Dès mon réveil, ma mission « éviter Maman qui pose trop de questions » avait commencé. J’étais dans mon lit et n’entendais pas un bruit. J’attrapais donc mon téléphone qui trainait sur la table de nuit et fit sonner le fixe de la maison, au bout de six sonneries le répondeur s’enclencha : j’étais donc seule à la maison. Je pouvais enfin sortir de mon lit. Je pris un douche et m’habilla d’un jean et d’un sweat trop grand de mon père, lorsqu’il était à l’université. Puis je me confrontais au miroir : j’étais là, j’étais commune, banale et c’était parfait ; aucun regard ne pouvait s’arrêter sur moi, je me noyais dans la foule et c’était tout ce que je demandais désormais. Je regardais ma montre : 11h. J’avais rendez-vous avec Holden à la plage dans quelques heures. Cette idée me fit sourire. J’aimais bien Holden, il me faisait rire, me changeais les idées ; c’était surement avec lui que je me détendais le plus. Je descendis les escaliers, me préparais un sandwich et commençais à réfléchir : où pouvait se trouver mon frère ? Je m’inquiétais toujours pour lui, sans doute trop, mais c’était le seul membre de cette famille à qui j’étais totalement liée… Où pouvait être mon père ? Si ça se trouve, il était toujours à la maison, caché dans son bureau ou ailleurs. Il aurait pu passer à coté de moi sans me voir. Mais ce n’était pas dérangeant, la vérité c’était que lui et moi n’avions presque plus rien à nous dire dernièrement, à part des banalités. Ça m’attristait, mais je ne pouvais rien y faire. Où était ma mère ? Sans doute quelque part à vanter la perfection de notre famille. Tu parles… En arrivant dans la cuisine, j’avais espéré trouver un petit mot, genre « Coucou chérie, je ne suis pas là, à ce soir. Maman », pas grand-chose, en somme, juste quelques mots, qui me permettais de remarquer que je n’étais pas totalement invisible dans cette maison. Mais non. Ah quoi je m’attendais ? Le point positif de cette matinée c’était que pendant que mes parents n’étaient pas ensemble, ils n’étaient pas ici à crier pour des raisons minables. Et qu’au moins j’étais tranquille pour déjeuner, moi qui n’aimais pas parler le matin. Au bout d’une heure, je décidais de partir à la plage, quitte à être en avance… Là bas, je regardais au loin, il n’y avait personne aujourd’hui. Peut-être parce qu’il y avait un peu de vent… Quoi qu’il en soit j’étais toute seule. Je m’assis donc sur le sable et regardais les vagues faire des va-et-vient sur le sable. Je réfléchissais à ce qu’était ma vie depuis quelques temps. Je n’étais pas allée à une soirée depuis des siècles, pourtant, j’aimais bien sortir, j’avais des amis qui faisaient des soirées, mais je n’y allais jamais. J’avais toujours peur qu’on m’observe. En plus de ça, j’avais eu des échos de la dernière soirée qui avait eu lieu, et on ne pouvait pas vraiment dire que ça avait bien fini… Peut-être qu’Holden et Adrian avaient tout de même raison : il fallait que je sorte de ma coquille et que je recommence à sortir ? J’imaginais bien que c’était la solution, mais j’avais du mal à lâcher prise. Je me levais, enlevais mes chaussures et me mis à marcher en direction de la mer. Je restais debout face à l’eau à perte de vue, de temps en temps l’eau venait chatouiller mes orteils. Mes cheveux allaient dans tous les sens, mais je n’y prêtais pas attention. J’avais remonté mon jean et je marchais dans l’eau fraiche qui m’arrivait au niveau des chevilles. Je regardais mes pieds en souriant. Peut-être que la journée se passerait bien, après tout…
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Sujet: Re: Who says you're alone ? | Holden Ven 20 Mai - 11:55
