Dans le fond, Katya n’avait pas vraiment envie de se l’avouer mais, Christian avait raison. Elle lui fit un sourire triste, incapable de lui répondre quoi que ce soit. Bien qu’elle le pense très fort, jamais elle ne pourrait dire du mal de ses deux meilleures amies. Mais oui, Katya se rendait compte qu’elle remettait de plus en plus en question son amitié avec elles. Pas seulement pour ce soir, mais pour toutes les fois où elles s’étaient disputés, pour toutes les fois où Kat se retrouvait le cul entre deux chaises. Christian ou Naya ? Jérémy ou Nina ?... Et maintenant, elle devait faire un choix entre les deux brunes. La petite blonde commençait en avoir ras le cul, très sérieusement. Elle pensait très sincèrement choisir la chaise Christian et ne jamais y décamper.

« Je sais. Parfois, je me pose sérieusement la question, faut dire qu’elles sont vraiment prises de tête quand bien même je les aime ! »

Ouais, voilà pourquoi elle n’arrivait pas à s’en détacher. Parce que mine de rien, même si elles lui compliquaient affreusement la vie, Katya était très attachée à ces deux filles. Elle les aimait d’une amitié puissante, et elle avait du mal à imaginer sa vie sans elles. Parce que, franchement, malgré qu’elles soient parfois très compliquées, Kat avait passé de merveilleux moment avec elles. Sans elle, Kat se retrouvait seule, elles étaient ses plus proches amies et franchement elle n’avait aucune envie de les perdre, même si il lui arrivait de remettre en question leur amitié.

Christian venait de s’emparer de sa main, et alors qu’il l’entraînait dans le salon, il lui demanda si elle avait oublié quelque chose en haut. Kat avait eu l’intelligence de descendre avec son sac à main, donc au pire elle pourrait retourner chercher le reste demain. Par contre, elle se souvint qu’elle avait laissé quelques affaires d’une haute importance, mais vu qu’elle s’en était passée toute la soirée…

« Ah merde, c’est vrai j’ai oublié mes sous-vêtements ! »

Dit-elle d’abord plus à elle qu’autre chose, c’était une pensée à voix haute et elle aurait préféré que Christian n’en soit pas informé. Mais dans le monde des gaffes, Katya était parfois la reine. Aussitôt elle toussota, essayant de changer directement de sujet :

« Euh ouais, enfin sinon ma veste mais ce n’est pas grave. Enfin, vu le froid dehors, un peu quand même. Mais au pire tu m’aideras bien à affronter ce froid jusqu’à chez moi ? »

Elle avait un peu rosi de l’aveu qu’elle avait fait à l’instant au sujet de ses sous-vêtements, elle espérait que Christian n’allait pas s’imaginer des choses… Enfin bref, elle s’empara du bras de celui-ci et se dirigea vers la sortie. Bientôt le petite couple se retrouva dehors, prêt à affronter le froid ensemble.

Alors qu’il faisait tourner lentement la petite clé entre ses doigts, Jesse ne quittait pas Duncan des yeux. Il écoutait attentivement chacun de ses mots, observait le moindre de ses gestes et une impression violente le saisis : son petit ami n’était plus le même. Seulement ce changement n’avait pas pu se produire en un claquement de doigt, il avait dû être amené petit à petit au cours de ces derniers mois sauf que Jesse ne s’en était pas rendu compte. Un comble. Qui était donc cette personne qui se tenait la tremblante et en attente d’une réponse, qui avait dû se tourmenter toute la nuit à se demander si oui ou non il allait se décider à franchir ce cap ? Ou était passé les tournures de phrases pompeuses et ce sourire si sûr de lui ? A cet instant il avait l’impression que Duncan était totalement à sa merci et paradoxalement ça ne lui plaisait pas. Ce qui lui avait toujours plu chez le fleuriste, c’est que jamais il ne lui avait semblé le posséder totalement, et évidemment qu’il espérait avoir toujours plus de pouvoir sur lui mais à partir du moment où cela devenait total, qui voyait on revenir au galop ? L’ennui. Mais qu’espérait-il ? Que jamais un jour ni l’un ni l’autre ne s’attache ?

Mais soit. Il allait jouer ce jeu-là. Il allait prendre ces clés et voir ce qui allait se passer. Il arrêta donc de faire tourner le petit objet et l’enserra dans son poing avant de se pencher vers son oreille.

- Très bien je vais offrir mon cadeau et ensuite nous passerons notre première nuit dans notre maison.

Il ne voulait pas en rajouter plus, ne pas commenter la tirade de ce nouveau Duncan qui lui avouait être triste chaque soir ou il n’était plus là. Il lui sourit en reculant d’un pas et se détourna à la recherche de celui à qui il devait offrir son cadeau ce soir après être allé chercher son cadeau laissé dans l’entré.

Certaines phrases du discours de son petit ami continuaient à tourner en boucle, et il savait qu’à partir de cette nuit-là plus rien ne serait pareil. Il aurait en tête ce qui avait été dit, ce qu’il avait vu, il y avait là quelques choses qui le dérangeait profondément. Pourquoi n’avait-il pas refusé alors ? Par envie de nouvelle expérience et pas curiosité de voir ou cela pouvait les mener ? Au fond il y avait une autre raison bien plus affreuse mais il voulait la détourner.

Se plantant devant Peter Mayfield et Tiffany Andrews, Jesse offrit un sourire polie à la demoiselle avant de glisser d’un ton feutré.

- Excusez-moi mademoiselle je vous l’enlève quelques minutes le temps de lui remettre quelque chose ça ne sera pas long.

Et sans attendre de réponse jugeant qu’il avait fait le nécessaire au niveau des règles de courtoisie, il invita Peter à le suivre plus loin.

- Je sais que tu l’as déjà, disons juste que ça a une certaine valeur pour moi.

Annonça t’il avant de tendre une superbe édition du livre d’Alfred de Musset ‘On ne badine pas avec l’amour’. Un marque page dépassait du livre, et si Peter curieux serait allé voir quel page il avait signalé, il serait tombé sans surprise sur la tirade de Perdican, celle même qu’il avait déclamé le soir ou ils s’étaient embrassé. Un an presque déjà.

La raison maintenant ? Qu’espérait-il ? Pour dire vrai, il n’en avait trop rien. A partir du moment où il avait pioché son nom, ce cadeau s’était imposé comme une évidence. Une manière, une nouvelle fois détourné, pour lui dire qu’il l’avait aimé et qu’aujourd’hui il ne le regrettait pas. C'est se que sous entendais Perdican, mais Perdican prononçait aussi ces mots pour faire tomber Camille.

Après les brèves explications de Rose et Nina - qui n'avait plus trop envie de parler de cette histoire - Elisabeth leur avait fait un câlin à chacune puis était repartie voir son nouveau bail. Nina avait hoché la tête lorsqu'Eli lui avait proposé de l'appeler un de ces prochains jours. Bonne idée, elle avait sûrement un tas de choses à lui raconter.. et puis Nina aussi, en fait. La jeune fille était montée en haut pour récupérer ses dernières affaires et était redescendue aussi vite. Voilà, ils pouvaient partir maintenant. Apparemment Rose avait du accepter que Lorenzo les raccompagne, puisque les deux avaient l'air sur le point de repartir ensemble. Finalement Nina aurait peut-être préféré que sa soeur lui dise non, pas qu'elle ne voulait pas le voir mais, ça allait être ... bizarre. Quoi qu'il en soit, la soirée était bientôt terminée, elle n'avait plus qu'à traverser la rue, rentrer à la maison, et tout ça serait désormais derrière elle ; une bonne chose de faite.

Les trois se mirent alors en route pour sortir de chez les Freeman, mais une fois sur le pallier, Rose les prévint qu'elle allait saluer Bryan une dernière fois avant de partir. Hum, et elle les laissait tous seuls là ? Nina lui accorda malgré tout un petit hochement de tête pour lui dire ok mais reviens vite quand même. Elle baissa la tête pour regarder ses chaussures, gênée, avant de se rappeler que ce n'était pas son genre de faire ça et la releva aussitôt. Elle passa une main dans ses cheveux pour se donner une contenance et se rendit compte qu'ils étaient encore mouillés de son escapade de tout à l'heure dans la salle de bain, avec Katya et Naya. Nina leva les yeux au ciel. Il y avait même pas deux heures, Naya et elle étaient encore les meilleures amies du monde. Où était cette tepu d'ailleurs ? Nina la chercha brièvement du regard mais ne la vit pas. Sûrement partie mourir de honte dans sa chambre. Ouais, qu'elle se cache, c'était mieux pour tout le monde. Nina se rappela alors qu'elle n'était pas toute seule, et échangea un regard mal à l'aise avec Lorenzo. En fait, à chaque fois qu'ils étaient ensemble, c'était seuls, sans personne autour, à part en cours bien sûr mais ça c'était une autre histoire. Du coup, elle ne savait pas trop comment se comporter avec lui là maintenant. Est-ce qu'elle était sensée faire genre de parler de maths devant les personnes présentes sur le perron ? La jeune fille attendait qu'il lui dise quelque chose, mais il n'en fit rien ; elle en conclut donc qu'il ne voulait pas parler avec elle. Il lui avait dit en haut tout à l'heure de toute façon : il n'était pas revenu pour elle. Pourquoi parler alors.

Rose revint, et ils reprirent leur chemin. En refermant le portail, Nina jeta un coup d'oeil en direction des invités restants dehors. Elle n'avait dit aurevoir à personne, tellement elle était énervée. La jeune fille aperçut Katya qui était en train de discuter avec Christian au loin. Par miracle, celle-ci regarda autour d'elle et croisa le regard de Nina. Cette dernière la regarda d'un air désolé avant de retourner rejoindre les deux autres. Bien, maintenant Nina voulait se dépêcher de rentrer chez elle pour que couper court à ce trajet embarassant aussi vite que possible, mais apparemment les deux n'avaient pas l'intention de se dépêcher. Elle jeta un regard plein de sous-entendus à Rose.

