jetais un oeil à mon fleuriste afin de connaître son choix. Peut-être pourrait-il m'orienter. J'étais certaine qu'il songerait à quelque chose de bien nourrissant pour combler le vide du petit déjeuner. Et j'avais envie de me faire servir alors !

- Qu'est-ce qui te fais envie, toi ? Moi j'hésite

Loin d'être désagréable, mon ami voulait mon bien. Il ne pensait pas qu'un dessert comblerait le vide du matin. Il ne l'avait pas dit mais son « admettons » et le sourire du mec pas convaincu, il savait si bien le faire ! Peut importe. Il pouvait prendre soin de moi, je ne lui en tiendrait pas rigueur, il fallait juste qu'il ne s'inquiète pas autant pour un seul petit-déjeuner manqué ! Je lui tapotais doucement le bras, le rassurant.

- Boude pas, sinon je vais te venir manger chez toi le matin ! le menaçais-je d'un sourire ravie.

L'on pouvait bien s'amuser après tout ! Et puis, déjeuner en compagnie d'un si beau et gentil jeune homme était bien plus agréable que de voir la tronche peinturlurée de Mya...
Mais bon, elle n'était pas là et c'était tant mieux, sinon ça aurait pu mal tourner vu qu'elle avait une chance sur deux d'être avec sa meilleure ennemie, qui n'était autre que la demi-soeur de mon chevalier. Avec lui, je ne m'énervais pas. Je n'avais pas besoin, il comblait mes attentes d'affection et n'allait pas voir ailleurs pendant qu'il était en tête à tête avec moi, pas comme certain dont nous tairons le nom...

Une fois arrivé devant les menus, plusieurs choix s'offraient à nous. Même trop. J'avais envie de poisson mais aussi de poulet fris, sans savoir avec quoi les accommoder. Ce n'était pas mon jour aujourd'hui. Je demandais conseil à mon ami qui lui, avait décidé d'opter pour le calamar et le riz.

- Hum.. Bah je vais aussi prendre des carotte. Le poulet aux légumes ensuite, il a pas l'air trop lourd. Et... Oh ! Un fondant au chocolat en dessert ! dis-je en pointant la ligne sur le menu.

J'adorais me faire ce petit plaisir de chocolat une fois de temps en temps. Il ne fallait cependant pas en abuser. De toute manière, les calories glissaient sur moi comme les skieurs sur la neige. J'étais chanceuse de n'avoir pas un seul gramme en trop, ni aucun petit bourrelet en vue. Nous entrâmes alors dans la cafétéria en vue de nous servir. Et de trouver une table digne de ce nom. Près des passants, c'était parfait ! Nous étions bien là.

- on devrait faire ça plus souvent ! Tes samedis passeraient plus vite et je dépenserais moins en chaussures et plus en fleurs.

Ce n'était pas le même prix de une, et de deux, une heure en compagnie de Duncan et le soleil vous suivait tout le reste de la journée ! Se gratifiant d'un « bon appétit » nous commençâmes à déguster nos entrées.

Je rigolais en disant à mon fleuriste que je viendrais manger chez lui. Quoique, cela pourrait être des plus amusant ! Excepté si sa pétasse de soeur était dans le coin... ce à quoi il fit immédiatement référence.

- Tempête, le mot est faible ! dis-je en hochant la tête. Je sais pas s'que j'ai pus lui faire... dis-je comme si c'était vrai.

Je paraissais embêtée, mais en réalité, je savais bel et bien pourquoi London ne m'aimait pas. Elle et Mya étaient bien trop jalouses, surtout ma soeurette, alors elle se permettait de me pourrir la vie... Je savais bien jouer la comédie, et pouvait aisément faire croire à Duncan que j'étais une pauvre victime ans cette affaire de querelle. Je l'étais en plus ! Deux contre une, ce n'était pas équitable !

Mais bref ! Maintenant que nous étions à la cafétéria, et avec un menu bien en tête – et dans l'assiette – nous pouvions déguster ceci en toute tranquillité, sans être gênés ni caché à la vue des gens. C'est alors que je parlais à mon ami de se voir plus souvent, pour déjeuner ou autre. Passer du temps avec lui était comme se faire couronner reine du bal de promo ! Un délice ! Et le jeune homme ne voyait aucune objection, ce qui me remplis de joie.

- La tienne aussi me fait du bien. Tu es quelqu'un de vraiment super, Dunk' ! lui dis-je le plus sincèrement du monde.

