Ce que Lou ne supportait pas chez son meilleur ami c'était le fait qu'il veuille toujours porter tout le poids du monde sur ses épaules. Là où les gens n'arrivaient jamais à reconnaître leurs torts, Julian, lui, prenait toujours tout pour lui. C'était exactement ce qu'il faisait ici ; une nouvelle fois. Lou savait pertinemment qu'elle ne pouvait rien faire pour le faire changer d'avis, il pensait que ce soir tout était de sa faute, mais non, pas du tout. C'était un mélange de plein de choses qui avait abouti à cette situation là. Vous n'avez jamais vu l'Effet Papillon ? Le principe est le même, et ce pour n'importe quelle situation. Changez une seule chose, et alors plus rien n'est pareil. Alors non, Julian n'était pas le seul responsable dans cette histoire. Malheureusement Lou n'avait pas le temps de lui faire un exposé détaillé de sa pensée, elle voulait quitter cette fête au plus vite, et savait que cette idée là allait plaire à Julian.

Une fois qu'elle l'eut embarqué vers Cinzia et Alix afin de se débarrasser de son cadeau, Lou avait demandé à Julian si oui ou non il désirait quitter cette fête. Très sincèrement elle savait très bien que la réponse de son ami allait être positive, malgré tout, elle lui avait demandé. Il lui répondit donc que oui : il souhaitait partir et ajouta qu'il devait lui donner son cadeau. La jeune femme sourit elle adorait recevoir des cadeau (on va pas se mentir) surtout de la part de ses amis car ils avaient le don de toujours taper juste (normal).

« Oh... J'adore Julian, merci, ça me fait trop plaisir ! »

Dit-elle tout en regardant de plus près les magnifiques boucles d'oreille, et le collier qu'il venait de lui offrir. Elle l'imaginait en train de choisir pour elle dans un magasin et cette image là, la fit sourire. Un peu comme lui étant présent à une fête du quartier ou comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. La jeune femme décida de ranger le tout dans son sac pour ne pas en perdre un bout.

« Et t'as choisi ça tout seul ? »

Trop curieuse cette fille là, on ne la changera jamais. Elle salua à son tour Scarlett et Kennedy au loin, tout en quittant la maison numéro 35. Et voilà, la fête de Noël était maintenant terminée pour elle. Elle n'avait pas eu le cadeau de sa personne mystérieuse, mais il fallait s'en douter, à tous les coups elle était tombée sur une personne débile, alors autant ne rien recevoir. Dans le fond cette soirée aurait pu être cool... si elle s'était décidée à rester chez elle avec sa mère et Anaïs. Oui, tout à coup une soirée familiale paraissait être un rêve. Ironie de la vie.

« A la fête chez les Hamilton j'ai été agressée, à la fête d'Holden... n'en parlons pas, et à la fête de Noël j'ai provoqué une bagarre. Tu m'expliques pourquoi je vais encore aux soirées du quartier ? »

Lança-t-elle amère à Julian. Quand elle faisait le bilan, ce n'était pas très glorieux pour elle, qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ? Ou alors c'était Magnolia qui avait un problème ? Elle penchait plus pour la seconde solution. Plus précisément les habitants de cette ville, et de ce quartier avait le don pour se mettre dans des situations et si compliquées qu'on se demandait presque si en fait ça ne les amusait pas. A savoir pour Lou ça ne la faisait plus rire du tout. Sa vie devenait un véritable chantier, impossible pour elle de déterminer par quel bout commencer si elle voulait remettre de l'ordre. Dans sa tête un tas de réflexions philosophiques s'enchainaient sans cohérence ce qui prouvait que l'alcool qu'elle avait ingéré n'avait pas encore été absorbé. Elle ne marchait pas non plus très droit, heureusement que sa maison se trouvait dans la même rue, parce que sur ses chaussures Lou n'assumait vraiment plus. Plus elle avançait, plus les numéros des maisons défilaient sous ses yeux, moins elle arrivait à mettre de l'ordre dans ses idées. Une fois arrivée au numéro 13, elle se tourna vers son ami, un sourire timide sur les lèvres.

« Merci pour cette belle soirée, je t'appelle demain. »

Elle déposa un bref baiser sur sa joue avant de le regarder poursuivre son chemin en direction de la maison numéro 1.

Je m'étais raccroché à Scarlett, me sentant défaillir au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient. La jeune fille ne tarda pas à porter un regard inquiet à mon encontre. Mon vœu ne tarderait pas à s’exaucer, elle m'entrainait vers l'extérieur. Nous fûmes cependant arrêtés par Nina, qui me fourra sans ménagement un paquet entre les mains en bredouillant quelques mots incompréhensibles, le visage énervé. C'est elle qui était tombé sur moi? Scarlett me tirait déjà, avant de me faire asseoir à l'air libre. Je respirai enfin. Sa main glacée vint rencontrer mon front qui à côté paraissait être en en fusion partielle. Je fermais les yeux, savourant le contact, écoutant ses mots qui glissaient lentement sur moi. c'était bien la fièvre oui, et j'avais trop bu, elle prit alors l'initiative d'aller me chercher un verre d'eau. A regret je sentis l'absence de sa main et me décidai de rouvrir les yeux. Quelle soirée de merde...
Je baissais les yeux vers le paquet entre mes doigts. Qu'est-ce qui lui avait pris à Nina? J'étais tellement dans le jase que je n'avais même pas réagit à cette remise de cadeau plus que bâclée. Pourtant je m'entendais bien avec Nina!! Pourquoi m'avoir balancé son cadeau comme si j'étais un malpropre?? J'avais envie de me lever et de le lui ramener. De lui dire calmement que quand elle aurait décidée de se calmer elle pourrait me le ré-offrir. Enfin, même si j'avais bien envie de lui jeter la boîte à la gueule en affichant un air courroucé, je ne pouvais pas me permettre un tel geste. Sobre ou non. J'étais le sponsor et je devais être sérieux pour ce premier investissement. Quelle merde. J'arrachais le papier avec mes dents, comme s'il s'agissait d'une brique de jus de fruit. Une boite, une montre. Une montre. Était-elle à l'heure? Va savoir, je la passais à mon poignet, mais n'arrivant pas à la fermer, je la glissais finalement dans ma poche. De toute façon je m'en foutais de l'heure qu'il était en ce moment. J'attendais juste mon verre d'eau.

Celui-ci apparut finalement, balloté par la marche de Scarlett, l'eau essayant de s'en échapper, cognant contre les parois de verre. Elle s'excusa du temps qu'elle avait pris, et s'enquit immédiatement de mon état, je lui souris, attrapant maladroitement le verre entre les mains pour le vider. Elle me conseillait de rentrer chez moi, je soufflais avant de lui répondre:

"Ouais ta raison, je ferai mieux de partir d'ici."

J'allais rentrer bourré, mort, et tomber sur mon frère qui étais la dernière personne que je voulais voir tout de suite. Enfin, je me retrouverais entre ses murs, avec le souvenir encore plus présent de mes erreurs d'antan. Non, pas ce soir, je ne voulais pas rentrer chez moi. Elle s'alluma une cigarette, et posa ses yeux dans les miens, je conservais ce lien, m'étonnant tout de même de la voir fumer. Une si jolie fille. Je ne pus m'empêcher de l'attraper entre mes doigts, alors qu'elle dénoncer l'horreur des soirées de magnolia. Je du la déstabiliser, en piquant la poque que je portais à mes lèvres pour aspirer quelques bouffées. J'étais mort ce soir c'était officiel! Je lui dis alors, d'une voix calme:

"Les jolies filles ça ne devraient pas fumer. Enfin c'est vrai que c'est dur de ne pas y succomber quand on voit la merde qui se passe à ses soirées. (pause) Scarlett, je peux pas rentrer chez moi, pas dans cet état, tu pourrais m'héberger? Je me ferais tout petit jte jure! Et puis je suis déjà venu, peut-être que tes parents seraient pas choqués de me trouver sur le canapé..."

Andrew attendait et avait peur. Il avait beau connaître Christian par coeur, comme le dessin animé préféré qu'on regarde en boucle quand on est petit, Andrew n'arrivait pas à prévoir sa réaction. Enfin, Christian ouvrit la bouche et prouva qu'il était toujours doté de parole. Au moins, il ne l'avait pas rendu muet. Puis, il posa une question piège. Nan mais, il était sérieux là ? Il voulait vraiment savoir si Lou et Naya avaient des sentiments pour Andrew ? Bonjour moi c'est Christian et je suis un maso, je veux savoir si mon ex kiffe aussi mon bf. Andrew hésitait à répondre. Peut-être était-ce juste une question oratoire qui, en fait, ne demandait pas de réponse. Une question pour combler leur conversation malsaine et mal à l'aise. De toute façon, Andrew ne connaissait pas réellement la réponse.

Andrew ▬ Je ... J'en sais rien. je crois que pour Naya ça l'était, mais là elle doit vouloir ma mort plutôt qu'autre chose

Il ne prononça pas le prénom de Lou, il en était incapable. De toute façon, il ne savait pas la réponse. Enfin, il s'en doutait, c'était plutôt clair : elle lui avait accordé autant d'attention qu'on en accorde au vieux yaourt périmé qui traîne dans le frigo. Puis, quand elle apprit ne plus être au centre de ses préoccupations, que le jeune homme avait jeté son dévolu sur Naya, elle se réveilla et lui montra de l'intérêt. Pour Andrew, cela ne faisait pas de toute, même si cette nouvelle était douloureuse. Seulement, peut-être que Christian n'aurait pas la même réaction, au contraire. Aussi, Andrew se dit-il qu'il devait la vérité à son bro.

Andrew ▬ Pour Lou, je pense que je me suis fais de gros films

Son regard était fixé vers le sol, même s'il n'offrait pas une vue des plus orgasmiques. Christian était bien plus agréable à regarder. Mais Andrew, fidèle à lui même, était incapable de soutenir son regard. Oui, il était un bel enfoiré. S'il avait été à la place de son meilleur ami, il l'aurait déjà jeté depuis longtemps, puis serait aller à l'Eglise, pour demander à Dieu pourquoi il avait hérité d'un bf en carton recyclé de mauvaise qualité. Mais Christian ne bougea pas. Peut-être était-ce encore pire, en fait.

Andrew ▬ Ce que tu me dises ? J'en sais rien ! J'aurais voulu que tu m'engueules, que tu me frappes, que tu m'en veuilles, que tu me claques la tête contre le lavabo, que tu me roues de coups, que tu me noies dans la baignoire ... T'es mon meilleur ami mec, je m'en veux à mort. Il inspira une grande bouffée d'air avant de reprendre. Si tu me dis que c'est elle ou toi, j'hésiterai pas à choisir.

Christian, c'était son double, son yang, sa moitié, son doppelganger. Alors même s'il était tout à coup très niais, Andrew n'en était pas moins sérieux. Mais il savait aussi que Cricri ne pourrait pas oublier ces révélation de ce soir et faire comme si de rien était. Andrew n'était qu'un idiot, pourquoi lui avait-il dit ? Pourquoi les avait-elle embrassées ? Pour vivre heureux, vivez seul.

Andrew ▬ T'es la seule fille pour laquelle je pourrais pleurer, tu le sais, l'oublie pas quand tu mettras un coup de tipp-ex sur mon nom et que tu balanceras toutes nos photos.