Je me levais tranquillement. Une belle journée s'annonçait, aujourd'hui je sortais avec la petite sœur de Nate. Je quittai mon lit après mon tranquille temps d’émergence. La première chose qui me vînt à mon cerveau fut la faim. Mon petit ventre ce mit à grogner sourdement, comme pour me mettre en garde de le nourrir où il me le ferai regretter. Je descendait donc de ma chambre située au second étage de la maison. Je gagnai celui du dessous quand j'entendis les informations du matin sortir d'un poste de radio. Je traversait la cuisine du premier pour me retrouver sur la terrasse baignée du soleil matinal. Ma maman était là, le journal ouvert sur la bourse, un café à la main et les infos scandant de nouveaux chiffres à ses oreilles. Je souris alors qu’elle levait la tête vers moi. Un sourire vînt également illuminer son visage tandis que je l'embrassai sur le front en lui demandant si elle avait bien dormi. Je m'assit à coté d'elle, prenant un toast dans la corbeille à pain. Elle me répondit que oui et nous nous mîmes à discuter de manière légère. Je tartinais mon toast de beurre frais avant de le déguster il était encore chaud et griller à souhait. Le petit déj' se passa tranquillement sous les chauds rayons solaire. Je remontais ensuite m'habiller d'un pantalon en toile cours et d'un t-shirt léger. Le soleil promettais un moment fantastique. J'attrapais mes rayban avant de descendre au garage pour enfourcher ma moto. Je démarrai à toute blinde manquant de me ramasser. Aujourd'hui le vent était sacrément fort. Je m'allongeais un peu plus sur le réservoir pour ne pas perdre l'équilibre. La moto perça l'air, ballotant dans le vent. Ce pénible voyage arriva néanmoins à sa fin alors que je me garai à quelques mètres de la plage. Il n'y avait pas un chat. Surement à cause du vent, il y avait de l'orage dans l'air. Je retirai mes converses pour marcher pieds nus. Le soleil n'était plus aussi fort que ce matin, mais il ne faisait pas froid non plus, je repérai la belle rousse marchant au bord de l'eau, les cheveux dans le vent. Je la rejoignait discrètement, me débarrassant en chemin de mes chaussures que je déposai dans le sable en priant que le vent ne le fasse pas les recouvrir. Puis arrivant dans son dos, je plaquai de derrière mes mains sur ses yeux avant de lui souffler amusé à l'oreille:
"Devine qui c'est!"
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Sujet: Re: Who says you're alone ? | Holden Dim 22 Mai - 22:43
Je regardais le ciel. Au loin je voyais un nuage sombre. Il semblerait qu’un orage se préparait à l’horizon. Allez savoir pourquoi, ça me fis frissonner. Peut-être une réaction inconsciente ? Il parait que ça existait, notre corps réagissait sans le consentement de notre cerveau. Ça expliquerait tellement de choses… Peut-être que les crises qui faisaient ragent autour de moi était juste inconscientes. Mais j’en doutais fortement ; rien d’autre qu’un désaccord profond pouvais expliquer ce qui ce passait chez moi, et ailleurs, même… Ce serait beaucoup trop simple de mettre tout sur le compte de l'inconscience. Je rebaissais les yeux sur la mer, reculais à peine car l’eau atteignait presque mon jean, et j’ambitionnais de rentrer sèche chez moi, vous voyez. Ceci dit si un orage éclatais cet après-midi, mes résolutions allaient en prendre un coup... Il n’y avait toujours personne sur la plage. Les gens avaient du sentir venir l’orage, contrairement à moi. Tant pis. Ça faisait quelques temps maintenant que j’étais arrivée à la plage, avais-je été aussi en avance que ça ? C’était loin de me déranger à vrai dire. Ça me laissait le temps de faire le point. Même si j’avais l’impression qu’il n’y avait rien qui méritait un bilant dans ma vie, et j’avais la même impression que je passais mon temps à réfléchir. Plutôt que d’agir, finalement. Le soleil était un peu caché par un nuage. Le vent passait son mon sweat trop grand et me faisait frissonner. Je croisais les bras sur ma poitrine. Soudain je sentis une présence dans mon dos. Avant même d’avoir le temps de me retourner, je sentis des mains se poser sur mes yeux. Je souris. C’était le genre de ‘jeu’ que j’avais toujours trouvé bizarre : paradoxalement c’était toujours quelqu’un que vous connaissiez qui vous faisait ça, puisque si c’était un inconnu vous ne vous contenteriez pas de sourire, en vous demandant qui avait fait ça. Enfin, je me comprends. « Hum, je sais pas… Holden ? »