Il était vraiment bon, à croire trop parfait pour être honnête, mais je ne cherchais pas plus loin. C'était comme ça et c'est tout. Il ignorait à quel point je pouvais être abjecte par moment. Ce n'était pas ma faute non plus, mais ce n'était pas super... Cela me donnait même envie d'arrêter de sourire par moment. Mais c'était trop tard, on allait de l'avant après tout !
En tout cas, le repas était bon, comme toujorus ici, et au moins ce serait Mya qui écoperait des restes de la veille !

- A quelle heure est-ce que tu finis cette après-midi ? demandais-je en terminant mon entrée.

Le petit fleuriste semblait heureux que de je lui dise qu'il était super. Il était même carrément génial, mais bon, n'allons pas flatter trop vite quelqu'un plus que moi. Chacun son tour. Ce devait être la première fois que je mangeais avec le sourire, comme si ma nourriture paraissait plus gaie et raffinée en la compagnie de Duncan. Ça faisait chaud au coeur de se sentir couverte d'attentions ainsi.

L'entrée terminée, je demandais à mon ami l'heure à laquelle il terminait sa journée. Le fait qu'il rajoute qu'il finissait à l'heure du dîner me fit de nouveau sourire. Disait-il cela pour sous-entendre que j'aurais pu oublier ou sauter ce repas ? Cela lui faisait tout de même une longue journée !

- Tu ne peux dont jamais profiter d'un weekend convenable. C'est dommage.

Dommage de ne pas pouvoir passer plus de temps ensemble. S'il avait des congés la semaine, moi j'étais en cours et travaillais aussi durement, mais le samedi c'était le jour où les gens se reposaient et sortaient entre amis. Que pouvait-il faire ? Les gens n'étaient pas tous à vouloir lui acheter des fleurs. Moi, rien que pour lui rendre ses journées moins longue, j'étais prête à passer toutes les semaines lui prendre des fleurs car j'adorais cet homme.

- Si un soir tu veux sortir prendre un verre ou juste regarder un film tranquille, tu as mon numéro, on peut se faire des trucs, ça serait sympa. lui proposais-je alors que nous allions chercher la suite se notre déjeuner.

Une soirée en compagnie du beau Dun'... Hum, comme ce serait agréable ! Sans sa grognasse de soeur, sinon ça fuserait, mais autrement, ce pouvait être intéressant, se connaître plus. J'aimais beaucoup les hommes plus mûres, ils avaient un truc en plus que les jeunes de mon âge.

Je trouvais cela dommage que Duncan ne puisse pas avoir un week-end complet de libre. Il faisait un travail que je qualifierais de superbe, étant donné que j'adorais les fleurs, mais c'était tout aussi dur semble-t-il qu'un autre. Ais cela lui plaisait, comme il me le fit remarquer mon ami, content de sa situation malgré cet inconvénient. En même temps, chaque vie à son lot d'embûches. Moi par exemple, j'avais la chance d'avoir une famille géniale avec des gens qui m'aimais, une université plus que bien – et chère – pour faire ce que je voulais. Le point noir de l'affaire faisait juste plus d'un mètre soixante-dix et répondait au nom de Mya Cleavers ! Chacun sa merde comme on dit !

- Oui, c'est sûr. Et d'ailleurs, comment t'es venus l'envie d'être fleuriste ?

Cette question me trottait dans la tête depuis un bout de temps déjà. Ce devait certainement être dû au fait qu'il soit doux de nature. On ne peut pas être une brute épaisse et faire ce genre de métier qui demande patience et amour. Duncan était le prince de son royaume floral ! Rien que d'imaginer le brun entouré de fleurs comme dans Alice au pays des merveilles, j'en eus un sourire amusé.

Tout en se servant le suite, j'avais proposé de se faire une sortie un soir, pour plus se connaître, et également être plus souvent avec un homme qui me traitait comme une reine à chaque fois que je le voyais. Un gentleman en puissance ! Et il accepta ! J'étais ravi et ma journée était réellement devenu plus belle !
Une fois à notre table, j'observais un instant son repas, m'étonnant du fait qu'il mage du calamar. J'avais goûter une fois, juste parce que des amis disaient que la texture était bizarre. Ça m'avais valu un tour aux urgences de la ville. Verdict ? Allergie à cette « charmante » bestiole qu'était le céphalopode. (oui une blonde intelligente)

- Comment tu arrive à manger ce truc là ? lui demandais-je en le voyant se régaler, bien contente d'avoir mon poulet ! Que je ne laissais pas attendre pour en savourer un bout, avec sa crème légère.