Puis, il le regarda partir et hocha la tête. Il avait besoin d'être seul pour méditer tout ça. Pour réfléchir. Oui, Christian savait réfléchir ... Il ne le faisait juste pas très souvent. En tout cas, Andrew espérait qu'il prendrait la peine de le faire, pour son meilleur ami. Il priait pour en valoir la peine. Et lui alors, pour le moment, qu'allait-il faire ? Il ne savait pas trop. Enfin, il avait l'embarras du choix : rester seul dans la salle de bains, prendre une douche, se remaquiller ou ... partir. Bizarrement, cette sage décision lui sembla la meilleure à adopter et Andrew descendit finalement les escaliers puis sortit de la maison. Là, il remarqua que Julian et Lou s'éloignaient. Andrew se retint de jurer. Comment ce désespéré de la vie pouvait repartir avec une fille. Andrew avait toujours soupçonné que Lou en aimait un autre, il commençait à deviner qui. Rapidement, il alla voir dans l'herbe s'il ne retrouvait pas le collier de Naya, mais il faisait trop noir pour y trouver quelque chose. Temps pis. Il espérait que la jeune fille le chercherait demain, mais il n'y croyait qu'à moitié. Tant pis, il viendrait le récupérer lui-même alors. En priant pour que Naya ne l'attende pas avec un lance-flammes à sa fenêtre, près à le cramer dès qu'il s'approcherait du gazon. Il prit alors la direction de son chez lui. Discrètement, il suivait Lou et Julian d'une distance respectable. Il savait qu'il aurait dû traverser et rentrer directement chez lui, mais c'était plus fort que lui. Quand ils s'arrêtèrent, il en fit de même. Heureusement, la nuit les empêcherait de le voir. En plus, il était encore loin. Puis, quand Julian reprit sa route, Andrew se dépêcha de rattraper Lou, avant qu'elle n'entre chez elle. Il l'attrapa doucement par le bras et murmura d'une voix presque inaudible, pour que son serial cogneur de meilleur ami ne vienne pas finir son travail.

Andrew ▬ Lou, il faudrait peut-être qu'on parle


En plus, il ne lui avait même pas offert son cadeau (qui se trouvait encore dans son sac à dos/hotte qu'il avait récupéré en passant dans le salon même si je ne l'ai pas mentionné plus haut pour ne pas vous encombrer de détails inutiles). Quel amoureux indigne ...

Lorsque Scarlett salua Kennedy pour prendre de ses nouvelles, elle ne s’attendait pas du tout à avoir été piochée par la jeune femme. Kennedy lui avoua aller un peu mieux, même si la jeune Spencer ne savait si elle devait vraiment la croire sur ce sujet. Enfin, après tout, elle n’allait pas insister au risque de la mettre mal à l’aise. Scarlett lui révéla alors que le cadeau qu’elle avait pour son amie était resté à la maison, ce à quoi Kennedy rétorqua d’un regard reconnaissant, avant de lui tendre le sien. Scarlett n’aimait pas trop les effusions en publique, mais par respect pour la jeune femme, elle ouvrit son cadeau devant elle. Un sourire illumina son visage ; Kennedy lui avait pris quelque chose de joli et d’utile, en tout cas pour la jeune Spencer. « Merci beaucoup ! » Dit-elle en souriant et en relevant la tête vers son amie. « La couverture est vraiment jolie, ça me fait très plaisir, merci. ». Ajouta-t-elle un peu plus explicite, avant de prendre Kennedy dans ses bras -sans l’étrangler pour autant- et de se redresser quelques secondes après. Elle rangea le journal dans son petit sac, histoire de ne pas le laisser traîner ou de risquer de le perdre. Elle sourit une nouvelle fois à la jeune femme, mais cette fois s’excusa de ne pas pouvoir rester plus longtemps près d’elle, lui expliquant brièvement devoir la quitter. Scarlett regretta de ne pas rester aussi longtemps qu’elle l’aurait voulu près de Kennedy, mais elle ne pouvait pas s’éterniser davantage. Maintenant qu’elles étaient amies, elles auraient certainement encore l’occasion de se revoir dans peu de temps.

La jeune femme se rendit ensuite dans la cuisine pour aller chercher un verre d’eau, avant de sortir et de croiser Elias. Ne sachant si elle aurait l’occasion de le revoir ensuite, Scarlett abandonna sa raison et s’était approchée de lui pour lui faire un aveu à demi-mot. Elle s’éloigna ensuite du jeune homme pour retourner près d’Holden, qui n’avait pas l’air d’aller beaucoup mieux. Il semblait cependant un peu plus lucide. La jeune Spencer lui tendit son verre d’eau et s’alluma une cigarette en attendant. Après ce qu’elle venait de faire, elle avait besoin de calmer ses nerfs. Nina s’approcha alors d’eux quelques secondes, uniquement pour offrir son cadeau au jeune homme, avant de les quitter aussitôt. Holden semblait pensif, sans doute de l’apparition rapide de la jeune femme. Scarlett n’y prêta pas vraiment attention, tirant un nouveau coup. Cependant, Holden lui chipa la cigarette des mains, et aspira plusieurs bouffées. Scarlett ne releva pas pour le moment, plutôt perplexe face à la demande soudaine du jeune homme. En effet, avant ce soir, ils ne s’étaient jamais vraiment adressé la parole, ou plutôt elle se méfiait de lui et là il lui demandait carrément de revenir avec elle. Il n’avait pas un meilleur ami ou quelqu’un de plus proche de lui chez qui aller dormir ? Quoique, les invités étaient tous aussi déchirés les uns que les autres, puis Holden était resté toute la soirée avec elle et ce n’était pas du tout la première fois qu’il venait chez les Spencer. Ses parents ne diraient sûrement rien, Scarlett n’étant pas du genre à ramener quelqu’un, ils feraient bien exception. Et à vrai dire, dans l’état où elle était avec l’alcool qu’elle avait bu, elle s’en fichait un peu de leur réaction. Elle récupéra alors sa cigarette pour la terminer. « Toi te faire tout petit ? Je voudrais bien voir ça. ». Le taquina-t-elle au propre comme au figuré. Il avait au moins une tête et demie en plus qu’elle, et niveau discrétion, Holden ne passait pas inaperçu. « Mes parents voient des gens sur leur lit de mort tous les jours, alors trouver quelqu’un de plus à la maison ne les choquera pas davantage. ». Ajouta-t-elle en souriant, signifiant par là qu’elle acceptait. Elle commençait à être fatiguée elle aussi, de plus, elle n’avait plus rien à faire ici. Minuit était passé depuis un bon moment déjà, et elle avait vu toutes les personnes qu’elle devait voir. Malgré les débordements des dernières minutes, elle ne s’était pas trop mal amusée dans l’ensemble, même si elle ne le referait pas tous les soirs. Elle attendit qu’Holden se lève pour partir, et rentra à l’intérieur prendre ses affaires –manteau & co-. Scarlett chercha sa sœur du regard dans la salle, mais ne la trouva pas. Elle ne s’inquiéta pas trop pour elle ; Josh était un garçon bien et il la raccompagnerait sûrement jusque chez les Spencer. Plus loin, elle aperçut Lou et Julian quitter la fête aussi, elle leur fit un signe et les regarda s’éloigner, avant de se retourner vers Holden. Elle lui annonça qu’elle devait encore dire au revoir à une dernière personne avant de partir.

Elle se rendit à l’extérieur, près du perron où la bagarre s’était tenue un peu plus tôt. Bryan, son meilleur ami, faisait les cents pas tout seul. « Bryan ! » L’appela la jeune Spencer. Elle le prit dans ses bras lorsqu’il se retourna. « J’ai plus ou moins vu ce qui s’est passé tout à l’heure, Rose et toi, vous allez bien ?» S’inquiéta-t-elle. Après avoir écouté sa réponse, elle lui annonça son départ. « Il se fait tard, je vais rentrer. Amusez-vous bien en France, et donnez-moi de vos nouvelles. ». Elle lui fit un sourire complice. Elle voulut ajouter quelque chose, mais s’abstint. D’habitude, elle ne lui cachait rien et aurait voulu lui dire ce qui s’était passé avec Elias, mais elle ne voulait pas qu’il lui en veuille ce soir, alors qu’il lui avait déjà dit détester le jeune homme. « A bientôt ! » Dit-elle en retournant vite fait à l’intérieur prendre son petit sac à main. Et là, elle vit le jeune Sheirman non loin de l’endroit où ils s’étaient quittés. Leurs regards se croisèrent ; ils ne pouvaient plus vraiment se mentir à eux-mêmes, mais bon, Scarlett ne savait pas trop ce qui se passerait maintenant… Elle sourit et lui fit un signe, signifiant par là qu’elle quittait la soirée définitivement, puis sortit enfin rejoindre Holden. L’air frais semblait lui faire du bien. A une centaine de mètres de là, ils entendaient à peine la musique résonner. La nuit était plus calme près du n°14. Fatigués de leur soirée, Scarlett et Holden rentrèrent enfin chez les Spencer.

Cette soirée, elle n'allait pas l'oublier, Nina non plus d'ailleurs. Sa chère sœur vivait mal la situation, elle s'était carrément déchainée sur Naya ce qui n'était pas pour déplaire à Rose, mais voilà la rage laissait place à la tristesse et à la déception. C'est pourquoi Rose avait décidé de suivre sa petite sœur afin de tenter de la réconforter, oui tenter parce que Rose n'était pas très douée pour ça, en particulier quand il s'agissait de Nina avec qui elle entretenait une relation assez compliquée. D'ailleurs Nina eut pour elle un geste assez surprenant, elle l'a prit dans ses bras. Ce simple geste d'affection n'était pas anodin ; il montrait clairement que Nina avait besoin d'être épaulée. Que Rose n'apprécie pas la blague était une chose, mais qu'elle vienne de la part de la meilleure amie de sa petite sœur en était une autre. Rose se sentait presque désolée que la situation ait pris cette tournure là. Et qu'à cause de ça, Nina ait perdu une amie. Du moins Rose espérait fortement que les deux jeunes femmes n'allaient pas se re fréquenter de sitôt. En tant que grande sœur attentionné elle allait veiller à ça !

Une fois que Nina relâcha son étreinte, elle répondit à la question que Rose venait de lui poser. Elle voulait rentrer. En même temps qui avait encore le cœur à la fête ? De plus l'ambiance c'était refroidie depuis l'incident. Les gens partaient tous peu à peu. Et puis, arpenter les couloirs de la maison de cette Naya donnait envie de vomir à Rose. Or, ça serait carrément dommage de souiller sa maison, alors autant la quitter avant qu'un autre drame ne se produise.

« Je vais sûrement pas rester ici. Je rentre avec toi. Et puis si les parents ont entendu ça... »

Bryan comprendrait qu'elle le quitte pour une urgence familiale. Il en serait même content ; de voir que les rapports entre les deux sœurs évoluaient positivement. Elle ne pouvait pas lâcher sa sœur maintenant, ensemble elles s'étaient défoulée sur la gueule de la Freeman, ensemble elles allaient affronter leur parents qui allaient sûrement leur reprocher leur attitude... Pour une fois qu'elles n'allaient pas se tirer entre les pattes ! A son tour, Nina remercia Rose, ce qui la fit sourire. Pour le coup, elle ne comprenait pas et lâcha un petit rire, mais avant qu'elle n'ait pu ajouter quoi que ce soit l'aîné des Spencer fit son apparition et leur fit un énorme câlin en mode câlin collectif sisi. Ok, de l'amour c'était sympa, mais elles avaient l'air d'être si mal en point que ça ? La question qu'ajouta Eli allait d'ailleurs dans ce sens là, pourquoi faisaient-elles ses têtes là ? Rose échangea un regard avec sa sœur, et puis répondit à son amie :

« Euh, disons simplement que Naya Freeman est une idiote. Et que chez les Van Valkenburg on a le sang chaud, alors voilà... »

Ses paroles semblaient totalement idiotes, mais comment résumer la situation autrement ? Elle était grotesque par ailleurs, comme si elles avaient été dans un film de mauvais goût. En actrice principale : Naya. Ça lui allait comme un gant étant donné le peu de classe qu'elle avait.