« Je suis fatiguée. »

Ajouta-t-elle en appuyant son regard en direction de sa soeur qui ne semblait pas vouloir se magner pour autant. Après tout, Rose était juste sensée rentrer chez elle avec un ami et sa petite soeur, ce n'était pas une situation bizarre, pour elle. Celle-ci lui demanda si son cadeau lui plaisait. C'était une blague ? Il était nul ce cadeau, Nina ne comprenait pas pourquoi il lui avait offert ça, autant lui offrir une corde et un tabouret tant qu'il y était.

« Euh.. oui. Oui oui, bien sûr qu'il me plait. »

Marmonna-t-elle avant de tourner vers son professeur un regard qui ne laissait transparaitre aucune émotion. Où avait-il la tête ? Peut-être que pour Tiffany les maths c'était un gros kif, mais pas pour elle en tout cas. C'était bien pour ça qu'elle avait pris des cours particuliers avec lui il y a un an, non ?

« Et toi R.. euh, et vous, vous avez eu quoi comme cadeau ce soir ? »

Demanda Nina, toujours en regardant Lorenzo. Au début de sa phrase, elle avait voulu par réflexe demander à Rose "et toi", avant de se rappeler bien sûr du présent atroce de Naya. Elle s'était donc rattrapée en posant cette question à son professeur, bien qu'elle ne soit plus si sûre de vouloir savoir ce qu'il avait eu, finalement.

Peter restait près de Tiffany au cas où la fête dégénère vraiment pour pouvoir la protéger. Son mari ayant disparu il ne restait plus que lui près de la jolie rouquine. Finalement ça resta calme et la soirée continuait son cours. Des invités commençaient à partir et d'ailleurs lui aussi ne devrait pas tarder. Il n'avait plus vingt ans et se coucher tard n'était pas son truc, sauf quand il s'agissait de sa profession. Alors que le trentenaire allait proposer à son amie de la raccompagner Jesse arriva vers eux et demanda à vouloir parler au professeur. Ce dernier le suivit bien qu'il avait un mauvais pressentiment. Et ça ne loupa pas.
Une fois éloigné Jesse lui tendit livre que Peter reconnut parfaitement. Et le fait de voir cette oeuvre raviva encore plus la mémoire de l'écrivain. Il n'avait jamais oublié cette nuit qui avait déclenché cette chose que Peter tentait de refouler pour l'oublier. Mais alors qu'il avait presque réussi son élève revenait au triple galop et lui faisait une sorte de "déclaration" caché. Car oui il avait juste suffit à l'ainé des Mayfield de jeter un oeil sur le passage marqué pour le reconnaître. Là où figurait la réplique que Jesse lui avait sortie l'autre soir. Il lui paraissait que c'était hier que ça c'était déroulé.

- A quoi tu joues Jesse...?

Autrement dit : et Duncan alors ? Cela faisait plusieurs mois que les deux hommes étaient devenus un couple et il avait semblé à Peter que son élève l'avait oublié mais apparemment il s'était trompé et le fleuriste n'avait été qu'une sorte de roue de secours. Le professeur eut de la peine pour ce dernier mais en même temps il était soulagé de savoir que tout ça n'était qu'une farce alors qu'il ne devrait pas.
Comme il ne devrait pas ressentir ça, avoir ce genre de sentiment envers Jesse. C'était malsain tout comme l'envie d'embrasser cet homme qui se tenait devant lui. Il en avait assez de se torturer l'esprit et Peter ferma les yeux quelques secondes avant d'être piqué par une folie et de poser ses lèvres sur celle de Jesse.

La connexion qu'il y avait entre Jesse et Evane était presque inexplicable, d'ailleurs, la jeune Damenez n'avait jamais cherché à comprendre. Même si la plupart des gens autour d'eux les voyaient comme un petit couple, dans sa tête à elle, c'était clair, ils n'étaient que Jesse et Evane, un mignon petit couple d'ami.

Lorsque Duncan vint récupérer son petit-ami, Evane ne pu s'empêcher de sourire, ils étaient mignons tous les deux, et même si elle aurait voulu préféré passer plus de temps avec le jeune Gallagher, elle était néanmoins contente qu'il soit avec Duncan, au moins elle n'aurait pas à passer la soirée à lui expliquer en détail le pourquoi du comment des événements et tout et tout.

Les deux jeunes s'éloignèrent et Evane se retrouvait à présent de nouveau seule, elle n'avait donc plus rien à faire ici, elle pouvait rentrer se reposer enfin après cette soirée qu'on pouvait qualifier de merdique.

Lorsqu'elle se leva, elle sentit quelque chose dans la petite poche de sa robe. Ah merde c'est vrai, le cadeau. Suite à tous les évènements de la soirée, elle avait complètement zappé de donner son cadeau. Bon, bah maintenant fallait trouver la personne pour qu'elle ait enfin son cadeau, la pauvre, la soirée touchait presque à sa fin et elle avait dû voir tous ses amis recevoir leur cadeau et attendre le sien comme une folle, elle devait avoir eut un léger stress à chaque fois que quelqu'un l'abordait en se disant « Il vient avec mon cadeau ? :pimentdespelet ? Ah bah non, c'est pas lui...  ».

Regardant de tous les côtés pour trouver cette personne mais avant, elle fit un détour pour aller récupérer son manteau, comme ça au moins elle ne ferait qu'un seul voyage, inutile de retourner à l'intérieur. Sa petite enquête terminé, elle trouva enfin la personne à qui elle devait donner ledit cadeau et s'avança vers elle en souriant légèrement.

Il s'agissait de Jersey Livingstone, elle ne la connaissait pas beaucoup et ne connaissait donc pas très bien ce qu'elle aimait mais elle avait tout de même réussi à trouver quelque chose de simple et de jolie.

Elle lui tendit le cadeau tout en lui souhaitant un joyeux noël « Et pardon de tout le temps que j'ai mis pour te donner ton cadeau... » dit-elle à la limite du rougissement.

Le temps de deux ou trois petites politesse pour ne pas paraître mal élevé, et Evane en avait fini avec la soirée. Enfilant son manteau, elle salua Jersey pour lui dire au revoir et prit le chemin pour enfin rentrer chez les VV.

Cinzia avait proposé à sa meilleure amie de bouger. Pas que cette fête devenait plate mais ... si quand même un peu en fait. Présentement la jeune femme avait plutôt envie de rentrer chez elle, et puis pourquoi pas de se faire un after avec Alix. Un after à deux, ridicule ? Nan nan, c'était plus courant que vous ne le pensez pour les deux amies, et au contraire ça les amusait beaucoup de finir la soirée défoncées. Amusement n'était peut-être pas le bon mot tout compte fait, c'était juste ... une habitude. Alix lui répondit qu'elle la suivait. Okay ça ne l'avançait pas beaucoup tout ça. Est-ce qu'elle avait envie d'aller boire un dernier verre ou d'aller taper la discute à des gens du voisinnage ? Lou mit fin à ses interrogations en venant les voir. Cinzia releva la tête en direction de la jolie brune qui avait un paquet dans les mains, qu'elle lui tendit d'ailleurs. Cinzia lui demanda si elle allait bien puis attrapa le cadeau avant de l'ouvrir. Des vernis Chanel ! On pouvait dire que Lou avait bien cerné Cinzia. La jeune femme était folle de la mode et de tout ce qui tournait autour. Des marques évidemment. Alors ce cadeau faisait tout à fait partie de la catégorie des trucs qu'elle adorait.

« Merci t'es adorable Loulou ! Attends je te fais un bisou. »

Fit-elle tout en se levant à l'aide d'une main posée au sol. La brune prit Lou dans un de ses bras, l'autre tenant le cadeau, et lui fit la bise avant de lui sourire. Puis la brune s'éloigna et Cinzia lui fit un clin d'oeil avant de se tourner à nouveau vers sa meilleure amie. Elle lui tendit une main pour l'aider à se relever ; elle n'allait sûrement pas y arriver toute seule. Alix se leva en effet puis ... après quelques mètres se cassa la gueule le cul par terre. Cinzia se rassit alors à nouveau elle aussi et se mit à rire aux éclats. Sa bf était une tarée. Bon elle aussi elle avait mal à la tête et tout mais quand même elle arrivait à marcher ! Ce fut au tour d'Alix cette fois de se lever, et ... oh bah tiens elle lui tendait la main elle aussi maintenant. Cinzia l'attrapa et se leva à nouveau, vite fait bien fait. Elle vit plein de petites étoiles partout et la maison des Freeman bougeait, mais bon elle allait faire avec.

« Bon, moi je propose qu'on aille dire aurevoir à ... euh, comment c'est déjà ? ouais, Emilie, euh nan, Elias voilà, et Jay aussi, vu qu'on est arrivées avec eux, puis on se casse ok ? »

Cinzia n'arrivait plus trop à parler correctement, elle disait carrément n'imp et ne se souvenait même plus des noms de ses amis ! D'ordinaire, on aurait plutôt imaginé que les deux meilleures amies se seraient contentées d'emmerder le monde et de se tailler de la fête sans saluer quiconque, mais bon elles étaient "joyeuses" là donc elles allaient pouvoir faire un effort avant de quitter la fête pour de bon et puis c'est surtout que sinon j'ai pas grand-chose à raconter. Les deux amies se mirent alors en route à la recherche de leurs "cavaliers" de la fête ! Elles ne virent personne à l'extérieur ; Cinzia fit demi-tour sur elle-même pour regarder Alix et fit un petit coup de tête en direction de la maison des Freeman pour lui indiquer qu'ils devaient sûrement être à l'intérieur. En effet, lorsqu'elles poussèrent la lourde porte d'entrée, Cinzia aperçut Elias qui descendait, seul, de l'étage. Elle se demanda sur le coup ce qu'il avait fait là-haut mais après tout ce n'était pas ses affaires.