Intrigué par Duncan, je lui demandais comment lui était venu l'idée de devenir fleuriste. Moi du temps où j'avais des envies de métiers, j'avais commencé par princesse – réussi – et par une carrière reconnu de tous, devenir une « star », quelqu'un d'important. Vouloir devenir fleuriste ou bien coiffeuse ne m'était jamais venu à l'idée vraiment. J'adorais les fleurs, comme Duncan, mais je préférais qu'on me les offre à vrai dire.
Mon compagnon de table semblait réfléchir ardemment à cette question posée. Nous retournions à notre table et il était toujours à penser à ses affaires. Et moi alors ? Il finit par ouvrir la bouche, me souriant gentiment tout en expliquant que c'était un rêve d'enfant. Il était tellement doux, que ce soit avec les plantes ou les gens, que ça me paraissait presque normal en fait ! Je ne le voyais pas dans autre chose et ce n'était pas plus mal. Il donnait du bonheur de par ces jolies fleurs dont il s'occupait avec tant de passion. Je ne pouvais même pas lui en vouloir de m'avoir laissé dans le vague pendant quelques petites minutes.

- Je trouve ça adorable, en tout cas. Et tu es doué pour ça.

Le complimentais-je en souriant, de ce sourire que l'on a lorsque que quelqu'un est prêt à vous faire rougir. Je me rassis et commençais alors à découper mon poulet, l'observant manger ces bouts de pieuvre. Quand on imaginait l'animal – si tant est que l'on puisse appeler ça comme ça – ça me dégoûtait direct. En même temps, je n'étais pas prête de retenter de manger du calamar de si tôt.

- Mouais... Je suis pas certaine que ce soit meilleur. C'est juste plus dangereux. Il me regarda d'un drôle d'air. Aussi, je m'empressais de rajouter : J'y suis allergique. Une foi j'en ai mangé et je me suis retrouvé à l'hôpital... Donc bon, ce « truc » ne me plaît pas franchement.

Fis-je en lâchant un petit rire. J'avais bien simulé les guillemets de mes doigts en parlant du « truc » qu'il mangeait. Un bout de caoutchouc que j'avais eu juste le temps de pouvoir avaler avant que mes amis ne panique en voyant mon visage changer de couleur et mes yeux vriller.

Le beau fleuriste sembla ravi du compliment que je venais de lui faire. Je le trouvais si délicat avec les plants et il méritait amplement de savoir que son talent était reconnu. Je crus voir ses joues rougirent légèrement, ce qui étira mes lèvres en un immense sourire, ravie de l'avoir touché. Le contenter me contentait tout autant, bien bizarrement ! Moi qui n'aimais que quant c'était à moi que l'on faisait des compliments.

Continuant le repas, je racontais à Duncan mes malheurs avec les calamars. L'évocation de mes allergies lui fit reprendre un visage serein. Du moins, moins « contrarié » par le fait que je n'affectionne pas son ami à dis pattes. Le beau brun m'annonça qu'il était allergique aux fraises.

- Oh non ! Tu rigole !?

Lâchais-je éberluée. Je n'aurais jamais cru que ça existait, comme pour le chocolat. Deux choses que j'adorais marier.
Mon ami, devant ma stupéfaction, remarqua que j'avais de la crème sur la lèvre. J'allais prendre ma serviette – rosissant qu'il ai pu le voir, car peut-être en avais-je plein la bouche (écoeurant) – lorsque Dunk' se pencha vers moi. Je ne bougeais alors pas, appréciant le contact de son doigt sur mes lèvres. Je regardais ses yeux, si concentrés sur ses gestes, et me sentis m'enflammer au niveau des joues et du ventre, alors qu'il reprenant place en suçant son pouce.

- Me... Merci. balbutiais-je en souriant.

Il m'avait un peu désarçonné sur le coup et je devais avoir l'air bien idiote si j'étais aussi rouge que je le sentais. Le fond de teint amortirait le chox, histoire que le fleuriste ne panique pas. Mais je me repris vite, écoutant sa déception quant au fait de ne pas pouvoir manger de fraises. C'est vrai que c'était terrible comme nouvelle, car les fraises étaient plus appétissantes que son espèce de poulpe.

- Je ne veux pas te contrarié, mais oui, c'est délicieux, encore plus avec du chocolat ! Ce doit être embêtant... On rencontre plus de fraises que de calamar à mon avis. ajoutais-je en souriant.

J'avais bien fait de ne pas choisir le dessert à base de biscuit à la fraise. Je me serais sentis coupable de le déguster devant lui. Oui, coupable de quelque chose, un sentiment que je n'avais pas ressentis depuis très très longtemps !
Reprenant un morceau de poulet, je fis attention de ne pas laisser couler de sauce. Rien que d'y repenser, ça me faisait sourire. * Non mais franchement ! Comment il fait pour être célibataire et aussi parfait !? * Là étai toute la question !