« Tu as quelque chose à ajouter Nina ou ça résume bien la situation ? »

On aurait pu penser que Rose prenait la situation à la légère alors qu'il y avait à peine cinq minutes elle était prête à arracher les yeux de leur hôte. Dans un sens ce n'était pas tellement surprenant, Rose avait le don de changer d'humeur assez rapidement, et puis elle préférait franchement le prendre moins sérieusement. Dramatiser la situation la rendrait encore plus nulle qu'elle ne l'était déjà. Par égard pour Nina elle essayait de relativiser les choses. Jetant un coup d'œil rapide sur Elisabeth qui semblait perplexe, Rose posa ensuite son regard sur sa sœur, attendant qu'elle réponde.

Lorenzo était toujours en mode « Je suis un benêt qui boit tout seul dans la cuisine » quand quelqu'un se joignit à lui. Dieu merci, mes deux personnages ne finiront donc pas alcoolo. Comble de tout, c'est Christian, qui vint le sauver de sa solitude. Lorenzo avait toujours trouvé ces soirées bizarres. Au lycée, les profs et les élèves ne se mélangeaient pas. Pour lui, il ne devait pas en être autrement ici. Au final, cela donnait des profs gênés n'osant pas se lâcher devant ceux à qui ils apprenaient les bonnes manières, et des élèves blasés de la présence inappropriée de leurs tortionnaires. Non, cette soirée n'était définitivement pas une bonne idée pour Lolo. Mais, apparemment, Christian ne semblait pas au meilleur de sa forme non plus. Lorenzo se demanda ce qui pouvait bien arriver au jeune homme. Dans ses souvenirs, la seule chose dont son ancien élève se souciait, c'était dormir. Le professeur n'aurait jamais cru que cela puisse causer tant de soucis. Pourtant, Christian n'avait vraiment pas l'air détendu. Mais Lorenzo était-il bien placé pour proposer ses talents de psy ?

Lorenzo ▬ Merci beaucoup pour ce cadeau Christian, on a toujours besoin d'une cravate ...

... Et à dire vrai, Lorenzo n'en possédait pas une seule. Acheter une cravate l'avait toujours rebuté, cela représentait, pour lui, un autre passage dans ce monde adulte, auquel il ne voulait pas appartenir. Au grand dame de Tiffany, bien embêtée que son mari ne puisse jamais être élégant. Au moins, elle serait contente. Lorenzo regarda alors la bouteille que Christian avait brandi quelques minutes auparavant. L'inciter à boire n'était pas vraiment conseillé et en tant que prof il serait vraiment malvenu de faire cela. Mais, d'un autre côté, Lorenzo n'était pas un prof comme les autres (jsuis un prof cool !). Comprenez : Lorenzo n'était pas Peter. Il n'était pas du genre à surveiller les élèves pour les garder dans le droit chemin, il était du genre à les inciter à virer à droite pour profiter de leur vie de gosse. Il n'était pas du genre à mettre fin à une bagarre entre 2 étudiants : il était du genre à parier sur lequel l'emporterait. Alors, comme en plus Christian n'avait pas l'air au mieux de sa forme ...

Lorenzo ▬ Désolé, je m'en tiens au vin, mais amuse toi ! Ta soirée ne s'est pas passée comme tu l'espérais ?

Il le regarda se servir un verre. Si Peter voyait ça, il l'engueulerait sûrement ... MAIS PETER ETAIT ACTUELLEMENT AVEC SA FEMME DONC TANT PIS IL NE POURRAIT PAS SAUVER CET INNOCENT DE L'ALCOOLISME DANS LEQUEL LORENZO LE LANÇAIT. Hum, hard life.

Lorenzo ▬ En plus, t'as même le temps de te taper toute la bouteille, le seul professeur présent ce soir qui aurait pu te blâmer a actuellement mieux à faire ... Et mec, si tu veux un conseil, aime ta copine, mais ne te marie jamais !

Bonjour moi c'est Lorenzo et je fais genre je suis encore jeune en appelant mon élève mec et en lui donnant des conseils pour son avenir. Puis, il leva son verre et lui indiqua qu'il se retirait. Il avait suffisamment donné de temps à cette fête, il était temps qu'il parte. Mais, en passant dans le couloir, il croisa les soeurs VV ainsi qu'Elisabeth devant l'escalier. Lorenzo avait bien sûr aperçu la grosse bataille qu'avait menée tout à l'heure les deux soeurs et il ne pouvait pas ne pas aller les voir. Surtout, il s'inquiétait pour Rose. Il la connaissait, elle pouvait perdre les pédales si facilement, il espérait que cela ne lui arriverait pas encore une fois. Mais et Nina ... Bah, il venait de craquer son slip et jouait au foufou, il pouvait bien aller voir sa meilleure amie même si sa petite soeur avec qui il entretenait une relation très tendancieuse était à côté.

Lorenzo ▬ Rose, tu vas bien ? Enfin, tu vas mieux ?

Il se voyait mal demander à la jeune fille si elle ne risquait pas d'avoir une réaction bizarre après un tel choc, il savait que Naya l'avait vraiment blessée avec son escalope (elle aurait au moins pu la cuire). Ou si elle n'allait pas faire un cauchemar cette nuit puis se réveiller en sursaut, comme elle le faisait parfois quand ils dormaient ensemble. Bah oui, il n'était pas nigaud : Nina n'avait jamais su ce qui s'était tramé entre son professeur et sa soeur. Comme Rose ne savait pas qu'il entretenait une relation avec Nina. Il avait été un sacré connard quand même, par le passé. Et il n'était jamais trop tard pour s'en rendre compte.

Lorenzo ▬ Au fait, Nina, voici un petit cadeau de Noël qui te sera sans doute très utile ! Et à la page 10, tu trouveras le résumé du chapitre sur les intégrales que nous verrons le mardi de la rentrée, tu peux déjà t'avancer ! Il lui sourit. Tu regarderas ça tranquillement chez toi demain, après tout c'est Noël !

Elle ouvrit le paquet qu'il lui avait tendu, bien sûr ce résumé du cours de mathématiques de dernière année ne lui plairait sûrement pas. La connaissant, elle n'irait même pas vérifier le chapitre de la page 10. Ça tombait bien car, à cet endroit, Lorenzo avait scotché une clé, la clé de la chambre 10 de l'hôtel sur Sheppard Avenue. Il avait griffonné quelques mots, pour lui expliquer. En tout cas, si Nina avait attentivement écouté ses dires, elle comprendrait qu'il y avait baleine sous caillou : ils ont fini le cours sur les intégrales avant les vacances et ils n'ont pas de cours le mardi. Mais serait-elle assez assidue pour le remarquer. Ou alors ... Peut-être lui en voulait-elle trop à cause de sa réponse de tout à l'heure, peut-être lui balancerait-elle le livre à la figure. Peut-être la clé tomberait-elle et le pot aux roses serait découvert. Aie, c'était peut-être un peu risqué, en fait. Mais, elle pourrait aussi comprendre, ouvrir le livre une fois chez elle, trouver la clé, lire son petit mot où il s'excusait de ne pas pouvoir faire autrement et où il promettait de lui expliquer, se jeter sur son lit avec un grand sourire béat sur les lèvres. Oui, c'était mieux. Nina, si tu m'entends (ou si tu me lis, sait-on jamais, choisis cette option !).

Lorenzo ▬ Vous vouliez partir, je crois ? Je peux vous raccompagner si vous voulez

Alors que Lou se trouvait devant sa porte, elle suivait Julian du regard, regardant sa carrure élancée se diriger vers sa maison jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un petit point. Elle n'avait pas envie de rentrer chez elle, pas envie de parler à sa mère alors qu'il lui restait des bribes d'alcool dans le sang qui aurait pu lui faire dire n'importe quoi. Donc elle se tenait là devant sa porte, n'osant pas l'ouvrir. D'un coup elle sentit une main posée sur elle. Pensant d'abord que ce fût son frère qui essayait de lui faire peur, la jeune femme allait gentiment le repousser avant que la mystérieuse personne ne lui parle à voix basse. Cette voix là, elle était très simple à identifier. Elle se retourna alors et fit donc face à Andrew. C'était mentir que de dire qu'elle n'avait pas pensé à aller le revoir mais elle pensait qu'il serait avec Naya. Du moins avant le coup de poing de Julian les affaires avaient l'air de marcher pour eux deux. Elle ne comprenait pas pourquoi il était venu jusqu'ici. Très sincèrement perturbée de le trouver là, Lou eut un mouvement de recul de sorte qu'il n'eut plus aucune emprise physique sur elle. Elle le toisa d'un œil méfiant, quand elle avait voulu lui parler après que Julian l'ai frappé, il l'avait rembarrée, alors pourquoi ce revirement ?

« Parler de quoi ? »

Fit-elle en haussant les épaules. Très sincèrement dans cette histoire Lou trouvait qu'elle se tapait un peu la honte. Pourquoi est-ce qu'elle poursuivait Andrew alors qu'elle savait bien que rien n'était possible ? Qu'en plus il en aimait une autre, et que maintenant son meilleur ami l'avait agressé un peu à sa demande. Quels sujets de conversations allaient-ils donc trouver ? Tout compte fait quand il lui avait mis un vent tout à l'heure il avait bien fait. Elle, l'avait compris, mais apparemment lui non. Sans doute le coup qu'il avait pris lui embrouillait les méninges.

« De toi et de Naya ? Ben félicitations alors, vous faites un très joli couple. »

Si Lou avait été plus maligne elle n'aurait pas dit ça. Clairement, ça montrait qu'elle ne s'en fichait pas, alors qu'elle aurait dû. Qui sait, peut-être que Naya attendait au coin de la rue parce que tous les deux avaient encore fait un pari stupide sur sa tronche. Ça expliquerait la raison de sa venue ici, et puis Naya avait tellement d'humour que voilà quoi... Elle lui lança un sourire narquois ; oh allez Andrew ne lui en voudrait pas, elle n'était pas sérieuse, tout ça c'était une grosse blague. Lui, aimait les blagues non ? Alors tout allait bien.

« Ou alors tu veux parler de Julian ? Je crois que tout a été dit pourtant. »

Elle désigna le visage du jeune homme d'une main. Mode bitch off. Elle était peut-être allée trop loin, mine de rien elle s'en voulait un peu pour ça. Andrew n'avait pas mérité de se faire frapper, elle ne blâmait par Julian de l'avoir fait non plus, en fait elle ne savait plus trop quoi penser. Elle se disait que demain elle aurait le recul nécessaire pour y voir plus clair. Elle espérait aussi avoir l'occasion de parler un peu à Zoë. Elle savait que la droiture morale de la jeune mère de famille pouvait être d'une aide précieuse. En pensant à sa meilleure amie Lou se dit qu'elle aussi devrait être douce, parfois.

« Enfin je veux dire, ça fait pas trop mal ? »

Loupé sans doute, mais elle n'avait pas trouvé mieux pour se rattraper, elle aurait tout aussi bien pu s'excuser, mais bizarrement sa fierté qui avait déjà pris un coup ce soir ne l'aurait sans doute pas supporter.