« Jay est là-bas je crois ! »

fit Cinzia en direction du brun qui se trouvait en compagnie d'une blonde qu'elle n'arrivait plus trop à reconnaître avec sa vision floue. Miracle qu'elle ait reconnu Jay d'ailleurs. L'agent de mannequin attrapa la main de sa bf pour qu'elle se dépêche un peu - elle avançait au ralenti là !

« On vient te dire aurevoir Jay, nous on y va ! Et aurevoir euh ... je sais pas qui. »

Marmonna Cinzia en plissant les yeux et en approchant son visage de celui de la blonde qu'elle ne reconnaissait toujours pas. Cimer l'alcool. La brune se retira ensuite du petit groupe qui s'était formé et indiqua d'un geste de la main à Alix qu'elle allait voir Elias. Cinzia lança un petit regard à Jay, la blonde et sa bf en mode "bon sur ce je vous laisse" et tourna les talons vers Elias.

« Elias ! » Elle le prit dans ses bras et lorsqu'elle s'en détacha, manqua de tomber à cause de sa tête qui lui tournait. « Avec Alix on va partir là. Ta soirée s'est bien passée ? »

.

À l'étage, la jeune femme semblait paniquée d'être là haut avec lui. Elle croyait quoi ? Il n'allait quand même pas la violer ou un truc du genre ! Quand même, il a un peu plus de respect que ça. Par contre, si elle ferait les premiers pas, il ne dirait peut-être pas non... Enfin, faut pas croire à l'impossible, cette fille semblait tellement coincée !

Étant donné que Scarlett n'était pas au deuxième, Evane ne lui servait plus à rien. Donc, elle pouvait partir avec ses amies à faire je-ne-sais-quoi dans la maison. Cependant, elle le quitta d'une façon violente, en le traitant quasiment d'immature et pour finir elle lui donna un coup de pied dans le tibia ! FOLLE ! D'où elle frappe les gens comme ça ? Il s'était juste emporté un peu tout à l'heure parce que Scarlett avait disparu, mais c'était tout. Maintenant il avait vraiment mal au tibia ! Elle aurait pu être plus douce. Bref, ne voulant pas la provoquer encore plus, il ne la retint pas. De toute façon, il n'avait plus vraiment rien à faire ici...

Bon, maintenant que son tibia allait mieux, il descendit les escaliers. C'était l'heure de donner son cadeau à la personne qu'il avait pioché. Espérons qu'elle n'était pas déjà partie, sinon, bah tant pis. De toute façon, il n'avait pas dépensé gros pour le cadeau. Donc, qu'il trouve le mec ou pas, pas d'importance, il aurait seulement perdu son temps pour un cadeau minable. Bref, après avoir descendu la dernière marche, la tête baisser, ne faisant pas attention aux alentours, quelqu'un le percuta.

- Tu ne peux pas faire plus attention ! dit-il sur un ton exaspéré sans avoir vraiment fait attention à qui il parlait.

Lorsqu'il leva la tête vers la personne, il regretta ses mots. Scarlett s'excusa doucement ! Roooh ! Il avait la manie d'avoir l'air d'un rageur devant elle. Même s'il l'était un peu, elle n'était pas obligée de le savoir... Mais bon, il était content de l'avoir retrouvé. Au moins, elle n'était pas encore partie et elle était sans Holden pour le moment. C'était bon signe !

- Ouais, mais parfois les nouvelles rencontres ne sont pas toujours positives.

Bien sûr, il faisait référence à Evane. La jeune femme était peut-être gentille et tout, par contre, elle était chiante. Toujours un mot à dire pour faire chier. De plus, elle l'a violenter deux fois ! Une vraie rageuse cette folle... euh cette Evane pardon !

La brunette se rapprocha d'Elias, les lèvres étaient maintenant proches de son oreille. Elle murmura quelques mots qui firent sourire le jeune homme. Sisi ! Son opinion était le plus important. Il sentit la main de Scarlett prendre la sienne pour ensuite venir la déposer sur son coeur. Elle faisait quoi là ? Depuis quelques temps, la jeune femme agissait différemment avec lui. Pas qu'il n'aimait pas ça, mais c'était différent et aussi bizarre. Enfin, pas bizarre dans le sens négatif, c'était plutôt dans le sens positif. Un bizarre qui était bien. Bref, il aimait le changement et le fait que la jeune femme prenait quelques initiatives. D'ailleurs, elle leva la tête vers le haut. Curieux, Sheirman fit la même et découvrit un gui accroché au-dessus de leur tête. Il le contempla pendant quelques secondes, réfléchissant à ce qu'il devrait faire : l'embrasser ou non ? Peut-être que devant tous ces gens elle ne voudra pas. Par peur que Bryan la voit. C'était quand même son meilleur ami et ce dernier détestait Elias. Lorsqu'il retourna son regard vers la jeune femme, celle-ci l'embrassa comme il l'avait embrassé la dernière fois. Même que ce baiser était mieux que le dernier. Il pourrait passer la soirée à ne faire que ça ! Par contre, la jeune femme rompit le baiser, ajouta une phrase et s'éloigna de lui. Oulaah ! Maintenant il pouvait dire qu'il avait passé une belle soirée. Cependant, la dernière phrase de Scarlett résonnait encore dans sa tête « Mais on sait tous les deux que ce n'était pas rien. » Voulait-elle dire qu'elle ressentait des sentiments pour lui ? C'est fou comment une petite phrase peu perturber une personne. S'il avait pu, il aurait suivi la jeune femme pour lui demander ce qu'elle voulait dire par cette phrase, mais il était trop tard. Elle n'était plus dans son champ de vision. Et sincèrement, il n'avait pas vraiment envie de courir après elle comme il l'avait fait tout à l'heure.En ce moment, il avait envie de rentrer. Pour lui la soirée était terminée. Tout ce qui lui restait à faire était de donner son cadeau à la personne qu'il avait pioché : Duncan Thurman. Il l'avait croisé quelques fois lorsqu'il allait chez le fleuriste et puis un peu plus tôt dans la soirée il l'avait vu avec Jesse Gallagher, donc il était belle et bien à la soirée. Après l'avoir finalement repéré seul, il se dirigea vers lui.

- Hey Duncan ! Miss Gallagher n'est pas avec toi ? Quand tu le verras, tu lui diras que je commence à m'ennuyer.

Sheirman mit sa main dans sa poche pour en sortir un porte-clés qui était très féminin pour un mec. Mais Duncan était gay, alors il devait s'en foutre qu'il soit rose.

- Tiens, j'ai pioché ton nom et voici ton cadeau, ajouta-t-il en lui tendant son cadeau. J'espère que ça va apporter de la beauté à tes clés. Bonne soirée, moi je me casse !

Sur ce, il s'éloigna de Duncan et tomba sur Cinzia et Alix, qui avaient l'air totalement bourrées. Au moins, elles avaient l'air de s'amuser. Tout comme lui, elles aussi étaient sur le point de partir. Heureusement, Sheirman pouvait les raccompagner chez elles. Comme ça rien ne leur arrivera.

- Ouais, j'ai passé une bonne soirée, dit-il en se remémorant le baiser. Et vous, vous avez surement passées une super soirée vu votre état. J'étais sur le point de quitter aussi, alors j'vais vous raccompagnez. Laissez-moi aller chercher vos manteaux et on pourra quitter par la suite.

Suite à ses paroles, il se dirigea vers l'entrée pour y retrouver une montagne de manteaux. Ah merde ! Comment trouvé son manteau là-dedans. En plus, il ne se rappelait même plus à quoi avait l'air le manteaux de ses amies. Bref, il n'avait qu'à prendre n'importe quel manteau. De toute façon, elles étaient toutes les deux bourrées donc elles n'allaient surement pas voir la différence.

Après avoir trouvé son manteau, il prit deux autres manteaux qui appartenaient à peu importe qui et retourna vers les deux jeunes femmes.

- Voilà vos manteaux, prête à partir ?

Jay détestait les sermons, encore pire quand ça ne venait pas de ses parents. Ce qui risquait de ne plus arrivé vu qu'ils étaient morts. Heureusement Cinzia et Alix vinrent à son secours même si les deux demoiselles étaient un peu à l'ouest et pompettes. Apparemment elles allaient partir et Jay réalisé qu'il n'avait pas donné son cadeau à Alix ! Pris dans la fête et sa danse avec Jersey il avait totalement zappé...Il était pas trop tard de toute façon. Le chanteur fouilla donc dans la poche de son pantalon et tendit un papier cadeau fait main, donc pas très réussi mais c'était ce qu'il y avait à l'intérieur qui comptait. Quand il avait vu cette chose il avait eu un petit coup de coeur et l'avait donc acheté pour sa meilleure amie. Un mignon petit lapin.
Le chanteur la regarda donc déballer et puis Elias et Cinzia les rejoignirent. Le jeune homme se proposait de les raccompagner et bien Jay se ferait un plaisir de se joindre à la partie. Il n'avait plus rien à faire ici et le fait de l'avoir vu LUI avec elle l'avait un peu dégouté.

- Attendez moi je vais chercher mon manteau !

Jay s’exécuta et et il aperçut Jersey non loin alors il décida quand même de lui dire aurevoir pour la remercier de l'avoir supporter et aider. Il alla aussi dire bonne nuit à Zoë et à Hope avant d'aller rejoindre le trio.

- On peut y aller c'est bon !

