Qui aurait cru qu'un jour quelqu'un se perde alors que l'on passe plusieurs fois par là pour aller travailler ? Qui aurait cru qu'on l'aurait aidé à retrouver son chemin ? Et qui aurait cru que quelqu'un passe dans cette ruelle ?

Junie passait pour la dernière fois dans le rayon de ces livres, en ayant quelques uns dans ses mains, elle les rangeait au fur et à mesure qu'elle trouvait sa place. Des inscriptions en braille avait été mise sur la côte des livres pour qu'elle s'y retrouve. Après tout c'était son boulot et ce n'est pas parce que Junie est aveugle qu'elle ne peut pas ranger les livres. Après les avoir tous rangés, Junie se dirigea vers le comptoir ou elle prit son sac à main et ses clés pour fermer la bibliothèque. Après, la jeune femme sortit, ferma à clé, vérifia, puis s'en alla en direction de chez elle.

Elle marchait avec sa canne, connaissant le chemin toute seule elle savait ou elle marchait et surtout où elle se dirigeait. Junie marchait puis elle percuta quelqu'un qui l'aida à se remettre debout. Le remerciant, elle reprit sa marche. Le chemin qui la menait à chez elle était particulièrement long, mais ne pouvant conduire et ne voulant pas déranger ses amies, elle préférait marcher même si parfois ses amies n'étaient pas d'accord avec elle. Junie marchait, marchait, marchait, puis elle tourna dans sa ruelle pour atteindre l'autre bout de cette rue pour rentrer chez elle. Junie continuait puis avec sa canne toucha le bord d'un mur. Elle recula et fit passer sa canne sur le mur, ce n'était pas possible, d'habitude elle devait arriver à quelques minutes de chez elle. Junie ne comprit pas. Elle recula, retomba sur ses pas et tourna à l'intersection de cette rue et une autre. Elle tourna, et marcha, le problème c'est qu'elle ne reconnaissait plus rien. Junie marchait sans savoir son chemin et encore où est ce qu'il l’emmènerait. La jeune femme commença à avoir de la panique monter en elle. Junie prit son portable mais le fit tomber, un bruit sourd résonna et lui donna la chair de poule. S'accroupissant, elle chercha à taton son portable, il fallait qu'elle appelle quelqu'un mais si elle ne retrouvait pas son portable, elle n'aurait plus qu'à attendre que quelqu'un vienne la trouver. Junie tendit l'oreille, des bruits de pas approchait, elle se releva avec la canne dans sa main droit. Elle ne ferait ne mal à personne mais on ne sait jamais sur qui on peut tomber à cette heure ci...

Lundi, mardi… il ne sait plus, depuis quelques temps chaque jour se ressemblent, à la seule différence qu’il a l’impression de se perdre de plus en plus.

Bagarres, bleus, sang, toujours le même rituel dans ces vieilles ruelles de la ville.
Mike se rendit au coin de rue habituel où il retrouva les gars habituels pour faire par de leur compte. Les heures s’écoulèrent tranquillement, mais le temps s’arrêta lorsque Mike les aperçu au bout de la ruelle Son esprit devint fou, il devait trouver une solution, fuir, non ils étaient trop nombreux, les affronter aucune chance. Les autres étaient partis, il se retrouvait seul face au merdier qu’il ne cessait de semer depuis plusieurs semaines.
Mike les vit s’approcher, ainsi que leurs poings quelques secondes plus tard. Il resta allongé sur le sol froid, humide et sale de la ruelle.

A présent il déambulait dans la ruelle, en cherchant désespérément la force de prendre une décision sur ce qu’il devait faire maintenant. Le mur était son seul guide, il n’osait même pas regarder devant lui.
Le son d’un souffle de panique, le fit lever les yeux, à une dizaine de mètres face à lui une jeune femme accroupie. Il comprit rapidement qu’elle était aveugle, par la canne et surtout par le fait qu’elle n’arrivait pas à mettre la main sur son portable. Mike se détacha du mur et fit un pas vers cette personne perdue. C’était peu être pour lui le moment de faire quelque chose de bien et enfin le faire arrêter de culpabiliser sur la médiocrité de sa vie et de son implication dans la société. Il continua de s’approcha, mais s’arrêta quand il vit la jeune femme se relever en serrant fermement sa canne tout en tourna la tête dans sa direction.