Quand son professeur le remercia pour son présent, Christian leva sa bouteille, ce qui sous entendais un « de rien » dans son langage. Dieu sait que le garçon maudissait les enseignants, il les trouvait pour la plus part cons, dépassés, ennuyant à mourir, bref… Il n’en avait pas une bonne opinion. Lorenzo c’était différent, il lui était sympathique dans un sens mais il lui faisait aussi un peu pitié. Sa réputation n’était pas à refaire et on savait bien que ce bon vieux prof en bon séducteur testait son pouvoir d’attraction sur les plus jeunes. Ca faisait de lui un vieu sympathique qui ne voulait pas grandir, le prof qui se la joue cool avec ses élèves quoi, celui qui préférait être leur pote que celui qui leur fou des heures de colles. Ça aurait pu être agaçant, d’ailleurs Christian se demandait pourquoi il n’était pas profondément agacé par cette attitude, ça viendrait peut être mais pour le moment Lorenzo n’était pas rangé dans le tiroir des mecs relou.

Proposant donc de partager sa bouteille avec son professeur, celui-ci déclina l’offre en lui disant qu’il restait au vin, lui demandant un peu plus loin si quelque chose ne s’était pas passé comme prévu. La, Christian haussa un sourcil. Hé monsieur je vous aime bien mais je suis pas votre meilleur pote… Enfin par courtoisie et parce que Lorenzo lui revenait bien, il pouvait quand même lui répondre un quelque chose.

- Ouai bah… Je suis un éternel insatisfait moi vous savez.

Bon, le bonhomme avait décliné son offre il pouvait donc vider cette petite bouteille, du moins ce qu’il en restait, comme un grand. Se servant un verre qu’il ne tarda pas à porter à ses lèvres, la son professeur continua en lui donnant le conseil le plus chelou du monde. Ca faisait genre le mec blasé qui a des problèmes avec sa copine et qui après avoir réfléchis sur la question avait trouvé la terrible faille : le mariage. Mais c’était tellement bateau de dire ça ! C’était l’argument de tous les mecs blasés, d’ailleurs franchement Christian se demandait bien pourquoi. Qu’est ce qui pouvait bien changer après et avant le mariage ? C’était juste une cérémonie et des papiers à signé, à la limite qu’on lui dise le moment où on emménage ensemble, ouai… Mais pourquoi les gars avaient si peur de ce grand mariage ?

- Hé mec, j’ai dix-neuf ans toute façon je pense pas trop au mariage là, mais peut être que je la ressortirais dans quelques années, avec un copyright évidemment.

Enfin il ne se voyait pas trop ressortir cette phrase de toute façon, il ne se voyait même pas marié, sa vie future c’était le grand flou. Il savait juste qu’il ne voulait pas reproduire le schéma de ses parents, pas de maison en banlieue, en fait il aurait voulu du grand, du classe, un truc qui le dépassait un peu mais comment il pourrait atteindre ça avec sa flemme légendaire ? Il était hors de question qu’il prenne un travail dans un bureau, ou un truc à grosse responsabilité, pire quelque chose qui réclame d’être à l’heure, il ne lui restait donc pas beaucoup de perspectives d’avenir… Bref, Ii se contentait de prendre ce qu’on lui donnait à l’heure actuel, il ne se projetait jamais dans ce qui viendrais plus tard, c’était du « on verra bien ». Il ne savait même pas ce qu’il allait faire après le bac, alors dans 5 ou 10 ans…

La, Lorenzo fit signe qu’il s’en allait et Christian esquissa un petit geste avant de remarquer quand celui dépassa le cadre de la porte que Katya était adossé là au cadran. Elle devait être au courant de tout évidemment, mais il était clair qu’il ne voulait pas parler de ça avec elle. Il était con mais pas au point de parler de Lou à sa copine, il avait trouvé la personne parfaite pour tourner la page et il ne voulait pas gâcher ça. Il avait une chance quand même incroyable d’avoir la jolie petite blonde à ses côtés, il le répéterait jamais assez, avec elle il était bien. Quand bien même il était énervé, il n’avait pas forcément envie de le lui montrer, allant vers elle il passa ses bras autour de sa taille avant de l’embrasser.

- Je vais y aller je crois, tu fais quoi toi ?

Demanda t’il en la tenant toujours contre lui.

Depuis l’encadrement de la porte, Katya observait donc Christian. Il était en train de parler avec Mr Di Mascio, elle se demandait bien ce qu’il avait à lui dire. Cela en devenait presque inquiétant à vrai dire. Katya était persuadée que le jeune prof se relevait être en réalité un pédophile genre. Fallait voir ce qu’il avait fait avec Nina… Elle avait presque envie de dire : et s’il s’intéressait à Christian ? Enfin bon, elle n’avait pas à s’en faire, quand bien même Lorenzo était sexy, Christian ne s’intéresserait jamais à lui. Quoique, ses relations assez spéciales avec Andrew interrogeaient parfois Katya sur les orientations sexuelles de son petit ami. Enfin certes, là n’était pas le sujet !
Elle comprit bientôt qu’elle était la cause de ce tête-à-tête avec le professeur : Christian venait de lui donner un cadeau, ce devait être la personne qu’il avait piochée. Enfin du moins, c’est ce que Kat supposait, si il n’avait ni offert de cadeau à Andrew, ni à elle, il n’y avait pas de raison pour qu’il offre quelque chose à Lorenzo, à moins, encore une fois, qu’il soit la personne qu’il ait piochée.

L’adolescente regarde donc son Christian échanger des paroles avec ce drôle de professeur. Il avait trop l’air de se la jouer prof cool, d’un côté Kat le trouvait sympathique ce monsieur, mais bizarrement ça passait pas, sa tête ne lui revenait décidément pas, même s’il était son sauveur en maths. Enfin bref, il se retira bientôt, après avoir adressé un « Et mec » suivit d’un conseil digne d’un mari insatisfait. « Ouais, tu aurais peut-être préféré te marier avec Nina, ah mais dommage elle est censée être ton élève ! » aurait voulu dire Kat. Ah non, elle n’allait pas s’énerver contre ce pauvre prof, il avait rien demandé ce n’était pas de sa faute si elle était actuellement un peu sur les nerfs. Donc Kat se contenta de se faire minuscule quand le professeur passa près d’elle, histoire de ne pas démarrer de conversation ou autre. De toute manière elle le vit se diriger vers Nina. Même si la petite blonde était actuellement énervée contre celle-ci, elle ne pouvait pas s’empêcher de garder un œil protecteur sur elle… Elle espérait que Lorenzo ne fasse pas de bêtises.
Elle repensa au soit disant conseil qu’il avait donné à Christian. C’était bien une phrase de mec insatisfait ça, son père aura très bien pu la prononcer. Mais bon, dans le fond, Kat voyait sa vie future avec le même cliché pourri que n’importe qui pourrait avoir : une grande maison, un mari aimant, de beaux enfants et un gros chien. Alors, se dire qu’elle n’allait pas se marier, c’était inconcevable. Elle espérait que Christian ne soit pas contre ce principe, c’était peut-être ridicule d’ailleurs, comme principe. Mais, la cheerleader n’eut pas vraiment le loisir de continuer ses réflexions sur le mariage, Christian venait de se diriger vers elle.

Il s’empara de sa taille et l’embrasse, puis lui annonça qu’il allait sûrement partir. Kat se doutait du pourquoi, et elle le comprenait. Si d’un côté elle avait envie de lui en parler pour le réconforter, elle se dit que c’était genre la pire idée qu’elle puisse avoir et pour une fois elle ferma sa bouche. Elle lui rendit son baiser, resserrant l’étreinte.

« Je te suis. »

De toute manière, elle n’avait plus rien à faire ici. Elle avait reçu son merveilleux cadeau, avait donné le sien. Puis, elle commençait à en avoir marre, alors bon, c’était le moment parfait pour s’éclipser.

« Au départ, je devais rester dormir ici avec Nina, mais je crois que ce plan est un peu totalement mort. »

Dit-elle avec une mine dépitée. Ouais cette soirée avait été bien pourrie en fait, ses deux meilleures amies s’étaient de nouveau disputées et Kat se retrouvait comme d’habitude au cœur d’un conflit où elle devrait choisir un parti au risque de perdre une amie. Génial ! A placer dans le top 5 des pires soirées de sa vie, franchement, avec la fête d’Holden. De toute manière, elle n’était apparemment pas la seule pour qui cette soirée fut un désastre, exemple juste devant elle : Christian. Ah d’ailleurs, pour une fois ils quitteraient une soirée ensemble. C’était une grande première, un peu.

Honnêtement, quand Andrew attrapa Lou par le bras, il eut un peu peur. L'idée que la jeune fille appelle son meilleur ami à la rescousse lui effleura l'esprit trop tard. Alors, d'instinct, Andrew desserra un peu son emprise. C'était inutile, Lou s'en dégagea ensuite d'elle même. Elle ne semblait pas très enthousiaste, peut-être espérait-elle que ce soit Julian qui revienne vers elle en courant pour l'embrasser fougueusement. Perdu, c'est ça d'avoir choisi un BF qui a un zéro pointé en romantisme bébé. En tout cas, elle ne se retint pas pour le mettre mal à l'aise. Son ton était froid, son regard hautain et son air distant. Andrew croyait lire sur son front "tu me fais chier je voulais rentrer chez moi pour me toucher la nouille en pensant à Julian". Tant pis pour elle, il fallait être plus rapide. Andrew voulait des réponses à ses questions et, après le coup qu'il s'était pris pour la demoiselle, il estimait être en mesure de les réclamer.

Andrew ▬ Parler de quoi ? Je sais pas moi, tu ne trouves pas qu'il fait beau temps en ce moment ?

Amis du sarcasme bonjour. Andrew leva les yeux au ciel ... puis souffla quand elle évoqua son couple avec Naya. Ah oui, celui là même qu'elle avait gâché en envoyant Julian le frapper et en l'embrassant quelques minutes auparavant. Salope. Pourquoi faisait-elle cela ? Ce n'est pas parce qu'elle s'était amouraché d'un déprimé de la vie et qu'elle n'était pas heureuse, qu'elle devait détruire tous les couples qui l'entouraient. C'était de sa faute, si son délire c'était les mecs qui vont hurler à la mort dans les cimetières en se tailladant les veines. Julian était un fou, elle le kiffait, point barre. D'ailleurs, Andrew se demandait si ce n'était pas Julian, le mec qui espionnait une jeune fille, dérangé du ciboulot comme il était. Andrew allait se noter d'inspecter la maison Huntington pour trouver des caméras, puis il réalisa qu'il n'y serait sûrement plus le bienvenue.

Andrew ▬ Merci du compliment, merci d'avoir tout gâché aussi !

Son ton était froid, sarcastique. Il s'abaissait à son niveau et avait honte, très honte. Enfin, elle daigna être un peu plus mature et évoqua l'épisode avec Julian. Tout a été dit ? Que nenni, Andrew voulait des explications. Elle n'avait pas été capable de venir le voir en face pour lui exposer sa façon de penser, Andrew voulait entendre ses raisons à elle, pas celle de son petit chien qui se sent attaqué dès qu'on touche à sa maîtresse (maîtresse dans le sens maître du petit chien hein, pas maîtresse dans le sens avec qui on fait des galipettes. On se doute tous que Lou hésite encore à l'idée d'aller copuler dans un cimetière).