Quand Rose avait demandé où était Tiffany, elle ne s'attendait pas à ce que Lorenzo lui réponde. Le jeune professeur parlait d'ailleurs très peu de sa femme. En y réfléchissant Rose s'était toujours dit qu'il ne le faisait pas parce que c'était bizarre de parler de son actuel avec son 'ex', mais bon voilà ils n'étaient pas censés être au dessus de tout ça désormais ? Donc, il étai normal qu'elle aborde le sujet Tiffany même si Lorenzo n'était pas très à l'aise. Ce qu'il lui répondit, Rose ne savait pas trop quoi en penser à vrai dire. D'un côté ça lui faisait plaisir qu'il vienne pour voir 'une amie mal en point', mais de l'autre côté, sa phrase sonnait un peu fausse. Bonne compagnie ? Était-il jaloux de quelqu'un ? Il baissa les yeux vers le sol, laissant planer le mystère. Et dire que beaucoup de personnes pensaient que Rose était difficile à cerner, en fait tout le monde était difficile à cerner. La preuve. Elle ne pouvait même pas pas approfondir le sujet puisque Nina redescendait déjà, et que parler de la vie sentimental de son professeur ce n'était pas vraiment approprié. Rose avait décidé d'être une grande sœur idéale, donc par respect pour les deux, elle n'allait pas insister. Pour le moment du moins.

Les voilà donc qui se dirigeaient tous les trois vers la sortie. Rose avait naturellement décidé d'aller dire au revoir à Bryan c'était le moins qu'elle pouvait faire après avoir ruiné la parfaite soirée qu'ils avaient eue. Après lui avoir expliqué en quelques mots qu'elle regrettait amèrement l'heure qui venait de s'écouler il lui assura qu'il ne fallait pas qu'elle s'en fasse et qu'ils auraient tout le loisir d'en reparler une prochaine fois. Génial, elle avait hâte. Elle savait néanmoins que c'était un passage obligé, mais bon... Elle lui dit donc bonne nuit, ayant encore un peu honte d'elle et persuadée au fond d'elle qu'il devait la trouver franchement bizarre comme fille. Mais, avant qu'elle ne parte, il l'embrassa quand même, un peu comme si rien n'avait changé. Elle en fût rassurée, et se dirigea donc vers Nina et Lorenzo qu'elle avait laissé tous les deux. Se demandant s'ils s'étaient même adressés la parole Rose les regarda tour à tour, perplexe. Voilà que Nina ajoutait qu'elle était fatiguée, d'accord ça voulait dire grouille toi j'en ai marre c'est ça ? Han, cette Nina sérieusement fallait toujours qu'elle fasse son petit bébé colérique, ça va elles allaient rentrer pas la peine d'être aussi pressée.

« Oui, on y va c'est bon. »

Ils se trouvaient donc tous les trois sur le chemin du retour, et Rose avait décidé de briser le silence qui se faisait un peu lourd en demandant à moitié sarcastiquement si le cadeau de son cher professeur lui plaisait. Elle répondit que oui bien entendu, car il aurait été malvenu de dire que ce bouquin elle n'allait sûrement même pas s'en servir ; du moins telle que Rose la connaissait. Après tout elle n'avait pas retapé son année de terminale pour rien non ? Puis elle faillit faire une boulette monstrueuse c'est-à-dire demander à Rose si son cadeau lui avait plu. Heureusement, elle se rattrapa à temps et Rose n'eut pas le temps de tout à faire saisir ses propos, et posa la question à Lorenzo. Alors que le numéro des maisons défilaient sous leurs yeux, Rose porta son attention sur le professeur de mathématique ; peut-être que lui avait eu plus de chance et qu'une personne bienveillante lui avait fait l'honneur de lui offrir un présent sympa.

« Ah oui qui t'a pioché ? Un de de tes élèves ? Ça doit être assez bizarre d'offrir un cadeau à son prof, aussi cool soit-il. »

A l'époque où elle était encore au lycée, Rose n'avait jamais eu la chance d'avoir un prof aussi cool et sexy que Lorenzo. Donc, peut-être que ce n'était finalement pas si bizarre, les temps changent après tout. Regardez, il avait bien offert un innocent livre de maths à sa petite sœur chérie !

A quoi il jouait ? Malheureusement pour la première fois de sa vie Jesse n’aurait su répondre. Il pensait s’être fait une raison et être passé à autre chose, quand bien même on ne peut réellement oublier une personne qu’on a aimé un jour. Avec Peter depuis qu’il était rentré de Paris en Aout, ils s’en tenaient au strict minimum au niveau de leurs conversations, et il n’était jusqu’alors pas aller provoquer quoi que ce soit chez son professeur, comme un sage petit élève… Il vivait sa vie auprès de Duncan, se plongeait dans ses révisions et le travail qui étaient devenue sa priorité première et préparait ce concours important dont il n’avait touché mot à personne encore.

Peut-être avait-il besoin de rebondissements, de provoquer de nouvelles choses, qu’il commençait à se terrer dans quelques choses de bien trop linéaire et qu’il s’ennuyait. C’était un point de vue, l’autre, plus romantique, sous entendait qu’au fond il n’avait jamais oublié Peter et que quelque chose l’avait forcé ce soir à retourner près de lui car il sentait qu’il passait à côté d’une histoire extraordinaire. Il y avait des deux. A croire vraiment qu’il aimait se faire du mal, et lui en faire en retour. Seulement il n’eut pas la possibilité de lui répondre, ni d’agir, Peter venait piquer par on ne savait quel folie de l’embrasser. Certes il ne prenait pas grand risque, ils étaient seuls dans la pièce ou il l'avait entrainé.

C’était tout ce qu’il souhaitait au fond n’est-ce pas ? Mais c’était trop simple, beaucoup trop simple. C’est de la rancune qu’il ressentit alors, et une volonté de vengeance l’anima, étrange quand tout ce qu’il aurait dû faire c’était de profiter. Seulement voilà, Jesse n’avait pas oublié ce jour au bal ou Peter l’avait laissé misérable dans ce vestiaire. Il se rappelait de la colère qu’il avait ressenti, de cette frustration aussi et du discours aberrant que Peter avait tenu. Alors non, il n’allait pas s’en tirer comme ça, il aimait l’équité et rendre ce qu’on lui avait donné, alors lentement, très lentement, Jesse se détacha de ses lèvres mais en resta extrêmement proche.

- J’ai pourtant retenu ta leçon Peter, je me suis trouvé un gentil garçon pour prendre soin de moi. Tu ne crois pas que c’est un peu déplacé d’avoir des remords maintenant ? Je serai tenté de dire qu’il est un peu trop tard…

Reculant d’un pas sans le quitter des yeux, il jugea que maintenant ils étaient quittes.

- Je vais vivre chez Duncan.

Lança t’il alors, dans un pur élan de sadisme. Mais tout ça lui plaisait énormément, plus que de raison même. Il était en train d’écrire sa tragédie et d’en reprendre le contrôle, il ne pouvait rêver mieux il était redevenu l’auteur.

- Il m’attend d’ailleurs, je ne serais pas chez toi ce soir. C’est triste vraiment, finalement on voit tous les deux que ça aurait pu se passer autrement. Ca nous aurait évité bien des souffrances à tous les deux mais d’un côté…

Continua-t-il, laissant sa phrase en suspens, avant d’esquisser un sourire.

- J’ai une philosophie c’est qu’il n’est jamais trop tard.

Bien sûr je t’aime Peter Mayfield mais ça serait trop simple ce dénouement… C’est ce qu’il voulait lui faire comprendre. Toute façon c’était maintenant clair qu’ils se plaisaient non ? Eh bien il n’avait pas envie d’une histoire facile. Se rapprochant pour l'embrasser sur la joue, il fila sans lui jeter un dernier regard et tacha de retrouver Duncan.

Duncan... Il ne méritait pas ça, vraiment. Il verrait bien en temps et en heure qui devrait remporter. Il avait lancé les dés, pour le moment ils continuaient de rouler...

- Je suis prêt.

Annonça t'il alors qu'il avait repéré son petit ami et qu'il était dorénavant près de lui.

- Quoi que je n'ai reçu de cadeau de personne...

Déplora t'il un instant. L'art du comédien de passer d'une scène à l'autre.

L'incompréhension pu se lire en premier sur le visage de Peter lors de la réponse de Jesse. Et puis ça laissa place à un certain agacement. Lui ne s'était pas privé pour le poursuivre avec son amour et quand c'était le prof qui lui tendait la main il se faisait rabrouer. Très bien il avait saisi le message. Oh et son élève allait en plus vivre avec Duncan. Tant mieux ça serait une opportunité pour réussir à l'oublier, passer à autre chose encore une fois. C'était sur : Peter n'avait vraiment pas de chance en amour. Il finirait vieux garçon, retraité assis sur sa chaise à regarder par la fenêtre ou bien en train de lire un bouquin.

- Et bien vas y qu'est ce que tu veux que je te dise ?

Rien, il ne pouvait rien dire puisque apparemment Jesse avait prit sa décision quand bien même il déclara que ça aurait pu se passer autrement. Ouais. C'était lui le fautif c'est ça ? Le professeur qui reste droit aurait du succomber l'autre soir mais non comme il est droit il a respecté son statut. Peter attendit la suite de sa phrase, comme si son interlocuteur s'éclatait à lui faire mal. Quant elle vint le trentenaire osa un sourcil ne sachant pas si il plaisantait ou comment l'interpréter. Il n'eut pas le temps de répliquer que Jesse s'en alla rejoindre son fleuriste non sans une dernière torture. Ce n'était qu'un baiser sur la joue et pourtant ça le brulait.

Peter resta quelques secondes tout seul et refoula sa tristesse, sa frustration, sa souffrance et retourna de l'autre côté. Il alla dire à Tiffany qu'il partait et alla retrouver son frère qui était tout seul. Où était donc Rose ?

- J'y vais Bryan

Il lui tapota fraternellement l'épaule et sortie de la maison comme d'autres personnes avaient fait avant lui après avoir récupéré ses affaires.