« Bonjour. »
Mike finit de s’approcher, il se pencha et ramassa les morceaux de portable éparpillés sur le sol et remit la batterie puis la coque. Il se remit debout et glissa le portable dans la main libre de l’inconnue perdue.

« Il est pas bon à être dehors à cette heure là, surtout dans ces ruelles. Je vais vous ramener vers les rues plus fréquentées et plus sures. »

Il faut en faut tellement pour changer et revenir dans le droit et si peu pour déraper à nouveaux, que l’on serrait prêt à s’accrocher à n’importe quoi !

En observant ses expressions, Mike pu distinguer que la jeune femme n’avait pas peur de sa présence, mais le lieu la rendait tendue.
Il ne répondit aux remerciements ; depuis ces dernières années il avait perdu la façon dont il fallait se comporter avec les personnes. Tout ce que se passait en ce moment, ne lui semblait réel, il était gentil, serviable et surtout une femme qui ne connaissait pas le remerciait.
Après ce grand lapse de temps, la jeune femme devint Junie Fynes, Mike n’avait j’avais entendu ce nom, mais peu importe, aujourd’hui toutes nouvelles rencontre est la bienvenue. Mike resta encore silencieux. Il réagit enfin lorsqu’il sentit la jeune femme, près de son bras.

Oh, excusez-moi bien sur, j’avais déconnecté l’espace de quelques secondes. On a trois rues, pour rejoindre l’avenue.

Mike passa son bras sous celui de Junie pour la guider et commença à marcher. Les rues n’étaient pas éclairées, la seule source de lumière provenait d’une fenêtre éclairée de l’immeuble logeant la rue. Le ciel était complètement couvert empêchant à la lune d’apporter la moindre lumière, le temps s’annonçait plus orageux qu’autre chose.

J’ai oublié de répondre à l’une de vos questions, je suis Mike Huntington. Mais vous rentrez toujours seule le soir, vous avez pas peur ?

Son temps de réaction aux réponses avait quelque peu gêné Junie qui lui demanda s’il allait bien. Il ne répondit pas une fois de plus, mais préféra agir en emmenant la jeune femme vers l’avenue. Il était vrai que Mike se sentait bizarre, mais un sentiment plutôt positif. Il préférait rester silencieux, que d’apporter une réponse qui lui nuirait.
Junie lui expliqua ce qui l’avait malencontreusement fait finir dans ces froides ruelles. Il apprit qu’elle était bibliothécaire, ce qui le fit sourire car il se dit que tout était possible.

Les jeunes ne font vraiment plus attention aux personnes qu’ils croisent, Mike n’était pas très bien placé pour prononcer ces mots, mais il sentait quand présence de cette femme son comportement et ses jugements différés. Vous avez peut être eu de la chance de tomber sur moi c’est vrai…
Il arrêta sa phrase et resserra plus fermement le bras de la jeune femme pour montrer qu’il y a avait quelque chose, ils descendirent du trottoir car les poubelles avaient été renversées, puis brulées. Ces ruelles n’avaient vraiment rien d’accueillante.

Je connais certaines personnes qui traînent dans ces rues, et il est préférable pour vous que vous ne croisiez jamais leur route.

Mike imagina très rapidement tous ce qu’il aurait puis arriver si ça n’avait pas été lui qu’il l’avait trouvé.

Oui, vous avez eu de la chance. Mike commença à entendre le son de la civilité qui émané de l’avenue. J’étais là par hasard, je courrais pour éch… En l’espace de quelques secondes Mike se souvint de tous ce qui s’était passé avant qu’il ne se réveille dans cette ruelle. Enfin je courrais puis je vous ai vous et vous sembliez perdu.

Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas parlé ou même passé du temps avec une nouvelle connaissance. Il n’avait encore jamais été une personne, le handicap ne le dérangeait en rien, il avait juste peur d’être maladroit et imprudent, un geste brusque ou une parole déplacée et si vite arrivée.
En disant qu’il connaissait des personnes trainant dans ces ruelles, il sentit qu’il avait fait une connerie, ce qui lui prit la tête le temps d’un instant, et durant ce court instant, il en fit une seconde encore plus gros que la première. Il ferma les yeux quelques secondes (pas trop longtemps pour de ne pas faire une troisième connerie) pour se ressaisir. Une fois le calme revenu dans son esprit, Junie posa deux questions consécutives qui le désarçonnèrent.

Euh, et bien…

Mike préféra stopper son pitoyable début de phrase. Il s’avait bien que les choses faites, vues, entendues ne le quitteront jamais. Mais se n’était pas une raison pour les aggraver. Il pouvait juste…

Il m’est arrivé de trainer plusieurs fois dans ces rues, oui. J’ai un ami qui y passe pratiquement toutes ses journées et de temps en temps il me demande de le rejoindre. Sauf qu’aujourd’hui en le cherchant je suis tombé sur une sorte de gang qui frappe sur tous ce qu’ils trouvent et comme je ne suis pas très baraqué, j’ai préféré m’enfuir dès que je les ai vus.

Mike vit les lumières de l’avenue, le brouhaha du peuple du soir et de la nuit résonnait dans la ruelle. Une fois sur le trottoir de l’avenue, Mike se rapprocha de la jeune femme pour que personne de la bouscule. Pour l’heure qu’il était il y avait encore beaucoup de personnes dehors.

On a rejoint l’avenue, vous voulez que je vous accompagne encore ?

Les amis sont comme des anges qui nous remettent en position quand nos ailes ne se souviennent plus comment voler...

Avoir donné une explication plus ou moins réaliste, soulagea Mike, désormais la jeune femme connaissait quelques éléments sur ses relations, mais pas assez pour le mettre dans une situation délicate. A présent son souhait était de changer de sujet de conversation, il réfléchissait et fut coupé quand ils arrivèrent sur l’avenue. Junie prit sa requête de manière positive et lui proposa de continuer ensemble la soirée.

Je veux bien aller dans un café, si ça vous… si ça t’intéresse j’en connais un sympathique ou j’allais souvent avec ma sœur, il n’est pas très loin.

Bien sur qu’il voulait encore passer du temps avec elle, il n’avait pas très envie de rentrer chez lui pour se retrouver seul à fumer tout un paquet de cigarettes en se disant que sa vie était merdique.
Junie fit un magnifique sourire et le jeune homme se rendit compte que c’était une belle femme, il n’y avait pas encore fait attention, il ne l’avait pas vraiment regardé de peur qu’elle arrive à savoir qui il était, maintenant il se sentait plus en confiance et il s’arrêta quelques secondes pour regarder plus précisément la personne qui l’accompagnait. Pour ne pas que Junie trouve ce blanc suspect il finit par l’entrainer à travers la foule, il serra plus fort son bras au moment de traverser l’avenue. Les gens marchaient et conduisaient comme des fous dans cette ville. Arrivé de l’autre coté, il jeta un coup d’œil vers le sympathique bar vers lequel il continuait de se diriger, des gens y étaient installés, mais il restait encore beaucoup de place.

Si je bar t’intéresses, tu préfères que l’ont se mettent dehors ou dedans ? Je ne sais pas si tu le sens mais le ciel est orageux, mais la température est agréable. A toi de choisir !

Un serveur leur indiqua une des places où ils pouvaient s’assoir. Mike laissa Junie s’installer, il regarda autour de lui trouva un cendrier sur une table voisine inoccupée et le posa sur leur table et il s’assit à son tour. Il sortie son paquet de cigarettes de sa poche, et chercha son briquet qu’il trouva dans son autre poche. Il se cala confortablement au fond de sa chaine et fit attention de ne pas mettre un coup de pied sous la table. Il aimait beaucoup ce temps où il fait chaud et on ne se sait jamais à partir de quand le ciel va vouloir jouer des siennes. Ca faisait longtemps qu’il ne s’était pas assit à une terrasse en se sentant bien, car généralement c’était toujours pour raconter ses enchainements de conneries à sa sœur pour l’aider à se sortir une fois de plus de son pétrin. Après un cours silence, Junie relança la conversation.