Andrew ▬ Tout n'est pas dit, toi tu n'as pas été honnête. C'est quoi ton problème putain ? Tu me chauffes alors que juste avant je te parle de mes sentiments pour Naya, et après tu lâche ton J.I Joe sur moi ? Je ne suis pas ton jouet, arrête de t'amuser avec moi, merci. Si tu t'ennuies dans ta vie, c'est pas mon problème, t'avais qu'à choisir un mec plus excitant que l'autre dépressif de Julian

Bon, okay, Andrew avait peut-être exagéré et perdu légèrement son sang froid. Mais Lou lui tapait sur les nerfs. Enfin nan, même pas. C'était la situation qui lui tapait sur les nerfs. Lou ... C'était Lou.

Andrew ▬ Et dire que je me suis même mis Christian à dos pour toi, t'es contente je suppose ?

Il soupira, conscient que cette question était mauvaise. Un peu honteux, il afficha un air un peu mal à l'aise, peut-être aurait-il dû se taire sur le coup. Comme Lou était un sujet tabou avec Christian, Christian en était un avec Lou. Heureusement, elle changea rapidement de sujet en évoquant sa blessure. Non non, ça ne fait pas mal du tout, une vraie promenade de santé ! Quelle question idiote venait-elle de poser.

Andrew ▬ Tu te fiches de moi ?

Vivement agacé, il se frappa le front, pour souligner combien la question de Lou l'irritait. Il ne voulait pas reparler de cette blessure, honteux de ne plus être aussi beau qu'avant. Malheureusement, ce pauvre idiot se frappa juste sur sa plaie. C'est qui l'idiot, en fait ?

Andrew ▬ AAH PUTAIN QUEL CON !

Andrew resta crispé sous l'effet de la douleur. Sa plaie le brûlait de nouveau. Il ferma les yeux, persuadé que la sensation disparaîtrait plus vite. Puis, il ré ouvrit les yeux, rien n'avait changé. Il essaya de tapoter sur la blessure et sentit quelque chose sur ses doigts. Il regarda et vit du sang. Et zut, la plaie était réouverte. Pourquoi avait-il dû s'ouvrir à la tête, réputée pour saigner abondamment ? Ne sachant quoi faire, il ôta son écharpe et s'en servit pour appuyer sur la plaie. A ce rythme là, il commençait à regretter de faire des études de commerce (CAR OUI IL ETUDIE) et non pas d'infirmière. En plus, il restait persuadé que la blouse blanche lui irait à ravir.

Lou s'était tout de suite braquée quand elle se rendit compte qu'elle devait faire face à Andrew. Elle n'avait pas été très sympa c'est vrai, mais elle n'allait quand même pas l'inviter à rentrer chez elle pour prendre un café. Forcément quand elle lui demanda de quoi il voulait parler, il répondit par un sarcasme, il ne fallait pas s'attendre à mieux de sa part de toute façon. Elle roula des yeux méchants (cassdédi à ma traduction d'ancien français, osef je sais) ignorant totalement sa petite blague. Et puis monsieur lui renvoya la balle en disant que c'était carrément de sa faute si maintenant il n'était pas avec Naya, ok, il n'avait pas tort mais il aurait pu réfléchir avant de l'embrasser aussi, comme si ce baiser n'avait pas compté pour lui en plus. Il pouvait le nier, mais ça aurait été mentir effrontément.

« Ah bah oui c'est tellement plus simple de rejeter toute la faute sur moi. »

Elle voulait ajouter tellement plus de choses, mais Andrew était remonté, et ne lui laissait même pas le temps d'en placer une. Dis donc, elle ne l'avait jamais vu dans un état pareil. Énervé, sérieux, froid, cassant, dur. Ça ne lui ressemblait pas. Dire que c'était à cause d'elle qu'il était dans cet état, elle aurait pu s'en vouloir si elle aussi ne commençait pas sérieusement à s'échauffer. Les paroles qu'il ajouta par la suite furent le bouquet final. De quel droit il la trait d'allumeuse ? De quel droit il se permettait de juger ses actes ? De quel droit il se permettait d'insulter son meilleur ami de la sorte ?

« Déjà tu vas te calmer ok ? » il avait le droit d'être énervé, mais pas de lui parler comme ça, ce n'était pas Annie à qui il avait à faire là. « Ensuite arrête un peu de jouer le martyr genre tout est de ma faute. J'ai jamais joué avec toi, contrairement à toi, parce que oui j'ai toujours pas digéré l'épisode du bal. » elle marqua une pause, juste le temps d'avaler sa salive « Je t'interdis de parler de Julian comme ça, il vaut bien mieux que toi ça c'est certain. »

Au moins Julian cherchait à la protéger, il ne faisait rien pour la blesser, du moins volontairement, alors qu'Andrew on se demandait... Venir lui parler de Naya c'était quand même limite. Il n'avait pas une bff à qui raconter tout ça ? Non, il était venu chez Lou fruit du hasard peut-être ?
Et maintenant il essayait de la faire culpabiliser, et le pire c'est que ça marchait. S'il y avait bien un truc dans toute cette histoire qui la faisait vraiment chier c'était pour Christian ; elle ne voulait pas être la cause de problèmes entre eux, c'était trop stupide, leur amitié était tellement forte ! Elle baissa alors les yeux, légèrement honteuse.

« Tu lui as tout dit ? »

Osa-t-elle finalement demander en posant un regard timide sur lui. Elle ne voulait pas blesser Christian, il ne méritait pas ça.

Quand Lou parla de la blessure d'Andrew elle savait que s'aventurer dans ce terrain là n'était pas le plus intelligent. Mais elle ne s'imaginait pas qu'il allait en être tellement choqué. Non, elle ne se fichait pas de lui. Il se tapa la tête à l'endroit même où Julian avait tapé. C'était malin ça. Si sa plaie n'était pas en train de se rouvrir, Lou aurait sûrement rit, mais voilà ça commençait à saigner et pas qu'un peu. Andrew afficha alors un visage crispé, marquant sa douleur. Elle eut sincèrement mal pour lui.

« Ça pour être con... » fit-elle en s'approchant de lui « Laisse moi regarder. » elle prit son écharpe qu'il avait posé dessus afin de stopper le saignement. « C'est pas très propre ça, faut désinfecter, si tu veux pas attraper … des trucs bizarres. »

Plusieurs solutions s'offraient aux yeux de la jeune femme, soit elle le faisait rentrer chez elle, mais c'était trop risqué, sa mère allait poser des questions, trop de questions... Soit, elle lui disait de rentrer chez lui, tout seul, et le laissait attraper une quelconque infection parce que monsieur n'était pas très fut fut. Enfin, elle pouvait toujours être sympa, et le ramener chez lui l'aider avec sa blessure, calmer le jeu avec lui, et rentrer chez elle la conscience un peu plus légère.

« T'as des trucs pour soigner ça chez toi ? Allez viens, je vais m'occuper de toi histoire de me faire pardonner, ou un truc comme ça. »

Dit-elle en se mettant en chemin, heureusement qu'il habitait la maison en face hein !

Mon cadeau n'avait pas l'air de faire très plaisir à Julian. Et bien tant pis la prochaine fois je ne lui donnerai rien et il se sentira ridicule d'être le seul à n'avoir rien reçu, bien que moi même je n'ai toujours pas eu mon présent de Noël...Que faisait l'heureuse personne qui m'avait pioché ?
Je laissa donc Mr King et sa bonne humeur continuer de papoter avec sa copine et partie retrouver Jesse parmi toute cette foule. Mais avant je boirai bien quelque chose, surtout que connaissait mon petit ami il devait chercher la cause de la petite histoire entre ses deux meilleures amies. Les filles c'était compliqué et ça ne pouvait pas partager un pote.
Je me rendis donc au buffet et dégusta une coupe de champagne qui avait dû coûter cher quand même...En même temps ça mettrait pas à l'aise de donner un mal de ventre à tous ses invités en achetant de l'alcool à bas prix.
J’aperçus enfin mon étudiant préféré et attendit qu'il en ai finie avec Evane, si ma mémoire était bonne il s'agissait d'elle, du coin de l'oeil. Une fois seul et abandonné je pus reprendre possession, mais dans un autre sens, de Jesse.

- Tout va bien ?

Je demandai quand même au cas où, si il voulait me parler je savais aussi utiliser mes oreilles. Ma demande pouvait attendre un peu non ? Enfin ça pourrait toujours lui changer les idées et à vrai dire j'avais hâte de me séparer de cette pression qui pesait sur mes épaules. Car oui, je stressai un peu, après tout il pourrait très bien refuser de vivre avec moi trouvant que ça casserait notre ambiance de couple de trop se voir...Je serai vexé certes mais aussi compréhensif de son choix. Moi même j'avais du mal à me retrouver mais ma maison était tellement vide depuis le départ de ma soeur. Personne à attendre, personne qui m'attende...C'était triste.
Bref. Prenons notre courage à deux mains.

- On peux aller dans un endroit tranquille ? J'ai quelque chose à te dire

N'attendant même pas sa réponse ou bien qu'il se pose des questions et se mette à avoir peu, je pris Jesse par la main et l'emmena dans un lieu calme. L'heure du verdict approchait...et je tremblait de suspens un peu. Lentement je fouilla dans ma poche de ma veste et en sortit un mini papier cadeau fleuri que je tendis à mon petit jeune.

- Joyeux Noël !

Il devait se demander ce que c'était vu la taille ridicule mais en même temps c'était juste une clé avec le numéro de ma maison et ses initiales dessus. J'attendis donc impatiemment que monsieur l'ouvre et sa réaction.

Elisabeth semblait pensive. Je l'observai d'un oeil un peu protecteur. Enfin... Je ne sais plus trop vraiment de quel oeil je la regardai. Mes bras tombèrent contre mes hanches. J'allais lui dire un truc. Mais...

C'est elle qui m'emmena la première dans la cuisine. Cet endroit avait une réputation de "C'est ici qu'on se dispute les gars !!" Je soupirai et m'attendais à tout du genre: "Josh t'es qu'un idiot! Tu es blindé en testostérones" Bref un délire comme celui là.

Mais rien n'arriva. Enfin si.

Elle se lova contre moi, et lança un slow d'une légèreté plutôt exemplaire. Je raffermis ma prise sur elle. Mais très légèrement je ne voulais pas gâcher ce contact quasi privilégier avec Eli. Elle ne m'avait jamais autorisée à danser avec elle. Il ne m'était jamais arrivé d'avoir le cran de lui demander.

Pourquoi?

J'suis un mec. J'avais peur de passer pour un mec louche qui demande que pour péchos. BON OK j'étais comme ça avant. Mais là le contexte était particulier voire surnaturel...

Bon elle était sous l'emprise de deux verres d'alcool mais bon cela ne semblait pas changer quoi que ce soit dans son comportement vis à vis de moi...

STOP! autant pour moi je retire ce que j'ai dis. Récapitulons.. Elle, moi, danser, regards fixes, visages rapprochés. Attendez une minute... Elisabeth Spencer m'aurait elle embrassé ? Et cela de son plein gré?

Mes yeux étaient restés ouverts de stupeur avant de les clore sous la délicatesse de ses lèvres sur les miennes. Quand elle se détacha. Mon coeur n'a fait qu'un bond. Mon coeur me disait...

- Euh ...

En fait il était incapable de dire quoi que ce soit, alors je me tus je glissai ma main dans ma poche prête à lui donner son cadeau de noël..

Mais.