Je séchais les larmes qui coulaient sur mes joues froides. Cette soirée était un véritable désastre. Il avait tout gâché. J’avais tout bien préparé, dans le moindre détail. Tout était tombé à l’eau par sa faute. Je fermais les yeux, retournant dans mes souvenirs. Jay qui avait accepté de danser avec moi. La meilleure chose qui avait dû m’arriver. Et Julian qui avait fait irruption me traitant de chaudasse et me tirant de la piste pour me gronder comme si j‘étais une gamine de 5 ans. J’avais eu tellement honte. Comme nue au centre de la scène éclairée par des milliers de projecteur. Je n’avais eu qu’envie de pleurer, tandis qu’il me collait ce stupide verre de punch entre les mains. Pourquoi ? Pourquoi ça devait m’arriver. Tous ces regards moqueurs, toute cette infortune. Je ne savais que dire, que penser. Je ne fis donc aucun commentaire à ses remontrances, ne souhaitant que disparaître. C’est d’ailleurs ce que j’avais fait dès que son attention eut été happée par autre chose. Quoi ? Je n’en avais cure. J’avais juste filé discrètement vers l’entrée pour récupérer mon manteau et m’enfuir dehors. Maintenant j’étais là, dans la nuit, adossé contre le mur de la maison des Freeman. J’avais totalement perdu la notion du temps.
J’entendis alors la porte d’entrée. Je rouvris les yeux, les gens commençaient à partir. Fallait-il que je rentre aussi ? J’avais mon cadeau à offrir avant. Je sortis le petit miroir que j’avais emporté pour l’occasion, vérifiant que mon maquillage ne s’était pas fait la malle. Non, ça allait. Je retournais donc à l’intérieur de la maison, tombant nez à nez avec Jesse Gallagher et son petit ami. Parfait, j’avais juste à annoncer la bonne nouvelle. Je m’approchais de lui, m’adressant à lui sans plus de politesse :

« Je te trouve enfin. C’est moi qui aie pioché ton nom. »

Médisant comme il devait l’être il s’imaginait sans doute que j’allais lui offrir une bible ou le numéro d’un exorciste (bien que l’idée m’ait bien effleurée l’espace d’un instant), je ne lui laissais donc pas le temps de se poser plus de questions reprenant :

« Je l’ai laissé sous le sapin parce que c’était trop lourd, par ici. »

Je me dirigeais vers le dit sapin, me penchant pour attraper les deux paquets. Même si j’étais totalement contre le fait qu’il soit contre dieu par ses pratiques, je me devais d’être amour et sagesse aux yeux de tous. Les cadeaux ne pouvaient donc pas être de la merde au risque que l’on me traite d’homophobe.
Je lui tendais donc les paquets non sans le narguer quelques peu :

« J’ai eu du mal à choisir, j’avais vu des dvd ‘coming out come in’ me ou ‘machos et petits minets’ qui étaient les meilleures ventes plus te convenir mais j’ai préféré quelque chose de plus soft, bien que ce ne soit pas facile à trouver dans ce registre. »

Devant la masse d’objets atypiques j’avais donc choisi un jeu de société et un coffret d’huiles comestibles , c’était le moins pire de la boutique. On verrait bien ce que le damoiseau en penserait.

C’est trop trop dur de se lever du sol quand on est bourré. C’est ce que venait de constater Alix qui trouvait visiblement, définitivement la pelouse bien trop confortable pour l’abandonner ainsi. Se lever, puis tomber, éclater de rire et se relever enfin, mais tanguer et ne plus avoir d’équilibre. Voilà les quelques signes prouvant qu’une personne est déchirée si elle agit comme ça. Les deux bf ne tenaient plus, elles y voyaient flou et étaient obligées de se tenir l’une à l’autre pour réussir à avancer un minimum droit. Alix ne savait pas où aller, quoi faire, alors elle décida de suivre Cinzia, au moins, même si elles finissaient par se perdre ou si elles rentraient dans une maison inconnue, bah, elle ne serait pas seule dans cette galère, et ça c’était l’avantage d’avoir une bf déchirée avec soi en soirée. Elle l’écoutait parler et essayait de comprendre. C’était qui Emilie ? Ah non, Elias, d’accord ! Cin’ n’était vraiment pas en meilleur état qu’elle .. Oh et puis Jay. C’est vrai que si elles quittaient les lieux, ce serait sympa d’aller leur dire au revoir puisqu’elles étaient arrivées avec eux. Cinzia commençait déjà à bouger et aller vers la maison qu’Alix se rendait à peine compte qu’il fallait qu’elle avance. C’était quasiment vide dehors, il n’y avait plus personne sauf les deux acolytes qui rentraient dans la maison. Pour le coup, il n’y avait vraiment plus personne dehors.

À l’intérieur elles tombèrent directement sur Elias. Cinzia lui demandait s’il passait une bonne soirée et il disait que oui. Bon, bah parfait ! Il ajoutait ensuite qu’elles avaient sans doute passé une bonne soirée vu leur état. Hum, il marquait un point, là. Et Alix faillit tomber d’un coup alors elle se rattrapa à lui et rigola. « Ouaaais, trop bieeeen ! » Elias déclara alors qu’il les accompagnait et allait chercher leurs manteaux, donc la brune le lâcha pour se tenir à sa meilleure amie. Vu son état, il valait vraiment mieux qu’elle se tienne à quelqu’un, sinon elle allait tomber par terre et il faudrait la porter jusqu’à son lit. Pas très pratique, bien qu’elle ne soit pas spécialement lourde non plus. Un manteau ? En y réfléchissant bien, elle ne se souvenait même pas si elle avait pris un manteau avec elle ou pas. Entre temps, elle s’était dirigée vers Jay pour le prévenir qu’ils partaient. Et il lui sortit un petit paquet. Han, c’était donc lui qui l’avait pioché ! Elle l’ouvrit avec beaucoup de mal et y découvrit une peluche en lapin avec les poils ébouriffés. Un grand sourire s’afficha sur son visage alors qu’elle prenait son meilleur ami dans ses bras. « Haaan il est trop chouuu ! Merciiii ! » Puis arrivèrent Cinzia et Elias, qui lui tendait un manteau. Elle n’arrivait même pas à voir quelle couleur il était, tout était trop flou, mais elle se rendit compte qu’il n’était pas à elle quand elle l’enfila et qu’elle flottait dedans. Bof, tant pis. Elle avait hérité d’un manteau et quelqu’un d’autre hériterait du sien.

Voilà, le petit groupe était réuni, couverts et prêts à partir. Elle attrapa les bras de ses deux bf et quitta la villa. Dehors il faisait nuit noire et elle ne voyait même pas où elle mettait les pieds. Quelle heure il était ? Aucune idée. Mais elle savait en revanche qu’il était temps de faire une after à la maison, ça s’imposait en même temps ! Enfin, si toutefois elle ne s’endormait pas sur le canapé en arrivant, ça c’était autre chose .. Putain, heureusement qu’elles avaient trouvé de la vodka quand même, sinon elles se seraient vraiment emmerdées pendant cette soirée, et encore c’est peu de le dire. Vive les soirées de quartier organisées par des vieilles. Plus jamais elle n’y mettrait les pieds.

Je retins à grand peine un soupir de soulagement lorsque Jesse accepta mon offre. Cela me fit quand même bizarre d'entendre "notre maison" mais je devrais m'y faire de toute façon. J'allai passer la suite de ma vie aux côtés de mon petit ami et cela me faisait grandement plaisir. J'espérais que ce dernier ne se lasserait pas du coup de notre relation.
Je le laissa aller donner son cadeau et en attendant j'allai prendre un verre pour m'occuper. Je me demandai si il le dirai à son professeur préféré ou non. Je n'étais pas aveugle j'avais bien remarqué ce qui se passait entre les deux...Je n'avais rien contre le fait que Jesse aille avec le Mayfield, ma demande n'avait rien à voir avec ça bien que j'avais en quelque sorte peur que mon sexy copain me laisse tomber pour un trentenaire.
Peut être n'étais je qu'un lot de consolation mais ce n'était pas grave puisque j'avais juste besoin d'un partenaire et Jesse remplissait son rôle à la perfection. Il montait juste en grade en quelque sorte en venant vivre chez moi.
Je finissais mon verre lorsque Elias s'adressa à moi en demandant où était "miss Gallagher". Je haussai un sourcil n'aimant pas du tout ses insinuations. En plus cet homme avait pioché mon nom apparemment et me tendit son présent. Il n'attendit même pas que je l'ai ouvert avant de partir. Que les gens étaient mal élevés.
Je défis donc le papier cadeau et tomba sur un porte clé. Ma foi il n'avait pas mauvais goût.

Je l'accrochait à mes clés lorsque la personne que j'attendais revint et déclara être prêt. J'avais hâte d'être de retour à la maison et de baptiser notre première nuit en tant que "couple qui vit ensemble". Mais Jesse semblait déçu de ne pas avoir reçu son cadeau. Oh il saurait bien lui faire oublier cette contrariété tout à l'heure...

- Ce n'est qu'un cadeau et puis c'est pas vraiment Noël

Et n'était ce pas un présent de lui avoir donné sa clé ? Kayla débarqua alors en face d'eux et déclara que c'était elle qui avait pioché le nom de mon copain. Ah c'était pas de bol pour les gens renfermé tel que la famille McClair. Curieux de savoir ce que la jeune demoiselle avait offert à une personne contre-nature je les suivit. Jesse déballa ses deux cadeaux et autant dire que je ne m'attendais pas du tout à voir ça. Et bien le Père du quartier devrait surveiller les endroits que sa fille fréquentait...En tout les cas cela donnait vraiment envie d'essayer ces nouveaux jouets.

- Mais c'est que l'on va bien s'amuser toi et moi

Rien que le fait d'imaginer ce que on allait en faire m'excitait grandement.