J’ai toujours vécu ici, c’est d’ailleurs pour cela que je connais bien les lieux aussi. Mike avait répondu aussitôt et sans hésitation, il se sentait de mieux en mieux. Je suis allé à l’école ici, j’ai tout fait ici, dit le jeune homme en riant légèrement.

Il n’avait jamais réellement envisagé de partir, faut dire que ces derniers temps il n’avait pas beaucoup réfléchit à son avenir, il était peut être temps de se remuer un peu, mais il n’avait jamais trouvé de passion ou d’activités qu’il appréciait.

Je pense que je vais rester ici encore un bon moment, je suis assez proche de ma sœur et comme niveau famille c’est un peu compliqué je ne veux pas la laisser toute seule, puis j’ai besoin d’elle moi aussi pour m’aider à surmonter certains problèmes du quotidien. Mike tira une cigarette du paquet et regarda Junie. Ca te dérange si je fume ? il préférait toujours demander avant. Et sinon toi tu vis ici depuis toujours aussi ?

Spoiler:

Oh quel bien-être, quel bien-être indicible que de se sentir en sécurité avec quelqu'un à l'abri de tout danger, sans avoir à peser ses pensées, à mesurer ses paroles.

Désormais la conversation prenait une tournure plus normale ou du moins elle se ciblait au niveau de la connaissance. Chacun étaient maintenant plus à l’aise. Il suffisait de voir la posture et l’attitude de Mike pour comprendre qu’il se sentait bien. Il découvrait comme aller à la rencontre de nouvelles personnes, même si c’était de manière inattendue, cela pouvait être très positif. Il ne réfléchissait plus avant de parler, il avait comme l’impression qu’il avait déjà passé du temps avec la jeune femme. Que des idées positives lui traversées l’esprit, cela ne lui était jamais arrivée, à par quand il était gosse et qu’il avait des rêves plein la tête.
Après la réponse de Junie, Mike alluma sa cigarette, la première inspiration était toujours la meilleure, mais en se sentant mieux que d’habitude celle-ci ne lui fit pas le même effet que d’habitude. Il fit tomber les cendres dans le cendrier tout en écoutant ce que lui disait Junie.

- Tu l’as peut être déjà croisé à la bibliothèque c’est Lou Huntington, elle est plus jeune que moi. Tu vivais où avant si ce n’est pas trop indiscret ?

Mike remarqua que la jeune femme ne s’attardait pas sur sa réponse, mais qu’elle préférait continuer de le questionner. Chose que Mike comprenait parfaitement, elle ne pouvait pas le voir donc elle devait compenser en le questionnant.

- La question n’est pas si banale que ça, dit-il en souriant, j’ai 21 ans. Je te retourne cette très intéressante question.

Décider de ne pas être un salopard permet de se sentir plutôt bien...

Mike écouta la jeune femme lui expliquer les différents domiciles qu’elle avait eu au cours de vie jusqu’à aujourd’hui. Il est vrai que de nos jours il était de plus en plus que les gens reste habiter dans la même ville toute leur vie. Il apprit une chose importante sur Junie, elle n’avait pas toujours été aveugle. Il sentit qu’elle ne voulait pas s’attarder sur son handicap, il en conclut que se devait être un sujet qui restera toujours sensible pour elle. Mike comprenait, il réagirait de la même façon si cela devait lui arriver. Le jeune homme fut très surpris lorsque Junie lui dit son âge.

- 28 ans, vraiment ! Tu es sur que tu n’es pas plus jeune, je me sens mino maintenant à coté de toi.

C’était vrai que depuis qu’il était avec Junie et sentait que son comportement devait ne plus être le même qu’avec ses amis Il essayait de se montrer le plus mature possible, pour ne pas paraitre comme un gamin perdu des rue qui n’a jamais rien fait de vie

- Comme métier, très bonne question ! En m’arrêtant après le bac, je ne me suis jamais spécialisé dans un domaine quelconque.