Non ne pars pas, reste avec moi... Ce que disait mon coeur... Je n'ai pas su la retenir à mes côtés plus longtemps. J'eus de la peine. Les querelles de ce soir me passaient au dessus de la tête. Je n'en pouvais plus. Mon poing alla rencontrer le plan de travail de la cuisine. Je laissai échapper un grognement. Je sortais de la cuisine, allai vers le bar, m'attrapais un verre et allais le boire seul dans le un coin du grand salon. Je me mis à songer, au sourire d'Eli, ses joues rougies par la timidité de son geste. Avais-je créée cela chez quelqu'un...? Je ne sais plus. Mais énervé je ne pus aller plus loin dans ma réflexion. j'attendis alors que quelqu'un, n'importe qui vienne me voir.. Pourquoi ? Tout le monde semble parti pour se péter la gueule. Ce sera à qui le tour après. Moi ? Les paris sont ouverts...

C’était de trop, Naya en avait marre. La soirée avait si bien commencé, si bien commencé qu’elle n’aurait jamais pu deviner une fin aussi merdique. Naya quitta le perron, pour entrer dans le salon. Tous ces gens dans sa maison la mettait maintenant hors d’elle, elle aurait voulu tous les virer et retrouver le calme de la maison n°35, mais c’était impossible. Elle monta alors dans sa chambre, mais avant, elle prit une flute de champagne qu’elle descendit d’un trait.

Une fois arrivée en haut, elle remarqua que Nina avait prit ses affaires et était probablement partie. Tant mieux, bon débarras Mini Moys. Elle lui avait vraiment fait mal, aussi bien physiquement que sentimentalement. Mais là, elle ressentait surtout la douleur physique ! Elle avaiat bien du lui casser les vertèbres, et ça lui faisait atrocement mal. Elle espérait que la douleur serait parti pour son exam qui était prévu dans quelques jours, sinon elle était morte. La métisse quitta sa chambre pour se rentre à l’armoire à pharmacie, dans la salle de bain désormais vide. Naya retrouva le soutif de Kat et la bouteille de Nina. Elle pensa d’abord à continuer à la boire, mais elle détestait en fait cela et faisait juste genre devant Nina, qui en raffolait tant. Plus besoin de faire semblant désormais. Elle vida donc la bouteille dans l’évier, mit la bouteille dans le couloir pour celui qui ferait le ménage demain – surement pas elle – et ramassa le soutien gorge de Kat, qu’elle allait remettre dans son sac. La fenêtre était restée ouverte, et Naya alla la fermer. La nuit était claire ce soir là, la pleine lune éclairait les rues de Magnolia comme des dizaines de lampadaires. Naya resta là à observer la rue calme, voir les gens qui partaient. Soudain, elle vit quelque chose briller par terre. Qu’est-ce que c’était ? Puis, elle se souvint du collier, qui n’avait jamais atteint la tête d’Andrew. C’était surement ça ! Naya voulu l’écraser, l’écrabouiller et le jeter dans les chiottes, mais à la place, elle referma la fenêtre et descendit en bas. Une fois sur la pelouse, elle le chercha des yeux, et le ramassa. C’était un cadeau, précieux à ses yeux et même si Andrew avait fait son connard, elle ne pouvait abandonner ce collier par terre, au risque d’être piétiné par quelqu’un d’autres ou ramassé par n’importe qui. Et tiens, en parlant du Lou(p), il quittait la soirée, accompagné de sa tepu. Oh damn, il avait donc prit ses paroles au pied de la lettre le saligot ! Naya serra le collier dans ses mains, et repartit chez elles pour ne pas avoir à se crever les yeux avec ce maudit collier.

Finalement, elle abandonna l’idée de la pommade, ses bras n’auront pas la force d’atteindre son dos ce soir là et se contenta d’une aspirine qu’elle avala avant de se changer et de se coucher. Elle ferma la porte à clé pour ne pas être dérangée. Tant pis pour les affaires de Katya, elle viendrait les chercher demain. Demain était un autre jour, et elle oubliera tout ce qui s’est passé ! Ou pas.

Le résumé de ce qui venait de se passer fût court, bref et précis de la part des sœurs VV et bizarrement, elle fût un peu surprise lorsque Nina acquiesça à ce qu'avait dit Rose, après tout, elle et Naya étaient connues pour être meilleures amies, du moins c'est ce qu'Eli pensait. Ne cherchant même pas plus loin, elle se contentait d'un simple « Je vois. »

De toute façon, elles auraient l'occasion de parler de tout ça au calme d'ici quelques peu, si ce n'était pas à la fin de la soirée, ça serait dans les jours qui viendront. En général Eli n'est pas de nature très curieuse sauf quand ça en vaut vraiment la peine, et voyant que l'une de ses plus proches amies qu'elle considère comme sa petite sœur, elle ne peut faire autrement que de se mêler de l'histoire.

Avant même qu'elle ne pu dire quoi que ce soit, quelqu'un fit son apparition, il s'agissait d'un jeune homme qui était venu voir Rose. Elle n'avait jamais vu cet homme de sa vie, mais il semblait bien connaître les demoiselles VV. D'ailleurs, lorsque le regard d'Eli croisa celui de Nina, elle paraissait un peu surprise et déroutée. Louche tout ça ! Se contentant d'arquer un sourcil, elle lui fit un bref sourire pour répondre à son sourire qui était apparut aussi rapidement que l'expression qu'elle avait affiché il y avait à peine 20 secondes, de toute façon, elles auront l'occasion de parler de ça un de ces jours.

Détournant la tête du petit groupe dans lequel elle se trouvait, elle essayait de trouver Josh qu'elle avait laissé quelques minutes plus tôt, et il ne lui fallut pas bien longtemps pour le localiser, il était au bar en train de boire. Il avait l'air vraiment mal le pauvre, la jeune Spencer ne l'avait jamais vu dans cet état et aurait tout fait pour qu'elle ne le voit jamais. Poussant un soupir, elle tourna de nouveau la tête lorsqu'elle entendit la voix de Nina. Cette dernière avait déjà ses affaires et semblait prête à partir, la minute d'inattention d'Elisabeth avait donc était si longue ?

Elle se pinça les lèvres l'espace d'une demi-seconde, elle hésitait en fait entre rester avec Nina qui allait mal, ou aller voir Josh qui n'était pas non plus dans le meilleur des états, elle l'avait quand même abandonné deux fois dans la même soirée et la dernière fois c'était après l'avoir embrassé. Elle aussi quelle idée de l'embrasser à une de ces soirées, elle savait pourtant que ce genre de soirée de quartier n'étaient jamais calme, la prochaine fois, lorsqu'elle voudrait pécho un mec, elle l'emmènerait dans un autre endroit, même dans aux alentours d'une prison serait sans doutes plus calme qu'ici.

« Je pense que je vais aller rejoindre Josh, il n'a pas l'air très... très en forme ce soir...» dit-elle en tournant la tête dans sa direction.

« Nina, je t'appelle demain, enfin, dans la journée. » dit-elle avec un sourire.

Elle prit une dernière fois les sœurs VV dans ses bras et fit un bisous sur la joue de Nina en lui chuchotant « J'aurai des trucs à te raconter, je t'appelle dés que le courage me sera venu d'utiliser mon téléphone. »

Tournant les talons, elle se dirigea en direction du bar où elle alla trouver directement Josh. Arrivant de par derrière, elle lui toucha l'épaule pour signifier sa présence, et passa devant lui en lui faisant un bisous sur la joue au passage.

« Tiens, ça c'est pour me faire pardonner de t'avoir abandonné deux fois de suite ce soir. »

Je restais là à boire mon verre. J'étais encore entrain d'hésiter entre le boire cul-sec ou bien tranquillement. C'était seulement mon deuxième verre. Je supportais plutôt bien l'alcool. Deux verres ne me rendaient pas fou.
Je regardais autour de moi et voyais diverses personnes. J'en avais rien à battre. Je regardais le fond de mon verre. Ahin. Sympas les bulles, sisi.

Je n'étais pas si perturbé que ça. Mais les rébellions et les histoires à deux balles de la soirée m'avaient déplus. C'était Noël, mais peu de gens l'avait compris.

Les différents on les règles hors de là. Les fêtes, pour moi, étaient sacrées. C'était quoi le délire avec ces gens moi aussi j'aurais pété un scandale. L'année prochaine je prévois ça. Je taperais sur tous ce qui bougent puisque ça excitait tout le monde. Je terminais mon verre et le reposais, lorsqu'une main se posa sur mon épaule.

Je tournais lentement la tête et laissais de douces lèvres sucrées se poser sur ma joue. J'eus un léger sourire.

- Ce n'est rien demoiselle, toutes les situations n'ont jamais vraiment joué en notre faveur. Tu avais le devoir qui t'appelait, tes amies. Je ne vois pas en quoi ce la me dérangerait. Bien que ce foutoire m'a fortement tendu. Excuse moi.

Je fis la moue et posais mes mains sur ses bras.

- Tu n'y peux rien. Être superwoman ce n'est pas donné à tout le monde.

Dis-je avec un petit rire.

Rose venait d'expliquer la situation à Elisabeth en quelques mots brefs et concis. Raconter tout en détail n'était pas ce qu'elle voulait maintenant, sans doute parce que c'était encore trop frais dans sa mémoire. Ensuite, Nina ajouta qu'elle avait tout dit, et qu'elle n'avait rien de plus à ajouter, timidement elle esquissa un faible sourire. Un demi sourire ne ressemblait pas à Nina, c'est pourquoi elle était si différente de Rose d'ailleurs, voir sa sœur aussi touchée ne faisait pas plaisir à Rose. Malheureusement Rose ne trouva pas les mots pour lui remonter le moral. Arriva alors Lorenzo, il se préoccupait de Rose ce qui lui faisait plaisir, elle ne regrettait pas que la situation ait changée entre eux. Même lorsqu'il était à New-York il avait pris de ses nouvelles, comme quoi il ne s'intéressait pas que à une seule chose chez elle. On pouvait avoir beaucoup d'apriori sur lui, néanmoins Lorenzo avait su voir chez Rose ce que beaucoup ne soupçonnait même pas.

« Ça va mieux oui, ne t'en fais pas. »

Très franchement, elle s'inquiétait beaucoup plus pour Nina que pour elle. Mais Lorenzo avait décidément plus d'un tour dans son sac, puisqu'en effet il avait prévu un cadeau pour elle. Ou alors il l'avait piochée, oui ça devait être plutôt ça. Pour quelles autres raisons lui ferait-il un cadeau sinon ? En tout cas Nina semblait un peu surprise, bah il était où son enthousiasme naturel pour les cadeaux ? Elle l'ouvrit tout doucement, pas vraiment curieuse. Quand Rose vit le cadeau, elle esquissa un sourire ; le pire dans tout ça c'est que Lorenzo devait être genre super fière de son cadeau, parce que les maths il aimait vraiment ça. Alors il avait jugé bon de lui offrir un livre de maths. Incroyable je sais. Et pourtant c'était une de ses passions, il pensait peut-être faire plaisir à son élève, mais Nina -comme c'est étonnant- ne trouvait pas le présent à son goût bien qu'elle remercia son professeur avant de balancer le livre dans son sac. Après quoi Elisabeth décida de retourner auprès de Josh, (tiens étonnant) et ensuite elle disait qu'il ne se passait rien ? Pfff tu parles ! Elle fit un câlin à Rose, puis à Nina, et les quitta laissant les deux sœurs en compagnie du professeur. Nouvelle chose étonnante, il proposa de les raccompagner. Rose questionna sa sœur du regard, apparemment elle s'en fichait et lui laissait le soin de répondre.