Voilà, c'était fait. Kennedy avait offert son cadeau à Scarlett. Celle-ci la remercia d'ailleurs, lui affirmant qu'elle trouvait la couverture du journal très jolie. Ce n'était pas tellement de l'avis de la brune qui trouvait son cadeau franchement minable. Il n'y avait qu'à comparer avec les cadeaux des autres habitants. Elle avait évité de regarder ce que les autres s'offraient pour ne pas être gênée, mais elle avait malgré elle vu certains s'offrir des vernis de marque, des parfums, des montres, franchement elle avec son journal elle avait bonne mine. Kennedy se trouvait sérieusement ridicule et elle espérait que les remerciements de Scarlett ne soient pas de la pure politesse et que le cadeau lui ait plu un tout petit peu quand même, même si elle comprendrait tout à fait que ce soit l'inverse, après tout, elle n'arrêtait pas de se le répéter intérieurement on avait compris : le cadeau qu'elle avait offert ne lui convenait pas. Mais voilà de toute façon, satisfaite ou non, elle n'avait pas tellement eu le choix. C'était ça d'avoir fricoté avec son beau-frère ; tout lui était retombé dessus, son mari ne lui parlait plus, elle ne vivait plus chez sa belle-mère, n'avait toujours pas d'emploi ... Bref la belle vie.

« On se voit bientôt alors. Bonne fin de soirée Scar. »

Cette dernière s'excusa alors de devoir la quitter et partit rejoindre Holden à nouveau. Tiens, d'ailleurs, il faudrait que Kennedy lui touche deux mots à lui peut-être. Mais avant, elle devait voir Zoë. La brune la chercha du regard, non elle n'était pas dehors, ni dans le jardin ni sur le perron. Elle devait certainement être restée à l'intérieur au chaud avec la petite. Jérémy non plus n'était pas là, ce qui confirmait son hypothèse. Kennedy aperçut Jersey qui était non loin, cette vue lui serra le coeur d'ailleurs. Jersey, ou comment passer d'amie confidente à ennemie garce du jour au lendemain. A ce qu'en disaient les rumeurs, Jersey avait été vue plusieurs fois en compagnie de Mark depuis quelques semaines. Franchement c'était dégoutant. Kennedy détourna le regard, outrée. D'une main, elle remit en place sa frange pour vérifier qu'elle n'avait pas de trous, puis attrapa la poignée de la porte d'entrée qu'elle ouvrit avec peine - qu'est-ce qu'elle était lourde.

Là, Kennedy s'aperçut que le salon s'était bien vidé. Il y avait un peu partout des vestiges de la soirée qui venait de se dérouler dans cette maison. Des gobelets écrabouillés tapissaient le sol, quelques débris de flûtes de champagne cassées jonchaient un tapis, une musique peu appropriée à une ambiance festive mais plutôt à une fin de soirée résonnait en fond sonore, certaines lumières étaient allumées alors que personne ne les utilisait, des gens se disaient aurevoir ... Bon, c'était la fin de la soirée apparemment. Kennedy n'eut pas de mal à trouver Zoë. Celle-ci était avec Jay mais celui-ci s'apprêtait apparemment à partir, tiens avec les deux folles de tout à l'heure d'ailleurs. Kennedy baissa les yeux en souriant lorsqu'elle les croisa, puis s'approcha de Zoë qui était désormais seule avec Hope.

« Je ne vais pas tarder non plus moi, Zoë. Je suis fatiguée. La petite, ça va ? » Fit-elle en se penchant sur le bébé. « Allez j'y vais. »

Conclut-elle en enlaçant sa meilleure amie pour lui dire aurevoir. Elle déposa un petit bisou sur une des joues toutes douces de la petite fille, puis tourna les talons. De toute façon, c'était tant pis. Kennedy avait prévu de parler ce soir-là à Zoë de sa situation, de son appart à l'hôtel, tout ça ... mais là tout le monde partait et c'était vraiment pas le moment. En plus, Hope devait être fatiguée donc Zoë n'allait sûrement pas s'attarder en ces lieux très longtemps non plus. Oui peut-être Kennedy se donnait-elle des excuses pour retarder le moment où elle devrait annoncer la triste nouvelle à sa meilleure amie, mais en même temps, pourquoi n'en aurait-elle pas le droit ? Elle qui était si motivée pour le faire en début de soirée avait perdu toute motivation désormais. Peut-être parce que cette fête lui avait rappelé une fois de plus combien elle se sentait seule dans ce quartier. La jeune femme chercha du regard Lou, qu'elle ne vit pas. Puis Holden, qu'elle vit en revanche. Ah oui il était avec Scarlett c'est vrai. Kennedy s'approcha de lui d'un pas lent, mal à l'aise d'avoir à lui parler en public après l'histoire scandaleuse dont ils avaient été les deux protagonistes. La jeune femme adressa un sourire à Scarlett puis à Holden.

« J'y vais Holden. Enfin, je rentre. Enfin, tu sais, quoi ... Bonne soirée. »

Kennedy s'écarta d'eux puis se dirigea vers la sortie. Une fois le portail passé, elle appela un taxi, l'attendit plusieurs minutes et, une fois à l'intérieur de l'engin, donna l'adresse de son hôtel.

En allant rejoindre Josh, elle lui avait fait un bisou sur la joue en guise d'excuse de l'avoir laissé toute la soirée et heureusement pour elle, il l'accepta.

La seule chose dont elle avait envie à présent, était de rentrée chez elle et de pouvoir enfin dire que cette soirée était bel et bien fini, après tout ce qui était arrivé ce soir-là, Eli méritait bien un peu de repos, d'ailleurs lorsqu'elle allait regagner son lit, elle indiquerait sur une énorme pancarte « Prière de ne pas déranger jusqu'au nouvel an. »

Se décalant légèrement de Josh, elle passa devant pour se tenir en face de Josh et s'assit sur le siège juste en face de lui. Elle lui prit les mains et les tint dans les siennes pendant un moment. Baissant la tête, elle ne dit pas un mot et se contenta de regarder leurs mains jointes.

Elle venait de passer presque 30 secondes à ne rien dire et à regarder ces mains, qu'est-ce que ça faisait du bien de se poser et de ne pas avoir à courir à droite à gauche et à se préoccuper des autres l'espace d'un instant.

« Tu veux pas qu'on rentre ? » dit-elle en levant la tête.

Elle savait à peu près ce qu'allait être la réponse de Josh mais elle voulait tout de même en être sûre, il avait peut-être encore quelqu'un à aller saluer ou autre, mais ça elle en doutait fort, avec le peu de gens qui restaient de la soirée, les seuls personnes qu'il pourrait aller saluer serait les Freeman/Johnson pour les féliciter de cette soirée...

Se mettant debout toujours en attendant sa réponse, elle ne lâcha pas les mains de Josh pour autant. Elle dû néanmoins libérer l'une de ses mains lorsqu'elle laissa malencontreusement échapper un bâillement qui en disait long sur sa forme du moment, si on devait la laisser faire, elle dormirait sûrement à même le sol. C'est dans ces moments-là que son lit lui manquait plus que tout au monde, enfin, sa salle de bain aussi pour qu'elle puisse enfin enlever tout le champagne qui la collait, mais avant tout : son lit !

« Alors, on y va ou pas ? »

Attendant la réponse avec impatience, elle avait déjà calculé dans sa tête le temps que ça allait lui prendre pour aller récupérer son manteau, à peu près le nombre de pas qu'elle allait devoir faire pour gagner l'entrée et tout. Comme quoi, la fatigue pouvait faire penser à de ces choses.

Elle s'asseyait. Elle était fatiguée pour ne pas dire qu'elle comatait. J'eus un sourire. Elle semblait soulagée, je savais qu'elle avait peur que je la rejette, pour ce qu'elle avait fait. Au fond... Il est vrai que je lui en voulais légèrement, même si ce n'était en aucun cas sa faute.
Non ce n'était pas sa faute.
Elle était dévouée à ses amis, c'était tout en son honneur. Ce sont les autres que je n'aimais pas particulièrement. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient gâchés certains moments d'explications... D'actes manqués.

Elle m'avait laissé pendant ces instants privilégiés, ambiguës.

Je la regardai. Mes mains, qu'elle avait glissée dans les siennes. Mon coeur battait vite. C'était l'adrénaline particulière de la colère. Je soupirais doucement. Elle se releva. Elle voulait partir, son bâillement répondit à me place.

- Oui on y va, reste là je reviens !

D'un pas décidé, je me dirigeai vers nos manteaux et les pris. Je revins et aidais la Miss Spencer à se vétir. Je mis la mienne. Elle bâilla encore. On adressa un salut et nos remerciements auprès des Freeman/Johnson. Nous nous dirigeâmes dehors. Elle grelotait et n'arrivait pas vraiment à aligner un pas l'un devant l'autre à cause de la fatigue.

Nous descendîmes les marches. Je ne pouvais pas la laisser se traîner ainsi jusqu'à chez elle et ses parents m'en feraient payer le prix si je ne prenais pas soin de leur protégée. De plus, j'ai un profond respect lorsqu'on me confit la responsabilité de quelqu'un. Même si j'étais une catastrophe en relation amoureuse et en relation tout court, j'étais très sérieux vis à vis des filles.

Sans la prévenir, je la prenais dans mes bras. Son dos se posa délicatement sontre l'un et mon autre bras se cala gentiment dans la jointure de ses genoux. J'avais cela pour lui rendre service, elle était libre de me dire qu'elle voulait descendre. Je me remis à marcher dans la neige en prenant garde, mais mon équilibre était bon. Nous avançâmes lentement dans le quartier vers sa maison.

- Allez, direction la résidence Spencer !

Lui annonçais-je avec un léger sourire.

En parfait gentleman qu'il était, il partit prendre leurs manteaux et l'aida même à se vêtir. Elle n'avait pas lâché sa main pendant qu'ils allaient faire les derniers allers/retours dans la maison pour saluer les organisateurs de la soirée, si ça ne tenait qu'à Eli, elle serait partie sans rien dire à personne, elle les aurait remerciés bien sûr, mais pas tout de suite.

Elle arrivait à peine à faire un pas devant l'autre tellement elle était fatiguée, ses yeux étaient lourds et commençaient à se fermer tous seuls. Elle ne se voyait vraiment pas faire tout le chemin inverse à pied, dans ce froid et avec cette fatigue.