Je n’attendis pas qu’il me réponde et me retournais pour le serrer dans mes bras en lui souriant. J’étais contente de le voir. « Comment tu vas ? »
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Sujet: Re: Who says you're alone ? | Holden Mer 25 Mai - 14:07
Je venais de trouver ma belle Lily, marchant doucement sur la grève, le jeans remonté pour ne pas que l'eau la mouille. Je mettais discrètement placé derrière elle, abandonnant mes pompes sur la plage, avant de jouer au jeu "devine qui c'est" en plaçant mes paumes sur ses yeux. Je devinais le sourire de la belle rousse qui après un petit temps d'hésitation théâtrale prononça mon prénom avec une légère pointe d'interrogation dans la voix. Malgré ce ton, je savais qu'elle m'avait reconnu, la jeune fille se tourna avant de me sauter dans les bras, Je la serrait à mon tour contre moi avant de la faire tourner dans mes bras, après plusieurs tours sur moi-même, je laissais ses pieds regagner l'eau. Je lui offrit un grand sourire, tandis qu'elle me demandait comment j'allais. Je posai une main sur son épaule, avec un léger tournis suite à notre rapide danse, avant de lui répondre joyeusement:
"Ça va super ma belle, mais toi comment est la forme? Je t'ai pas fait trop attendre j'espère!!"
Je l'observai, ma mignonne petite Lily, si fraiche et si dévastée à la fois. Elle m'avait toujours semblait dotée d'une nature contrastée. La force de sa personnalité m'attirait énormément aussi quand elle avait commencée à déprimer sérieusement, je n'avais pu m'empêcher de vouloir égailler sa vie. Adrian et moi ne la lâchions presque plus, la trainant partout avec nous. Aujourd'hui j'étais seul avec elle et je comptait bien la voir heureuse et souriante à mes cotés. Je relançai d'office la conversation désirant savoir comment ça se passait dernièrement pour la jolie jeune fille:
"Alors ma puce, qu'à tu à me raconter sur ta vie?"
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Sujet: Re: Who says you're alone ? | Holden Dim 29 Mai - 16:17
Je regardais Holden. Il était plus âgé que moi, d’environ six ans. Aussi loin que je me souvienne, ça n’avait jamais posé de problème. Je ne savais pas si c’était parce que j’étais plus mature pour mon âge, si c’était lui qui l’était moins, ou bien si c’était un juste milieu entre nous. Quoi qu’il en soit, je m’étais toujours entendue avec Holden. Il me prit dans ses bras à son tour, et me fis tourner rapidement. Je m’accrochais à son cou, et fermais fort mes yeux en souriant. J’avais l’impression d’être une gamine comme ça, et ça faisait du bien. Puis il me reposa par terre, et je sentis l’eau sur mes pieds. Je reculais, pour être à nouveau sur la terre ferme. Je déroulais alors mon jean. Je me disais que ça allait me réchauffer un peu, surtout que j’avais les pieds trempés.
« J’ai la pêche. »
Dis-je en souriant de toutes mes dents. Bien qu’il savait que je n’étais pas au meilleur de ma forme en ce moment. Je n’étais pas du genre à me lamenter sur mon sort, et à vouloir à tout prix me faire plaindre, au contraire, j’avais tendance à tout garder pour moi.
« Non, tu es pas en retard, c’est moi qui suis en avance. Je suis venue à pied, pas en moto, MOI ! »
Je souris, et mis ma main devant ma bouche. J’aimais bien le taquiner. Puis je lui tournais le dos, pour aller m’asseoir et je commençais à jouer avec le sable. Je regardais Holden au dessus de moi, en contre jour. « Qu’est ce que j’ai à raconter ? Pas grand-chose. Le lycée, la maison, tout ça… Et toi, alors ? »
Je repoussais mes cheveux qui venaient dans mes yeux, et qui me gênait ; en attendant qu’Holden me réponde. Le vent était toujours présent.
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