« Oui, avec plaisir. Je vais juste dire au revoir à Bryan quand même. »

Certes elle avait perdu la trace de son copain depuis maintenant quelques temps, et elle avait tant de choses à lui dire. Elle souhaitait s'expliquer, lui faire comprendre pourquoi elle avait agi de la sorte, elle voulait aussi s'excuser, elle avait gâcher la fête alors qu'ils s'étaient si bien amusés au début. Enfin bon, Nina concéda qu'elle devait d'abord aller chercher quelques affaires avant de partir et les quitta subitement laissant Rose et Lorenzo en tête à tête. Alors, elle osa lui poser la question qui lui trottait dans la tête depuis tout à l'heure.

« Et Tiffany alors ? »

Il eut juste le temps de lui donner une réponse que déjà Nina les rejoignait. Elle était désormais prête à partir. Rose emboîta alors le pas et reprit le direction du perron, lieu du drame. Elle y retrouva Bryan qui n'avait pas bougé. Elle se sentait si coupable de lui faire vivre une telle situation. Elle s'approcha de lui timidement, ne sachant pas trop comment appréhender la situation,laissant Lorenzo et Nina entre quatre yeux.

« Bryan, je suis vraiment désolée pour tout. J'aimerai t'expliquer ça, mais je ne pense pas que ça soit le moment idéal. On va rentrer avec Nina, je m'en veux de t'abandonner, mais je peux pas la laisser. » fit-elle en désignant sa sœur qui se tenait en compagnie de Lorenzo un peu plus loin. « Je passe te voir demain, si tu veux bien... » elle déposa un léger bisou au coin de ses lèvres et tourna des talons.

Rejoignant les deux autres, Rose afficha une moue un peu triste. Enfin, elle quitta la propriété des Freeman/Jonhson consciente, que la soirée n'allait sûrement pas se terminer comme ça, et que Natalia VV les attendait de pied ferme...

« Alors, tu es contente de ton cadeau Nina ? » demanda-t-elle pour détendre l'atmosphère.

Tout était arrivé beaucoup trop vite pour que Bryan comprenne quoi que ce soit. Naya était arrivée, Rose lui avait sauté à la gorge, Nina avait pris le relais, Evane l'avait pris ensuite, Jesse avait séparé tout ce petit monde et le jeune Mayfield avait Rose dans les bras. Voilà ce qui c'était passé en l'espace de quelques minutes, tout avait dégénéré et pas dans le bon sens. Le jeune homme laissa Rose partir rejoindre sa soeur, le perron se vida peu à peu mais lui, il resta tranquillement debout, faisant les cent pas, essayant de comprendre quelque chose mais rien ne venait. Il finit par s'assoir et se mit à jouer avec un ruban de papier cadeau qui était resté sur le sol, Jesse était lui aussi parti à l'intérieur pour voir si Evane allait bien. Bryan restait là, pensif, jouant avec son ruban quand il entendit une fois très familière : Scarlett, à sa venue il se leva et la regarda en souriant avant de finir dans ses bras. Elle avait l'air d'avoir un peu bu mais tenait toujours debout et parlait correctement donc il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, il la regarda en souriant.
« T'inquiètes pas. Ça va s'arranger, c'est une histoire de cadeau qui n'a pas plus à Rose de la part de Naya mais je connais pas l'histoire complète. On va bien. » Il fit une pause et sourit. « Rentre bien alors. Et encore merci pour Paris, je pense que ça nous fera du bien. Je te tiendrai au courant. »
Il déposa ensuite un baiser sur la joue de la jeune femme et la regarda retourner à l'intérieur. Bryan se remit à jouer avec son petit ruban et recommença à faire les cent pas sur le perron, il n'avait aucune envie de retourner dedans, vraiment aucune. Alors qu'il regardait l'heure sur son portable, le jeune Mayfield n'avait même pas vu que Rose s'avançait vers lui, ce n'est que lorsqu'il entendit son prénom qu'il réagit. Un sourire se forma sur son visage, elle s'excusait, elle était si mignonne, Bryan la regarda en souriant.
« Rose, ne t'inquiètes pas, je comprends pas toute l'histoire et comme tu dis c'est pas le moment idéal mais vas y, rentre, je pense que ta soeur a besoin de toi et tu as besoin d'elle. Passe demain sans problème, je t'attendrai. »
Quand elle déposa un bisou sur le coin de ses lèvres et qu'elle tourna les talons, Bryan attrapa le bras de la jeune Van Valkenburg et l'embrassa avant de lui souhaiter une bonne nuit, il fit signe à Nina et Lorenzo et se reconcentra sur son petit ruban. Il soupira, regardant partir les deux soeurs et retourna à l'intérieur de la maison des Freeman, à la recherche de Joy King. Une fois qu'il la trouva, il lui offrit son cadeau, un DVD de Sweeney Todd, ne connaissant pas bien la jeune femme, il avait vu sur son profil facebook qu'elle aimait bien ce film donc il avait acheté tout simplement le film. Ensuite, le jeune Mayfield chercha Jesse du regard, il avait bien envie de voir un peu son meilleur ami, il le repéra en compagnie de Duncan, il n'allait pas les déranger maintenant donc il resta non loin du bar et attendit que ce soit le bon moment.

Le ton sec employé par Evane surpris Jesse au point qu’il aille très directement planter son regard dans celui de la jeune fille, comme dans l’espoir d’y lire la raison de cette façon de répondre qui ne lui ressemblait pas. Il doutait que l’incident précèdent ne soit la seule raison de ce léger emportement et il ne fallait pas chercher bien loin. Seulement il connaissait Evane, si il ne se trompait pas alors il savait que dans quelques instants elle allait se sentir coupable, et il s’avéra qu’il avait vu juste : la jolie brune lui demanda des excuses en baissant la tête.

- Ce n’est rien.

Assura-t-il en remettant délicatement une de ses mèches de cheveux qui balayait son front en place. La vérité c’est qu’il craignait de la perdre, et il prenait conscience que ces derniers temps il ne lui avait pas témoigné assez d’attention alors qu’Evane était une personne qui en avait particulièrement besoin. Il avait pourtant tout d’un coup l’impression que les choses se compliquaient entre eux, cela n’empêchant pas le fait qu’il se sentait toujours aussi proche d’elle pour des raisons qu’il ne serait expliqué convenablement. A partir du moment où il avait parlé avec elle, il avait su qu’elle et lui étaient ‘fait l’un pour l’autre’. C’était sûrement étrange à dire, mais il était profondément persuadé qu’elle était une sorte d’âme sœur. Quand bien même il ne pourrait jamais la désirer, c’était autre chose et c’était tout aussi fort, alors il ne se pardonnerait pas de la blesser un jour.

Sans mot, elle enroula son bras autour du sien et posa sa tête sur son épaule, lui attrapa sa main et lia leurs doigts pendant qu’elle lui demandait si il l’aimait toujours. Un fin sourire vint se dessiner alors sur les lèvres de Jesse.

- Quelle question, tu connais déjà la réponse. Tu veux vraiment l’entendre ?

Un couple, c’est de ce qu’ils avaient l’air. On leur faisait toujours la remarque, et alors ? C’était clair dans la tête de Jesse, et sûrement dans celle d’Evane, que leur relation était bien moins banale qu’une histoire de couple. Du moins il voyait les choses comme ça… La vérité c’est que les choses s’étaient faites toutes seules de cette manière, il n’en avait jamais parlé clairement mais à quoi bon ?

- Évidemment que je t’aime, ça ne changera pas ça.

Assura-t-il à voix basse avant de l’embrasser sur le front. C’est alors qu’il releva la tête, apercevant la silhouette de Duncan qui s’avançait vers eux. Ce dernier leur fit face en demandant si tout allait bien. Jesse jeta un coup d’œil à Evane avant de se permettre de répondre à son petit ami.

- Ça va aller oui.

Par contre Duncan, lui, n’était pas comme d’habitude. Il le remarqua tout de suite, c’était le genre de choses qui sautaient aux yeux de Jesse a rien n’échappait. Il tenta de l’interroger du regard avant que le jeune homme ne lui demande si ils pouvaient aller dans un endroit tranquille. Ça ne lui ressemblait vraiment pas d’être aussi nerveux. Embrassant Evane sur la joue, il eut à peine eu le temps de glisser qu’ils se reveraient que le fleuriste l’entrainait plus loin.

Bientôt ils se retrouvèrent dans un coin tranquille, personne autour d’eux, et Jesse fixait Duncan sans la moindre émotion apparente, laissant juste sous-entendre dans son regard qu’il attendait que son petit ami prenne la parole. C’est là que Duncan lui tendit un paquet de toute petite taille décoré avec une finesse qu’il lui connaissait bien. Attrapant l’objet, Jesse l’ouvrit avec précaution avent de tomber sur une clé. Il ne fallait pas plus de détails, il avait compris.

Il fixa donc cette toute petite clé au creux de sa main, petite clé qui ouvrirait selon lui la porte de bien des ennuis. Et pourtant, c’est comme si ils vivaient déjà ensemble ces derniers mois, en particulier quand London avait quitté leur maison, les deux en avaient amplement profité. Mais c’était comme si officialiser les choses faisaient qu’elles perdaient de leur charme, à moi qu’il ait soudainement une prise de conscience, qu’on le mette très clairement en face son inenvie de s’engager dans quelque choses de sérieux. C’est comme si dans sa tête, il comprenait que tout ce qu’il avait construit avec Duncan avait dépassé ce qu’il avait imaginé à la base, qu’il se trouvait soudainement prisonnier d’une relation ou il s’était toujours sentis libre. Tout ça à cause d’une petite clé… ?

Seulement, il ne laissa rien transparaitre, il releva juste la tête avec ce sourire en coin qui lui était si familier et haussa légèrement un sourcil comme si la surprise était agréable.

- Tu es sur que c’est vraiment ce que tu veux ?

Sa voix était posé. C’était une réelle question et il attendait une vraie réponse. Par là il voulait entendre Duncan se justifier sur ce choix surprenant, l’entendre dire avec ses propres mots que maintenant il entendait que leur relation prenne un tournant plus sérieux, ou qu’au final… Il s’était attaché plus que de raison.

La balle était lancé voilà. Je n'avais plus qu'à attendre le sentence qui avait déjà commencé d'ailleurs par le silence qui s'était installé. je ne savais pas si c'était une bonne ou mauvaise chose comme réaction mais ça me rendait vraiment nerveux de le voix fixer cette clé comme si elle allait s'évaporer comme par magie. Ou bien était il en train de réfléchir à un moyen de me dire non mais avec du tact ?
Au bout d'un long moment pour moi Jesse finit par relever la tête mais rien sur son visage ne laissait transparaitre quoique se soit, juste ce petit sourire qui le rendait si excitant. Ce n'était pas un acteur pour rien, et je savais aussi qu'il était un fin manipulateur. Après tout si rien qu'avec cet étirement des lèvres il arrivait à me donner envie de grimper aux rideaux...