Mike avait eu de justesse son bac d’économie, mais cette année il n’avait pas poursuivit ses études de peur de ne pas avoir le niveau et de perdre du temps. Mike écrasa sa cigarette et poursuivit.

- Je me suis toujours dis que j’aimerai travailler dans les bureaux des entreprises, entre les postes de ressources humaines et de compta ou même en tant que commercial, mais dans ce cas il faut que je reprenne mes études, ou que je face des formations en entreprise, mais pour le moment je trouve malheureusement pas le courage. Tu auras quelque chose à me suggérer ?

La remarque de Mike surpris et fit sourire la jeune femme. Il ne connaissait personne de cet âge là !
Après que Mike explique ce qui lui plairait de faire comme métier. Junie lui proposa de travailler avec elle à la bibliothèque, car celle-ci y travaillait seule et qu'un peu d'aide serait la bienvenue. Mike se souvenait d'avoir déjà fait plusieurs beaucoup jobs pour s'en sortir financièrement, il faisait toujours du bon boulot, mais il ne s'investissait jamais à fond, car c'était un jeune qui n'en faisait qu'à sa tête et qu'il réalisait uniquement le strict nécessaire, ni plus ni moins. Il se souvenait d'une fois où il avait bossé dans une casse, le patron était un vieux grincheux qui gueulait sur tous et surtout pour rien. Mike y avait passé les deux mois de vacances scolaires il y a plusieurs années. Le vieux l'avait tellement traité de sale gosse et fait faire les tâches les moins commodes que Mike lui avait tout cassé dans les bureaux, ce qui lui avait valu un arrêt au commissariat.
Mike pu une gorgée que ce qu'il avait commandé et répondit à la proposition de la jeune femme.

- Oui, j’aimerai bien t’aider, comme ça tu ne travailleras plus seule, puis sa pourrais me permettre de retrouver un rythme de vie un peu plus professionnel. Puis je vais te le cacher mais un peu d’argent ne me ferai pas te mal.

A présent Mike avait un grand sourire en travers du visage. Aujourd’hui il avait réellement fait un rencontre très intéressante.

- Quand j’étais petit je lisais beaucoup, je viens de m’en souvenir, Mike se revoyait encore haut comme trois pommes avec toujours un livre à la main. L’an dernier j’ai eu aussi une passe de lecture mais depuis je n’ai pas touché à un seul livre. J’en ai un peu honte d’ailleurs. Puis peut être, je vais découvrir une nouvelle passion, dit celui-ci en continuant de sourire. Puis si tu veux bien de mon aide, je te promets d’être utile, je n’ai pas envie de perdre une occasion pareille de stabiliser un peu ma vie, puis ça va me permettre de voir des gens.

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Mike sourit légèrement quand la jeune bibliothécaire lui dit qu’elle avait besoin de quelqu’un pour gérer les gros durs, il s’était déjà battu de très nombreuse fois, mais la plupart du temps, c’est lui qui s’en prenait plein la tête sauf quand il emmerdait des plus jeunes que lui. Ces dernier temps essentiellement, Mike c’était de nombreuses fois retrouvé mal mené par un groupe de gros tarés. Les seules avantages qu’il en retirait, c’était qu’il avait découvert qu’il courrait vite et qu’en tentant de leur échapper il avait fais la rencontre d’une femme qu’il appréciait déjà beaucoup.

-Euh, … j’arrive à être méchant ! Mais rassure moi les gros durs ne sont les principaux adhérents de la bibliothèque ?

Mike s’imaginait déjà des bikers, avec la grosse moustache en train de débarquer dans la bibliothèque en bousculant tout le monde et en faisait plein de bruit, criant sur toutes les personnes ayant le malheur de croiser leur chemin. Le jeune homme éclata de rire, il avait toujours eu une imagination débordante

- Le fait que tu me fasses confiance me touche beaucoup, et oui je pense que l’on va bien s’entendre. J’essaierais de t’enlever une charge de travail, et surtout de m’assurer que personne ne s’en prenne à toi. Par contre au début, je serai peut-être un peu perdu, j’espère que tu es patiente, je ferais de mon mieux, mais bon je risque de faire des erreurs.