Ce fût comme si Josh avait entendu ses prières et lorsqu'elle s'y attendit le moins, il la prit dans ses bras pour la porter. Ah bah voilà un véritable homme qui savait comment agir en de pareilles circonstances !

Sentant ses pieds quitter le sol et la voix de Josh, elle ne pu réprimer un léger frisson lorsqu'elle sentit le bras musclé de ce dernier passer sous ses genoux. Plaquant sa tête dans le cou de Josh, elle ramenait ses mains près d'elle pour qu'elle puisse les réchauffer.

Elle aurait bien aimé dire merci à Josh pour cette soirée, malgré qu'elle fût un peu désastreuse, elle aurait aussi aimé le remercier pour la raccompagner, bref, il y aurait un tas de choses qu'elle aurait bien aimé lui dire, un tas de choses aussi qu'elle aurait bien aimé faire durant cette soirée, mais malheureusement, les choses ne se sont pas passés comme elle l'aurait voulu, ce serait parti remise.

Pour le moment, elle pouvait être contente, elle allait enfin regagner son chez soi, avec un peu de force et de volonté, prendre une bonne douche et enfin, sauter dans les bras de son lit qui lui avait terriblement manqué.

Elle ne disait rien, elle était juste exténuée. Elle posa sa tête contre mon cou, ce qui me fit sourire, elle ne rejeta pas mon aide. J'étais content. Elle ne prenait pas ça pour un jeu. Ce qui était le cas on avait arrêter nos petits jeux quand elle m'avait embarqué dans la cuisine.. Ou après je n'en sais rien. Comment devais-je considérer le baiser qu'elle m'avait donné?

Bref, je me concentrais sur ma marche sans dire quoi que ce soit à part.

- Dors si tu le souhaites, je connais la route !

Je ris légèrement. Bizarrement, je ne pensais pas qu'elle allait opter pour un dodo. Mais elle le fit. Je lui déposais un bisou sur sa tête et poursuivais ma route. J'arrivais sur le porche de la maison. Comme je m'y attendais. Madame Spencer m'ouvrit, elle avait ce don étrange d'arriver au bon moment. Elle me fit signe de monter la déposer. AH BON ??

Je piétinais pour enlever la neige sous mes pieds sur le seuil puis entrais et montais. Elisabeth dormait toujours dans mes bras, j'entrais dans son univers mais ne tardais pas. Je la déposais délicatement sur un côté du lit et enlevais le drap de l'autre côté. Je revins vers elle et lui défis ses chaussures enfin la glissais sous sa couette. Je la recouvris, elle bougea, je lui fis un bisous sur son front. La laissais se retourner. Elle se réveillera surement pour prendre sa douche dans quelques minutes. Je me levais, posant mon regard sur elle, un regard particulièrement protecteur. Je déposais son cadeau que j'avais pris soin de lui acheter pour ces derniers mois durant lesquelles elle m'avait supporté. Il s'agissait d'un bracelet couleur or, où se dandinaient de petits grelots dorées et peu bruyant. Entre chaque petites clochettes se trouvaient des étoiles aux tourbillons argent et or. Je déposais le coffret sur son oreiller inoccupé. Je m'en allais, fermant la porte derrière moi, je saluais Maman Spencer qui me remercia en souriant. Je lui souhaitais une bonne reprise pour son travail puis quittais la maison pour rentrer chez moi. Tellement pensif j'y arrivais en quelques minutes et me couchais après une bonne douche avec plein de souvenirs de plus en tête

Naturellement, Nina n'était pas fan de son cadeau. Enfin, elle affirmait le contraire, mais il n'était pas dupe : il fallait s'appeler Lorenzo Di Mascio pour être content de recevoir un livre de maths. D'ailleurs, s'il ne s'en était pas servi pour y cacher une clé, Lorenzo lui aurait certainement offert autre chose. Un bijou, probablement, ou un voyage. Il lui semblait que Nina aurait apprécié retourner sur les terres de ses ancêtres. Mais il ne lui aurait certainement pas offert un livre de maths, non. Cependant, il préféra ne pas s'attarder sur ce sujet. Rose devait supposer qu'il l'avait piochée, or pas du tout. Elle risquait de se demander la raison de se cadeau et se poser des questions. Or, Rose n'était pas idiote.

Lorenzo ▬ Euuh, j'ai eu une cravate par Christian. Et effectivement, c'est très bizarre de recevoir un cadeau d'un de ses élèves.

Il rit doucement. Effectivement, cette soirée restait étrange, pour lui. Mêler deux générations pour une telle fête était saugrenu et, si ça n'avait tenu qu'à lui, Lorenzo serait bien sûr resté chez lui. Il n'aurait pas eu cette conversation avec Nina, il ne lui aurait pas offert ce cadeau ... il ne savait dire si cela aurait été mieux ou non. Mais il ne pouvait pas parler de ça tout haut. Et puis, ce qui est fait est fait.

Lorenzo ▬ Au moins, j'ai une cravate maintenant, j'espère qu'elle me servira un jour, Tiffany me reprochait toujours de ne pas en avoir une seule.

Mais il était un mec cool lui. Or, les seules cravates que peuvent porter les mecs cools, c'est des cravates en guise de ceintures, ou alors nouées autour du crâne avec trois plumes accrochées dessus. Bon, ou pas. Il disait des conneries. Et en plus, il parlait de Tiffany devait Nina, quel boulet. Heureusement, ils arrivèrent rapidement à la maison des VV, qui ne se situait qu'à quelques maisons de celle des Freeman.

Lorenzo ▬ Vous voilà arrivées à bon port, je ne vais pas vous retenir dehors par un froid pareil !

Il leur sourit puis fit la bise à Rose, pour lui dire au revoir. Vint le tour de Nina et là, il se pencha vers elle avant de s'arrêter quelques secondes après. Faire la bise à une élève ? Erreur. Faire la bise à sa future maîtresse ? Erreur. Faire la bise à la petite soeur de sa meilleure amie quand on a une réputation de pédophile ? Erreur. Alors, il se recula et afficha un sourire maladroit. Dans le genre boulet ce soir, Lorenzo battait tous les records. Il était vraiment temps de se ressaisir.

Lorenzo ▬ Au revoir Nina, nous nous verrons à la rentrée ! Il se tourna vers Rose. Je t'appellerai dans quelques jours.

Il fit demi tour pour repartir chez lui. Bien sûr, Tiffany ne devait pas être encore rentrée, probablement profitait-elle encore de la compagnie de Peter. C'était hypocrite mais c'était certain : elle entendrait parler très vite de ce que Lorenzo en pensait. Batifoler en public avec son ex en présence de son mari, c'était inadmissible.

Tentait il de le consoler en lui disant que de toute manière ce n’était pas vraiment noël et que ce n’était « qu’un cadeau » ? Certes, ce n’est pas comme si de toute façon il y attachait une quelconque importance, à part si on imaginait que la personne qui l’avait pioché avait eu trop honte de tomber sur le nom de Jesse Gallagher… Enfin, peu importe, son cadeau il l’aurait ce soir dans le lit de Duncan. Il ne put s’empêcher cependant de regarder dans la direction qu’il avait quittée, et bientôt il aperçut Peter sortir de la pièce, presser l’épaule de Bryan et s’en aller. Il continua alors de fixer la porte, repensant aux mots qui lui avait envoyé. A quoi jouait-il ? La question posé par le professeur lui revint à l’esprit. L’espace d’un moment il avait cru qu’il maitrisait de nouveau le jeu en question, en fait il semblait le dépasser totalement. Il ne savait pas encore comment il pourrait se tirer de cette affaire, mais comme à son habitude il ne craignait rien, il laissait faire les choses se faire et se défaire. Pourtant il se rendit compte après coup, qu’en blessant Peter d’une manière ou d’une autre il se blessait aussi, et ça il ne le ressentit qu’à l’instant. Yeux rivé au sol, il esquissa un petit sourire en coin pour lui-même. Il n’aimait décidément pas les choses simples… Il fallait toujours qu’il fasse de sa vie une pièce de théâtre dont le dénouement ne serait rendu qu’au cinquième acte. Avait-il au fond l’envie sincère d’être avec Peter ? Bien sûr, il l’aimait, mais il ne voulait pas que leur amour soit simple. Il était définitivement tordu, mais ça lui plaisait.

Plongé dans ses pensées, il n’avait pas remarqué que la plus jeune des McClair venait de se planter devant lui. Il remarqua cependant sa présence et releva ses yeux vers cette crinière blonde étincelante. Ainsi elle avait pioché son nom ? Elle… ? C’était tellement drôle qu’il ne put s’empêcher de sourire. Que pouvait-elle lui avoir préparé ? Il était plus qu’impatient de découvrir ce qu’une McClair pouvait offrir à un hérétique comme lui. Dieu qu’elle avait dû maudire le moment où elle avait lu son nom sur ce petit bout de papier, pauvre d’elle il avait presque pitié pour cette petite personne. Pourtant il avait toujours la tête ailleurs, peut-être aurait-il pu glisser un commentaire si il avait été ici à cent pour cent. Ils se dirigèrent tous les trois vers le sympa et la, Kayla lui tendit deux paquets qu’il tacha donc d’ouvrir avec l’avoir gratifié d’un merci et de l’avoir embrassé sur la joue.

Autant dire qu’il fut surpris… Et ce assez agréablement. Mais le mieux dans tout ça était d’imaginer Kayla commandé de tels cadeaux. Il la regarda même avec un sourire en fronçant légèrement les sourcils pour sous-entendre son étonnement. Elle lui avoua avoir hésiter avec des DVDs aux titres douteux et entendre une McClair prononcer ce gens de chose était un cadeau en soit, il n’aurait jamais pensé cela possible.

- Eh bien je te remercie Kayla, tu as fait un très bon choix en préférant ces présents-là.