Bref ce moment était sérieux je devais cesser de laisser dériver mes pensées et répondre à sa question. Question étrange, bizarre et si je j'avais su j'aurai réviser avant ma leçon pour pouvoir y répondre convenablement. Il croyait quoi ? Que j'avais trop de clés chez moi alors je voulais lui en donner une ? Ca paraissait évident que j'avais passé du temps à me demander si je faisais le bon choix en lui demandant de vivre chez moi. A vrai j'avais passé une nuit blanche assis sur ma chaise face à cette petite clé posé sur la table juste devant les yeux. Oui ou non ? Bien ou mal ? Et j'en étais venue à la conclusion que de toute façon j'avais rien à perdre à tenter le coup. Cette clé il pourrait très bien s'en servir sans habiter dans la maison que celle ci ouvre.
Mais était ce vraiment ça ma motivation ? Ne m'étais je pas au fil du temps attacher à Jesse comme une racine à la Terre ?

- J'y ai beaucoup réfléchi Jesse...tu sais très bien que ce n'est pas le genre de demande que je fais à la légère, c'est pas non plus une demande en mariage que je te propose...Je ne veux pas t'enfermer dans un bocal avec moi ou que tu te sentes emprisonner si tu jamais acceptes...Mais bon voilà le fait est que ça fait cinq moins que l'on est ensemble, je ne t'ai jamais trompé, toi non plus à ma connaissance alors c'est que on est quand même un minimum bien ensemble non ? Je sais que tu as peur de t'installer dans une routine mais je te demande pas ça...tu pourra très bien aller dormir chez les Mayfield...Bon ok j'avoue que de ne pas me réveiller dans tes bras ça me rend un peu triste et que je le suis aussi les soirs où l'on ne se voit pas...je crois que au final je me suis attaché à toi, c'est pas de l'amour rassure toi mais c'est une sorte de...Bah comme toi et Evane quoi ! Enfin bon si tu dis refuse je comprendrai Jesse je ne t'oblige à rien même si je serai sans doute un tout petit peu vexé mais je m'en remettrai.

Je me tue lui faisait comprendre que j'avais fini mes explications. Je n'étais pas sur d'avoir été très clairs, l'impression de m'être embrouillé dans mon esprit tout au long de ma tirade. Ce n'était pas de l'amour c'était...il était comme le pétale d'une fleur.

Quand Lorenzo réalisa qu'il jouait en fait avec le feu, il regretta un peu d'être venu voir les soeurs VV. Peur des qu'en dira-t-on. Il regarda autour de lui d'un regard vif et rapide, personne ne semblait s'en préoccuper. Bonjour moi c'est Lorenzo et je me fais des films pour rien. En même temps, Rose et Nina s'avéraient parfois si prise de tête - pour rien - que Lorenzo doutait d'une conversation calme et tranquille. Effectivement, à peine Nina s'était elle eclipsée pour aller chercher ses affaires, que Rose prononça tout haut cette question qui avait due tarauder les deux soeurs. Et Tiffany ?

Lorenzo ▬ Tiffany comprendra que je veuille passer un peu de temps avec une amie mal en point, et puis, elle est actuellement en très bonne compagnie

... Il eut un regard mauvais et regarda aussitôt vers le sol, pour que Rose ne le décèle pas. Mais ses paroles énigmatiques ne resteraient pas sans questions, il s'en doutait. Il regretta alors, parler de sa relation avec Tiffany était toujours difficile, il en était de même quant à sa jalousie. Il n'en parlerait même pas avec la principale concernée d'ailleurs, aucun doute là dessus. Pourtant, peut-être était-ce le mieux à faire. Mais Lorenzo agissait rarement comme il le fallait. De toute façon, Rose n'eut plus le loisir de le questionner de nouveau : Nina était de retour. Il la remercia silencieusement, pour sa rapidité. Il ne voulait pas parler avec Rose dans une pièce où tout le monde pouvait les écouter, où même les murs avaient des oreilles. Pourtant, il fallait qu'il lui parle, il fallait qu'il parle à quelqu'un. Mais plus tard, pour le moment, il devait surtout les raccompagner chez elles saines et sauves, sans autre anicroche avec la maîtresse des lieux. En passant dans le salon, il fit signe à Tiffany qu'il partait. Et, par la même occasion, il jeta un regard mauvais à Peter. Il les avait vus, et Tiffany savait qu'il les avait vus. Peut-être auraient-ils une petite conversation demain, finalement.

Arrivés sur le perron, Rose laissa seuls un instant les anciens amants, le temps d'aller saluer le sien. Lorenzo ne put s'empêcher un léger sourire. Dire qu'au début, il lui reprochait, cette relation avec Bryan. Rose ne l'avait pas attendue seule et sage pendant un an. Mais maintenant, la tournure de leur relation - à Rose et Lorenzo - ne lui déplaisait pas le moins du monde. Il n'était peut-être pas ce goujat que tout le monde le soupçonnait d'être, après tout. Enfin, mis à part ses échanges tendancieux avec Nina des derniers jours, bien sûr. Nina, d'ailleurs. Il la regarda, conscient de la gêne qu'avait instaurée le départ de sa soeur. Un instant, il hésita à lui parler du cadeau à nouveau. Mais il se retint bien vite. Malheureusement, il se posait encore des questions. Le jeu en valait-il vraiment la chandelle ? Mais il avait déjà donné le livre, les dés étaient jetés. Néanmoins, il resta silencieux, jusqu'au retour de Rose.

Lorenzo ▬ Allons-y alors.

Le trajet fut silencieux, au début. N'en déplaise à Lorenzo. En fait, il se demandait pourquoi il avait émis cette suggestion, celle de les raccompagner. Enfin non, il voulait surtout s'assurer que les deux filles - auxquelles il tenait tant - seraient saines et sauves chez elles. Mais Rose brisa rapidement ce silence gênant, en évoquant le cadeau. Ah oui, sa drôle d'idée. Il regarda Nina du coin de l'oeil, guettant sa réaction. Elle n'avait sûrement pas compris, pour le moment, surtout après ce qu'il lui avait dit en sortant de la salle de bains. Il avait hâte qu'elle ouvre le livre et y trouve la clé. Il avait hâte de la retrouver.

Tara était toujours avec Junie et Mike, un verre à la main, elle ne les comptait plus maintenant. Elle venait d'offrir son cadeau à sa colocataire d'amour et apparemment, elle en était contente, le petit rouquin s'empressa de lui mettre, la jeune rousse ne pu s'empêcher de sourire face à tant d'amour. Elle était contente que Junie ait enfin trouver une personne parfaite pour elle qui était malheureusement en couple mais tant pis, il partageait, c'était le mieux dans l'histoire. Quand elle eu Junie dans les bras, Tara en profita pour lui chuchoter dans l'oreille.
« Je vais bientôt y aller comme ça tu seras tranquille avec Mike. Ne fais pas de bêtises hein ? »
Elle fut prise d'un fou rire juste après et finit son verre avant d'en reprendre un. Elle allait surement le regretter le lendemain quand elle serait au dessus des toilettes avec un mal de tête incroyable et un flou total de la soirée mais tant pis, elle voulait s'amuser pour ce soir. Elle chantonnait tranquillement alors que les deux jeunes qui l'accompagnaient la regardait bizarrement, il faut dire que Tara était dans un état second, elle regardait autour d'elle à la recherche de quelqu'un qu'elle connaissait mais personne n'était dans les parages. Tant pis, elle avait Junie c'était tout ce qui importait. Quand Mike lui dit qu'elle avait bon goût et qu'elle connaissait bien Junie, la jeune Cross lui sourit et leva son verre en guise de salutations.
« Je sais ! Et d'ailleurs, quand t'auras besoin d'aide pour lui faire un cadeau, hésites pas ! Je t'aiderai avec grand plaisir ! Et au fait ! Je respire toujours la joiiie ! »
Oui, dans la tête de Tara, Mike et Junie étaient ensembles et formaient un couple plus que parfait ! Elle les regarda en souriant, c'est vrai qu'ils formaient quand même un beau couple ensemble mais bon, ce n'était pas la question à l'ordre du moment. Pour le moment, c'était de savoir ce qu'ils allaient faire, Tara sortit son téléphone et regarda l'heure, dans les alentours de minuit. Elle fit défiler son répertoire à la recherche d'un nom qu'elle aimait bien. Et voilà, Riley, elle l'appela et la suite fut assez catastrophique. « RILEY ! C'est Tara, ça te dit qu'on se voit ? Dans dix minutes chez moi ? Super à toute ! ». Puis, elle raccrocha le téléphone et regarda Junie puis Mike, finit son verre d'une traite, regarda à nouveau les deux jeunes et sourit.
« Bon allez, je vais vous laisser. Riley m'attend d'ici peu. Pas de bêtises les jeunes ! Quand à moi, je ne me prononcerai pas ! »
Elle déposa un baiser sur la joue de Mike et prit sa Junie d'amour dans les bras et lui fit un gros bisou sur la joue puis quitta la fête pour aller à la rencontre de Riley.

Donc elle le suivait, bizarre de se dire qu’en 9 mois de couple cette soirée allait s’ajouter aux petits nombres de foi ou ils étaient rentrés ensemble. Ils étaient définitivement pas comme les autres mais bon, et alors ? La preuve que ça marchait ils étaient toujours ensemble. La, la jolie petite blonde ajouta que sa soirée entre fille tombait à l’eau, Christian se réprima pas une sorte de sourire un peu désespéré, et avant que Katya n’ai pu l’interroger sur la raison de cette manifestation il se justifia.

- Franchement… Je suis personne pour te dire avec qui trainer, mais ces filles là je sais pas ce que tu leur trouve.

Au moins il était franc. Il n’avait jamais compris comment une fille comme Katya pouvait s’accorder avec des personnes comme Naya et Nina. Elles étaient fausses, leurs conversations étaient puéril, elles se prenaient la tête pour des histoires copié collé au feuilleton à l’eau de rose, se rabibochais trois mois plus tard et il n’arrivait décidément pas à comprendre ce qu’elles pouvaient lui apporter sinon des ennuis. Peut-être avait-il une autre notion de l’amitié, peut être choisissait il mieux son entourage proche, peut être que c’est ce qu’il fallait à Katya, il avait vaguement cherché à se mettre à sa place mais pour lui c’était clair que ça ferait bien longtemps qu’il ne les aurait plus supporté. Bien sûr peu de gens aux yeux de Christian valait le coup… Mais des filles plutôt cool il y en avait malgré tout.

Il ne voulait pas non plus lui faire la morale, après tout elle allait avec qui elle voulait, chacun ses potes. Le fait est que toutes les meilleures amies de Katya le détestaient. Pour sa part Andrew, Greg et Lukas n’avaient rien dit la dessus. Peut-être pas qu’ils étaient des mecs, c’était différent… Mais quand il entendait ces petites connes l’insulter, il avait des envies meurtrières et il se demandait bien qui elles pensaient être pour se permettre de le juger de cette manière. En fait il se demandait même se qu’elles lui reprochaient au juste ? Sa flemmardise ? C’était un peu simple non ? Enfin, en fait c’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité dans la mesure où lui se permettait de juger tout le monde, sauf que voilà, Christian était persuadé que son regard était juste, mais pas celui des autres et encore moins celui de ces filles.

Attrapant la main de Katya, Christian se faufila dans le salon. On aurait dit que ça c’était un peu calmé par ici, la plupart des gens discutaient et c’était posé, il y avait moins de monde sur la piste, bref, une fin de soirée quoi… Ah, d’ailleurs

- Si tu devais rester ici, t’as pas laissé des trucs à l’étage ? Ou tu retournes les chercher plus tard ?

Il aurait bien voulu qu’elle choisisse la solution numéro deux, parce que là il n’avait envie que d’une chose c’était de rentrer, et il ne voulait pas risquer de tomber sur quelqu’un là-haut.