Mike finit de boire son verre, il regarda autour de lui, la foule avait disparu, mais il restait encore pas mal de personne assis aux bars qui peuplaient l’avenue.
Mike sourit aux dernières phrases de Junie.

- Bien sur que tu peux savoir, j’ai les yeux marrons. Mes cheveux sont assez bizarres, ils varient entre le brun et le roux, mais en ce moment ils sont roux et un foufous si tu veux visualiser plus facilement, ils sont indomptables mais bon j’aime bien, c’est l’essentielle.

Mike ne pouvait pas comprendre que des personnes peuvent s’adresser avec violence à des personnes qui font juste leur travail et qui en les voyant ne feront jamais de mal à personne.

- Si c’est des jeunes qui viennent pour soi-disant chercher des livres de cours, je les connais surement, donc t’inquiète pas, le problème sera vite réglé.

Mike s’attachait de plus en plus à Junie et il savait qu’il ne supporterait pas de la voir se faire malmener par une bande de petit con. Puis c’était la moindre des choses de la protéger et d’assurer l’ordre de sa bibliothèque puisque qu’elle lui offrait un emploi puis elle lui assura d’être patiente lors de son apprentissage.

- Vois tu j’ai hâte d’être mis à l’épreuve Mme Fynes !! J’attends mon premier jour avec impatience !! Mark éclata une nouvelle fois de rire.

Il remarqua que la jeune femme ne perdait pas une miette de ce qu’il disait lorsqu’il se mit à se décrire. Mike serait intéressé de savoir comment la jeune arrivait à visualiser les gens, mais ne préférait pas lui poser la question, car il ne voulait pas la mettre mal à l’aise.
Junie poursuivit et Mike ria de plus bel à sa dernière phrase.

- Oh, mais oui tu as raison, je suis un bel homme, avec de beaux muscles très bien dessinés.

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rit comme ça, tellement il riait fort, que les gens autour commençaient à se retourner pour le regarder.
Mike reprit son sérieux et questionna la jeune femme à son tour.

- Tu n'as pas de petit ami ou de mari, qui risque de s'inquiété parce que traine dehors avec un petit jeune comme moi?

Mike tira une seconde cigarette de son paquet, actionna le briquet et alluma sa clope. Des voluptés se dessinaient dans l’air sombre de la nuit. Il est vrai que Mike avait toujours su être débrouillard, voila pourquoi toutes nouvelles aventures ne lui faisaient jamais peur.

- Je serais présent dès demain matin, j’ai hâte de voir à quoi ressemble ton lieux de travail.

Mike apprit que Junie était célibataire, donc il ne craignait pas d’avoir un mari sur le dos parce qu’il avait bu un verre avec elle.

- C’est vrai que j’ai attiré plus d’une fille, mais je ne me sentais jamais très bien elle, je n’arrivais jamais à être moi-même. Puis elle pense toute à leur apparence et au finale elles ne sont jamais naturelle. Donc je préfère rester seule, jusqu’à trouver quelqu’un qui s’accepte comme elle est. Mike s’arrêta, puis reprit. Je ne pense pas que vieille soit le terme approprié pour te décrire. Je suis juste en compagnie d’une femme.

Le jeune homme fit tomber les cendres, et amena la cigarette à ses lèvres. Il ferma les yeux, il respira profondément, s’imaginant déjà faire son quotidien à la bibliothèque. Il brin de sérénité passa en lui. Mike fut sortit de ses rêvasseries par la vie de Junie.

- Oh, tu veux connaitre le secret de mon corps rêve. Comme je te l’ai déjà dis je passe mes journées dehors et il m’arrive souvent de courir, puis de temps en temps je vais faire de la musculation pour me défouler.

Mike posa sa cigarette sur cendrier et leva un peu son t-shirt pour voir son ventre.

- Je vais être honnête avec toi, oui je suis mince mais les muscles ne sont pas très présent sur mon corps, j’en ai comme tout le monde, mais bon voila, je ne fais pas craquer les femmes avec mes muscles. Mike repris sa cigarette et fuma. Mais ça ne te gènes pas de rester là, si demain tu… ou du moins on doit travail et se lever tôt ?