Duncan affirma qu’ils allaient s’amuser, il se tourna alors vers lui pour l’embrasser et répondit d’une voix douce en passant son doigt sur sa joue.

- Toi qui disait que ce n’était pas bien grave si je ne recevais pas de cadeaux, ça aurait été bien dommage de passer à côté de celui-ci…

Se détournant, il revint donc sur un nouveau sujet d’attention, à savoir donc Kayla. De nouveau il lui sourit et repris avec sa politesse habituelle.

- Encore merci en tout cas, sincèrement je suis agréablement surpris. Je suis désolé on était sur le départ avec Duncan on doit déjà te laisser, passe une bonne fin de soirée en tout cas.

Dit-il en passant sa main sur le bras frêle de la petite sainte avant de se détourner. Il chercha Evane et Naya du regard mais il ne vit pas. Il regrettait un peu de filer comme ça sans leur avoir dit au revoir mais il tacherait vite de voir les deux, ils avaient à parler. Glissant sa main dans celle de Duncan, il se dirigea donc vers la sortie et quitta la fête.

Plus que quelques pas et elle pourrait enfin rentrer chez elle. Présentement, elle n'avait qu'une seule envie : dormir. Nina ignorait l'heure qu'il était mais elle n'avait jamais été aussi fatiguée. Et les deux autres qui ne se pressaient pas ... Ils étaient vieux pourtant eux, ils devraient être encore plus fatigués qu'elle ! (a) Rose parut agacée que Nina lui ait fait part de son état de fatigue, sous-entendu vite je veux rentrer. Sur le coup la jeune fille était certes peut-être un peu égoïste, ok Rose avait sûrement envie de parler un peu plus longtemps avec son ami là, mais elle aurait eu tout le temps de le faire à la fête non ? Pourquoi maintenant ? Maintenant n'était pas le moment opportun. Nina pressa le pas. Elle attendait malgré tout que Lorenzo réponde à la question qu'elle lui avait posée plus pour combler le vide qu'autre chose ; Rose en rajouta une couche en lui demandant si c'était un de ses élèves qui l'avait pioché. Nina leva les yeux au ciel intérieurement, si Rose trouvait ça bizarre qu'un élève offre un cadeau à son prof, comment trouverait-elle la relation entre Lolo et elle hein. Nina nota à contre-coeur dans un coin de sa tête de ne jamais parler de ça à sa soeur. Quand Lorenzo répondit que c'était Christian qui l'avait pioché, elle eut un spasme.

« Han lui... beurk. Hm, pardon. »

C'était sorti tout seul. Nina imagina un instant ce qui se serait passé si ç'avait été ce dernier qui lui avait offert un présent. Vision d'horreur. Franchement ce mec était exécrable. Une fois de plus la brune se demanda comment faisait sa meilleure amie pour kiffer une marmotte, mais ça bref c'était son problème.

Ils arrivèrent enfin devant le n° 27, délivrance. Nina commença à partir comme une flèche en direction de la porte d'entrée, puis se rappela qu'elle n'était pas arrivée jusqu'ici toute seule. Ah oui, aurevoir, il fallait dire aurevoir ... Non non, ce n'était pas comme si elle avait oublié, mais elle aurait bien aimé. Elle se retourna et jeta en direction de sa soeur un coup d'oeil qui voulait dire es-tu prête à te faire défoncer par maman VV ? Enfin, c'était plutôt Nina qui allait prendre cher, Rose pouvait faire ce qu'elle voulait elle était "grande", elle, comme disait leur mère tss ... La jeune fille fit un effort surhumain pour tourner son regard vers Lorenzo, s'attendant à ce qu'il lui serre la main ou quelque chose du genre. C'était comme ça qu'un prof était censé saluer une élève, non ? En fait Nina ne savait pas quoi faire et ne bougea pas. Ce fut lui qui fit la bise à Rose en premier lieu puis qui esquissa un geste pour s'approcher d'elle - pour en faire de même sans doute. Pourtant non il s'écarta au dernier moment ; ok Nina avait fait quelque chose qui n'allait pas ? Elle roula des yeux.

« Oui, c'est ça, aurevoir ... Monsieur. »

Nina souffla doucement de soulagement en tournant les talons en direction de sa maison. Soulagement que le moment le plus gênant de sa vie soit enfin terminé. La jeune fille aurait préféré qu'il la raccompagne seule plutôt qu'avec sa soeur pff. Mais non, c'est vrai, c'était son prof, ce ne sont pas des choses qui se font voyons. Heureusement pour elle qu'elle avait encore quelques restes d'alcool dans le sang pour avoir pu supporter cette situation embarrassante. Enfin, heureusement non, en fait, puisqu'elle allait devoir a priori affronter les sermons de sa mère d'ici peu. Celle-ci les attendait sûrement dans le salon. C'était en tout cas ce qu'elle faisait quasiment à chaque fois que ses filles sortaient et Nina pria intérieurement pour que ce soir-là soit une exception. Lorsqu'elle ouvrit la porte tout doucement pour ne pas faire de bruit, la cheerio regarda son aînée en faisant une moue qui anticipait la colère de leur mère lorsqu'elle verrait une Nina "un peu" ivre. La jeune fille fit quelques pas dans l'entrée, ôta son manteau, vit que le salon était désert dieu merci, commença à monter les escaliers tout doucement pour éviter que les marches ne craquent - sans succès, puis, trop concentrée à ne pas faire de bruit, laissa tomber par mégarde son sac sur le sol. Oops. Nina jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule à sa soeur qui était derrière elle. Si elle avait réveillé Natalia, elle était morte. La jeune fille laissa s'écouler une minute qui lui parut bien longue puis se dirigea vers la salle de bain pour se préparer à dormir, enfin. Juste avant de fermer la porte, elle fit un petit geste de la main à sa soeur et chuchota un :

« Bonne nuit ! »

Il est vrai que si nous étions partis nous aurions loupé ces magnifique cadeaux dignes des plus grandes nuits de folies à venir. Ou même jour, il n'y avait pas de moment pour se faire plaisir non ? J'avais vraiment, vraiment hâte d'être à la maison à présent et Jesse ne m'avait pas vraiment aidé avec sa petite caresse et sa voix si douce.

- En effet...

Je le laissai remercier Kayla de ses cadeaux comme il se devait, après tout c'était pas tous les jours que l'on recevait ce genre de chose et surtout de la part d'un membre de la famille McClair. Que se passait t-il donc dans la tête de la jeune blondinette pour acheter cela ? N'était ce pas contre ses principes ou bien était elle une rebelle...? Bref ça n'avait pas d'importance de toute manière, seul le résultat comptait. Et il allait être divin.

- Bonne fin de soirée Kayla

Je lui souri, après tout j'allai moi aussi en profiter de ses présents. Je suivis donc Jesse qui avait l'air de chercher quelqu'un. Sans doute ses deux amies pour leur dire au revoir et je ne les voyaient pas non plus. Peut être était elles déjà parties ? Mon petit ami aurait de toute façon tout le temps de les voir et de leur parler.
La seule préoccupation maintenant était de combler mon désir qui me faisait me sentir un peu à l'étroit dans mon pantalon. J'avais presque envie de courir jusqu'à chez nous mais Jesse m'aurait prit pour un obsédé, même si c'était sans doute déjà le cas. Je me contentais donc de le suivre gentiment dans la rue, ma main serré dans la sienne comme un couple normal.

La répartie de Julian n’avait rien de très blessante. Jersey lâcha un rire moqueur, avant que le jeune homme s’en aille on ne sait où. Elle n’avait pas peur d’un type pareil, il était certes violent et vulgaire mais elle avait rencontré pire dans sa vie. Il l’avait traité de tepu et elle s’en souviendrait. Ce type était trop bizarre de toute façon, rien d’intéressant, il s’énervait pour à rien et sa répartie ne volait pas haut. Bien sûr, il n’avait pas pu s’empêcher de laisser un gros sous-entendu comme quoi Jersey ferait mieux d’aller se faire foutre, et par Jay. Trop facile !
Jay s’était d’ailleurs plutôt énervé, et lorsque Julian s’en était allé, il l’avait suivi pour lui foutre une baffe. Jersey était touchée qu’il l’ait défendu, elle se promit de le remercier comme il se doit un jour ou l’autre, mais pour l’instant il venait de se faire embarquer par Zoë et Jersey resta donc seule.

Cette soirée de Noël était plutôt gâchée, Jersey chercha quelqu’un avec qui passer le reste de la soirée, sans prise de tête. Elle réussit finalement à mettre la main sur Bethany et passa une bonne partie de la soirée avec elle à lui parler et se plaindre de ce taré de King. Même s’il était le fils d’Alicia, que Jersey avait toujours adoré, il fallait bien avouer qu’il était sérieusement louche. Avec sa mine de déprimé qu’il affichait H24. Elle ne laissait pas le temps à Bethany d’en placer une, puis au final elles allèrent vers la piste de danse et passèrent le reste de leur soirée à danser ensemble, un peu éméchées par l’alcool qu’elles avaient d’ingurgiter, lorsqu’elles discutaient.

La soirée touchait à sa fin, Bethany s’en était allée. Jersey resta encore un moment, elle n’avait toujours pas reçu son cadeau ce qui l’embêtait un peu. C’est d’ailleurs sur cette pensée qu’Evane arriva vers elle et lui tendit son cadeau. Plutôt joli, Jersey la remercia d’un sourire.

« Pas grave, merci franchement j’adore ! »

Elle déposa même une bise sur sa joue en signe de remerciement, puis la jeune Damenez quitta la fête à son tour. Jersey décida qu’il était temps pour elle d’en faire de même, et attrapa sa veste. Elle lança un bref coup d’œil dans la pièce à la recherche de son frère, mais celui-ci n’était apparemment plus là. Tant pis, elle rentrerait sans lui. Elle ouvrit la porte prête à affronter le froid, et s’enfonça dans Magnolia Street direction le n°21 et surtout son lit.